4A Les principes fondamentaux, déclarés en tête de la Constitution, devraient primer sur toute autre règle

Réponse au message n°7682 d’Orbi

attention, quand même de ne pas conclure à une liste de critères statistiques ou scientifiques pour définir le bonheur, pour évaluer son avancée, son progrés, ou même pour forcer les gens à s'adapter à ces critères.
"attention, quand même de ne pas conclure à une liste de critères statistiques ou scientifiques pour définir le bonheur, pour évaluer son avancée, son progrés" :

si, à condition que ce soit authentiquement scientifique et authentifié AVANT d’être mis en oeuvre après toutes les étapes préalables nécessaires.

« ou même pour forcer les gens à s’adapter à ces critères »

Ne soyez pas stupide s’il vous plaît ! Vous prétendez que jamais personne ne doit être forcé à rien ?
Si (hypothèse irréaliste) vous arrivez à rendre heureux par la force des gens initialement malheureux, ça s’appelle une guérison si vos critères d’évaluation sont scientifiquement valides, et vous n’aurez pas ensuite à les forcer à choisir entre leur bonheur et leur malheur (sinon effectivement il y a de grosses questions à se poser !!!)

Autre remarque :

si votre critère est l’absence de critères, c’est l’arbitraire (ou l’audimat) qui fatalement l’emporte, et vous devez redouter également de forcer les gens à s’y adapter.

Les seules bonnes intentions ne garantissent aucunement la justice.

Jacques Roman (7695)

Dans ce sens, serait "individualiste" toute société qui reconnaît aux individus toute liberté de penser et d'agir sans porter atteinte objectivement à la liberté de penser et d'agir des autres individus.
Et là-dedans on justifie que le psychiatre enferme le fou au motif que le fou empêche de penser librement ceux qui payent le psychiatre pour enfermer ceux qui ne pensent pas comme eux ?

Vraiment individualiste ?

Vraiment objectivable ?

(n’est-ce vraiment que de l’humour ce que je dis là ?)

Manubeil,

Non, ce n’est pas de l’humour. C’est un sophisme. JR

Et déjà, si on demandait aux gens (une grande enquête nationale) [bgcolor=#FFFF99]ce qu’ils veulent pour être heureux[/bgcolor] et leur avis sur leur position actuelle sur une échelle de bonheur, ceci par catégories socio professionnelles, tranches de revenus et zones géographiques

Démocratie politique et Constitution

La démocratie ne peut se réduire à un fonctionnement quelconque des institutions politiques. Dans toute société elle touche les domaines économiques, politiques, sociaux et culturels. Bien sûr ces domaines ne sont pas cloisonnés et interagissent les uns avec les autres. La démocratie économique elle, est un mythe contredit par l’exploitation du plus grand nombre par les possédants.

Une démocratie véritable se fonde sur l’existence de citoyens, plus ouverts aux autres, plus rationnels, plus critiques, (en particulier par rapport aux medias, que ce soit la presse écrite, internet mais surtout la télé), plus curieux, plus imaginatifs, plus altruistes.

La société est sensée œuvrer en ce sens à travers l’école, les structures culturelles, associatives, syndicales, politiques, médiatiques.
Pour s’enraciner et se développer, la démocratie nécessite des lieux (mise à disposition de locaux), des moyens (moyens d’éducation, de culture de communication), des structures (politiques, syndicales, associatives).

La démocratie a un coût:

si ce coût n’est ni identifié, ni assumé par la collectivité, il est fait appel à des financements occultes qui, directement ou indirectement coûtent très cher à la société par le biais des marchés publics, des mutuelles, des emplois fictifs ou de financements par les entreprises. (Par exemple, quoiqu’en dise le Conseil Constitutionnel, le mandat de sénateur de Mr Dassault est-il compatible avec ses fonctions d’industriel qui passe des contrats avec l’Etat ? quand Mr Dassault, en accord avec l’Etat fixe le prix de ses rafales payés sur le budget de l’Etat, quelle part revient dans le circuit politco social pour le plus grand bien de Mr Dassault ?..)

Pour assainir la vie politique et favoriser la démocratie, il y a donc nécessité non seulement d’en assumer collectivement le coût, mais aussi d’édicter des règles de transparence totale des comptes des partis, des syndicats et associations , d’assurer des contrôles et prévoir des sanctions. Pas un centime des entreprises sous quelque forme que ce soit.

Pour ce qui est de la "démocratie politique " à travers les institutions les choses sont beaucoup plus simples.

Les fils conducteurs de toute réforme devraient être :

  • Des assemblées permettant un jeu ouvert, responsable, en prise maximale sur la société. Ce qui induit différent types d’assemblées dont les membres son désignés de différentes manières.
  • Les personnes qui s’impliquent dans des fonctions politiques ne doivent pas être lésées dans leurs activités professionnelles. Réciproquement, elles ne doivent pas en tirer profit. Les fonctions politiques doivent être gérées comme une parenthèse neutre. Tous les frais directs et indirects induits par la fonction politique doivent être pris en charge, et ceux là seulement. Aucun avantage personnel (prêts, santé, retraites etc.).
  • Former des élus réellement représentatifs du peuple, issus des assemblées et formés par elles et non par des réseaux de professionnels du pouvoir (grandes écoles, ENA, appareils politiques)
  • Les structures politiques doivent favoriser une éducation-formation-implication citoyenne du local vers le général jusqu’aux plus hautes fonctions
  • Rechercher en permanence le bon compromis entre la personnalisation dans le sens de responsabilisation et la priorisation du débat d’idée sur les personnes.
  • Une seule fonction politique limitée dans le temps (2 mandat consécutifs au maximum).
  • Une limitation de l’âge pour postuler à des fonctions politiques : 65 ans devrait être la limite pour se présenter à une élection. Passé 65 ans il est possible et souvent souhaitable de beaucoup s’investir socialement, mais pas dans une fonction politique qui demande toujours un énorme dynamisme et un énorme travail pour être remplis correctement.

Dans cette perspective on peut faire quelques propositions.

Une profonde refonte des institutions est nécessaire.

La réflexion devrait porter sur 3 niveaux
1 - Assemblées consultatives
2 - Assemblées délibératives
3 -Pouvoir exécutif

1 - Assemblées consultatives.

Il serait souhaitable de créer des assemblées consultatives à tous les niveaux : municipal, départemental, régional et national dont les membres émaneraient directement du peuple par un système de tirage au sort, tout comme les jurés des cours d’assises.
Le renouvellement de ces assemblées n’étant pas conditionné par la recherche de suffrages, les conditions y seraient plus favorables à un travail plus serein, détaché de la politique politicienne, s’inscrivant dans l’intérêt général et le long terme.
Ces assemblées consultatives devraient être munies de vastes moyens (adaptés à chaque niveau) favorisant la connaissance, l’étude et donc la compréhension de tout ce qui relève de la vie sociale pour favoriser le débat social et déboucher sur des propositions concrètes aux assemblées délibératives correspondantes.
Ces assemblées auraient accès à tous les organes de diffusion de l’information à parité avec leurs homologues.

Quelques suggestions concrètes.

Au niveau municipal :

Tout résident, de droit, a accès au tirage au sort. Cependant, on ne peut exiger de chacun d’être motivé pour s’investir sérieusement dans cette assemblée consultative. Seront donc tirés au sort les résidents ayant fait la démarche de postuler à cette assemblée. Quand c’est possible, il est impératif que la parité homme femme soit respectée. Cela implique un tirage au sort sur deux listes: une liste féminine et une liste masculine. Pour les communes de quelque importance, il n’y aura aucun problème pour atteindre la parité. Pour les communes plus petites, si par manque de postulants, la parité ne peut être réalisée, un travail d’information et de persuasion devra être fait pour accroître le nombre de postulants du groupe déficitaire.

Au niveau départemental, régional et national :

Le tirage au sort, pour les assemblées consultatives, se fera sur des listes où seules pourront postuler, les personnes ayant rempli une fonction dans une assemblée con-sultative ou délibérative municipale durant un mandat.
A ces niveaux, la parité, de fait, sera immédiatement réalisée. On observera que l’accès à toutes les assemblées consultatives est ouvert à tous les résidents du territoire national.

Les différentes assemblées consultatives impliquent la suppression :
- des conseils économiques et sociaux.
- du sénat.

Le calendrier des tirages au sort devrait satisfaire deux exigences:

  • une continuité dans le travail (ce qui induit un renouvellement par moitié des assemblées consultatives)) et
  • permettre un maximum de contact avec l’ensemble des membres des assemblées de même niveau (ce qui induit le renouvellement à des dates différentes de celui des assemblées délibératives)

2 - Assemblées délibératives

Au niveau municipal

Pourra se présenter toute personne inscrite sur les listes électorales (rien de changé).

Au niveau départemental, régional et national

Pourra se présenter toute personne inscrite sur les listes électorales et ayant rempli une fonction dans une assemblée consultative ou délibérative municipale durant un mandat.

Dans toutes les assemblées délibératives le pourcentage des élus sera proportionnel au nombre de suffrages exprimés par rapport aux électeurs inscrits correspondants.

Ainsi par exemple, sur une assemblées de 100 membres avec 70 % de suffrages exprimés il y aurait 70 élus et 30 représentants tirés au sort sur des listes correspondant à l’élection selon les mêmes conditions que les candidats élus.

Pour les élections municipales et régionales, le tirage au sort des représentants au prorata des non exprimés ne pose aucun problème pratique. Le vote se ferait toujours sur la base de la proportionnelle avec scrutin de liste mais, changement notable, vote préférentiel.

Pour l’élection du conseil général soit les cantons disparaissent et l’élection se fait à la proportionnelle au niveau du département, soit les cantons sont conservés pour garder une représentation « territoriale » qui a du sens dans le cadre des attributions du conseil général, et on a alors un conseil général dont le nombre de membres varie en fonction des suffrages « exprimés ».

Pour l’élection de l’assemblée nationale, les circonscriptions (dont la raison d’être relève plus du clientélisme local que d’une vision correspondant à une politique nationale) disparaissent au profit d’une proportionnelle avec scrutin de liste et vote préférentiel au niveau départemental ou régional.

Pour permettre des majorités plus tranchées on pourrait imaginer au niveau régional ou national un système donnant une « prime » à la liste qui arrive en tête comme aux municipales.

Le système de double assemblées permet une grande modulation selon les pouvoir de contrôle et de coercition donnés aux assemblées consultatives.

3 – Pouvoir exécutif

Il porte bien son nom : sa raison d’être est d’exécuter la volonté du peuple.
Ce qui est totalement à exclure c’est l’élection d’un roitelet ou d’une roitelette pour 5 ans.
On touche du doigt tout l’aspect odieux et anti démocratique de ce système : le monde pourrait s’écrouler, tout ce qui intéresse nos politiciens professionnels c’est pour les plus ambitieux d’être roitelette ou roitelet et pour la valetaille de choisir la bonne écurie.
Donc surtout pas d’élection d’un petit monarque.

On peut imaginer un exécutif du type premier ministre et gouvernement assumant la totalité de l’exécutif et responsable devant le parlement.

On peut aussi imaginer un exécutif dual :

  • Un premier ministre issu du parlement et responsable devant lui pour la politique intérieure.
  • Un président pour la politique extérieure non pas élu mais issu d’un scrutin national portant sur la politique extérieure. On pourrait concevoir une campagne électorale sur des programmes de politique étrangère. Le parti dont le programme obtiendrait la majorité proposerait 5 candidats au poste et c’est le congrès formé des 2 assemblées qui choisirait le président parmi les 5 proposés. Les ministres des armées et des affaires étrangères feraient le lien entre gouvernement et présidence. En cas de conflit entre les 2 exécutifs, l’assemblées consultative préparerait le texte d’un re

On peut aussi imaginer un exécutif dual :

  • Un premier ministre issu du parlement et responsable devant lui pour la politique intérieure.
  • Un président pour la politique extérieure non pas élu mais issu d’un scrutin national portant sur la politique extérieure. On pourrait concevoir une campagne électorale sur des programmes de politique étrangère. Le parti dont le programme obtiendrait la majorité proposerait 5 candidats au poste et c’est le congrès formé des 2 assemblées qui choisirait le président parmi les 5 proposés. Les ministres des armées et des affaires étrangères feraient le lien entre gouvernement et présidence. En cas de conflit entre les 2 exécutifs, l’assemblées consultative préparerait le texte d’un referendum permettant au peuple de trancher.

L’avantage de l’exécutif dual serait de limiter les pouvoirs du premier ministre et de permettre le choix électoral d’un programme de politique extérieure.
Jusqu’à présent on constate une mise à l’écart systématique du peuple et une belle continuité, dans la politique nucléaire, africaine ou européenne, version anti-sociale, de De Gaulle à Sarkozy en passant par Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac.

Alméras jean
almeras.jean@gmail.com

Ce texte est une partie du document : « contre Grenelle décroissance - aller plus loin. »
que vous trouverez ici
http://www.forum-zetetique.com/forum/viewthread_thread,1885
ou làhttp://forum.decroissance.info/viewtopic.php?p=50300#50300

Il a été écrit en réponse aux 20 propositions issues du « contre grenelle de l’environnement » d’octobre 2007

http://contre-grenelle.info/contre-grenelle1/index.htm#propositions

[b]Ce texte a une conséquence pratique.
Il induit un mode d’action très clair : tenter de changer les choses non par le sommet mais par le bas avec comme objectif de porter le changement jusqu’au plus haut niveau : assemblées nationales et exécutif.

Pour cela il est nécessaire de se présenter aux élections municipales avec comme programme la création de l’assemblée consultative municipale.
C’est en s’appuyant sur l’existence de ces assemblées consultatives municipales qu’on pourra impulser leur création aux niveaux suivants et créer les conditions psychologiques qui rendront possible un changement de Constitution.
[/b]

à Manubeil POURLEPEUPLE message n°7715

pour vous répondre , je fais appel à Albert Einstein, quand vous parlez de lois , règles scientifiquement établies…

http://www.betapolitique.fr/Albert-Einstein-pourquoi-le-37398.html

[b][i]Pour ces raisons, nous devrions être sur nos gardes et [color=blue]ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il est question de problèmes humains[/color] ; et nous ne devrions pas supposer que les experts sont les seuls à avoir le droit de s’exprimer sur des questions relevant de l’organisation de la société.[/i][/b]

à Alméras Jean

sur le principe de doubler les assemblées délibératives d’une assemblée consultative tirée au sort , à tous les niveaux . je suis d’accord bien sûr . ceci nécessite la suppression du Sénat et des Comités évconomiques et sociaux . d’accord .

d’ailleurs j’ai aussi fait cette proposition ;
[align=center] Le Contre-pouvoir Citoyen [/align]
[align=center]à voir ici " http://pacte-democratique.blogspot.com/ "[/align]

je crois que pour montrer l’intérêt d’une telle proposition, il est absolument nécessaire de détailler les compétences qui seront attibuées à ces assemblées consultatives, qui à mon sens doivent avoir un rôle de contre pouvoir.

merci de votre attention. Il faudrait commencer à faire connaître ces propositions, à les retravailler sans doute .

à orbi

Ceci me parait très important.

Dans toutes les assemblées délibératives le pourcentage des élus sera proportionnel au nombre de suffrages exprimés par rapport aux électeurs inscrits correspondants.

j’ai laissé un mot sur votre blog.
Vous avez mes coordonnées je serais ravi d’établir un contact.
(en plus si vous le souhaitez un rencontre est facile : j’habite à Lannion.

Alméras Jean

merci, de votre message.

[i]Dans toutes les assemblées délibératives le pourcentage des élus sera proportionnel au nombre de suffrages exprimés par rapport aux électeurs inscrits correspondants [/i]
C'est vrai que c'est intéressant. Mais pour qu'une telle proposition soit réalisable, il faudrait des scrutins à la proportionnelle. ( listes) - comme vous l'avez remarqué. Et ça , c'est pas encore fait . ( s'il y avait une dose de proportionnelle pour les législatives on pourrait faire jouer un peu une telle règle. ce serait déjà pas mal.)

Pour les municipales et régionales: OUI

Pour les départementales (conseil général) c’est déjà plus compliqué. (il faudrait changer le mode scrutin, car comment comment choisir les sièges à supprimer une fois que l’élection a eu lieu dans tous les cantons?? ).

La proportionnelle partout résoudrait cette question pratique , mais est-ce que la proportionnelle est souhaitable dans toutes les élections ? les avis divergent beaucoup, et un tel combat pour la proportionnelle partout sera rude et long.


par ailleurs vous dites que être élu dans une assemblée délibérative il faudra déjà avoir été désigné ou élu dans une assemblée soit consultative ou délibérative municipale.

[i]"Pourra se présenter toute personne inscrite sur les listes électorales [b]et ayant rempli une fonction [/b]dans une assemblée consultative ou délibérative municipale durant un mandat."[/i]
[b]Pourquoi cette condition ? [/b]

Dans cette phrase « Pourra se présenter toute personne inscrite sur les listes électorales et ayant rempli une fonction dans une assemblée consultative ou délibérative municipale durant un mandat. » ce qui me parait le plus important est la partie en rouge.

Je crois que la réponse se trouvait déjà dans le texte :

- Former des élus réellement représentatifs du peuple, issus des assemblées et formés par elles et non par des réseaux de professionnels du pouvoir (grandes écoles, ENA, appareils politiques) - Les structures politiques doivent favoriser une éducation-formation-implication citoyenne du local vers le général jusqu'aux plus hautes fonctions
Il me semble que quand on s'est investi sérieusement pendant la durée d'un mandat non content d'avoir acquit une formation utile à un investissement personnel plus important encore, on a apporté un preuve concrète de son intérêt pour la chose publique.

Si cette condition n’est pas remplie, les futurs élus sortiront directement des appareils « politiciens ». (comme le fils sarko par exemple :mad:)

Au sujet, non de LA proportionnelle mais de la mise en place de certains types de proportionnelle, cela répond à un des impératifs dans « Les fils conducteurs de toute réforme devraient être »

  • Rechercher en permanence le bon compromis entre la personnalisation dans le sens de responsabilisation et la priorisation du débat d’idée sur les personnes.

C’est pour cette raison qu’il est proposé : une « proportionnelle avec scrutin de liste et vote préférentiel ».

Les 2 gros reproches qu’on peut faire à la « proportionnelle » — instabilité favorisant les « jeux d’appareils » et prime donnée à la tête de liste — correspondent en fait à une certaine forme de proportionnelle.

Un scrutin de type « municipal » ET un scrutin de liste avec vote préférentiel lève ces 2 reproches.

Mettre une dose de proportionnelle parmi les élus d’une assemblée dans un scrutin restant globalement de type majoritaire par circonscription est quelque peu artificiel.

Dire que "Dans toutes les assemblées délibératives le pourcentage des élus sera proportionnel au nombre de suffrages exprimés par rapport aux électeurs inscrits correspondants " implique un scrutin de type vraiment « proportionnel ».

L’ avantage, c’est que dans l’assemblée d’autre personnes que celle élues par une parti des citoyens (grosso modo 1/3 au dernières élections européennes) pourront s’exprimer et décider. Pour faire passer une loi il sera plus difficile d’avoir une assemblée acquise d’avance.

Plus il y aurait d’abstentions, de votes « blancs » ou « nuls » plus ce serait difficile de mettre en place un exécutif entièrement soumis au parti dominant. Le débat et la démocratie devraient y gagner. De plus les appareils politiques auraient intérêt à ce qu’il y ait le maximum de suffrages exprimés, ce qui les amènerait certainement à des relations plus saines vis à vis des citoyens électeurs de base. :slight_smile:

à Manubeil POURLEPEUPLE message n°7715

pour vous répondre , je fais appel à Albert Einstein, quand vous parlez de lois , règles scientifiquement établies…

http://www.betapolitique.fr/Albert-Einstein-pourquoi-le-37398.html

[b][i]Pour ces raisons, nous devrions être sur nos gardes et [color=blue]ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il est question de problèmes humains[/color] ; et nous ne devrions pas supposer que les experts sont les seuls à avoir le droit de s’exprimer sur des questions relevant de l’organisation de la société.[/i][/b]
Absolument d'accord.

Surestimer la science est contraire à la science.

Mais :

Comment s’émancipe-t-on d’une propagande ? en supprimant l’information ? Certainement pas.

Et comment se protège-t-on des experts ? En supprimant ou dénigrant toute expertise ? Certainement pas non plus.

Je vois partout le développement durable qui veut s’imposer comme allant de soi, sous prétexte d’enjeux environnementaux.

Mais sous ce prétexte-là, on nous fait passer un mode de gouvernance « habituel », traditionnel, fondé sur l’opinion du plus grand nombre.

Je ne vois pas comment le rejet de la méthode scientifique dans un processus d’élaboration et/ou de critique de tout système de gouvernance peut être compatible avec le droit à la critique, avec la citoyenneté, avec l’idée la plus basique du mot « justice ».

Scrutin proportionnel

J’ai quelque chose à dire à ce sujet, mais je crois que la discussion serait mieux placée sur le fil [bgcolor=#FFFF99]3A1 (« Désignation des représentants politiques : élections (et avec quel mode de scrutin) ou tirage au sort ? »[/bgcolor].

J’y vais de ce pas. JR

Je ne sais si c’est la bonne discussion pour aborder le sujet mais il existe je pense une forte connotation entre le rappel des grands principes et la devise de la république.

J’avais déjà introduit, (message 5920), une discussion qui a fait un flop, car j’avais introduit un peu légèrement des nouveaux principes que je ne récuse certes pas mais qui faisaient suite à une démarche qui manquait d’explication. qui introduisait les notions d’humanité de responsabilité et de réversibilité.

Plus récemment, j’ai introduit un principe pêché chez Chomsky, celui d’universalité (message 9222) dans un sujet parfaitement inadéquat.

J’ai un peu affiné ma réflexion sur le point qui me gênait, le principe de liberté.

La lecture de Hannah Arendt m’a permis de faire la lumière sur ce point gênant . Il y a une incompatibilité entre le fait d’introduire un message brut « liberté » dans un texte qui justement justifie des limites à cette liberté, certes la plus légitime possible, par le besoin de se munir d’une autorité sur les citoyens.

C’est une inexactitude donc, au pire une tromperie, si on se place du point de vue du citoyen. Si on ce place du côté du pouvoir en place, ce peut être dramatique si on considère un élu muni d’un cynisme absolu qui trouvera sur un plan intellectuel une justification à des abus éventuels.

Donc, je maintiens que le terme de liberté est impropre à figurer sur la devise.

On peut aussi discuter sur le terme d’égalité qui pourrait justifier formellement le collectivisme égalitaire le plus obtus.

Il n’est jusqu’au terme de fraternité qui pourrait justifier des dérives partisanes en internes* ou nationalistes au plus haut niveau.

Suis-je en pleine paranoïa, ou mon avis peut il recevoir un écho?

Pour répondre à Bernarddo (9257) :

Je trouve la devise républicaine française actuelle parfaitement raisonnable. L’être humain vivant forcément en société, il faut tâcher de concilier les intérêts de l’individu avec ceux des autres individus (d’où : liberté, égalité) dans l’atmosphère la plus conviviale possible (d’où : fraternité).

Ce sont là trois objectifs : je ne vois aucune contradiction ou incompatibilité à les proclamer. JR

JR (9258)

Je ne pense pas que nous parlions de la même chose.

Si nous parlons d’objectifs ou d’intérêts de l’individu, alors tenons nous-en à la formule classique des voeux de fin d’année: santé, prospérité, bonheur, généralement prononcés dans la convivialité la plus totale.

Mais justement nous ne parlons pas des intérêts de l’individu, mais des intérêts des individus, qui vivent ensemble, en société. JR

JR(9258)

Je reprends votre commentaire pour le préciser: une devise n’a surtout pas être « raisonnable » comme vous l’affirmez. Le simple argument d’autorité par lequel on demande aux enfants d’être « raisonnables », avec le sous-entendu qu’ils n’ont pas l’expérience qui leur permet de se poser en interlocuteurs valables, ne possède aucune légitimité quand il s’agit de s’adresser démocratiquement à des citoyens.

Donc, au contraire de ce que vous affirmez, une devise que l’on peut qualifier seulement de « raisonnable » est, au mieux, suspecte, au pire totalitaire.

Laissons parler Guy Hocquenghem: tiré de « Lettre ouverte… »
« Tu l’as remarqué, et celà t’a coupé les ailes contestataires, tout le monde se bat autour des mêmes valeurs: liberté, vérité, responsabilité; mais comme dit Merleau-Ponty dans « Signes », […] ces valeurs portent des charges opposées suivant les camps. »

Donc, il me semble que les valeurs portées au-devant des devises devraient être jugées à l’aune de l’impossibilité pour un camp quelconque de se les approprier.

Et à ce point de vue, liberté égalité et fraternité sont assez mal placés. J’avais exprimé mon souci sur la liberté. L’égalité est tout aussi discutable, et la fraternité est tout aussi existante à l’intérieur de camps menant des actions injustifiables politiquement et/ou moralement.

Recherchant des termes qui ne peuvent porter ces charges opposées dans des camps qui s’affrontent, (mais qui au contraire, renforcent la charge) je ne trouve guère que :

1 - Humanité (ou humanisme) qui nous rapproche du concept d’universalité de Chomsky.

2 – Respect

J’ai également un petit faible pour « équité », qui, outre l’intérêt de fournir un troisième terme à la trilogie à laquelle nous sommes habitués, transcende la notion de justice en ce sens qu’elle peut remettre en cause le droit en vigueur si j’en crois sa définition, celle appliquée à une morale communautaire dans le Petit Larousse 2002
« Justice naturelle ou morale, considérée indépendamment du droit en vigueur ».
A ce titre, je proposerais donc en

3 - Equité

Ce qui importe ce n’est pas le nom de la monnaie, c’est qui prend le droit de battre sa monnaie. De même pour les symboles républicains, qui ne prennent de valeur républicaine que si le peuple lui-même se charge de leur donner cours.

Liberté egalité fraternité peuvent prendre une valeur vraiment « opérationnelle » si l’intervention citoyenne en décide ainsi, et à contrario, nous sommes dans une phase historique de « dépréciation » de l’initiative populaire (…peut-être à cause des fausses monnaies « populistes » battues par des vrais démagogues méprisant le peuple et surestimant leur ego d’homme providentiel?).

C’est du moins mon impression personnelle !