4A Les principes fondamentaux, déclarés en tête de la Constitution, devraient primer sur toute autre règle

Et une candidature à la Présidence fournit la bonne réponse, compatible avec l'équité sociale. http://newcac40.wordpress.com/un-projet-politique-clair/les-mesures-fondamentales/le-volet-economique/la-fiscalite/
Je crains que ce petit lien soit passé inaperçu... l'adresse cache bien son jeu, et vaut le détour ;)
Une imposition unique des travailleurs par ... une TVA (fortement majorée, qui plus est) ?

La TVA étant l’impôt le plus inique, le plus injuste, le plus inéquitable qui existe, ne comptez pas sur moi pour soutenir ce candidat :wink:

En tout cas, sur ce point.

Cordialement,
Morpheus

Personne physique/morale

Pour répondre à morpheus.

Je ne suis pas, loin de là, un théoricien du droit, mais c’est vrai que l’approche juridique correspond à ma formation, à la plus grande partie de mes activités professionnelles antérieures et à mes activités d’amateur actuelles (mon violon d’Ingres).

Cette approche sous-tend effectivement les propositions et les commentaires que je fais, en tant que citoyen, sur ce site en tant que citoyen (et non en tant que juriste). Dans le contexte de la discussion collective qui est le nôtre (rien à voir avec un contexte normatif), elle me satisfait et je n’y renoncerais pas facilement.

Le droit, comme toute autre discipline, prête à des abus : c’est malgré tout l’une des grandes disciplines – la plus grande sans doute – qui contribuent concrètement à transformer la société (il n’y a qu’à voir la part que les juristes ont joué dans le mouvement d’idées qui a abouti à la Révolution et dans la Révolution elle-même).

Il ne faut pas confondre le droit avec l’usage mercantile qui en est trop souvent fait.

Ma conviction est que le droit est une matière à enseigner dès le primaire (instruction civique, comme autrefois) jusqu’en terminale (philosophie du droit). En l’état actuel de l’enseignement français, la philosophie du droit, forcément appuyée sur des exemples concrets, remplacerait avantageusement la philosophie tout court, qui, je crois, ne sert plus qu’à une toute petite élite. (J’ai déjà exposé cette idée sur le site.)

Pour ce qui est des termes « entité » et « personne », j’en reste à ce que j’ai dit : qui dit collectif ne dit pas « abstrait ». Une société d’actionnaires n’est pas une idée abstraite.

Sur le plan du vocabulaire, les notions de personne physique et de personne morale sont, à mon avis, aussi bien comprises par le grand public que la notion de personne en général, et surtout celle d’entité.

Sur le plan pratique, il n’y a rien en droit qui interdise d’aménager le régime des personnes morales : la loi de 1901 est une excellente base qu’on peut encore améliorer.

Rien en droit n’interdit non plus de remplacer le système capitaliste d’organisation de l’entreprise par un système entrepreneurial coopératif comme certains le voudraient : je ne trouve pas du tout que ce soit une mauvaise idée.

Le droit n’interdit pas davantage de corriger la législation française pour y supprimer la notion de responsabilité pénale des personnes morales et y rétablir la responsabilité pénale exclusive des personnes physiques.

Mon affirmation que « les personnes morales ne sont pas à traiter comme des êtres humains » voulait dire que les personnes morales ne sont pas systématiquement assimilables à des êtres humains sur le plan juridique : j’espère que cette précision vous satisfera.

J’apprécie cette série d’échanges. Cordialement à vous. JR

La TVA étant l'impôt le plus inique, le plus injuste, le plus inéquitable qui existe, ne comptez pas sur moi pour soutenir ce candidat ;)
inique peut-être, mais pas unique semble-t-il ;) si elle part de 0 pour les biens de première nécessité ? L'idée du vote blanc massif est ce qui m'a plu... pour autant que ce soit la volonté du site dans sa forme actuelle assez mystérieuse :D

Pour me faire pardonner d’avoir fait diverger le fil, je le reprends avec cette reformulation condensée (moins qu’Ana :smiley: ) de votre proposition, à la quelle je rajoute le respect déjà appliqué à nous-mêmes (comment respecter les autres et tout le reste, si je ne me respecte pas déjà moi-même ?) :

Nous, êtres humains, ayant pris conscience de la complexité et de la fragilité de l'écosystème de notre planète Terre, nous trouvons devant la responsabilité impérieuse, collective et individuelle, de veiller à ce fragile équilibre, pour nous-mêmes et toute forme de vie et de richesse, aujourd'hui et pour le futur.

Aussi, nous, êtres humains de passage, nous engageons formellement à oeuvrer intellectuellement et concrètement pour établir des modes de vie qui soient respectueux de nous-même et de nos semblables, en harmonie avec cet écosystème, et en adéquation avec tout ce qui en fait la richesse.


Tout aussi cordialement,
Téhach

La TVA étant l'impôt le plus inique, le plus injuste, le plus inéquitable qui existe, ne comptez pas sur moi pour soutenir ce candidat ;)
Sans compter sa perversité. La valeur ajoutée est la somme des salaires et des profits. Taxer la valeur ajoutée c'est inciter à réduire les salaires ou les profits. Je vous laisse conclure.

@ Jacques Roman

Le Juriste & l’Anarchiste

:wink:

J’apprécie également ces échanges, car ils mettent mes idées, mes réflexions, mes raisonnements à l’épreuve de la rigueur du droit et de la pensée dominante de notre société. Ils mettent également à l’épreuve mes qualités d’ouverture, d’écoute et de respect de l’opinion de l’autre et me donnent l’occasion de mettre en pratique cette belle idée du débat démocratique. Sur certains points, les échanges font évoluer mes opinions et mes connaissances (par exemple, ces échanges sur la notion de « personne morale ») ; sur d’autres, mes convictions se sont renforcées.

J’ai titré cette réponse « Le Juriste et l’Anarchiste ». Cela ne définit bien sûr pas qui sont Jacques Roman et Morpheus, mais ce titre vise plutôt à illustrer les paradigmes de pensée qui orientent nos opinions, en tout cas dans cette série d’échanges.

J’ai revu, hier soir, le très bon film Instinct (http://fr.wikipedia.org/wiki/Instinct_(film)). Dans le film, le personnage central, joué par Anthony Hopkins, décrit ceux que nous sommes, nous, les civilisés :

Ceux qui prennent ; obsédés par le contrôle.

Qu’est-ce que La Loi, sinon une forme de contrôle ? De tout temps, La Loi fût écrite par les dominants, pour servir leurs intérêts, renforcer leur contrôle et leur pouvoir sur les dominés. Après 10.000 ans de civilisations, pour la plupart, nous (les dominés) somment devenus tellement inconscient et désespérément dépendant du système, que nous allons jusqu’à nous battre pour le défendre, sans même y penser, sans même remettre en perspective tout ce que, par ailleurs, nous savons. Comme des enfants ne pouvant admettre que l’on mette en doute l’image mythique du système familial imposé depuis le berceau par leurs parents. Un adage dit que nous faisons du mal à ceux que l’on aime. Il oublie de dire que nous aimons ceux qui nous font du mal.

Parlant de la science, Matthieu Ricard explique (in L’infini dans la paume de la main) :

S'adonner pendant des siècles à l'étude et à la recherche ne nous fait pas progresser d'un pouce vers une meilleure qualité d'être, à moins que nous ne portions spécifiquement nos efforts en ce sens. La spiritualité doit procéder avec la rigueur de la science, mais la science ne porte pas en elle les germes de la spiritualité.
Je pourrait le paraphraser, en disant que [i][color=black]"Se soumettre pendant des siècles à la Loi et à la Hiérarchie ne nous fait pas progresser d'un pouce vers une meilleure qualité d'être, à moins que nous décidions de porter spécifiquement nos efforts en ce sens. L'humanité peut procéder avec la rigueur de la Loi, mais la Loi ne porte pas en elle les germes de l'humanité."[/color][/i]

La seule Loi digne d’intérêt est la Loi Naturelle, celle qui est inhérente au processus de manifestation : la très subtile loi de l’interdépendance mutuelle des phénomènes (que l’on appelle parfois « loi de causalité réciproque ») est l’essence même de ce processus (l’Ousia). La force la plus évidente de cette loi est qu’il n’y a aucun besoin de l’imposer : elle s’impose d’elle-même, puisqu’elle EST le processus. Tout ce qui existe, existe PAR ce processus. On ne peut pas tricher avec cette Loi. Elle n’a nul besoin de gardien, de juge, de jurés. Elle se manifeste tout autour de nous, en nous et par nous.

A l’heure du nécessaire, de l’indispensable changement de paradigme, c’est l’ensemble des croyances sur lesquels reposent notre civilisation dramatiquement défaillante qui doivent être remisent en cause, y compris, bien sûr, les notions de hiérarchie (contraire à l’égalité), les lois (ombres de la Justice), les mythes religieux (trompeurs), l’ethnocentrisme (imbécilité ego-maniaque), l’économie monétaire (créant la pénurie, et non la gérant), …

Alors ma démarche, ici, peut sembler incompréhensible. Pourquoi discuter de la Constitution, si je ne crois pas dans les « vertus » de la Loi ? La réponse est simple. Ce n’est pas parce que j’ai une vision claire, intuitive, de tous les errements de notre civilisation, que j’ignore le fait que, en dehors de chocs violents et brutaux, les être humains et les sociétés qu’ils élaborent évoluent par étapes.

Je suis donc conscient que nos sociétés ne pourront pas passer, d’un simple claquement de doigts, d’une civilisation de contrôle, de domination hiérarchique, de pénurie et de croyances mythiques en une société de liberté responsable, d’égalité, d’abondance et d’expériences spirituelles. Mon rôle, alors, je crois, est de me faire le porte-parole des valeurs de cette vision, d’accompagner la transition en maintenant mon regard fixé, autant que possible, sur cet horizon, et en faisant en sorte que les mesures de changement aillent le plus possible dans cette direction.

Cordialement,
Morpheus

Personne morale
Pour Wikipédia les personnes morales (en latin persona ficta, personne fictive) ont depuis l’arrêt Saint Chamond de 1954 la personnalité juridique.

Wikipédia, toujours, définit la fiction juridique comme « un mensonge technique consacré par la nécessité ».

Certains auteurs nient purement et simplement la notion de PM comme catégorie juridique autonome. D’autres (théorie de la fiction) considèrent que les PM sont des créations pures du législateur, il ne peut donc exister de PM en dehors d’une liste légale limitative. D’autres (théorie organiciste) y voient des réalités quasi-biologiques. D’autres enfin (théorie de la réalité technique) affirment que leur existence même leur donne des droits.

  • Rome : seuls les groupements de droit public avaient la personnalité juridique
  • dans l’ancien Droit, personnalité liée à une autorisation (ex les corporations)
  • à la Révolution : loi de 1791 interdit les groupements professionnels et ouvriers
  • Napoléon supprime presque totalement la liberté d’association, conséquence : le code civil dans sa rédaction initiale ignore la personnalité morale
  • en 1867 suppression des autorisations nécessaires pour créer une SA
    -Civ 18 avril 1860 : le pouvoir législatif est seul compétent pour créer des PM
  • puis reconnaissance de différentes catégories de PM par la loi : syndicats (en 1884), associations (1er type de PM de droit privé reconnu par la loi du 1er juillet 1901), congrégations religieuses (en 1941)
  • 1954 la jurisprudence consacre la théorie de la réalité technique

La situation actuelle est donc récente et contingente.

Personne morale (suite)

Mes réactions à l’intéressant commentaire de Lanredec sous 392 :

– L’existence de l’expression « persona ficta » (« fausse personne ») serait une preuve en soi que la notion existait bel et bien dès le droit romain.

Une fois de plus : personne ne soutient que la personne morale est une personne physique.

D’autre part, les fictions juridiques sont monnaie courante – procéder par fiction est une des techniques essentielles du droit ;

La notion s’est maintenue tout au long de l’ancien droit français, et par exemple on en trouve la marque dans les Les Décisions notables du droit jugées par plusieurs arrests de la Cour de Parlement de Toulouse (Toulouse, La Société, 1671, Livre V chap. 42), à propos de la constitution des sociétés entre particuliers (je n’entre pas dans les détails).

– La notion est applicable aux entités privées comme aux entités de droit public. Si la notion de « personne morale » (sous d’autres appellations) a semblé disparaître des mots pendant un certain temps à partir de 1789, c’est que les Révolutionnaires ne voulaient mettre en présence que deux acteurs publics : l’État (la République) et le citoyen. Mais la notion n’a jamais disparu des choses : lorsque les Révolutionnaires invoquaient « le peuple », ce qu’ils faisaient constamment, c’est bien d’une personne morale qu’ils parlaient, pas des personnes physiques qui composaient le peuple ;

– Si le premier code civil ne mentionne pas la notion de personnalité morale, c’est d’abord que l’expression n’existait pas à l’époque, ensuite que les juristes du Consulat se sont conformés à la pratique révolutionnaire. La liberté d’association et de coalition avait déjà été supprimée par la République (loi Le Chapelier de 1791). Napoléon n’a pas innové sur ce point ;

– L’arrêt Saint-Chamond de 1954 ne crée (ne recrée pas) pas la personnalité morale : il reconnaît qu’elle existe de fait et doit donc être traitée en droit.

Il me semble que la conclusion pratique à tirer de cette controverse un peu longuette (pardon) est que les personnes morales existent et qu’il faut procéder sur cette base, ne serait-ce que pour pouvoir réguler leurs activités : sur ce dernier point, nous devrions arriver à nous entendre.

Renoncer à utiliser cette notion serait risquer de perdre tout pouvoir d’action sur les personnes morales de fait. JR

Personne morale (suite)

Il me semble que la conclusion pratique à tirer de cette controverse un peu longuette (pardon) est que [color=red]les personnes morales existent[/color] et qu'il faut procéder sur cette base, ne serait-ce que pour pouvoir réguler leurs activités : sur ce dernier point, nous devrions arriver à nous entendre.
Le concept de personne morale existe [u]dans le droit[/u]. C'est un [u]concept abstrait[/u], qui, pour accéder au [i]réel[/i], s'appuie sur un [u]modèle concret[/u], bien réel pour le coup, [b]la personne[/b], l'être humain. Ce concept à le défaut remarquable d'amalgamer par association naturelle, dans l'esprit du public, l'idée d'une entité juridique avec celle de personne physique (d'être humain). [b]Cet amalgame est pervers[/b], de cela, je ne démord pas.

Donc, de mon point de vue, ce sur quoi nous pouvons nous entendre, c’est le besoin, en droit, pour les associations de tous ordres, d’élaborer un statut spécifique, distinct de celui accordé aux personnes physiques (les êtres de chaire et de sang), mais permettant néanmoins à ces associations, en tant qu’entité, d’ester en justice. Je reconnais donc l’existence de l’association, mais je refuse (mordicus) de lui reconnaître le statut de « personne ». Quant à l’adjectif « morale », lui aussi prête largement à confusion. Aucune association n’est, par nature, « morale » et certainement pas une association à but lucratif.

Cordialement,
Morpheus

La seule Loi digne d'intérêt est la Loi Naturelle, celle qui est inhérente au [u]processus de manifestation[/u] : la très subtile [b]loi de l'interdépendance mutuelle[/b] des phénomènes (que l'on appelle parfois "loi de causalité réciproque") est l'essence même de ce processus (l'Ousia). La force la plus évidente de cette loi est qu'il n'y a aucun besoin de l'imposer : elle s'impose d'elle-même, puisqu'elle EST le processus. Tout ce qui existe, existe PAR ce processus. On ne peut pas tricher avec cette Loi. Elle n'a nul besoin de gardien, de juge, de jurés. Elle se manifeste tout autour de nous, en nous et par nous. A l'heure du nécessaire, de l'indispensable changement de paradigme, c'est l'ensemble des croyances sur lesquels reposent notre civilisation dramatiquement défaillante qui doivent être remisent en cause, y compris, bien sûr, les notions de hiérarchie (contraire à l'égalité), les lois (ombres de la Justice), les mythes religieux (trompeurs), l'ethnocentrisme (imbécilité ego-maniaque), l'économie monétaire ([i]créant [/i]la pénurie, et non la gérant), ... [...] Je suis donc conscient que nos sociétés ne pourront pas passer, d'un simple claquement de doigts, d'une civilisation de contrôle, de domination hiérarchique, de pénurie et de croyances mythiques en une société de liberté responsable, d'égalité, d'abondance et d'expériences spirituelles. Mon rôle, alors, je crois, est de me faire le porte-parole des valeurs de cette vision, d'accompagner la transition en maintenant mon regard fixé, autant que possible, sur cet horizon, et en faisant en sorte que les mesures de changement aillent le plus possible dans cette direction.
je suis en empathie complète :) Merci pour cette formulation que je mets de côté ;)

Ailleurs que sur le net, là où se décident les choix, là où se mènent les combats de l’immédiateté, ailleurs qu’en librairie, là est nécessaire une infinie lenteur, une réserve prudentielle.
Les coups de bélier portés par la passion à la conscience d’en face, dans l’espoir de la voir s’envoler, la font s’envoler, en effet , non pas très haut mais très loin :wink:

Pour faire croître l’idée, la patience du jardinier s’impose, qui ne tire pas sur les fanes pour faire pousser plus vite les carottes.

La passion & la conscience

Les coups de bélier portés par la passion à la conscience (...)
J'enlève de la phrase le "d'en face", pour souligner un enseignement que l'expérience ne cesse de me montrer. C'est justement que la passion - c'est-à-dire la [i]souffrance[/i] - porte effectivement des coups de bélier à la conscience.

Dans le langage courant, le sens du mot « passion » a pris une tournure romantique, très éloignée de son sens original (autant qu’étymologique). De nos jours, un individu sans passion est considéré comme fade, inintéressant, … mort-vivant ! On fait l’amalgame entre « être passionné » et « être idéaliste » ou, au mieux, « avoir un violon d’Ingres ». Autrefois, un individu passionné était considéré comme perturbé, animé par des émotions brûlantes qu’il ne maîtrise pas et lui font perdre le discernement et la raison : une personne habitée et tourmentée par ses souffrances. C’est le véritable sens du mot « passion ». L’amalgame vient très certainement du mythe de la « Passion du Christ », qui sacrifie jusqu’à sa vie pour sa Foi en Dieu. Contre les coups de bélier les plus durs, il résiste, jusqu’au bout, jusqu’à l’horreur. Mais le mythe christique n’est que du réchauffé de mythes identiques plus anciens encore … Un mythe universel fortement enraciné dans l’inconscient collectif. Comme une écharde dans notre esprit…

Le héros mythique. Le « Ché » de l’antiquité. Le Superman des temps passés. Toujours et encore ce bon vieux mythe du héros-sauveur de l’humanité.

BULLSHIT !

En réalité, ce mythe est la pire cochonnerie de tous les temps. Car il n’y a jamais eut, il n’y a pas et il n’y aura jamais de sauveur. Le sauveur, c’est l’usurpateur. La bête déguisée en ange de lumière. Même s’il est parfaitement juste d’affirmer que chacun a le pouvoir de se sauver lui-même, contre lui-même, il est tout aussi vrai que personne ne peut sauver le peuple, contre le peuple ET en plus contre les voleurs de pouvoir. Et c’est pourquoi toute projection dans un héros mythique (religieux ou politique) est vouée à l’échec.

Tant et si bien que la clef de la réussite, pour le peuple, réside dans l’abandon de cette croyance en un sauveur, une personne providentielle qui incarnerait tous nos espoirs et tous nos idéaux, mais qui canaliserait par là même la somme de nos impuissances. Nous devons retrouver notre confiance en nous-même, reprendre notre pouvoir sur nous-même, et conserver cette force pour lutter contre nos propres forces involutives. Nous sommes, collectivement (jamais individuellement), chacun, les héros. Nous nous devons, à nous même et aux autres, d’être notre propre héros. Lorsque nous serons nombreux, de par le monde, à renoncer, en pensées et en actes, à projeter la figure du héros sur autrui, alors le monde et l’humanité changera de nature.

Dès cet instant, la conscience s’élève au dessus de la passion.

Cordialement,
Morpheus

Oui, passion vient de pasCHomaï ( zut, le chi ne peut être rendu sous azerty, dommage) et j’aime bien la passion selon St Jean, mais de Bach :wink:
Oui, on insiste trop sur la croix. Aimez vous est plus important, quoique délaissé.

Je voulais juste relever le risque prosélyte. Brièvement.
Sans convoquer tous les démons, nil lès sauveurs.

( NB AZERTY n’est pas une princesse de la mythologie :wink: au cas où )

Après Yung : Une autre lecture connexe : Aurobindo Le yoga intégral ~1000 pages traite de la supraconscience
Si on raconte ça à Guéant, c’est sûr qu’il ne va pas capter :cool:.

« Dès cet instant, la conscience s’élève au dessus de la passion. » >>>

Crac ! une hiérarchisation de plus.
Sont ce des machins séparables ?!?
« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut » Nous dit on.

La passion est un capteur de l’état intérieur ( et extérieur ), pour la conscience.
Relire le texte des deux oiseaux des Upanishad ?

On fait comment pour mettre ça dans les principes du préambule ? huhu.

[align=center]兛 㒫 充 兆 兌 𠒑 𠒒 𠒣 兟 兡[/align]

C’était qui AZERTY déjà ? :slight_smile:

"Dès cet instant, la conscience s'élève au dessus de la passion." >>>

Crac ! une hiérarchisation de plus.
Sont ce des machins séparables ?!?

« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut » Nous dit on.


Sophisme.

Lorsque je dis que la conscience s’élève au dessus de la passion, cela signifie que la passion (re)trouve sa juste place : celle d’indicateur, celle de « sens » (au même titre que nos cinq sens physiques, mais il s’agit ici d’un sens psychique), et non plus celle de « petit maître » (place que la passion occupe largement dans la conscience collective de notre temps).

La passion, se faisant l’alliée involontaire de l’ego, devient un outil tyrannique, qui aveugle au lieu d’éclairer. Elle empêche la conscience de s’exprimer, de s’épanouir, de se manifester. La passion incite aux jugements.

[color=black]Nos jugements obscurcissent ce qu'éclaire notre discernement.[/color]
Une fois énoncé le principe premier de la TE, il ne faut s'en contenter : que fais-tu de [i]"Monte de la Terre au Ciel et du Ciel, redescends à la Terre et rassemble l'unité des forces des choses supérieures et des choses inférieures : ainsi tu éloigneras de toi toutes les ténèbres."[/i] ?

La fonction de la passion est, comme le mental, de servir, non de commander. Lorsque la passion et le mental commandent, ils se font usurpateurs. « Tu portes la cuillère à sucre à la bouche et tu te dis « c’est doux ». Ce n’est pas la cuillère qui est douce : essayes de la mordre, tes dents vont s’y casser ! ».

Non, Ana, il ne s’agit pas de hiérarchie, mais de maîtrise. Qui est ton maître intérieur (celui qui guide tes pensées, tes paroles et tes actes) ? Ta passion ? Ton mental ? Ton discernement ? Ta raison ? Ton âme ? Ta conscience ? Ton inconscient ? …

On fait comment pour mettre ça dans les principes du préambule ? huhu.
On commence en mettant ça en pratique ... dedans ;)

Cordialement,
Morpheus

Il y a six sens physiques, au moins six. Comme quoi l’école fait des ravages, qui enseigne le faux :wink:
Rien de pire que la certitude.
Ainsi voit on des chemins bucoliques devenir autoroutes à péage.

On ne peut pas reprocher à l’école de s’abstenir d’enseigner l’occultisme en tant que discipline scientifique.

La certitude qu’il y a cinq sens physiques me paraît moins fausse que la certitude qu’il y a six sens physiques.

D’ailleurs, même Charles Richet (voir http://www.paranormal-info.com/Notre-sixieme-sens.html) ne prétendait pas que son sixième sens était un sens physique.

Mais peut-être Iung a-t-il dit quelque chose à dire à ce sujet ? JR

il y a au moins six sens physiques. je ne parlais pas d’occultisme.

Pardonnez mon ignorance : quel est le sixième ? JR

Les yeux bandés et avec deux gros gants, un lépreux qui ne dispose plus du toucher pourra dire d’une orange ou d’une boule de pétanque quel est l’objet le plus lourd.

Le fait de pouvoir soupeser n’est pas le toucher. L’organe de perception est le système neuromusculaire.

On pourrait être tentés d’attribuer le n°7 à la perception des accélérations, mais au sens de la relativité générale, la gravité et l’accélération sont de même nature. Et comme en outre le capteur est le même, ce serait une erreur.

Il y a cependant au moins sept sens physiques.

Parmi les sens physiques, il y en a qui permettent de capter le monde physique extérieur, et d’autres qui permettent de capter le monde intérieur, physique ou émotionnel.

Mais au delà de ça, il y a ce truc très ennuyeux que nous sommes enseignés, par la vie ou nos relations ou l’école, et que par confort ( nécessaire sinon ce serait infernal ) nous renonçons à la remise en cause, ponctuelle et permanente. Notre liberté est alors limitée par nos formatages. Maintenir le vouloir voir au delà de l’opportunité fugace est l’un des boosters du libre arbitre. Le pire est de se cramponner comme un naufragé au confort de l’acquis mental même lorsque l’opportunité du pouvoir voir se présente. ( je ne vise personne sinon le genre humain :wink: )

Personnellement, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas enseigner l’occultisme ou l’ésotérisme à l’école.

On y enseigne bien l’économie et la psychanalyse freudienne :smiley:

Pour abonder dans le sens de Ana, je dirais qu’il y a au moins une chose que l’on devrait pratiquer à l’école, c’est l’une ou l’autre forme de méditation.

Par exemple, une des approches bouddhiste me semble intéressante, concernant les sens. On y apprend à ressentir les phénomènes intérieurs :

  • la douceur ou la rugosité
  • la dureté ou la mollesse
  • la chaleur ou la froideur
  • l’humidité ou la sécheresse
  • la tension ou la décontraction
  • etc.

Prendre conscience de ce que l’on ressent dans notre propre corps est une expérience stupéfiante.

De la même façon, il y a un exercice tout-à-fait intéressant à faire pour prendre véritablement conscience de la nature de votre propre mental. Au calme, assoyiez-vous (sur une chaise ou en tailleur, peu importe), ou couchez-vous sur le dos ; fermez les yeux et commencer à concentrer votre attention sur les sensation que vous ressentez au niveau de votre nez. Faites cela ne fut-ce que pendant une demi-heure (une heure est mieux), et vous verrez … Après cela, on reparlera du libre-arbitre :smiley: