59 Vote à points et vote électronique (via Internet ou pas)

@Jacques

Je vous laisse dans vos rêves.
Cette foutaise me fait trop penser au référendum européen: je suis bien certain qu’il n’y en aura aucun…
Nous avons beaucoup à apprendre de nos voisins helvètes qui ont bien compris qu’il ne fallait surtout pas rentrer dans l’UE.
Pour nous, il ne reste que d’en sortir!

On en sortira si on oublie la raison pour laquelle on y est entré… JR

Emission intéressante sur la corruption en France.

http://www.franceculture.com/emission-la-suite-dans-les-idees-favoritisme-et-corruption-a-la-francaise-2010-12-18.html

Vote électronique

NingúnOtro (1-0624),

Ou bien tu as mauvaise mémoire, ou bien tu lis distraitement, ou peut-être les deux.

Vérifier la sincérité du vote, ça ne veut pas dire « vérifier que son propre vote a bien été enregistré », ça veut dire : vérifier l’exactitude des résultats. Et pour cela (voir fil « Vote à point et vote électronique » notamment), il y a des techniques

De plus, les expériences suisses de vote électronique qui ont commencé vers 2000 (j’ai donné les références au rapport correspondant sur le fil « Vote à points ») semblent avoir donné toute satisfaction. Ça me paraît plus sérieux que tes références à Al Capone, ou ta conviction idiosyncratique qu’en votant électroniquement on cesserait d’être citoyen (je vous demande un peu pourquoi !). JR


Jacques, j’ai bien peur que tu ne joues qu’avec des flous sémantiques.

Veuillez m’indiquer quelle est la procédure à suivre pour vérifier l’exactitude des résultats avec le vote électronique. Faites gaffe quand-même… il se peut que vous vous contentiez de faire confiance à quelqu’un pour vous dire que tout c’est bien passé à une certaine étape intermédiaire… moi je choisis de ne pas faire confiance, et j’exige que chaque étape, aussi courte soit-elle, puisse être vérifiable par des tiers indépendants.

Les gouvernements installés ont des intérêts particuliers à nous dire que tout c’est passé sans problème (pour eux :wink: ). Quand c’est justement eux qui insistent pour adopter le vote électronique, et eux qui simplifient tout au moins verbalement dans le sens propagandistique, et eux qui en fait contrôlent tout… je n’ai point d’envie de tout leur confier. Je vois comme ils abusent aujourd’hui… et je ne veux point leur rendre la tâche plus facile… même si cela signifie que je dois être vigilant et me compliquer ma propre vie en ne délégant pas des tâches essentielles pour la survie d’une vraie démocratie.

Je ne me contente pas d’être dit que tout se passe démocratiquement… je veux avoir le pouvoir de tout contrôler et vérifier, même si ce ne peut être fait qu’a posteriori… tant que les possibles erreurs et manipulations soient corrigibles et les responsabilités trahies produisent des effets démocratiques.

Si vous n’avez que des joli mots à m’offrir… sachez qu’en ce qui me concerne… c’est hautement insuffisant.

Sans suffisance… il n’y aura jamais de confiance. Tout le reste est une bataille propagandistique que seuls ceux qui savent pourquoi veulent gagner par KO… sans fournir les pertinentes explications techniques vérifiables par des indépendants.

Je ne me rappelle pas que tu aies fourni une preuve d’honnêteté du procédé complet. Personne n’a été capable de le faire face à des critères transparents. Ceux qui expliquent combien le procédé devrait nous convenir (sans preuves pertinentes), parce que c’est eux qui n’ont pas besoin de preuves pour savoir que comme tout reste dans leur mains il leur convient PARFAITEMENT… je m’en méfie comme s’ils portaient la peste.

Eux au moins savent ce qu’ils veulent.

Mais quoi penser de ceux qui dans cette affaire ne savent pas avec quoi ils jouent ni ce qu’ils veulent réellement?

La liberté n’est pas facile, la liberté n’est pas la facilité.

Quand c’est facile… c’est parce que c’est facile d’être roulé ;). C’est la seule facilité dont ils aiment faire cadeau :frowning: .


NingúnOtro (10634), je te renvoie une nouvelle fois au fil « Votre à points et vote électronique ».

Tu refuses de te payer de mots, moi aussi : en fait de mots, ton message 10634 n’est qu’un ramassis de considérations politicophilosophiques sans le moindre élément de réflexion concret.

N’inversons pas les rôles : c’est à ceux qui partent du préjugé que le vote électronique n’est pas fiable de faire la preuve de leurs affirmations.

Pour moi :

  1. Il est évident que le vote électronique faciliterait considérablement les opérations de vote, au stade du vote lui-même et du dépouillement, et que par conséquent la démocratie y gagnerait ;

  2. Il faut partir du principe que le vote électronique, comme toutes les autres techniques de vote d’ailleurs, est truquable ;

  3. Le seul moyen d’éviter qu’on truque le vote électronique est de donner à tous les électeurs la possibilité de vérifier personnellement, avant et après l’annonce des résultats, que l’élection a été honnête. Les techniques électroniques sont particulièrement bien adaptées à cette vérification.

J’ai fait à ce sujet des propositions précises (en particulier sur ce fil) : à toi de dire par où elles pèchent. JR

Fiabilité du vote par Internet

Voir sous http://www.admin.ch/ch/f/ff/2006/5205.pdf le compte rendu des essais en grandeur nature réalisés à Genève, Neuchâtel, etc.

Les tests techniques montrent que les opérations se sont effectuées en toute sécurité, ce qui est déjà énorme.

Mais il me semble que les contrôles individuels par listes (chaque électeur pouvant s’assurer à tout moment et à tous les stades de l’exactitude des décomptes au niveau du bureau de vote électronique, de la circonscription électorale, de la région et de la nation, ainsi que de l’exactitude de l’enregistrement de son vote individuel sur les les diverses listes) seront la clé de la confiance publque dans la sincérité des opérations de vote.

En ce qui concerne la vérification du vote individuel : chaque vote devrait donner lieu à la délivrance (par l’ordinateur d’un bulletin paier. Ce vote serait ensuite contrôlé par délivrance d’un bulletin papier correspondant àpartir des diverses listes de résultats). Ces vérifications seront l’équivalent électronique de la démarche démocratique ordinaire : aller dans son bureau de vote, faire vérifier son identité, passer dans l’isoloir, etc.

Au pire (en cas de discordances suffisamment nombreuses), il faudra recommencer l’élection : ce qui n’arrivera probablement jamais. JR

Insécurité du vote par Internet

Voir pages 14 et 15 du rapport au nom du Conseil fédéral suisse :

http://www.admin.ch/ch/f/ff/2006/5205.pdf

[color=#111100][size=9]Un appareil utilisé pour voter pourrait être trafiqué de telle sorte que les choix opérés par les votants et que les informations qui permettent l’identification des personnes habilitées à voter soient stockés, voire lus. Dans ce cas de figure, le risque est qualifié d’élevé, car l’appareil utilisé pour voter ne peut pas être contrôlé par les autorités électorales, étant entendu que les électeurs ne possèdent pas forcément les connaissances techniques suffisantes pour identifier des attaques ou des logiciels malveillants. Un autre risque concerne la vulnérabilité au phénomène du Webspoofing. Les votants pourraient être acheminés sur des sites Internet falsifiés, y saisir leurs données d’accès et y voter. Les falsificateurs pourraient alors utiliser les informations ainsi récoltées pour accéder au serveur officiel pour y voter à la place des personnes autorisées à le faire, et donc influer sur l’issue du scrutin en fonction de leurs propres affinités politiques (attaque de l’homme du milieu). On pourrait aussi imaginer une attaque comparable consistant à parasiter – sans laisser de traces – les données échangées entre le serveur officiel et les électeurs, donc à influer sur les suffrages exprimés. Dans les réseaux d’entreprises, les administrateurs des systèmes pourraient tenter d’observer les opérations de vote des collaborateurs ou de les infléchir. Enfin, on pourrait imaginer que quelqu’un utilise les données stockées dans la mémoire tampon d’un appareil de saisie pour connaître la manière dont une personne a voté.

Une expertise consacrée au système américain de vote électronique, baptisé «SERVE», est même arrivée à la conclusion, en 2004, qu’Internet, de par sa configuration, ne se prête pas à une communication sûre et protégée. Les intrusions,même dans des réseaux réputés très sûrs (notamment ceux des entreprises de haute technologie ou des gouvernements), prouvent que des as de l’informatique à l’esprit novateur trouvent toujours des solutions pour neutraliser les dispositifs de sécurité d’un système. Ce constat pourrait susciter l’intérêt de partis politiques, mais aussi de terroristes ou d’autres États. Mais les «initiés», notamment les administrateurs des systèmes ou les employés des fabricants, figurent aussi au nombre des personnes potentiellement dangereuses, car ils peuvent être amenés à accéder illicitement à certaines données, que ce soit parce qu’ils veulent servir leurs propres intérêts ou parce qu’ils y sont contraints.

[/size][/color]

[b]Fiabilité du vote par Internet[/b]

Voir sous Fedlex le compte rendu des essais en grandeur nature réalisés à Genève, Neuchâtel, etc.

Les tests techniques montrent que les opérations se sont effectuées en toute sécurité, ce qui est déjà énorme.

Mais il me semble que les contrôles individuels par listes (chaque électeur pouvant s’assurer à tout moment et à tous les stades de l’exactitude des décomptes au niveau du bureau de vote électronique, de la circonscription électorale, de la région et de la nation, ainsi que de l’exactitude de l’enregistrement de son vote individuel sur les les diverses listes) seront la clé de la confiance publque dans la sincérité des opérations de vote.

En ce qui concerne la vérification du vote individuel : chaque vote devrait donner lieu à la délivrance (par l’ordinateur d’un bulletin paier. Ce vote serait ensuite contrôlé par délivrance d’un bulletin papier correspondant àpartir des diverses listes de résultats). Ces vérifications seront l’équivalent électronique de la démarche démocratique ordinaire : aller dans son bureau de vote, faire vérifier son identité, passer dans l’isoloir, etc.

Au pire (en cas de discordances suffisamment nombreuses), il faudra recommencer l’élection : ce qui n’arrivera probablement jamais. JR


Jacques, je n’aime pas discuter avec ceux qui sont imperméables aux arguments logiques, car cela ne sert à rien.

Supposez la situation suivante:

Un cens d’un million juste de votants.

¿quelle serait la méthode d’authentification électronique des électeurs? Les clefs cryptographiques symétriques inclues dans les puces des nouvelles cartes d’identité? Si c’est le cas… demandez-vous… ¿Qui génère ces clefs?

Si c’est chacun qui génère son pair de clefs (la publique -pour que chacun puisse crypter vers le destinataire unique et inéquivoque-, et la privée -pour décrypter ce qui nous est destiné crypté avec la publique-) sur un machin de son choix, et que vous présentez la clef publique pour la base de données de l’administration, et gardez la clef privée pour être le seul à la fixer dans la puce de votre carte d’identité, alors vous êtes le seul à pouvoir générer des messages -ou des votes- qui peuvent être identifiées comme vôtres en vérifiant le décryptage avec la clef publique.

MAIS… grand mais… si on ne vous à jamais demandé de générer une pair de clefs… ALORS C’EST PARCE-QUE QUELQU’UN L’A FAIT POUR VOUS SANS VOUS DEMANDER VOTRE AVIS… et cette personne-la… elle à eu accès tant à votre clef publique comme à votre clef privée. ELLE PEUT DONC VOUS SUPPLANTER TOTALEMENT quand elle voudra bien si on fixe dans la loi que la puce dans votre carte d’identité vous identifie à tous les effets comme citoyen légitime :frowning:

Maintenant… VOTONS.

Disons que 600.000 électeurs votent réellement pour exprimer leur choix politique.

Il n’y à point besoin de truquer ces 600.000 votes. Chacun pourra vérifier que son vote émis à bien été compté… l’élection aurait été donc honnête selon vos standards naïfs :wink: .

Mais voilà… l’autorité émettrice des pairs de clefs identificatrices… elle sait QUI N’A PAS VOTÉ, et elle à tout dans son pouvoir pour émettre 200.000 votes supplémentaires (tous à faveur de l’UMP bien sur, on ne truque pas des élection à l’avantage de l’adversaire) avec les identités de ceux-la. Ceux-la qui n’auront aucun besoin de contrôler si leur vote à bien été compté… puisqu’ils savent qu’ils n’ont pas voté!

Vous n’avez aucun instrument pour contrôler la légitimité de ces votes « fantômes ».

Vous n’êtes donc pas conscient du fait que vous perdez les élections par une ruse.

Vous n’êtes pas conscient tout court!

Prouvez-moi le contraire, ou l’impossibilité de ce que j’avance (sans faire confiance à quiconque peut vous tromper parce-que c’est dans son intérêt) :wink: .

Tant que vous ne réussirez pas ce coup brillamment… je n’ai plus rien à vous dire au sujet du vote électronique parce-que j’ai déjà perdu assez de temps.

Grand silence de Jacques Roman, cette fois …
Mais bon, tout le monde peut avoir tort, il suffit de savoir le reconnaitre :wink:

NB : je continuerai éventuellement d’exprimer mon point de vue à ce sujet sur http://euroconstitution.org (rubrique « Et si nous en parlions ? »). JR

Bonjour,

Pour information, le vote électronique, ça commence :
http://www.rfi.fr/france/20120210-francais-etranger-vont-enfin-pouvoir-voter-legislatives-internet
ou encore http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-a-l-etranger/elections-2012-votez-a-l-etranger/comment-voter-a-l-etranger/

Sécurité du vote par Internet : les véritables conclusions du rapport du gouvernement suisse

Voir le rapport sous :

http://www.admin.ch/ch/f/ff/2006/5205.pdf

Je tiens à faire remarque que la citation de Gilles dans son message 111 ne concerne pas les risques effectivement liés aux systèmes de cybervote expérimentés par le gouvernement suisse, mais les risques potentiels qu’il s’agissait d’éliminer et qui l’ont effectivement été d’après les conclusions du rapport aux pages 5275 et 5276.

Je ne mets pas en cause la bonne foi de Gilles, mais une erreur d’interprétation de sa part, suffisamment grave pour induire en erreur les autres participants.

En ce qui concerne les observations de NingúnOtro dans son 107, je renvoie aux échanges qui ont eu lieu dernièrement sur le fil 31 (« Open source ») – voir http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=15004#p15004

JR

Merci Jacques de me dédouaner de ne pas avoir lu le rapport jusqu’aux pages 5275 et 5276. Il y assez de preuves dans ce site : http://www.ordinateurs-de-vote.org/spip.php?page=plan si nous voulons bien l’examiner en détail pour renoncer au vote électronique et croyez que je le regrette, des votes plus faciles avec le temps pour débattre tout de même, cela aurait été un plus.

Au fait, puisque nous sommes dans les votes, vous souvenez-vous qu’en Floride en 2000, la Cour Suprême avait renoncer à faire recompter les bulletins entre Al Gore et Georges Bush ? Aujourd’hui, les primaires républicaines actuelles donnent lieu à des fraudes massives dont peu de médias parlent. J’ai consulté des sites qui documentent ces faits. Un seul exemple : http://www.dedefensa.org/article-la_democratie_d_augias_17_02_2012.html

Gilles,

Quand même, il me paraît difficile de parler de cette question sans avoir au moins parcouru le rapport du gouvernement suisse, puisque la Suisse est pionnière dans ce domaine là.

Rassurez-vous, vous n’aurez pas à lire des milliers de pages : ce sont les pesanteurs du système de numérotation germanique qui peuvent donner cette impression. Pour vous faciliter, la tâche, voici la partie pertinente du rapport, où j’ai souligné les passages qui me paraissent les plus importants :

[i]5.4 Conclusions et suite des travaux

Une enquête menée à l’échelle nationale a révélé que près de deux tiers des personnes interrogées connaissent le projet consacré au vote électronique. Plus de la moitié des personnes interrogées ont affirmé qu’elles utiliseraient le vote électronique si celui-ci était à leur disposition. Plus de 90 % des électeurs qui ont pris part aux essais pilotes et qui ont donc voté par voie électronique aimeraient continuer de voter de cette manière à l’avenir. Les enquêtes de suivi font apparaître que les électeurs parlent régulièrement de la convivialité du vote électronique et que la plupart d’entre eux sont sensibles à la sécurité de cette forme de vote.

Dans le cadre des projets pilotes en matière de vote électronique, de nombreuses mesures de sécurité ont été testées, lesquelles permettent de prévenir les risques liés à un abus systématique du vote électronique. . Comme c’est le cas pour le vote traditionnel, lorsqu’on glisse son bulletin dans l’urne ou qu’on vote par correspondance, on ne pourra jamais exclure complètement, dans le cas du vote électronique, le fait que des votes soient falsifiés, manipulés ou qu’ils ne puissent pas être exprimés, que ce soit par hasard ou de façon illicite, ou le fait que le vote de certaines personnes soit observé par des personnes qui n’en ont pas le droit. Dans tous les cas, cependant, il doit être possible d’exclure tout abus ou toute irrégularité systématiques.

Les mesures de sécurité qui ont été prises ont permis d’écarter les attaques qui ont été menées. Des experts externes ont certifié que les trois projets disposaient d’une très bonne architecture de sécurité. Ils ont affirmé que le niveau de sécurité des installations centrales (urne, serveur réservé aux scrutins, registre des électeurs) est comparable à celui des installations complexes de télébanking des grandes banques suisses. En vertu du mandat confié par les Chambres fédérales, les mesures de sécurité devaient être telles que le vote électronique réponde à des exigences au moins aussi élevées que le vote par correspondance. Les exigences requises ont même été dépassées.

[…] Les projets pilotes ont montré que le vote électronique est réalisable en Suisse. Les cantons intéressés peuvent utiliser gratuitement la plupart des systèmes pilotes proprement dits, des éléments (modules) qui les constituent et des connaissances sur leur utilisation future qui ont été engrangées durant la phase pilote. Les cantons pilotes et d’autres cantons ont affiché un intérêt marqué pour l’extension progressive des projets pilotes à l’ensemble du territoire cantonal, voire aux élections. […][/i]

Attention, je crois que comme lanredec vous confondez vote Internet et vote par machine à voter.

Dans le cas (incroyable s’il ne s’agissait pas de l’Amérique) du vote de la Floride en 2000, la question n’avait rien à voir avec l’électronique.

On votait en perforant au moyen d’une machine la case correspondante. Cela créait des confettis (« chads ») dont certains étaient imparfaitement formés, ou étaient restés attachés au bulletin de vote, et la question était de savoir s’il fallait ou non compter ces confettisations imparfaites…

Vous exprimez des craintes et des suppositions parfaitement légitimes, mais il semblerat qu’elles ne soient pas fondées d’après les expériences effectivement réalisées et les conclusions des experts qui y ont participé.

On ne peut pas en rester aux craintes et aux suppositions : il faut montrer que ces systèmes ne sont pas sûrs, et surtout montrer qu’on risque de ne pas pouvoir déceler les fraudes ou les erreurs. Si on y arrive, il faudra renoncer au vote Internet : pas avant. JR

Il me parait difficile de parler de cette question si on tient pas compte des votes frauduleux constatés par le site ordinateurs de vote.

http://www.ordinateurs-de-vote.org/spip.php?page=plan

Ordinateurs de vote, &

Alors, Gilles (114), parlons-en !

Ce site du reste très intéressant que vous nous signalez répertorie des incidents de vote, et surtout des commentaires négatifs pris ici et là, commentaires rarement factuels.

Il serait tout aussi facile de répertorier des incidents encore plus nombreux survenus au cours des procédures-papier classiques. Est-ce que cela discrédite le vote par bureau de vote, urne, isoloir et dépouillement de bulletins en public ? Non, évidemment.

Le rapport suisse établi à partir d’expériences systématiques de vote électronique faites en réel sur 100 000 personnes (si je me rappelle bien) n’écarte pas du tout la possibilité d’incidents ponctuels ou locaux (voyez l’extrait que j’ai reproduit). Mais il écarte la possibilité de fraudes ou erreurs systématiques : tout comme la procédure classique.

Les incidents listés et commentés sur le site http://www.ordinateurs-de-vote.org/spip.php?page=plan sont ponctuels ou locaux. Autant que j’aie pu m’en rendre compte, ces incidents ne mettent pas en cause la possibilité d’un système de vote électronique fiable, et surtout vérifiable par toute personne à tout moment. Ils traitent de difficultés de conception peut-être déjà réglées, car bien des commentaires remontent à quelques années.

Je peux me tromper : à mon tour de vous demander de l’aide pour identifier un ou deux exemples pertinents traités sur le site http://www.ordinateurs-de-vote.org/spip.php?page=plan, des exemples qui mettraient en lumière un vrai problème de méthode ou de système À partir de là, on pourrait aller plus loin et voir si le problème a été réglé depuis par les experts. JR

PS : Je ne veux pas vous décourager, mais je viens de faire une rapide revue des rubriques par pays et je n’ai rien trouvé de convaincant : pourtant, il s’agit d’un site qui se veut cybersceptique !

simple info

Une puce en couches multiples et denses peut toujours être truquée et contrôlable à distance.
Le fait d’être en réseau isolé ne protège pas d’une équipe de pros.
Une administration US a bloqué l’importation de PC’s qu’un autre organisme avait commandés pour elle.

Mais bon, pas besoin d’être parano.
Quoique … :wink:

  1. Puisqu’en informatique, le comptage se fait à partir de 0, j’approuve les réserves techniques exprimées par Ana.

  2. Jacques, déjà si l’on tenait compte des référendums-papier français et néerlandais du TCE, avant de plonger dans des techniques qui ne pourront pas être comprise par tous, si on améliorait le vote-papier, car même si des développeurs informatiques honnêtes mandatées par un organisme gouvernemental honnête trouvaient une méthode pour un temps infaillible, je dis pour un temps, car il suffira de mettre des hommes et du temps pour la contourner, voir les mises à jour continuelles des systèmes d’exploitation et des navigateurs Internet. Eh bien, cette méthode pour un temps infaillible ne pourra pas convaincre de son honnêteté les gens qui n’auront pas la compétence pour la comprendre et cette suspicion nuira à l’expression sincère du vote. Je comprends Jacques que vous vouliez améliorer les conditions de déroulement de l’expression des suffrages, mais je pense que la solution n’est pas dans dans une fuite en avant technique.

  3. Nous avons eu l’exemple du vote-papier pour les primaires socialistes, avec le vote avec participation aux frais de l’organisation de la part des votants de 1 € qui s’est bien passé sur le plan technique. Après choisir des candidats au lieu de choisir des programmes …

http://www.lesprimairescitoyennes.fr/une-election-transparente-et-democratique

[bgcolor=#FFFF99]Plutôt que des solutions techniques qui ne seront pas agrées par le bon sens populaire, c’est un changement d’état d’esprit vis à vis de la citoyenneté, de la participation à la vie publique qui devrait avoir lieu. Et ce changement ne peut avoir lieu que si les dirigeants, ici en France, donnent l’exemple, or ils ne le donnent plus depuis trop longtemps. Il nous faudrait déjà des dirigeants dont les campagnes électorales ne soient payées en sous-main par les pays étrangers et des dirigeants étrangers. [/bgcolor]Vous connaissez sûrement les cas du financement des campagnes électorales françaises par Omar Bongo, Muammar Khadafi, affaire Karachi, frégates de Taïwan …

En ce moment, les rumeurs vont bon train sur les financements par M. Hamad ben Khalifa al-Thani, ci-devant Émir du Qatar. L’Émir du Qatar doit sa position enviable au fait que sa presqu’île désertique est sise au-dessus d’une gigantesque masse de gaz naturel. C’est ce qui lui permet d’être plus que richissime. Il a créé une compagnie aérienne Qatar Airways massivement subventionnée pour devenir l’une des principales compagnies du monde ; il a créé et supervise la chaîne de télévision Al Jazeera ; il intervient massivement auprès de l’OTAN en Libye (et en Syrie semble-t-il) ; il fait des investissements tous azimuts en France, notamment dans des hôtels particuliers ; il essaie de placer des réseaux d’influence dans nos banlieues ; il met ses avions privés à la disposition de Mme Carla Bruni-Sarkozy ; et enfin il investit directement dans la politique française au plus haut niveau.

http://www.voltairenet.org/Francois-Hollande-negocie-avec-l

simple info

Une puce en couches multiples et denses peut toujours être truquée et contrôlable à distance.
Le fait d’être en réseau isolé ne protège pas d’une équipe de pros.
Une administration US a bloqué l’importation de PC’s qu’un autre organisme avait commandés pour elle.

Mais bon, pas besoin d’être parano.
Quoique … :wink:


Ana,

Pardon, mais pourriez-vous donner une source technique (manuel, site) pour votre explication sur la puce ?

N’avez-vous pas connaissance de contremesures ?

Avez-vous connaissance d’incidents du genre que vous envisagez et savez-vous si et comment on les a réglés ?

Si les puces posaient ordinairement les problèmes que vous mentionnez, est-ce qu’elle n’en poseraient pas aussi pour les transactions bancaires et boursières électroniques ? On dirait que ce n’est pas le cas.

Avez-vous connaissance de précédents concrets de violation de transactions bancaires ou boursières électroniques par manipulation des puces (je suppose – mais j’ai peut-être tort – que les manipulations illégales des courtiers n’entrent pas dans cette catégorie) ?

À nouveau, personne ne dit que le système électronique sera parfait : il suffirait qu’on puisse détecter instantanément toute violation significative ou systémique, et il semble que ce soit le cas puisque les opérations bancaires et boursières par électronique ne paraissent pas en souffrir ?

Si cette condition est remplie, le seul vrai risque est de devoir passer à une élection-papier.

Est-ce que ça ne vaut pas la peine de systématiser le vote Internet, qui évitera dans la plupart des cas les énormes coûts liés à une élection-papier et facilitera la participation ?

Pas besoin d’être parano, en effet – sans quoique. JR

Le trucage de la démocratie existe depuis 223 ans. J’ai pas résisté.

@Jacques :
L’espion dormant est indétectable avant sa première utilisation.
Décoder les fonctions d’un processeur hyperdense dont on n’a pas les plans est impossible.
Quiconque s’est amusé à désassembler un tout petit programme de rien du tout sera d’accord.

Tant que le loup ne mord pas, on peut en effet penser avoir la preuve qu’il n’y a pas de loup. Je ne suis pas ce « on ». Mais qui veut peut.
C’est un peu le paradoxe du poisson quantique.

@frigouret 3*oui