4A Les principes fondamentaux, déclarés en tête de la Constitution, devraient primer sur toute autre règle

La monnaie est un mécanisme

Bonjour, Étienne (7415).

La monnaie ne peut pas être un organe. Un organe, dans le contexte constitutionnel, c’est un individu ou un ensemble d’individus dûment mandaté pour exercer des pouvoirs ou des attributions.

La monnaie est un mécanisme.

Si l’on veut traiter de la monnaie dans la constitution, il faut le faire en traitant non pas de la monnaie (sauf pour lui donner son nom) mais du ou des organes qui gèrent le ou les mécanismes monétaires - c’est-à-dire en définissant des pouvoirs ou des attributions de ces organes.

Vious me direz que ça revient à peu près au même : oui, mais ce n’est pas la même chose. JR

Jacques, vous chipotez :slight_smile:

Évidemment que [bgcolor=#FFFF99]la monnaie n’est pas un organe ; la loi non plus, un décret non plus, un jugement pas davantage, l’information encore moins…[/bgcolor]

Mais tous ces objets conceptuels, imaginés par l’homme pour vivre en société, renferment un potentiel oppressif majeur, ce qui justifie la constitution des plus drastiques contrôles au plus haut niveau, inaccessible aux pouvoirs eux-mêmes (inaccessibilité qui est le leitmotiv de ce site).

Non ?

Pourquoi voulez-vous donc laisser le contrôle de la monnaie à des acteurs privés ?

Étienne.

@ Jacques,

  1. Concernant la suppression du 1er alinéa de l’article 34 de la Constitution (« La loi est votée par le Parlement ») : sur le principe, vous avez raison de dire qu’il fallait supprimer cette phrase incorrecte dans la mesure où il existe des cas où c’est le peuple qui (par référendum) vote la loi et où le Parlement, de ce fait, ne la vote pas. Seulement, en pratique votre argument ne tient pas : l’article 11 prévoyait déjà ce cas du référendum, parfois même déclenché sans aucune participation du Parlement. Il existait même depuis très longtemps, ce qui n’a pas empêché qu’on laisse cette formule dans l’article 34. Je crois même que la contradiction était là depuis 1958.
    Cela dit, je conçois qu’on ait prévu de sortir votre argument, pour divertir, dans les médias où l’argumentation soutenue est presque impossible si l’élite joue la mauvaise foi.
    Non, « rassurez-vous », la révision participe d’une dynamique dictatoriale, ce qui faite suite à l’exigence de l’empire et s’est mis en place aux États-unis et en Grande-Bretagne notamment.

  2. Concernant la monnaie et le contrôle et la finalité de son régime d’émission. Je suis en bonne partie content de vos réponses bien dans vos manières… car elle font surtout avancer le débat, mais essayons justement de ne pas nous disperser sur des discussions secondaires et pour cela, de reposer ce qui était discuté au départ.

La monnaie n’est pas, bien sûr, un pouvoir public. La meilleure preuve en est sans doute que tout particulier peut en disposer, y compris des non-ressortissants.
Mais elle est évidement un instrument de pouvoir tout court, aussi bien public que privé – soulignons que les institutions de l’État en disposent aussi : au passage, 60 à 65% du PIB viennent d’opérations qui sont le fait des pouvoirs publics : sécu, « État » au sens restreint, collectivités locales, …

Or, notez-le, la monnaie n’est un instrument de pouvoir que si sa valeur est garantie, dans la durée et sur un territoire.
On dit, d’une part, qu’elle y a cours légal et forcé (suspension de la possibilité d’exiger un remboursement en or du papier monnaie national). On parle, dans les textes (y compris les lois) de son pouvoir libératoire. On interdit sévèrement la copie (faux monnayage). On fixe des accords de change. Etc.

Le contrôle de son émission comme de tout ces mécanismes qui en garantissent la valeur sont inévitablement des pouvoirs publics.
La constitution prévoit (toujours, sur le papier) que le régime d’émission est défini par la loi (par le Parlement). Idem aux EUA.
Faut-il parler ici de pouvoir / droit régalien (c’est sans doute le premier avec celui de lever et employer une armée) ?
Que cet ensemble de pouvoirs aient été, en pratique, presque toujours laissés aux banquiers (et à la finance, plus largement – cela est tout sauf nouveau) est une chose, reste que c’était avec la caution du souverain, à savoir la garantie donnée aux « prestataires privés » de sauver la mise au besoin – allez savoir quels facteurs, militaires notamment, font la valeur du dollar, lequel est émis depuis bientôt 100 ans par des personnes privées.

Sauf erreur, pendant longtemps la loi elle-même (ou les décrets) qui donnait à la Banque de France, longtemps privée, le droit et même le monopole d’émission, parlait de « privilège ». Au moins c’était clair… Aujourd’hui, plus rien ne l’est.
Tenez, le « crédit public », qui est devenu la « dette publique ». Imaginez qu’il n’existe aucune création monétaire : il est alors évident qu’une dette publique se contracte forcément auprès de personnes privées. Mais ce n’est pas le cas. Vous disiez que la question de l’émission de la monnaie est simplement politique (et non juridique). C’est assurément un choix politique de décider si l’État empruntera aux citoyens ou bien à l’institut qui émet la monnaie… Là, à l’évidence, il n’y a justement plus le choix. Qui décide combien de monnaie est créée et à quel taux elle est prêtée (aux banques) ? Les naïfs et ces mêmes juges qui se font tromper par cette affaire de « droit des personnes morales » vous répondront : un pouvoir public. En fait, c’est une plaisanterie, la BCE est structurellement équivalent à un pouvoir privé et est bien plus lié aux banques qu’aux États membres.

Cette discussion – que je dois interrompre pour ce soir… – me parait offrir une approche intéressante s’agissant de revenir sur un vieux différent que nous avons, lié à votre « manie » de vouloir définir a priori le périmètre des pouvoirs publics (et, par exclusion, des pouvoirs privés). Par ce choix de « définir a priori », j’entends que nous sommes ici virtuellement le constituant, qui n’a pas encore commencé à rédiger, je ne dis pas qu’il s’agit de redéfinir les pouvoirs publics de temps à autres quand on n’est pas le constituant.
Mon approche, qui rejoint plutôt celle d’Étienne, je crois, et qui est plutôt libérale, il me semble aussi, consiste plutôt a poser a priori qu’une constitution vise à limiter tous les pouvoirs : si on met en place des pouvoirs publics, c’est précisément pour limiter des pouvoirs qui sont naturellement privés en l’absence de constitution. On pourra répondre que c’est à la loi de limiter les libertés, donc les pouvoirs, des particuliers, mais il n’y a pas de loi possible, effective, sans « state of laws », donc sans constitution.

Articles 11 et 34 de la constitution française

Sam (7433).

Ce n’est pas parce qu’une erreur est faite depuis longtemps qu’il ne faut pas la corriger. Mon argument tient très bien, et il y a assez longtemps que j’avais remarqué cette négligence de rédaction de la constitution qui semble donner au Parlement le pouvoir exécutif d’adopter la loi alors que dès l’origine (1958) les citoyens avaient le pouvoir de légiférer par référendum.l

Dans le même ordre d’idée, il conviendrait de corriger le libellé de l’article 3-2 (« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum »). Il faut une virgule entre « peuple » et "qui ", puisque le pronom relatif dans ce cas n’a pas un sens déterminatif mais un sens qualificatif. Ça a beau figurer depuis 50 dans la constitution, c’est une faute, Sam. Et on s’obstine à ne pas la corriger alors qu’on en a eu de nombreuses occasions depuis 1958. JR

[b]Au lieu de subordonner les grands principes et de les rendre [i]facultatifs [/i](comme le faisaient hypocritement les articles 111 et 112-2 de la Charte du TCE), la Constitution devrait rendre ces grands principes [bgcolor=#FFFF99]supérieurs à tous les autres articles et surtout impératifs[/bgcolor].[/b]
La [b]référence explicite à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen[/b], en tant que norme supérieure, devrait être conservée.

Institutions européennes :
La reformulation des droits fondamentaux est un recul.
La subordination de ces droits à tous les autres est également un recul.
Les restrictions à certains droits fondamentaux (pour légitimer des politiques sécuritaires), formulées dans des annexes non distribuées, sont une manœuvre inavouable.

Constitution française de 1958 :
La référence explicite aux grands textes historiques est une bonne chose.


La référence explicite aux grands textes historiques est une bonne chose ???

Et c’est au nom de quels textes qu’on est arrivés dans cette apocalyptique merde ?

On ne fait confiance à personne (surtout pas à moi, si vous saviez !) et on reprend tout à zéro :

surtout en matière de norme supérieure (après il n’y a « plus qu’à » mettre en cohérence toutes les normes subalternes avec le référentiel normatif supérieur (actuellement ce serait la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’ONU, mais malheureusement elle souffre de graves contradictions internes. Essayez un peu de l’apprendre par coeur, article par article, EN COMMENçANT PAR LA FIN, et dites moi si c’et pas à vomir…)

Une Constitution doit être un projet scientifique (faute de quoi il n’est pas évaluable, et on reste dans un jeu de guerre civile polie entre majorité et opposition) capable de modéliser au mieux les besoins fondamentaux des individus (et non pas les 4 volontés de majorités schizophrènes) de façon à les émanciper de leurs cultures, traditions, religions, et tous héritages perpétuant les aliénations du passé. Les garanties (scientifiques, sinon elles ne sont pas garanties) de procédure judiciaire permettant à chaque individu de mettre en cause toute personne (y compris soi-même), autorité, et loi (même constitutionnelle) injuste doivent primer sur le pouvoir de la majorité (toujours écrasante).

Dans une société juste, le Peuple est représenté, mais jamais la justice n’a automatiquement découlé de cette représentation et/ou de la majorité.

Aucune norme juridique, aussi supérieure soit-elle, ne sera jamais au dessus des lois de la nature
On ne peut pas décréter l'Égalité si elle est impossible par nature. On ne peut pas décréter la Fraternité si elle est impossible par nature. On ne peut pas décréter la Liberté si elle est impossible par nature.

Mais le pire est sans doute d’avoir occulté que le bonheur des hommes reste possible selon les lois de la nature, et remplacé cette indispensable boussole juridique (indispensable car c’est précisément elle qui permet la résolution des conflits de lois et la mise en cohérence entre elles de juridictions, cultures, et même religions, actuellement formellement incompatibles → fatalement, conflits).

Mettre partout le « Qui décide + Contre Pouvoir » au dessus du « dans quel But + contrôle scientifique » n’est qu’une pâle remixture de la gabejie actuelle et n’aboutira qu’à de profondes injustices envers les minorités (et envers tout le monde tellement vous serez vous-mêmes déçus par l’ampleur du désastre).

(Et je ne dis pas ça gratuitement, juste pour faire chier le monde. Pas du tout. On a effectivement des gros problèmes sur les bras, et nulle part un embryon de droit international constitutionnel scientifique à la hauteur).

Intéressant, ce 7533. JR

Bonjour Manubeil POURLEPEUPLE, et bienvenue :slight_smile:

Très intéressant, en effet.

Mais un peu mystérieux quand même…

Auriez-vous [bgcolor=#FFFF99]des exemples ?[/bgcolor]
Pourriez-vous nous présenter quelques [bgcolor=#FFFF99]projets d’articles[/bgcolor] d’une constitution « scientifiquement conçue », comme vous le suggérez ?

Pourriez-vous aussi [bgcolor=#FFFF99]détailler un peu les faiblesses et contradictions rédhibitoires[/bgcolor] que contiennent, d’après vous, les diverses déclarations et préambules existants. Car, en effet, il ne m’apparaît pas que ce soit ces textes-là qui soient la cause de « l’apocalyptique merde » :slight_smile: actuelle, mais bien plutôt leur totale absence de force contraignante. Quelle est votre analyse du lien de causalité entre DDHC et l’injustice brutale qui règne aujourd’hui partout ?

Au plaisir de vous lire.

Étienne.

mise en cause des textes fondamentaux actuels

Merci pour l’accueil :slight_smile:

(il peut arriver considérant la gravité des enjeux de droit que quelqu’un se sente blessé par mes propos, ce n’est jamais dans mes intentions, et si jamais ça arrive de mon fait (et pas uniquement du fait d’un affrontement d’arguments incompatibles) je le regrette par avance (je me surveille autant que je peux !)

D’une manière générale :

même si les textes comme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme sont un progrès en regard de ce qui précédait, [bgcolor=#FFFF99]la puissance de l’injustice a augmenté en parallèle du fait de la puissance technologique[/bgcolor] (la moindre guerre injuste est aujourd’hui beaucoup plus injuste en nombre de morts qu’il y a 300 ans…) et on peut comparer la condition d’un pauvre qui survivait à la cour des miracles et celle d’un sdf qui décède aujourd’hui dans la rue.

On peut supposer alors que la moindre faille dans la conception d’un texte de cette importance puisse avoir des conséquences graves.

Auriez-vous des exemples ?
Dans la DUDH :
Article 28 Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
- [color=red][b]Les droits de l'individu, c'est le devoir pour chacun de respecter les droits des autres[/b][/color].

Sur un plan strictement logique, énoncer des droits revient exactement à énoncer des devoirs. C’est très important de se rendre compte de ça.

  • tout le monde a le droit à l’application de ces droits de l’homme, [bgcolor=#FFFF99]mais personne n’a accès à une procédure pour les mettre en doute[/bgcolor] (au cas où ça ne serait pas une qualification en droit techniquement et juridiquement tout à fait pertinente des besoins et potentialités inhérents à l’individualité humaine.
Article 29 1.L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.

2.Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

3.Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique
Voilà en pratique ce qui fonctionne comme "la norme suprême" dans le droit international. Le bien être général est une notion qui se rapporte (sous certaines conditions) à une performance évaluable dans la réalité physique, (recul de la famine, de la pauvreté, des guerres, des suicides, des taux d'emprisonnement, etc, etc) mais la "juste exigence de la morale et de l'ordre public" c'est absolument indéfini et fait que le droit reste fondamentalement sans repère, à la dérive au gré des opinions publiques, des lobbies, des puissances militaires, etc, etc,
3.Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.
Si les droits sont "égaux et inaliénables" dans le préambule, ils s'exercent tout le temps et partout !

[bgcolor=#FFFF99]Le 29.3 est en contradiction logique formelle avec le préambule, et il aliène les droits des individus en le mettant au dessous de la (trop habituelle) Raison d’État (avec ici l’ONU dans le rôle de l’État).[/bgcolor]

(On pourra suivre une autre fois la piste des « buts et principes des Nations unies » qui sont supérieurs en droit à la DUDH (que l’on croyait Fondamentale) ; on verra qu’elle est soumise aux principes du droit international (ça commence à sentir le jeu de piste emberlificoteur) qu’il faut aller traquer dans la Convention de Vienne (qui ne résout pas la question « sur quoi se fonde le droit ») )

Article 30 Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
[bgcolor=#FFFF99]L'article 30 de la DUDH autoproclame celle-ci comme NON RÉVISABLE[/bgcolor].

Elle ne fait, en toute inconscience, [bgcolor=#FFFF99]aucune distinction entre des droits et libertés proclamés et des caractéristiques de la nature humaine existant par elles mêmes[/bgcolor] en tant que phénomènes physiques dans la nature.

En caricaturant un peu, c’est comme si on disait « de par l’égalité entre les sexes, les hommes et les femmes prendront équitablement la marée sur des embarcations juridiquement homologuées pour atteindre la planète Mars dans un proche avenir. »

Ce genre d’autoproclamation scientifiquement abusive sur la nature des choses nous apparait peut-être plus facilement lorsqu’on approche les mêmes problèmes abordés par d’autres culture, comme ici dans l’Introduction de la Déclaration islamique universelle des droits de l’homme :

(http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_cons-decla81_1.htm La Déclaration a été proclamée le 19 septembre 1981, à Paris, par Salem Azzam, secrétaire général du Conseil islamique, lors d’une réunion organisée au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture [Unesco]. )

L'Islam a donné à l'humanité un code idéal des droits de l'Homme, il y a quatorze siècles. Ces droits ont pour objet de conférer honneur et dignité à l'humanité et d'éliminer l'exploitation, l'oppression et l'injustice.
Mais elle n'en est pas moins réelle dans nos textes occidentaux où l'[color=purple][b]on a remplacé le Sacré de la Volonté de Dieu par le Sacré de la Volonté du Peuple[/b][/color].

La démarche adoptée dans [bgcolor=#FFFF99]le sdcs (système de droit constitutionnel scientifique)[/bgcolor] auquel je travaille consiste grosso modo à [bgcolor=#FFFF99]se détacher du « qui commande » pour se concentrer sur le but (en résumé, supprimer l’injustice)[/bgcolor] qui est (en gros) compatible entre les différentes religions et philosophies et idéologies politiques (supprimer l’injustice est un projet qui se retrouve à la fois dans le Christianisme, l’Ultralibéralisme, et même le Nazisme, la tentation étant pour le pouvoir de s’identifier à son approche plutôt qu’à la doter, au nom de la « foi en son but » (au nom de la « confiance dans le réalisme de son hypothèse de travail ») d’un outil d’identification des erreurs du pouvoir (la méthode scientifique).

La participation étroite (au-delà du vote) de toute population sous l’autorité d’un pouvoir découle dans le sdcs de cette logique d’efficience envers le but, et non de l’identification aux moyens incomplètement conçus dans le passé pour atteindre ces mêmes (en gros) buts.

Pourriez-vous aussi détailler un peu les faiblesses et contradictions rédhibitoires que contiennent, d'après vous, les diverses déclarations et préambules existants. Car, en effet, il ne m'apparaît pas que ce soit ces textes-là qui soient la cause de "l'apocalyptique merde" smile actuelle, mais bien plutôt leur totale absence de force contraignante. Quelle est votre analyse du lien de causalité entre DDHC et l'injustice brutale qui règne aujourd'hui partout ?
oufff... une chose après l'autre : (beaucoup de choses étant d'ailleurs déjà formulées)
Pourriez-vous aussi détailler un peu les faiblesses et contradictions rédhibitoires que contiennent, d'après vous, les diverses déclarations et préambules existants.
- Un système de droit fondamental (donc une Constitution) s'il n'est pas scientifique, peut-il être autre chose que arbitraire ?
  • Constitution de 1958, titre 1 (de la souveraineté), Article 3.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.


Alors que le suffrage consiste précisément « à attribuer l’exercice du pouvoir à une section du Peuple ».

C’est [bgcolor=#FFFF99]une contradiction logique formelle[/bgcolor].

(On remarque au passage, après vérification dans le texte originel, que sauf dans la première phrase la Constitution donne une majuscule à « Président » (et à pas mal d’autres dignitaires) mais conserve la minuscule à « peuple », y compris dans la formule « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Pas plus que « racaille », non, ça ne laisse pas rêveur…)

  • Peut-on garantir l’équité des procès par des décisions prises « en âme et conscience » ?

  • Liberté de conscience :

les procès seraient vite terminés :

"pourquoi avez vous tué de 53 coups de poignard l’amant de votre femme ?

  • en mon âme et conscience, c’était nécessaire au maintien des justes exigences de la morale et de l’ordre public."

  • Liberté tout court :

art 3 de la DUDH : Article 3

« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. »

Préambule de la même DUDH : « […] leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté […] »

Les procès seraient encore plus courts :

L’avocat général requiert 53 ans de détention pour attentat à la pudeur, la parole est à la défense :

« Compte tenu de la hiérarchie des normes et du caractère inaliénable des droits énoncés dans la DUDH, je demande l’application immédiate de l’art 3 . »

Jugement : "en vertu de l’art 29.3 de la même DUDH : « aucun de ces droits et liberté ne pourront s’exercer… » le prévenu est condamné !

(ce petit sketch pour faire apparaître [bgcolor=#FFFF99]la logique fondamentale du droit fondamental, qui fonctionne comme un stabilisateur, une quille de bateau empêchant les mouvements trop brusques, mais ne constitue ni une boussole ni un gouvernail.[/bgcolor] Ce droit là ne fait que suivre lentement la somme des tendances. Ça n’empêche pas que la tendance puisse être provisoirement bonne, mais ne garantit rien ni à long terme, encore moins quand la complexité des problèmes dépasse les capacités collectives (surtout à partir de référentiels antagonistes d’analyse). (Ça n’empêche pas non plus que la tendance puisse être mauvaise, comme avec le nazisme, et rien ne donne de repère pour voir objectivement collectivement où l’on en est de la tendance, l’information objective « bizarre » étant facilement censurée inconsciemment par l’opinion elle-même) (par besoin de se rassurer). (plus il y a de danger, plus il y a de besoins de se rassurer…) (j’ai peut-être l’air de vouloir utiliser l’humour comme outil de persuasion, mais c’est l’incohérence logique elle-même qui comporte des effets comiques. Il faut vraiment examiner ces problèmes de logiques très sérieusement, même s’ils ont l’air « trop simples » pour être vrais…

L’abîme conjoncturel est sous nos pieds, en clair : l’heure est grave, on n’est pas loin de catastrophes prochaines (guerre mondiale, rupture de l’environnement) (envisagé par principe de précaution, pas par chantage idéologique).

[color=purple]Mais n’oublions pas que certaines catastrophes prédites il y a quelques temps se sont réalisées : la banquise a bien fondu de tout ça, et on a bien encore de l’ordre de 10 millions de personnes qui décèdent chaque année des médicaments qu’on ne leur donne pas parce qu’on les vend (en très approximatif cette seule injustice - non assistance à personnes en danger - fait, en nombre de victimes, l’équivalent de la 2ème guerre mondiale tous les 15 ans.

Voilà les performances du droit international qui encadre juridiquement les modalités de la guerre économique.[/color]

Car, en effet, il ne m'apparaît pas que ce soit ces textes-là qui soient la cause de "l'apocalyptique merde" smile actuelle, mais bien plutôt leur totale absence de force contraignante.
La réponse logique est dans la structure même de votre phrase, c'est comme par exemple si vous disiez "il ne m'apparaît pas que ce soit ces voitures-là qui soient la cause de "l'apocalyptique merde" smile actuelle, mais bien plutôt leur totale absence d'embrayage"
Pourriez-vous nous présenter quelques projets d'articles d'une constitution "scientifiquement conçue", comme vous le suggérez ?
Ça risque de faire très long, je m'en excuse, [bgcolor=#66FF00]de plus c'est vraiment le tout début d'un chantier qui peut très bien aussi se révéler totalement une fausse piste[/bgcolor].

C’est donc des documents extraits d’une ébauche d’une recherche « en l’état », pas du tout aboutie.

(Par contre, pour les shémas, j’ignore comment insérer une image ?)

Je m’excuse également de ne pas corriger ici ces documents qui peuvent sembler bruts de décoffrage, d’autant que la mise en page initiale disparaît sans que je puisse toute la refaire facilement.

[bgcolor=#FFFF99][b]Tous les principes de base d'une Constitution[/b][/bgcolor]
[b]Le mal peut être aussi vieux que le monde ; Il est un fait, il ne sera jamais un droit.[/b] F. Mentha.
Table des matières

J’étais parti pour 1 297 pages, mais ça s’est passablement décompliqué en cours de route. J’ai d’ailleurs lu tout récemment à propos de la catastrophe judiciaire d’Outreau que les procédures judiciaires qui marchent le mieux sont les plus simples. Ça fait partie de la méthode scientifique : faire au plus simple, mais pas simpliste, et en justice, à condition que la liberté existe pour le bonheur. [bgcolor=#FFFF99]C’est ça, la déchéance de la révolution : avoir d’abord lutté contre le mal, au lieu d’avoir d’abord soutenu le bien.[/bgcolor]

But de ce document
(document de vulgarisation du système de droit constitutionnel scientifique, noté « sdcs ».)

Ce document a pour but d’énoncer tous les principes (tels que la liberté de la presse, la liberté d’expression, la liberté de confession, etc.,) qui font qu’une Constitution est juste et démocratique. Il est nécessairement soumis à la critique scientifique (sans quoi il est soumis à l’arbitraire de l’opinion dominante). Le fait d’élaborer le comportement individuel en fonction d’un référentiel culturel collectif est présent chez tous les groupes humains. Il existe de façon prononcée également dans le règne animal. Dans la démocratie, il a également pour fonction de servir à chaque personne de guide de base pour l’accès aux droits et pour attaquer et se défendre devant les tribunaux.

Public visé :

Ce texte s’adresse au futur Citoyen, au Citoyen qui s’ignore, et au Citoyen qui se cherche. Il ne se conçoit pas comme une recherche de niveau universitaire, mais plutôt comme une sorte de quête de ce qui constituerait la base d’un « jeu de société » accessible à la majorité des personnes.

Définition :

  • Une société juste est celle qui [bgcolor=#FFFF99]permet à chacun de ses membres d’épanouir son expérience actuelle du bonheur et sa capacité de la produire[/bgcolor], autant que les circonstances imposées par la nature le permettent.

  • Nos précédents travaux montrent également qu’une telle société n’est possible que par [bgcolor=#FFFF99]la faculté de contrôle de toute décision collective par n’importe quelle personne[/bgcolor]. (En effet, un enfant qui verrait mourir son père du sida sans accès à une thérapie matériellement disponible, et qui fréquenterait une école où on ne lui enseignerait pas que les pays détenteurs de ces thérapies sont dans l’obligation légale de porter secours, serait de fait à la merci d’un enseignement particulièrement anti-démocratique. Dans le code pénal français, l’omission de porter secours est condamnée dans l’article 223-4 alinéa 2 : « L’omission de porter secours qui a provoqué la mort est punie de vingt ans de réclusion criminelle »).

La Constitution française de 1958 définit le principe de la République comme le : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Nous avons estimé, pour ne leurrer personne dans cette brève citation de notre Constitution actuelle, devoir respecter l’attribution ou non des majuscules lorsqu’elle était constante d’une copie à l’autre sur Internet : majuscules à Constitution, Gouvernement, Premier Ministre, Parlement ; minuscule à peuple… De plus, l’expression « pour le peuple » est équivoque : elle sous-entend « pour le bien du peuple », notion qui est en pratique assimilée à « ordre public », « bonnes mœurs », et « application par les juges « en leur âme et conscience » de la loi votée par les représentants élus », qui sont tout sauf… un échantillon représentatif de la population !

Quelques repères :

Ce texte doit employer un langage sans équivoque :

  • De façon à pouvoir être soumis au test scientifique, sur un plan logique et sur un plan pratique, comme on le fait par exemple pour un nouveau médicament ;

  • De façon également à pouvoir être comparé aux autres systèmes de principes qui régissent la vie en société, démocratiques ou non, écrits ou de tradition orale.

Aujourd’hui, les conséquences des textes juridiques sont en effet telles qu’il devient indispensable de pouvoir connaître et anticiper au maximum tous leurs effets.

Ce texte s’impose également de [bgcolor=#FFFF99]n’énoncer que les principes de base[/bgcolor].

Par exemple, « rouler à droite » sur la route n’est pas un principe qui caractérise la démocratie. Un principe de base est défini par le fait que si on le supprime, ce n’est plus la démocratie.
Par exemple, si on supprime la liberté de la presse, ce n’est plus la démocratie.

Il peut arriver cependant qu’un principe de base disparaisse du fait qu’il est inclus dans un principe plus général qui le contient. Ainsi, « la nécessité d’être informé et d’informer objectivement dans une démocratie » pourrait inclure, en même temps que préciser, le principe de la liberté de la presse.

On pourra distinguer également des principes « relatifs » et des principes « absolus ».

Les principes relatifs sont appelés ainsi du fait qu’ils sont limités par d’autres : Le principe de la liberté d’expression est limité, par exemple, par le principe du respect de la vie privée.
Ce principe peut, à son tour, être limité par un autre, comme l’obligation de porter secours.

Illustration :

« Enfoncer la porte d’une personne pendant qu’elle se brosse les dents » est une atteinte à la vie privée ;
« Ne pas enfoncer la porte d’une personne évanouie dans un incendie » est une atteinte à l’obligation de porter secours.
Selon les cas, le même acte – enfoncer une porte - peut être obligatoire ou interdit. C’est à chacun d’appliquer les principes relatifs valablement en fonction des circonstances.

Indiquons déjà que le fait d’appliquer les principes relatifs valablement en fonction des circonstances ne peut pas être relatif : ce serait faire « deux poids, deux mesures ». On voit aussi dans ces exemples simples que ces principes juridiques traduisent des nécessités quasi immédiates dans les relations de la vie de tous les jours : sentiments de pudeur, de l’espace personnel, ou instinct d’alerte des adultes quand il y a un danger net sont présents la plupart du temps même chez de jeunes enfants.

Des principes dits « absolus » sont plus difficiles à concevoir dans une démocratie car ils suscitent facilement pour nous la sensation d’un commandement totalitaire, d’une dictature, fût-elle celle d’une idée. Pourtant, une démocratie ne peut exclure la possibilité d’un ou plusieurs principes absolus que par… un principe absolu ! C’est une question de logique, qui ne peut choquer qu’une sensibilité d’ordre esthétique au-dessus de laquelle toute Constitution, par nécessité démocratique, est placée (sinon c’est la dictature de l’esthétique).

À quoi peuvent ressembler des [bgcolor=#FFFF99]principes absolus[/bgcolor] dans une Constitution ?

  • À un [bgcolor=#66FF00]principe de relativité : « Toute Constitution doit pouvoir être révisée, tout en préservant la permanence de cette possibilité »[/bgcolor] (en effet, si on révise la Constitution pour abolir la démocratie, ce n’est plus la démocratie);

  • À un [bgcolor=#66FF00]principe d’accès à la justice : « Toute personne doit avoir un accès matériel facile et rapide à la justice »[/bgcolor];

  • À un [bgcolor=#66FF00]principe d’équité de la justice : « La justice doit être juste »[/bgcolor].

Ces deux derniers principes sont généralement rassemblés en un seul : « toute personne doit avoir un accès effectif à un procès équitable ». Le verbe « devoir » dans ce principe n’indique pas la notion de devoir pour la personne, mais pour l’institution judiciaire et pour l’Etat, et donc pour l’ensemble des Citoyens, conformément à notre définition de la société juste.

Pour compléter ce principe, il faut que les décisions de justice soient suivies d’effet. Si on découvrait par des tests scientifiques que la prévention permet de faire baisser le taux d’emprisonnement, et qu’au contraire l’emprisonnement a pour conséquence de le faire croître, une politique d’emprisonnement dans un tel contexte serait anti-scientifique, anti-démocratique et dramatiquement ridicule si l’on considère la corrélation entre le taux d’emprisonnement et le taux de suicide. Malgré cela, peut-on considérer que le fait que la justice, pour être juste, doit être suivie d’effet, est compris dans le double principe judiciaire tel que formulé précédemment ?

On peut préciser

[bgcolor=#66FF00]« toute personne doit avoir un accès effectif à un procès équitable »[/bgcolor]

en le faisant devenir :

[bgcolor=#66FF00]"toute personne doit avoir un accès effectif à un procès équitable et suivi d’effet"[/bgcolor]

Selon les éléments réunis dans le présent texte, (qu’il est indispensable de mettre en concurrence « libre et non faussée » avec tous les référentiels de droit existant, exactement comme on le fait pour attribuer des marchés de construction de routes à l’échelle de la commune ou du département, d’abord sur un plan théorique puis en pratique), nous pensons pouvoir affirmer sans déroger à la logique le constat suivant :

En fonction des circonstances,
  • tous les principes relatifs de la démocratie, ainsi que

  • la définition même de la démocratie

se déduisent du principe de justice ainsi formulé :

[bgcolor=#FFFF99]« toute personne doit avoir un accès effectif à un procès équitable et suivi d’effet »[/bgcolor].


La tâche du législateur et du réformateur consiste alors ensuite à vérifier, abroger, compléter ou créer toute disposition de droit (constitutionnel ou non) de façon à satisfaire ensuite sans déroger à cette condition démocratique universelle et fondamentale, qui n’est d’ailleurs sans doute pas la seule. On peut penser en effet que d’autres principes sont de nature à générer chacun à lui seul tout l’arsenal juridique d’une démocratie. Mais il est alors impossible qu’ils entrent en contradiction théorique ou de fait les uns avec les autres ou avec le principe de justice fondamental. Sauf en cas d’état d’urgence, qui est dans une démocratie une situation temporaire de gouvernance « pour le Peuple », mais non plus par Celui-Ci .

[color=red][b]Attention :

Il ne faut évidemment pas « réduire » la démocratie à ce principe ![/b][/color]

Le sens de ce travail est par contre qu’on peut la mesurer toute entière à ce seul principe et la générer par lui.

Emmanuel LEENHARDT , février/mars 2006


2ème document :

Une façon de voir [b]le sdcs[/b]

Le sdcs (système de droit constitutionnel scientifique) peut se concevoir comme la superposition permanente des modèles suivants :

Le modèle de projet :

[État des lieux initial / Objectif / Moyen / État des lieux final]

Le modèle de l’action :

[Force / Ignorance-Inconscient Conscient / Geste]

Le modèle de la méthode scientifique :

[Observation / Hypothèse / Test / Observation]

Quelle que soit la situation, le sdcs propose de traduire le référentiel moral de l’action (valeurs, philosophie, religion, éthique, politique, légalité, pragmatisme sans référence morale consciente, opportunisme, j’m’en’foutisme…) principalement en termes 1) d’objectifs ; 2) de conséquences prévues ou non des moyens mis en œuvre (pour atteindre les objectifs).

La « faisabilité » du sdcs est liée à la possibilité d’un objectif global philosophique ou spirituel qui permette d’établir des priorités harmonieuses (qui ne soient injustes pour aucun individu) entre tous les désirs et objectifs individuels (avoir du linge toujours nickel, faire de la moto sous la pluie, préserver la nature, consommer pas cher, préserver les droits des travailleurs, etc.).

Autrement dit, la superposition permanente des trois modèles ci avant constitue un modèle théorique d’efficacité, que l’on pourrait imaginairement affecter à divers objectifs généraux, tels que la domination militaire, la performance économique, la performance éducative, la performance sportive, la préservation de la nature, l’égalité de droit, et autres.

Cependant, un objectif général trop terre à terre entraîne des contradictions dans l’application du triple modèle, ce qui conduit à la nécessité de définir sans équivoque (c’est-à-dire de manière scientifique, au sens des sciences exactes) les finalités philosophiques de tout système de droit, et de VÉRIFIER si ces finalités permettent la cohérence, déjà au minimum sur le plan théorique.

Je me réserve de commenter plus tard ce message de Manubeil, qui soulève divers points importants pour la compréhension générale du sujet.

Je suppose que « Manubeil » est Emmanuel Leehnardt ? JR

à Manubeil POURLEPEUPLE Message n°7533

Bonjour à tous .

je viens de lire votre message 7533 , et suis opposé à tout ce que vous dites. Je crois que vos théories sont dangereuses pour la société humaine.

Une Constitution doit être un projet scientifique (faute de quoi il n'est pas évaluable, et on reste dans un jeu de guerre civile polie entre majorité et opposition) capable de modéliser au mieux les besoins fondamentaux des individus
[b][i]Une Constitution doit être un projet scientifique[/i] [/b] [color=blue][b]est-ce bien naturel ceci [/b][/color]? Il y a une contradiction avec le reste de votre texte. Vieux débat sur le "droit naturel" ????? La seule science valable dans la matière qui nous préoccupe est la science constitutionnelle et administrative ; en un mot "la science juridique", qui n'est pas du tout naturelle comme vous pouvez l'imaginer. [b]Plus prosaïquement[/b]; Une constitution est un texte juridique sensé organiser la vie en société d'une communauté d'êtres humains . ce sont les membres de cette communauté humaine, dénommés citoyens, qui doivent évaluer, améliorer la qualité du texte constitutionnel.
Aucune norme juridique, aussi supérieure soit-elle, ne sera jamais au dessus des lois de la nature
[b]Bien sûr que si.[/b] S'il faut des lois et des constitutions pour régir les sociétés humaines, c'est justement pour sortir de l'état naturel et dépasser vos supposées lois de la nature. Et d'ailleurs quelles sont elles d'après vous, ces lois naturelles ?
Mais le pire est sans doute d'avoir occulté que le bonheur des hommes reste possible selon les lois de la nature, et remplacé cette indispensable boussole juridique
Ah bon.!! Je ne vous demande pas de détailler vos "lois de la nature" qui feraient le bonheur de l'homme, et qui constituent selon vous une boussole "juridique". Juridique fait penser au Droit. Or à l'état naturel il n'y pas de régles juridiques. Donc en faire une boussole juridique c'est un peu fort. Par ailleurs une constitution démocratique n'est jamais établie pour faire le bonheur des hommes. Où avez vous été pêcher celà ? les fous qui proposent le bonheur des hommes sont les plus dangereux. En revanche, il est clair que les constitutions et les lois sont faites pour permettre la vie en société d'une "communauté humaine". Ce sont les membres de cette communauté, les citoyens qui détermineront selon leurs règles ce qui est le bien-être de ces citoyens.

Sincèrement vous ne croyez pas ce débat dépassé et tellement inutile. d’ailleurs d’aprés ce que vous dites, entre les hommes , il ne pourrait jamais y avoir comme principes LIBERTE EGALITE FRATERNITE puisque vous dites.

- On ne peut pas décréter l'Égalité si elle est impossible par nature. - On ne peut pas décréter la Fraternité si elle est impossible par nature. - On ne peut pas décréter la Liberté si elle est impossible par nature.
Bien évidemment l'égalité , la fraternité et la liberté ne sont pas des régles naturelles et n'existent pas dans l'état de nature. C'est d'ailleurs pour cela que les hommes ont inventé des textes juridiques qui les proclament dans des constitutions.

Ainsi pour moi votre message est néfaste, car détourne les citoyens de l’enjeu démocratique véritable. Votre deuxième message 15-08-2009 19:20:37 "mise en cause des textes fondamentaux actuels" peine d’ailleurs a expliciter votre théorie. j’y comprends rien . Je suis peut être un peu fruste. Mais excusez moi si je suis direct, c’est aussi dans ma nature. Je suis sûr qu’il faut combattre vos théories. Il y a deux manières, soit par l’indifférence soit en disant tout de suite clairement son opposition. Pour moi, c’est la deuxième solution. il n’y a pas lieu de débattre "du sexe des anges ". Faites vos propositions d’articles naturels ou de constitution naturelle et on verra bien.

j’espère ne pas vous avoir blessé. "il peut arriver considérant la gravité des enjeux de droit que quelqu’un se sente blessé par mes propos,". Si c’est le cas excusez moi.

Je me réserve de commenter plus tard ce message de Manubeil, qui soulève divers points importants pour la compréhension générale du sujet.

Je suppose que « Manubeil » est Emmanuel Leehnardt ? JR


oui, c’est la même personne

Un point qui reste confus pour moi.

Vous semblez considérer qu’une constitution et qu’une déclaration des droits s’adresse aux citoyens, alors qu’en réalité il me semble qu’elle ne s’adresse qu’aux différents pouvoirs institués. Ce sont les lois établies par ces différents pouvoirs qui vont s’adresser en fait aux citoyens ( code pénal, code civil, code du travail etc … ) et de toute façon vu que les articles d’une constitution ou d’une déclaration sont souvent plutôt généraux, il me parait difficile d’invoquer ces articles devant des tribunaux, et même dangereux, vu que cela permettrait, dans le cas où il n’existe pas de loi qui les précise pour le cas invoqué, à ces tribunaux de légiférer par leur interprétation et la jurisprudence de leur jugement.

Alors je sais que notre droit est basé depuis des années sur la paire ( législateur / juge ), mais lorsque cela concerne des droits fondamentaux j’ai quand même plutôt tendance à préférer les lois qui sont l’expression de la volonté générale à la jurisprudence des juges, pour des raisons démocratiques évidentes, il me semble que ce sont aux citoyens et non à des juges de définir les limites de nos droits fondamentaux.

Par ailleurs une constitution démocratique n'est jamais établie pour faire le bonheur des hommes. Où avez vous été pêcher celà ? les fous qui proposent le bonheur des hommes sont les plus dangereux.
??? Quel but sinon ??? Le but de s'organiser en société c'est évidemment le bonheur pour tous ... Quel intérêt à s'organiser en société à suivre des lois contraignantes à se soumettre à une autorité etc ... si c'est juste pour faire le bonheur de quelques uns ... ???

Orbi à mon avis vous avez parlé un peu trop vite :wink:

tout le monde a le droit à l'application de ces droits de l'homme, mais personne n'a accès à une procédure pour les mettre en doute (au cas où ça ne serait pas une qualification en droit techniquement et juridiquement tout à fait pertinente des besoins et potentialités inhérents à l'individualité humaine.
C'est faux. Nos droits fondamentaux c'est nous qui les énonçons, nous pouvons en rajouter, en supprimer, les modifier, comme bon nous semble, tout comme nous pouvons de la même façon adopter une nouvelle constitution ou la réviser partiellement. Nos droits fondamentaux n'ont rien d'incontestables, et d'ailleurs je conteste celui sur la propriété ouvertement, car à mes yeux ce droit nécessite qu'on lui pose de sérieuses limites.

La « jurisprudence des juges »

Sandy (7584).

Vous semblez croire que les juges font le droit. Mais ce qu’on appelle la « jurisprudence », c’est l’ensemble des solutions judiciaires visant à appliquer le droit à des cas particuliers : par conséquent, on ne peut pas davantage se passer de la jurisprudence que de la loi (expression de la volonté générale qu’il s’agit d’appliquer).

Du moins, cela est vrai dans les régimes de droit qui reconnaissent au moins en théorie le principe de la séparation des pouvoirs, comme c’est encore le cas en France, en attendant que les systèmes d’inspiration anglosaxonne, qui confondent volontiers pouvoir judiciaire et pouvoir législatif, nous imposent la judiciarisation de la vie publique (et la judiciarisation de la vie privée, comme on le voit aux États-Unis). JR

@ Jacques

Non je n’ai affirmé nulle part qu’il fallait se passer de la jurisprudence d’une manière générale, j’ai simplement affirmé qu’à mon sens il était dangereux de laisser à la jurisprudence le soin de définir les limites de nos droits fondamentaux, que c’était aux citoyens d’établir ces limites

@ sandy

Par ailleurs une constitution démocratique n'est jamais établie pour faire le bonheur des hommes. Où avez vous été pêcher celà ? les fous qui proposent le bonheur des hommes sont les plus dangereux.
??? Quel but sinon ??? Le but de s'organiser en société c'est évidemment le bonheur pour tous ... Quel intérêt à s'organiser en société à suivre des lois contraignantes à se soumettre à une autorité etc ... si c'est juste pour faire le bonheur de quelques uns ... ???

Orbi à mon avis vous avez parlé un peu trop vite …


Une constitution, principes et règles, est établie pour permettre la vie en société en organisant la répartition des pouvoirs entre les membres de la société en question.

La question du bonheur des hommes est une question individuelle et personnelle. le bonheur n’a rien a voir dans une discussion constitutionnelle. La poursuite d’améliorations constitutionnelles est faite pour permettre une meilleure application des principes de droit énoncés dans un texte fondateur. Recherche de l’égalité, de la justice, de la liberté etc. qui sont dans ce cas considérés comme des principes juridiques et non des principes philosophiques. Nous pouvons tendre vers l’égalité juridique comme sujet de droit, mais pas vers l’ égalité humaine en tant qu’ être vivant. Les gens sont tous différents. Etablir une constitution est donc viser à un mieux être des citoyens en tant que sujet de droit: c’est tout, de mon point de vue.

Pour montrer la vacuité de vouloir mélanger bonheur et constitution, le mieux est donc de se poser des questions pour ceux qui veulent perdre leur temps à vouloir y répondre.

  • Les hommes sont-ils plus heureux en régime présidentiel ou en régime parlementaire ? Sont-ils plus heureux en système monarchique de droit divin ? Est-ce qu’un tel débat peut mener quelque part ?

  • Certaines sociétés ( en général petites) se passent de constitution écrite, peuvent-ils être heureux ?

  • Certains Etats considèrent qu’une constitution doit avoir un nombre trés limité d’articles ( les USA) , d’autres en font des tonnes ( le Venezuela) ? le bonheur est-il plus important dans l’un ou l’autre cas ?

et aussi, pourquoi pas :

  • la table des dix commandements qui est une déclaration fondatrice, complète et immuable pour les chrétiens, (aucun chrétien n’a encore voulu améliorer ce texte en proposant un onzième commandement par exemple) donne-t-il le bonheur aux chrétiens ??

Tous ceux qui ont proposé le bonheur aux membres d’une société-communauté ont fait leurs malheurs. ( dictatures de toutes natures ou sectes etc…)

Libération 25/08/2009 à 06h52

[size=15][b]Le bonheur des Français en baisse[/b][/size]

C’est en 2001 que les Français ont été le plus heureux. C’est ce qui ressort d’une étude menée par un think tank canadien et le magazine économique l’Expansion afin d’évaluer le niveau de bien-être des Français, le Bonheur intérieur net (BIN). Conçu comme un indice alternatif au PIB, le BIN prend en compte l’égalité sociale, la sécurité économique, la consommation moyenne, le capital humain ainsi que la confiance des ménages. L’indice a atteint son apogée en 2001, dans un contexte de chômage en baisse et de réduction du temps de travail. Depuis le BIN stagne ou régresse, en raison notamment de l’accroissement des inégalités économiques. Cet indicateur fait écho à la commission mise en place par Nicolas Sarkozy en 2008 et présidée par le Prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, afin de pallier les insuffisances du PIB.


Et pourtant on n’a pas changé de constitution ???

[color=purple]Voir aussi :

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/08/25/l-indice-de-souffrance-immobiliere-des-menages-francais-etait-au-plus-haut-en-2008_1231690_1101386.html

et

http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/08/25/la-fecondite-remonte-dans-les-pays-industrialises_1231638_3244.html[/color]

@ sandy
Par ailleurs une constitution démocratique n'est jamais établie pour faire le bonheur des hommes. Où avez vous été pêcher celà ? les fous qui proposent le bonheur des hommes sont les plus dangereux.
??? Quel but sinon ??? Le but de s'organiser en société c'est évidemment le bonheur pour tous ... Quel intérêt à s'organiser en société à suivre des lois contraignantes à se soumettre à une autorité etc ... si c'est juste pour faire le bonheur de quelques uns ... ???

Orbi à mon avis vous avez parlé un peu trop vite …


Une constitution, principes et règles, est établie pour permettre la vie en société en organisant la répartition des pouvoirs entre les membres de la société en question.

La question du bonheur des hommes est une question individuelle et personnelle. le bonheur n’a rien a voir dans une discussion constitutionnelle. La poursuite d’améliorations constitutionnelles est faite pour permettre une meilleure application des principes de droit énoncés dans un texte fondateur. Recherche de l’égalité, de la justice, de la liberté etc. qui sont dans ce cas considérés comme des principes juridiques et non des principes philosophiques. Nous pouvons tendre vers l’égalité juridique comme sujet de droit, mais pas vers l’ égalité humaine en tant qu’ être vivant. Les gens sont tous différents. Etablir une constitution est donc viser à un mieux être des citoyens en tant que sujet de droit: c’est tout, de mon point de vue.

Pour montrer la vacuité de vouloir mélanger bonheur et constitution, le mieux est donc de se poser des questions pour ceux qui veulent perdre leur temps à vouloir y répondre.

  • Les hommes sont-ils plus heureux en régime présidentiel ou en régime parlementaire ? Sont-ils plus heureux en système monarchique de droit divin ? Est-ce qu’un tel débat peut mener quelque part ?

  • Certaines sociétés ( en général petites) se passent de constitution écrite, peuvent-ils être heureux ?

  • Certains Etats considèrent qu’une constitution doit avoir un nombre trés limité d’articles ( les USA) , d’autres en font des tonnes ( le Venezuela) ? le bonheur est-il plus important dans l’un ou l’autre cas ?

et aussi, pourquoi pas :

  • la table des dix commandements qui est une déclaration fondatrice, complète et immuable pour les chrétiens, (aucun chrétien n’a encore voulu améliorer ce texte en proposant un onzième commandement par exemple) donne-t-il le bonheur aux chrétiens ??

Tous ceux qui ont proposé le bonheur aux membres d’une société-communauté ont fait leurs malheurs. ( dictatures de toutes natures ou sectes etc…)


Je ne suis absolument pas d’accord, Orbi : la façon dont tu vas écrire une constitution dépendra totalement du but que tu veux atteindre.

Permettre la vie en société ne veut absolument rien dire, par contre dans quelle société tu veux vivre ça c’est la vraie question. Est-ce que tu veux vivre dans une société où une minorité de la population possède toutes les richesses ? Est-ce que tu veux vivre dans une société où certaines personnes ont des droits plus nombreux que d’autres ? Toutes ces questions fondent le type de société que tu veux mettre en place et ceci implique une façon différente d’organiser ta société et tes institutions.

Quand on recherche le bonheur pour tous, en découlent différents principes et c’est selon ces principes que tu vas construire ta constitution et la société qui lui correspond.

Tous ceux qui ont proposé le bonheur aux membres d'une société-communauté ont fait leurs malheurs. ( dictatures de toutes natures ou sectes etc..)
Cette généralité n'a aucun sens, ce n'est pas parce qu'on vise le bonheur pour tous dans une constitution qu'on va faire la malheur de tous. Il n'y a aucune raison logique à cela. Les gens peuvent être hypocrites, Orbi, et prétendre défendre tel ou tel but ou telle ou telle valeur mais réellement faire tout le contraire, combien de groupes armés en Afrique centrale responsables de massacres et de crimes qui se prétendent défenseurs de la liberté ou défenseurs de la démocratie ? Faut il pour cela incriminer la liberté et la démocratie ?