73 GROUPE DE TRAVAIL SUR LE FÉDÉRALISME

« il est essentiellement financé par des fonds public ». J’adore.

quel est le problème ?

Que votre survie dépend de celle de l’oligarchie.
Je poursuis sur les derniers rebondissements concernant la gestion de l’eau sur ma commune. La pétition citoyenne que nous avons lancée rencontre un bon succès, elle était imprévisible et bénéficie de l’effet de surprise. Malgré nos demandes pressante de dialogue notre maire se cache. Nous n’arriverons pas d’ici janvier à être prêt pour une régie municipale. Mais les contrats en concurrence sont sur la table municipale et nous espérons peser sur les negociations. D’abord nous exigeons que soit rendu public les propositions des marchands d’eau. Que le contrat prévue pour douze ans soit ramené à trois ans , le temps que nous nous préparons à la régie communale. Le plus fort étant que notre maire se prépare à faire précéder le contrat d’une charte de l’eau , charte qu’il redige elle même, et d’une commission de surveillance qu’il désigne lui meme. Sur entraîné à démasquer les conflits d’intérêt grâce à ce forum, nous exigeons que la charte ne soit pas rédigée par les parties intéressés et que la commission de surveillance soit tirée au sort parmi les citoyens communaux. Ce qui rencontre la desaprobation de la cellule locale du parti communiste qui comptait contrôler, en collaboration avec notre maire PS, la charte et la commission.

J’ai toujours voté pour le Parti communiste, beaucoup sont honnêtes, mais comme frigouret, en m’engageant dans le domaine associatif, j’ai trouvé des communistes formidables, mais je suis déçu par certaines personnes du PCF qui magouillent et certaines pratiques. Jean-Paul Sartre a écrit le livre : « Les mains sales » sur les compromis en politique des partis communistes :

[size=9][b]https://ixquick.com/do/metasearch.pl?q=domain:fr%20Sartre%20ET%20"les%20mains%20sales"&fr[/size][/b]
alors, l’accusation de poujadisme ne tient pas.

Le problème concret était le suivant :

ma commune dépassée par la technicité que demande la distribution et le traitement de l'eau confia cette tâche à une entreprise privée , peut être que des motivations plus terre à terre guidèrent les choix de la municipalité de l'époque. Le contrat qui nous liait à cette entreprise arrive à son terme , ce sont des contrats très longs. La population , qui traditionnellement ne payait pas ou très peu son eau, grondait devant l'incessante augmentation des factures d'eau chlorée. Notre maire (PS) , qui a fait de la politique sa profession, surfa sur ce mécontentement et sur d'autres pour enlever la place lors des dernières élections municipales. La cellule du parti communiste, à qui j'ai eu la faiblesse de prêter main forte à cette époque, sans m'encarter, mais devant le scandale permanent des pratiques ubuesques de l'adjoint qui tenait la mairie, le maire étant en prison, ambiance, je m'étais senti tenu de réagir. Cette cellule donc , malgré un bon score, se retira au second tour, après des négociations secrètes, et laissa un boulevard à notre égérie socialiste. Toute l'eau de la Durance et du Verdon réunie ne suffiront pas à me laver de la dégoûtation absolue d'une campagne électorale. Notre nouveau maire aux affaires se fit un devoir, pour honorer un tant soit peu ses promesses, il s'était imprudemment piqué de démocratie participative , de nommer une commission citoyenne pour réfléchir à notre place sur la question de notre eau. Nous fûmes gratifié d'une commission composée exclusivement de membres de la cellule du PC local qui utilisa les fonds , dont nous ne connaissons ni l'importance ni les justifications d'emploi , pour chauffer des salles au trois quart vides sur l'importance de l'alter forum de l'eau qui se déroulera à Marseille et qui sera une grande foire. Pendant ce temps là le conseil municipal, dont on s'arrange toujours qu'il soit informé par des rapports de scribes cinq minutes avant de voter , décida qu'il valait mieux pour nous de confier à des entreprises privées la gestion de notre eau et lança un appel d'offre. Depuis lors notre exécutif municipal en personne passe ses jours et ses nuits en tractations secrètes avec les différentes entreprises intéressées par le marché.
Que votre survie dépend de celle de l'oligarchie.
Ben non. Ces fonds publics sont octroyés en fonction des résultats électoraux ... Quel rapport avec la survie de l'oligarchie ?

Je suis loin de défendre ce système mais je ne peux pas accepter le poujadisme qui consiste à laisser entendre que tous les partis politiques seraient corrompus car tous financés par des entreprises privées.

Jean Paul Sartre est mort en 1980 donc 15 ans avant que ce système soit mis en place …

Cela fait 16 ans que ce nouveau système de financement est en place. Il s’agirait de vous mettre à la page.

Pourquoi tu m'attribues des propos que je n'ai pas tenu ?
N'avez vous pas affirmé que j'accusais "l'organisation en nation d'être à la cause de tous les maux …" ? Si cela ne signifie pas que vous confondez Etat et Nation, alors la seule explication serait que vous tentez délibérément de déformer (d'inverser plutôt) ce que j'écris.

J’aimerais sincèrement que vous vous exprimiez dans le fil « État, peuple, nation : un sondage »


oui erreur de ma part j’aurais du écrire « état-nation » et non pas « nation »

cela n’explique toujours pas pourquoi tu m’as attribué des propos que je n’ai jamais tenu, si tu veux extrapoler mes propos et parler à ma place vas-y débats tout seul avec toi-même mais tous les propos que tu m’attribueras je les nie d’avance tous en bloc :wink:

Salut.
J’ai besoin de l’intelligence collective.
Serait-il acceptable de prétendre que l’organisation de défense , l’armée, doit être citoyenne , démocratique et indépendante du pouvoir ?

Sans que je partage forcément sa vision sur la question, stéphane ( frigouret) me demande d’insérer sur le forum ces images sur sa vision fédérale :


Cliquez sur les images pour en voir une version agrandie

Merci Gilles pour moi et Voltaire.

le schéma de Frigouret mis au propre :

je n’en suis que le besogneux :wink:

Ce faisant, je m’entroublié
Non pas par force de vin boire,
Mon esperit comme lié;
Lors je sentis dame Memoire
Reprendre et mettre en son aumoire
Ses especes collatéralles,
Oppiniative faulce et voire,
Et autres intellectualles.

@lanredec.
Je profite que tu sois sur le forum pour te demander ton opinion sur l’organigramme fédéral ci-dessus.

opinion sur l'organigramme fédéral ci-dessus.
C'est compatible avec ma compréhension personnelle de ce que j'ai lu de Proudhon/Bakounine/Kropotkine sur le fédéralisme. Dans l'état du dessin je souscris à ce que je crois y voir.

Quelques points d’ombre:
On ne peut pas imaginer une assemblée des 36000 communes françaises, mais on peut imaginer une assemblée de ~200 pays constitués de ~200 communes (voire des intermédiaires supplémentaires), les communes délèguent ce qu’elles veulent aux pays, qui délèguent ce qu’ils veulent à la fédération.
On peut même imaginer des regroupements ad hoc : une commune adhère à une sous-fédération pour l’eau, à une autre pour l’éducation, …
Il y a quand même [bgcolor=#FFFF99]une contrainte à respecter : aucun regroupement ne doit pouvoir être dominé par un de ses composants ou par un cartel de composants donc il doit comprendre un nombre minimum de composants (20 ?)[/bgcolor], chacun représentant un pourcentage maximum de sa population (10% ?). (En Suisse les accords entre deux cantons sont soumis à l’approbation de l’assemblée fédérale)

Pour la représentation, je répète ce que j’ai déjà évoqué : le représentant de la commune à l’assemblée du pays (ou du pays à l’assemblée fédérale, etc. s’il y a d’autres niveaux intermédiaires) a mandat pour présenter la position de la commune, pour travailler avec les représentants des autres communes à une position commune du pays, pour présenter la proposition de l’assemblée du pays à l’assemblée de la commune, mais pas pour engager la commune (ou les citoyens) vis à vis de qui que ce soit. [bgcolor=#FFFF99]C’est à la commune soit d’adopter la proposition, soit de la rejeter, soit de mandater un représentant pour proposer/discuter des amendements (mais toujours sans engager ses mandants).[/bgcolor] Comme pour un traité international ou un contrat commercial. La lourdeur de la démarche est largement compensée par le gain de démocratie, et n’est pas pénalisante dans la mesure où cela ne concerne que les problèmes qui ne peuvent pas être résolus au niveau local (en fait l’existence de plus de 20 membres de l’ONU de moins de 300 000 habitants, plusieurs riches ou très riches, montre que tout peut être résolu à un niveau très proche des citoyens).

Pour le Trésor, il faut voir ce qu’on met derrière. Une monnaie unique impose (on le voit bien ces temps ci, mais un minimum de culture suffisait pour le voir il y a 10 ans) un modèle social unique et une solidarité en matière économique et sociale, et donc un droit de regard sur la politique budgétaire, et donc sur la politique tout court. Alors que laisser aux collectivités (et à elles seules, pas de monnaie privée) le droit de battre leur monnaie pour financer leurs investissements, ne pose aucun problème de souveraineté, et permet à la valeur de la monnaie locale de s’adapter à la solidité de l’économie locale pour la soutenir quand elle en a besoin et ne pas écraser les autres quand elle le peut. Ceci permet donc des progrès sociaux plus diversifiés et donc plus rapides, et supprime la nécessité (mais pas l’utilité) de la solidarité et donc son corollaire, la tutelle.

Juste une petite remarque sur le fédéralisme. Il faut peut être réfléchir à l’articulation entre fédérations et institutions centralisées. Je pense qu’il peut y avoir un équilibre entre pouvoir centrale et « diffusion » du pouvoir (et donc limitation du pouvoir central au profit des communes). Je fais ici référence à plusieurs débats sur les sujets évoqués que j’ai un peu survolé sur ce forum. Je me permets d’en parler ici car il serait intéressant de visualiser l’articulation entre ces deux niveaux de pouvoir de manière visuelle.

Une première idée, très bête, très simple, qui a peut être déjà été avancé mais qui n’est pas visible ici : l’assemblée de citoyens peut être l’émanation des assemblées communales fédérées. Chaque commune tire X citoyens au sort, puis X citoyens par Assemblée communale peuvent être tirées au sort pour participer à l’Assemblée Citoyenne (nationale donc). Ces citoyens, au pourront être directement interpellé par les membres de l’assemblée communale et soumis à leur contrôle. C’est à eux qu’ils devront rendre des comptes.

Ensuite, vient la question, plus complexe, de la façon dont on applique les décisions prises et la gestion de chaque commune. Comment s’articule le rapport entre un exécutif communal et l’exécutif national ? Quelles sont les prérogatives de l’un et de l’autre ? Un exemple : qui définit le budget de chaque commune ? Je pense que la perception de l’impôt doit se faire au niveau national. Je ne suis pas pour des communes indépendantes à ce niveau là, même si il peut y avoir des taxes locales comme cela existe déjà. Je crois à la notion de « solidarité nationale » à travers l’impôt, dans la mesure où un impôt seulement perçu au niveau communal engendrerait d’énormes disparités territoriales. En revanche, la question de la répartition est un vrai sujet. Je ne parle pas de la répartition entre riches et pauvres, qui est un autre débat (mais tout aussi important) mais la façon dont les institutions peuvent gérer cette répartition au sein du territoire, dans la construction des travaux publiques, la gestion des services publiques, etc… Bon j’ai un peu l’impression de tout mélanger, c’est un peu foutraque pour l’instant, et il y a plus de questions que de réponses. J’ai peut être ma petite idée mais je préfère lancer le sujet et voir ce qui en ressort…

@lanredec.
Riche reponse sur laquelle il faut que je réfléchisse.
A chaud cependant:

  • je suis convaincu de l’utilité des monnaie locales (voir le WIR suisse qui est le secret de la stabilité économique de ce pays) . La fédération devrait , à mon sens, contrôler la monnaie libératoire de référence (monnaie que tous membres de la fédération serait tenu d’accepter en reglement d’une dette). Ceci tant pour faciliter les échanges intérieur que pour credibiliser les échanges extérieur(je ne suis pas encore près à me passer de chocolat si ce n’est pas indispensable.
  • pour les compétences déléguées à la fédération des communes j’imaginais un système proche de celui élaboré sur ce site, nous serions engagés en tant que citoyens français pas en tant que citoyens d’une commune, j’attend vivement des réflexions sur cette option encore incertaine pour moi. Par contre pour la gestion des services publics (que j’imagine indépendants du pouvoir fédéral) un système tel que tu l’évoque me paraît bien.

Les thèmes fédéralisme et pluralité monétaire vont bien ensemble :slight_smile:

Possibilité d’avoir outre l’euro plusieurs monnaies, pour des usages distincts autant que pour des régions distinctes. (cf le wir, justement)
La séparation des monnaies et leur inter-relation peut se faire selon critères éthiques … !
Une monnaie locale urbaine, par exemple, est inadaptée pour l’armement … mais ok pour crèche, agriculture ou autres.

Les monnaies locales à mon sens devraient être créées par les citoyens et gérées par eux, exclusivement :
Elles sont vitales en cas de crise nationale, continentale ou planétaire.
[bgcolor=#FFFF99]Les créer avant cataclysme bancaire serait judicieux.[/bgcolor]:confused:
Les argentins qui les avaient créées trop tard en savent quelque chose.

J’ai un soupçon : le fédéralisme tel que pensé usuellement induit il la structuration par la géographie au détriment d’autres critères d’identification des groupes à fédérer ?

Le « wir » n’est pas une monnaie

Ne nous laissons pas avoir par les métaphores. Le « wir » n’est pas une vraie monnaie, c’est même une antimonnaie : un simple jeu compensatoire d’écritures représentatif du résidu d’un troc entre deux personnes qui recourent à un à opérateur intermédiaire pour, justement, éviter d’avoir à déplacer de la monnaie réelle ou scripturale (voir http://www.swissinfo.ch/fre/economie/Le_wir,_une_drole_de_monnaie_septuagenaire.html?cid=4351034).

Ce système de compensation existe depuis longtemps, y compris au niveau international, entre États. À noter quand même (voir document de référence) que par définition le wir repose sur un transaction en vraie monnaie, et que les transactions en wir, contrairement aux transactions en vraie monnaie, sont payantes (1 % par transaction en Suisse). Enfin, il ne serait pas possible de l’étendre à tous sans se priver de la garantie principale de la vraie monnaie offerte par les pouvoirs publics (pouvoir libératoire en particulier). Si j’ai bien compris, une soixantaine de milliers de comptes wir sont ouverts en Suisse : ça reste maîtrisable.

L’utilisation du « wir » pose donc la question essentielle de l’opportunité et de la faisabilité du troc. Au mieux, le « wir » ne peut être qu’une « paramonnaie résiduelle ». De plus il ne protège pas de l’inflation, puisqu’il représente toujours une valeur en monnaie véritable. JR

Le WIR reste un exemple de ce que l’on peut faire face à la crise, inventer , reagir, résister.
Où allons nous? On nous présente en direct le cruel engrenage désespéré de l’économie. Le système semble bloqué sur sa catastrophe programmée . Les réponses sont insignifiantes. Un sentiment de dégoût face à cet universel gâchis nous paralyse . Mes amis nous reculons je crois , chaque génération élevée sous le règne autocratique de la marchandise devenue folle est une victoire pour celle-ci. Pour ma part ,pardonnez mon pessimisme, je crois qu’il ne me reste plus qu’à couler lucide. Malheur à ceux qui aiment sera la signature de l’époque.

Je n’ai cité le wir que comme anecdotique et parce que quelqu’un l’avait fait. L’essentiel est de voir la possibilité d’une pluralité des monnaies, non pas en concurrence mais en synergie. Certaines pouvant servir de tampon entre deux autres monnaies issues de la raison territoriale ou thématique.
Ainsi l’Euro pourrait il être tampon entre le Franc, le Mark. Ainsi l’ « Eureu » pourrait il être tampon entre le dollar et le yen. Ainsi le Franc pourrait il être tampon entre la mesure de Romans et l’ubris (;)) d’ailleurs.

Plus il y a de monnaies nationales, plus les incertitudes et les trafics liés aux opérations de change et aux interventions obscures se multiplient.

La question fondamentale n’est pas monétaire : c’est une question de justice distributive.

D’un point de vue symbolique, théorique et pratique, qui dit fédéralisme (= mettre ensemble les moyens de plusieurs) dit une seule monnaie et une politique de justice distributive commune (comme la politique d’aide structurelle de l’UE). JR