Actuellement la souveraineté communale se limite à quelques rares compétences de l'exécutif déléguées à celle-ci. Je parle d'une réelle compétence législative.
Par contre tes critiques concernant la subsidiarité ascendante, qu’elles sont elles ?
Pour la première remarque, je suis d’accord.
Pour la seconde, je donne une réponse directement tirée de:
« Neuro-esclaves, techniques et psychopathologies de la manipulation politique, économique et religieuse »
de Marco Della Luna et Paolo Cioni,
(dont je profite de l’occasion pour le recommander aussi à Etienne, Déhel, A-J H, NinGùnOtro, Ana, Gilles et les autres contributeurs du forum qui font l’effort expliqué dans le bouquin pour développer des argumentaires personnels.)
Les auteurs tirent leurs conclusions des connaissances les plus avancées sur le fonctionnement de la psyché humaine, c’est un gros bouquin de plus de 800 pages, qui va loin dans les mécanismes neuronaux, et qui montre scientifiquement que la plus grande partie de nos comportements sont pilotés par notre inconscient, même si nous avons la (fausse) impression qu’il s’agit de rationalité consciente, laquelle ne peut être exercée qu’après avoir pris conscience des manipulations dont nous sommes l’objet et les avoir neutralisées, ce qui nécessite un travail réel qui n’est réellement entrepris:
- que si notre quotidien en dépend
- que si notre formation nous permet d’en être conscient
Je cite:
Les facteurs irrationnels, identitaires, affectifs, d’appartenance - l’appartenance à un parti « filtre » la perception et l’élaboration des autres informations - orientent les choix politiques des citoyens, tandis que les situations générales objectivement importantes (cadre et déroulement macroéconomique, sociodémographique) ne deviennent importantes pour leurs choix politiques que lorsque celles-ci ont des conséquences sur leur vie personnelle.
Tout est expliqué, de la situation actuelle:
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la classe politique qui gouverne (même souvent inconsciemment) sur son sentiment d’appartenance, agit pour faire en sorte de ne nourrir aucune inquiétude sur sa vie personnelle, et agit, au contraire, en s’alliant aux puissances économico-scientifiques pour l’améliorer.
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rien de changera au Parlement tant que des représentants victimes de cette politique ne profiteront pas de leur légitimité de représentants pour dénoncer cette dégradation, et questionner le consensus existant sur les « situations générales » dont parlent les auteurs.
Or, ceci n’a aucune chance de se produire hors tirage au sort qui induira mécaniquement cette situation.
On a là une légitimation scientifique du tirage au sort.
Et la conséquence sur les processus de subsidiarité est claire:
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le procédé up-down qui nous régit actuellement montre bien son biais démocratique, et son irréversibilité, jusqu’à l’inévitable soulèvement populaire.
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le procédé down-up généralisé est tout aussi biaisé démocratiquement et irréversible (bien sûr très provisoirement, jusqu’aux inévitables guerres intestines), en phagocytant localement les questions concernant les situations générales, les faisant disparaître des prérogatives du pouvoir central, et rendant impossible tout consensus national.