Le labyrinthe des traités
À la question d’AJH (8610) il y a une réponse simple.
Le traité de Lisbonne modifie deux traités antérieurs : le traité sur l’Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne (ce dernier devenant le « traité sur le fonctionnement de l’Union européenne » par l’effet du traité de Lisbonne).
Pour permettre aux négociateurs de ne pas avoir à renuméroter constamment les articles et les renvois qu’ils contenaient au fil des propositions de modification, les rédacteurs ont conservé dans un premier temps le numéro d’article et identifié chaque ajout par ce numéro suivi de A, B, etc. De cette manière on ne s’embrouillait pas en se reportant du nouveau texte à l’ancien. Plus tard, après la négociation (c’est-à-dire après finalisation du texte des nouveaux traités), il a suffi de renuméroter en une seule fois tous les articles de chacun des deux traités dans l’ordre arithmétique continu en supprimant les lettres A, B, etc. C’est ainsi que le nouvel article relatif au retrait, qui devait venir après l’article 49 ancien, a d’abord été numéroté 49 A, pour devenir finalement 50.
Je pense beaucoup de mal du traité de Lisbonne, mais on ne peut pas lui reprocher une complication là où il y a application d’une méthode de rédaction classique et efficiente - à vrai dire la seule valable (prière de dire si vous en connaissez une meilleure). Il suffit de lire attentivement les textes pour s’y retrouver… mais évidemment les textes sont longs.
S’il ne s’agissait que de cela, je peux vous assurer que le traité de Lisbonne survivrait très bien et très longtemps. En tout cas ce n’est pas avec des critiques injustifiées de ce genre que nous nous rendrons populaires auprès de ceux qui lisent. JR
PS : Il serait bon de modifier l’intitulé du fil : « Chantage » à l’utilisation de l’article 50".