Objection 1: si l'on peut faire suffisamment confiance à l'état pour contrôler correctement une monnaie métallique, on peut lui faire suffisamment confiance pour contrôler une banque centrale. In fine, de toute façon, il y aurait contrôle populaire par la démocratie, remise des comptes, transparence totale, etc.Ce sont 2 taches de nature très différente la première est simplement une tache mécanique dont l'Etat s'est très bien occupé pendant 150 ans, qu'il fait sur demande, sans initiative, tout le monde peut vérifier le poids des pièces qu'il reçois. Le seul risque est qu'il fasse cela pour un peu cher. Celà peut aussi bien faire comme les billets aujourd'hui, l'objet d'un appel d'offre.
L’autre c’est donner au chat la garde du pot de miel, ça se termine toujours de la même façon.
En suite vous remplacez les prix libres par un taux d’interet unique décidé par un Sarkolande qui à intérêt à le décider en fonction de ses projets politiques personnels. Et quand bien même il serait parfaitement à la recherche du bien commun (affirmation qui entre nous relève du foutage de gueule), il n’y a pas plus que pour les voiture ou les maisons un prix unique de la monnaie qui convienne à tous en toute circonstance.
En fait ce que l’Ecole autrichienne d’économie affirme depuis 80 ans, c’est que c’est la la cause majeur de des crises qui nous affectent.
Un des effet de votre Hubris a vouloir concentrer toujours plus de pouvoir entre quelques mains en espérant en toucher des miettes.
Objection 2: la banque ne fait pas que créditer un compte, du moins j'espère que ce n'est pas votre vision des choses: elle se doit d'avoir en réserve le pognon qu'elle prête, physiquement et certainement, pas dans le cas où un troisième, Mr Dupuis, rembourserait. Au lieu de simplement créditer une compte, elle doit être capable de livrer la somme en espèce métallique sonnante et trébuchante de bon aloi. Le seul moment, dans mon histoire, où il y a création de pièces, c'est quand l'autorité légitime, à partir de métal-matière première, fait du métal-monnaie, ce qui, si je ne m'abuse, s'appelle l'inflation.Évidement, il s'agit de l'or des déposants (et ds biens personnels du banquiers). Il n'y a pas de besoin de création de monnaie marchandise (MM) si les gens ne souhaitent pas en détenir plus, mieux vaut utiliser la matière première à un usage industriel.
Alors certes, il y a toujours la même quantité d'or dans les coffres de manière globale, mais la répartition n'est plus la même. C'est simple, regardez: si principal + intérêts > principal + inflation + frais divers (au niveau de la banque: masse salariale, taxes, remboursement des crédits, investissement en économie réelle, etc), alors il y a forcément de l'argent qui doit être sucé de quelque part et qui ne retourne pas forcément à l'économie réelle, mais qui est susceptible d'être re-prêté ou de finir dans des produits financiers. L'usure (c'est le nom que ça porte lorsqu'on se met à appeler un chat un chat) étant le vol sous sa forme la plus facilement tolérée, car souvent légale, elle rapporte gros, très gros, et ne doutons pas une seule seconde qu'hormis dans La Vie Est Belle de Kapra, cette profession quasiment honteuse n'attire à elle que des personnes aux motivations douteuses (comme la politique dans sa forme actuelle) qui ne manqueront pas de profiter des opportunités qu'on pourra leur laisser.Il n'y a aucune raison que l'on touche à l'or dans votre exemple précédent. La seule raison de le faire est une modification de la préférence des gens pour la MM qui peut évoluer dans un sens ou dans l'autres.
Sinon, dans la vraie vie, quand un marchand ou un producteur n'a pas assez de stock pour honorer ses commandes dans de brefs délais, et bien généralement il ne fait pas monter les prix, il fait attendre le client en lui expliquant ce qui se passe. Il fait monter les prix quand les charges montent. Si l'affaire était rentable avant qu'il y ait un montée des commandes, l'affaire est rentable même en faisant attendre les commandes en retard (s'il n'y a pas une raréfaction des matières première ou de la main d'oeuvre dans le même temps). L'idée qui pousse à augmenter les prix plutôt qu'à mettre en attente est intrinsèquement vicieuse: c'est de repasser au niveau de commandes d'avant la montée, mais en faisant payer plus cher simplement parce que c'est possible. Ce "because I can" est le signe d'un absence de honte envers son client, considéré comme une simple vache à lait, un consommateur dont il faut optimiser l'exploitation pour une max de bénéfices. Bénéfices qui d'ailleurs passent en dividendes et autres: faire une concession aux travailleurs serait une dangereuse habitude à prendre, ils pourraient réaliser le rôle qu'ils jouent dans la production de richesse.à cours terme, le banquier vous donnera donc de fausse raison pour vous refuser le prêt, mieux vaut qu'il anticipe, parce que s'il accepte et que vous retirez trop de pièces d'or, il est en cessation de paiement, ce dont évidement vous n'avez rien à fiche je suppose (n'est-ce pas un salaud de banquier) ?
Cette capacité consacrée par le droit à faire impunément du bénéfice (comme dans le cas des intérêts dépassant l'inflation plus les charges) est un véritable anneau de Gygès donné à des individus sans scrupules, sans conscience, et évidement sans vision du bien commun ou du long terme. A cela deux solutions: soit réellement libéraliser l'activité bancaire, c'est à dire que n'importe qui puisse se constituer "banque" à condition d'en accepter les conséquences, ce qui ferait qu'au lieu d'aller demander un prêt à intérêt à une bande de rapace, je soliciterais un ami qui me connais bien, que je croise tous les jours, et qui a de l'argent de coté, que je rembourserais en lui payant un intérêt minimal, couvrant juste l'inflation, plus un bon repas ou un bon vin en signe de gratitude; soit en encadrant extrêmement sévèrement les banques, les taux d'intérêt, et milles autres détails, comme on surveillerait un vétéran du Vietnam désaxé qui possède une caisse de grenades et une douzaine de M16 chargés chez lui.Comment pouvez vous connaitre les "charges" du commerçant d'en face. Son métier est la gestion du risque pour garder un équilibre entre retraits et dépôts. Ce n'est pas le votre, si vous vous en sentez plus capables, faites le mieux que lui, si ça ne vous plait pas, n'ayez pas recours a ses services, faites appel à votre ami, les autres clients se passeront aussi bien de vos états d'âme.
Au demeurant, c’est vous qui donnerez des privilèges aux banquiers (sans même comprendre comment celà fonctionne et ce que ça implique) avec les banques centrales, pas moi, précisément parce que je le sais assez bien.