[b] "Liberté"[/b]C’est-à-dire : liberté d’action + liberté de pensée + liberté d’expression, les trois composantes ensemble – pas une ou deux sur trois.
J’attends toujours votre définition d’« éleuthérie » (celle qu’il faudrait mettre dans la constitution si le mot « liberté », que j’ai proposé, ne faisait pas l’affaire) : c’est bien de renvoyer à des politologues illustres, mais quelle est leur définition ?
Malheureusement Périclès et ses copains ne nous ont pas laissé de Petit Larousse de leur époque à notre disposition.
L’Eleuthérie est pour moi la définition que vous donnez, en comprenant liberté d’expression comme une liberté d’expression à la politique, à entendre comme participation à celle-ci. Sinon vous restez au stade de la liberté de pensée et une liberté d’expression incomplète.
Donc si on ne peut prétendre à ces trois composantes, comment doit on se définir ? En esclave ?
Sinon ici une autre vision de l’Eleuthérie (que je ne soutiens pas particulièrement mais qui a le mérite d’être réfléchie) http://grosjean-philippe.eu/mediawiki/index.php?title=Éleuthérie
Sur les détails :– « Il y a bien une liberté d’agir, qui est celle de pouvoir se mouvoir, se déplacer sans oppression et emprisonnement » : la liberté d’agir va bien au-delà de la liberté de bouger. En général, c’est la possibilité de faire ce qui vous plaît – par exemple de créer une association, un parti politique, une entreprise ; d’essayer de convaincre les autres d’adopter une mesure…
– La liberté de penser consiste à ne pas pouvoir être inquiété en raison de ses opinions ;
– La liberté d’expression (que vous appelez « liberté de s’exprimer » au risque d’établir une différence arbitraire, mais on ne voit pas laquelle) comprend notamment la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.
Oui…en plus de celle de pouvoir exprimer sa pensée dans la sphère publique, institutionnellement, pouvant avoir ainsi des incidences sur la Polis et la gestion de la communauté.
Et c’est sur ce point précis que se battent les " Modernes " et les " Anciens ".
" [i]En tant que concept constitutionnel, cependant, éleuthéria s'associait à la fois à la participation politique (dans la sphère publique) et à la liberté personnelle (dans la sphère privée). Il suffira de deux petites remarques pour montrer que l'éleuthéria constitutionnelle n'était pas l'éleuthéria sociale (liberté/esclavage) ni l'éleuthéria politique (autonomie de la cité). Primo, en tant qu'idéal constitutionnel, éleuthéria était spécifiquement démocratique et n'était pas une valeur pronée dans les oligarchies ou dans les monarchies, les oligarques (et les philosophes) n'avaient pas d'interprétration alternative en matière d'éleuthéria, comme ils en avaient, on le verra, en matière d'égalité; ils rejetaient simplement l'éleuthéria comme un idéal erroné. Secundo, en tant qu'idéal démocratique l'éleuthéria (liberté individuelle) ne s'appliquait pas seulement aux citoyens, mais aussi aux métèques et parfois même aux esclaves. Un esclave privé de l'éleuthéria dans le domaine social, pouvait donc très bien, dans une polis démocratique, avoir sa part de liberté de parole (en privé toutefois et bien sûr pas dans les assemblées politiques).[/i]"
Ces définitions parfaitement performantes et claires sont déjà là dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (http://www2.ohchr.org/french/law/ccpr.htm ), ratifié par la France, et font donc partie intégrante du droit français : voyez notamment les articles 8 et 17-22). Cela étant, il ne servirait à rien de combiner des bribes de définition prises dans Aristote, Rousseau, Constant, Tocqueville, Machiavel, Hansen, Manin, etc., sauf pour confirmer les définitions officielles. Mais faites ce travail si vous voulez, il peut être instructif.Mais ne vous inquiétez pas je n'infirme pas vos définitions, je dis que le mot liberté laissé en tant que tel sera toujours aux bénéfices des "modernes " (oligarques et aristocrates), et c'est pour cette raison que de notre coté les Démocrates (les vrais) nous devons donner de la consistance à ce mot de Liberté en y apposant la conception d'Eleuthérie, car elle est flouée depuis toujours par les hiérarques qui refusent la liberté d'expression politique à la masse.
Personnellement, je ne m’estime pas être un homme libre mais un esclave car je ne peux justement pas prétendre à ces 3 composantes de la définition de Liberté.
Sans doute ne nous sommes-nous pas contentés de ce que nous avons appris à l'école. Reconnaissons tout de même que ça nous a bien servi, non ? JROui en effet, à comprendre que l'Education Nationale n'est pas là pour faire des citoyens mais pour nous faire rentre dans le moule du système.
Je n’ai pas appris grand chose à l’école, personnellement, au niveau culturel. J’ai la chance d’avoir eu des parents attentifs et un esprit de curiosité dès le plus jeune âge.