Je constate avec tout le monde que le peuple français n'a pas l'air de considérer que les conditions sont réunies pour renverser le gouvernement par la force.
Cela ne se décrète pas, et je ne pense pas non plus que quiconque soit en mesure de considérer cela. Cela peut avoir lieu à tout moment. N'importe quelle crise. N'importe quelle goutte d'eau peut faire déborder le vase. Vous le voyez bien en Grèce qui subit des régressions sociales et un pillage sans nom, les esprits s'échauffent, il y a eu des émeutes et un "représentant", ou plutôt un des dictateurs qui ont vendu leur pays au FMI et aux marchés financiers a même été roué de coups et blessé.
En France, il est clair que vu le niveau de vie d'un grand nombre de personnes, et vu notre nombre, vu l'emprise des médias encore trop forte sur les gens, il est difficile de faire bouger assez de monde pour faire quoi que ce soit. Et même aux élections des millions de gens ne se déplacent plus tellement ils ne croient plus non plus en la politique. On verra aux prochaines présidentielles si cela change.
Si bien que des initiatives comme celle lancée sur les déclarations de Cantona ont pu séduire des gens.
Moi je suis militant politique, je participe donc à un mouvement collectif qui propose une solution politique pour notre avenir, qui passe évidemment par les élections, car révolution violente ou pas de toute manière au bout du compte il faudra forcément des élections.
Moi je préfèrerai évidemment que la révolution se fasse pacifiquement et donc par les urnes et par la participation active des citoyens à l’élaboration et à la mise en oeuvre d’un nouveau contrat social pour la France.
Mais je mesure l’ampleur de la difficulté, nous ne luttons pas avec les mêmes armes, nous n’avons que qqs milliers de militants, peu de moyens financiers ( nous ne recevons aucun don, nos seules ressources sont les financements publics et nos cotisations ), c’est david contre goliath, par rapport à des partis politiques comme l’UMP ou le PS qui en plus disposent d’une armada de gens parmi les élites autoproclamées pour les défendre ainsi que les médias de masse pour faire leur propagande, nous n’avons en contrepartie que notre discours et nos idées.
Mais 2005 a démontré que malgré un discours politico médiatique totalement uni pour une même propagande, il était quand même possible de convaincre nos concitoyens et de gagner.
Le système, les institutions actuelles, et même l’idéologie dont on impreigne les gens à travers la pub, les divertissements, dans les entreprises aussi, tout cela lutte contre nous. Les lois sont truffées de gardes-fou, de pièges, de verrous, qui non seulement servent à asseoir la domination des dominants, mais aussi pourra leur servir à nous empécher de mener nos politiques quand bien même nous arriverons au pouvoir.
La corruption va donc quand même très loin.
Et les idéologies sont clairement un obstacle pour faire reculer cette corruption.
Donc comment faire changer tout ça, comment lutter contre cette corruption ? Il faut faire reculer les idéologies, et au contraire faire partager nos idées, convaincre, bref remporter le combat idéologique malgré nos différents handicaps au départ.
Pour cela il faut formuler au mieux nos idées, déconstruire les idéologies erronées et prouver leurs contradictions, il faut investir tous les médias alternatifs et les promouvoir face aux médias de masse, il faut lutter du mieux que nous pouvons dans les qqs médias de masse où l’on arrive quand même à se faire inviter, et de ce côté là notre porte parole Mélenchon a réussit une belle percée médiatique même s’il reste encore assez boycotté dans les médias dominants.
Des difficultés s’ajoutent à notre tâche dans le sens où l’on ne peut pas empécher non plus les divisions. Il y a des gens avec qui on pourra être sensiblement d’accord sur l’essentiel mais à cause de certaines divergences ou pour d’autres raisons, on va se retrouver dans des partis politiques différents, incapables de nous allier, c’est dommage nous serions bien plus convaincants unis, mais on doit faire avec, et essayer de lutter contre et de rassembler même si c’est souvent peine perdue ( difficile de convaincre un militant ).
Donc vous voyez bien que pour gagner le pouvoir et donc la légitimité d’appliquer nos idées, ce n’est pas aussi simple que des textes de lois ou des articles de constitution, c’est la différence entre la réalité et des considérations à partir de ces textes. Essayer de se faire élire implique déjà beaucoup de difficultés concrètes et beaucoup de temps et d’énergie. Parce qu’à côté en plus, il faut aussi vivre et travailler, ne l’oubliez pas, tout le monde n’est pas dans votre situation sociale.
On dirait que ce n'est pas votre avis. Vous chipotez sur le sens du mot "corruption" (évidemment, qu'un peuple peut collectivement être corrompu, s'il agit contrairement au principe de l'état de Droit : la corruption n'est pas seulement affaire d'argent !)
Non, un peuple ne peut pas être corrompu, je vous ai expliqué pourquoi, et je n'ai pas limité cela à des affaires d'argent.
L’état de droit n’a absolument aucun rapport avec la corruption. C’est n’importe quoi.
Un peuple est souverain et définit les lois, il a le droit d’en changer comme bon lui semble.
Les lois, à partir du moment où elles sont définit selon la volonté du peuple, sont au dessus des individus, mais la volonté du peuple tout entier reste et restera toujours ce qui est au dessus de tout le reste dans une démocratie, la volonté du peuple est au dessus d’une constitution, d’une loi, d’un traité, de toute règle …
C’est la définition de la souveraineté. Il ne peut donc pas y avoir de loi pour sanctionner tout un peuple. Ce serait une tyranie.
Et c’est logique car ces lois ces traités ces règles, les gens ne vont les appliquer et les respecter et s’y soumettre que si ils leur accordent de la légitimité.
Hors la seule source de légitimité c’est la volonté du peuple.
Les accords entre deux ou plusieurs peuples ne sont légitimes à s’appliquer à chaque peuple que si chaque peuple accorde cette légitimité à ces accords. Mais un peuple peut très bien changer d’avis et dénoncer ces accords. Ce n’est en rien de la corruption. Il exerce sa souveraineté.
Puisque vous militez dans un parti politique, vous avez dû réféchir à la question individuellement et collectivement et aboutir à certaines conclusions. Un bon parti politique ne se contente pas de pousser des plaintes : il présente des solutions concrètes. JR
Voici notre site:
http://www.lepartidegauche.fr/
Une première ébauche de notre futur programme ( incomplet ) :
http://programme.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=section&id=1&Itemid=10
Comme vous le voyez Jacques nous n’avons pas attendu vos conseils.