INFORMER DIFFUSER EDUQUER

Du coup je te donne ton point par point:

La question est bien celle là. Le "produit" à "commercialiser" est il le processus démocratique ou un texte rédigé par le service marketing du plan C ?
Au delà de l'ironie contenue dans ta question je ne vois pas pourquoi les internautes du Plan C ne pourrait pas produire un texte qui proposerait un processus démocratique viable, je ne comprends pas pourquoi tu impliques une opposition entre l'initiative du "Plan C" d'E.C. puisqu'il s'agit de son site après tout, et le processus démocratique qu'il semble pourtant vouloir promouvoir. Aurai-tu décelé un complot? Une infâme machination anti-démocratique aurait elle, dors et déjà corrompu le cœur du "Plan C"?
Le prototype de démocratie proposé peut il être le fonctionnement opaque d'un forum confidentiel ?
Quel rapport? Mais ou est donc or ni car?
Quelle différence y aurait il avec une constitution rédigée par des politiciens professionnels, des juristes professionnels, des dirigeants de grandes entreprises ?
L'initiative citoyenne? Le fait que les rédateurs ne souhaitent pas confisquer le pouvoir pour eux meme et leur caste? Déjà, pour commencer.
L'important n'est pas le contenu des détails techniques de la constitution : l'examen des constitutions existantes montre bien qu'aucune n'est respectée (j'ai posté un lien vers une thèse sur le sujet, je ne sais plus où sur le blog).
Oui, moi ce que je sais c'est que le gouvernement actuel a vu un certain nombre de ces lois retoquées par le conseil constitutionnel et en vertu de la constitution et c'est bien cette dernière qui structure notre gouvernement...Que l'on constate parfois des entorses faites au règlements constitutionnels en vigueur c'est plus que probable, de la a sous entendre que les constitutions n'auraient que peu d'incidence sur les sociétés il y a un précipice que je ne suis pas pret de franchir.
L'important est son appropriation par les citoyens.
Evidemment oui.
La démocratie n'est pas apportée par le fonctionnement de l'État décrit dans une quelconque constitution mais par l'émancipation des citoyens qui prennent en charge la définition de ce fonctionnement.
Si c'est une hypothèse, je convient qu'il soit possible que les choses se fassent dans ce sens. Si c'est une affirmation merci de poster une vidéo de ta boule de cristal, si ça semble convainquant je veux bien venir voir ça de plus prés. En attendant je ne vois pas pourquoi il ne serait pas possible qu'un texte soit a l'origine de l’émancipation des citoyens et de leur prise en charge de la définition de démocratie dont tu parles. Y'a quand même deux trois bouquins qui ont eu une vague influence politique a travers l'histoire...Je dis ça je ne dis rien.
Dites moi pas qu'c'est pas vrais? On m'aurait menti? ...plus sérieusement, je suis au courant, ou veux tu en venir?
Je n'avais pas vu l'ironie..je croyais que tu étais premier degré. Tu vois sur un forum ce n'est pas facile de le déceler quand on évoque des sujets sérieux.
Non vraiment l'objection qui invalide la transposition de la démocratie athénienne a notre époque sur la base du temps écoulé et des différences éthiques ou technologiques entre notre civilisation et la leur ne tient pas a mes yeux.
C'est pas une question qui invalide. Les anti-démocrates nous sortent déjà suffisament leurs arguments bidons pour dire que ce n'est pas possible. Bien entendu qu'on peut reprendre en partie la Démocratie Athénienne à notre époque. Je dis simplement que si tu sers cet argument à un néophyte, et même à un gars qui s'intéresse au sujet d'ailleurs, ce n'est pas ca qui va le faire rêver et lui donner envie d'agir....
Oui j'ai testé, et si tu lis bien ce que j'ai écrit dans la plupart des cas les gens décrochent surtout a partir du moment ou ils comprennent que l'on n'est qu'au stade de concept, ce que j'essaye de dire c'est que le "mode d'emploi modernisé" sous forme concrète est ce qu'il me manque pour donner plus de substance au projet democratique. relis bien c'est exatement ce que j'ai dit.
Ha bah voila on y vient enfin. Mais là encore je me répète, tu ne fais rien avec un mode d'emploi.... On s'en fout du mode d'emploi. Ce que le quidam veut voir pour croire au mode d'emploi, c'est le " Produit " !!!
En fait je ne veux pas l’écrire moi même pour plusieurs raisons: je suis pas forcement assez compétent, je n'ai pas forcément le temps. Par contre j'aimerai bien qu'Etienne le fasse mais si il ne l'a pas encore fait c'est probablement qu'il ne le souhaite pas préférant des méthodes plus pluralistes, il faudrait lui demander. Moi j'ai tout au plus quelques suggestions a soumettre.
Etienne est dans la volonté de prise de conscience et de mise en lumière de la Démocratie. C'est la première étape nécessaire. Son opinion sur la suite des événements, il faudrait lui poser la question...
En attendant je ne vois pas pourquoi il ne serait pas possible qu'un texte soit a l'origine de l’émancipation des citoyens et de leur prise en charge de la definition de démocratie dont tu parles. Y'a quand même deux trois bouquins qui ont eu une vague influence politique a travers l'histoire...Je dis ça je ne dis rien.
Les gens ne lisent plus. Les bouquins influencent des hommes qui font les événements, ils ne les provoquent pas. Et ce sont ces hommes qui au final font les constitutions..à leur sauce. Il n'y a qu'à voir comment le Contrat Social a pu être édulcoré de bien des manières à la fois par ses promoteurs que ses détracteurs...

Plus qu’une constitution c’est une " Bible " de la Démocratie qu’il faut.

En fait la " mésentente " repose sur le seul fait que tu te focalises sur le support, alors que nous nous focalisons sur les moyens de donner vie à ce " support ". Du comment ou du quoi, lequel est le plus difficile à mettre en oeuvre et mérite donc davantage d’attention à l’heure actuelle ?

Tu nous parle de boule de cristal, mais en fait c’est toi qui veut fabriquer une boule de cristal en prédisant avec une constitution une société qui n’existe pas encore…

Tu dis ensuite ne pas ironiser mais tu caricatures mon propos, ce que je dis c'est que d'une je suis intéressé a titre personnel par la lecture d'une constitution qui proposerait la démocratie moderne que j'imagine, (qui serait un poil plus réfléchie qu'un copier coller du texte d'Aristote combiné a un pot pourri de préambules, une adaptation cohérente et réaliste en revanche correspondrait a ce que j'imagine et ça demanderait probablement pas mal de travail, de débats, de réflexions et de rigueur). Cette constitution hypothétique [b]pourrait[/b] servir de base a un parti, une revolution, [b]pourrait [/b]inspirer une assemblée constituante, [b]pourrait[/b] intéresser des gens, [b]pourait[/b] contribuer a la diffusion de l'idée démocratique, [b]pourrait[/b] être traduite, vulgarisée, diffusée.

Franchement je ne vois pas en quoi une tentative d’établir une proposition de mode d’emploi détaille d’un système démocratique moderne pourrait être un quelconque obstacle a l’avènement concret d’une démocratie moderne…D’ailleurs je trouve extrêmement étonnant de trouver autant de personnes qui semblent contre cette idée sur un forum qui a la base, me semble-t-il, y est justement dédié. Honnêtement je ne comprend pas trop cette logique.


Ce n’est pas l’idée d’écrire une constitution démocratique qui pose le problème. Tu as tout à fait le droit de te pencher dessus car il faudra bien un jour travailler sur la chose.

La seule chose que je dis c’est que ce n’est que pur fantasme de croire qu’une fois que tu l’auras écrite, le fait de la diffuser va pouvoir apporter quelques résultats " concret " que ce soit, mis à part un peu de sympathie et peut être susciter l’intérêt de quelques individus.

Pourquoi dit on cela ?

J’en ai vu passé des gens de bonne volonté qui avaient envie d’agir et qui s’époumonaient à se lancer dans leurs projets vaille que vaille avec enthousiasme pour finalement perdre toute leur énergie dans ces projets dont ils espéraient de grandes choses alors que lucidement il était évident que cela ne mènerait à pas grand chose, mis à part leur faire prendre conscience que cela ne marcherait pas…

Car nous parlons par expériences en général (les nôtres et ceux qui sont passés avant nous), mais malheureusement pour nous tous, l’individualisme de notre société, et peut être la nature humaine elle même, ont tendance à nous rendre un peu arrogant à vouloir absolument voir de nos yeux pour croire.

Et ensuite leurs déceptions, vidés par leur échec, faisaient d’eux des combattants pour la Démocratie perdus au combat, si ce n’est définitivement, du moins pour un très long moment…

Je ne compte plus leur nombre de fois que je suis tombé sur ce champ de bataille.

C’est pour éviter cette perte d’énergie qui pourrait être nécessaire dans des choses qui peuvent marcher, et on ne le dit non pas par condescendance, ni par prétention de détenir la moindre vérité, mais je dirai plutôt par une sorte " d’affection " de frère d’armes.

Nous ne sommes pas objectivement des millions aujourd’hui à défendre l’idée de Démocratie, et tout au plus quelques dizaines (centaines?) de citoyens avec l’envie d’être actifs dans ce combat. Nous devons éviter d’envoyer au casse pipe des énergies qui peuvent véritablement servir, même si on doit toujours saluer toutes les initiatives quelles qu’elles soient de promotion de la Démocratie.

C’est comme le fait de voir un mec qui veut sauter au-dessus d’un fossé de 40 m et que tu le préviens qu’à moins d’avoir des supers pouvoirs ce n’est physiquement pas possible afin de lui éviter qu’il s’entraîne sans relâche pendant des jours et des mois pour finir au fond du fossé…


Petrus, je ne suis pas un pre ado en mal d’idéal, je suis un adulte qui réfléchit et je te le dis sans méchanceté, y’a quand meme un petit moment que je ne suce plus mon pouce…J’ajoute que même si j’ai découvert E.C. et son discours relativement récemment a savoir il y a deux ans il se trouve que ma pensée politique ne s’est trouvée que renforcée par son propos. En effet je pense depuis aussi longtemps que je me souvienne que le pouvoir pourrit l’homme et la revolution permanente est la théorie politique pour laquelle j’ai le plus de penchants…Le démocratie telle que décrite par E.C. correspond parfaitement a ces critères tout en apportant la preuve par l’exemple athénien et en proposant un projet pacifique. Bref je ne suis pas un illuminé de dernière minute et j’y ai un peu réfléchit. Et pour finir de te repondre je reprend ce que j’ai dit plus à lanredec haut à savoir:

« En attendant je ne vois pas pourquoi il ne serait pas possible qu’un texte soit a l’origine de l’émancipation des citoyens et de leur prise en charge de la définition de démocratie dont tu parles. Y’a quand même deux trois bouquins qui ont eu une vague influence politique a travers l’histoire…Je dis ça je ne dis rien. »

Dites moi pas qu'c'est pas vrais? On m'aurait menti? ...plus sérieusement, je suis au courant, ou veux tu en venir?
Je n'avais pas vu l'ironie..je croyais que tu étais premier degré. Tu vois sur un forum ce n'est pas facile de le déceler quand on évoque des sujets sérieux.
Non vraiment l'objection qui invalide la transposition de la démocratie athénienne a notre époque sur la base du temps écoulé et des différences éthiques ou technologiques entre notre civilisation et la leur ne tient pas a mes yeux.
C'est pas une question qui invalide. Les anti-démocrates nous sortent déjà suffisament leurs arguments bidons pour dire que ce n'est pas possible. Bien entendu qu'on peut reprendre en partie la Démocratie Athénienne à notre époque. Je dis simplement que si tu sers cet argument à un néophyte, et même à un gars qui s'intéresse au sujet d'ailleurs, ce n'est pas ca qui va le faire rêver et lui donner envie d'agir....
Oui j'ai testé, et si tu lis bien ce que j'ai écrit dans la plupart des cas les gens décrochent surtout a partir du moment ou ils comprennent que l'on n'est qu'au stade de concept, ce que j'essaye de dire c'est que le "mode d'emploi modernisé" sous forme concrète est ce qu'il me manque pour donner plus de substance au projet democratique. relis bien c'est exatement ce que j'ai dit.
Ha bah voila on y vient enfin. Mais là encore je me répète, tu ne fais rien avec un mode d'emploi.... On s'en fout du mode d'emploi. Ce que le quidam veut voir pour croire au mode d'emploi, c'est le " Produit " !!!
En fait je ne veux pas l’écrire moi même pour plusieurs raisons: je suis pas forcement assez compétent, je n'ai pas forcément le temps. Par contre j'aimerai bien qu'Etienne le fasse mais si il ne l'a pas encore fait c'est probablement qu'il ne le souhaite pas préférant des méthodes plus pluralistes, il faudrait lui demander. Moi j'ai tout au plus quelques suggestions a soumettre.
Etienne est dans la volonté de prise de conscience et de mise en lumière de la Démocratie. C'est la première étape nécessaire. Son opinion sur la suite des événements, il faudrait lui poser la question...
En attendant je ne vois pas pourquoi il ne serait pas possible qu'un texte soit a l'origine de l’émancipation des citoyens et de leur prise en charge de la definition de démocratie dont tu parles. Y'a quand même deux trois bouquins qui ont eu une vague influence politique a travers l'histoire...Je dis ça je ne dis rien.
Les gens ne lisent plus. Les bouquins influencent des hommes qui font les événements, ils ne les provoquent pas. Plus qu'une constitution c'est une " Bible " de la Démocratie qu'il faut.

En fait la " mésentente " repose sur le seul fait que tu te focalises sur le support, alors que nous nous focalisons sur les moyens de donner vie à ce " support ". Du comment ou du quoi, lequel est le plus important ?


Mais dis moi c’est qu’on est presque d’accord toi et moi au final! magnifique ça!

Appelle ça une bible, un mode d’emploi, tout ce que tu voudras, perso je plaide pour qu’on précise le projet, après libre a chacun de penser différemment. Et rien n’empêche de sortir la version ‹ reader’s digest ›, la chanson, le rap, le film, la série, la bd, la casquette, le t-shirt, le savon, la réunion façon tupperware, tout est possible: regardes ce qu’ils ont fait du Ché.

Premièrement pourquoi un texte serait il "parachuté". L'oeuvre de Rousseau est elle "parachutée" parce que le fruit de la réflexion d'un individu? c'est un exemple....
A mon tour de donner un exemple : une constitution c'est une recette de cuisine, l'œuvre de Rousseau c'est une réflexion sur le concept de cuisine.

Alors, oui, je suis d’accord, la lecture d’une recette de cuisine peut me donner envie de devenir un grand chef, mais elle ne suffira jamais seule à faire de mon rata de la grande cuisine. Et je n’ai pas besoin d’une boule de cristal pour le savoir. Quant à la photographier pour vous en convaincre, à vous de voir.

Mais, oui, je suis encore d’accord, la lecture de Brillat-Savarin, serait peut être susceptible de me convaincre d’y mettre la pratique et l’investissement nécessaire pour que quand j’écris une recette je sache que j’ai déjà superbement réussi le plat.

Premièrement pourquoi un texte serait il "parachuté". L'oeuvre de Rousseau est elle "parachutée" parce que le fruit de la réflexion d'un individu? c'est un exemple....
A mon tour de donner un exemple : une constitution c'est une recette de cuisine, l'œuvre de Rousseau c'est une réflexion sur le concept de cuisine.

Alors, oui, je suis d’accord, la lecture d’une recette de cuisine peut me donner envie de devenir un grand chef, mais elle ne suffira jamais seule à faire de mon rata de la grande cuisine. Et je n’ai pas besoin d’une boule de cristal pour le savoir. Quant à la photographier pour vous en convaincre, à vous de voir.

Mais, oui, je suis encore d’accord, la lecture de Brillat-Savarin, serait peut être susceptible de me convaincre d’y mettre la pratique et l’investissement nécessaire pour que quand j’écris une recette je sache que j’ai déjà superbement réussi le plat.


J’aime trouver un terrain d’entente, même partiel, ça fait plaisir.

Ce qui m’intéresse dans le fait d’avoir une « proposition de recette », appelons cela comme ça, c’est qu’au delà des idées, des concepts, on ait quelque chose d’applicable demain matin en cas de succès rapide du virus démocratique, un exemple a proposer comme base de travail a une assemblée constituante a venir…

Parce que ça peut sembler trivial mais j’ai été capable de sortir un poulet tikka massala tout a fait correcte et pas si éloigné de ce qui m’avait plu au restaurant en suivant la recette trouvée au hasard d’internet alors que je suis un cuisinier tout ce qu’il y a de plus banal et que je n’ai aucune expérience en cuisine indienne. Je ne cherche pas a prouver quoi que ce soit avec ça, on est bien d’accord, mais si un type comme moi est capable de sortir un plat mangeable en suivant une recette c’est que la rédaction de celle ci n’est pas forcement inutile.

Au passage Rousseau a quand même écrit une ou deux ébauches de constitutions pour la Corse et pour la Pologne d’après ce que je sais, je ne les ai pas lues, je ne sais pas ce que ça vaut.

Au passage Rousseau a quand même écrit une ou deux ébauches de constitutions pour la Corse et pour la Pologne d’après ce que je sais, je ne les ai pas lues, je ne sais pas ce que ça vaut.
C'est marrant que tu parles de ces textes car ils sont symptomatiques de notre discussion.

Ces propositions constitutionnelles n’ont pu servir aux deux pays sus mentionnés, la Corse ayant été cédée à la France à peine 3 ans après l’achèvement du texte de Rousseau qui n’a été publié qu’en 1825, c’est à dire 60 ans plus tard, et pour la Pologne son influence sur la brève constitution polonaise de 1791 est d’après mes souvenirs de lecture pas " repérable ".

1730 : Fin de la domination de Gêne
1755 : constitution de Paoli
1768 : édit royal d’annexion (complexe)

http://pasqualepaoli.free.fr/1/1.html

Ce qui est intéressant, c’est l’irruption d’une constitution dans le mode de pensée à une date aussi précoce (?).

« Notre administration se doit d’être aussi claire que du cristal, chaque zone d’ombre favorisant l’arbitraire ainsi que la méfiance du Peuple ».

Au passage Rousseau a quand même écrit une ou deux ébauches de constitutions pour la Corse et pour la Pologne d’après ce que je sais, je ne les ai pas lues, je ne sais pas ce que ça vaut.
C'est marrant que tu parles de ces textes car ils sont symptomatiques de notre discussion.

Ces propositions constitutionnelles n’ont pu servir aux deux pays sus mentionnés, la Corse ayant été cédée à la France à peine 3 ans après l’achèvement du texte de Rousseau qui n’a été publié qu’en 1825, c’est à dire 60 ans plus tard, et pour la Pologne son influence sur la brève constitution polonaise de 1791 est d’après mes souvenirs de lecture pas " repérable ".


J’entends ce que tu dis. Maintenant la question que je pose est la suivante: pour autant ces écrits auront-ils été vains ou contiennent-ils des idées qui devraient intéresser encore aujourd’hui des personnes s’appretant a effectuer un travail constituant? Je n’ai pas la réponse, je n’ai pas lu ces livres, je devrais du reste, je pose simplement la question.

Très intéressant ce lien sur la bio de Paoli, merci Ana!

Aucun écrit n’est vain.

Je me permets de mettre ici quelques extraits de ce que j’ai écrit sur cette question constitutionnelle. L’intégralité sera dans les bacs au premier trimestre 2014 comme disent les jeunes.

Du choix de constitution: quelle constitution pour quel peuple ?
« Il n’existe pas de constitution démocratique idéale. […] Il ne doit pas être recherché d’établir les meilleures lois pour elles mêmes mais bien celles qui conviennent le mieux aux peuples qui se les dotent. Il en va de même pour les constitutions. Chaque Peuple est différent et la science du gouvernement comme le dit Rousseau n’est qu’une science de combinaisons, d’applications et d’exceptions selon les temps, les lieux, les circonstances.
[…] Il convient de chercher les premières conventions qui constituent l’essence d’un Peuple et d’échafauder un pont les reliant à l’état politico-sociologique du pays à l’instant donné. »

Les différents paramètres à prendre en considération :

  • Premières conventions
  • Système constitutionnel précédent
  • Structure du Peuple (multi ethnico culturel ou non)
  • La culture politique
  • L’information (degré de concentration et d’emprise intellectuelle)
  • La situation économique
  • La répartition territoriale


Des différentes démocraties

Comme tout type de régime politique, il peut exister autant de démocraties que de règles constitutionnelles imaginables.[…]
Par son principe d’équilibre des pouvoirs, la Démocratie doit faire en sorte que pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire se complètent et se neutralisent à la fois, comme théorisé par John Locke dans une relation de check and balance. […] Cet équilibre ne peut toutefois reposer sur son centre de gravité car des forces qui se neutralisent parfaitement s’annulent. […] Un pouvoir doit donc pour éviter toute sclérose institutionnelle prendre une part d’ascendant sur les autres pouvoirs, comme il n’existera de toute manière jamais d’équilibre parfait de structures sociales ou d’individus entre les uns les autres. […] On peut donc catégoriser trois typologies de régimes : démocratie de gouvernement, d’assemblée et constitutionnelle."

La France a pour premières conventions l’agrégation de plusieurs peuplades d’où la subsistance de cultures régionalistes malgré l’emprise centralisatrice amorcée dès la conquête romaine pour se concrétiser avec les Bourbons et se solidifier avec la Révolution Française.

A cet effet c’est la Démocratie de gouvernement avec un pouvoir exécutif prédominant qui convient le mieux à la France. Pour empêcher une trop forte puissance de ce pouvoir, politisant ainsi le régime et le rendant instable, il est à envisager de le diviser (comme le proposait Rousseau pour la Pologne au passage) avec des Exécutifs (Président et Ministres) élus par élections ascendantes, et une assemblée exécutive comparable à la Boulé, tirée au sort.

En ce qui concerne le pouvoir Législatif, un système démocratique fédéral classique d’assemblées primaires suffit, avec des assemblées régionales et une assemblée nationale composés de mandataires impératifs tirés au sort.

Ce type de régime n’est profitable qu’aux peuples où le pluralisme d’expression politique est réel et accessible.

Au contraire pour des pays comme les Etats Unis, c’est la Démocratie Constitutionnelle qui conviendrait le mieux car elle n’est pas à la base de culture centralisatrice, et étant pays d’émigration elle n’a pas d’homogénéité de peuplade assez forte pour prétendre à un régime d’Assemblées. Sa géographie permet d’accentuer l’incompatibilité avec ce dernier régime.


De la nécessité d’un régime de transition

[i]Les changements abruptes dans les sociétés humaines n’ont pas vocation à faire perdurer la nouvelle situation sociale. Celle-ci pour se maintenir, afin de se forger une légitimité, nécessite la même vitalité que pour son établissement, par l’utilisation de la coercition. Celle-ci n’est pas forcément physique. Elle peut être morale sur une portion du peuple, ou se concentrer sur les us et coutumes.

Il est ainsi souvent estimé que les révolutions portent en elles par nature le germe de la violence. Hors, comme nous l’avons vu, ce degré de violence est déterminé par la distance sociologique entre le paradigme descendant et le paradigme ascendant.
[/i] […]

[i]"Quand l’Oligarchie a le bénéfice d’une longue emprise dans le temps sur la culture politique d’un Peuple, il est essentiel de ne pas entreprendre de froisser les coutumes et usages civiques qu’elle a attribué aux citoyens.

L’élection et les partis politiques sont les moteurs dominants de ces usages du paradigme oligarchique, car ils leur ont toujours été présentés comme moyens de participation politique, donc démocratiques, mis à leur disposition.

Nous avons démontré précédemment qu’ils n’étaient en rien démocratiques, et que ces pratiques favorisaient irrésistiblement l’ascension et le maintien d’une Oligarchie.

Subtiliser subitement ces pratiques institutionnelles aux citoyens, même adossé à un discours de pédagogie démocratique, ne peut provoquer que répulsion et le sentiment d’une main mise tyrannique.

Il n’est en rien naturel d’accepter de perdre tous ses droits avec la seule promesse d’en retrouver d’autres bien plus conséquents. La méfiance est la seule réaction pouvant être adoptée et elle est légitime.

Cette période de transition a donc pour objectif de faire cohabiter la pratique institutionnelle du paradigme oligarchique qu’est l’élection avec celle de la démocratie qu’est le tirage au sort.

Il ne reste alors qu’à laisser œuvrer le temps et l’éducation démocratique pour façonner une nouvelle légitimité, par la pratique et l’expérience politique nouvellement acquise des citoyens, aux procédures démocratiques, au détriment des procédures oligarchiques de l’élection/nomination encore en place."[/i]

Coincidence, 4h avant, j’écrivais ça : DÉMOCRATIE ET CONSTITUTION, entretien avec «UN Special» - Blog du plan C, pour une Constitution Citoyenne, écrite par et pour les citoyens

Il y a des convergences et des divergences :slight_smile:

;;;;;;;;;;;

Le mental français étant orienté historiquement vers un centralisme ou un absolutisme, nos efforts pour promouvoir la démocratie vraie risquent de se heurter à une résistance d’ordre culturel inconscient, chez ceux-là même qui pâtissent du système en cours.

Peut être donc devrons nous (désolée pour les gens pressés) pratiquer la politique des petits pas , qui consistera(it) à faire naître au niveau des communes des îlots de démocratie directe, tels qu’à Vandoncourt ou Grigny.
La suggestion de AJH qui va dans ce sens sera(it) prometteuse, ainsi que celle qui nous a été présentée sur un autre fil pour l’europe au niveau de la députation.

A propos de la politique des petits pas : elle peut paraître démente de modestie et donc irréaliste. Nous avons cependant sous les yeux une démonstration de son efficacité sur 65 ans :
Au sortir de la seconde guerre mondiale, les « hyper-riches » qui avaient trempé dans la collaboration étaient contraints de se la jouer modestes.
C’est probablement l’une des causes de la victoire du CNR et de la fraternité, au niveau institutionnel.
Puis ces gens ont grignoté le droit petit à petit et se sont refait une santé au point que maintenant ils nous tiennent à la gorge, profitant même des crises pour mieux asservir.
Cet exemple, c’est du côté obscur.
Mais de l’autre côté, ce serait tout aussi efficace.
C’est d’ailleurs bien dans cet esprit que sont lancées des initiatives telles que les monnaies locales ou les amaps.

En outre, on est en plein dans le titre de la page, car pratiquer, créer, c’est instruire informer éduquer, par l’exemple et l’incarnation du Verbe en un geste sain.

Des liens pour nous informer de ce qui se passe à Grigny, Anna ?

Aucun écrit n'est vain.
Merci.
Je me permets de mettre ici quelques extraits de ce que j'ai écrit sur cette question constitutionnelle. L'intégralité sera dans les bacs au premier trimestre 2014 comme disent les jeunes.

Du choix de constitution: quelle constitution pour quel peuple ?
[i]"Il n’existe pas de constitution démocratique idéale. […] Il ne doit pas être recherché d’établir les meilleures lois pour elles mêmes mais bien celles qui conviennent le mieux aux peuples qui se les dotent. Il en va de même pour les constitutions.


Pour moi impossible d’être d’accord avec ça, rien que la façon dont c’est posé, comme un fait, est a mon sens tout a fait inappropriée, que ce soit un avis je le respecte mais il faut absolument arrêter de déclamer son avis comme si c’était un fait. Les faits sont les faits, les opinions sont les opinions, c’est basique mais la distinction des deux est absolument indispensable. Si tu veux être écouté d’une personne comme moi tu dois reformuler ces opinions afin qu’elles paraissent pour telles. Cette manière de les poser comme faits discrédite ton discours qui en tant qu’opinion serait tout a fait digne de prise en considération, c’est mon avis. Je précise que je ne cherche pas a polémiquer, je cherche juste a donner un feedback constructif.

Chaque Peuple est différent et la science du gouvernement comme le dit Rousseau n'est qu'une science de combinaisons, d'applications et d'exceptions selon les temps, les lieux, les circonstances. [...] Il convient de chercher les premières conventions qui constituent l'essence d'un Peuple et d'échafauder un pont les reliant à l'état politico-sociologique du pays à l'instant donné."[/i]

Les différents paramètres à prendre en considération :

  • Premières conventions
  • Système constitutionnel précédent
  • Structure du Peuple (multi ethnico culturel ou non)
  • La culture politique
  • L’information (degré de concentration et d’emprise intellectuelle)
  • La situation économique
  • La répartition territoriale

Ces donnée conjoncturelles sont a prendre en compte lors de la redaction d’une constitution mais mon avis c’est que ce n’est vraiment pas la priorité. Les priorités en ce qui me concerne sont la démocratie et la justice, le reste est parfaitement secondaire a mon sens.
[b] Des différentes démocraties[/b]
Les tournures surannées desservent ton discours, une personne telle que moi sourit en lisant cela. Il y a un petit coté "je prend pour une lumière" qui fait prendre un dimension comique a ton texte, fais comme tu le sent mais je t'aurais prévenu.
[i]Comme tout type de régime politique, il peut exister autant de démocraties que de règles constitutionnelles imaginables.[...] Par son principe d'équilibre des pouvoirs, la Démocratie doit faire en sorte que pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire se complètent et se neutralisent à la fois, comme théorisé par John Locke dans une relation de check and balance. [...] Cet équilibre ne peut toutefois reposer sur son centre de gravité car des forces qui se neutralisent parfaitement s'annulent. [...] Un pouvoir doit donc pour éviter toute sclérose institutionnelle prendre une part d'ascendant sur les autres pouvoirs, comme il n'existera de toute manière jamais d'équilibre parfait de structures sociales ou d'individus entre les uns les autres. [...] On peut donc catégoriser trois typologies de régimes : démocratie de gouvernement, d'assemblée et constitutionnelle."[/i]
Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est assez confus. Pour commencer la seule démocratie non tribale qu'ait connue l'humanité c'est la démocratie Athénienne, il n'y en a pas eu d'autre. Deuxièmement d’après Locke c'est le pouvoir législatif qui prend l'ascendant sur les autres et qui est censé être l'expression de la volonté de la communauté, ce n'est pas a la carte. En ce qui me concerne je ne partage pas la vision philosophique qu'a Locke de l'état de nature, en la matière je rejoins plutôt la vision de Rousseau.
La France a pour premières conventions l’agrégation de plusieurs peuplades d'où la subsistance de cultures régionalistes malgré l'emprise centralisatrice amorcée dès la conquête romaine pour se concrétiser avec les Bourbons et se solidifier avec la Révolution Française.

A cet effet c’est la Démocratie de gouvernement avec un pouvoir exécutif prédominant qui convient le mieux à la France.


La pirouette est rapide, je suis en désaccord total avec cette vision des choses et au delà de ça la logique qui sous-tend cette déclaration reste a expliquer et a argumenter. J’ai plus la sensation de voir Majax sortir des lapins de son chapeau que de lire un texte qui suive une quelconque logique.

Pour empêcher une trop forte puissance de ce pouvoir, politisant ainsi le régime et le rendant instable, il est à envisager de le diviser (comme le proposait Rousseau pour la Pologne au passage) avec des Exécutifs (Président et Ministres) élus par élections ascendantes, et une assemblée exécutive comparable à la Boulé, tirée au sort.
Bon, déjà la boulé était durant la démocratie athénienne une assemblée dont le rôle était d'organiser le pouvoir législatif "Le rôle de la Boulè était de recueillir les projets de lois des citoyens : chaque proposition de loi, ou probouleuma (en grec ancien, au singulier προβούλευμα) fait l'objet d'un rapport de la Boulè, afin d'établir l'ordre du jour des séances de l'ecclésia qu'elle convoquait.".

Apres dans le cadre d’une démocratie l’exécutif est tiré au sort et obéit aux décisions des assemblées populaires, comme son nom l’indique il exécute, il n’est en aucun cas le siège d’un pouvoir prépondérant, c’est un outil, un serviteur.

En ce qui concerne le pouvoir Législatif, un système démocratique fédéral classique d'assemblées primaires suffit, avec des assemblées régionales et une assemblée nationale composés de mandataires impératifs tirés au sort.
Personnellement je suis d'accord avec le tirage au sort pour les représentants fédéraux cependant je devine que nous avons des définitions de ce qu'est un "système démocratique fédéral" tout a fait différentes. Pour moi une démocratie est indissociable de la résidence du pouvoir législatif au niveau des assemblées citoyennes communales ou pourquoi pas "de circonscriptions" pour les législations d’échelle nationale.
Ce type de régime n'est profitable qu'aux peuples où le pluralisme d'expression politique est réel et accessible.

Au contraire pour des pays comme les Etats Unis, c’est la Démocratie Constitutionnelle qui conviendrait le mieux car elle n’est pas à la base de culture centralisatrice, et étant pays d’émigration elle n’a pas d’homogénéité de peuplade assez forte pour prétendre à un régime d’Assemblées. Sa géographie permet d’accentuer l’incompatibilité avec ce dernier régime.

What the hell is that dude mumbling about?
[b] De la nécessité d'un régime de transition[/b]

[i]Les changements abruptes dans les sociétés humaines n’ont pas vocation à faire perdurer la nouvelle situation sociale. Celle-ci pour se maintenir, afin de se forger une légitimité, nécessite la même vitalité que pour son établissement, par l’utilisation de la coercition. Celle-ci n’est pas forcément physique. Elle peut être morale sur une portion du peuple, ou se concentrer sur les us et coutumes.

Il est ainsi souvent estimé que les révolutions portent en elles par nature le germe de la violence. Hors, comme nous l’avons vu, ce degré de violence est déterminé par la distance sociologique entre le paradigme descendant et le paradigme ascendant.
[/i] […]

[i]"Quand l’Oligarchie a le bénéfice d’une longue emprise dans le temps sur la culture politique d’un Peuple, il est essentiel de ne pas entreprendre de froisser les coutumes et usages civiques qu’elle a attribué aux citoyens.


Tu t’écoutes parler la, tu colles la migraine a ton lecteur pour dire des trucs plutôt basiques…Sur le fond le problème c’est que tu est dans une vision putschiste de la mise en place d’un régime. A mon avis le préalable a la démocratie c’est que sa mise en place réponde a la volonté de la majorité, la revolution doit avant tout être mentale. Si la majorité imposait la démocratie les observation faites lors de la revolution russe et les conclusion que tu en tires seraient très probablement hors sujet.

L'élection et les partis politiques sont les moteurs dominants de ces usages du paradigme oligarchique, car ils leur ont toujours été présentés comme moyens de participation politique, donc démocratiques, mis à leur disposition.

Nous avons démontré précédemment qu’ils n’étaient en rien démocratiques, et que ces pratiques favorisaient irrésistiblement l’ascension et le maintien d’une Oligarchie.

Subtiliser subitement ces pratiques institutionnelles aux citoyens, même adossé à un discours de pédagogie démocratique, ne peut provoquer que répulsion et le sentiment d’une main mise tyrannique.

Il n’est en rien naturel d’accepter de perdre tous ses droits avec la seule promesse d’en retrouver d’autres bien plus conséquents. La méfiance est la seule réaction pouvant être adoptée et elle est légitime.

Cette période de transition a donc pour objectif de faire cohabiter la pratique institutionnelle du paradigme oligarchique qu’est l’élection avec celle de la démocratie qu’est le tirage au sort.

Il ne reste alors qu’à laisser œuvrer le temps et l’éducation démocratique pour façonner une nouvelle légitimité, par la pratique et l’expérience politique nouvellement acquise des citoyens, aux procédures démocratiques, au détriment des procédures oligarchiques de l’élection/nomination encore en place."


Sur un autre sujet je propose une solution pour conserver l’élection comme filtre préalable au tirage au sort complémentaire de la docimasie, je ne développe pas ici mais c’est un élément de réponse a la problématique que tu soulèves. Au delà de ça a partir du moment ou la mise en place de la démocratie répond a la volonté de la majorité je ne pense pas que la période de transition soit si problématique, ça reste mon avis.

Frigouret,

Attention : Il s’agit du Grigny du 69

Je m’y suis intéressée il y a quelques années (j’avais écrit une page pour un journal)

Il y avait et il y a peut être encore un maire communiste qui tentait la démocratie directe.
Il avait eu de la peine (20 ans je crois) pour faire accepter le principe à la population (le syndrome du canari qui reste dans sa cage ouverte)

En 2007 ils en étaient à la décision commune du budget.
Plus des décisions d’infrastructure.

Je n’ai plus de contact. Mais notre cher Google donne : http://www.grigny-citoyenne.org/Grigny/spip.php?article1191

Il y avait aussi une piste à Aubagne avec un maire communiste aussi (tiens tiens …), mais moins poussée.
Pour la petite histoire, Bayrou le >>démocrate<< avait refusé à ses militants de soutenir cet homme.

Dans la drôme aussi, quelques avancées à Eoures (pas sûre de l’orthographe) dont je crois Yves Michel valeureux éditeur fut maire (?)

J’ai des amis qui ont tenté le coup à Seynod (74) mais … ils n’ont pas été élus.

Les démocrates de Chambéry nous réservent peut être une bonne surprise en 2014

C’est maigre tout ça :frowning:

Ne soit pas pessimiste, il y a d’autres endroits où vit la démocratie, associations, coopératives, syndicats, groupes informels…

Pour commencer la seule démocratie non tribale qu'ait connue l'humanité c'est la démocratie Athénienne, il n'y en a pas eu d'autre.
Alors première chose, je sais qu'il est plaisant de vouloir rationaliser des époques sous de belles appellations mais si on aborde une optique philosophico-politique et constitutionnelle, il serait plus sérieux d'être un peu plus précis sur les choses dont on parle.

Dire qu’il n’y a eu qu’ " une " démocratie Athénienne, sans aucune distinction, c’est comme parler de la « république Française » de 1791 à nos jours comme un seul bloc et un même type de régime.

La démocratie Athénienne de -507 jusqu’aux réformes d’Ephialte en -462 n’est pas la même démocratie que celle qui va jusqu’en - 404 avec l’arrivée de la tyrannie des Trente et que celle en -403 du retour d’un régime " démocratique " (à voir si on peut encore parler de véritable démocratie) jusqu’en - 322.

Le point d’équilibre entre les 3 pouvoirs se déplace. Le pouvoir législatif ne prend pas forcément toujours le pas sur les autres, et ce n’est pas " à la carte " comme tu le dis, ce qui est important c’est de comprendre qui a le plus de poids dans le processus de formation de la loi.

Dans un régime où l’Exécutif est prédominant comme c’était le cas jusqu’en -462 avec la domination de l’Aréopage (et archontes) et peu à peu de la Boulè dans le monopole de l’initiative de la loi, on peut potentiellement parler de Démocratie de gouvernement (bien que je pourrai apporter quelques nuances, mais disons globalement qu’elle pourrait être qualifiée ainsi)

A partir du moment en 462 où la procédure de probouleuma devient moins stricte et plus ouverte, l’Assemblée prend le pas dans l’initiative de la loi. On peut parler de démocratie d’Assemblée.

Quant au retour de la " Démocratie " en 403 où l’Assemblée ne vote plus les lois (qui revient aux nomothètes) mais uniquement les décrets et qu’on assiste à une judiciarisation de la formation de la loi (avec procédures contradictoires pour l’acceptation ou non des lois, on peut potentiellement parler de Démocratie de type constitutionnelle (bien que là encore on pourrait apporter de légères nuances)

Et c’est la même chose dans un paradigme monarchique ou oligarchique. Il existe à chaque fois 3 grands types de constitutions. Je pourrai au long d’une longue démonstration rébarbative le démontrer par A+B mais je pense en exposer déjà ici l’essentiel. Il existe de la même manière, d’un point de vue ne serait ce que théorique pour le moment…, 3 typologies de Démocratie, pas une, trois.

La pirouette est rapide, je suis en désaccord total avec cette vision des choses et au delà de ça la logique qui sous-tend cette déclaration reste a expliquer et a argumenter. J'ai plus la sensation de voir Majax sortir des lapins de son chapeau que de lire un texte qui suive une quelconque logique.
Je suis tout ouie pour entendre ton argumentation sur ton désaccord total.....
Bon, déjà la boulé était durant la démocratie athénienne une assemblée dont le rôle était d'organiser le pouvoir législatif "Le rôle de la Boulè était de recueillir les projets de lois des citoyens : chaque proposition de loi, ou probouleuma (en grec ancien, au singulier προβούλευμα) fait l'objet d'un rapport de la Boulè, afin d'établir l'ordre du jour des séances de l'ecclésia qu'elle convoquait.".
Je sais que c'est sympa Wikipedia, mais peut être il serait plus opportun d'aller chercher un peu plus loin ses sources...

Aristote dans sa constitution d’Athènes classe la Boulè en tant que collège de magistrats, donc dans une optique de pouvoir exécutif. La Boulè est non seulement à la préparation de l’ordre du jour de l’Assemblée, mais aussi l’initiative des lois avec les probouleuma (comme le fait notre gouvernement aujourd’hui qui est à l’initiative de la quasi totalité des lois, hors transpositions des décisions de Bruxelles), et elle peut édicter des décrets d’application ( boulès psèphisma), elle gère également les finances de la Cité, elle s’occupait des affaires étrangères et recevait les ambassadeurs, convoquait les nomothètes par les prytanes et à travers les secrétaires du Conseil publiait les nouvelles lois après leurs adoptions par les nomothètes.

Enfin j’utilise le mot " comparable " quand je parle d’assemblée exécutive, il y a je pense une nuance qui consiste à dire qu’on peut globalement reprendre des prérogatives sans en retrouver un rôle entièrement similaire.

Apres dans le cadre d'une démocratie l’exécutif est tiré au sort et obéit aux décisions des assemblées populaires, comme son nom l'indique il exécute, il n'est en aucun cas le siège d'un pouvoir prépondérant, c'est un outil, un serviteur.
Pas forcément tirés au sort, les stratèges étaient élus et avaient un véritable rôle exécutif (pas seulement stricto-militaire mais pouvant aborder pleins d'initiatives sur la gestion de la Cité rentrant plus ou moins dans le cadre de la stratégie militaire) et une aura indéniable sur l'Assemblée qui faisait dire aux mauvaises langues que la Démocratie se retrouvait entre les mains de Périclès entre autres.

La Démocratie ce n’est que le fait d’avoir le Peuple assemblée avec les principes d’Isonomie, d’Iségorie et d’Eleuthérie. On s’en fout que l’Exécutif puisse être tiré au sort ou élu, ce n’est pas ca qui détermine si le régime est démocratique ou non.

Il n’a pas existé au passage de régime avec une distinction claire et stricte entre le législatif et l’exécutif. Le principe de " séparation " stricte des pouvoirs édicté par Sieyès en déformant Montesquieu et Locke est si je peux me permettre un fantasme. Alors faire de la Force un servile et docile esclave de la Volonté à laquelle il serait entièrement dissocié, c’est aller vite en besogne.

Personnellement je suis d'accord avec le tirage au sort pour les représentants fédéraux cependant je devine que nous avons des définitions de ce qu'est un "système démocratique fédéral" tout a fait différentes. Pour moi une démocratie est indissociable de la résidence du pouvoir législatif au niveau des assemblées citoyennes communales ou pourquoi pas "de circonscriptions" pour les législations d’échelle nationale.
Ma définition est la même. Le coeur du pouvoir législatif se trouve au niveau des assemblées citoyennes, les plus petites entités législatives. Les assemblées régionales et nationale d'un système démocratique fédéral n'ont qu'une utilité " d'administration " législative, pour faciliter et regrouper le travail législatif de l'ensemble du territoire concerné par la future législation.
What the hell is that dude mumbling about?
Just a quick comparison...
Sur le fond le problème c'est que tu est dans une vision putschiste de la mise en place d'un régime. A mon avis le préalable a la démocratie c'est que sa mise en place réponde a la volonté de la majorité, la révolution doit avant tout être mentale. Si la majorité imposait la démocratie les observation faites lors de la revolution russe et les conclusion que tu en tires seraient très probablement hors sujet.
La " volonté de la majorité ", concept bien abscons de ce paradigme oligarchique...

Il n’y a jamais eu rien de tel que la volonté de la majorité, seulement des volontés de minorités avec l’assentiment silencieux d’une majorité. Mais j’ai bien envie de la rêver quelques instants, où un beau matin, une majorité de français se lèveraient du bon pied sautant de leurs lits, et se diraient tous en cœur et par miracle au même instant « et si on instaurait une Démocratie ? », ainsi la volonté de la majorité serait à l’oeuvre dans toute sa splendeur…

La Démocratie n’est de toute manière pas l’apanage de la volonté de la majorité, mais celle d’une " volonté générale " dont il faudrait une longue démonstration pour donner une teneur plus approfondie et concrète pour compléter que ce qu’avait commencé à faire Rousseau. Le concept de majorité est attrait à la Division et à notre paradigme aristocratique, comme je pourrai quand j’ai le temps démontrer que le communisme marxiste est une idéologie oligarchique…

Il n’y a pas de vision putschiste de ma part, la première chose à accepter quand on est démocrate et qu’on souhaite l’instauration de la Démocratie, c’est d’accepter que la Démocratie est instaurée par des chefs, et en l’occurrence souvent par des aristocrates (dans le sens étymologique et politique). Si vous n’acceptez pas cette réalité je vous souhaite bonne chance pour voir un jour la Démocratie dans ce pays…car c’est beau de rêver.

Sur un autre sujet je propose une solution pour conserver l’élection comme filtre préalable au tirage au sort complémentaire de la docimasie, je ne développe pas ici mais c'est un élément de réponse a la problématique que tu soulèves. Au delà de ça a partir du moment ou la mise en place de la démocratie répond a la volonté de la majorité je ne pense pas que la période de transition soit si problématique, ça reste mon avis.
Entre volonté et exercice du pouvoir il y a quelque chose qui s'appelle apprentissage.

Laisserais tu un mec qui n’a pas son permis pour te conduire en voiture ou en avion quelque part ? Là c’est la même chose, on a beau se dire qu’on est nous même sans doute capable, mais son voisin sans doute moins, donc pour établir un régime politique sain, entre autre une Démocratie, régime très exigeant, où la confiance doit régner entre individus pour ne pas sombrer dans les dissensions rapidement et l’anarchie, on veut être sûr de savoir que les politiques vont être dirigées correctement et qu’on est tous sur la même longueur d’ondes pour s’accepter afin de conduire les choses.

Enfin suffit de regarder autour de toi un instant…la seule vision qu’on a des autres en dehors de son cercle amical, privé et professionnel c’est celle que nous donne la télé, et c’est pas une image très gracieuse de notre prochain que nous possédons. N’est ce pas toujours la faute des autres ?

Pour commencer la seule démocratie non tribale qu'ait connue l'humanité c'est la démocratie Athénienne, il n'y en a pas eu d'autre.
Alors première chose, je sais qu'il est plaisant de vouloir rationaliser des époques sous de belles appellations mais si on aborde une optique philosophico-politique et constitutionnelle, il serait plus sérieux d'être un peu plus précis sur les choses dont on parle.

Dire qu’il n’y a eu qu’ " une " démocratie Athénienne, sans aucune distinction, c’est comme parler de la « république Française » de 1791 à nos jours comme un seul bloc et un même type de régime.


Parfait mais ce n’est absolument pas ce que j’ai dit, la phrase est claire. Bien sur il y a eu des évolutions au cours des deux siècles de démocratie Athénienne et non elle n’était pas parfaite, toujours est il qu’il s’agit de l’unique système de gouvernance démocratique dans l’histoire dont on ait connaissance qui dépasse le stade intra-tribal.

La démocratie Athénienne de -507 jusqu’aux réformes d'Ephialte en -462 n'est pas la même démocratie que celle qui va jusqu'en - 404 avec l'arrivée de la tyrannie des Trente et que celle en -403 du retour d'un régime " démocratique " (à voir si on peut encore parler de véritable démocratie) jusqu'en - 322.
Oui, oui...
Le point d'équilibre entre les 3 pouvoirs se déplace. Le pouvoir législatif ne prend pas forcément toujours le pas sur les autres, et ce n'est pas " à la carte " comme tu le dis, ce qui est important c'est de comprendre qui a le plus de poids dans le processus de formation de la loi.
Dans les régimes oligarchiques actuels en effet on a droit a un joyeux mélange mais enfin la théorie voudrait que le législatif commande a l’exécutif. Evidemment si on parle de la 5eme république Française c'est le contraire, les parlement sont de grands théâtres et les parlementaires des pantins mais bon on sait très bien que ce n'est absolument pas une démocratie, ce n'est même pas un régime parlementaire digne de ce nom.
Dans un régime où l’Exécutif est prédominant comme c'était le cas jusqu'en -462 avec la domination de l’Aréopage (et archontes) et peu à peu de la Boulè dans le monopole de l'initiative de la loi, on peut potentiellement parler de Démocratie de gouvernement (bien que je pourrai apporter quelques nuances, mais disons globalement qu'elle pourrait être qualifiée ainsi)

A partir du moment en 462 où la procédure de probouleuma devient moins stricte et plus ouverte, l’Assemblée prend le pas dans l’initiative de la loi. On peut parler de démocratie d’Assemblée.

Quant au retour de la " Démocratie " en 403 où l’Assemblée ne vote plus les lois (qui revient aux nomothètes) mais uniquement les décrets et qu’on assiste à une judiciarisation de la formation de la loi (avec procédures contradictoires pour l’acceptation ou non des lois, on peut potentiellement parler de Démocratie de type constitutionnelle (bien que là encore on pourrait apporter de légères nuances)


D’accord je vois ce que tu veux dire, les distinctions que tu fait sont intéressantes. En ce qui concerne les noms que tu donnes a ces périodes de la démocratie te bases tu sur des sources ayant utilisé ce lexique ou est il de ton cru? Si tu as des sources cites les s’il te plait c’est intéressant. Si c’est de ton cru c’est très bien aussi mais tu comprends bien que tu dois définir tout ça avant de balancer un texte utilisant cette terminologie sinon personne n’y comprends rien (d’ailleurs même si tu te bases sur de précédents travaux il n’est pas inutile de faire un rappel de ces définitions sans quoi ton texte est icompréhensible).

Et c'est la même chose dans un paradigme monarchique ou oligarchique. Il existe à chaque fois 3 grands types de constitutions. Je pourrai au long d'une longue démonstration rébarbative le démontrer par A+B mais je pense en exposer déjà ici l'essentiel. Il existe de la même manière, d'un point de vue ne serait ce que théorique pour le moment...., 3 typologies de Démocratie, pas une, trois.
Si je te suis pour la prépondérance du pouvoir législatif tu rajoutes le qualificatif "d'assemblée", pour le pouvoir exécutif "de gouvernement" et pour le judiciaire "de constitution" c'est bien ça? Non developpes, je ne trouves pas ça rébarbatif, au contraire je trouves ça intéresssant.

Au passage je précise que selon tes définitions la démocratie véritable correspond a mon avis a celle que tu qualifies de « d’assemblée ».

La pirouette est rapide, je suis en désaccord total avec cette vision des choses et au delà de ça la logique qui sous-tend cette déclaration reste a expliquer et a argumenter. J'ai plus la sensation de voir Majax sortir des lapins de son chapeau que de lire un texte qui suive une quelconque logique.
Je suis tout ouie pour entendre ton argumentation sur ton désaccord total.....
D'accord mais ça aurait été sympa de te fendre d'un petit argumentaire pour justifier ta position pour commencer. Mais allons-y: je ne vois absolument pas le rapport entre le fait que la France soit a l'origine un agrégat de peuplades et le fait que le pouvoir executif doive tenir un rôle prépondérant, les descendants des peuplades en questions seraient incapables de se mettre d'accord et devraient dons être dirigés par un pouvoir exécutif fort? (ce qui entre nous est pour moi le contraire absolu de la democratie, ce que tu appelles "démocratie de gouvernement" pour moi n'en est pas une). Il y a quand même un petit moment que l'on parle la même langue, qu'on eu une éducation très comparable et meme si ce n'étais pas le cas je ne vois pas ce qui empercherait une fédération "d'assemblées" de communes. Je ne suis absolument pas convaincu désolé, a toi d'argumenter maintenant.
Bon, déjà la boulé était durant la démocratie athénienne une assemblée dont le rôle était d'organiser le pouvoir législatif "Le rôle de la Boulè était de recueillir les projets de lois des citoyens : chaque proposition de loi, ou probouleuma (en grec ancien, au singulier προβούλευμα) fait l'objet d'un rapport de la Boulè, afin d'établir l'ordre du jour des séances de l'ecclésia qu'elle convoquait.".
Je sais que c'est sympa Wikipedia, mais peut être il serait plus opportun d'aller chercher un peu plus loin ses sources...
Excuses moi mais c'est quand même assez commode pour les ctrl+C/ctlr+V les wiki, désole de pas rendre visite a ma mère entre chaque post pour y scanner les pages de l'Universalis qui concernent notre débat. Reproches ce que tu veux a Wikipedia mais ça reste un support assez respectable ou les informations on le mérite d’être sourcées.
Aristote dans sa constitution d'Athènes classe la Boulè en tant que collège de magistrats, donc dans une optique de pouvoir exécutif.La Boulè est non seulement à la préparation de l'ordre du jour de l'Assemblée, mais aussi l'initiative des lois avec les probouleuma (comme le fait notre gouvernement aujourd'hui qui est à l'initiative de la quasi totalité des lois, hors transpositions des décisions de Bruxelles), et elle peut édicter des décrets d'application ( boulès psèphisma), elle gère également les finances de la Cité, elle s'occupait des affaires étrangères et recevait les ambassadeurs, convoquait les nomothètes par les prytanes et à travers les secrétaires du Conseil publiait les nouvelles lois après leurs adoptions par les nomothètes.
Tu oublies de préciser que les probouleuma sont aussi d'initiative citoyenne...Je veux bien admettre que la Boulè a un rôle mi figue mi raisin a cheval entre le législatif et l’exécutif, en tout cas tu ne peux pas nier qu'il est communément admis qu'elle avait un rôle important dans l'organisation du pouvoir législatif. Je vois que tu fais allusion a notre bonne vielle 5eme république qui n'est franchement pas une référence pour moi, comme exemple de non séparation des pouvoirs tout en prétendant la respecter c'est difficile de faire pire.
Enfin j'utilise le mot " comparable " quand je parle d'assemblée exécutive, il y a je pense une nuance qui consiste à dire qu'on peut globalement reprendre des prérogatives sans en retrouver un rôle entièrement similaire.
Précise ta pensée j'ai un peu décroché la, je ne fais pas la relation entre cette phrase et tes précédents propos.
Apres dans le cadre d'une démocratie l’exécutif est tiré au sort et obéit aux décisions des assemblées populaires, comme son nom l'indique il exécute, il n'est en aucun cas le siège d'un pouvoir prépondérant, c'est un outil, un serviteur.
Pas forcément tirés au sort, les stratèges étaient élus et avaient un véritable rôle exécutif (pas seulement stricto-militaire mais pouvant aborder pleins d'initiatives sur la gestion de la Cité rentrant plus ou moins dans le cadre de la stratégie militaire) et une aura indéniable sur l'Assemblée qui faisait dire aux mauvaises langues que la Démocratie se retrouvait entre les mains de Périclès entre autres.
Oui je sais que les stratèges étaient élus, c'est un cas particulier.
La Démocratie ce n'est que le fait d'avoir le Peuple assemblée avec les principes d'Isonomie, d'Iségorie et d'Eleuthérie. On s'en fout que l’Exécutif puisse être tiré au sort ou élu, ce n'est pas ca qui détermine si le régime est démocratique ou non.
Pas d'accord avec ça, le tirage au sort et les contrôles rattachés servant a garantir la non corruption des magistrats je considère cette procédure comme indissociable de la démocratie. Bien sur je ne parles pas la des formes de démocraties tribales a petite échelle.
Il n'a pas existé au passage de régime avec une distinction claire et stricte entre le législatif et l’exécutif. Le principe de " séparation " stricte des pouvoirs édicté par Sieyès en déformant Montesquieu et Locke est si je peux me permettre un fantasme. Alors faire de la Force un servile et docile esclave de la Volonté à laquelle il serait entièrement dissocié, c'est aller vite en besogne.
C'est possible que ça n'ai jamais réellement existé, il faudrait regarder de plus prés de pays comme la Norvège dont un autre forumite me parlait dur un autre fil, il laissait entendre que la séparation des pouvoirs y était effective. Bien sur on parle la d'un régime représentatif.

En tout cas même si la séparation des pouvoirs n’a jamais été totalement effective jusque la ça ne me suffit pas comme preuve que c’est un fantasme, pour moi ça signifie simplement que c’est quelque chose de difficile a mettre en place. Je fais partie des gens qui considèrent que notre civilisation est encore très primitive et que le meilleur reste a venir, je suis un optimiste en somme. Pas pour le court terme évidement, ni même le moyen en fait, j’aimerai me tromper la dessus bien sur.

Personnellement je suis d'accord avec le tirage au sort pour les représentants fédéraux cependant je devine que nous avons des définitions de ce qu'est un "système démocratique fédéral" tout a fait différentes. Pour moi une démocratie est indissociable de la résidence du pouvoir législatif au niveau des assemblées citoyennes communales ou pourquoi pas "de circonscriptions" pour les législations d’échelle nationale.
Ma définition est la même. Le coeur du pouvoir législatif se trouve au niveau des assemblées citoyennes, les plus petites entités législatives. Les assemblées régionales et nationale d'un système démocratique fédéral n'ont qu'une utilité " d'administration " législative, pour faciliter et regrouper le travail législatif de l'ensemble du territoire concerné par la future législation.
Bon je suis rassuré alors, au moins la dessus on est d'accord.
What the hell is that dude mumbling about?
Just a quick comparison...
Orly? Plus sérieusement sur le point auquel je répondait la j'ai exactement les mêmes objections que pour ce que tu dis a propos de la France, je ne vois vraiment pas le rapport entre les constats "historico socio culturels" que tu fais et les types de gouvernance que tu leur attribues. Il faut dire que tu balance ça comme ça sans aucun argument, peut être que si tu expliquais un peu mieux ton point de vue j'en comprendrais la logique
Sur le fond le problème c'est que tu est dans une vision putschiste de la mise en place d'un régime. A mon avis le préalable a la démocratie c'est que sa mise en place réponde a la volonté de la majorité, la révolution doit avant tout être mentale. Si la majorité imposait la démocratie les observation faites lors de la revolution russe et les conclusion que tu en tires seraient très probablement hors sujet.
La " volonté de la majorité ", concept bien abscons de ce paradigme oligarchique...
Désolé mais la je ne suis pas d'accord, le suffrage universel n'a rein d'abscons en tant que tel, c'est l'usage que l'on en fait qui l'est.
Il n'y a jamais eu rien de tel que la volonté de la majorité, seulement des volontés de minorités avec l'assentiment silencieux d'une majorité.
Je ne suis pas du tout d'accord, quand Chavez est maintenu a plus de 58% suite a un RIP révocatoire on peut parler de volonté de la majorité du peuple venezuelien, quand meme.
Mais j'ai bien envie de la rêver quelques instants, où un beau matin, une majorité de français se lèveraient du bon pied sautant de leurs lits, et se diraient tous en cœur et par miracle au même instant "et si on instaurait une Démocratie ?", ainsi la volonté de la majorité serait à l'oeuvre dans toute sa splendeur.....
Effectivement ça risque de demander un peu de boulot, la dessus on est d'accord.
La Démocratie n'est de toute manière pas l'apanage de la volonté de la majorité, mais celle d'une " volonté générale " dont il faudrait une longue démonstration pour donner une teneur plus approfondie et concrète pour compléter que ce qu'avait commencé à faire Rousseau. Le concept de majorité est attrait à la Division et à notre paradigme aristocratique, comme je pourrai quand j'ai le temps démontrer que le communisme marxiste est une idéologie oligarchique...
Olalala, tu veux compléter l'oeuvre de Rousseau et démontrer que le marxisme est une idéologie oligarchique. Bon sang des fois tu arrives a m’intéresser a ce que tu dis et tu te laisses toujours emporter dans des dérapages délirants...Quand tu dis des trucs comme ça tu donne l'impression d'avoir un méchant meulon, non franchement je te préférais sur tes concepts en rapport avec la séparation des pouvoirs.

Tu sais il faut respecter Marx, cet homme était extrêmement brillant et les capitalistes eux mêmes doivent lire Le Capital pour comprendre les rouages de leur propre système mais pour aller dans ton sens je vais citer un anarchiste (je lis un bouquin top ces jours ci avec plein de citations d’anars,ces mecs sont très fins), tu n’auras qu’a le citer tiens:

« Prétendre qu’un groupe d’individus, même les plus intelligents et les mieux intentionnés, seront capables de devenir la pensée, l’âme, la volonté dirigeante et unificatrice du mouvement révolutionnaire et de l’organisation économique du prolétariat de tous les pays, c’est une telle hérésie contre le sens commun et contre l’expérience historique, qu’on se demande avec étonnement comment un homme aussi intelligent que M. Marx a pu le concevoir » Bakounine

Il n'y a pas de vision putschiste de ma part, la première chose à accepter quand on est démocrate et qu'on souhaite l'instauration de la Démocratie, c'est d'accepter que la Démocratie est instaurée par des chefs, et en l’occurrence souvent par des aristocrates (dans le sens étymologique et politique). Si vous n'acceptez pas cette réalité je vous souhaite bonne chance pour voir un jour la Démocratie dans ce pays.....car c'est beau de rêver.
Dans la même phrase tu réfutes et prouves ce que j'avance, c'est du beau travail. Par contre, et c'est E.C. que j'ai vu dire ça et je pense que la dessus il a raison (il a pas mal raison quand même ce mec, j'ai du mal a trouver des trucs sur lequel je suis en désaccord avec lui, je vais forcément finir par en trouver): il est fort probable que la mise en place de la démocratie nécessite qu'un ou plusieurs oligarques trahissent leur caste au moins par une aide a la diffusion de l'idée.
Sur un autre sujet je propose une solution pour conserver l’élection comme filtre préalable au tirage au sort complémentaire de la docimasie, je ne développe pas ici mais c'est un élément de réponse a la problématique que tu soulèves. Au delà de ça a partir du moment ou la mise en place de la démocratie répond a la volonté de la majorité je ne pense pas que la période de transition soit si problématique, ça reste mon avis.
Entre volonté et exercice du pouvoir il y a quelque chose qui s'appelle apprentissage.
Docimasie
Laisserais tu un mec qui n'a pas son permis pour te conduire en voiture ou en avion quelque part ?
non mais si il a son permis pas de problème, tu as deja pris le bus? le taxi?
Là c'est la même chose, on a beau se dire qu'on est nous même sans doute capable, mais son voisin sans doute moins, donc pour établir un régime politique sain, entre autre une Démocratie, régime très exigeant, où la confiance doit régner entre individus pour ne pas sombrer dans les dissensions rapidement et l'anarchie,
Pas du tout d'accord, je crois au contraire qu'un forte suspicion doit régner pour avoir un régime sain et je ne sais pas ce que tu appelles l'anarchie mais ma définition n’évoque pas le chaos, Bakounine ou Kropotkine ont dit des choses géniales, il y a de grandes similitudes entre l'anarchie et al démocratie.
on veut être sûr de savoir que les politiques vont être dirigées correctement et qu'on est tous sur la même longueur d'ondes pour s'accepter afin de conduire les choses.
Personnellement je crois au bon sens du peuple quand il ne se laisse pas manipuler par des passions (il y a des procédures a mettre en place pour s'en assurer) et j'ai chaque jour des preuves de la corruption des pseudo élites.
Enfin suffit de regarder autour de toi un instant....la seule vision qu'on a des autres en dehors de son cercle amical, privé et professionnel c'est celle que nous donne la télé, et c'est pas une image très gracieuse de notre prochain que nous possédons. N'est ce pas toujours la faute des autres ?
Oui bon non je ne regarde pas le monde qu'au travers de la TV, il y a de nombreux médias disponibles de nos jours. Le monde ne manque pas de crapules mais il y a aussi des gens très bien et plein d'autres entre les deux, je n'ai pas une vision manichéenne.
D'accord je vois ce que tu veux dire, les distinctions que tu fait sont intéressantes. En ce qui concerne les noms que tu donnes a ces périodes de la démocratie te bases tu sur des sources ayant utilisé ce lexique ou est il de ton cru? Si tu as des sources cites les s'il te plait c'est intéressant. Si c'est de ton cru c'est très bien aussi mais tu comprends bien que tu dois définir tout ça avant de balancer un texte utilisant cette terminologie sinon personne n'y comprends rien (d'ailleurs même si tu te bases sur de précédents travaux il n'est pas inutile de faire un rappel de ces définitions sans quoi ton texte est icompréhensible).
Pour faire simple on va dire que je repars des distinctions faites par Aristote sur les types de régimes, en reprenant les terminologies de Montesquieu, et la notion d'équilibre reprise auprès du concept de souveraineté et de différenciation entre prince et souverain élaboré par Jean Bodin. Pour une explication claire, détaillée et concise des trois typologies de régimes pour le profane, j'y travaille, ca sera disponible dans quelques temps.
Et c'est la même chose dans un paradigme monarchique ou oligarchique. Il existe à chaque fois 3 grands types de constitutions. Je pourrai au long d'une longue démonstration rébarbative le démontrer par A+B mais je pense en exposer déjà ici l'essentiel. Il existe de la même manière, d'un point de vue ne serait ce que théorique pour le moment...., 3 typologies de Démocratie, pas une, trois.
Si je te suis pour la prépondérance du pouvoir législatif tu rajoutes le qualificatif "d'assemblée", pour le pouvoir exécutif "de gouvernement" et pour le judiciaire "de constitution" c'est bien ça? Non developpes, je ne trouves pas ça rébarbatif, au contraire je trouves ça intéresssant.
C'est bien ca. Quand j'aurai le temps j'essaierai de faire un beau dessin pour donner un aspect visuel évident à la chose.
Au passage je précise que selon tes définitions la démocratie véritable correspond a mon avis a celle que tu qualifies de "d'assemblée".
Pour moi il n'y a pas de démocratie " véritable " entre les trois types de démocraties, les trois sont de " véritables " démocraties tant que tout citoyen peut prétendre à écrire et voter la loi. Point.

Ainsi les principes d’Iségorie, d’Eleuthérie et d’Isonomie sont respectés.

Voila ce que j’en dis sur la Démocratie " d’assemblée " ou " populaire "

[i]La démocratie d’assemblée, ou populaire, est à considérer comme la démocratie la plus radicale. Elle donne au pouvoir législatif, c’est à dire au Peuple (d’où son nom de populaire), des prédispositions de procédures et d’initiatives qui prennent le pas sur celles des deux autres pouvoirs.

Elle est le pouvoir du peuple dans sa forme la plus aboutie, mais dans sa forme la plus dangereuse également, car s’il devait y avoir une démocratie qui pourrait éventuellement tendre à la Démarchie, elle serait celle-ci.

L’Assemblée détient le monopole de son ordre du jour et du pouvoir de proposition des lois.
L’Exécutif ne peut prétendre qu’à un rôle subalterne de simple promulgateur des lois. Il n’a ni réel pouvoir de proposition de loi, ni de veto, ou alors dans des cadres assez contraignants pour ne pas les faciliter. Ses prérogatives de nominations administratives et de gestion des affaires étrangères peuvent être partagées avec l’Assemblée.

Dans cette configuration institutionnelle, le tirage au sort est privilégié dans la sélection des magistrats.

Le conseil constitutionnel, pour sa part, peut prétendre avant tout à une position de conseiller de l’Assemblée vis à vis de la constitutionnalité des lois à voter. Il arbore tout de même le rôle de garde fou et de dernier recours face aux excès de l’Assemblée et de lois qui contreviendraient à la constitution et aux droits démocratiques.

Il en revient néanmoins qu’instituer une démocratie populaire tend inévitablement à exacerber les passions dans son antre. La modération n’est pas l’apanage des régimes d’assemblées. Le discours et la rhétorique se recueillent davantage dans la complaisance, la flatterie et la radicalité. Les démagogues et la petitesse de l’esprit peuvent s’y introduire avec une plus grande facilité.

Des trois formes de démocraties, elle est de par sa nature celle qui évoluera le plus rapidement vers la dégénérescence en Ochlocratie, le régime du pouvoir de la plèbe dans son sens péjoratif de foule guidée par ses passions.

L’une des dérives potentielles d’un tel régime est de voir la constitution se faire modifier par l’Assemblée dès qu’elle subit une obstruction. La constitution qui ne doit pas être changée pour de petites choses finit par perdre sa hauteur et sa symbolique de fondation sociale. Elle engloutit avec elle bientôt le respect de la loi.

Il faut toutefois relativiser les inconvénients et les penchants aux vices de cette Démocratie.
Elle peut prétendre à des avantages que les deux autres formes de Démocratie pourraient jalouser.

Par la puissance politique du corps législatif et la simplicité procédurale qui semble en découler, cette Démocratie incite davantage à la participation politique de tous les citoyens, en particulier ceux des catégories sociales les moins instruites qui ont tendance à s’auto-exclure des deux autres types de démocraties, du fait du sentiment d’inégalité politique qu’elles peuvent y éprouver.

Si elle veut prétendre à une longue existence, cette démocratie requiert avant tout un citoyen démocratique arrivé à maturité.

La proposer directement à un peuple qui n’a pas connu la liberté politique de son vivant est funeste. Des oligarques délégitimés n’auraient pas meilleure stratégie que de proposer l’instauration de la démocratie populaire pour remplacer l’Oligarchie finissante afin de revenir en premier lieu dans les bonne grâces du Peuple.

Ensuite, ne faisant rien pour permettre de faire perdurer le nouveau régime établi à la hâte, à travers l’émergence du citoyen démocratique notamment, ils n’auraient qu’à attendre suffisamment longtemps pour voir cette démocratie immature se désagréger et tomber en déclin. Il leur resterait alors à se poser comme une alternative pour ramener l’ordre et la stabilité.

Le régime démocratique mis en accusation de tous les maux, est alors enterré avec l’esprit des droits démocratiques. Les générations de citoyens qui vivent cette fin ne peuvent se résoudre qu’à redevenir des sujets résignés er serviles face à cet échec. Le rétablissement du culte de l’inégalité politique retrouve alors sa légitimité.

La démocratie populaire n’est pas pour autant à conseiller sur le seul critère de sages citoyens démocratiques qui ont acquis de l’expérience politique. Elle convient avant tout à des petits peuples en nombre, où la plupart des citoyens peuvent se connaitre.
[/i]

Je suis tout ouie pour entendre ton argumentation sur ton désaccord total.....
D'accord mais ça aurait été sympa de te fendre d'un petit argumentaire pour justifier ta position pour commencer. Mais allons-y: je ne vois absolument pas le rapport entre le fait que la France soit a l'origine un agrégat de peuplades et le fait que le pouvoir executif doive tenir un rôle prépondérant, les descendants des peuplades en questions seraient incapables de se mettre d'accord et devraient dons être dirigés par un pouvoir exécutif fort? (ce qui entre nous est pour moi le contraire absolu de la democratie, ce que tu appelles "démocratie de gouvernement" pour moi n'en est pas une). Il y a quand même un petit moment que l'on parle la même langue, qu'on eu une éducation très comparable et meme si ce n'étais pas le cas je ne vois pas ce qui empercherait une fédération "d'assemblées" de communes. Je ne suis absolument pas convaincu désolé, a toi d'argumenter maintenant.
Bon alors il semble que tu n'aies pas compris ce que j'ai écrit. Ce n'est pas parce que la première convention de la France est le fait d'une agrégation de différents peuplades qu'il faut un pouvoir exécutif fort pour pouvoir éviter la dislocation de l'unité du pays et la tenue d'un bon gouvernement.

Au contraire, ces identités vont permettre d’atténuer le centralisme avec une capacité d’ancrage plus forte d’institutionnalisations régionales, comme les Landers en Allemagne et les régions Espagnoles.

Comme je le disais le centralisme ne date pas de la Révolution française mais puise ses sources depuis bien plus longtemps et a commencé à véritablement se consolider dès Henri IV, cela tu le sais déjà, pas besoin de faire un dessin.

Maintenant les raisons pour lesquelles il faut une démocratie " de gouvernement " en France (à court et moyen terme cad 10-20 ans minimum après cela peut évoluer vers un autre régime):

  • la mauvaise et très inégale répartition des ressources économiques sur le territoire, principalement centré sur l’Ile de France et quelques rares espaces comme Lyon, Sophia Antipolis et plus modestement Lille/Roubaix ou Toulouse. Cette grande disparité empêche une budgétisation trop régionalisée, donc par conséquent une puissance politique trop indépendante des régions, afin d’éviter de délaisser les régions de province et de mieux répartir le développement et les finances sur le territoire.

Pour empêcher donc d’éventuelles gargarisations régionales à ne vouloir penser qu’à elles et ne pas partager, il faut face à elles un pouvoir qui puisse compenser l’émergence de velléités régionales dus aux déséquilibres économiques et qui fasse consensus.

  • la France est culturellement un pays très politisé depuis plus de 300 ans, sans doute l’un des plus politisés au monde, pour ne pas dire le plus politisé, en terme d’idéologies et on l’entretient par notre Histoire et l’enseignement dès l’Ecole. Et cette politisation se traduit irrémédiablement à travers des " personnages politiques " et le besoin d’en faire émerger. La Vème Rep a bien évidemment accentué cet état et c’est pour cela qu’on ne peut pas non plus virer d’un régime présidentialiste à une démocratie " d’assemblées " en un claquement de doigt. C’est cela aussi ce qu’il faut entendre par " régime de transition ".

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/24/faut-il-un-vrai-chef-en-france-pour-remettre-de-l-ordre_1822167_823448.html

  • pour appuyer cet aspect politisé, continentalement au niveau de la construction européenne, et mondialement, la France a une certaine stature historique qu’elle souhaite conserver et on l’attend pour cela. C’est à travers un leadership fort, incarné, qu’elle peut au mieux se prévaloir d’une telle posture.

Je développerai d’autres arguments mais je n’ai plus le temps aujourd’hui. Je parlerai également des Etats Unis.

Pas forcément tirés au sort, les stratèges étaient élus et avaient un véritable rôle exécutif (pas seulement stricto-militaire mais pouvant aborder pleins d'initiatives sur la gestion de la Cité rentrant plus ou moins dans le cadre de la stratégie militaire) et une aura indéniable sur l'Assemblée qui faisait dire aux mauvaises langues que la Démocratie se retrouvait entre les mains de Périclès entre autres.
Oui je sais que les stratèges étaient élus, c'est un cas particulier.
Je répondrai à cet argument un peu plus tard.
La Démocratie ce n'est que le fait d'avoir le Peuple assemblée avec les principes d'Isonomie, d'Iségorie et d'Eleuthérie. On s'en fout que l’Exécutif puisse être tiré au sort ou élu, ce n'est pas ca qui détermine si le régime est démocratique ou non.
Pas d'accord avec ça, le tirage au sort et les contrôles rattachés servant a garantir la non corruption des magistrats je considère cette procédure comme indissociable de la démocratie. Bien sur je ne parles pas la des formes de démocraties tribales a petite échelle.
Le tirage au sort n'est qu'un process de sélection inhérent à la Démocratie, il n'est en rien une obligation ni une finalité, mais il est vrai que c'est hautement souhaitable de l'avoir dans un maximum de possibilités de sélections au détriment de l'élection. Toutefois, car j'estime qu'il faut être mesuré dans cette période troublée et de nécessaire révolution, il serait pas mal pendant l'étape de transition d'avoir des élus, des chefs, démocrates qui puissent montrer la voie....
Il n'a pas existé au passage de régime avec une distinction claire et stricte entre le législatif et l’exécutif. Le principe de " séparation " stricte des pouvoirs édicté par Sieyès en déformant Montesquieu et Locke est si je peux me permettre un fantasme. Alors faire de la Force un servile et docile esclave de la Volonté à laquelle il serait entièrement dissocié, c'est aller vite en besogne.
C'est possible que ça n'ai jamais réellement existé, il faudrait regarder de plus prés de pays comme la Norvège dont un autre forumite me parlait dur un autre fil, il laissait entendre que la séparation des pouvoirs y était effective. Bien sur on parle la d'un régime représentatif.

En tout cas même si la séparation des pouvoirs n’a jamais été totalement effective jusque la ça ne me suffit pas comme preuve que c’est un fantasme, pour moi ça signifie simplement que c’est quelque chose de difficile a mettre en place. Je fais partie des gens qui considèrent que notre civilisation est encore très primitive et que le meilleur reste a venir, je suis un optimiste en somme. Pas pour le court terme évidement, ni même le moyen en fait, j’aimerai me tromper la dessus bien sur.


Ok allez je te tends la perche, au lieu de fantasme, je dirai quelque chose d’extrêmement difficile pour ne pas dire presque improbable, et dans l’hypothèse qu’elle soit atteignable (une séparation stricte), on atterrirait dans un régime de type " d’assemblée ", (avec un Exécutif simple exécutant, et un pouvoir judiciaire dans son rôle strict) et je ne suis partisan de ce régime que pour des petits pays aux Economies non complexes.

Sur le fond le problème c'est que tu est dans une vision putschiste de la mise en place d'un régime. A mon avis le préalable a la démocratie c'est que sa mise en place réponde a la volonté de la majorité, la révolution doit avant tout être mentale. Si la majorité imposait la démocratie les observation faites lors de la revolution russe et les conclusion que tu en tires seraient très probablement hors sujet.
La " volonté de la majorité ", concept bien abscons de ce paradigme oligarchique...
Désolé mais la je ne suis pas d'accord, le suffrage universel n'a rein d'abscons en tant que tel, c'est l'usage que l'on en fait qui l'est.
Je parle de concept de volonté de la majorité, tu me parles de suffrage universel, un process institutionnel, où est le rapport ?
Il n'y a jamais eu rien de tel que la volonté de la majorité, seulement des volontés de minorités avec l'assentiment silencieux d'une majorité.
Je ne suis pas du tout d'accord, quand Chavez est maintenu a plus de 58% suite a un RIP révocatoire on peut parler de volonté de la majorité du peuple venezuelien, quand meme.
Et quand Chirac est élu à 82% des voix, est ce la volonté de la majorité qui s'exprime ? Dans les faits, techniquement et institutionnellement, bien évidemment. Mais peut être faudrait il aller dans une réflexion plus approfondie de ce que l'on peut entendre par le mot "volonté". Exprimons nous véritablement notre volonté dans de telles conditions où il n'est imposé qu'un choix binaire choisi, codifié et décidé par quelques gars et où nous n'avons aucune possibilité de définir ce choix, où au contraire ne faisons nous pas qu'exprimer un assentiment (le choix du moins pire comme on dit) ?
Olalala, tu veux compléter l'oeuvre de Rousseau et démontrer que le marxisme est une idéologie oligarchique. Bon sang des fois tu arrives a m’intéresser a ce que tu dis et tu te laisses toujours emporter dans des dérapages délirants...Quand tu dis des trucs comme ça j'ai l'impression de causer avec un meulon, non franchement je te préférais sur tes concepts en rapport avec la séparation des pouvoirs.
En quoi vouloir donner des éléments de compléments de ce qu'énonce Rousseau et donner une nouvelle vision de cadrage des théories de Marx est il ostentatoire et blasphématoire ? Car il n'appartient qu'aux grands noms (de préférence des hommes morts) de le faire ? Je tiens à te rappeler la manière dont Rousseau commence son contrat social.

"J’entre en matière sans prouver l’importance de mon sujet. On me demandera si je suis prince ou législateur pour écrire sur la politique. Je réponds que non, et que c’est pour cela que j’écris sur la politique. Si j’étais prince ou législateur, je ne perdrais pas mon temps à dire ce qu’il faut faire; je le ferais, ou je me tairais. "

J’estime par exemple que Rousseau dans le Contrat Social se trompe sur la définition qu’il donne de la Démocratie et il se contredit par la suite sur le sujet.

« Celui qui fait la loi sait mieux que personne comment elle doit être exécutée et interprétée. Il semble donc qu’on ne saurait avoir une meilleure constitution que celle où le pouvoir exécutif est joint au législatif: mais c’est cela même qui rend ce gouvernement insuffisant à certains égards, parce que les choses qui doivent être distinguées ne le sont pas, et que le prince et le souverain, n’étant que la même personne, ne forment, pour ainsi dire, qu’un gouvernement sans gouvernement. »

Rousseau a par confusion dégagé les principes institutionnelles de la Démarchie et ses limites en la confondant avec la Démocratie. En effet, ce qu’il entend comme définition de la Démocratie dans le Contrat Social est en fait une Démarchie.

J’avais fait sur le forum une démonstration l’année dernière de la différence entre " Arkhè " et " Kratos " par rapport aux définitions de terminologies de régimes politiques, faudrait que je la retrouve.

Sur un autre sujet je propose une solution pour conserver l’élection comme filtre préalable au tirage au sort complémentaire de la docimasie, je ne développe pas ici mais c'est un élément de réponse a la problématique que tu soulèves. Au delà de ça a partir du moment ou la mise en place de la démocratie répond a la volonté de la majorité je ne pense pas que la période de transition soit si problématique, ça reste mon avis.
Entre volonté et exercice du pouvoir il y a quelque chose qui s'appelle apprentissage.
Ca ne se résume pas à de la docimasie... Et dans un paradigme politique nouvellement créé, qui décide qui est digne dans ses opinions politiques ou pas ? sur quels critères ex nihilo ? Il faudra m'expliquer ce que tu entends concrètement par là....
D'accord je vois ce que tu veux dire, les distinctions que tu fait sont intéressantes. En ce qui concerne les noms que tu donnes a ces périodes de la démocratie te bases tu sur des sources ayant utilisé ce lexique ou est il de ton cru? Si tu as des sources cites les s'il te plait c'est intéressant. Si c'est de ton cru c'est très bien aussi mais tu comprends bien que tu dois définir tout ça avant de balancer un texte utilisant cette terminologie sinon personne n'y comprends rien (d'ailleurs même si tu te bases sur de précédents travaux il n'est pas inutile de faire un rappel de ces définitions sans quoi ton texte est icompréhensible).
Pour faire simple on va dire que je repars des distinctions faites par Aristote sur les types de régimes, en reprenant les terminologies de Montesquieu, et la notion d'équilibre reprise auprès du concept de souveraineté et de différenciation entre prince et souverain élaboré par Jean Bodin. Pour une explication claire, détaillée et concise des trois typologies de régimes pour le profane, j'y travaille, ca sera disponible dans quelques temps.
On est donc bien sur des appellations de ton cru (j'entends bien que c'est basé sur de précédents travaux). Il me parait en effet indispensable de définir, comme tu viens de le faire pour moi, ce vocabulaire que tu emploie avant de développer. Profane ou pas Il faut quand même prendre en compte qu'aussi juste soit la terminologie que tu utilises, le sens communément admis de ces mots a de nos jours n'est pas forcément celui que tu entends a commencer par le mot "démocratie".
Et c'est la même chose dans un paradigme monarchique ou oligarchique. Il existe à chaque fois 3 grands types de constitutions. Je pourrai au long d'une longue démonstration rébarbative le démontrer par A+B mais je pense en exposer déjà ici l'essentiel. Il existe de la même manière, d'un point de vue ne serait ce que théorique pour le moment...., 3 typologies de Démocratie, pas une, trois.
Si je te suis pour la prépondérance du pouvoir législatif tu rajoutes le qualificatif "d'assemblée", pour le pouvoir exécutif "de gouvernement" et pour le judiciaire "de constitution" c'est bien ça? Non developpes, je ne trouves pas ça rébarbatif, au contraire je trouves ça intéresssant.
C'est bien ca. Quand j'aurai le temps j'essaierai de faire un beau dessin pour donner un aspect visuel évident à la chose.
Au passage je précise que selon tes définitions la démocratie véritable correspond a mon avis a celle que tu qualifies de "d'assemblée".
Pour moi il n'y a pas de démocratie " véritable " entre les trois types de démocraties, les trois sont de " véritables " démocraties tant que tout citoyen peut prétendre à écrire et voter la loi. Point.

Ainsi les principes d’Iségorie, d’Eleuthérie et d’Isonomie sont respectés.


Le problème c’est que dans ce que tu appelles la démocratie de gouvernement c’est justement que l’exécutif a l’initiative de la loi donc la séparation des pouvoirs n’est pas effective et une grande partie du pouvoir reste aux mains d’une minorité. Si je comprends bien ton raisonnement ce régime correspondrait aux premières formes de démocratie préalables a la réforme d’Éphialtès qui cantonna l’Aeropage a un rôle judiciaire. Personnellement je vois ce type de régime comme une démocratie encore imparfaite qui ne s’était pas encore complètement débarrassée du carcan des aristocrates…La période que je considère la plus intéressante et qui a mon sens doit servir d’inspiration pour la démocratie moderne fait suite a la reforme d’Éphialtès et vas jusqu’aux 30 tyrans.

Voila ce que j'en dis sur la Démocratie " d'assemblée " ou " populaire "

[i]La démocratie d’assemblée, ou populaire, est à considérer comme la démocratie la plus radicale. Elle donne au pouvoir législatif, c’est à dire au Peuple (d’où son nom de populaire), des prédispositions de procédures et d’initiatives qui prennent le pas sur celles des deux autres pouvoirs.


Je pense que d’une certaine façon tu admets la avec tes mots qu’il s’agit de la véritable démocratie.

Elle est le pouvoir du peuple dans sa forme la plus aboutie, mais dans sa forme la plus dangereuse également, car s'il devait y avoir une démocratie qui pourrait éventuellement tendre à la Démarchie, elle serait celle-ci.
Tendre a la demarchie? La demarchie est une invention farfelue d'un ultra libérale qui disait qu'en démocratie (gouvernement représentatif dans sa langue, on ne parle pas de vraie democratie) il y avait un risque que le hommes politiques se mettent a céder aux caprices d'un peuple assisté et improductif créant ainsi d’après lui une sorte de tyrannie décadente. Pour palier a ce pseudo problème imaginaire ce brave monsieur a inventé le concept de demarchie qui consisterait a confier le pouvoir legislatif une haute chambre aristocratique chargée de tenir en respect la représentation nationale devenue le jouet d'un peuple oisif et d'apres lui tyrannique...bref ce délire de bourgeois capitaliste paranoïaque qu'est la demarchie n'est qu'une bonne vielle oligarchie aristocratique combinée a un système représentatif godillot.
L'Assemblée détient le monopole de son ordre du jour et du pouvoir de proposition des lois. L'Exécutif ne peut prétendre qu'à un rôle subalterne de simple promulgateur des lois. Il n'a ni réel pouvoir de proposition de loi, ni de veto, ou alors dans des cadres assez contraignants pour ne pas les faciliter. Ses prérogatives de nominations administratives et de gestion des affaires étrangères peuvent être partagées avec l'Assemblée.

Dans cette configuration institutionnelle, le tirage au sort est privilégié dans la sélection des magistrats.

Le conseil constitutionnel, pour sa part, peut prétendre avant tout à une position de conseiller de l’Assemblée vis à vis de la constitutionnalité des lois à voter. Il arbore tout de même le rôle de garde fou et de dernier recours face aux excès de l’Assemblée et de lois qui contreviendraient à la constitution et aux droits démocratiques.

Il en revient néanmoins qu’instituer une démocratie populaire tend inévitablement à exacerber les passions dans son antre. La modération n’est pas l’apanage des régimes d’assemblées. Le discours et la rhétorique se recueillent davantage dans la complaisance, la flatterie et la radicalité. Les démagogues et la petitesse de l’esprit peuvent s’y introduire avec une plus grande facilité.

Des trois formes de démocraties, elle est de par sa nature celle qui évoluera le plus rapidement vers la dégénérescence en Ochlocratie, le régime du pouvoir de la plèbe dans son sens péjoratif de foule guidée par ses passions.

L’une des dérives potentielles d’un tel régime est de voir la constitution se faire modifier par l’Assemblée dès qu’elle subit une obstruction. La constitution qui ne doit pas être changée pour de petites choses finit par perdre sa hauteur et sa symbolique de fondation sociale. Elle engloutit avec elle bientôt le respect de la loi.


C’est une compile de poncifs et de fantasmes paranoïaques d’ultra libéral ce que tu dis. Excuses moi de te le signaler mais tu n’as absolument aucun élément concret sur lequel baser ces « observations », on est dans l’invention pure la. Tu la pecho ou ta beu? elle a l’air forte.

Il faut toutefois relativiser les inconvénients et les penchants aux vices de cette Démocratie. Elle peut prétendre à des avantages que les deux autres formes de Démocratie pourraient jalouser.
A quand même y'a des bon coté alors, je suis rassuré! *palmface*
Par la puissance politique du corps législatif et la simplicité procédurale qui semble en découler, cette Démocratie incite davantage à la participation politique de tous les citoyens, en particulier ceux des catégories sociales les moins instruites qui ont tendance à s'auto-exclure des deux autres types de démocraties, du fait du sentiment d'inégalité politique qu'elles peuvent y éprouver.
A tu parle des débiles, les prolo, les mecs de tess comme moi, oui c'est vrais que nous somme inférieurs O toi qui est lumière, mais tu sais nous n'avons pas d’âme.
Si elle veut prétendre à une longue existence, cette démocratie requiert avant tout un citoyen démocratique arrivé à maturité.
Carrément, on dérape sur le légume.
La proposer directement à un peuple qui n'a pas connu la liberté politique de son vivant est funeste. Des oligarques délégitimés n'auraient pas meilleure stratégie que de proposer l'instauration de la démocratie populaire pour remplacer l'Oligarchie finissante afin de revenir en premier lieu dans les bonne grâces du Peuple.
Tu as basé ça sur l'observation du retour du jet d'ail?
Ensuite, ne faisant rien pour permettre de faire perdurer le nouveau régime établi à la hâte, à travers l'émergence du citoyen démocratique notamment, ils n'auraient qu'à attendre suffisamment longtemps pour voir cette démocratie immature se désagréger et tomber en déclin. Il leur resterait alors à se poser comme une alternative pour ramener l'ordre et la stabilité.
Ou sur l'Empire contre attaque?
Le régime démocratique mis en accusation de tous les maux, est alors enterré avec l'esprit des droits démocratiques. Les générations de citoyens qui vivent cette fin ne peuvent se résoudre qu'à redevenir des sujets résignés er serviles face à cet échec. Le rétablissement du culte de l'inégalité politique retrouve alors sa légitimité.
La planète des singes?
La démocratie populaire n'est pas pour autant à conseiller sur le seul critère de sages citoyens démocratiques qui ont acquis de l'expérience politique. Elle convient avant tout à des petits peuples en nombre, où la plupart des citoyens peuvent se connaitre. [/i]
T'est un fin connaisseur, y'a pas a dire, t'as du en connaitre des civilisation toi, on sent l'homme d’expérience.
Je suis tout ouie pour entendre ton argumentation sur ton désaccord total.....
D'accord mais ça aurait été sympa de te fendre d'un petit argumentaire pour justifier ta position pour commencer. Mais allons-y: je ne vois absolument pas le rapport entre le fait que la France soit a l'origine un agrégat de peuplades et le fait que le pouvoir executif doive tenir un rôle prépondérant, les descendants des peuplades en questions seraient incapables de se mettre d'accord et devraient dons être dirigés par un pouvoir exécutif fort? (ce qui entre nous est pour moi le contraire absolu de la democratie, ce que tu appelles "démocratie de gouvernement" pour moi n'en est pas une). Il y a quand même un petit moment que l'on parle la même langue, qu'on eu une éducation très comparable et meme si ce n'étais pas le cas je ne vois pas ce qui empercherait une fédération "d'assemblées" de communes. Je ne suis absolument pas convaincu désolé, a toi d'argumenter maintenant.
Bon alors il semble que tu n'aies pas compris ce que j'ai écrit
A si si si, j'ai parfaitement compris ce que tu as ecrit, pour rappel tes mots étaient: "La France a pour premières conventions l’agrégation de plusieurs peuplades d'où la subsistance de cultures régionalistes malgré l'emprise centralisatrice amorcée dès la conquête romaine pour se concrétiser avec les Bourbons et se solidifier avec la Révolution Française. A cet effet c'est la Démocratie de gouvernement avec un pouvoir exécutif prédominant qui convient le mieux à la France." Desolé mec mais ça veut dire ce que ça veut dire. Tu est magnifique.
Ce n'est pas parce que la première convention de la France est le fait d'une agrégation de différents peuplades qu'il faut un pouvoir exécutif fort pour pouvoir éviter la dislocation de l'unité du pays et la tenue d'un bon gouvernement.

Au contraire, ces identités vont permettre d’atténuer le centralisme avec une capacité d’ancrage plus forte d’institutionnalisations régionales, comme les Landers en Allemagne et les régions Espagnoles.

Comme je le disais le centralisme ne date pas de la Révolution française mais puise ses sources depuis bien plus longtemps et a commencé à véritablement se consolider dès Henri IV, cela tu le sais déjà, pas besoin de faire un dessin.

Maintenant les raisons pour lesquelles il faut une démocratie " de gouvernement " en France (à court et moyen terme cad 10-20 ans minimum après cela peut évoluer vers un autre régime):

  • la mauvaise et très inégale répartition des ressources économiques sur le territoire, principalement centré sur l’Ile de France et quelques rares espaces comme Lyon, Sophia Antipolis et plus modestement Lille/Roubaix ou Toulouse. Cette grande disparité empêche une budgétisation trop régionalisée, donc par conséquent une puissance politique trop indépendante des régions, afin d’éviter de délaisser les régions de province et de mieux répartir le développement et les finances sur le territoire.

Pour empêcher donc d’éventuelles gargarisations régionales à ne vouloir penser qu’à elles et ne pas partager, il faut face à elles un pouvoir qui puisse compenser l’émergence de velléités régionales dus aux déséquilibres économiques et qui fasse consensus.


La fédération peut parfaitement jouer un rôle redistributeur pour permettre a l’ensemble des communes et régions d’avoir un budget proportionnel a sa population et ses besoins.

- la France est culturellement un pays très politisé depuis plus de 300 ans, sans doute l'un des plus politisés au monde, pour ne pas dire le plus politisé, en terme d'idéologies et on l'entretient par notre Histoire et l'enseignement dès l'Ecole. Et cette politisation se traduit irrémédiablement à travers des " personnages politiques " et le besoin d'en faire émerger. La Vème Rep a bien évidemment accentué cet état et c'est pour cela qu'on ne peut pas non plus virer d'un régime présidentialiste à une démocratie " d'assemblées " en un claquement de doigt. C'est cela aussi ce qu'il faut entendre par " régime de transition ".
On est au 27 rang de l'OCDE pour l'engagement civique, je sais pas si ça fait de nous le pays le plus politisé du monde. Je suis absolument pas d'accord avec ta théorie selon laquelle il faudrait une phase de transition, la verité c'est que tu n'en sait rien et que moi non plus. Le seul truc qu'ont peut dire en étant a peu près sur de ne pas dire n'importe quoi c'est que si l'on veut changer de régime il faut convaincre le majorité de la population, le reste, désolé mais c'est du bavardage.
[url]http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/24/faut-il-un-vrai-chef-en-france-pour-remettre-de-l-ordre_1822167_823448.html[/url]
Ne m'ennuies pas a avec l'organe de presse de la banque Lazard s'il te plait.
- pour appuyer cet aspect politisé, continentalement au niveau de la construction européenne, et mondialement, la France a une certaine stature historique qu'elle souhaite conserver et on l'attend pour cela. C'est à travers un leadership fort, incarné, qu'elle peut au mieux se prévaloir d'une telle posture.
cocricooo
Je développerai d'autres arguments mais je n'ai plus le temps aujourd'hui. Je parlerai également des Etats Unis.
Bah t'est pas obligé.
Pas forcément tirés au sort, les stratèges étaient élus et avaient un véritable rôle exécutif (pas seulement stricto-militaire mais pouvant aborder pleins d'initiatives sur la gestion de la Cité rentrant plus ou moins dans le cadre de la stratégie militaire) et une aura indéniable sur l'Assemblée qui faisait dire aux mauvaises langues que la Démocratie se retrouvait entre les mains de Périclès entre autres.
Oui je sais que les stratèges étaient élus, c'est un cas particulier.
Je répondrai à cet argument un peu plus tard.
La Démocratie ce n'est que le fait d'avoir le Peuple assemblée avec les principes d'Isonomie, d'Iségorie et d'Eleuthérie. On s'en fout que l’Exécutif puisse être tiré au sort ou élu, ce n'est pas ca qui détermine si le régime est démocratique ou non.
Pas d'accord avec ça, le tirage au sort et les contrôles rattachés servant a garantir la non corruption des magistrats je considère cette procédure comme indissociable de la démocratie. Bien sur je ne parles pas la des formes de démocraties tribales a petite échelle.
Je répondrai à cet argument un peu plus tard.
Il n'a pas existé au passage de régime avec une distinction claire et stricte entre le législatif et l’exécutif. Le principe de " séparation " stricte des pouvoirs édicté par Sieyès en déformant Montesquieu et Locke est si je peux me permettre un fantasme. Alors faire de la Force un servile et docile esclave de la Volonté à laquelle il serait entièrement dissocié, c'est aller vite en besogne.
C'est possible que ça n'ai jamais réellement existé, il faudrait regarder de plus prés de pays comme la Norvège dont un autre forumite me parlait dur un autre fil, il laissait entendre que la séparation des pouvoirs y était effective. Bien sur on parle la d'un régime représentatif.

En tout cas même si la séparation des pouvoirs n’a jamais été totalement effective jusque la ça ne me suffit pas comme preuve que c’est un fantasme, pour moi ça signifie simplement que c’est quelque chose de difficile a mettre en place. Je fais partie des gens qui considèrent que notre civilisation est encore très primitive et que le meilleur reste a venir, je suis un optimiste en somme. Pas pour le court terme évidement, ni même le moyen en fait, j’aimerai me tromper la dessus bien sur.


Même chose plus tard.

Sur le fond le problème c'est que tu est dans une vision putschiste de la mise en place d'un régime. A mon avis le préalable a la démocratie c'est que sa mise en place réponde a la volonté de la majorité, la révolution doit avant tout être mentale. Si la majorité imposait la démocratie les observation faites lors de la revolution russe et les conclusion que tu en tires seraient très probablement hors sujet.
La " volonté de la majorité ", concept bien abscons de ce paradigme oligarchique...
Désolé mais la je ne suis pas d'accord, le suffrage universel n'a rein d'abscons en tant que tel, c'est l'usage que l'on en fait qui l'est.
Je parle de concept de volonté de la majorité, tu me parles de suffrage universel, un process institutionnel, où est le rapport ?
Aucun bien sur, le rapport entre la volonté de la majorité et le suffrage universel? je dis vraiment de la mer des fois, absolument aucun rapport. Élémentaire mon cher Watson!
Il n'y a jamais eu rien de tel que la volonté de la majorité, seulement des volontés de minorités avec l'assentiment silencieux d'une majorité.
Je ne suis pas du tout d'accord, quand Chavez est maintenu a plus de 58% suite a un RIP révocatoire on peut parler de volonté de la majorité du peuple venezuelien, quand meme.
Et quand Chirac est élu à 82% des voix, est ce la volonté de la majorité qui s'exprime ? Dans les faits, techniquement et institutionnellement, bien évidemment. Mais peut être faudrait il aller dans une réflexion plus approfondie de ce que l'on peut entendre par le mot "volonté". Exprimons nous véritablement notre volonté dans de telles conditions où il n'est imposé qu'un choix binaire choisi, codifié et décidé par quelques gars et où nous n'avons aucune possibilité de définir ce choix, où au contraire ne faisons nous pas qu'exprimer un assentiment (le choix du moins pire comme on dit) ?
J'aime bien la tactique du mec acculé a admettre l'évidence mais qui continue de pédaler dans la semoule pour détourner l'attention.
Olalala, tu veux compléter l'oeuvre de Rousseau et démontrer que le marxisme est une idéologie oligarchique. Bon sang des fois tu arrives a m’intéresser a ce que tu dis et tu te laisses toujours emporter dans des dérapages délirants...Quand tu dis des trucs comme ça j'ai l'impression de causer avec un meulon, non franchement je te préférais sur tes concepts en rapport avec la séparation des pouvoirs.
En quoi vouloir donner des éléments de compléments de ce qu'énonce Rousseau et donner une nouvelle vision de cadrage des théories de Marx est il ostentatoire et blasphématoire ? Car il n'appartient qu'aux grands noms (de préférence des hommes morts) de le faire ? Je tiens à te rappeler la manière dont Rousseau commence son contrat social.
C'est pas un question de blasphème, fais comme tu veux.C'est plutôt lié a la hauteur du saut nécessaire a placer le pet a la bonne hauteur pour que ça glisse crème, un job pour Lavillenie ça..
[i]"J'entre en matière sans prouver l'importance de mon sujet. On me demandera si je suis prince ou législateur pour écrire sur la politique. Je réponds que non, et que c'est pour cela que j'écris sur la politique. Si j’étais prince ou législateur, je ne perdrais pas mon temps à dire ce qu'il faut faire; je le ferais, ou je me tairais. " [/i]

J’estime par exemple que Rousseau dans le Contrat Social se trompe sur la définition qu’il donne de la Démocratie et il se contredit par la suite sur le sujet.

« Celui qui fait la loi sait mieux que personne comment elle doit être exécutée et interprétée. Il semble donc qu’on ne saurait avoir une meilleure constitution que celle où le pouvoir exécutif est joint au législatif: mais c’est cela même qui rend ce gouvernement insuffisant à certains égards, parce que les choses qui doivent être distinguées ne le sont pas, et que le prince et le souverain, n’étant que la même personne, ne forment, pour ainsi dire, qu’un gouvernement sans gouvernement. »

Rousseau a par confusion dégagé les principes institutionnelles de la Démarchie et ses limites en la confondant avec la Démocratie. En effet, ce qu’il entend comme définition de la Démocratie dans le Contrat Social est en fait une Démarchie.


donc tu analyses le travail de Rousseau au travers des lubies de Hayek, tout un programme.

J'avais fait sur le forum une démonstration l'année dernière de la différence entre " Arkhè " et " Kratos " par rapport aux définitions de terminologies de régimes politiques, faudrait que je la retrouve.
Sur un autre sujet je propose une solution pour conserver l’élection comme filtre préalable au tirage au sort complémentaire de la docimasie, je ne développe pas ici mais c'est un élément de réponse a la problématique que tu soulèves. Au delà de ça a partir du moment ou la mise en place de la démocratie répond a la volonté de la majorité je ne pense pas que la période de transition soit si problématique, ça reste mon avis.
Entre volonté et exercice du pouvoir il y a quelque chose qui s'appelle apprentissage.
Ca ne se résume pas à de la docimasie... Et dans un paradigme politique nouvellement créé, qui décide qui est digne dans ses opinions politiques ou pas ? sur quels critères ex nihilo ? Il faudra m'expliquer ce que tu entends concrètement par là....
Qui est digne de ses opinions politiques ou pas? mais qu'est ce que c'est que cette question? ...bref. Le peuple est digne de ses opinions politiques, le peuple vas a l'école, l'éducation nationale c'est super, les Français sont pour la plupart cultivés, compétents et tout a fait aptes a voter eux même leur lois, il faut arrêter de prendre les gens pour des abrutis.
c'est justement que l’exécutif a l'initiative de la loi donc la séparation des pouvoirs n'est pas effective
Euh tout dépend s'il a l'exclusivité de l'initiative ou si cette initiative est partagée.