59 Vote à points et vote électronique (via Internet ou pas)

Nouveau sujet « [bgcolor=#FFFF99]Vote à points et vote électronique[/bgcolor] » : suggestion du 22 juillet 2010) (message 9210 de FR) :

Je crois que cette question devient importante et que pour la clarté de nos débats il convient de la séparer de nos autres discussions, notamment celle relative au vote blanc.

Si Étienne est d’accord, peut-être aura-t-il l’obligeance de regrouper sous le présent sujet les messages concernant cette question ?

Cordialement.

JR


[OK, on y va : je déplace ici quelques messages sur ce thème essentiel (auquel j’ajoute le vote à points qui est, à mon sens, une de ses principales raisons d’être), messages qui figuraient auparavant dans le fil du vote blanc. Étienne (23 juillet 2010)]


Le 27/5/2010 (message 8952), JR a dit :

Vote à points

Dans quel message ou document des forums le système a-t-il été expliqué ou proposé ? J’ai fait une recherche rapide, sans succès. JR

[b]Vote à points[/b]

Dans quel message ou document des forums le système a-t-il été expliqué ou proposé ? J’ai fait une recherche rapide, sans succès. JR


Je n’ai pas tout révisé, mais en passant en mode interne sur ce fil je suis tombé en premier lieu sur votre message http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=432#p432. Je crois que le vote négatif d’Alain ne soit qu’un essai naïf sans précédent de faire compter le vote blanc.

Il suffit de s’informer sur les critiques scientifiques pour les systèmes de votation beaucoup plus élaborés pour déduire qu’elle ne satisfait aucun critère sérieux.

VOTE À POINTS

[bgcolor=#FFFF99]Pour que chacun ait vraiment le choix : le scrutin pondéré ![/bgcolor]

http://elire.free.fr/

Le principe de base du vote négatif est écrit ici.

http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=8911#p8911

Il ne me semble pas délirant de le nommer « vote à point » ou « vote à point simplifié », vu qu’il permet à l’électeur d’attribuer à chaque candidat soit un point positif (case OUI), soit un point négatif (case NON), soit aucun point (si aucune case n’est cochée ou si le OUI et le NON correspondant sont tous les deux cochés).

[b]VOTE À POINTS[/b]

[bgcolor=#FFFF99]Pour que chacun ait vraiment le choix : le scrutin pondéré ![/bgcolor]

http://elire.free.fr/


Oui, excellent, avec ça on va faire réfléchir les gens avant de voter.

Juste dommage qu’il soit facile de se tromper, en attribuant trop de points positifs ou négatifs ==> bulletin nul.

Vote électronique

Si la machine ne doit servir qu’à aider au comptage manuel (beo, 8996) alors est-ce que ça vaut bien la peine de s’électroniser ? En effet, que fera-t-on si la procédure électronique produit un résultat significativement différent du résultat donné par la procédure manuelle (c’est-à-dire une différence changeant le sens du vote, car presque toujours les deux comptages donneront des décomptes différents, serait ce à l’unité près) ? Il faudra recompter manuellement.

La machine ne doit pas remplacer l’être humain, mais elle doit permettre de faire l’économie des opérations manuelles.

J’admets toutefois que dans un premier stade les deux systèmes (manuel et électronique) pourraient coexister : mais à titre d’essai, avant de passer définitivement au vote électronique.

La solution est probablement ailleurs : vote électronique seulement, avec délivrance d’un relevé électronique à l’électeur, et possibilité de vérifier la sincérité du vote à partir d’une liste électorale publique consultable par codes confidentiels personnels, de manière à s’assurer a) que le vote individuel inscrit sur la liste des résultats correspond bien au relevé délivré à l’électeur, et b) que la liste des résultats ne comporte pas de faux électeurs additionnels par rapport à la liste électorale publique (j’ai fait sur ces forums une proposition plus détaillée que je tâcherai de retrouver).

L’avantage unique du système électronique est qu’il permet à tous de voter de partout, 24 heures sur 24, sous les conditions appropriées (ivisant à empêcher la manipulation des votes). Il suffirait d’avoir accès à un ordinateur branché sur l’Internet, ce qui est le cas de tout le monde - directement ou indirectement. Même les gens qui ne peuvent pas se déplacer ou au contraire qui voyagent pourront exercer leur droit de vote. La seule condition est que la procédure soit fiable, transparente, et vérifiable à tout moment : elle serait, je crois, relativement facile à réaliser. JR

[bgcolor=#FFFF99]Rappel : Le vote électronique en France est opaque et invérifiable[/bgcolor]

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2006/10/29/49-le-vote-electronique-en-france-opaque-inverifiable

Le vote à points impose des calculs si complexes (précieux, mais complexes) qu’il est inapplicable sans aide mécanique.

Pourtant, la plus grande vigilance s’impose en matière de comptage mécanisé des voix.
« L’élection est secondaire, ce qui importe avant tout, c’est qui compte les voix », disait Staline, paraît-il.

Pour l’instant, la seule proposition qui me semble digne de confiance est celle d’une association de machines indépendantes placées dans chaque bureau de vote :

[b][color=blue]1. la première machine, la seule qui soit connectée au réseau [/color][/b](pour accéder à la base de données centrale des électeurs), [b][color=blue]est placée à l'accueil et valide la participation[/color][/b] de l'électeur (et la mémorise pour interdire les votes doubles). [bgcolor=#FFFF99]Elle sait qui vous êtes, mais elle ne sait pas ce que vous votez.[/bgcolor] Elle signale aux contrôleurs humains que l'électeur peut se rendre dans l'isoloir.

2. La deuxième machine est dans l’isoloir : elle aide l’électeur à voter avec des choix multiples à l’écran (tactile), et elle imprime un bulletin de vote lisible à la fois par un homme (qui peut ainsi contrôler son vote) et par une machine (qui comptera et calculera un milliard de fois plus vite que les hommes). Cette machine n’est pas connectée au réseau. [bgcolor=#FFFF99]Elle sait ce que vous votez, mais elle ne sait pas qui vous êtes.[/bgcolor]

L’électeur glisse son bulletin dans une enveloppe comme d’habitude et va mettre son enveloppe dans une urne transparente comme aujourd’hui.

3. La troisième machine, non connectée à l’extérieur, ne sert qu’à compter les votes à la fin : on y place la pile des bulletins et, comme un lecteur de chèques, elle lit les bulletins à toute vitesse et compte les points. [bgcolor=#FFFF99]Elle non plus ne sait pas qui a voté quoi.[/bgcolor]

Des contrôles manuels par sondage et l’intervention éventuelle d’une machine supplémentaire de type 3 pour recompter, voire le recomptage manuel intégral en cas de doute sérieux, peuvent être prévus.

La synthèse des résultats est enfin communiquée à la machine n°1 (la seule connectée au réseau) qui fait remonter les données pour centralisation.


Que pensez-vous de cette organisation ? Permettant les contrôles manuels à tout moment et interdisant les décisions électroniques opaques et invérifiables, elle me semble plus sûre que ce que les tricheurs politiciens nous imposent aujourd’hui.

Étienne.

Merci Etienne!

Excellentissime idée qui démontre qu’il n’y a pas de « vérité incontournable », il suffit de contourner ceux qui prétendent la posséder…C’était exactement la question que me posait cette soi disant « trop grande complexité »:

« on en revient à cette foutue machine à voter, comment ne pas perdre le controle citoyen »?

Il faut en effet 3 machines distinctes, et une présence citoyenne, et par conséquent un bureau de vote conforme à la « tradition républicaine ».

Génial: un marché pour les informaticiens ! Il me semble que le président du bureau de vote pourrait avoir un « code secret » permettant de vérifier la « non bidouillabilisation » malveillante du programme …mais c’est sans doute paranoia résiduelle de ma part…

Il manque [bgcolor=#FFFF99]une dernière étape pour ramasser les résultats de chaque bureau de vote et les remettre à un appareil totalisateur au niveau de la circonscription de l’élection (à faire par la machine nº 1, puisque connecté)[/bgcolor], qui devrait fonctionner comme la machine nº 2 avec les résultats partiels comme si c’étaient les votes individuels.

Merci NingúnOtro : c’est une bonne idée.

Je l’intègre.

Étienne.

J’avoue Etienne que c’est très séduisant comme idée.

Et bien vous me faites plaisir parce que la première fois que j’ai évoqué cette idée (je ne sais plus où, quelque part sur le site), je n’ai eu aucun succès :expressionless:

Je n’étais pas clair, probablement.

Je vais copier ça sur le blog, voir si l’idée soulève des objections.

Étienne.

Relais sur le blog :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2006/10/29/49-le-vote-electronique-en-france-opaque-inverifiable#c4151

PS : j’ai écrit un petit mot à Chantal Enguehard, pour l’inviter à évaluer cette idée. J’espère qu’elle aura un moment pour nous dire ce qu’elle en pense.

Vote électronique

La procédure envisagée par Étienne (9003) est ingénieuse, mais :

  • elle est compliquée ;

  • elle ne se prête pas au contrôle permanent et direct des scrutins par chaque citoyen à partir de n’importe quel ordinateur ;

  • surtout, elle a très peu d’intérêt pratique si l’on doit continuer d’aller dans un bureau de vote, et si en plus il faut vérifier les résultats par sondage (ce qui est le contraire de l’idée même d’un vote électronique et du vote tout court). C’est un peu comme si une banque demandait à ses clients d’aller dans une succursale à des heures déterminées pour effectuer un retrait dans un distributeur et demandait ensuite à quelques-uns d’entre eux de confirmer que l’opération électronique est exacte pour être sûr que le système fonctionne bien ;

  • les « machines à voter », électroniques ou mécaniques, me semblent dépassées à l’heure de l’Internet.

Il me semble que la solution se trouve plutôt du côté d’un système de listes électroniques en ligne, donc contrôlables à tout moment par tout électeur au moyen de l’Internet :

  • Liste électronique 1 : Liste électorale de circonscription (nom ou code numérique des électeurs inscrits, par bureau de vote, sans autre renseignement) ;

  • Liste électronique 2 : Liste de scrutin (enregistrement des votes, effectués au moyen d’un ou plusieurs codes confidentiels personnels, avec délivrance d’un relevé imprimable) ;

  • Liste électronique 3 : récapitulation des votes de circonscription au niveau national, régional, départemental ou communal selon le cas (totalisation des résultats de circonscription de la liste 2).

Tout électeur pourrait s’assurer à partir de n’importe quel ordinateur 1) par accès personnalisé à la liste 2, que son vote a bien été enregistré, et 2) tout le monde pourrait vérifier qu’il y a concordance entre les listes 1 et 2 et entres les listes 2 et 3.

Le relevé imprimé ne servirait de bulletin qu’en cas de dérèglement des opérations électroniques.

Ce système serait applicable au vote à points comme à toute autre forme de vote. De toute façon, il faudra tester les diverses solutions par modèles. (Le système des listes électroniques en ligne exploitables par tout ordinateur se prête évidemment mieux à ce genre de test que le système faisant appel à plusieurs « machines à voter ». ) JR

Pour trainer souvent sur les sites de hackers, et donc pour connaître leur mentalité, et ce qu’ils peuvent faire, je vous assure Jacques que vouloir voter de son ordinateur personnel est une très très mauvaise idée. Ya rien de plus insécurisé …
Tous ces petits malins subversifs n’auraient qu’une idée en tête, ce serait leur nouveau challenge, foutre en l’air le système.

Soyez sur et certain que les ordinateurs des français seraient infestés la semaine précédent le vote de rootkit et trojans en tout genre qui au pire intercepteraient la saisie de vos codes pour voter et qui voteraient à votre place, et au mieux qui vous empécheraient de voter.

Le déplacement dans un bureau de vote me parait indispensable.

[color=#111100][size=8]Je suis d’accord avec Sandy.

Je ne vois aucun argument selon lequel il serait nécessaire de passer au vote électronique pour que les votes blancs soient décomptés et suivis d’effet.

C’est une question politique et ce n’est pas un tour de passe-passe technique qui permettra la prise en compte de ces votes.

Ceci d’autant plus si cela se fait seul devant son écran sans espace public délibératif comme son cercle de relations.

« Salut Pierre, tu votes toujours abcdexiste ? » « Non, il nous ont trop pris pour des couillons, cette fois-ci je vote zyxwviste, d’ailleurs leur programme prévoit …»
« Oui, mais il ont peu de chances d’être élus…» etc …

Déjà les décisions d’investissement en Bourse sont prises automatiquement par des machines suivant des modèles mathématiques avec les résultats que l’on connaît.

Je rappelle un évènement qui avait été commenté sur le forum :

Lors des dernières élections européennes de juin 2009, un modèle de simulation du comportement des électeurs avait été utilisé et mis en ligne pour aider les hésitants à choisir leur candidat. Ceci en les faisant répondre à des questions sur leurs préférences et leurs votes antérieurs.

Quels que soient les réponses, le système de simulation vous attribuait toujours un candidat pour lequel voter, le vote blanc et l’abstention n’était pas prévue par ce système de simulation.

Ce site émanant de l’Union Européenne pour « faciliter » le choix d’un candidat aux dernières élections européennes et qui en fait forçait la main avait joué un rôle non-négligeable dans mon choix de non-vote à ces élections.

Je ne veux pas que nous nous engagions dans un système où il sera possible peut être petit à petit de restreindre le choix offert et où la promesse de tenir compte des votes blancs et de l’abstention restera à jamais une promesse.

Pour la politique, restons dans l’humain, dans le civisme, n’allumons pas la télé pour voir les résultats, et assistons plutôt au dépouillement après la clôture du vote, ce qui n’est pas un effort très grand comparé au temps que nous passons sur le forum.[/size][/color]

Le déplacement dans un bureau de vote me parait indispensable.

Sécurité du vote électronique

Sandy (9029), Gilles (9030) :

S’il était vrai que le vote électronique pose un problème de sécurité aussi grave que ceux que vous décrivez, il y a belle lurette que les virements électroniques bancaires auraient été interdits : or, ce n’est pas le cas, et même, ces transferts bancaires sont de plus en plus courants. Il faut bien qu’on ait trouvé la parade.

Du reste, le vote électronique est encore moins problématique à cet égard que le transfert bancaire, parce que les opérations de vote et de décompte impliquent des millions d’opérations par des millions d’opérateurs, opérations qui de plus sont concentrées sur une période de 24 heures : dans ces conditions, toute fraude significative se situerait tellement en amont du processus de vote à proprement parler qu’elle serait immédiatement détectable. Et puis, je ne vois pas en quoi il serait plus facile de pirater un ordinateur individuel qu’un serveur : généralement, les pirates opèrent sur les serveurs et les banques de données.

En effet - et je suis surpris que vous n’en parliez pas -, c’est chaque électeur qui se transformerait automatiquement en vérificateur du processus dans le système que j’ai décrit ; ce système vous paraît-il faillible, et si oui, sur quels points ?

Dans la négative, je pense que le principal obstacle au vote électronique est d’ordre psychologique : à savoir que le vote est lié dans notre imaginaire politicoculturel à la cérémonie de l’élection (déplacement au bureau de vote, passage devant les membres du burau, passage à l’isoloir, signature de la liste de participation, dépouillement des votes en public, etc.), ce qui nous rend plus difficile l’acceptation d’une technique moderne pourtant tellement plus performante. La possibilité pour tous de voter à tout moment et de n’importe où devrait rationnellement l’emporter sur notre attachement à l’antique cérémoniel.

Naturellement, il faudrait tester tout nouveau système avant de le mettre officiellement en pratique.

Les problèmes du vote électronique sont ailleurs. ls concernent le secret du vote : il n’y a pas de doute que les pressions familiales et autres pressions du milieu seraient grandement facilitées par une procédure qui permet de voter de chez soi. Alors, il faudrait peut-être réserver les ordinateurs à voter à certains endroits publics (par exemple les anciens bureaux de tabac, qu’on devrait reconvertir en centres cyberadministratifs à mon avis, en recyclant leurs anciens gérants - une idée comme ça -, les mairies, les postes, etc.). Ce problème de secret du vote électronique n’est pas insoluble.

Quant aux procédures de simulation ou de suggestion dont parle Gille, elles seraient faciles à interdire, et d’ailleurs elles sont possibles dans le cadre de la procédure de vote traditionnelle. JR

Bonjour. Il est à mon avis important que les mairies (ou bureaux de vote correspondants) soient le lieu où chacun fasse le geste de se déplacer quand il a quelquechose à dire en tant que citoyen désirant être « pris au sérieux » (pas sous l’empire d’une envie privée…). Le faire d’un « clic » ne me gène pas, mais il faut que le vote exprime une réelle « volonté sollennelle », car l’abstention qui pose réellement problème n’est pas celle qui serait due à ce « manque de volonté » mais celle qui est due au mépris où l’on confine « le populo » en lui proposant un choix « simple mais grotesque » entre peste choléra ou « cass’toi pôv’c… ». Quant au risque de bidouillage massif et puissant ordonné par un pouvoir corrompu, il existe techniquement , « on a déjà vu çà », donc tout repose « in fine » sur la présence bénévole de « scrutateurs respectueux », et sur la séparation des 3 étapes du vote: alors là (dans ce lieu digne de cet « évènement »), pourquoi pas « électronique » comme Etienne le suggère?

Jacques Roman, les hackers ne sont pas des voleurs

C’est quoi ce vieux préjugé ? =)

Ya quand même un gros pas à franchir entre s’opposer à la marchandisation à outrance des films de la musique ou des logiciels, ( le piratage constituant la principale activité des hackers ), et voler les gens en s’appropriant les codes de leurs cartes de crédit

Des actes de ce genre ça existe, mais c’est minoritaire.

Si vous regardez les antivirus tous auront des méthodes de protection contre les programmes qui tentent de voler les codes de votre carte bancaire.

Maintenant, mettre en l’air un système gouvernemental en pensant que les élections de toute façon sont biaisés ( médias contrôlés etc … ) c’est pile dans la mentalité des hackers et là vous aurez bien plus de gens qui se mobiliseront pour faire ça que de gens malhonnêtes qui volent les codes des cartes de crédit

Vous n’avez pas l’air de comprendre que le pb ce sont les ordinateurs personnels, seul l’utilisateur de l’ordinateur peut se rendre compte de l’infection, et si le « virus » est fait pour ne pas être détecté ( s’il n’a aucun effet visible et s’il passe les protections anti-virus ) vous n’y verriez que du feu jusqu’au moment fatidique

Les rootkits sont les pires programmes qui existent, ils arrivent à contourner les défenses de l’ordinateur pour faire croire au système d’exploitation qu’une petite partie de l’ordinateur n’existe pas
Hors comme tout dépend du système d’exploitation, même l’anti-virus, cette zone devient invisible à l’anti-virus, ainsi qu’à l’utilisateur évidemment, et dans cette zone le rootkit peut y mettre ce qu’il veut
Généralement il y met un trojan
Le trojan ouvre une passerelle de votre ordinateur vers l’extérieur et prend généralement le contrôle de votre ordinateur
Les plus virulents neutralisent tout anti-virus ou tout moyen qui pourrait permettre de désinfecter l’ordinateur
Si vous ètes un utilisateur simple vous pouvez très bien ne pas vous en rendre compte avant longtemps
Il leur suffira d’ajouter à cela un programme qui intercepte la saisie de vos codes et ils pourraient voter à votre place
Mais le plus probable c’est qu’ils vous empechent simplement de voter en plantant votre ordinateur ( en interdisant l’affichage de page web ou en vous empéchant de lancer le navigateur internet ), et par ce problème là ce sont des millions de personnes qui sont touchées chaque jour

Je le sais c’est mon gagne-pain je travaille dans le dépannage informatique

Un serveur est généralement un système bien défendu, vérifié par des professionnels de la sécurité informatique, où aucune autre action que les fonctions du serveur ne sont effectuées

Un ordinateur personnel il sert à tout et n’importe quoi, il sert principalement à naviguer sur internet, la navigation étant la source d’infection la plus importante
Les ordinateurs personnels sont généralement mal protégés, certains n’ont pas d’antivirus car ils n’ont pas les sous pour s’en payer, d’autres parces qu’ils se croient assez malins pour s’en dispenser, d’autres ont des anti-virus gratuits, croyant que ça les protège aussi bien qu’un anti-virus payant, c’est une croyance très répandue malheureusement alors qu’elle est fausse, et donc ils pensent pouvoir faire des économies là-dessus, et enfin il y a des anti-virus performants et d’autres qui le sont moins, et là c’est affaire de convictions bien souvent vu que personne n’a réellement d’informations objectives pour les comparer
Les utilisateurs d’ordinateurs personnels sont totalement imprudents, ils cliquent sur n’importe quoi et se font infecter sans arrêt

A la mode il y a les faux antivirus qui vont envoient une superbe page de promotion vous expliquant que votre ordinateur n’est pas protégé, il vous permettent un essai gratuit
Vous téléchargez le faux antivirus, il est présenté de la même manière qu’un vrai, vous lancez la détection et là il vous trouve tout un tas d’infections ( fictives évidemment ) et vous demande d’acheter la version payante pour pouvoir les supprimer

Et en réalité c’est un virus qui vous aura coller rootkit / trojan et compagnie au passage, car en l’installant vous lui aurez facilité la tache en lui donnant les droits administrateurs sur votre ordinateur

Et des tas de gens se font avoir par ça

Pire combien de personnes cliquent sur les liens ( aggrandir votre penis ) ou ( comment maigrir en qqs semaines )

Vraiment les ordinateurs personnels sont tout ce qu’il y a de plus insécurisé

[b]Sécurité du vote électronique[/b]

Sandy (9029), Gilles (9030) :

S’il était vrai que le vote électronique pose un problème de sécurité aussi grave que ceux que vous décrivez, il y a belle lurette que les virements électroniques bancaires auraient été interdits : or, ce n’est pas le cas, et même, ces transferts bancaires sont de plus en plus courants. Il faut bien qu’on ait trouvé la parade.

Du reste, le vote électronique est encore moins problématique à cet égard que le transfert bancaire, parce que les opérations de vote et de décompte impliquent des millions d’opérations par des millions d’opérateurs, opérations qui de plus sont concentrées sur une période de 24 heures : dans ces conditions, toute fraude significative se situerait tellement en amont du processus de vote à proprement parler qu’elle serait immédiatement détectable. Et puis, je ne vois pas en quoi il serait plus facile de pirater un ordinateur individuel qu’un serveur : généralement, les pirates opèrent sur les serveurs et les banques de données.

En effet - et je suis surpris que vous n’en parliez pas -, c’est chaque électeur qui se transformerait automatiquement en vérificateur du processus dans le système que j’ai décrit ; ce système vous paraît-il faillible, et si oui, sur quels points ?

Dans la négative, je pense que le principal obstacle au vote électronique est d’ordre psychologique : à savoir que le vote est lié dans notre imaginaire politicoculturel à la cérémonie de l’élection (déplacement au bureau de vote, passage devant les membres du burau, passage à l’isoloir, signature de la liste de participation, dépouillement des votes en public, etc.), ce qui nous rend plus difficile l’acceptation d’une technique moderne pourtant tellement plus performante. La possibilité pour tous de voter à tout moment et de n’importe où devrait rationnellement l’emporter sur notre attachement à l’antique cérémoniel.

Naturellement, il faudrait tester tout nouveau système avant de le mettre officiellement en pratique.

Les problèmes du vote électronique sont ailleurs. Ils concernent le secret du vote : il n’y a pas de doute que les pressions familiales et autres pressions du milieu seraient grandement facilitées par une procédure qui permet de voter de chez soi. Alors, il faudrait peut-être réserver les ordinateurs à voter à certains endroits publics (par exemple les anciens bureaux de tabac, qu’on devrait reconvertir en centres cyberadministratifs à mon avis, en recyclant leurs anciens gérants - une idée comme ça -, les mairies, les postes, etc.). Ce problème de secret du vote électronique n’est pas insoluble.

Quant aux procédures de simulation ou de suggestion dont parle Gille, elles seraient faciles à interdire, et d’ailleurs elles sont possibles dans le cadre de la procédure de vote traditionnelle. JR


Jacques… il y à au moins une différence à mon avis FONDAMENTALE entre un système informatique qui sert à organiser des échanges financières et un système informatique en charge de gérer un procès démocratique:

Dans le cas des échanges financières, les banques organisent cela comme ils veulent parce-que cela leur convient, et quand il y à un pépin ils s’arrangent entre eux. Quand nous avons un problème avec nos finances gérés par l’informatique… à nous de prouver qu’il y à erreur, et à nous de subir la solution qu’ils veulent bien avancer. Cet état des choses est carrément INACCEPTABLE pour un procès démocratique.

Si organisation informatique il y à… ce devrait être parce-que cela NOUS convient, ET parce-que c’est NOUS qui en exerçons le contrôle, pas quand c’est AU GOUVERNEMENT que cela convient ET que c’est le gouvernement qui en tient le (des)contrôle.

Les solutions avancées jusqu’ici ne semblent pas aller dans cette voie, et sont donc inacceptables.

Vote électronique (suite)

En référence aux messages 9046 de Sandy et 9047 de NingúnOtro:

Je ne crois pas à une différence fondamentale entre sécurité des transactions financières et sécurité du vote électronique.
Si les systèmes de transaction financière électronique se développent, c’est que la fraude n’y tient pas une très grande place : autrement, les banques en resteraient aux systèmes classiques - d’autant plus que ce sont elles qui supportent la majeure partie des pertes imputables aux fraudes.

Tant que nous n’aurons pas examiné et testé les moyens de vérification possibles (qui devraient permettre à l’ensemble des citoyens d’exercer leur contrôle personnel et permanent sur l’authenticité des résultats, comme je l’ai dit), nous en resterons à des croyances : je crois qu’un système de vote électronique peut marcher sans risque de fraude significative, on peut croire le contraire.

Il faut des preuves scientifiques dans un sens ou dans l’autre : on ne peut pas renoncer aux immenses avantages démocratiques du vote électronique sans avoir fait la preuve que ce système comporte des risques inacceptables (par le traficotage des ordinateurs personnels ou par les serveurs, peu importe).

À propos de la citation de Sandy (« Les hackers ne sont pas des voleurs) » : je ne me rappelle avoir dit ça, mais soit : je crois en effet qu’il peut y avoir des cas où le piratage relève de la légitime défense du consommateur ou du citoyen, et pas seulement sur l’Internet : pas légal, mais légitime. JR