Bravo Morphéus ! Bien dit.
[size=15]Nous, les êtres humains, nous distinguant nous-mêmes ... par notre conscience de nous-mêmes
Toutefois sur cette base initiale, je vois une divergence de la réalité : de nombreuses études scientifiques prouvent maintenant que de nombreux autres animaux ont conscience d'eux-mêmes. Le révélateur principal en est l'expérience du miroir avec une tâche sur le visage.
Ce qui semble distinguer l’humain et nécessiter cette déclaration à notre propre intention, c’est plutôt la prépondérance de notre conscience de nous-même par rapport à la conscience des autres, le but de cette déclaration étant de nous rappeler que nous devons prêter attention à toutes les formes de vie.
Pourrions-nous alors parler de « degré de conscience » ?
Car il est bien entendu que ce que j’entends par « conscience de soi » correspond à la conscience
du soi. Il ne s’agit pas de dire que les animaux ou les plantes n’ont pas de conscience (cette déduction est très égo centrée). De cette conscience
du soi semble découler notre forme particulière d’intelligence (qui n’est, hélas, pas en corrélation avec la sagesse, même si l’un et l’autre sont trop souvent confondu dans le langage).
Ce que je ne souhaiterais pas, c’est devoir introduire une notion « d’élévation » de conscience (qui implique une forme de jugement entre des espèce qui auraient une « conscience inférieure » et nous qui en aurions une « supérieure » (à mon avis, c’est loin d’être le cas !).
Digression. J’aime assez bien la perception de Bernard Werber (l’écrivain), qui donne une interprétation de l’évolution de la conscience à travers différents règnes de la vie, sur base d’une symbolique des chiffres (selon leur forme occidentale) :
Considérons deux types de traits dans la formation des chiffres, les traits droits, qui peuvent être horizontaux ou verticaux, et les traits courbés, en forme de boucle, qui peuvent être tourné vers le haut ou vers le bas, ou qui peuvent être fermé.
- trait droit horizontal supérieur = le ciel (le monde spirituel)
- trait droit horizontal inférieur = la terre (le monde physique)
- trait droit vertical (ou incliné) = « lié à » ou « tourné vers »
- boucle supérieure = conscience / amour tourné vers la spiritualité
- boucle inférieure = conscience / amour tourné vers la matérialité
- boucle fermée = conscience fermée sur elle-même
Cela donne, pour les chiffres de zéro à 5 (les autres ne m’intéressent pas) :
0 boucle fermée = la vie non fécondée (symbolisme de l’ovule non fécondé, potentialité de vie manifestée)
1 trait vertical, ni terrestre ni céleste, pas de conscience = règne minéral, le fécondant (symbolisme de la verge dressée)
2 boucle supérieure liée à un trait horizontal inférieur par un trait incliné, conscience liée à la terre, mais tournée vers le ciel = le règne végétal (les végétaux sont liés à la terre, mais ont besoin de la lumière du soleil, vers qui ils se tendent et tournent leur senseurs)
3 deux boucles liées, l’une supérieure, l’autre inférieure, une conscience spirituelle liée à une conscience matérielle = le règne animal (conscience instinctive active au sein du monde matériel ; une « bouche » qui nourrit, l’autre qui dévore)
4 un trait horizontal médian et un trait vertical croisés, une croix, un carrefour entre conscience céleste et conscience terrestre = l’humain (à la croisée des chemins, entre la conscience animale et la conscience spirituelle, oscillant sans cesse entre l’un et l’autre)
5 un trait horizontal supérieur lié à une boucle inférieure par un trait incliné (l’inverse du 2), la conscience liée au ciel, dont l’attention, l’amour, est tourné vers le monde physique = le sage, le bodhisattva, le guide spirituel
Ce que j’aime bien, dans cette symbolique, c’est la place de l’humain, à la croisée des chemins entre une conscience tournée vers soi (égocentrisme) ou vers les autres (conscience de l’interdépendance mutuelle). Nuancé et assez juste, je trouve, sans faire de moralisme ni de jugement de valeur.
La question pose donc sur la définition à donner à la conscience, et en particulier la conscience du soi, concept psychologique. J’y entends le concept du soi jungien. Il nous faut donc nous mettre d’accord sur la définition de « conscience » et de « conscience du soi ».
Peut-être remplacer « conscience de soi » par « conscience du soi ».
Qu’en pensez-vous ?