Changer ?
Je ne réfléchis pas à ces changements « à la légère »… d’ailleurs personne ici ne le fait « à la légère ». Chacun y met tout son coeur et tout son sérieux. Ça n’est que le lecteur qui prête (ou non) à l’auteur d’une proposition une « légèreté ». Mais celle ci n’existe pas dans l’esprit de l’auteur. Mais je m’égare…
Ma réflexion :
Je ME regarde, et j’essaye de savoir ce que mes institutions au premier rang desquels, la devise de mon pays ont provoqué en moi de « positif ».
« Liberté Égalité Fraternité »… j’y ai cru, comme à quelque chose de réel, quelque chose qui existe « ici et maintenant »… j’y ai cru, et j’ai trouvé ça beau. Mais quelle désillusion…
Liberté ? Oui, de consommer et d’élire des apparatchiks
Égalité ? NON, la Justice est à deux vitesse,
Fraternité ? NON, c’est les initiatives associatives qui font le plus de social, pas l’État dont c’est pourtant la devise.
Alors pourquoi garder une devise, qui paraît si belle, que ceux qui l’entendent pour la première fois (les enfants) y croient ?
Alors qu’elle n’est que voeu pieux, elle n’est pas réelle !!! Il me semble que cela concourt à endormir les consciences.
Vraiment quand j’étais jeune, je pensais que, « bon an mal an », les adultes oeuvraient ensemble pour le bien commun, pour un monde meilleur…
Quelle désillusion… Le temps que je change mon fusil d’épaule, j’avais perdu des années à comprendre par moi-même que les belles paroles étaient des mensonges qui m’avait endormi.
Aujourd’hui, je pense que la meilleure solution n’est pas de convaincre les adultes de « changer leur fusil d’épaule », c’est impossible, mais c’est d’oeuvrer pour les générations futures…
En instillant dans leurs esprit d’autres formules, d’autre devises que je considère moins trompeuses, quand à la réalité du monde.
En rédigeant une constitution, non… même pas… en leur montrant que j’ai essayé de rédiger une constitution, plus humaine, qui tienne mieux compte de nos démons intérieurs qui nous pousse à vouloir toujours plus de pouvoir.
Une constitution qui, quand on la lirait, aurait, inscrite entre ses lignes, « Le pouvoir, c’est sale, c’est mauvais, c’est destructeur, mais c’est un mal nécessaire ».
Une constitution qui dirait entre ses lignes « Tous les hommes sont identiques et leurs défauts sont les mêmes… générations apres génération… inutile de croire que nous serons différents, ou que nos enfants seront différents, mais apprenons et essayons de canaliser nos défauts, de ne laisser à l’Ambition (par exemple) que l’espace nécessaire et suffisant pour que l’on tire tout le côté positif de l’ambition, et que l’on abandonne le maximum de côté négatifs de l’Ambition ».
Une constitution qui dirait entre ses lignes « Apprenons à vivre dans le monde réel, avec nos qualités et nos défauts, avec nos rêves et avec nos limites ».
Et quel est le « but » de nos civilisations ? l’equité ? la liberté ? le confort ? Que cherche t on à maximiser ? Le bonheur ? la richesse ? la population active ?
Moi, je voudrais une constitution qui dirait entre ses lignes : « Nous ne connaissons pas le but de notre présence sur cette terre, si il existe un but il n’est pas clair. Dans le doute, nous avons decidé de manière concertée, de nous choisir un but, et de laisser les générations futures libre de le poursuivre ou d’en changer ».
Soit je m’égare et dites-le moi, j’ai très bien compris qu’on ne pouvait pas discuter de cela n’importe où.
Soit je suis en plein dans le coeur du sujet du « préambule » d’une constitution.
Il n’y a finalement que le « préambule » qui m’intéresse, dans une constitution.
Les principes… forcément plus flous… plus « interprétable »… plus « sociologique »… que les articles légaux…
Mais auquels les articles doivent se conformer pour que l’ensemble constitue véritablement « le choix d’une direction prise en commun ».
Un « pacte » !
Qui ne peut PAS se réduire à « voila les règles communes ».
Qui doit forcément dire quelque part (dans le préambule) « voilà notre but, voilà ce que nous poursuivons, voilà notre « utopie réaliste » que nos articles vont tenter de traduire en règles objectives et non subjectives »