4A Les principes fondamentaux, déclarés en tête de la Constitution, devraient primer sur toute autre règle

Sandy ;

notre discussion n’ a aucun sens. Il faudrait d’abord définir le bonheur. S’il faut se battre pour donner à chacun l’égalité des chances vers un bien être sociétal, c’est à dire la mise en place d’un environnement juridique susceptible de favoriser l’émergence de ce bien être sociétal pour chacun: sans doute. Si tu appelles cela « le bonheur pour tous », libre à toi !!!

je crois qu’il n’y a pas besoin de faire intervenir la notion, assez vaporeuse, de bonheur là dedans.

S’il se créait une "association constitutionnelle pour le bonheur pour tous " , tu y serais partie prenante ? Eh bien moi , certainement pas ; ça me ferait peur. !!!

J’opine du chef en lisant les derniers écrits d’orbi, je trouve ta « réflexion », Sandy peu aboutie, à mon avis réclamer le droit au bonheur et en faire une boussole politique est une erreur. Sandy, j’espère que tu approfondira ta pensée, je t’offre ces quelques pages de Pascal BRUCKNER tirée de « L’euphorie perpétuelle - essai sur le devoir de bonheur » :

[color=#114477]En 1738 le jeune Mirabeau adresse une lettre à son ami Vauvenargues où il lui reproche de se laisser vivre au jour le jour, de ne pas faire de programme de bonheur : « Eh quoi, mon cher, vous pensez continuellement, vous étudiez, rien n'est au-dessus de la portée de vos idées et vous ne songez pas un moment à vous faire un plan fixe vers ce qui doit être notre unique objet : le bonheur. » Et Mirabeau d'énoncer à son correspondant sceptique le principes qui dirigent sa conduite : se défaire des préjugés, préférer la gaieté aux humeurs, suivre ses inclinations tout en les épurant. On peut rire de cet enthousiasme juvénile. Enfant d'un temps qui prétendait réinventer l'homme et chasser les pestilences de l'Ancien Régime, Mirabeau se soucie de sa félicité comme d'autres avant lui du salut de leur âme.

Avons-nous tellement changé ? Imaginons les Mirabeau d’aujourd’hui : jeunes gens ou jeunes femmes de tous milieux, de toutes opinions, anxieux d’inaugurer une ère nouvelle et de tirer un trait sur les décombres d’un Xxème siècle effrayant. Ils se lanceraient dans l’existence avides d’exercer leurs droits et d’abord de construire leur vie comme ils l’entendent, certains qu’une promesse de plénitude a été adressée à chacun d’entre eux. On leur aurait dit dès le plus jeune âge : « Soyez heureux ! » puisqu’on ne fait plus d’enfants aujourd’hui pour leur transmettre des valeurs ou un héritage spirituel mais pour multiplier le nombre des épanouis sur Terre.

« Soyez heureux ! » Sous son air aimable, y-a-t-il injonction plus paradoxale, plus terrible ? Elle formule un commandement auquel il est d’autant plus difficile de se soustraire qu’il est sans objet. Comment savoir que l’on est heureux ? Qui fixe la norme ? Pourquoi faut-il l’être, pourquoi cette recommandation prend-elle la forme de l’impératif ? Et que répondre à ceux qui avouent piteusement : « Je n’y arrive pas. » ?

Bref ce privilège paraîtrait vite un fardeau à nos jeunes gens : se découvrant seuls comptables de leurs revers ou de leurs succès, ils constateraient que le bonheur tant attendu les fuit à mesure qu’ils le poursuivent. Ils rêveraient comme tout le monde de la synthèse admirable, celle qui cumule réussite professionnelle, amoureuse, morale, familiale et au-dessus de chacune, telle une récompense, la satisfaction parfaite. Comme si la libération de soi, promise par la modernité, devrait se couronner du bonheur, lequel est le diadème qui coiffe le processus. Mais la synthèse se déferait à mesure qu’ils l’élaborent. Et ils vivraient la promesse d’enchantement non comme une bonne nouvelle mais comme une dette à une divinité sans visage dont ils ne finiraient pas de s’acquitter. Les milles merveilles annoncées n’arriveraient qu’au compte-gouttes et dans le désordre, rendant plus âpre la quête, plus lourde la gêne. Ils s’en voudraient de ne pas correspondre au barème établi, de déroger à la règle. Mirabeau pouvait encore rêver, tirer des plans sur la comète. Près de trois siècles plus tard, l’idéal un peu exalté d’un aristocrate des Lumières s’est transformé en pénitence. Nous avons tous les droits désormais sauf de ne pas être béats.

Rien de plus vague que l’idée du bonheur, ce vieux mot prostitué, frelaté, tellement empoisonné qu’on voudrait le bannir de la langue. Depuis l’Antiquité il n’est rien d’autre que l’histoire de ses sens contradictoires et successifs déjà Saint Augustin en son temps dénombrait pas moins de 289 opinions diverses sur le sujet, le XVIIIème siècle lui consacra près de cinquante traités et nous ne cessons de projeter sur les époques anciennes ou sur d’autres cultures une conception qui n’appartient qu’à la nôtre…[/color]


[color=#114477]
Sandy en voulant faire le bonheur de tous, tu ne feras que le malheur de tous et le bonheur de personne.

Comme souvent dans les raisonnements où interviennent les notions de tout et de tous ( et en cela que nous pouvons légitimement les appeler « totalitaires » (de totalité)), de rien et de personne, nous avons pu assister à un retournement dialectique.[/color]

[color=#114477][b]Le bonheur et la présence des autres. [/b]

Le bonheur ne réside pas seulement dans le plaisir mais dans le contentement de soi qu’éprouve celui qui vit des sensations (parfois pénibles) valorisantes. il implique la présence, au moins fantasmée des autres, car être content de soi c’est se reconnaître (et être reconnue au moins virtuellement) comme valeur ; or cette valorisation de soi suppose une référence en des valeurs sinon universelles au moins généralisables. La conscience humaine est réflexive (conscience de soi) et cette réflexivité implique nécessairement le jugement des autres sur soi, sinon pour le faire sien, au moins pour le contester au nom de valeurs qui ne peuvent valoir pour soi que parce qu’elles devraient valoir pour d’autres que nous imaginons à notre image et ou à l’image de Dieu (ce qui revient au même) .

Ainsi le désir humain, comme désir d’être heureux, est désir du désir des autres pour mieux se désirer soi-même ; il se décline en désir de possession et de prestige (je possède ce que tu ne possède pas et que tu désires posséder), en désir de domination ( je te possède et donc je te suis supérieur en valeur) ou en désir d’amour réciproque et, dans le meilleur des cas, égalitaire (je désire t’aimer pour être aimé, je désire ton désir de moi ; je te désire autant comme sujet de désir que comme objet de désir). L’homme égoïste ne peut être heureux car il est un déçu de la vie et cette déception a deux origines : la défaite dans compétition sociale pour le pouvoir et l’honneur (ressentiment); et la mauvaise gestion de son désir d’être dans ses relations avec le désir des autres qui lui interdit d’obtenir ce qu’il désire : le désir « autonome » d’autrui. Ce qui veut dire que le désir d’être heureux dans l’amour ou désir réciproque doit être régulé dans sa relation au désir d’autrui pour avoir quelque chance de succès ; non par une morale du devoir toujours culpabilisante et dépréciative de soi, mais par une éthique pragmatique de la joie réciproque selon une stratégie donnant/donnant et/ou gagnant/gagnant. Les autres déclinaisons du désir (possession et domination) repose sur des stratégies gagnant/perdant qui peuvent procurer le bonheur dans la certitude toujours fragile de sa supériorité instituée et reconnue socialement, donc objectivement. Mais se croire indépendant des autres est une illusion qui ne peut conduire qu’au délire paranoïaque du pouvoir absolu, retourné en délire de la persécution, ou à une solitude affective et psychologique dévalorisante et suicidaire. Ce que l’on peut désirer c’est être plus autonome dans nos projets d’autovalorisation (donc plus raisonnable dans le gestion de notre désir d’être heureux dans la reconnaissance de soi par les autres) vis-à-vis des autres dont notre désir de bonheur dépend toujours. Il ne faut pas confondre donc l’indépendance (n’être en rien dépendant des autres) et l’autonomie (accroître sa marge de manoeuvre dans le relation de dépendance plus ou moins réciproque entre notre désir et celui des autres).[/color]

Effectivement je pense que nous ne nous comprennons pas dutout je vais essayer d’être plus clair.

Je vous mets le lien ici vers ma proposition de modification de la charte des droits fondamentaux :
http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?id=221

Et comme premier article je proposais :
"Le but de la société est le bonheur commun ; le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la puissance et la conservation de ses droits naturels et imprescriptibles. Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété, et la résistance à l’oppression. "

Cet article je ne l’invente pas je le tire de la déclaration des droits fondamentaux de 1793 qui n’a jamais été appliquée ( pour cause de passage en dictature )

Certes le bonheur c’est quelque chose de subjectif et de personnel, le bonheur ne peut pas être prédéfinit, nous ne pouvons décider à la place de personne quel doit être son bonheur, mais en déclarant que le but de la société est le bonheur commun nous ne faisons rien de tel, votre peur est injustifiée.

Il ne s’agit pas de vouloir faire le bonheur de tous à leur place.
Il ne s’agit pas non plus de vouloir établir une égalité des chances de parvenir au bonheur, l’égalité des chances c’est de la novlangue pour justifier toutes les inégalités, le malheureux étant celui qui n’a pas su saisir ses chances, et ainsi tant pis pour lui il a eu les mêmes chances que les autres …
Il s’agit d’établir une société qui par l’action commune et dans les limites de la portée que nous donnons à cette action à travers cette déclaration des droits fondamentaux et la constitution, établira les règles, qui permettront à tous, et donnerons à tous, les moyens communs de parvenir au bonheur, et dans ce cas il n’est pas question de dire « tant pis pour lui », parce que le but est le bonheur commun, personne ne doit être abandonné.

Quelques exemples, le bonheur n’est pas possible si quelqu’un souffre d’une maladie, même chose si quelqu’un souffre de la faim. Pour parvenir au bonheur commun, la société devra par son action commune permettre à tous d’avoir les moyens de se soigner et de se nourrir à leur faim.

Le reste de l’article précise par quel moyen nous comptons parvenir à ce but. On fixe ici les bases du type de société que nous voulons mettre en place.
Ce moyen c’est d’instituer un gouvernement pour garantir à l’homme la puissance et la conservation de ses droits naturels et imprescriptibles. Et ces droits sont l’égalité ( et non pas l’égalité des chances ), la liberté, la sûreté, la propriété, et la résistance à l’oppression. Le reste de la déclaration précise et nuance tout cela.

Si effectivement ce qui est déclaré dans la théorie peut devenir une calamité et tout le contraire dans la pratique, un tel dénouement n’a absolument rien d’inexorable … Enoncer des principes ne suffit pas, il est évidemment nécessaire aussi de s’assurer que ce qui est fait dans la pratique correspond bien à ce qui est voulu dans la théorie. Et mis à part le cas où on est tout simplement dans l’erreur, je reste persuadé que les causes de dérives sont systématiquement des trops grandes libertés laissées à l’arbitraire des gens qui interviennent à un moment ou un autre dans le processus de décision ou d’exécution.
De plus se baser sur des résultats empiriques ou statistiques tirés des évènements passés ne permet d’établir aucune règle générale, à moins que vous prouviez que par le passé toutes les possibilités ont été explorées, sinon dans ce cas on pourrait tout autant affirmer qu’il n’est pas la peine de continuer le combat pour la démocratie vu que toutes les démocraties n’ont tjrs été jusqu’ici que des dictatures dissimulées, ce serait absurde car évidemment toutes les possibilités sont loin d’avoir été explorées.
Donc je réfute totalement les généralités que vous faites concernant je ne sais quel lien entre déclarer avoir pour but le bonheur pour tous et aboutir au malheur de tous.

Et j’insiste sur le fait qu’il est nécessaire de passer par ces déclarations, même si elles sont d’ordre générales, parce qu’il faut expliquer pourquoi nous nous organisons en société, il faut expliquer pourquoi nous créons une autorité suprême dont la volonté sera supérieur à la volonté de chacun.
Si nous nous organisons ainsi ce n’est pas sans raisons, il faut les expliquer, c’est ce que fait cet article.
Parce que le choix de s’organiser en société n’a rien d’incontestable, certains anarchistes et certains libéraux par exemple contestent ce choix.

Bonheur et constitutions

Comme la santé, le bonheur est un état précaire qui n’augure rien de bon…

À la notion de bonheur je préfère celle de bien-être : bien-être individuel (dont l’appréciation dépend entièrement de l’indivdu), bien-être social, qui incombe à la collectivité et à ses institutions.

La notion de bonheur a peut-être sa place dans les déclarations des droits (comme la déclaration d’indépendance américaine ou, si je me rappelle, bien la déclaration des droits et devoirs des citoyens de 1793). Elle n’a pas à figurer dans les constitutions, lesquelles doivent exclusivement concerner l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics.

Ayant dit cela, je trouve que l’idée de recherche du bonheur inscrite, pour la première fois je crois dans la Déclaration d’indépendance américaine, a apporté une véritable révolution : elle a balayé d’un seul coup - implicitement mais nettement - les vieilles notions magiques d’au-delà et mis l’être humain en face à lui-même. Du moins, c’est une interprétation possible. JR

L’idée de bonheur dans la Déclaration des droits de 1793

Dans cette déclaration (préambule), c’est du « bonheur du peuple » qu’il s’agit, et non du bonheur de l’individu (contrairement au cas de la Déclaration d’indépendance américaine) : la différence est fondamentale. JR

Oui je crois qu’il y a confusion entre nous .

Si je reprends l’article proposé par Sandy pour sa déclaration

DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 2009

[align=center]La société[/align]

Le but de la société est le bonheur commun ; le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la puissance et la conservation de ses droits naturels et imprescriptibles. Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété, et la résistance à l’oppression.

Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.


Donc si je comprends bien ;
l’objet de la constitution est de garantir les droits imprescriptibles et de déterminer la Séparation des Pouvoirs.

ça me va trés bien.

Une Constitution qui promettrait le bonheur serait mensongère vis à vis de la maladie incurable, de la mort, de la dépression…, cette garantie entraînerait droit à réparation pour ceux qui en sont victimes.

Est-ce que tu veux vivre dans une société où une minorité de la population possède toutes les richesses ? Est-ce que tu veux vivre dans une société où certaines personnes ont des droits plus nombreux que d'autres ?
Sandy, en fait, en pratique, tu ne veux point le bonheur, mais éviter le malheur d'une grande majorité du peuple qui est dépossédé et le malheur des personnes qui ont moins de droits. Je crois qu'en fait nous sommes tous d'accord, il s'agit d'éviter les malheurs plus que d'affirmer un illusoire droit au bonheur.

Je proposerais donc une formulation de ce type :

DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 2009

La Constitution dans sa sagesse n’essaye point d’apporter le bonheur à tous, elle ne pourra de même éviter aux hommes de connaître l’affliction, le chagrin et la mort, elle tâchera néanmoins d’éviter certains malheurs connus et identifiés qui ont longtemps affligés les hommes en société.
En ce sens elle proscrira l’abus de pouvoir par la séparation des pouvoirs.

Article 1er

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

pour le reste idem que la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789.


Qu’en pensez-vous ?

La constitution américaine est relativement courte, c’est vrai

… mais si les articles sont peu nombreux (7, plus 27 amendements), elle fait quand même environ 7 500 mots, soit 25 pages standard de 333 mots (contre 12 900 mots = 38 pages + pour la Constitution française de 1958), et cela en laissant une très grande marge d’interprétation aux juges constitutionnels et autres (par exemple concernant l’opportunité de la peine de mort ou de l’esclavage) : il est vrai que le fédéralisme complique toujours l’application du principe de la séparation des pouvoirs. JR

@ JR (05h40)

Ayant dit cela, je trouve que l'idée de recherche du bonheur inscrite, pour la première fois je crois dans la Déclaration d'indépendance américaine, a apporté une véritable révolution : elle a balayé d'un seul coup - implicitement mais nettement - les vieilles notions magiques d'au-delà et mis l'être humain en face à lui-même. Du moins, c'est une interprétation possible.
[color=purple]Elle les a tellement balayées et mis l'être humain face à lui-même qu'elle a ouvert grand la voie à l'individualisme que l'on sait, qui est l'une des caractéristiques de la société américaine qui s'est le mieux exportée depuis.[/color]

« Notions magiques »

Candide (7629).

Erreur : il n’y a rien de moins individualiste qu’un Américain ! Quand je disais que la Déclaration d’indépendance, avec son idée de recherche du bonheur individuel, avait « balayé d’un seul coup les vieilles notions magiques d’au-delà », je parlais en théorie, pas en pratique : comme on le sait, les vieilles habitudes magiques restent fortement ancrées dans la société américaine - beaucoup plus qu’en Europe en tout cas.

Ne pas confondre individualisme et égoïsme ! JR

Erreur : il n'y a rien de moins individualiste qu'un Américain ! (...) Ne pas confondre individualisme et égoïsme !
[color=purple]Auriez-vous la bonté de bien vouloir nous expliquer quelle est la différence aux USA aujourd'hui ? Parce qu'en l'espèce elle me paraît fort mince et, pour emprunter l'un de vos termes, passablement « théorique ». L'individualisme préexistait et s'est mué depuis en une bonne dose d'égoïsme, lequel se manifeste notamment par une forte ignorance de l' « autre », notamment au-delà des frontières.

Pour vous éclairer sur ce sujet, je ne saurai trop vous conseiller la lecture de cette analyse de Dedefensa.org :

http://www.dedefensa.org/article-pour_l_americanisme_le_civil_de_la_nation_ennemie_est-il_un_ennemi__la_question_de_l_individualisme_04_11_2006.html

DeDefensa avait publié il y a quelque mois un texte extrêmement intéressant (plus en profondeur que celui cité ci-dessus) sur les rapports entre la religion et l’individualisme aux USA, ce dernier prenant ses racines dans le premier, mais malheureusement je ne ne trouve plus le lien. Si quelqu’un pouvait le retrouver, je suis preneur ![/color]

... comme on le sait, les vieilles habitudes magiques restent fortement ancrées dans la société américaine
[color=purple]Ce n'est pas parce que les américains en restent dans une vaste proportion très adeptes que cela les empêche d'être individualistes et égoïstes, ni de les utiliser comme une simple façade vertueuse. Il n'y qu'à voir les ravages que causent depuis des décennies la monnaie et la spéculation «made in USA » (et dans la City, je vous l'accorde), alors que ladite monnaie porte le slogan « In God we trust ». N'est-ce pas le comble de hypocrisie que de se couvrir moralement en faisant référence aux « notions magiques », tout en faisant, ou laissant faire, exactement le contraire de ce qu'elles préconisent ?[/color]

on s’en fout un peu des américains on est en France je vous le rappelle

[color=purple]Ce n’est pas parce que nous sommes en France que nous devons nous cantonner à l’intérieur de nos frontières et penser en vase clos.

Nous parlons de constitution sur ce fil, et l’étude de la constitution américaine (par exemple) peut, en mettant en lumière les bons et les mauvais côtés de celle-ci, nous aider à déterminer ce qu’il conviendrait de faire pour améliorer la nôtre.[/color]

Non, bien sûr.

Mais parce que nous sommes en France nous devons cesser d’agir comme des sujets de l’empire américain

Comment se fait-il que vous connaissiez mieux la constitution américaine que d’autres constitutions par exemple ? vous êtes-vous déjà posé la question ?

Comment se fait-il que paraissent des dizaines d’articles en rapport aux américains comme celui que tu nous présentes ?

Comment se fait-il qu’on retrouve des articles sur OBAMA à la une de nos journaux pourtant français ?

mais parce que nous sommes en France nous devons cesser d'agir comme des sujets de l'empire américain
[color=purple]Entièrement d'accord.[/color]
comment se fait il que vous connaissiez mieux la constitution américaine que d'autres constitutions par exemple vous ètes vous déjà posé la question ?
[color=purple]Cela découle 1) de ma formation universitaire, et 2) du fait que la constitution française (pas plus que l'économie) n'était (n'est toujours ?) pas enseignée au lycée dans les sections C et D que j'ai suivies il y a près de 30 ans.[/color]
comment se fait il que paraissent des disaines d'articles en rapport aux américains comme celui que tu nous présentes ?
[color=purple]Rien n'interdit, que je sache, à quiconque, et donc à un site Web, de s'intéresser à un pays étranger, voire de se spécialiser dans l'étude de celui-ci. Quant à savoir pourquoi les USA plutôt qu'un autre pays, voir ma réponse ci-dessous.[/color]
comment se fait il qu'on retrouve des articles sur OBAMA à la une de nos journaux pourtant français ?
[color=purple]En raison de l'importance qu'on pris les USA sur la scène internationale, notamment au cours du siècle dernier.[/color]

cette importance est purement fantasmée par des médias completement atteints par le pro américanisme primaire
il s’agit d’un des plus beaux exemples de fantasme collectif, ne t’y laisse pas avoir

si on ne parlait pas de ce qui se passe aux etats-unis pendant 6 longs mois par exemple tu crois franchement qu’on aurait manqué ou perdu quelque chose ?

il n’existe de toute façon aucun lien logique qui relie le fait de parler de ce qu’il se passe aux etats unis et leur soit disante importance au niveau international, il y aurait une logique s’il s’agissait de parler de ce qu’ils font au niveau international

Individualisme, égoïsme, etc.

@Candide (7634).

Vous écrivez :

Auriez-vous la bonté de bien vouloir nous expliquer quelle est la différence aux USA aujourd’hui ? Parce qu’en l’espèce elle me paraît fort mince et, pour emprunter l’un de vos termes, passablement « théorique ». L’individualisme préexistait et s’est mué depuis en une bonne dose d’égoïsme, lequel se manifeste notamment par une forte ignorance de l’ « autre », notamment au-delà des frontières.

Si je vous comprends bien, vous dites, en résumé, que les Américains sont aussi individualistes que les Français, et que les Français sont aussi égoïstes que les Américains.

Mon affirmation concernant le relatif manque d’individualisme des Américains était inspirée par une expérience personnelle : une vingtaine d’années de résidence à New York. Une des constantes de la population américaine qui m’a le plus frappé est l’instinct grégaire : les drapeaux, les fêtes ethniques, les haies à mi-niveau pour permettre aux voisins de venir à tout moment chez vous - sinon on passe pour asocial -, le gâteau de bienvenue aux nouveaux voisins pour mieux les cataloguer et les intgrer, la suspicion qui accueille presque toujours les opinions minoritaires ou excentriques (se dire athée ou communiste est presque assimilé à de l’incivisme). À l’époque, j’avais l’impression très nette que les États-Unis étaient une dictature d’opinion publique mais tempérée par l’anarchie.

Quant à l’ignorance du monde extérieur,celle des Français était déjà proverbiale, mais celle des Américains transcendait la force des proverbes.

Mon dernier séjour aux États-Unis remonte à près de 20 ans. Les choses ont pu changer depuis : j’en doute toutefois en suivant l’actualité - par exemple les arguments invoqués contre le projet de réforme de la sécurité sociale d’Obama.

Peut-être que la France et l’Europe perdent également en individualisme, et que la différence entre eux et les États-Unis est une différence de degré et non de nature.

Pour ce qui est de l’égoïsme, je suis prêt à admettre que les Français (les Européens) le pratiquent autant que les Américains.

Comme je ne voudrais pas laisser croire à un anti-américanisme primaire, j’ajoute que les années passées à New York comptent parmi les plus intéressantes et les plus agréables de ma vie. JR

cette importance est purement fantasmée par des médias completement atteints par le pro américanisme primaire il s'agit d'un des plus beaux exemples de fantasme collectif, ne t'y laisse pas avoir
[color=purple]Sans m'y laisser avoir, je dirai : « purement fantasmée », non ; exagérée, oui, certainement.

OK pour le pro-américanisme primaire des médias.[/color]

si on ne parlait pas de ce qui se passe aux etats-unis pendant 6 longs mois par exemple tu crois franchement qu'on aurait manqué ou perdu quelque chose ?
[color=purple]Si ce quelque chose avait une incidence sur le reste du monde, alors oui. Auriez-vous apprécié que l'on passe sous silence la façon dont les USA ont essayé de gérer la crise actuelle ?[/color]
il n'existe de toute façon aucun lien logique qui relie le fait de parler de ce qu'il se passe aux etats unis et leur soit disante importance au niveau international, il y aurait une logique s'il s'agissait de parler de ce qu'ils font au niveau international
[color=purple]Dans une certaine mesure, c'est vrai. Mais il ne faut pas non plus exagérer et tomber dans l'isolationnisme culturel...[/color]
cette importance est purement fantasmée par des médias completement atteints par le pro américanisme primaire il s'agit d'un des plus beaux exemples de fantasme collectif, ne t'y laisse pas avoir
[color=purple]Sans m'y laisser avoir, je dirai : « purement fantasmée », non ; exagérée, oui, certainement.

OK pour le pro-américanisme primaire des médias.[/color]

si on ne parlait pas de ce qui se passe aux etats-unis pendant 6 longs mois par exemple tu crois franchement qu'on aurait manqué ou perdu quelque chose ?
[color=purple]Si ce quelque chose avait une incidence sur le reste du monde, alors oui. Auriez-vous apprécié que l'on passe sous silence la façon dont les USA ont essayé de gérer la crise actuelle ?[/color]
il n'existe de toute façon aucun lien logique qui relie le fait de parler de ce qu'il se passe aux etats unis et leur soit disante importance au niveau international, il y aurait une logique s'il s'agissait de parler de ce qu'ils font au niveau international
[color=purple]Dans une certaine mesure, c'est vrai. Mais il ne faut pas non plus exagérer et tomber dans l'isolationnisme culturel...[/color]
Il n'y a aucun rapport entre parler sans arrêt des états unis comme si on vivait aux états-unis et parler de la crise financière américaine alors qu'elle menacait de nous toucher nous aussi.

Que l’on parle des vrais évènements importants qui nous concernent d’accord. Que l’on parle de temps en temps de ce qui ne nous concerne pas histoire de ne pas être déconnectés du reste du monde d’accord. Mais le monde ne se limite pas aux états-unis.

Sandy,

ce n’est pas pour relancer la discussion mais c’est juste pour information.

le parti du bonheur existe … au Japon .

Au Japon, le Parti du bonheur en campagne le 28/8/2009 à 10h59 par Aviva Fried, Christèle Jaime

Le PLD et le PDJ sont au premier plan dans cette campagne mais d’autres partis présentent des candidats. Parmi eux, le parti de la réalisation du bonheur. Créé il y a quelques mois, ce parti pas comme les autres est issu d’un mouvement religieux japonais, le Happy Science.


C’est une secte assez importante; le gourou est comme tous les gourous, illuminé. ( vu un reportage aux infos d’Arte) Sais-tu ce qu’il prône ? ; le réarmement du japon, pour se protéger de la Corée.