94 Mélenchon

De toute façon, et malgré cette manif, le TSCG sera voté ... M'est avis qu'il faut autre chose que des manifs pour impressionner le gouvernement.
Ce n'est pas la méthode qui compte, c'est le nombre. Quand nous sommes 80000 à manifester, à l'échelle d'un homme c'est immense, on est noyé dans une foule à perte de vue quand on regarde l'horizon. Mais à l'échelle d'un immense pays tout entier comme la France, en effet, cela fait peu de personnes, et en tout cas pas suffisamment de personnes pour effrayer le gouvernement.

Nous aurions été 200000 personnes, déjà cela aurait été un plus grand évènement.

Et nous aurions dépassé le million de personnes, la portée aurait été bien plus grande encore …

Je ne sais pas combien étaient les tunisiens, mais ils ont réussit à effrayer le dictateur qui dominait leur pays.

Quoi qu’il arrive de toute façon, ce n’est pas une mauvaise chose bien au contraire.

La plupart des gens ne savent même pas pourquoi on manifeste et il ne faut pas compter sur les médias pour les éclairer.

Quand le gouvernement en tête et la plupart des médias cherchent à empêcher le débat public sur les questions que soulèvent les manifestants, il vaut quand même mieux que 80000 personnes essaient de se faire entendre, plutôt que de les laisser faire sans la moindre opposition.


En même temps, c’est la faute à qui s’il y a perpétuellement des manifestations pour tout et n’importe quoi? C’est « la Gauche » qui a tué la rue, qui a vidé la manif de sens et de portée. Elle n’a jamais hésité à embrigader des lycéens sans la moindre conscience politique, parfois même des collégiens, et à organiser des manifs à la moindre occasion, mais toujours sur des points sans intérêt. Jamais ils n’ont cherché à porter quelque chose de plus profond, de plus « révolutionnaire ». La dernière fois, c’était en 68, et c’est la gauche elle-même qui en a façonné le souvenir comme un soulèvement de fils de bourgeois qui voulaient pouvoir se droguer et baiser sans demander permission à papa, alors que ça a surtout été l’occasion d’une des plus immenses démonstration du syndicalisme ouvrier de l’histoire. En même temps, la gauche a évincé tout ce qu’il y avait d’un peu ouvrier, pour favoriser une direction clairement bourgeoise, arriviste, sans autre idéal que de mettre la main sur une part du gâteau (pour elle-même, hein! pas pour le peuple).

Jamais les gens n’ont été autant désintéressés de la politique qu’aujourd’hui. Mais non pas car on les en prive, mais parce qu’on les assomme avec, c’est infiniment plus pervers et efficace. Mais en même temps que la scène politique n’est qu’une immense mascarade, un invraisemblable tohu-bohu, le citoyen au fond de lui sait parfaitement qu’il vit en dictature, qu’il n’a aucun pouvoir, que même sa colère est encadrée, canalisée, instrumentée. La seule chose qui ne l’est pas encore, c’est la violence des masses populaires (pas celle des « quartchiers », qui constitue une minorité mauvais exemple qui justement sert à diaboliser la violence aux yeux de la vraie population). José Bové avait quand même eu les corones de s’attaquer à un McDo et de faucher des champs d’OGM… mais voilà, il a suffit de lui faire miroiter une place de petit notable au sein du système, et toute cette action réelle, polémique certes, mais qui au moins « repolarise » la population, a pris fin.

Mais une manif… on a même publié pour qui c’est faire!!! J’ai des potes qui étaient allés aux manifs en 2002 ou contre le CPE, ils n’en avaient rien à foutre du fond. Soient ils gueulaient des slogans qu’on leur avait inculqué, en bons gauchistes décérébrés, soit ils venaient pour la bière et la beuh et sécher des cours. Moi, je suis allé deux fois à des « manifs » FN (encore que le terme soit impropre, c’était pour le 1er Mai, c’est une tradition plutôt qu’une réaction), et autant la première fois, c’était rigolo de voir défiler des fédérations avec leurs étendards sur la place de l’Opéra, et Le Pen était en forme, autant la seconde c’était plus angoissant. Non pas parce que le FN veut donner à la France un drapeau à swastika et faire écorcher tout ce qui n’a pas la peau blanche, mais parce qu’être soi au milieu d’une foule globalement unanime, ça met mal à l’aise. Ca donne encore plus l’impression d’être sans voix et de ne pas compter. On ne se sent pas puissant, au contraire, on se sent désindividualisé, aliéné à soi-même, on devient la foule.

Et alors que dans la vraie vie, pour des raisons insignifiantes, on va se fâcher avec nos amis ou notre famille, et rater des gens vraiment digne d’intérêt, dans une manif on commence à taper la discut’ avec n’importe qui, comme si on était frères, simplement parce qu’on défile derrière la même bannière. Mais peut-être n’est-ce pas pour rien, que les manifs, dans l’esprit, se rapprochent tellement du carnaval: dès que l’événement se termine, avec lui s’arrête la licence, et chacun rentre chez lui comme s’il ne s’était rien passé. Ainsi, on canalise, on met en scène les mécontentements, afin qu’ils ne viennent pas entraver au quotidien la bonne marche du système. Si les manifs avaient le moindre caractère subversif voire révolutionnaire, elles seraient interdites. Si elles avaient la moindre portée ou la moindre influence, elles seraient noyautées. Manifester ne sert à rien sinon à prendre du bon temps.

Oui la gôche manifeste mais ça fait depuis le front populaire que la gôche a des occasions d’être aux manettes et JAMAIS depuis elle n’a posé comme revendication essentielle la moindre trace de souveraineté populaire qui permettrait de dire NON par voie référendaire à ce genre de traité.
Dans mon village il n’y a que le FDG et la biocoop locale pour organiser des débats publique, j’y participe systématiquement pour porter les idées que je soutien ici ( j’ai été aussi amené à militer plus activement avec eux pour contrer un Ubu redoutable ).
Donc je peux dire avec une certaine expérience que la gôche redoute la démocratie directe, combien de fois ai je entendu que le peuple serait un peu trop à droite à leur goût !

Intervention de JL.Mélenchon lors des « Assises pour l’écosocialisme » :
=> http://www.dailymotion.com/video/xvjttl

Dans la foulée, l’intervention de J.Généreux :
=> http://www.dailymotion.com/video/xvjn13

Tous les intervenants à cette journée en vidéos :
=> http://www.lepartidegauche.fr/videos

Le projet de manifeste des Assises > ici <

Je ne comprend pas pourquoi le message de fond qui ressemble etroitement aux nombreux debats de ce forum n’est pas compris ?? Est ce si dure d’admettre que la vrai gauche le vrai socialisme celui de JAURES, le courant jacobin est dans le programme du front de gauche ?
Dans ce forum nous combattons la domination bancaire, le capitalisme, l’ultra liberalisme, la dette immense sur l’eco systeme, la democratie, la place du peuple, l’attente d’une nouvelle constitution, la dominatio!n makiavelique de wall street sur le monde, le combat contre l’austérité … autant de sujet qui passionnent les gens de ce forum mais pas vraiment de place pour le PG de JL Melenchon…
Il a donné dernierement une conférence à l’university college de Londres où tous ces sujets sont évoqués…

Merci de donner vos ressentits

http://www.dailymotion.com/video/xw0exa_conference-de-jean-luc-melenchon-a-londres-pour-une-alternative-a-l-austerite_news?search_algo=2

J’espère quand même que vous ne combattez pas la démocratie, contrairement à ce que votre formulation pourrait laisser croire. Mais on ne sait jamais : après tout, il y a bien ici des gens qui émettent des réserves sur les droits de l’homme. JR

Il faudrait à « Droits de l’homme » suggérer si ce dernier est l’égal de son sans culotte ou celui de son prochain!

Mélenchon essaye un peu de se faire passer pour une Marie-Madeleine de la politique: tapineur pendant 30 ans pour le PS et deux fois sénateur, il voudrait nous faire croire qu’aujourd’hui il est prêt à laver les pieds du peuple du plus riche parfum. Il est chrétien de pardonner et d’offrir une seconde, une troisième, une cinquantième chance, mais il est pragmatique de considérer qu’au mieux c’est un idiot (30 ans pour se rendre compte que le PS est un parti de notables antipopulaire, c’est être un crétin), au pire un manipulateur (autre mot synonyme: un politicien) qui surfe sur ces thématiques électoralement porteuses, pour offrir une réponse à gauche aux succès (relatifs) du FN, qui indiquent clairement que le bipartisme « à la française » mis en place depuis la marginalisation du PC est en crise. On sait très bien, et de sa propre bouche, qu’il a arrangé sa petite tambouille avec le PS, jouant avec les scores électoraux internes comme les grandes multinationales qui monopolisent le marché fixent les cours de marchandises de première nécessité selon leurs intérêts du moment. Mélenchon n’a que mépris pour le peuple (ça me rappelle un peu les réactions de Denisot et d’Apathie quand Dupont-Aignan les a questionné sur leur salaire, mais en plus violent: les « élites » n’aiment pas révéler combien ils gagnent, souvenez-vous ce que dit Guillemin à propos des difficultés infinies qu’ils ont fait avant d’accepter l’impôt sur le revenu qui « violait le secret des fortunes ») . Au sein de l’ « élite » française, c’est juste celui à qui on a délégué le rôle de faux prolo, mais il roule pour les mêmes.

On m’a reproché d’être proche du FN, et de ce fait partial, notamment parce que Mélenchon a une haine viscérale du FN, et un mépris absolu pour ses électeurs. Mais à vrai dire, Marine Le Pen, pour moi, est une politicienne comme les autres: dégoûtante. Parce qu’elle veut réellement gagner, elle tend vers le pouvoir. Jean-Marie Le Pen était seulement un trublion, un punk, à lâcher des vannes et à « déraper » quand on lui en fournissait l’occasion. Je n’aurais pas aimé qu’il ait été élu en 2002 (si tant est qu’à l’heure actuelle un homme comme lui ait la moindre chance face aux intérêts institués), parce qu’alors les choses seraient devenues sérieuses. La politique, au sens actuelle, est une vaste farce, et il faut en rire sinon on en pleurerait. C’est un fait, ils tiennent tout: l’armée, l’argent, les médias, la politique, la production, les réseaux, tout! Que ce soit par les idéaux, que ce soit par la foi, que ce soit par nos actes, que ce soit par la jovialité, la seule chose sur quoi nous avons le dernier mot, bien qu’ils aspirent à nous la retirer, c’est notre humanité. Alors rions de la politique: c’est Biquette qu’il nous faut!

Ca m’a fait sourire … : http://france.revolution.over-blog.com/article-le-clip-video-le-plus-embarrassant-de-l-annee-pour-jean-luc-melenchon-prend-le-pouvoir-sur-moi-jean-113671755.html

Tous les liens sont vraiment pathetiques, surtout celui où il est censé « mépriser le peuple ». je vois simplement qu’il se défend contre une propagande du FN, des faux tracts, des affirmations non fondées…Il parle d’homme à homme et la personne en face n’a aucun argument de défense à part des phrases toutes faites et NON vérifiées. Aucun argument de poids bref

@ gilles : Salut, comme tu aime l’analyse des textes ( tout à ton honneur) plûtot que les vidéos en voici un sur l’analyse de la crise que se fait JLM.
Tu y trouveras peut être des réponses aux questions posées. Tu me donneras ton analyses si tu le souhaites biensur.

PS : @ AJH , je cherches l’extrait où JLM dit justement que dans sa constituante il ne veux pas une partitipation de professionnelle mais veut convoquer des citoyens lambda.

c’est un peu lourd pour le fil mais bon :
Bonne lecture à toi et aux autres si il y a :

La crise comme stratégie :

"Plus personne n’y fait attention et le niveau de l’information donné par les médias
sur ce sujet est passé depuis longtemps sous la ligne de flottaison. En tous cas il y
a eu un sommet européen les 13 et 14 décembre derniers. J’en ai fait un compte
rendu. A présent je veux faire rebondir l’analyse sur une phrase très parlante du
communiqué final où l’on apprend que la « crise » n’est pas seulement ce que l’on
croit. Elle serait aussi une opportunité davantage qu’une calamité. Attention, lecteur
pressé, mon texte est dense ! C’est une mise en en ordre de mes idées que je mets
en partage.

La faillite du système d’information sur l’activité de l’Union européenne est totale.
Sortis des récits et jeux de rôle sur les « sommets de la dernière chance » et autres
mises en scène mélo dramatiques, les griots ordinaires de « l’Europe qui nous
protège » n’ont rien à dire. Il est impossible de trouver où que ce soit la moindre
information documentée, la moindre présentation du contenu des mesures prises
chez les habituels médias donneurs de leçon de morale européenne. Ni d’ailleurs la
moindre curiosité ou investigation, quand la source officielle européenne ne donne
pas elle-même une information pré mastiquée sur un sujet. De mon côté j’ai publié
mon compte rendu sur ce sujet comme je le fais de toute l’actualité européenne sur
mon blog dédié. Je ne recommence donc pas ici mon compte rendu sur l’ensemble
de ce qui s’y est décidé. Mais je veux revenir sur un point suggéré par une lecture
attentive de la déclaration finale. Je le fais parce qu’il éclaire la scène du moment
que nous vivons d’une façon spéciale.

Ce qui n’a pas facilité l’intérêt pour ce sommet c’est que les documents n’ont pas
été traduits en français. Aucun ! Ordre du jour, note d’information, tout a été livré en
anglais! C’est la règle dorénavant. Sous prétexte d’économie, les parlementaires et
les citoyens sont privés du seul moyen de comprendre les enjeux des décisions
prises : la traduction. En allant jeter un ?il sur le site de la Commission européenne
vous pourrez faire le constat du nombre des documents non traduits. Compte tenu
des sommes dérisoires qui sont en cause à l’échelle de l’Europe pour ces
traductions, j’en déduis que cette attitude est délibérée. Il s’agit de réserver la
compréhension de ce qui se passe à ceux qui ont l’usage de la langue des
décideurs. D’un autre côté il s’agit aussi de préparer méthodiquement le passage au
grand marché unique transatlantique dont la langue de travail unique sera l’anglais.
Dans l’immédiat, ce confinement permet aux médias euro-béats d’en rester à des
récits de surface sans risquer d’être mis en cause par un contact direct du public
avec les textes réels. Dans ce qui s’est dit il y a en effet matière à dire davantage
que les comptes rendus de circonstances ont fait. Notez que ces mots ne valent pas
pour autant quitus de ma part sur ce que ces comptes rendus ont rapporté à la
connaissance du grand public. En effet, qu’il s’agisse de « l’aide à la Grèce », du
fameux « nouveau » contrôle bancaire dont l’anti-minable Ayrault s’est fait de si
vibrants gargarismes, et ainsi de suite, tout a été une fois de plus du recopiage
manipulateur de la parole officielle, sans imagination ni curiosité, mâtiné par-ci
par-là de rumeurs organisées par les attachés de presse des eurocrâtes. Encore
une fois, sur ces sujets je vous renvoie à mon compte rendu car il vous permettra
d’en prendre la mesure.

Mais dans le texte de clôture de ce sommet, comme je l’ai dit, quelques lignes m’ont
frappé. Je les analyse comme un aveu tellement frappant ! Voyez ces lignes. Elles
méritent d’être traduites intégralement. Elles expriment davantage que le cynisme
ou l’aveuglement idéologique ordinaire des commissaires européens. Lisez
lentement : « La crise économique et financière que traverse l’Union européenne .
Son impact est visible dans la restructuration profonde de nos économies, qui a
actuellement lieu. Ce processus est perturbateur, politiquement stimulant et
socialement difficile ? pour jeter les bases de la croissance future et de la
compétitivité qui devra être intelligente, durable et inclusive. » Ce texte dit, en fait,
que la crise est en réalité une stratégie d’action et non pas seulement une difficulté
qui s’impose de l’extérieur. Je pense que cela jette sur la situation un jour nouveau.
Par la « crise », délibérément, les eurocrates sont en train de faire naître
consciemment et méthodiquement un ordre nouveau. C’est la stratégie du choc
décrite par Naomi Klein. Attention : vu sous cet angle ce serait une erreur de
dissocier l’objectif et les moyens. La politique d’austérité et les moyens autoritaires
destinés à les imposer en Grèce, par exemple, forment un tout. Je voudrai qu’on ne
l’oublie jamais du moins ici parmi les lecteurs qui viennent me lire dans le but de
s’instruire et de compléter leur propre analyse de la période historique que nous
vivons.
Donc je veux revenir sur ce point précis de la « crise » comme moyen d’action des
dominants. J’ai déjà évoqué dans ma conférence à Londres cette idée de « la
crise » en tant que stratégie de réorganisation du rapport de force entre le capital et
le travail. Ce point mérite, bien sûr, une entrée en matière pour être compris sans
excessive simplification. Le mot « crise », dans le vocabulaire commun, désigne un
paroxysme provisoire. On suppose qu’il y aura des soins qui permettront un retour à
l’équilibre initial. Pourtant la crise de la dette que nous vivons n’est pas provisoire.
Elle implique un mécanisme de fond, structurel, qui forme la trame même du
système capitaliste de notre temps. L’endettement et le crédit sont les moyens de
masse que le capitalisme a trouvé pour dépasser sa limite interne traditionnelle.
Permettez une explication plus approfondie de ce point. Je n’ai pas souvent
l’occasion de donner mon analyse sur ce sujet que je crois essentiel. Il me semble
que c’est acceptable de votre part, chers lecteurs, dans le cadre d’un texte comme
celui-ci, ajouté depuis un séjour de repos dans une note publiée dans le temps de la
trêve des confiseurs. Comment « la crise » peut-elle être à la fois une situation
inopinée, un incident imprévu du parcours, et une stratégie d’action pour le futur? Je
voudrais l’expliquer.

On s’accordera pour dire que c’est bien la dynamique du système financier global
qui a conduit à la situation actuelle. Mais a-t-on clairement à l’esprit qu’à présent la
masse de la dette est telle qu’il n’y a pas de soin qui puisse ramener à la situation
antérieure. Si la dette n’est pas effacée, d’une façon ou d’une autre, le système
roulera à l’abîme en entraînant la civilisation humaine. Mais cet effet de système ne
peut être réglé par aucun des acteurs du système. De même qu’il n’y a pas de
complot pour conduire à cette catastrophe, il n’y a pas d’état-major pour l’empêcher
d’avancer vers son terme. Chaque épisode est le résultat d’un effet de système
auto-organisé dont la dynamique est spontanée. Le point crucial est que tous les
acteurs, les décideurs de toute nature, banquiers, personnages politiques et ainsi
de suite, tous sont inclus dans la situation. Ils en sont une composante. Ils gèrent ce
qu’ils trouvent en face d’eux du point de vue des intérêts qui dominent la scène et
qui sont aussi les leurs en particulier. Cela leur paraît être la seule voie possible, le
seul comportement raisonnable. Certes pour eux, la crise est d’abord seulement un
dysfonctionnement. Ils estiment donc que leur devoir est de ramener la situation à
l’équilibre. Mais ils n’imaginent pas de le faire autrement que du point de vue des
normes, usages et exigences du système lui-même. Nos questions, mises en garde
et revendications leur paraissent aussi extravagantes que le serait à nos yeux
l’attitude d’un conducteur qui ayant un pneu crevé s’en prendrait à l’industrie de
l’automobile au lieu de changer de roue pour continuer son parcours.
C’est donc de l’intérieur du cadre qu’il faut comprendre ce fait apparemment
paradoxal : « la crise » offre des opportunités d’aller plus loin dans la logique qui a
pourtant rendu possible « la crise ». Elle le peut parce que la situation de crise
permet des prises d’avantages. Ce résultat nous l’avons sous les yeux. Bien sûr,
personne n’a voulu la faillite du système des « subprimes ». Ni celle de la dette
publique grecque. Ni l’effondrement de l’immobilier irlandais ou espagnol. Bien sûr
que l’instabilité du système financier et la rupture des flux qui le constituent sont
dangereux aussi pour les bénéficiaires de ce système. Cependant, tous ces
événements ont eu lieu. Peut-être bien que les maîtres de la finance auraient
préféré qu’il en soit autrement. Pourtant ce sont leurs décisions et leurs spéculations
qui les ont provoquées, parfois de propos délibérés comme en Grèce. Quoiqu’il en
soit, leurs regrets s’arrêtent à la porte des profits fabuleux que cette situation leur
permet encore de réaliser. Un tel système ne contient aucun élément
d’auto-régulation. Tout au contraire. La dérégulation et ses abus de toutes sortes
constituent une belle part de marché. Elle forme même une part significative du PIB
de nombreux pays qui constituent la toile des paradis fiscaux. Cette expression
n’est pas réservée aux contrées exotiques, du type des Iles Caïman, elle concerne
le c?ur même du système comme on peut le voir avec le rôle de la City et du
Royaume-Uni, qui en est un des rouages les plus actifs.

Quelle que soit l’obligation où nous nous trouvons de parler avec des mots qui
obscurcissent ce qu’ils désignent davantage qu’ils ne l’éclairent, nous devons nous
en tenir aux faits observables. Les apparences de la « crise de la dette » et les
politique d’austérité qui sont censé y répondre ne doivent pas nous empêcher de
voir ce qui se passe vraiment à la fin. Au-delà des arguments et des raisons mis en
avant par chacun. Sinon on ne peut en comprendre la dynamique particulière de la
situation d’ensemble. Ni la façon avec laquelle les événements réputés liés à la
« crise financière », ou à la « crise écologique », et à la « crise sociale » forment un
tout dans la réalité des faits qui surviennent. Le résultat, dis-je, nous l’avons sous
les yeux. Alors même que « la crise de la vie quotidienne» s’approfondit visiblement
pour le très grand nombre, pendant ce temps, les profits des très grandes
entreprises explosent, la prédation bancaire s’élargit, la part de la rétribution du
travail dans la richesse produite diminue, la financiarisation de l’économie s’étend et
la part des dividendes par rapport aux investissements augmente. Et la température
ambiante du globe monte. Dans ces conditions la suite ne continue pas simplement
le présent.
C’est bien parce que les mots nous induisent en erreur qu’il faut utiliser un
vocabulaire nouveau pour désigner les évnements. Souvent vous avez vu que
j’utilise le mot « bifurcation » pour désigner ce type de situation bien particulier où
une modification apparemment très localisée et ponctuelle se produit et fait dévier
de sa trajectoire tout le système sans qu’aient changé les éléments qui font sa
dynamique. J’en donne souvent une image : ce qui se produit avec un véhicule
lancé à toute allure si le chauffeur se fait piquer par une guêpe. J’utilise souvent ce
mot pour parler de l’étape qui va se franchir dans le climat lorsque l’impact du
changement en cours aura atteint un certain seuil. Ou bien pour désigner ce qui se
produira lorsque la Chine passera devant les Etats-Unis. L’image permet de mieux
se représenter le mouvement comme un tout qui s’organise d’après ses propres
éléments et non comme une interruption momentanée des données qui ont prévalu
jusque-là dans le passé récent. La « crise » actuelle est en fait une nouvelle
trajectoire, un nouveau moment cohérent et global pour le système dans son
ensemble et pour son futur immédiat.

Une autre manière d’entrer dans la compréhension de la réalité que recouvre le mot
« crise » est d’en placer les manifestations dans l’histoire pour observer leur
incidence. Un regard en grand angle sur le sujet nous apprend d’abord quelque
chose. L’instabilité et les « crises » sont consubstantielles au système capitaliste.
L’histoire en atteste ! De 1816 à 1929, en plus d’un siècle, il y a eu 14 crises
majeures ! Deux d’entre elles se sont réglées par une guerre mondiale. Depuis
1973, en moins de 40 ans, il y a eu déjà 12 crises affectant l’ensemble du système
mondial et menaçant de le faire s’effondrer ! Depuis 1992, en 20 ans il y a eu 8
crises ! Ce coup d’?il montre que le rythme de déclenchement de ces crises
systémiques s’accélère. D’une façon ou d’une autre, on peut dire que les conditions
dans lesquelles se sont dénouées chacune d’entre elles, ont préparé les conditions
d’un épisode suivant encore plus violent. Chaque « crise » a augmenté l’instabilité
du système dans l’épisode suivant. Cette escalade a fait dire à Jean-Claude Trichet
en août 2011, alors gouverneur de la Banque centrale européenne, que la crise
actuelle est « la plus grave depuis la seconde guerre mondiale. Cela aurait même
pu être la crise la plus grave depuis la première guerre ». Ce n’est pas seulement le
moment qu’il faut alors considérer mais la raison pour laquelle il est parvenu à ce
point en dépit de l’expérience qui devrait être acquise.
Donc, chaque sortie crise aggrave la violence de la suivante. Entrons davantage
dans ce que montre le coup de projecteur. Vu de haut et de loin on peut voir une
constante : chaque crise est une crise de surproduction. Cela paraît
incompréhensible d’un point de vue du sens commun mais c’est la réalité. Quand
tout le monde manque de tout c’est aussi le moment où la capacité de production
est la plus élevée. Puis intervient une destruction massive de capital. Guerre,
hyper-inflation ou faillites y pourvoient. Puis la reconstitution fournit la dynamique de
la phase suivante. Mais, notez un fait peu souvent mentionné dans l’analyse de ce
mouvement général : à chaque étape, dans l’histoire réelle, le système a vu l’aire du
marché disponible pour l’accumulation du capital se réduire. Et du coup, il lui a fallu
pour l’étendre par des moyens de plus en plus artificiels et dangereux. Les deux
guerres mondiales ont soustrait au champ du marché toute l’aire de ce que l’on
nommait le « camp socialiste », soit le tiers de l’humanité productive et
consommatrice. La reconstitution du niveau des forces productives d’avant-guerre
dans un espace marchand moindre a contraint à constituer des aires d’accumulation
de plus en plus artificielles : économie naine du Moyen-Orient en surcapacité
monstrueuse de capitaux, économie d’armement sans objet servant de volant
d’entraînement à l’économie productive globale et ainsi de suite. A partir d’août
1971, et la fin de la convertibilité du dollar en or, est née une économie purement
financière, sans objet matériel réel, en expansion permanente.

Depuis 1971, la masse monétaire en dollar a augmenté dix fois plus vite que le PIB
des USA : la richesse produite réellement a été multipliée par 4 et la masse
monétaire par 40 ! C’est ici la base d’une extraordinaire mise en circulation de
signes monétaires sans contrepartie réelle. Elle a semblé affranchir le mécanisme
de l’accumulation capitaliste de toutes les limites du monde matériel réel. Le crédit
et la dette, la marchandisation de tous les compartiments de l’activité humaine et la
financiarisation de tous les secteurs sont les bases du système actuel. C’est dans
ce cadre que prennent place la situation et les dangers de la situation en Europe.
Une « crise » plus grande est inscrite dans la logique des événements ainsi mis en
perspective. Du moins si aucune des conditions initiales du système ne change.
L’observation des échanges sur le marché des devises permet de mesurer la
hauteur de la falaise de papier qui surplombe l’économie productive réelle et
menace de l’engloutir. Les chiffres sont souvent cités. En 1970 les fonds concernés
s’élevaient à 20 milliards de dollars par jour. En 1990 à 1 500 milliards de dollars par
jour. En 2010 ils atteignaient 4 000 milliards de dollars par jour. Pour comprendre
quelle boursouflure sans objet matériel sont ces sommes, il faut les comparer à la
valeur des biens réellement échangés. Quand 4000 milliards s’échangent en une
journée, pendant ce temps, les biens et services réellement échangés sont de 40
milliards ! Cent fois moins chaque jour ! En 4 jours d’échanges sur le marché des
changes, on atteint le montant annuel total du commerce international réel ! Je vais
encore faire une comparaison pour bien faire comprendre les ordres de grandeur du
monde de signes artificiels dans lequel nous vivons. Quand il circule 4000 milliards,
il n’y a que 170 milliards de richesse produite dans le monde ! Il y a donc 23 fois
plus de dollars en circulation que de richesse mondiale créée ! Le plus vaste choc
que le monde va recevoir est celui de l’ajustement de cette masse de monnaie de
singe avec sa contrepartie en biens matériels réels. Cela se produira lorsque les
Etats-Unis d’Amérique ne seront plus en tête de l’économie mondiale réelle et que
la confiance dans la valeur du dollar sera donc mise en cause par cette situation.
Cela est inscrit dans le calendrier.
L’Europe peut donc, à tout moment, recevoir ce choc en plus de celui qu’elle subit.
La catastrophe peut être déclenchée fortuitement à tout moment par un incident
systémique intervenant n’importe où dans le monde. Et, évidemment, l’Europe peut
elle-même déclencher le choc général par un épisode incontrôlé de sa propre
instabilité. A chaque pas nous rencontrons l’articulation de ces deux niveaux de la
réalité et l’interaction des instabilités structurelles du capitalisme de notre temps.
Ainsi, par exemple, quand nous voyons que les Etats-Unis d’Amérique ne peuvent
accepter que l’euro soit une monnaie de réserve. En effet l’euro mettrait alors en
danger le rôle du dollar comme monnaie de réserve. Mais à l’inverse l’effondrement
de l’euro entraînerait aussi tout le système financier mondial dans la catastrophe.

Le texte de la Commission avec lequel j’ai commencé cette longue analyse nous
montre que « la crise » a cessé d’être perçue comme un risque par les puissants en
Europe et qu’ils la vivent essentiellement comme une opportunité dans une stratégie
de réorganisation des sociétés. Le modèle de la stratégie du choc, tel qu’il a été
expérimenté sur les pays sortis du Comecon et du « camp socialiste » sert de
modèle sur les économies imbibées « d’Etat providence ». C’est pourquoi les
eurocrates peuvent continuer à recommander avec insistance les politiques que
nous nommons « austéritaires » alors qu’elles semblent être un défi au bon sens !
C’est à ces recommandations qu’est consacré l’essentiel des déclarations de ce
sommet. Et cela en dépit de pronostics particulièrement sombres, donnés par les
mêmes personnages, sur les souffrances à endurer l’année prochaine, en matière
de chômage notamment.
Mais tout ceci contient aussi une mise en garde pour nous aussi. Notre camp ne
peut se contenter d’imaginer le futur souhaitable comme une simple reconstruction
du monde du passé, désormais idéalisé, celui des « trente glorieuses ». Nous ne
pouvons penser l’avenir comme de bons keynésiens à qui il suffirait d’espérer
« relancer la croissance » comme le répètent en refrain tous ceux qui continuent de
vivre dans l’imaginaire du productivisme. Non seulement pour la raison que tout le
monde connaît bien désormais ce qu’il en est des limites de l’écosystème. Non
seulement parce que la financiarisation de l’économie ne le permet pas. Mais
surtout parce que le productivisme contient une logique d’appel à l’accumulation qui
reproduit mécaniquement les mêmes contradictions : il lui faut sans cesse élargir la
base des consommateurs et pour cela il lui faut sans cesse tenter de restreindre les
coûts de production. Cette logique de la politique de l’offre, quel qu’en soit
l’habillage, constitue un modèle de production et d’échange fondamentalement
instable. La planification écologique se présente face à cela comme une méthode
exactement inverse. Comme politique de la demande, elle a vocation à prévoir la
satiété de la société. Comme orientation responsable du futur elle doit éteindre les
moteurs de frustration consuméristes qui sont le c?ur du modèle publicitaire
productiviste. Je suppose que tout le reste du discours sur le modèle alternatif se
devine à partir de là sans que je doive en surcharger ce post.
J’ai commencé en montrant comment la « crise » devient une stratégie davantage
qu’une nuisance pour la finance. Pour nous il en va tout autrement. Les nuisances
de la situation et les résultats de la stratégie de la finance sont intégralement payés
par les salariés, qu’ils soient actifs ou au chômage. Misère et insécurité sociale n’ont
jamais élevé le niveau de combativité sociale. Mais en même temps, l’idée fait son
chemin qu’il faudrait passer à autre chose. C’est sans cesse davantage le cas dans
les secteurs de la société qui jusque-là ne regardaient pas de notre côté, parmi les
catégories sociales les mieux formées et les plus qualifiées. Les objectifs et les
méthodes de la planification écologique forment un horizon de mobilisation autant
politique que professionnel. Bien sûr, le phénomène est très loin d’être
hégémonique. Mais le mouvement est de ce côté. Car le discrédit des
sociaux-libéraux, et l’insupportable bonne conscience routinière de la vieille
deuxième gauche type « Nouvel Observateur » ou « Libération », sont devenus de
puissants répulsifs ainsi que nous en avons d’innombrables témoignages. Je ne
mentionne ces faits que pour les placer dans le contexte. Si la société est conduite
au point de blocage que les politiques d’austérité ou d’ajustement structurels ont
produit partout ailleurs dans le monde, la société ne songera pas à ce moment-là à
se tourner vers les comptables sans imagination du social-libéralisme ou les
ethno-libéraux de l’UMP. Cette exclusive s’est déjà maintes fois vérifiée. Pour
qu’elle fonctionne vers nous, il est indispensable de n’entrer dans aucune
combinaison ou arrangement avec ce vieux monde et son système politique. C’est
cela que signifie notre stratégie de l’alternative. Et c’est en cela qu’elle est un
recours pour la société".

Dont acte: il a donné la consigne à ses partisans de voter Hollande, sans la moindre contre-partie. Mélenchon est l’archétype même du tigre de papier pseudo-subversif. Dépositaire de la force de millions d’électeurs, il les a servi sur un plateau d’argent à un des agents de ce qui semble être un ennemi mortel dans son discours. S’il se contentait d’être un théoricien, il pourrait n’être pas mauvais et apporter quelque chose. Mais il est de la sale clique des hommes politiques, toute son action porte le sceau de l’intérêt personnel, du carriérisme, de la duperie. Marine Le Pen est pareille, d’ailleurs. Ils font bien la paire, ces deux-là. La politique est une battue à l’électeur, et ces deux cons sont les rabatteurs. J’ai du respect pour Jean-Marie Le Pen, car il mettait sa liberté au dessus des considérations de carrière, et face à cette impertinence/irrévérence intolérable, le système n’a trouvé que la diabolisation. Mais j’ai encore plus de respect pour Nicolas Dupont-Aignan, car lui semble sincèrement vouloir servir le peuple, et n’envisage sa carrière que sous cet angle-là, n’admettant aucune compromission vis-à-vis du peuple et de son idéal de souveraineté nationale et sociale. Ce dont a besoin le système, c’est de goules sans âmes, motivés seulement par l’appât du gain, la gloire, le pouvoir, la crainte et le respect qu’ils veulent inspirer. Peu importe l’horizon politique ou idéologique d’origine, au contraire, plus la diversité apparente sera grande, plus l’illusion sera convaincante, plus le système sera verrouillé, plus la duplicité pourra être profonde. Le système a un principe simple, pragmatique, efficace: corrompre toute menace qui ne peut être réduite au silence et à l’inaction. Tout ce que le système laisse faire du bruit, et en particulier exister médiatiquement, lui est utile d’une manière ou d’une autre (groupe infiltré, ou d’idiots utiles) et le renforce en renforçant le mensonge qui l’entoure, de prétendue liberté d’expression et d’opinion.

Dans la vidéo où il insulte un vendeur sur un marché, il ne se défend pas contre la propagande, il agresse un citoyen avec toute la violence symbolique que lui permet sa position sociale et médiatique. Quand il engueule Marine Le Pen sur un plateau de télé, là il se défend contre la propagande FN. Mais un simple électeur sur un marché n’est qu’un citoyen, qui plus est en rogne contre les élites, mal à l’aise face à une société devenue folle. Le délire sectariste haineux de Mélenchon, qui voit en ce citoyen anonyme et même pas violent un suppôt du FN, au fond, c’est exactement comme le délire de haine de McCarthy, qui voyait en chaque sympathisant du PC un terroriste aux ordres de Moscou. Sa manière de traiter un gros bonhomme un peu à la ramasse avec toute son agressivité de parlementaire intouchable, c’est absolument intolérable. C’est une question de rapport entre puissant et impuissant, entre notable et anonyme, entre élite et peuple, entre riche et pauvre: un rapport de violence, de mépris, de haine.

Je ne vois pas du tout le rapport entre elite et peuple , riche et pauvre… L’autre a bien dit qu il était ancien du FN et ca s’entend dans ses propos" cest toujours pour les mêmes" … c’est bon faut pas prendre les gens pour des cons non plus… il a bon dos melenchon. Il affirme des salaires pour enflammer les foules et il savait tres bien que JLM est sanguin il a joué il a perdu… pourquoi crier ouèè 40 000 € par mois… je suis desolé mais c est tres crétin…apres il n a pas eu le cran d’argumenter car il n en avait pas les moyens puisqu’on ne peut argumenter un mensonge… c’est là ou la difference s’est joué … Rien a voir avec riche et pauvre…Qd on le traite de fashiste ds les media et qu il a moins d’antenne que Marine le Pen je sais pas quel est le plus diabolisé ds l’histoire…

Ce n’a pas non plus était un rabatteur pour Hollande, il a negocier les licenciements boursier, l’amnistie des syndicalistes… et beaucoup d’autres choses… Mais rien a été fait…
Il n’a donné aucune consigne, il a répéter mainte fois que les citoyens sont adultes et qu’ il n’etait pas un gourou… Au premier tour on choisit au deuxieme on elimine… Donc le but etait de couper le traiter mercosy… et pas de voter Hollande particulierement…
Tu est en train de le diaboliser autant que les médias…

Bonjour et bonne année, Yves et Gotfried, il ne faudrait pas que la discussion s’envenime au sein des classes les moins favorisées en France ( je ne pense pas que chacun de vous soit imposé sur la fortune ) en se polarisant trop sur des aspects trop passionnels et personnels. Pendant qu’au sein du peuple, les gens se divisent, le 1% au sommet est tranquille.

Je ne dis pas : « Embrassons-nous, nous sommes tous pareils, non, chacun sur le forum a une histoire, une trajectoire de vie propre individuelle et collective qui l’a façonné dans ses choix politiques, donc c’est une invitation à la tolérance. Pour débattre correctement, ne nous polarisons pas trop sur les hommes, les faiblesses humaines, les politiques sont comme nous, ils sont à la fois sincères et menteurs.

Il n’y a pas du tout faux dans l’analyse de Gotfried sur le comportement en public de Mélenchon, mais Yves, il y a du bon dans le discours de Mélenchon.

Analysons les textes et réagissons aux textes et non aux gesticulations des uns ou des autres qui peuvent que nous diviser. Yves, dès que j’ai un long moment calme, j’étudie les propos de Jean-Luc Mélenchon.

Gilles tu as raison, je te remercie du temps que tu consacreras au texte…

Bon week end à toi

Dont acte: il a donné la consigne à ses partisans de voter Hollande, sans la moindre contre-partie. Mélenchon est l'archétype même du tigre de papier pseudo-subversif. Dépositaire de la force de millions d'électeurs, il les a servi sur un plateau d'argent à un des agents de ce qui semble être un ennemi mortel dans son discours.
C'est toujours rigolo quand ce sont tes adversaires qui te donnent des conseils de stratégie politique.

Mélenchon aurait donc du selon les lepenistes :

  1. soit aller au gouvernement alors que l’on savait qu’il mènerait des politiques sociales libérales
  2. soit essayer de faire du chantage à Hollande pour négocier ( quoi ? ) et étant donné qu’Hollande avait déjà déclaré qu’il ne négocierait rien, faire donc élire Sarkozy

Dans le cas 1) le front de gauche aurait perdu toute crédibilité auprès de ses 4 millions d’électeurs en étant dans un gouvernement qui mènerait les politiques que le front de gauche combattait.

Dans le cas 2) le front de gauche aurait perdu toute crédibilité auprès des gens de gauche qui n’ont toujours pas compris que le parti socialiste mènerait les mêmes politiques que l’UMP, c’est à dire encore 11 millions de personnes si on en croit les votes du 1er tour.

Super :wink:

Très bons conseils ^^

On pourrait croire que Gotfried nous veut du mal dis donc !

Mais interrogeons nous, comment se fait-il que les lepenistes dispensent ces géniaux conseils mais ne se les appliquent pas à eux-même ?

Comment se fait-il que du haut de ces 7 millions d’électeurs Marine Lepen n’ait rien négociée ni avec Sarkozy ni avec Hollande ???

Gilles tu as raison, je te remercie du temps que tu consacreras au texte....

Bon week end à toi


Gilles a tort.

Le FN est un élément de cette oligarchie, il doit être combattu, il faut combattre ses arguments, sans quoi ce sont 7 millions de personnes qui idéologiquement seront manquantes aux forces progressistes.

@Sandy: Je donne raison à Gilles lorsqu il dit qu il ne faut pas se diviser… les arguments du FN ne rentrent pas en ligne de compte…

Tu as peut etre lu plus haut que je les combat au contraire…

Je ne peux donner raison à des oligarques complices des puissants…Un FN qui se sent proche des eleceturs de l’UMP… ces derniers se sentent de plus en plus proche d une Marine ne peuvent coller avec les notions de partage des richesses, d’humanité, d’equité sociale…la protection des proprietés et des puissances d’argent sont leur lien commun

Plutot Hitler que le front populaire n’est pas une légende… Nous combattons ( au PG ) les vrais dangers de ce monde, les VRAIS ENNEMIS : les banquiers cupident , les grands patrons avident de benefices. benefices qui proviennent de l’humain…les gourous de bruxelles au pouvoir illegitime… qui ecrivent les regles de leur jeux a chaque moment pour leurs interets… et non nous ne luttons pas contre la viande Hallal ou la construction d’une mosquée… voila les themes « « important » » qui biensur ouvrent la porte des grands medias pour faire pleuvoir ds les télés des contres vérités et ainsi tourner le curseur vers les faux ennemis…

Donc je disais juste merci a Gilles surtout pour le temps consacré a l’analyse du texte de JLM… et j’attends les nombreux contradicteurs de ce forum qui ne loupent jamais une occasion pour le descendre voir ce qu ils en pensent…

Et vlan, me voilà embarqué dans une réflexion à propos des municipales avec le FDG dans mon village ( j’avais pourtant juré que jamais plus).
J’essaye de pousser à l’instauration d’un RIC locale , c’est pas gagné ( que ces gens de partis on du mal à envisager de lâcher les rênes !) . J’essaierais de vous tenir au courant.

Six millions de gens qui étaient prêts à incendier « le pays » transformés en distributeurs de fanions!

C’est un regret ?
Enfin ce qui m’intéresse c’est le projet pour stopper le cours des choses. L’incendie en tant que tel est en fin de compte une bonne affaire pour le capitalisme, il faut remplacer le matériel détruit , pas ?
Bon je sais cela ne va pas être évident de collaborer avec des gens de partis pour essayer de faire progresser un petit peu la démocratie, mais quand même je pense qu’un RIC local pourrait être une bonne chose, il a cruellement manqué ces dernières années où des pétitions pourtant très signées n’ont pas suffit à infléchir nos aristocrates .
Je voudrais bien que les affaires municipales fassent l’obget d’une communication sincère, qu’elles soient debatue collectivement et qu’une procédure de démocratie directe soit mise en place.
J’ai de l’espoir mais cependant peu d’illusions, mais peu importe j’essaye. Ceci dit je ne suis pas isolé.

C’est bien ça le truc, tout le monde a de l’espoir, tout le monde essaye un jour… et franchement, il faut se rendre à l’évidence que c’est seul, en qualité de citoyen, d’être humain, de communiste que l’on est encore le plus percutant! Bref, nous sommes d’accord Frigouret ^^

Pour ce qui est « d’incendier » nous avons bien vu que 68 n’a servi à rien, sinon à rendre une génération encore plus stupide que ses ainés. Je crois que le communisme vient à peine de germer, il est présent éternellement dans le cœur du héros, du résistant… le capitalisme vieux comme l’âge de pierre ne parviendra jamais à bout de l’homme. Nous pouvons tout juste fédérer des petits courants de soutien ci ou là mais la véritable révolution reste l’éloquence, sinon la bravoure.

Des évènements vraiment marquants ont façonné les cultures bien plus que des textes (n’en déplaise à EC ou JR) or les dégâts occasionnés par le libéralisme depuis deux cent ans commencent à ressembler à un évènement marquant…