Merci à Ghislain et lanredec.
Il est indéniable que des pressions peuvent s’exercer sur l’électeur Internet, mais le système papier (vote par procuration, vote par correspondance) est à cet égard certainement beaucoup plus dangereux que le système électronique (le système électronique rendant inutiles le vote par procuration ou par correspondance qui offrent des moyens de pression considérables).
Lanredec, vous continuez de demander au système électronique ce que vous ne demandez pas au système papier : qu’il exclue toute possibilité de fraude ou d’erreur.
Comme vous et Ghislain je pense qu’aucun système ne peut permettre d’obtenir ce résultat. C’est pourquoi l’essentiel à mon avis est que le système permette de détecter l’existence d’une fraude ou d’une erreur significative (capable d’affecter les résultats).
Le compartimentage des opérations (intranet proposé par Ghislain ou autres systèmes) et l’aménagement temporel des opérations de vote sont des voies à explorer, et surtout la possibilité pour chacun de contrôler l’exactitude de son vote enregistré et des résultats locaux et nationaux sur la base des tirages (listes) effectués à partir des données électroniques définitives dans chaque circonscription électorale.
Je crois que la solution est à chercher dans la direction suivante :
– Avant le vote, mettre en ligne et publier par voie d’affichage la liste des électeurs de la circonscription ;
– Au moment du vote (possible certains jours et à certaines heures tirées au sort au dernier moment), chaque électeur reçoit un récépissé électronique codé quant au vote à proprement parler, pour préserver l’anonymat ;
– Après la mise en ligne des résultats de circonscription, possibilité pour chacun de contrôler l’exactitude de son vote enregistré (par comparaison du récépissé codé délivré lors du vote avec le relevé codé délivré à partir des données électroniques définitives – sauf différence entre les deux documents, la preuve est faite que le vote a été exactement enregistré ;
– Possibilité pour chacun, au niveau de base (la circonscription), de s’assurer qu’il n’y a pas davantage de votes que de personnes inscrites sur la liste électorale : cette vérification, associée à la vérification par chaque électeur de l’exactitude de son vote enregistré, garantit la sincérité de l’élection au niveau de chaque circonscription ;
– Vérification du comptage à tous les niveaux (circonscription, commune, département, région, nation), par simples additions.
En cas de discordance significative (pouvant affecter les résultats), passage à l’élection classique.
Ce système devrait décourager toute fraude significative : à quoi bon s’attaquer au système si l’attaque est décelable dans tous les cas ?
Il me semble que les arguments hostiles au vote Internet ne tiennent pas compte – pas suffisamment en tout cas – de ces possibilités de contrôles parallèles qui seraient ouverts à tous.
Par ailleurs, on pourrait, au début au moins, combiner le vote électronique avec le vote-papier classique (comme en Suisse et en France maintenant, pour les prochaines élections). JR