Sandy :
Je vais, pour vous répondre, reprendre tout depuis le début, car je me rends compte que ce que je prenais pour un acquis de mes interlocuteurs n’en est en fait absolument pas un.
Je vais parler en prenant pour base que ce que je pense n’est pas une généralité cette fois, et développer le raisonnement jusqu’au bout. Ne prenez donc rien de ce que vous lirez pour une leçon de morale même si vous avez déjà connaissance de tout ou partie de ce que je vais écrire.
Nous vivons dans un pays qui emprunte son économie au modèle capitaliste. Ce modèle n’est ni tout noir ni tout rose. Il nous a permis de progresser, de communiquer et de nous déplacer rapidement et d’épanouir certaines personnalités. L’ennui, c’est que ce modèle ne permet pas d’épanouir l’humanité dans son ensemble.
De ceci découle l’individualisme qui nous oblige à appréhender notre monde selon le prisme de notre personnalité, forgée par notre vécu. Ainsi voyons-nous naitre de plus en plus de justiciers spécialisés dans des domaines comme le racisme (sos racisme), l’antisémitisme (le crijf), le feminisme (les chiennes de garde), l’écologie (greenpeace, entre autre), etc.
Selon moi, il ne s’agit que d’une manœuvre destinée à nous diviser pour mieux régner. Toutes ces polémiques visent à nous faire oublier notre propre condition, à nous pousser à nous indigner contre des épiphénomènes pour oublier notre propre asservissement, et ainsi la plus grande injustice qui soit, celle dont découlent tous les maux précédemment cités.
Prenons comme exemple ce mot qui vous tient tant à cœur, la xenophobie, et je vais m’efforcer de répondre à vos questions exhaustivement cette fois.
La nature elle-même est xénophobe. Si notre corps rejette les greffes c’est parce qu’elles lui sont étrangère et qu’il s’en défend. Les exemples sont légions, et les exceptions ne feraient que confirmer cette règle. En suivant ce raisonnement, vous êtes, en tant qu’organisme vivant, xénophobe. Mais élargissons son sens :
Je suis antisionniste, ce qui, selon beaucoup de gens, est assimilé à de l’antisémitisme. C’est, à l’instar de beaucoup de sujets de polémique, une erreur grave due à l’obscurantisme médiatique ambiant. Car un sémite est, bibliquement, un descendant de Sem, frère de Sham et Japhet, fils de Noé. De sa lignée son nés non seulement les juifs, mais également toute la population maghrébine, arabe, berbère et moyen orientale. Même si j’étais anti juif, je ne serais pas anti sémite.
Ceci étant, je ne suis pas anti juf non plus, mais je prends parti en faveur de l’opprimé, contre l’oppresseur, et dans ce conflit, il est aisé de se rendre compte, en étudiant quelques heures l’histoire de ce conflit, de qui est l’oppresseur.
Nous avons cette facultés, nous autres, occidentaux au sens géopolitique du terme, c’est-à-dire, peuple « démocratisés », à nous installer chez les autres et a nous faire passer ensuite pour les victimes. Pourtant, nous avons massacré environ 500 nations sur le continent Américain dans son ensemble pour le « civiliser ».
Avec beaucoup plus de xenophobie, et de force armée, nombre de nations seraient encore là pour nous apporter leurs idées, et ainsi partager avec nous une autre vision du monde.
En Palestine, peut-on considérer les palestiniens comme xenophobes quand ils refusent l’implantation d’une colonie juive sur leur terre, protégée par l’armée et refusant tout passage étranger ? Accepteriez-vous qu’une colonie romanichelle s’installe dans votre quartier et vous empêche de circuler comme bon vous semble sur l’espace publique ?
En prenant ces faits en considération, il me semble que la xénophobie est une conséquence de l’immigration, et non l’inverse.
En remontant, nous pouvons nous demander ce qui cause l’immigration elle-même, ce a quoi il est impossible de répondre de manière exhaustive. En revanche, il est bon de s’interroger sur ce qui FORCE des êtres humains à quitter une terre qu’ils aiment pour s’installer sur une qui est déjà occupé par des personnes dont ils ne partage ni la langue, ni la culture, ni l’opinion, ni la religion, ni même le code de conduite. Et un être humain doté d’un minimum de qualité humaine, comme la compassion, ne peut que s’indigner de cela. Pas parce qu’il ne veut pas d’un étranger chez lui, mais parce qu’il est scandaleux d’entretenir la situation de certains pays en se servant de l’immigration comme prétexte. Beaucoup de démagogie ne fait pas un peu de vérité. Ce contre quoi il est vital de lutter, ce n’est pas l’état d’esprit de nos concitoyen, mais la morts d’enfants affamés, le totalitarisme religieux ou politique, le viol de libertés fondamentale, le pillage des biens de ces pays, la déportation, la colonisation, etc… Lutter contre un Français, c’est donner un coup d’épée dans l’eau.
Ce qui m’amène à Alain Soral et/ou le FN. Si il s’avère vital de déterminer si ces gens sont xénophobes, je vais vous répondre que oui, ils le sont. Ceci étant, selon certaines vérités et cela n’a plus aucune espèce d’importance car chacun est libre de dire et faire ce qu’il veut, dans la mesure où sa liberté ne nuit pas à celle d’autres.
Considérant cela, il m’est apparu que ma demande pouvait se reformuler selon l’exemple que voici : nous nageons tous a contrecourant dans une même direction, peu importe notre moyen d’avancer. Assemblons-nous, construisons un bateau, et continuons notre route à contrecourant en nous entraidant. Ce a quoi vous me répondez : non, je ne partage pas de bateau avec untel, parce qu’il nage la brasse, et qu’il faut nager le crawl. Cette polémique n’est pas urgente dans notre situation, car le courant est de plus en plus fort, et que monter dans un bateau ne vous prive pas de votre identité ni de votre manière de penser.
Que le FN cherche à récupérer des mouvements, c’est un fait, que le FDG le fasse n’est pas non plus une contre vérité. Ces mouvements sont plébiscités par les médias, et les médias se nourrissent avidement de polémique, cela fait de l’audience, pourquoi messieurs Zemmour, Soral, M’bala M’bala, Guillon sont populaire ? parce qu’ils divertissent et que c’est tout ce que cherche l’audimat, la finance et la polémique. Nous divertir pour nous faire oublier ce vers quoi nous nous dirigeons.
Mais alors, vers quoi nous dirigeons-nous ?
Entre 1750 et 1789, la bourgeoisie du tiers état à fait en sorte d’augmenter le prix de la miche jusqu’à 14 sous pour affamer le peuple et l’inciter à se révolter à sa place. En 1789, c’est sous l’influence de ces bourgeois que le peuple s’est rebellé, et avec les armes que ces derniers leur ont fourni. A partir de ce moment, et de l’écriture de la première constitution et de la première DDHC, le principe de propriété naquit.
Si vous avez écouté, sur les conseils d’Etienne, la conférence d’Henry Guillemin sur Robespierre, vous vous apercevez qu’à cette époque, on se servait aussi de la polémique pour modifier l’opinion publique illettrée. Et surtout, c’est une époque ou l’argent désirait reprendre ses droits sur le pouvoir monarchique et cléricale, ce qu’il réussit à faire.
Il n’était pas question, tout comme aujourd’hui, que cette république, et les 4 qui suivirent, donnent plus(+) de pouvoir à la cariatide, qui s’étends du Français moyen au SDF.
Il était question que le pouvoir de l’argent supplante celui du droit divin, de la filiation et du sacré. Il en est de même a notre époque.
Un parti politique accepte cela car il utilise un procédé vicié pour se faire entendre. De Poutou à Lepen, en passant par Mélenchon ou Sarkozy, tous acceptent d’utiliser un système qui privilégie le riche au pauvre, le démagogique à la vérité, le sensationnel à l’intelligence. Car comment se fait-il que l’argent ait une espèce d’importance dans une campagne présidentielle ? S’il n’en était pas ainsi, nous aurions entendu parler des dix candidats avec la même intensité. Mais ce ne fut pas le cas.
Soutenir un parti politique, c’est également soutenir un système vicié et injuste. Mais alors, en quoi changer de système et rejeter la politique pourrait améliorer les choses ?
Le système du tirage au sort n’est pas une vérité absolue. Cela me semble bien, mais il faudra encore y réfléchir. Je pense, moi, personnellement, qu’au lieu de globaliser, nous devrions fonctionner en micro sociétés. Une pour gérer notre quartier, une pour l’arrondissement, une pour la ville, une pour la région, et une pour l’état. Que dans chaque micro société, chacun puisse soumettre ses idées au référendum populaire. Que quand une idée est adaptée a une micro société, on la soumette à celle qui régit l’ensemble supérieur. Que notre pays ne soit plus représenté dans son identité par une personnes, mais qu’il dispose d’un porte-parole ne se servant que des communiqués de l’intérieur pour les transmettre a l’extérieur. Qu’il n’y ait personne pour diriger, que chacun prenne ses responsabilités, que le pouvoir tourne rapidement pour éviter tout conflit d’interet.
Car le problème avec la représentativité, c’est que moi, et d’autres, refusons d’endosser la responsabilité que prennent nos représentant sur de nombreux conflits, disettes artificielle, pillage de ressources, pollution localisée, mensonges éhontés, populisme insultant l’intelligence. Quel que soit le représentant, il doit représenter son peuple et garder présent à l’esprit avant tout des qualités humaines. Ne pas nous considérer comme des teubés incapables de répondre à un référendum avec bon sens. Et Mélenchon ne déroge pas à la règle, tout comme Lepen. Etre un excellent tribun ne suppose pas une humanité sans borne. Je ne voudrais même pas de Krishnamurti comme chef de l’état, car il est hors de question que quelqu’un d’autre décide pour 65 millions de personnes des grandes décisions que nous sommes désormais capable de prendre, pour peu que nous prenions le temps de nous instruire, et de réformer l’éducation.
Pour enfoncer le clou, si notre démocratie v allait réellement quelque chose, François Asselineau aurait eu une couverture médiatique réelle car imposée, et le droit d’être contre-dit ou appuyé. Et ayant lu le programme de Mélenchon, et de Asselineau, je ne vous pas en quoi celui de Mélenchon fait preuve de plus de sérieux. Pour la seule question de l’europe déjà, comme dit plus tôt, il serait bien de dire clairement que sortir du traité de Lisbonne consiste à sortir de l’Europe, au lieu de faire croire que nous sommes en mesure de poser nos couilles sur la table des négociations dans le but d’imposer notre direction. Encore une fois, il faut penser au conflit d’intérêt.
Ainsi, en rejetant ce système, nous faisons savoir notre mécontentement et notre désir de retrouver notre citoyenneté et notre droit démocratique réel.
Ce droit nous permettra de décider si oui ou non, nous souhaitons récupérer notre droit régalien de créer notre argent, de voter un budget équilibré, de donner de la voix aux groupes de lutte contre le racisme, le sexisme et tout autre inégalité pour que leur combat ne soient plus des coups d’épée dans l’eau, mais le sujet d’un référendum, alimenté par un accès réel aux médias et au législatif. De dire si oui ou non nous soutenons le massacre des tibétains et des palestiniens, si le peuple désire réellement disposer de la bombe nucléaire, si nous souhaitons réellement n’utiliser que les énergies fossiles, et surtout, s’il est dans notre nature de consommer à outrance, ou si c’est notre société qui nous présente cela comme le véritable plaisir, et le plaisir comme nature même du bonheur.
Si monsieur Mélenchon était réellement un honnête homme, il se serait seulement contenter de présenter un programme stipulant qu’après son élection, il se destituerait lui-même après avoir mis en place le referendum populaire pour nous permettre de prendre nos responsabilités. Cela aurait été un gigantesque scandale, des millions de polémiques seraient nés, et beaucoup auraient peut-être commencé à se dire que la politique est l’affaire de tous, et que n’est élite que ceux qui dispose du savoir, savoir qui est désormais accessible à tous.
Donc, je souhaiterais que les groupes nageant à contrecourant se rassemblent. En 1944, le conseil national de la résistance réunissait des groupes de tous bords politiques. Heureusement qui personne n’a refusé de l’intégrer pour des raisons de polémique. Tous ont écouté Jean Moulin pour la réunification, et Charles De Gaulle pour l’action. Pour la lutte contre un ennemi commun. Et nous avons également un ennemi commun. Et nous collaborons chaque jour en nous disant que ce système, bien qu’imparfait, est mieux qu’ailleurs. Rien n’empêche de s’unir pour une lutte, et se séparer une fois que la lutte est gagnée, pour se concentrer sur les conséquences de ce contre quoi nous avons lutté.
Or voici ce a quoi nous en arrivons, petit a petit, au fur et a mesure des discussions, car voyez-vous, il est dommage que vous n’ayez retenu que l’anecdote de la structure pour me moquer :
Il s’avère que l’idée qui réuni le plus de monde est de créer le système que nous souhaitons virtuellement, ce qui nous permettrais de disposer d’un outil de communication, de coordination et de recensement des forces en présence.
Cet outil serait un site présentant une actualité centralisé de tous les mouvements, y compris l’avancée de la constitution.
Un forum, divisé en section, une par groupe, permettant de mettre en relation les idées et de les débattre
Un système de vote pour ratifier les idées et les mettre en application par la coordination avec les mouvements recensés.
Un groupe de représentant modérant et coordonnant, élu au tirage au sort parmi les actifs volontaires et tournant régulièrement.
Un formulaire de captation demandant prénom et mail a chaque personne sympathisante, via les vidéos et messages qui circulent sur le net. Un recensement des actifs partiels, des sympathisants et des actifs à temps pleins pour savoir qui peut agir et ou, quand nous souhaitons organiser un évènement.
En gros, un bateau pour nos combats, nous rendant plus efficaces, sans nous enlever notre identité.
Pour tout cela, il manque désormais un bon webdesigner, mais j’use d’avantage d’énergie actuellement à répondre à des polémique, ce que je ne devrais pas faire, qu’a en chercher un. Mais j’ai des pistes intéressantes.
Ne perdons plus notre énergie à nous battre contre des moulins. Un être humain n’est jamais foncièrement mauvais, sa nature est imparfaite mais son essence est parfaite . Il serait plus utile d’écouter ce qui amène les gens à avoir tel idée que nous considérons comme scandaleuse, plutôt que de les juger à l’emporte-pièce et de fermer le débat pour laisser place à la polémique. Il appartiendra au groupe, par le vote, de décider si E&R est digne de rejoindre notre combat ou non, et pas à Sandy ou à Scarch.
Il y en a marre que l’être humain soit pris pour ce qu’il n’est pas, il y en a marre du fatalisme ambiant qui tue toutes les bonnes volontés dans l’œuf. Tous les combats valent la peine tant qu’il y a quelqu’un pour y croire. C’est quand plus personne ne croira plus personne, a force de préjugés, d’idées préconçues et de polémiques que nous aurons perdus. Je ne veux plus jamais lutter contre mon voisin, je veux lutter contre ce qui nous asservit, lui et moi, et ensuite nous verrons si les aboutissants existent toujours quand les tenants auront disparus. Car beaucoup consacrent l’entièreté de leur lutte à éponger les immondices qui se déversent par le trou béant causé par les déséquilibres de notre système, les mensonges, les demis vérités et les lavages de cerveau, au lieu de colmater cet orifice une bonne fois pour toute pour constater quels sont les taches les plus tenaces. Nous sommes tous dans la merde, et nous sommes sur le point de nous noyer. Visiblement, BEACOUP d’énergie a été dépensé pour rien jusqu’à maintenant. Il serait peut-être temps de se dire que notre lutte doit mener a quelque chose de concret rapidement.
Pour conclure, je dirais simplement qu’il serait bien d’arrêter d’avoir un schéma mental eschatologique en nous disant a quoi bon, vu qu’une guerre, une faillite, ou la fin du monde réglera les choses incessamment sous peu. D’abord, c’est criminel, et ensuite, nous n’avons pas le droit de nous prendre pour une race accomplie qui a tout compris. Nous n’avons même pas fait le tour de notre planète, et il nous reste un système solaire a explorer, une galaxie, suivie de plusieurs milliards de milliards d’autres, notre infinité intérieure, microcosmique et macrocosmique à découvrir. Donc on a encore du pain sur la planche, mais d’abord, ce serait bien que nous arrêtions les disputes de cours de récré pour agir dans le sens de notre évolution : une humanité unie contre ses vrais problèmes, à savoir la maladie, la vieillesse et la mort, et non en perpétuelle lutte pour diverses idéologies contre elle-même en faisant croire que ce genre de discours est démagogique, alors que c’est le fait de pousser tout le monde à la facilité de ne plus lutter qui l’est. CQFD !
Voilà, je viens de passer deux heures à vous expliquer le fond de ma pensée, parce que je trouve dommage qu’autant d’énergie soit dépensée à lutter contre des chimères provoquées par le véritable ennemi. Mais je comprends votre point de vue cependant. Il correspond à notre paradigme, mais je prêche pour en changer, dont acte. L’avenir nous dira si tout cela était utile !