vous réduisez la propriété au logementPour être plus précis, mon intention est :
- De vider la DUDH de la notion même de propriété. Pourquoi ? Primo, parce qu’elle est en contradiction avec le principe énoncé précédemment qui stipule que la Terre n’appartient pas aux Hommes, principe qui a pour fonction de changer le rapport (la pensée) de l’Homme vis-à-vis de son environnement. Il s’agit de faire émerger la notion d’interdépendance, et par là même, de responsabilité. La notion d’usufruit (droit de jouir d’un bien, d’utiliser un espace, etc.) remplace alors la notion de propriété. De ce fait, la notion d’héritage change de nature.
Il s’agit de faire en sorte que le désir d’accumuler richesses et propriétés afin d’en faire profiter sa descendance ne soit plus possible. Ce qui motive cette démarche, c’est la peur du manque. La société doit évacuer cette peur en s’assurant que chacun, en tout temps et tout lieu, dispose des moyens de vivre dignement, en ce compris : logement salubre, eau, nourriture, accès au savoir, santé (c’est le minimum). Il s’agit également de contrecarrer le dévoiement abusif et mortifère qui a été fait du droit de propriété (et donc, de la notion même de propriété), par les voleurs de pouvoir capitalistes.
Cette notion de propriété a, de tout temps, opposé les propriétaires aux « sans terre » (les prolétaires), dépossédant ces derniers de droits essentiels, mais également du produit de leur travail (par le droit des propriétaires, à la fois de la terre, mais de l’outil de travail). Même Adam Smith lui-même l’indique : le « coût » de l’ouvrier (le « coût du travail ») ne coûte, en réalité, rien au maître (le patron), puisque ce coût est répercuté dans la prix de vente des marchandises produites (tout le monde sait cela), par conséquent, le fait est que celui qui possède s’enrichit sans produire, tandis que ceux qui produisent ne gagne que le minimum leur permettant de vivre. Les ouvriers et employés créent la richesse, mais ils ne peuvent en profiter, et ne s’enrichissent pas, tandis que le patron (Smith les appelle « les maîtres ») accroît sans cesse ses richesses, par le simple fait d’être détenteur d’une richesse de départ. Avec son enrichissement, nous observons, à travers les faits, que celui qui est propriétaire (je ne parle pas de celui qui a sa petite maison familiale), accroît sa richesse et agrandit sans cesse ses possessions. En fait, c’est surtout la notion de propriété PRIVEE qui est en cause, car elle induit que celui qui le possède est MAITRE sur ses terres : il fait ce qu’il veut. Cela devient (presque ?) un espace de non droit. D’ailleurs, il est significatif que les principes même de démocratie s’arrêtent sur le seuil de toute entreprise privée.
- De substituer la notion de droit inaliénable et inconditionnel au logement, car ce droit, lui, se doit d’être mis en application, si nous voulons prétendre être civilisé, libre et progressistes. C’est le sens véritable (de mon point de vue) de la DUDH lorsqu’elle parle de droit de propriété.