3J Les citoyens devraient pouvoir déclencher eux-mêmes des référendums décisionnels

Le rôle souhaitable du Parlement en rapport avec les « propositions de loi citoyennes »

En référence au message 4043 d’Yvan Bachaud :

Lorsqu’il vote la loi, le Parlement tient compte des intérêts minoritaires, des aspects techniques d’une question, de la nécessité de maintenir l’ordre civil (considération majeure) et de quantité d’autres aspects que la démocratie directe ne permet pas toujours de traiter convenablement.

Par contre, la démocratie se résume à la prise des décisions par la moitié plus un des citoyens. La possibilité d’une démocratie démocratie tyrannique n’est pas à écarter.

C’est pourquoi l’intervention du Parlement me paraît indispensable. dans l’intérêt de tous les citoyens, au moment d’adopter une loi, y compris une loi d’origine citoyenne. JR

Mais le parlement peut entrer en conflit d’intérêt avec les citoyens, et bloquer certaines lois.
Il faut être lucide, c’est bel et bien ce qui se passe aujourd’hui sinon cela ferait depuis des années déjà que le cumul des mandats serait interdit, ou encore que nous aurions un vrai droit d’initiative citoyenne.

Donc non Jacques, je veux bien laisser la possibilité aux citoyens de faire une proposition de loi qui sera ensuite traitée par le parlement. Mais il est impératif que les citoyens aient à coté un vrai droit d’initiative qui court-circuite le parlement.

Je vous rappelle que les politiciens pour écrire les lois se font aider par des juristes, rien n’empêche les citoyens qui vont rédiger une proposition de loi de faire de même.

Sandy (4062).

Où est le problème du moment que les citoyens auraient le dernier mot face aux deux textes éventuellement proposés? JR

[b]Le rôle souhaitable du Parlement en rapport avec les "propositions de loi citoyennes"[/b]

En référence au message 4043 d’Yvan Bachaud :

Lorsqu’il vote la loi, le Parlement tient compte des intérêts minoritaires, des aspects techniques d’une question, de la nécessité de maintenir l’ordre civil (considération majeure) et de quantité d’autres aspects que la démocratie directe ne permet pas toujours de traiter convenablement.


[color=purple]
Je ne suis pas du tout d’accord avec cette présentation idyllique des bonnes intentions et de la compétence du Parlement.
Dont l’immense majorité ne pensent qu’à conserver sa place ! Cela n’est pas illogique puisque pour l’immense majorité ils ne vivent que de cela et pour beaucoup depuis toujours… Je pense qu’ils sont presque tous aux ordres de ceux qui donnent l’investiture du Parti sans laquelle il n’y a pas d’élection, donc de carrière. Ils sont également sensibles aux riches lobbies qui, directement ou indirectement, peuvent les nourir en cas de défaite en attendant le retour…

EN REVANCHE je pense que, parmi les 46 millions d’adultes, il y a sur tous les sujets toutes les compétences, et à tous les niveaux d’expertises, pour établir une bonne proposition de LOI, en voir les effets pervers en cours de rédaction. Il y a des centaines d’associations qui ont des projets dans tous les domaines qui pourront les fusionner, les améliorer, dans un texte à options à soumettre au peuple s’il est sélectionné pour le RIC annuel.
Les partis pourront avoir des participants sur les projets qui les intéressent ! et leur bonnes idées pourront être intégrées par l’INITIATEUR de la proposition.
[/color]

Par contre, la démocratie se résume à la prise des décisions par la moitié plus un des citoyens. La possibilité d'une démocratie démocratie tyrannique n'est pas à écarter.
[color=purple]C'est pas très clair. Mais c'est tout le contraire : la majorité UMP élue par 28,67% des inscrits peut en gros faire toutes les lois qu'elle veut pendant 5 ans. Les députés sont en gros des godillots qui votent comme le parti leur dit pour garder leur investiture... ou un avantage personnel ou familial...

Avec le RIC les 44,4 millions d’électeurs pourront décider sur plusieurs points grâce à des options. Nous en mettrons dans notre constitution citoyenne. Mais il faut faire confiance au peuple… Or dans ces premiers écrits, J.Roman ne prévoyait nullement le référendum d’initiative citoyenne… Les modalités qu’il proposait le rendaient de facto inaccessible. Et j’ai vu qu’il proposait un seuil de participation à 50% pour que le résultat soit pris en compte ce qui semble anodin mais dans les faits est totalement antidémocratique.

En effet 49,9% de OUI à l’abrogation ET pas de NON (tous restés chez eux évidemment avec cette clause!!) ne peuvent abroger une loi votée par les représentants de 28,67% des inscrits soit 20% des inscrits en plus… [/color]

C'est pourquoi l'intervention du Parlement me paraît indispensable. dans l'intérêt de tous les citoyens, au moment d'adopter une loi, y compris une loi d'origine citoyenne. JR
Faire déposer des propositions de loi devant le Parlement par les citoyens n'a [bgcolor=#FFFF99][b]aucun intérêt si le Parlement peut les modifier[/b][/bgcolor]...

En revanche, dans les modalités de RIC que propose le Rassemblement pour l’initiative citoyenne www.ric-france.fr, le Parlement a 8 ou 15 jours pour adopter en l’état les propositions sélectionnées pour le RIC annuel. Et il sera de fait très très souvent OBLIGÉ de le faire, sinon ce sera un suicide pour l’élection nationale qui aura lieu en même temps que le RIC…

[color=red][size=15][b]ÉTIENNE a ouvert une nouvelle section sur ce forum pour élaborer notre « la Constitution Française ». Il faudrait, je pense, que tout le monde s’y mette en discutant MAIS en rapport avec un article précis à modifier.

Il faudra être prêt AVANT le 04 OCTOBRE date du cinquantenaire pour présenter notre " démocratie irréprochable"…!

Il faut donc que ceux qui sont là s’y mettent, non ? [/b][/size][/color]

Sandy (4062).

Où est le problème du moment que les citoyens auraient le dernier mot face aux deux textes éventuellement proposés? JR


Toujours le même problème de blocage.

A moins évidemment que vous donniez aux citoyens la possibilité de rejeter les amendements du parlement et de voter quand même le texte d’origine ?

Sandy (4071)

Relisez moi bien svp : il me semble que c’est exactement ce que je propose ? JR

Discussion déplacée

[color=black][b]Jacques Roman - 06/08/08 - (4029)[/b][/color] [url]http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4029#p4029[/url]

Coopération possible avec le mouvement RIC

(Voir le message 4023 d’Yvan Bachaud - http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4023#p4023).

Le mouvement RIC a le mérite d’exister, et il a certainement contribué à sensibiliser le public à la question du référendum citoyen.

Le projet EUROCONSTITUTION/CIPUNCE (< http://euroconstitution.org/public/proj … Rev.14.pdf > ) a repris au moins une idée importante soutenue par le RIC (que l’initiative référendaire ne doit pas appartenir aux pouvoirs publics mais aux citoyens eux-mêmes), et ne serait-ce que pour cela je remercie encore Yvan Bachaud.

Cela dit, voici la présentation officielle du projet RIC à laquelle Yvan Bachaud nous renvoie :

"[Les propositions de réforme du RIC] concernent exclusivement les institutions nationales et internationales.

"Selon sa définition, la Démocratie suppose la possibilité constitutionnelle offerte à chaque citoyen de pouvoir initier – en toutes matières - un référendum. Cet outil institutionnel est indispensable à un peuple pour exercer la souveraineté nationale qui devrait être sienne dans tout pays démocratique.
Ainsi le peuple constituant la Nation, pourra participer aux débats, s’y impliquer en faisant valoir sa compétence pour le bien du pays.

« Précision : le RIC ne remet pas en cause le principe de la démocratie représentative.
(Députés, Conseillers régionaux, généraux, municipaux conservent leurs rôles mais sous le contrôle continu des citoyens qu’ils ne font que représenter. »

Mes commentaires sont les suivants :

  1. La possibilité offerte à chaque citoyen d’initier un RIC en toutes matières serait à mon sens extrêmement dangereuse ; ni les questions individuelles, ni les questions de portée réglementaire ne devraient à mon avis pouvoir faire l’objet d’un RIC ; seules les décisions exprimant une volonté générale de la nation devraient relever du RIC. En pratique, cela signifie que le RIC ne devrait intervenir que dans le domaine de la loi (avec les adaptations nécessaires aux cas des collectivités locales et de l’Union européenne), et qu’il devrait donc porter dans tous les cas sur une proposition de loi.

  2. Dans tous les cas le référendum lui-même devrait être précédé d’un large débat citoyen au terme duquel la proposition citoyenne de projet de loi, si elle acceptée par les citoyens, sera déposée au Parlement comme une projet de loi ordinaire. Les citoyens pourront, s’ils ont accepter la proposition pour dépôt au parlement, décider en outre que le projet de loi sera soumis au référendum. Si le projet de loi citoyen est assorti de propositions de de modification par le parlement, ces propositions seront également soumises au référendum.

  3. Il est impératif, dans l’intérêt même de la démocratie directe, de fixer des seuils significatifs de participation à tous les stades. J’ai suggéré pour ma part 10 % du nombre d’électeurs (= du nombre de personnes inscrites sur les listes électorales) pour l’acceptation de la proposition citoyenne de projet de loi aux fins de dépôt au Parlement (au terme d’un débat qui aurait lieu autant que possible par l’Internet ); 20 % du nombre d’électeurs pour la soumission du projet de loi citoyen au référendum ; 51 % du nombre d’électeurs pour que le référendum soit considéré comme valide.

C’est sous ces réserves que, de mon point de vue, une action commune avec le RIC serait envisageable.

  1. Mais si le RIC menait dans les mois qui viennent une campagne limitée à la seule question du référendum obligatoire dans tous les pays membres pour l’approbation de tout futur traité européen, en présentant des candidats (ou en investissant des candidats d’autres partis) sur cette seule base, ça pourrait être un moyen d’aller très vite.

De plus, en accordant son investiture à des candidats dans les autres pays membres, le RIC se ferait sans trop de peine une publicité dans l’ensemble de l’Union (utile pour l’avenir). JR

[color=black][b]Sam - 07/08/08 - (4037) [/b][/color] [url]http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4037#p4037[/url]

JR (n°4029) a écrit :

« […] ni les questions individuelles, ni les questions de portée réglementaire ne devraient à mon avis pouvoir faire l’objet d’un RIC ; seules les décisions exprimant une volonté générale de la nation devraient relever du RIC. En pratique, cela signifie que le RIC ne devrait intervenir que dans le domaine de la loi (avec les adaptations nécessaires aux cas des collectivités locales et de l’Union européenne), et qu’il devrait donc porter dans tous les cas sur une proposition de loi. »

Quid des propositions de « lois » constitutionnelles ?

Vos seuils « pétitionnaires » sont trop haut.

1% pour le premier. 2% C’est mon dernier mot, JR…

Le principe du 2e seuil, tel que vous le définissez, n’a aucune légitimité démocratique. Vous oubliez que la théorie nous demande en principe de garantir que tout citoyen peut proposer une loi au public.

Le principe de plusieurs seuils progressif me parait être une très bonne voie de modalité, pour organiser la pré-consultation.

Mais il ne s’agit certainement pas d’y intercaler un droit de véto du Parlement.

Qu’il débatte de la proposition, très bien, mais c’est un aspect qui peut être aisément découplé.

[color=black][b]Jacques Roman - 07/08/08 - (4040)[/b][/color] [url]http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4040#p4040[/url]

Proposition de modalités référendaires

Sam (4037).

Lois constitutionnelles : ce sont des lois et même des lois par excellence, et elles relèveraient donc de la proposition citoyenne de projet de loi.

Seuils : Il ne s’agit pas de « seuils pétitionnaires ». Tout citoyen, dans le système que j’ai décrit, aurait le droit de proposer une loi. Vous confondez « seuil de proposition » et « seuil d’acceptation » (acceptation de la proposition de loi pour dépôt au Parlement, acceptation de la proposition tendant à soumettre le projet au référendum). Je suppose que votre intention n’est tout de même pas de soumettre obligatoirement au parlement ou au référendum tout projet de loi proposé serait-ce par un seul citoyen à titre individuel ?

Dans ces conditions, les seuils de 1 % et 2 % ne riment à rien : on ne dérange pas le Parlement ou les citoyens et on ne gaspille pas l’argent public pour des projets forcément voués à l’échec s’ils n’ont pas recueilli un soutien substantiel après un débat public de trois mois ou plus : 1 % ou 2 % du corps électoral en faveur d’une proposition de loi dans ces conditions, ça ne représente pas, et de loin, un soutien substantiel.

Veto du Parlement : De quel veto parlez-vous ? Il n’y en a pas dans le système proposé. Comme je l’ai écrit, les citoyens auraient, lors du référendum, le choix entre la version originelle de la proposition de loi citoyenne et la version éventuellement modifiée par le Parlement.

Mais si les citoyens n’ont pas jugé bon de passer par le référendum, alors le Parlement fera son travail ordinaire jusqu’à l’adoption par lui du projet de loi tel qu’il l’aura éventuellement modifié.

Je ne vois pas l’utilité de seuils progressifs : pourriez-vous expliquer ? JR

[color=black][b]Sandy - 07/08/08 - (4041)[/b][/color] [url]http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4041#p4041[/url]

on ne dérange pas le Parlement ou les citoyens et on ne gaspille pas l’argent public pour des projets forcément voués à l’échec s’ils n’ont pas recueilli un soutien substantiel après un débat public de trois mois ou plus

Je ne suis pas d’accord Jacques … Pour des tas de raisons le nombre de signatures qui peuvent être recueillies lors d’une pétition ne renseignent en rien sur le résultat final du vote à l’issue d’un référendum suite à un débat public et national …

[color=black][b]Sam - 09/08/08 - (4142)[/b][/color] [url]http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4142#p4142[/url]

Propositions de modalités référendaires

@ JR (4040)

Lois constitutionnelles : il vaut bien mieux préciser les choses, alors.

Je conçois que « la loi » au sens large inclut la constitution, et les deux notions sont indissociables notamment parce qu’un régime constitutionnel est nécessairement régi par des lois. Mais je conçois la « loi fondamentale » non pas seulement comme un cas particulier de loi (ce qu’elle est) mais aussi et surtout comme la loi (primaire) qui défini comment on fait la loi (tout court).

La « loi » renvoie à des normes particulières, distinctes de la constitution. Ces normes sont couramment édictées par des pouvoirs établis par la constitution.
Ces normes sont soumises à la constitution (procédures et droits fondamentaux), doivent lui être conformes. « La loi n’est l’expression générale que dans le respect de la constitution », pour reprendre les mots du Conseil constitutionnel.

En outre, il y a une distinction d’objet : alors que la loi limite les libertés des personnes (physiques ou "morales) privées, la constitution limite les libertés des pouvoirs publics.

« seuils pétitionnaires » / « seuils d’acceptation » : vous jouez sur les mots, on en a déjà parlé. Evidemment, chacun peut proposer et signer des pétitions, mais ça ne fait pas un pouvoir constitué. L’important ici est l’idée que le « seuil » renvoie à un déclenchement automatique, qui engage tel pouvoir constitué à organiser le référendum.

Veto du parlement : OK. J’avais mal lu.

seuils de 1 % voire 2 % : vous ne m’aviez pas dit que vous vivez dans un petit village en Asie ? Vous avez encore idée de ce que font 1% des citoyens français ? En Suisse, 100 000 citoyens peuvent lancer un référendum.
Je répète que c’est mon dernier mot, vous savez qu’on en a parlé assez longtemps.

seuils progressifs : c’est une idée (la deuxième version évoquée ci-dessous) dont je pensais qu’on l’avait évoquée autrefois. A vrai dire, c’est justement la voie qui me permettrait de renégocier à la hausse le seuil de 1 ou 2%

A mon avis, cette catégorie de modalité pourrait renvoyer à deux types de progression :

  • soit à une progression géographique, une évolution de l’échantillon de la population consulté. Par exemple :
  • une proposition de loi, qui concerne donc l’ensemble de la nation (ou des européens, à l’avenir) est soutenue par 5% des citoyens domiciliés dans la commune de Tataouine les Bains.

  • Ce seuil, étant atteint, oblige le maire de de Tataouine les bains à organiser un référendum (frais payés par la commune). Avec cela, au préalable, un débat en place publique, durée suffisante, équilibrage des temps de parole, conférences de citoyens et que sais-je encore.

  • Si le référendum local aboutit sur un oui, l’État est tenu d’organiser le référendum à plus large échelle. Il tire au sort 5 départements, et dans chaque, une commune. Le maire est tenu d’y organiser, de même, débat et référendum. Les frais sont payés par l’État.

  • Si le référendum aboutit sur un oui dans les cinq communes : le parlement est saisi de la proposition de loi et est tenu d’en débattre dans un délai raisonnable, suite à quoi le gouvernement est tenu d’organiser le référendum au plan national, sur la proposition d’origine et l’éventuelle proposition amendée par le parlement. L’État rembourse aussi ses frais à la commune de Tataouine.

  • Reste le problème du débat préalable au plan national. Une conférence de citoyens tirés au sort pourrait être organisée durant un mois environ (préparée plusieurs mois en avance), et se finir deux semaines avant le référendum ; leurs débats, les auditions d’experts, choisis et interrogés par les citoyens tirés au sort, pourraient être programmées dans les médias (radios, TV, internet.)

  • Soit à une organisation par internet, à l’aide d’un outil spécifique.

Cet outil permet à un grand nombre de propositions citoyennes de lois de cohabiter dans un même espace - unique et officiel - où elles seraient notées quand à leur pertinence, leur priorité, ainsi que selon l’adhésion des citoyens à la proposition.
On pourrait également permettre un vote à points. On le devrait, même, ou du moins on doit pouvoir voter contre autant que pour.

Les propositions pourraient être classées d’abord par thèmes, par objet. Selon le score obtenu, les propositions ayant dépassé un seuil dans leur catégorie seraient promues au classement général. Dans ce classement seulement, le seuil d’acceptation serait plus élevé.

Le seuil exigé pour qu’un référendum soit organisé pourrait être assez élevé (20% par exemple), mais il ne s’agirait pas, du coup, d’attendre (en vain) que ce soient 20% des électeurs inscrits. Il s’agirait de 20% des contributeurs du site (ou d’un équivalent au vote favorable de 20% des acteurs, si c’est un vote à points qui est utilisé).

[color=black][b]Jacques Roman - 10/08/08 - (4147)[/b][/color] [url]http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4147#p4147[/url]

Modalités référendaires

Sam (4042).

« Seuils pétitionnaires ». La pétition ne faisant pas partie du système proposé, « seuil pétitionnaire » prête à confusion parce que l’expression peut être comprise comme s’appliquant soit aux conditions de présentation initiale de la proposition de loi, soit au seuil d’acceptation de cette proposition pour dépôt au Parlement. Mieux vaut donc éviter le terme « pétitionnaire » dans ce contexte : c’est une question de clarté, pas de jeu sur les mots.

« Petit village en Asie » : j’ai effectivement habité un « petit village en Asie » mais pas très longtemps. Je suppose que vous ne vouliez pas parler de Chiang Mai (mon lieu de résidence actuel), deuxième ville du pays et ancienne capitale du royaume de Lanna (un million d’habitants ? difficile à dire) : mais il est vrai que vu de France tout fait un peu petit village.

Définition des seuils : pour répondre à votre question, 1 % des électeurs français (citoyens en état de voter), ça fait environ 250 000 personnes (sur un corps électoral d’environ 25 millions de personnes). Et je continue de penser que 250 000 personnes ne devraient pas avoir le pouvoir de dép;oser un projet de loi au Parlement. Si 10 % (dépôt au Parlement) et 20 % (soumission obligatoire au référendum)des citoyens ne réagissent pas, c’est que 90 % et 80 % d’entre eux respectivement ne voient pas l’intérêt de la proposition ou, plus radicalement, d’une participation à la vie civique : c’est leur droit absolu, mais dans ce cas, il vaut beaucoup mieux laisser faire le Parlement. Le RIC ne doit pas aboutir à embêter les citoyens et à gaspiller les ressources et le temps de l’État et des particuliers.

« Seuils progressifs » : je prends note de cette idée intéressante. L’option Internet est celle qui me conviendrait le mieux, vu le système que j’ai proposé. En ce qui concerne l’option géographique (territoriale), elle me paraît complexe et un peu vieillotte : à supposer qu’on l’utilise, je ne vois pas pourquoi l’État devrait intervenir : on pourrait laisser la campagne référendaire s’étendre spontanément de commune à commune et effectuer le dépôt du projet de loi au parlement une fois que le seuil d’acceptation est atteint. La formule géographique aura l’inconvénient de coûter cher en temps et en argent et de nuire à la portée nationale du débat. Non vraiment, je préfère la solution électronique.

Calcul des seuils : revoyez ma proposition et vous verrez qu’il ne s’agit pas de pourcentage des électeurs inscrits mais d’un nombre de citoyens (inscrits ou non inscrits sur les listes électorales) correspondant à un pourcentage des électeurs inscrits. Je suis donc de votre avis sur ce point, sauf que je n’ouvrirai pas le vote d’acceptation du projet de loi pour dépôt au Parlement aux étrangers ni aux citoyens privés de leurs droits civiques : car la loi est l’expression de la volonté générale nationale. Par contre, n’importe qui pourrait participer au débat général précédant le vote d’acceptation du texte pour dépôt. JR

@ Jaques Roman (4147 reproduit sur ce fil dans le n°4149)

« Seuil pétitionnaire », « seuil d’acceptation » : sauf en cas de recours à des seuils progressifs, je ne fais pas la distinction entre seuils « s’appliquant soit aux conditions de présentation initiale de la proposition de loi, soit au seuil d’acceptation de cette proposition pour dépôt au Parlement ».

Il s’agit alors d’une pétition adressée au parlement, comportant l’énoncé classique d’une proposition de loi.

L’acte de dépôt au parlement traduit la pétition au sens d’un recueil de voix effectué dans la société civile en un acte relevant de la constitution ; le parlement étant tenu de s’en saisir en vertu de la constitution, cela provoque un acte des pouvoirs constitués.

JR (4029) : J'ai suggéré pour ma part 10 % du nombre d'électeurs (= du nombre de personnes inscrites sur les listes électorales) pour l'acceptation de la proposition citoyenne de projet de loi aux fins de dépôt au Parlement (au terme d'un débat qui aurait lieu autant que possible par l'Internet ); 20 % du nombre d'électeurs pour la soumission du projet de loi citoyen au référendum [...]
Je ne suis pas sûr d'avoir compris, finalement, ce que seraient ces deux seuils, comment ils s'articulent ou s'ils sont séparés.

Dans le second cas, pour la « modalité à 10% » il y aurait proposition citoyenne mais décision du parlement seul. Voila pourquoi j’avais parlé de véto du Parlement.

Petit village en Asie : je n’avais pas retenu qu’il s’agit de Chiang Mai (1.6 millions d’habitants dont 6 à 700 000 intra-murros… d’après Wikipédia) mais je vous accorde volontiers que je ne sais rien ou presque de la Thaïlande, alors j’y imagine plein de beaux villages verts. D’ailleurs, ma mémoire vous situait au Viet-Nam… c’est dire si j’y ai pensé.

"Progression géographique : je ne sais pas si je préfère l’un ou l’autre des deux modes (« progression géographique », « progression de classement sur outil internet »). Je ne pense pas non plus qu’il faille choisir entre les deux, ils pourraient être utilisés l’un et l’autre.

« je ne vois pas pourquoi l’État devrait intervenir : on pourrait laisser la campagne référendaire s’étendre spontanément de commune à commune et effectuer le dépôt du projet de loi au parlement une fois que le seuil d’acceptation est atteint. »

L’idée est de ne pas obliger les mêmes habitants de Tataouine les bains qui ont initié ou défendu la proposition de loi à prendre sur leur temps et leur argent pour aller diffuser la « bonne parole » ailleurs. Ce n’est tout simplement pas juste, s’il s’agit d’une proposition qui intéresse la nation (ou tous les Européens) et si un référendum local a par ailleurs montré une forte adhésion des citoyens dans un échantillon de population donné.

Le problème principal est celui des conditions du débat, et en particulier que, dans les autres communes (« -test »), l’initiative n’arrivera pas par la voie de la société civile. Mais il n’y a pas de raison de croire qu’elle ne soit pas reprise par « la base », une fois qu’elle est portée à la connaissance des habitants. L’utilisation de conférences de citoyens tirés au sort parmi les volontaires est un moyen de transition très intéressant, s’agissant notamment, pour les citoyens, de s’approprier une initiative.

De manière générale, l’idée de « seuils progressif » consiste à constitutionnaliser des procédures de consultation d’un échantillon réduit de la population, composé de citoyens volontaires, donc d’accorder une valeur constitutionnelle à la décision de ce groupe restreint dans la mesure où cet échantillon serait représentatif.
Les conférences de citoyens, de même, regroupent un nombre réduit (très - une vingtaine de citoyens) qui, parce qu’ils sont tirés au sort (et moyennant le respect de quelques critères de représentativité statistique, en termes d’âge, de sexe, de taille de commune de résidence, de profession) peuvent être considéré comme un échantillon représentatif de la nation.

Si vous avez : 1. un échantillon représentatif ; 2. un taux d’acceptation supérieur à un seuil donné, au sein de cet échantillon ; 3. des conditions de débats satisfaisantes, alors vous avez une procédure dont la valeur mérite d’être reconnue par la constitution.

Calcul des seuils : citoyens inscrits ou non inscrits : nous n’avons pas de désaccord particulier sur les points que vous soulevez. Mais ce n’est pas ce que je souligne. Je disais que :

le taux de soutien d’une initiative qu’il s’agit d’appeler « taux d’acceptation » doit se rapporter non pas à la population dans son ensemble (nombre de citoyens qui la soutiennent divisé par population totale en âge et en droit de voter) mais à la population qui aura effectivement eu connaissance de cette initiative.

Si, à l’avenir, sur l’outil internet officiel unique consacré au RIC, 10 000 personnes seulement ont lu une proposition de loi et si 4 000 parmi elles la soutiennent, alors cela constitue un « taux de soutien local » de 40%, qu’il s’agit de comparer à un « seuil local ». Comme je le disais, il s’agit ensuite de déterminer la valeur des « seuils » et les conditions associées (nombre de votes, en particulier) qui déclencherait une promotion de la proposition dans un classement plus directement accessible aux citoyens qui visitent le site.

En tout état de cause, si 100 000 citoyens seulement (ce qui n’est pas rien, même en France) votent sur ce site officiel unique, il ne s’agit pas de comparer le nombre de citoyens ayant voté « pour » chaque proposition au nombre total des électeurs inscrits sur les listes électorales.

La question de la valeur du seuil d’acceptation est à discuter, et il s’agit aussi, sans doute, d’exiger un quorum, mais le critère « seuil d’acceptation » doit porter sur la grandeur :

nombre de soutiens obtenus sur telle page du site / nombre de personnes ayant voté une fois au moins sur cette page

ou bien :

nombre de soutiens obtenus sur telle page du site / nombre de personnes en droit de voter ayant visité cette page une fois au moins

@ Jaques Roman (4147 reproduit sur ce fil dans le n°4149)

« Seuil pétitionnaire », « seuil d’acceptation » : sauf en cas de recours à des seuils progressifs, je ne fais pas la distinction entre seuils « s’appliquant soit aux conditions de présentation initiale de la proposition de loi, soit au seuil d’acceptation de cette proposition pour dépôt au Parlement ».

Il s’agit alors d’une pétition adressée au parlement, comportant l’énoncé classique d’une proposition de loi.

L’acte de dépôt au parlement traduit la pétition au sens d’un recueil de voix effectué dans la société civile en un acte relevant de la constitution ; le parlement étant tenu de s’en saisir en vertu de la constitution, cela provoque un acte des pouvoirs constitués.

JR (4029) : J'ai suggéré pour ma part 10 % du nombre d'électeurs (= du nombre de personnes inscrites sur les listes électorales) pour l'acceptation de la proposition citoyenne de projet de loi aux fins de dépôt au Parlement (au terme d'un débat qui aurait lieu autant que possible par l'Internet ); 20 % du nombre d'électeurs pour la soumission du projet de loi citoyen au référendum [...]
Je ne suis pas sûr d'avoir compris, finalement, ce que seraient ces deux seuils, comment ils s'articulent ou s'ils sont séparés.

Dans le second cas, pour la « modalité à 10% » il y aurait proposition citoyenne mais décision du parlement seul. Voila pourquoi j’avais parlé de véto du Parlement.

Y.B. Il n’y a aucun intérêt pour les citoyens à mettre une proposition de loi devant le Parlement si au moins un groupe d’opposition ne veut pas la mettre lui même à l’ordre du jour, il n’y a aucune chance que cela soit adopté. Pourquoi perdre son temps ? Il faudrait répondre aux questions quand même quand on maintient sa proposition…:wink:

Petit village en Asie : je n’avais pas retenu qu’il s’agit de Chiang Mai (1.6 millions d’habitants dont 6 à 700 000 intra-murros… d’après Wikipédia) mais je vous accorde volontiers que je ne sais rien ou presque de la Thaïlande, alors j’y imagine plein de beaux villages verts. D’ailleurs, ma mémoire vous situait au Viet-Nam… c’est dire si j’y ai pensé.

"Progression géographique : je ne sais pas si je préfère l’un ou l’autre des deux modes (« progression géographique », « progression de classement sur outil internet »). Je ne pense pas non plus qu’il faille choisir entre les deux, ils pourraient être utilisés l’un et l’autre.

« je ne vois pas pourquoi l’État devrait intervenir : on pourrait laisser la campagne référendaire s’étendre spontanément de commune à commune et effectuer le dépôt du projet de loi au parlement une fois que le seuil d’acceptation est atteint. »

L’idée est de ne pas obliger les mêmes habitants de Tataouine les bains qui ont initié ou défendu la proposition de loi à prendre sur leur temps et leur argent pour aller diffuser la « bonne parole » ailleurs. Ce n’est tout simplement pas juste, s’il s’agit d’une proposition qui intéresse la nation (ou tous les Européens) et si un référendum local a par ailleurs montré une forte adhésion des citoyens dans un échantillon de population donné.

Le problème principal est celui des conditions du débat, et en particulier que, dans les autres communes (« -test »), l’initiative n’arrivera pas par la voie de la société civile. Mais il n’y a pas de raison de croire qu’elle ne soit pas reprise par « la base », une fois qu’elle est portée à la connaissance des habitants. L’utilisation de conférences de citoyens tirés au sort parmi les volontaires est un moyen de transition très intéressant, s’agissant notamment, pour les citoyens, de s’approprier une initiative.

Y.B. Si on demande les signatures de soutien d’un [bgcolor=#FFFF99]« bureau de référence »= ayant voté à 53,06% Sarkozy à 0,5% près avec un seuil à 50% de la partcipation soit aux législatives soit aux Européennes[/bgcolor] pour un RIC européen, cela éliminera les propositions fantaisistes ou vouées à l’échec.
Et consulter un millier d’inscrits très concentrés, c’est à la portée d’UN citoyen ayant une bonne proposition

De manière générale, l’idée de « seuils progressif » consiste à constitutionnaliser des procédures de consultation d’un échantillon réduit de la population, composé de citoyens volontaires, donc d’accorder une valeur constitutionnelle à la décision de ce groupe restreint dans la mesure où cet échantillon serait représentatif.

Y.B un groupe de volontaires peut avoir une compétence et SES idées être cohérentes, mais il ne peut avoir aucune valeur pour sélectionner une proposition.

Les conférences de citoyens, de même, regroupent un nombre réduit (très - une vingtaine de citoyens) qui, parce qu’ils sont tirés au sort (et moyennant le respect de quelques critères de représentativité statistique, en termes d’âge, de sexe, de taille de commune de résidence, de profession) peuvent être considéré comme un échantillon représentatif de la nation.

Y.B Le tirage au sort, je suis d’accord mais 20, c’est quand même pas assez à mon avis ; mais des statisticiens peuvent donner un avis autorisé sur le sujet…

Si vous avez : 1. un échantillon représentatif ; 2. un taux d’acceptation supérieur à un seuil donné, au sein de cet échantillon ; 3. des conditions de débats satisfaisantes, alors vous avez une procédure dont la valeur mérite d’être reconnue par la constitution.

Y.B. Cela, dans une loi organique en tous cas, mais seulement pour une présélection des questions et avec un seuil de 50% de la participation à l’élection correspondante, car la préselection doit être sévère car il y aura des cenataines de propositions de loi ! Mais la SELECTION devrait être faite par intervention de tous les citoyens sur internet avec son nom etc. et par la mairie pour ceux qui n’ont pas internet, comme le prévoit le RIC.

Calcul des seuils : citoyens inscrits ou non inscrits : nous n’avons pas de désaccord particulier sur les points que vous soulevez. Mais ce n’est pas ce que je souligne.

Je disais que le taux de soutien d’une initiative qu’il s’agit d’appeler « taux d’acceptation » doit se rapporter non pas à la population dans son ensemble (nombre de citoyens qui la soutienne divisé par population totale en âge et en droit de voter) mais à la population qui aura effectivement eu connaissance de cette initiative.

Y.B C’est quoi cette histoire de « la population qui aura effectivement eu connaissance de cette initiative » ??? une blague:lol:

Si, à l’avenir, sur l’outil internet officiel unique consacré au RIC, 10 000 personnes seulement ont lu une proposition de loi et si 4 000 parmi elles la soutiennent, alors cela constitue un « taux de soutien local » de 40%, qu’il s’agit de comparer à un « seuil local ». Comme je le disais, il s’agit ensuite de déterminer la valeur des « seuils » et les conditions associées (nombre de votes, en particulier) qui déclencherait une promotion de la proposition dans un classement plus directement accessible aux citoyens qui visitent le site.

En tout état de cause, si 100 000 citoyens seulement (ce qui n’est pas rien, même en France) votent sur ce site officiel unique, il ne s’agit pas de comparer le nombre de citoyens ayant voté « pour » à chaque proposition au nombre total des électeurs inscrits sur les listes électorales.

Y.B 100.000, c’est moins de 0,23% des inscrits… Cela ne veut donc rien dire du tout. On ne peut PRÉ sélectionner que par un échantillon très réduit et représentatif : Soit tirés au sort, soit bureau de référence, soit panel de sondage, mais que l’on fait SIGNER pour soutenir avec les noms et communes

La question de la valeur du seuil d’acceptation est à discuter, et il s’agit aussi, sans doute, d’exiger un quorum, mais le critère « seuil d’acceptation » doit porter sur la grandeur :

nombre de soutiens obtenus sur telle page du site / nombre de personnes ayant voté une fois au moins sur cette page (ou nombre de personnes en droit de voter ayant visité cette page une fois au moins)
Y.B Sur internet on ne peut se contenter d’un vote pour la sécurité et il faut mettre les noms et cordonnées pour que cela soit VÉRIFIABLE.

.

Seuil d’acceptation, & (suite)

Sam (4152).

Seuil d’acceptation. Je ne partage pas votre analyse : dans le système proposé il n’y a pas « pétition » car le projet de loi est automatiquement déposé et inscrit à l’ordre du jour du Parlement une fois que le nombre requis d’acceptations en vue du dépôt a été obtenu. Mais cette différence d’analyse n’est pas très importante.

Articulation de la proposition citoyenne de projet de loi et de la proposition citoyennne de soumission du projet au référendum (en lieu et place de l’adoption par le Parlement)

Dans tous les cas, un projet de loi accepté par des citoyens en nombre correspondant à 10 % des électeurs inscrits est automatiquement déposé au Parlement, et celui-ci débat du projet.

Si, en plus, des citoyens en nombre correspondant à 20 % des électeurs inscrits demandent que le projet soit soumis au référendum, le projet doit être adopté par référendum. Les 20 % qui demandent le référendum ne comprennent pas forcément les 10 % qui ont accepté la proposition pour dépôt. Le délai d’acceptation pour dépôt du projet de loi pourrait être de trois mois, à quoi on ajouterait un délai supplémentaire de trois mois pour que les citoyens débattent de la demande de référendum éventuelle (à discuter).[/i]

Si la demande citoyenne de tenue d’un référendum n’est pas acceptée, la loi est modifiée, adoptée ou selon le cas rejetée par le Parlement dans les formes ordinaires.

Calcul des taux d’acceptation. Comme Yvan Bachaud, je ne vois pas pourquoi les seuils seraient calculés en fonction du nombre de « personnes qui ont eu connaissance de l’initiative » (condition dont la réalisation est de toute façon impossible à vérifier, comme je suis sûr que vous le sentez bien).

Lors des élections de députés, les pourcentages ne sont pas calculés en fonction du nombre de personnes qui ont eu connaissance de la tenue de ces élections : même chose pour la procédure d’acceptation pour dépôt du projet de loi citoyen.

Je crois que vous vous situez dans la perspective de l’option géographique - on commence par voter dans une commune puis on passe à d’autres -, mais ce n’est pas la mienne. Il y aura un débat public national suffisamment prolongé et tout citoyen a le devoir intrinsèque de s’informer. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’échantillons : nous ne sommes pas dans un sondage mais dans une procédure de vote (par Internet ou autrement, peu importe).

« Votes sur diverses pages du site ». Comme je vois les choses, il y aura un seul vote sur le texte définitif de la proposition qui sera présenté par ses initiateurs en fin de débat. C’est aux initiateurs qu’il apppartiendra de modifier ou de ne pas modifier le texte au fur et à mesure des débats en s’efforçant constamment de dégager un consensus correspondant au moins au seuil d’acceptation exigé. S’ils n’y réussissent pas, ils pourront toujours répéter la procédure, et les autres citoyens pourront présenter leurs propres propositions de la même manière.

La procédure d’amendement similiparlementaire à laquelle vous semblez penser (voter sur des pages contenant des formulations différentes) n’est pas concevable une seconde dans le système que je propose : sur toute proposition un peu détaillée, l’accord serait impossible. JR

[b]Seuil d'acceptation, & (suite)[/b]

Sam (4152).

Seuil d’acceptation. Je ne partage pas votre analyse : dans le système proposé il n’y a pas « pétition » car le projet de loi est automatiquement déposé et inscrit à l’ordre du jour du Parlement une fois que le nombre requis d’acceptations a été obtenu. Mais cette différence d’analyse n’est pas très importante.

Articulation de la proposition citoyenne de projet de loi et de la proposition citoyennne de soumission du projet au référendum (en lieu et place de l’adoption par le Parlement)

Dans tous les cas, un projet de loi accepté par des citoyens en nombre correspondant à 10 % des électeurs inscrits est automatiquement déposé au Parlement, et celui-ci débat du projet.

Y.B: Où est l’intérêt de mettre une proposition à l’ordre du jour ? [bgcolor=#FFFF99]10% c’est énorme : c’est 8 FOIS le seuil de l’Italie ou de la Suisse pour abroger une loi.[/bgcolor] S’il n’y a pas au moins un groupe pour la déposer, c’est totalement inutile. Personne ne lancera de telle procédure.

Si, en plus, des citoyens en nombre correspondant à 20 % des électeurs inscrits demandent que le projet soit soumis au référendum, le projet doit être adopté par référendum.

Y.B : 20%, c’est n’importe quoi comme seuil ![color=purple] C’est pas une réduction sur des canapés ! :frowning:

[bgcolor=#FFFF99]Aux dernières européennes le PS+ l’UMP ont fait 18,5% des inscrits.[/bgcolor] Il faut arrêter les délires quand même,non ?[/color]

Les 20 % qui demandent le référendum ne comprennent pas forcément les 10 % qui ont accepté la proposition pour dépôt. Le délai d’acceptation pour dépôt du projet de loi pourrait être de trois mois, à quoi on ajouterait un délai supplémentaire de trois mois pour que les citoyens débattent de la demande de référendum éventuelle (à discuter).

Si la demande citoyenne de tenue d’un référendum n’est pas acceptée, la loi est modifiée, adopté ou selon le cas rejetée par le Parlement dans les formes ordinaires.

Y.B Personne ne perdra son temps à réunir 10% de signatures pour cela…

Calcul des taux d’acceptation. Comme Yvan Bachaud, je ne vois pas pourquoi les seuils seraient calculés en fonction du nombre de « personnes qui ont eu connaissance de l’initiative » (condition dont la réalisation est de toute façon impossible à vérifier, comme je suis sûr que vous le sentez bien).

Lors des élections de députés, les pourcentages ne sont pas caculés en fonction du nombre de personnes qui ont eu connaissance de la tenue de ces élections : même chose pour la procédure d’acceptation pour dépôt du projet de loi citoyen.

Je crois que vous vous situez dans la perspective de l’option géographique - on commence par voter dans une commune puis on passe à d’autres -, mais ce n’est pas la mienne. Il y aura un débat public national suffisamment prolongé et tout citoyen a le devoir intrinsèque de s’informer. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’échantillons : nous ne sommes pas dans un sondage mais dans une procédure de vote (par Internet ou autrement, peu importe).

« Votes sur diverses pages du site ». Comme je vois les choses, il y aura un seul vote sur le texte définitif de la proposition qui sera présenté par ses initiateurs en fin de débat. C’est aux initiateurs qu’il apppartiendra de modifier ou de ne pas modifier le texte au fur et à mesure des débats en s’efforçant constamment de dégager un consensus correspondant au moins au seuil d’acceptation exigé. S’ils n’y réussissent pas, ils pourront toujours répéter la procédure, et les autres citoyens pourront présenter leurs propres propositions de la même manière.

Y.B [bgcolor=#FFFF99]Il faut des OPTIONS dans les projets[/bgcolor] : cela permettra à tous les inscrits de participer.

La procédure d’amendement simili-parlementaire à laquelle vous semblez penser (voter sur des pages contenant des formulations différentes n’est pas concevable une seconde dans le système que je propose : sur toute proposition un peu détaillée, l’accord serait impossible. JR

@ Jacques Roman (4166)

OK. Je veux dire que cette fois, je pense avoir compris ces propositions.

Yvan (4176).

Vous avez formulé les mêmes objections à plusieurs reprises, et je crois y avoir déjà répondu. JR

Les seuils proposés par JR sont évidemment excessifs. Jamais aucun RIC n’aura lieu avec de tels seuils.
3% me semble beaucoup plus raisonnable.

Moi, qui suis un homme très sérieux et travailleur, je serais plutôt d’accord avec Jacques.

Je crois que cette discussion autour des seuils est une petite bagarre entre le sérieux et le populiste, le populiste entendu comme la facilité, le sans effort.

Un référendum, ce n’est pas quelque chose qu’on va organiser toutes les semaines, alors, il faudra quand-même que cela ne soit possible pour les choses très sérieuses, et en plus pour celles qui font assez de consensus entre la population pour qu’il puisse être gagné. Il faut qu’en demander un suppose un effort que ne seront pas prêts à faire quatre rigolos juste pour faire une blague.

Si nous mettons ce seuil à 3% comme propose Sandy… trop de monde va avoir la possibilité de déclencher un référendum avec quatre copains… on aura un référendum toutes les semaines (qui sera sinon le nouveau pouvoir qui décidera quels référendums sont bons et quels sont bidon ? voilà à nouveau un poste corruptible) et les quelques référendums sur des choses sérieuses vont devoir attendre patiemment leur tour (comme pour les opérations à l’assurance maladie) entre tous les autres qui prétendront des choses populistes comme avoir le droit à une Playstation gratuite… ce seront les référendums ordures tout comme la programmation tv ne vaut rien pour l’immense part.

Soyons sérieux !

Nous devons faire une Constitution JUSTE, pas nécessairement celle qui nous garantit par les circonstances que ce sera nous qui gagnerons les prochaines élections. Moins encore si cela doit être fait en jouant la corde populiste.

Moi, qui suis un homme très sérieux et travailleur, je serais plutôt d'accord avec Jacques.
Si cela est vrai je te conseille d'aller voir sur le site [url]www.ric-france.fr[/url] les modalités de RIC qui sont proposées au plan national et européen.

Les seuils sont capitaux. [bgcolor=#FFFF99]Quand tu mets un seuil à 20% pour le lancer et qu’il faut 50% de participation pour que le résultat soit pris en compte tu apportes la preuve que tu es CONTRE le RIC même si tu DECLARES être POUR.[/bgcolor]

Car c’est un seuil INACCESSIBLE : S.Royal a fait moins de 22% au 1er tour avec 85% de participation
Et si le RIC a lieu, il suffit au Pouvoir en place d’inviter lses électeurs à rester chez eux pour que le seuil de 50% de participation ne soit pas atteint.
La majorité a été élue avec 28,67% des inscrits et, avec ce système, 49% de OUI à l’abrogation et 0,9% de non ne permettent pas d’abroger.

Est-ce sérieux?

Tu verras que les modalités du RIC font litière de tes arguments… :wink:

Si tu as des objections sur ces modalités, on pourra en parler en privé pour pas surcharger sur des modalités ICI. Il faut poser les principes.

Soyons sérieux !

Nous devons faire une Constitution JUSTE, pas nécessairement celle qui nous garantit par les circonstances que ce sera nous qui gagnerons les prochaines élections. Moins encore si cela doit être fait en jouant la corde populiste.


Je ne vois pas ce qui peut faire gagner les élections dans la Constitution… ??

A+
YVAN

Si nous mettons ce seuil à 3% comme propose Sandy... trop de monde va avoir la possibilité de déclencher un référendum avec quatre copains...
Je veux bien accepter tous les arguments sauf les arguments malhonnêtes ...

3% c’est aux alentours d’1 million de personnes … on est loin des 4 copains …
ce jugement qui consiste à dire qu’avec un tel seuil des référendums seraient déclenchés tous les 4 matins ne reposent absolument sur rien

dans de nombreux pays les seuils sont beaucoup moins importants et pourtant les RIC sont plutôt rares …

et je crois que de toute manière dans ce cas là rien n’empéchera les défenseurs d’un seuil de 20 / 30 % de la population ( pour rendre impossible le RIC ) de présenter eux même un RIC avec cette fois l’experience de plusieurs années d’entrée en vigueur de cette loi et si leurs prévisions se seraient avérées exactes des arguments en béton basés sur l’experience récente pour convaincre les gens …

Pour ma part, on en a déjà longuement parlé ici, je suis pour des seuils accessibles et qui ont fait la preuve à l’étranger qu’ils ne conduisent pas à des abus.

L’exemple de la Suisse (où ne règne pas le chaos, que je sache) et de l’Italie (où les citoyens se donnent ainsi eux-même le droit de modifier l’ordre des candidats sur les listes !) me paraissent tout à fait suffisants pour désamorcer les peurs de Jacques et NigunOtro.

Quand à l’accusation de dérive « populiste », je la trouve généralement dans la bouche des oligarques, ennemis du peuple et de la démocratie :wink: Je m’étonne donc de la lire sous la plume d’un démocrate, mais c’est sans doute un vieux fond de servitude volontaire… (je te taquine, Antonio :/)

20%, ce sont des seuils proposés par Monsieur Sellières ou Madame Parisot pour se dire démocrates tout en programmant une parfaite muselière, OK c’est de bonne guerre, mais c’est très étonnant de la part de simples citoyens (on dirait qu’ils tiennent à leur chaîne et à leur boulet).

Je répète que les Suisses, les Italiens, comme la moitié des États-Uniens, sont ravis de bénéficier de taux raisonnables.

Pour moi, c’est très important et non négociable ; l’argument du risque d’excès de référendums ne résiste pas à l’analyse (ni à l’étude des faits réels à l’étranger).

Mais bon, si le désaccord est profond et tenace, on rédigera différentes options, avec une synthèse des arguments respectifs.

Étienne.

Si nous mettons ce seuil à 3% comme propose Sandy... trop de monde va avoir la possibilité de déclencher un référendum avec quatre copains...
Je veux bien accepter tous les arguments sauf les arguments malhonnêtes ...

3% c’est aux alentours d’1 million de personnes … on est loin des 4 copains …


3% c’est hors de portée des " citoyens" et des petites asos qui peuvent avoir des très bonnes propositions de lois… Mais cela n’empêchera pas les partis extrémistes FN et EXG de lancer des RIC pour se faire de la pub avant les législatives pour avoir des voix et donc de l’argent public;
Il y aura 70% d’abstention et autant de NON au moins.
Cela décrédibilisera le RIC…

Les modalités du RIC empêchent tous les inconvénients allez voir quand même…www.ric-france.fr c’est pas un roman fleuve.

Ety si vous voyez des effets pervers ou trouvez mieux nous serons ravis…

Pour ma part, on en a déjà longuement parlé ici, je suis pour [b]des seuils accessibles et qui ont fait la preuve à l'étranger qu'ils ne conduisent pas à des abus[/b].

(…)

Je répète que les Suisses, les Italiens, comme la moitié des États-Uniens, sont ravis de bénéficier de taux raisonnables.

Pour moi, c’est très important et non négociable ; l’argument du risque d’excès de référendums ne résiste pas à l’analyse (ni à l’étude des faits réels à l’étranger).

Mais bon, si le désaccord est profond et tenace, on rédigera différentes options, avec une synthèse des arguments respectifs.

Étienne.


Je croyais que Etienne avez compris :
Que seul un système de PRESELECTION des proposition sur un échantillon très réduit mais " représentatif" et selon les mêmes critères dans toute la France pouvait permettre aux CITOYENS de lancer des RIC ?
Qu’avec un seuil à 5O% de la participation aux dernières élections EX Législatives 60,1%, Européennes 40% on évitait à coup sûr les propositions fantaisistes et extrêmistes ?
Qu’après avoir constaté que 65% des inscrits de l’échantillon soutenaient une proposition de loi la majorité en place élue avec 28,67% des inscrits adopterait elle même la proposition ne voulant surtout pas aller a une élection municpales , régionales, européennes avec le même jour un RIC refusé par elle et ayant fait 65% en présélection… Ce serait suicidaire.

Un seuil à 1ou 3% ne donneras aucune idée du soutien populaire et amenra à un référendum qui aurait pu être éviter si la majorité avait vu sur l’échantillon représentatif le soutien massif de la population…

Je demande donc une option sur ce point fondamental. Je le redgerai moi même ICI en demandant votre aide pour améliorer la formulation…
A+
Yvan