Mdr J’adore ! Bien sur que le peuple à aussi écrit l’histoire Goltfried. Avec sa sueur et son sang. Mais, il n’a pas écrit l’histoire des idées malheureusement, cette dernière aillant été réservé aux lettrés. Je sais que ça fait chier de devoir l’admettre, mais s’est comme ça que ça s’est passé.
Maintenant, ne te méprends pas sur mon compte, ce n’est pas parceque je constate des faits, que je trouve cela bien et que je n’aurai pas préféré qu’il en soit autrement.
@Patrick
Mais c’est de la blague cette histoire de philosophe! Ou alors il faut admettre une définition bien plus large que « personne qui se consacre principalement à la production d’idées et qui en fait sa profession ».
S’est exactement la définition de se qu’est (souvent, pas toujours heureusement pour nous …) un philosophe. Un pro des idées. Un créateur et un pourvoyeur de concepts. S’est son boulot. Il est payé pour ça. (Mais, ils n’y a pas QUE des « Concepteurs » heureusement. Il y a aussi des gens bien.)
Il y a, ceux que je considère comme « les bons » philosophes. C’est à dire, ceux qui s’efforcent de vivre en accord avec les concepts qu’ils produisent et qui se sont efforcés de véhiculer leurs idées humanistes - par l’exemple de leur vie - au sein des peuples pour qu’ils s’émancipent justement de leurs conditions de Bonobos asservis (ou si tu préfères, qu’ils s’émancipent d’eux même, qu’ils évoluent vers un mieux être). - Et je ne mets pas d’échelle de valeur dans le mot « évoluer ». -.
Qu’ils comprennent (pour ceux qui ne s’en rendaient pas compte) que la Liberté d’être soi-même n’est pas qu’une illusion, et que l’être humain vaut beaucoup mieux que ce que les élites voudraient bien nous faire croire. Ces « bons » philosophes sont (Epicure, Montaigne, Thorau, Ghandi, Camus, Onfray).
Puis il y a les « mauvais » philosophes ceux qui ne sont justement QUE des notables et qui enseignent et/ou font parti de la pensé des élites dominantes, (celle qui a justement asservit les peuples, via les religions, les Monarchies, le libéralisme etc.), toute cette pensé enseignée dans les FAC (Platon, Descartes, Kant, l’école Allemande, Freud etc .) - Ce qui ne veut pas dire que tous ces philosophes là n’ont dit que des conneries -
Je te renvoie à Michel Onfray et à sa Contre Histoire de la philosophie passionnante. (Certainement dispo à la biblio si tu habites une grande ville) Pour découvrir à quel point tous ces gens, ont et ont eu, une influence considérable sur notre façon de penser à tous (riches ET pauvres, dominés ET dominants).
http://mo.michelonfray.fr/
Donner une telle place à la philosophie, c'est reproduire des schémas mentaux élitistes qui voudraient que l'histoire soit faite par diverses grandes et nobles figures, le peuple n'étant qu'une masse crasseuse tout juste bonne à suivre, et dont la seule utilité est d'assurer la subsistance voire le confort de cette élite.
Malheureusement, se n'est pas moi qui fait l'histoire. Et les gens humbles (pour leur grande majorité) ne savent lire et écrire que depuis 150 ans. Et, se sont les lettrés qui ont structurés l'histoire des idées. Serte, ils ne les ont pas forcement inventés (ça s'est se qu'ils voudraient nous faire croire pour conserver leur domination). Mais, ils ont pensé et induit tous les schémas mentaux dominants.
L'histoire, elle est faite par les paysans, les éleveurs, les forgerons, les potiers, les bourreliers, les charpentiers, les maçons, bref, les petites gens, le peuple, les "bonobos" comme tu les appelles.
J'ai parlé du peuple pour "les Bonobos", [b]pas[/b] des ouvriers. Le peuple s'est tout le monde, riches ET pauvres, puissants ET gens humbles.
Eux qui n'ont aucune voix dans l'histoire, car l'histoire, en grande partie, se base sur ce qu'a laissé les élites, alors que du peuple il ne reste que poussière anonyme et à peine quelques vestiges dans une terre bien silencieuse. Alors, les mains vides, on se met à dire en battant des paupières: "Mais il n'y a rien ici!", et on ressort des noms, des dates, des textes de personnage importants et notables. Merde aux notables!
Voila, tu as tout compris. Même si parfois les notables aussi peuvent être de braves gens. (Montaigne par exemple.)
Pour en revenir au RDB, à mon sens le problème n'est pas que les gens aient plus d'argent (il y a les questions de financement, mais je met ça de coté, les chiffres ce n'est pas mon dada), mais réellement que la contrainte cesse. Je rappelle le centre de ma critique: il n'est pas légitime de postuler que pour chaque poste il y a une personne qui accomplira le travail efficacement et avec satisfaction. Je veux dire que c'est carrément fallacieux. C'est un principe: où qu'on soit, on pense qu'on se trouverait probablement mieux ailleurs, et il n'est pas possible d'imaginer faire tourner les gens sur les postes dès qu'ils se lassent. Tu imagines? Le gars qu'il a fallut former intensivement pendant six mois, et qui après trois mois commence à dire "Ah, ce n'est pas aussi intéressant que ce que j'imaginais". On lui colle une tarte et on le force à rester au moins jusqu'à ce que son travail ait permit d'éponger la perte de productivité due à sa formation et à la formation de son remplaçant, ou on dit: "Non, c'est cool, devient dresseur de lion maintenant si c'est ça que t'as envie de faire. Après tu feras neurochirurgien, camioneur, puis vendeur de kébab. On voudrait quand même pas que tu râtes ton épanouissement professionnel."
Là, tu te contredis, car prendre cette position, s'est justement considérer les ouvriers comme des Bonobos, sans honneur ni fierté, incapables de maîtriser leurs pulsions et de sortir de leur condition de nains.
Tu me sors d'une autre manière, mais ça veut dire la même chose, se que tu me reprochais (à tort) de dire plus haut "le peuple n'étant qu'une masse crasseuse [b]tout juste bonne à suivre, [/b]et dont la seule utilité est [b]d'assurer la subsistance[/b] voire [b]le confort[/b] de cette élite."
Je pense justement tout le contraire. Je pense que nombreuses sont les personnes pouvant s’émanciper. (Même si ce n’est pas toujours évident quand on est pauvre et que nos parents ne sont que peu instruit.) Car, si il y a bien une chose que les ouvriers possèdent, c’est leur courage et leur dignité.
Si les gens ont la possibilité de choisir, si ils ont le temps de bien se former intellectuellement et humainement, sans la pression du « il faut absolument que je trouve du taf pour pouvoir bouffer », ils choisirons des emplois qui leurs conviennent mieux. Les gens ne sont pas fous (enfin pas tous :)). Donc, ils ne changeront pas de job tous les 15 jours.
Et si une personne s’est trompée, te casses pas, elle sera certainement astreinte par les patrons (via un contrat), à travailler le temps que celui ci rentre dans ses frais éventuelle de formation. Les tauliers ne sont pas des oeuvres humanitaires. Ils n’ont pas pour habitudes de faire des cadeaux.
Par contre, avec le RDB, ils devront radicalement changer leurs méthodes de managements. Car, quand ils voudront exploiter un ouvrier, celui ci pourra effectivement les envoyer se faire mettre plus facilement. Fini le fouet. Les patrons et les puissants devront AUSSI évoluer.
De plus, le RDB favorisant les emplois à mi-temps, et permettant de ne pas travailler, (pour s’occuper de ses gosses pendant quelques temps, par exemple) il y aura plus de postes disponibles. Donc, plus de possibilité de choisir.
De toute façon, dis toi bien que le plein emploi est définitivement terminé. Et qu’il va y avoir de moins en moins de boulot, car « la machinisation » n’a pas terminée son expansion.
Donc, comment vont vivre les gens ? Tu sais, il n’y a besoin de fouetter personne pour qu’il bosse, il n’y a pas de boulot … Les gens prennent se qu’ils trouvent, pour des salaires de merdes, avec des conditions de travail qui se dégradent de plus en plus, et ils sont virés au bout de 3 mois. Les artisans, les commerçants, les petits agriculteurs coulent en masse avant le cap des 5 ans au profit des multinationales.
Mais voilà, tu penses que les Ouvriers et tous ces artisants vont accepter encore longtemps cette situation ? Perso j’en doute … (Je te renvoies au lien posté par Kansas pour percevoir plus en détail la situation du « travail ». Et l’intérêt du RDB dans une telle configuration.)
Donc, soit on essaye de trouver des solutions viables et pérennes (et le RDB en est une, même si elle n’est pas parfaite bien sur, mais elle est au moins une étape efficiente pouvant être mise en place rapidement). Soit on attend que tout nous pète à la gueule. Se qui ne saurait tarder.
Et si l'adaptation de notre logiciel mental, [b]c'était d'apprendre à changer ce qui est changeable[/b], et à s'accomoder de ce qu'il est déraisonnable de bousculer au delà d'une certaine mesure.
Exactement. "Apprendre à changer se qui est changeable." Et que peut-on changer vraiment en profondeur si ce n'est nous même ?
(Et Nous même = l'Homme, le Bonobo)
Et qu’est-ce qui permet de nous changer nous même ? Le savoir, la connaissance et la réflexion. Mais pour acquérir tous ça, si il nous faut des gens pour nous transmettre cette capacité et/ou cette envie, et il faut surtout du temps pour assimiler les choses. Le RDB permet d’en avoir.
... Plutôt que de chercher le bonheur dans un autre boulot, pourquoi ne pas apprendre à apprécier celui qu'on fait, ou tout au moins à ne pas le détester. Le problème est dans le désir de costard et de pinup, pas dans le travail.
Nous sommes d'accord. Fais gaffe tu commences à philosopher ... :)
Regardes certains personnes qui suite à un grave accident perdent un ou pusieurs membres, parfois aussi un sens, et qui malgré tout [b]apprennent à se reconstruire[/b], à ne pas espérer que la médecine puisse leur faire retrouver ce que la vie leur a arraché, mais à se dire [b]qu'il est peut-être temps d'apprendre à apprécier ce qu'on a jusqu'à la dernière goutte plutôt que de crever de l'intérieur à courir désespéremment après ce qui nous manque.[/b] Car à cette course là, on ne gagne jamais.
Trop tard, tu philosophes ... ;)
Tu vois que l’homme est capable de grandes choses quant il le veux et qu’il comprend qu’il a peut-être plus à gagner en se construisant, plutôt qu’en se laissant aller, ou en subissant, sa condition. Donc, pourquoi veux-tu absolument le réduire à un flemmard qu’il faudrait absolument fouetter pour qu’il soit raisonnable ?
Si, le RDB est loin d’être suffisant, il permet de mettre en place les conditions sociales, pour proposer en parallèle, une véritable politique « d’éducation populaire » ou si tu préfères un grand programme « d’émancipation sociale ».
Je répète, ce n'est pas la question de l'argent qui me préoccupe, mais celle du travail, et de la manière que l'on a de l'envisager.
Nous sommes d'accord.
Tu veux que je te dise Gotfried tu es notablement un philosophe qui s’ignore