UNE CONSTITUTION COMMUNALE

Il s'agit bien d'une souveraineté générale de l'assemblée communale. Dans cette fiction l'état français disparu, envolé, desintgré, volatilisé, détruit, ruiné....... ?
Mes objections demeurent, les choses se passeront forcément dans notre contexte historique.

Je retiens donc de la phrase le mot fiction.

La discussion devient donc théorique, on n’est plus dans l’action.

Je retiens donc de la phrase le mot fiction.

La discussion devient donc théorique, on n’est plus dans l’action.


Et si on remplace fiction par simulation, ou par modélisation, ou par maquettage , ou par prototypage ?

On peut, bien sûr, jouer sur les mots.
Mais oublier, volontairement ou non, un paramètre dans une simulation l’écarte du réel et la ramène à la simulation d’une réalité fictive, d’une fiction.

" il ne suffit pas d’interpréter le monde, il faut le changer "

" il ne suffit pas d'interpréter le monde, il faut le changer "
Répondre par ce qui n'est qu'un slogan reste une fuite.

D’autant qu’il ne faut pas changer le monde, mais permettre aux individus d’en avoir une interprétation rationnelle, dans laquelle la liberté, (et donc la raison, c’est la même chose, puisqu’il n’y a pas de liberté possible pour des individus qui n’utilisent pas leur raison), auront fait leur réapparition.

Ceci passe par l’éducation, pas par des slogans, qui sont justement la méthode qu’utilisent nos gourous nous le faire interpréter faussement, domaine dans lequel ils ont l’avantage de la quasi exclusivité des médias.

A mon sens, la seule activité efficace pour l’assemblée communale sera de « démasquer » ses propres gourous, pour que cela puisse enfin faire tache d’huile.

Démasque bernarddo, démasque.

République communale = tribu

Comme nous sommes vite passés (frigouret compris) du concept de fédération de communes à celui de république communale, dotée de souveraineté et de volonté générale, s’il vous plaît !

La république communale, c’est la tribu.

Mais depuis 20 000 avant notre ère, les temps ont changé. La « république communale » n’aurait ni l’autarcie ni le vouloir-vivre ensemble (donc, la volonté générale) qui caractérisaient les anciennes tribus. C’est à peine si des pays moyens supérieurs comme la France ont encore le degré d’autonomie suffisant pour pouvoir se gouverner eux-mêmes : alors, les communes…

Dans ces conditions, parler de « république communale » indépendante de l’État, de sa législation et de son autorité relève à mon avis d’une grave illusion qui risque surtout de nuire à la crédibilité des autres propositions concrètes faites sur notre site. JR

Dans mon bled il n’y a pas de silex. Lorsque nous trouvons un silex à l’occasion d’un travail de jardinage nous pouvons donc être sur que les chasseurs installés là avaient , au moins, des relations commerciales avec d’autres chasseurs vivant à trois cent kilomètres . Les techniques de taille du silex sont communes sur des échelles continentales ainsi que l’évolution de l’art parietal. Tout ceci avant l’invention de la roue et de l’euro. Pourquoi voudrais tu que les communes libres du XXI ème siècle se morfondent dans l’isolement ?

C'est à peine si des pays moyens supérieurs comme la France ont encore le degré d'autonomie suffisant pour pouvoir se gouverner eux-mêmes : alors, les communes...
L'opportunité est justement là : il n'y a plus guère de domaine où un État géant (les statistiques montrent qu'un État moyen fait moins de 10 millions d'habitants) ait plus d'autonomie qu'une commune. Alors pourquoi choisir l'organisation la plus complexe si ce n'est pour maintenir le peuple dans un état de minorité politique ?
Démasque bernarddo, démasque.
Je ne peux démasquer les gourous locaux de communautés où je ne connais personne, mais ces gourous ne sont que les relais locaux des gourous globaux qui tiennent les médias, ceux que dénonce Etienne.

Je suis d’accord d’ailleurs avec la nécessité d’une assemblée souveraine communale, en ceci qu’elle doit avoir le pouvoir d’agir souverainement localement et d’orienter l’action globale, en assumant son devoir de penser à la fois localement et globalement.

Simplement je prétends qu’elle ne doit pas avoir le pouvoir sur l’action globale puisqu’elle n’en a pas la légitimité puisqu’il doit être arbitré pour être accepté par les différentes communautés, et constate qu’elle ne l’oriente même pas, ayant perdu toute influence sur ses outils (en particulier la conception des institutions politiques, et des instruments de l’économie, les deux « noyaux » de la politique qui ont été dérobés à l’appréciation du peuple) et sur sa pratique (en particulier par la mise hors jeu du référendum.)

Si l’assemblée locale désigne elle-même ses représentants, se pose le problème, pour ceux-ci du conflit d’intérêt résultant de la possibilité d’orienter l’action au profit de la communauté particulière ou au profit de la communauté générale, (et que la nature humaine aura arbitré localement au profit de la première option), on aura donc au parlement le même problème de corporatisme (régional cette fois) de l’assemblée que ceux qu’on a connu associés aux corporatismes partisans, et qui, dans la Vème république, ne pose plus de problème de gouvernement depuis la victoire éclatante de la corporation des actionnaires sur celle des travailleurs, et que le système de l’élection se contente donc de gérer par son consensus bipartisan.

Une façon de sortir le parlement de sa sieste d’acquièscement béni oui-oui, avant qu’il ne soit contesté par la rue, est de lui envoyer quelques « lanceurs d’alerte » qui le forceront à se réveiller, et dont on sait qu’il n’est pas besoin qu’ils soient une majorité pour changer la donne.

Et ces whistle blowers ne peuvent être envoyés que par le tirage au sort, puisque l’élection (via l’investiture des partis) est là pour éliminer leur candidature, ou pour les partis mal-pensants qui partageraient certaines de leurs alertes, par la diabolisation et la cuisine électorale qui leur donne un handicap insurmontable vis à vis de la règle majoritaire.

Mais il me semble que je suis en accord avec toi. Il me semblait évident que je prétendait à une souveraineté générale de la commune que dans la limite de sa juridiction.

Ensuite , mais je n’envisageai pas de le traiter sur ce fil, vient le processus fédératif. La fédération se forme autour d’une constitution par delegation de compétences, qui est le principe de la subsidiarité ascendante.
À l’instar de notre commune le parlement fédéral devra, et par le tirage au sort pourquoi pas, être une assemblée dont les travaux seront toujours soumis au suffrage universel pour les compétences et sur la juridiction que les communes lui auront consenties

Mais il me semble que je suis en accord avec toi. Il me semblait évident que je prétendait à une souveraineté générale de la commune que dans la limite de sa juridiction.

Ensuite , mais je n’envisageai pas de le traiter sur ce fil, vient le processus fédératif. La fédération se forme autour d’une constitution par delegation de compétences, qui est le principe de la subsidiarité ascendante.
À l’instar de notre commune le parlement fédéral devra, et par le tirage au sort pourquoi pas, être une assemblée dont les travaux seront toujours soumis au suffrage universel pour les compétences et sur la juridiction que les communes lui auront consenties


On est bien d’accord sur le fait d’avoir un périmètre de souveraineté communale. Ce qui n’a d’ailleurs rien de nouveau :smiley:
Mon intervention était motivée par les posts 48 et 56 qui laissaient place à d’autres interprétations.

Mon souci est ta méthodologie qui ne semble reconnaître que la subsidiarité ascendante, dont l’emploi exclusif est tout aussi inacceptable à mon sens que la descendante qui nous régit.

Il me semble que, sujet par sujet, le problème du choix du mode de subsidiarité, qui d’ailleurs ne me semble pas devoir être figé, se pose, et doit être débattu dans les niveaux qui sont concernés. Et que le référendum doit trancher en cas de litige entre ces niveaux.

Actuellement la souveraineté communale se limite à quelques rares compétences de l’exécutif déléguées à celle-ci. Je parle d’une réelle compétence législative.

Par contre tes critiques concernant la subsidiarité ascendante, qu’elles sont elles ?

Actuellement la souveraineté communale se limite à quelques rares compétences de l'exécutif déléguées à celle-ci. Je parle d'une réelle compétence législative.

Par contre tes critiques concernant la subsidiarité ascendante, qu’elles sont elles ?


Pour la première remarque, je suis d’accord.

Pour la seconde, je donne une réponse directement tirée de:
« Neuro-esclaves, techniques et psychopathologies de la manipulation politique, économique et religieuse »
de Marco Della Luna et Paolo Cioni,

(dont je profite de l’occasion pour le recommander aussi à Etienne, Déhel, A-J H, NinGùnOtro, Ana, Gilles et les autres contributeurs du forum qui font l’effort expliqué dans le bouquin pour développer des argumentaires personnels.)

Les auteurs tirent leurs conclusions des connaissances les plus avancées sur le fonctionnement de la psyché humaine, c’est un gros bouquin de plus de 800 pages, qui va loin dans les mécanismes neuronaux, et qui montre scientifiquement que la plus grande partie de nos comportements sont pilotés par notre inconscient, même si nous avons la (fausse) impression qu’il s’agit de rationalité consciente, laquelle ne peut être exercée qu’après avoir pris conscience des manipulations dont nous sommes l’objet et les avoir neutralisées, ce qui nécessite un travail réel qui n’est réellement entrepris:

  • que si notre quotidien en dépend
  • que si notre formation nous permet d’en être conscient

Je cite:

Les facteurs irrationnels, identitaires, affectifs, d’appartenance - l’appartenance à un parti « filtre » la perception et l’élaboration des autres informations - orientent les choix politiques des citoyens, tandis que les situations générales objectivement importantes (cadre et déroulement macroéconomique, sociodémographique) ne deviennent importantes pour leurs choix politiques que lorsque celles-ci ont des conséquences sur leur vie personnelle.

Tout est expliqué, de la situation actuelle:

  • la classe politique qui gouverne (même souvent inconsciemment) sur son sentiment d’appartenance, agit pour faire en sorte de ne nourrir aucune inquiétude sur sa vie personnelle, et agit, au contraire, en s’alliant aux puissances économico-scientifiques pour l’améliorer.

  • rien de changera au Parlement tant que des représentants victimes de cette politique ne profiteront pas de leur légitimité de représentants pour dénoncer cette dégradation, et questionner le consensus existant sur les « situations générales » dont parlent les auteurs.

Or, ceci n’a aucune chance de se produire hors tirage au sort qui induira mécaniquement cette situation.

On a là une légitimation scientifique du tirage au sort.

Et la conséquence sur les processus de subsidiarité est claire:

  • le procédé up-down qui nous régit actuellement montre bien son biais démocratique, et son irréversibilité, jusqu’à l’inévitable soulèvement populaire.

  • le procédé down-up généralisé est tout aussi biaisé démocratiquement et irréversible (bien sûr très provisoirement, jusqu’aux inévitables guerres intestines), en phagocytant localement les questions concernant les situations générales, les faisant disparaître des prérogatives du pouvoir central, et rendant impossible tout consensus national.

Oui je pense aussi que l’on a rien à attendre de nouveau de ceux qui se sont élevés au dessus des autres grâce au système , et que le tirage au sort permet de dynamiser le débat. Mais je ne Ye comprend quand tu décris notre système comme un processus « up, down » car il est entièrement « down ». La timide décentralisation ratée de ces dernière décennies était un processus entièrement descendant puisqu’il ne concernait que des compétences de l’exécutif et toujours in fine sous contrôle du pouvoir central. Seul une dévolution du législatif pourrait ressembler à ce que tu décris. Pour ce qui concerne le consensus je pense que nous ne l’obtiendront uniquement par un processus ascendant, puisque par definition, c’est uniquement dans cette figure que nous pouvons CHOISIR de nous mettre autour de la table .

. Mais je ne Ye comprend quand tu décris notre système comme un processus "up, down" car il est entièrement "down". La timide décentralisation ratée de ces dernière décennies était un processus entièrement descendant puisqu'il ne concernait que des compétences de l'exécutif et toujours in fine sous contrôle du pouvoir central.
Simple question de vocabulaire:

"Up-down, comme je l’entends, c’est bien « ton » down, celui qui existeactuellement, puisque c’est le niveau « up » qui décide de toute la législation.

Il n’applique d’ailleurs pas le principe de subsidiarité (sauf peut-être, et mal, dans le méli-mélo Nations/Europe). Y compris dans la « décentralisation », puisque, et comme ton vocabulaire l’indique, les « compétences » de l’exécutif ne font pas partie du pouvoir, puisque le mot « compétence » renvoie à une caractéristique « professionnelle », qui ne peut démocratiquement pas qualifier le pouvoir, puisque l’admettre serait accepter de faire une division inacceptable entre les professionnels qui seuls pourraient l’exercer, et les autres qui le subiraient.

Une VRAIE subsidiarité veut dire pour moi que les divers niveaux DU pouvoir (législatif, comprenant d’ailleurs le constitutionnel qui n’est fonctionnellement pour moi que du méta-législatif, c’est à dire qui donne les règles d’évolution spatio-temporelles du pouvoir) décident ensemble du paramètre législatif et se le partagent par un procédé consensuel.

Dans ce cas, on peut imaginer que c’est le niveau central qui se sert le premier et « laisse » les pouvoirs subsidiaires aux niveaux plus locaux:ce serait pour loi la subsidiarité « up-down »
Si je comprends bien, tu envisages un procédé de subsidiarité « down-up » dans lequel ce seraient les divers niveaux locaux qui délèguent vers des niveaux plus centraux les législations « subsidiaires » qu’ils n’estiment pas de son ressort.

Concernant le fait que ce procédé est supérieur parce qu’on peut physiquement autour de la table, il se heurte au fait qu’il y a alors une multitude de tables, et qu’il faudra bien se contenter de siéger sur la sienne.

Ce qui n’est pas foncièrement différent d’envoyer des représentants à une seule.

Voilà on se comprend, je pense abandonner le vocabulaire anglais car il prête à confusion. Se fédérer est synonyme de s’allier.
Je pars du principe que notre commune est autonome politiquement, et quelle peut choisir des domaines ou il est préférable de partager avec d’autres communes des domaines d’autonomie, la diplomatie, la création monétaire, la justice, la défense par exemple.

Il semble qu’il y a en qui n’ont pas encore compris qu’il ne peut y avoir qu’une seule monnaie dans un pays: c’est celle qui est émise par la puissance publique et qui est la seule autorisée pour payer ses impôts et taxes.
La monnaie est aussi ce qui fait l’unité d’un pays…

Comme l’euro ?

AJH a écrit il y a quelques jours qu’il y avait plusieurs euros. le français, l’allemand, …, celui du Crédit agricole, celui du CIC, celui de la SG, …

@ bernarddo
Je pense que vous confondez les deux sens de compétence. Le sens premier est le droit de juger, le sens dérivé est l’aptitude à juger.
Je pense que vous confondez aussi top et up, et bottom et down, d’où l’incompréhension de frigouret. up-down signifie « vers le haut vers le bas », si vous vouliez dire « du haut vers le bas » c’est top-down en anglais, mais « du haut vers le bas » c’est encore mieux sur un forum francophone.