3A1 Désignation des représentants politiques : élections (et avec quel mode de scrutin) ou tirage au sort ?

et ce fascisme là il a commencé avec les mêmes méthodes : désigner un groupe comme une menace
N'est ce pas exactement la position du FdG (Mélenchon) envers le FN ? Ou alors, n'ayant pas suivi votre discussion je n'ai pas bien compris ?
Ah bon, alors vous vous mettez sur un même pied d'égalité le fait que les nazis aient désigné les juifs comme responsables de tous les problèmes de l'époque avec le fait que l'on combat les idées d'un autre groupe politique parce que leurs idées sont mauvaises et néfastes ?

AJH il me semble que vous avez complètement intégré la victimisation du FN. En effet, qu’est ce qu’elle doit souffrir marine Lepen dans son chateau à entendre les critiques du front de gauche, il faut vraiment que vous lui portiez secours …

Sérieusement, je crois que votre comparaison est bidon :wink:

@Ghislain

ll faudrait connaître les éléments du problème, et rien ne vous empêche de vous renseigner. (Même chose pour la situation dans les banlieues : je crains de ne pas avoir le temps de faire la recherche moi-même.)

Personne n’est tout blanc ou tout noir : voilà qui fera plaisir à Hitler s’il vous lit.

« La religion chrétienne a eu plusieurs siècles de sang verssé sur les mains au nom de la conquête de dieu », dites-vous.

Justement, on y a mis le holà. JR


@ Jacques,

Si je vous ai demandé des informations c’est parce que justement je ne les trouve pas, je regarde au bas mot au moins une fois l’actualité par jour (la presse écrite via Google actualité). Et comme je n’ai jamais eu vent de ces infos je vous réclamez quelques sources.

Je ne vois pas en quoi ma remarque à a voir avec Hitler? Il n’est pas venu tout seul au pouvoir, et des gens étaient la pour le conseiller et exécuter ses ordres… Dois-je vraiment vous le rappelez?

On à mis le holà… Vite fait, en ce moment je ne sais pas si vous êtes au courant, mais plus de 250 cardinaux du monde entier se sont réunis à Rome pour trouver un moyen de reprendre des fidèles dans les pays ou la religion chrétienne baisse, nous verrons bien les mesures prises à l’issu de ce regroupement. De plus, sous prétexte qu’on à arrêté les massacres il faudrait oublier toutes les horreurs passé? Je vous retourne vôtre commentaire, voilà qui fera plaisir aux indiens d’Amérique, aux juifs, aux soi-disant sorcières de l’époque…


Ghislain,

  1. Je vous soupçonne de n’être pas allé très loin dans vos recherches sur Google. Pour obtenir des éléments d’information sur les méfaits de l’intégrisme culturel à base religieuse dans les banlieues, il suffit d’utiliser en combinaison, par exemple, les mots clés : condition de la femme, banlieues, intégrisme, laïcité, droits de l’homme, égalité des sexes, discrimination sexuelle, Ni putes ni soumises. Et il y en a beaucoup d’autres.

  2. Que 250 cardinaux se réunissent pour discuter des moyens de ramener au christianisme le plus de monde possible n’a absolument rien de choquant. Pas davantage que l’idée de 250 ayatollahs se réunissant pour promouvoir l’Islam, ou de 250 athées examinant ensemble comment convaincre les populations que les dieux et les religions sont de pures inventions humaines.

Les trois types de réunion restent (encore) concevables en France. Dans quel pays officiellement musulman la première et la troisième seraient-elles possibles ? Pas beaucoup je crois, et la cause en est au risque réel de violences, officielles et privées, exercées par des minorités religieuses fanatiques et agissantes. Chez nous, les minorités religieuses fanatiques et agissantes sont relativement peu nombreuses parce que la Révolution et la République y ont mis bon ordre.

  1. Vous ne m’avez pas bien lu. C’est surtout quand on est conscient des horreurs commises au nom des religions dans le passé qu’il semble impossible de tolérer celles qui se commettent ou s’annoncent actuellement.

Le fanatisme religieux assorti du recours aux violences officielles ou privées n’est rien d’autre que du fascisme et doit être combattu comme tel, quelle que soit la religion manipulée, et cela sans admettre d’excuse culturelle. JR

1) Je vous soupçonne de n'être pas allé très loin dans vos recherches sur Google. Pour obtenir des éléments d'information sur les méfaits de l'intégrisme culturel à base religieuse dans les banlieues, il suffit d'utiliser en combinaison, par exemple, les mots clés : condition de la femme, banlieues, intégrisme, laïcité, droits de l'homme, égalité des sexes, discrimination sexuelle, Ni putes ni soumises. Et il y en a beaucoup d'autres.
  1. Que 250 cardinaux se réunissent pour discuter des moyens de ramener au christianisme le plus de monde possible n’a absolument rien de choquant. Pas davantage que l’idée de 250 ayatollahs se réunissant pour promouvoir l’Islam, ou de 250 athées examinant ensemble comment convaincre les populations que les dieux et les religions sont de pures inventions humaines.

Les trois types de réunion restent (encore) concevables en France. Dans quel pays officiellement musulman la première et la troisième seraient-elles possibles ? Pas beaucoup je crois, et la cause en est au risque réel de violences, officielles et privées, exercées par des minorités religieuses fanatiques et agissantes. Chez nous, les minorités religieuses fanatiques et agissantes sont relativement peu nombreuses parce que la Révolution et la République y ont mis bon ordre.

  1. Vous ne m’avez pas bien lu. C’est surtout quand on est conscient des horreurs commises au nom des religions dans le passé qu’il semble impossible de tolérer celles qui se commettent ou s’annoncent actuellement.

Le fanatisme religieux assorti du recours aux violences officielles ou privées n’est rien d’autre que du fascisme et doit être combattu comme tel, quelle que soit la religion manipulée, et cela sans admettre d’excuse culturelle. JR

  1. Et moi je vous soupçonne d’être les deux pieds joints dans la peur et d’être défaitiste avant même que les attentats aient eu lieu et d’entretenir une peur du changement. C’est un vieux classique. J’ai cherché sur google des articles avec les mots clés que vous m’avez gentiment proposées, voici les résultats :

Femmes des cités, femmes révoltées Des militantes de banlieue lancent un manifeste contre le machisme Par Charlotte ROTMAN, Libération, mercredi 15 mai 2002

Les combats des femmes de banlieue-Article La Croix

Banlieue sans femme, banlieue s’enflamme ?

Nous remarquons bien ici, que ces articles parlent de la condition de la femme musulmane des banlieues par rapport à la société actuelle. Ces femmes demandent de la reconnaissance et ne plus subir les clichés. Ce qui rappel très nettement la condition de la femme Française pendant la guerre et son combat dans les années 60 pour l’égalité des femmes. Bref des bonnes nouvelles, car les femmes de banlieues, elles aussi demandent l’égalité et ne pas subir de cours de la parfaite épouse comme on a pu voir dans les années 40 à 60. Si vous avez en tête la malheureuse femme brulée vive en 2002, ou l’acte c’est effectivement passé en banlieue, je vous demande de regarder s’il n’existe pas des crimes contre la femme chaque année hors banlieue victimes de barbarie?

  1. En effet il n’y a rien de choquant, et ce n’était pas du tout le ton que j’ai voulu exprimer dans mon précédent post. C’était en remarque avec votre phrase concernant les activités musulmanes dans le monde, pour expliquer qu’il n’y a pas que les musulmans qui cherchent et recrutent des fidèles. J’ai uniquement laissé entendre qu’il fallait attendre l’issu de ces réunions à Rome.

  2. Vous croyez sincèrement que même dans le passé les victimes pensaient que c’était juste? Évidement que nous ne pouvons tolérer les actes de violences, mais nous ne savons que ce que les médias veulent bien nous dires sur le sujet. Nous n’avons pas tous les éléments de l’histoire, et la presse ami des Américains n’est pas objective. L’armée Américaine, et l’ONU sont dans tous les pays ou les problèmes sont recensés, pourquoi nous cacher les raisons? Et une remarque tout à fait personnel, les guerres ont commencé en Afghanistan en 2001, nous sommes en 2012 en Syrie…

Je suis entièrement d’accord avec vous en conclusion, mais faut faire attention à ne pas voir le mal partout, ou du moins regarder si l’issu peut-être positif.

Jeudi 1er nov. 2012, à 14 h, rendez-vous à Aix-en-Provence,
avec le M’PEP, pour un débat avec l’historienne Florence Gauthier :
[bgcolor=#FFFF99]« le tirage au sort, une procédure démocratique ? »[/bgcolor]

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012%2F10%2F28%2F263-jeudi-1er-nov-2012-rendez-vous-a-aix-en-provence-avec-le-m-pep-pour-un-debat-avec-florence-gauthier-le-tirage-au-sort-une-procedure-democratique

Discussion déplacée

Je reproduis ici un bout de discussion qui s’est tenu sur un autre fil.

Cela commençait par ce propos de Sandy :

Je ne suis pas le seul sur ce forum à avoir remarqué votre dogmatisme au sujet du tirage au sort. Vous refusez tout débat. Et la moindre personne qui n'est pas d'accord avec vous est nécessairement malhonnête et mal intentionnée. Vous vous prenez pour les seuls défenseurs de la démocratie. Ce comportement est tout sauf démocratique.
Ce à quoi [url=http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=22224#p22224]j'avais répondu[/url] :
Sandy,

je te trouve un peu injuste, là, quand tu parles de dogmatisme. En tout cas, en ce qui me concerne, et concernant Étienne également, nous avons été amplement capables d’argumenter sur le tirage au sort et contre le système électif. Je conviens que j’ai été très longtemps absent (j’ai bossé dur sur divers fronts, mais désolé).

Mais je me sens plus que jamais capable d’en débattre. Allez, comme on dit, je te prends quand tu veux. :wink:

En attendant, je t’invite à lire, reproduite ci-dessous, la seconde partie de la réponse que j’avais faite à l’article de Raoul Marc Jennar intitulé Le tirage au sort, une chimère. Elle est longue mais j’y ai mis beaucoup d’application et j’y réunis une bonne partie des arguments que j’ai à proposer :

[color=black][...] Parlant de responsabilité, je voudrais m’arrêter à présent sur ces deux questions de l’auteur : « [i]En quoi, une assemblée issue du tirage au sort serait-elle davantage représentative qu’une assemblée élue selon la règle du scrutin proportionnel ? En quoi, un « élu » du tirage au sort serait-il davantage comptable de ses choix qu’un élu du suffrage universel ?[/i] »

M. Jennar propose, parmi quelques grandes solutions au problème du système électif, « une assemblée élue selon la règle du scrutin proportionnel ».
Mais une telle assemblée, c’est bien connu (et l’auteur le rappelle lui-même), pose en particulier ce problème crucial : elle ne permet pas de « dégager une majorité stable »… Sous entendu : permettant de maintenir un gouvernement stable. Et c’est la raison principale qui fait que cette option a couramment été écartée.
Une affaire d’autant plus cocasse que l’Assemblée est censé contrôler le Gouvernement ! (Que nos constitutionnalistes professionnels en soient encore là devrait suffire à encourager tous les constitutionnalistes en herbe…)

Il existe pourtant une voie de solution permettant de casser ce dilemme : avoir d’un côté une assemblée conçue prioritairement pour « dégager une majorité gouvernementale » et, de l’autre, une assemblée conçue prioritairement pour être « représentative » et donc « pluraliste ». En première approche, on peut penser que cela permettrait aussi à la seconde assemblée, d’être réellement disposée à contrôler le gouvernement – évidemment, elle n’aurait pas les pleins pouvoirs en la matière mais (et c’est ici tout ce qui compte) elles serait vraiment disposée à demander des comptes et à activer les procédures d’accusation.

Ce schéma pourrait alors être appliqué en élisant la seconde assemblée à la proportionnelle (intégrale). Maintenant, et sauf à disposer d’une troisième assemblée, le problème qui reste entièrement irrésolu est qu’il faut aussi compter sur la seconde assemblée pour exercer (au moins) un droit de veto sur les propositions législatives issues de la première assemblée.
Or, pour plusieurs raisons, je ne crois pas à la faculté d’une assemblée élue à la proportionnelle intégrale d’être « représentative ». Et je crois encore moins à sa faculté de délibérer correctement, a fortiori d’écrire des lois qui satisfassent généralement le peuple : à la rigueur, et s’il fallait mettre une croix (pourquoi ?) sur le tirage au sort, je voudrais surtout qu’elle exerce son veto, peut-être même sans débat : pas d’amendements au Sénat, donc.

Première limite, comme je le disais : si ces gens sont également élus, ils seront eux aussi des gens qui « veulent être ministres ». Sans chercher bien loin, à ce stade : il sera facile, pour le gouvernement, d’assurer sa « stabilité » en refilant quelques postes à ces notables des partis minoritaires.

QUEL « MANDAT », AU JUSTE ?

Venons en maintenant au problème de la reddition des comptes des représentants devant les citoyens.

Arrêtons-nous en premier lieu sur la notion même de « mandat ». R.-M. Jennar écrit cette longue formule, qui parait pleine d’évidences mais qui est surtout pleine de confusions : « Renoncer à l’élection, c’est renoncer au principe du contrat social et du mandat qu’il met en place entre le peuple et ceux qu’il choisit pour agir temporairement en son nom. On ne s’en remet pas au hasard pour choisir son représentant : on le choisit pour les valeurs qu’il défend, pour les orientations qu’il propose, pour la politique qu’il veut mettre en œuvre. On passe avec lui un contrat moral en lui confiant un mandat dont il devra rendre compte de la manière dont il l’a rempli. »

M. Jennar, pardon de le dire, prend ici ses désirs pour des réalités.

Non, je ne veux même pas lui rappeler ce qu’il en est, en pratique, à l’heure actuelle, de l’état et du résultat des messes électorales entre MM. « Peste et Choléra ». Pas non plus que ce sont nos parlementaires qui nous ont faits esclaves de la tyrannie de la « construction européenne » (entre autres). Ce serait risquer de condamner en bloc l’élection à cause des perversions qui se sont introduites, au fil du temps, dans un régime fondé sur ce principe, et sans tenir compte des effets de contexte (en particulier l’UE). Je tiens à prendre cette précaution ici, du moins à ce stade de l’exposé, quoique je considère l’élection au suffrage universel comme un système qui ne peut que dégénérer du fait de sa conception bâtarde.[/color]

[color=purple]M. Jennar commet une erreur, et pas des moindres, quand il invoque ici les intentions du législateur (comme on dit). Mais pour la cerner, il nous faut passer par quelques éclaircissements.

Le point décisif, c’est que le constituant ne voulait précisément pas du mandat impératif. C’était très clairement le cas à l’époque et ça l’est tout autant au présent.
Le « contrat social » tel qu’il est réellement conçu par « le constituant » repose sur la notion d’ « expression de la volonté générale » et il a jugé que cette dernière et l’idée d’un mandat impératif sont incompatibles. Ses raisons étaient parfaitement claires, elles sont toujours régulièrement évoquées et je ne vois toujours pas pourquoi elles cesseraient de valoir ni, surtout, comment aménager un régime de « gouvernement représentatif » pour rendre praticable le mandat impératif – en reprenant ce texte suite à la réponse de l’auteur, je note qu’il évoque de nouvelles pistes dont celle du mandat impératif, justement.

Le problème fondamental qui interdit la pratique du mandat impératif, c’est que l’articulation mécanique de deux pensées individuelles ne fera jamais pas une « pensée collective » (a fortiori « la volonté générale ») et pas non plus une proposition cohérente. Toute personne ayant contribué à la rédaction d’une résolution en groupe le sait bien. Cela implique inévitablement la nécessité de faire évoluer la position de chacun dans la délibération.

Je m’arrête un instant sur ce point fondamental, pour revenir sur mon affirmation selon laquelle l’élection à la proportionnelle est une fausse solution. Plus largement, il y a là un argument extrêmement fort contre le mythe de la « démocratie de partis » […], ce que Bernard Manin (Principes du gouvernement représentatif) a très bien expliqué. Le pari initial de « l’expression de la volonté générale » implique, je le rappelais, qu’il y ait une réelle possibilité de débat dans les assemblées, permettant d’aboutir à des propositions communes qui soient satisfaisantes, ce qui suppose notamment une cohérence interne et externe […]. Or cela est rendu extrêmement difficile, voire impossible, du seul fait qu’à l’Assemblée ce ne sont pas des personnes qui se confrontent mais des partis (lesquels ont à assurer au mieux l’expression de leur ligne politique).
En réalité, c’est précisément l’hégémonie d’un parti qui permet d’assurer, à chaque moment, que les lois promulguées ne soient complètement aberrantes…

Je voudrais souligner à présent un principe royalement dévoyé et oublié, bien qu’il soit toujours inscrit dans la Constitution. Un principe accolé (dans le même article) à la clause qui interdit le mandat impératif, ce qui n’est évidemment pas le fruit du hasard. Ce principe ? « Le droit de vote des parlementaires est personnel ». On « rigole bien », soit dit en passant, quand on le confronte au principe – également inscrit dans la constitution, désormais… – qui impose de fait la transposition des directives européennes. Mais pour en revenir à nos moutons, si l’on suit l’esprit de la Constitution et, plus largement, les nécessités du régime électif, on devrait aussi s’offusquer de voir les représentants se vanter de suivre la ligne de leur parti… et les partis exiger d’eux qu’ils le fassent !

On pourrait faire remarquer que l’expression « mandat impératif » est un pléonasme. Mais peu importe : la vérité, c’est que le « mandat » politique dont on nous parle souvent est une fiction, pour la bonne raison qu’il est indéfiniment aménageable.
Quand la délibération consiste, comme on le voit presque tout le temps de nos jours, à laisser une majorité faire bloc et rejeter systématiquement les propositions de lois et les amendements des partis de « l’opposition », on voit mal quels comptes les députés des partis minoritaires pourraient avoir à rendre en cours ou en fin de mandat à leurs électeurs.
Par ailleurs, l’idée qu’ils ne rendent de comptes qu’à leurs électeurs est contraire au « contrat social » en place, qui veut qu’un député représente le peuple et non pas une fraction (ou une faction). Un principe qui n’est pas étranger du tout au fait que le droit de vote des parlementaires soit personnel. En effet, qui peut dire qu’en général il vaut mieux tenter un peu plus de compromis pour cosigner ou bien s’en tenir à ne pas signer ?
Au bilan, que cela plaise ou non, bien malin celui qui pourrait définir ce « mandat »… Toute tentative de définition claire tiendrait d’ailleurs du mandat impératif…[/color]

[color=black]PROFESSIONNALISATION DE LA POLITIQUE

Le fait que le mandat impératif soit inacceptable, car impraticable, nous amène à un point décisif de ce débat. Car si l’on interdit le mandat impératif, que reste-t-il comme base pour juger les choix politiques de nos élus ? La réponse est évidente : la seule sanction politique de l’élection, c’est la non-réélection… Autrement dit, la seule sanction possible de l’élection implique elle-même la réélection (le renouvellement du « mandat ») ! La plupart de ceux qui vous vendent l’idée qu’on va mettre un terme au renouvellement des mandats y ont-ils seulement songé ?

Pardon d’insister un peu mais, ici, le lien avec la professionnalisation de la politique ne saute pas forcément aux yeux. Imaginez tout d’abord qu’on interdise rigoureusement le cumul des mandats. Imaginez ensuite qu’on veuille fixer une limite à deux mandats successifs au même poste. Quelle sera alors la sanction pour le second mandat, puisque, de toutes manières, l’élu sortant ne peut pas se représenter ensuite ? Vous me direz peut-être : il a encore la possibilité de pouvoir se présenter à un autre poste. Et aussi celle de revenir plus tard sur le même poste. Certes. Et c’est pour ça qu’il aura intérêt à satisfaire les électeurs. Mais ça ne change pas grand-chose à l’affaire : on reste encore dans une logique de professionnalisation…

Imaginez, au contraire, qu’on interdise plus d’un ou deux mandats à chaque citoyen, tous postes confondus, dans sa vie : il semblerait – à ce stade du raisonnement – qu’on se débarrasse en bonne partie de la professionnalisation politique, mais que reste-t-il alors de l’espoir d’avoir des élus comptables devant les citoyens ?
Imaginez à présent qu’après un second mandat de député, l’élu aille travailler dans une grande entreprise privée bénéficiant de gros contrats publics (par exemple). S’il a plu à cette entreprise pour des raisons inavouables, on est encore dans une logique de professionnalisation de la politique.
Idem si l’intéressé, ayant séduit les militants de son parti, se recase dans une fonction interne au parti…
Vous écrivez, dans votre réponse : « Je lis qu’on peut se passer des partis politiques. Le droit de s’associer est un droit fondamental. S’associer pour défendre un projet de société ne peut être contesté. Les partis politiques sont des associations dont l’objet social est de promouvoir un projet de société, quel qu’il soit. »
Vous n’y êtes pas. La question n’est évidemment pas d’interdire les partis politiques en tant qu’ « associations dont l’objet social est de promouvoir un projet de société ».
Vous êtes d’ailleurs placé (comme moi) pour savoir qu’ATTAC, qui répond parfaitement à cette définition, n’est pas un parti politique et n’a pas l’intention de le devenir.
Un parti politique, c’est aussi et surtout une machine à sélectionner des candidats. Et il faut ajouter que les partis politiques (mais on pourrait ici ajouter d’autres organisations de masse, comme les médias) forment un ensemble qui a le monopole de la sélection des candidats, des gens qu’il est possible d’élire, et celui des questions auxquelles les citoyens (au mieux) auront le droit de répondre. Un détail…

Non, je ne vois pas. Il faudrait qu’on m’explique un peu comment on entend en finir avec la professionnalisation de la politique dans le système électif. Je ne vois pas un début de partie de réponse sérieuse à cette question.

Une fois ces objections faites, je vous propose de relire attentivement cette autre formule de R.-M. Jennar, qui, à première vue, parait pleine de bon sens : « La professionnalisation de la représentation a totalement perverti la notion de mandat » !

Note : le cas de l’embauche « douteuse » en sortie de mandat, on peut très certainement l’envisager pour une personne tirée au sort. Mais déjà, celui là ne risque pas d’être (ré)élu, du moins il ne sera de toutes manières pas « éligible » avant longtemps. Et quand il sera de nouveau « élu », si jamais il l’est de nouveau, ce ne sera assurément pas parce qu’il aura séduit des électeurs… ou des entreprises. Au pire, le « pantouflage » serait un aller simple, pas un « tourniquet ». Il serait inutile pour une entreprise de compter sur le candidat ensuite. Aucune entreprise, pas même son employeur, ne pourrait compter sur une chance significative que tel candidat soit sélectionné : on la voit mal avoir l’occasion de s’y prendre assez à l’avance pour corrompre les députés. On peut donc, bien sûr, étudier le problème général de la corruption du personnel politique tiré au sort, mais il est clair que nous avons déjà là une différence notable.

Des manières de montrer que l’élection amène fatalement la professionnalisation du personnel politique, il y en a d’autres. Certaines sont plus connues, ou intuitives, et mon but n’est évidemment pas de faire le tour du sujet ici.

L’ARISTOCRATIE ÉLECTIVE

Non seulement les constituants de l’époque avaient bien en tête la question de la professionnalisation de la représentation mais ils la souhaitaient parfaitement !
Qu’ils soient de droite ou de gauche, devrais-je dire, car les deux catégories ont fait le choix d’une « modernité » qui supposait notamment le progrès et l’abondance matérielle (avec ou sans le « doux commerce »), donc plus le temps, pour le citoyen lambda, de se mêler de la chose publique.

C’est justement pour cela qu’ils ne voulaient pas de la démocratie. Avec le système électif, il s’agissait d’avoir des « majeurs » et des « mineurs ». Cela suffit d’ailleurs à contester l’idée selon laquelle « un [des] fondements [de la démocratie est] le libre choix d’un candidat par les citoyens ». Et même à en démontrer l’absurdité : si l’immense majorité des citoyens n’est pas considérée politiquement majeure et puisque, de fait et inévitablement, elle est maintenue dans cette condition, il semble aberrant de lui laisser juger des qualités politiques des candidats, de la pertinence et de la cohérence de leurs propositions… et même de leur adéquation avec « la volonté générale ».
Bref, de quelle « démocratie » parlez-vous ?
Que pensez-vous lorsque vous sentez que le régime en place vous vole jusqu’à vos mots, M. Jennar ? Alors, en retour, ne refusez pas de vous demander si c’est acceptable de contribuer à truster un mot, alors même que vous vous attaquez au sens que d’autres lui donnent. La moindre des choses serait de rentrer dans ce débat sans faire semblant.

Vous écrivez : « dans un tel système, le citoyen s’en remet au hasard en ignorant tout de celui qui le représentera. On prétend remédier aux maux qui affectent la représentation en la supprimant. On crée l’illusion d’une démocratie directe en confiant à des inconnus le sort du peuple. »

Pour faire justice au langage, ne serait-ce que dans cette discussion, il faut également s’arrêter sur le concept de « représentants ». Car, là encore, votre plaidoyer se contente d’étudier une partie de la question. Il n’évoque pas d’autres approches envisageables.

Et que cela vous plaise ou non, vous parlez, bien sûr, de « représentants » au sens de gens supposés être politiquement majeurs, qui auraient la responsabilité de mineurs.
Cela même si, dans un second temps, vous « postulez » que les premiers doivent être comptables devant les premiers. Ce dilemme, on peut le concevoir et le dépasser si l’on songe à notre rapport à nos enfants. La différence, fondamentale, c’est qu’il se passera encore une dizaine d’années avant que ma fille soit majeure, et c’est pour la même raison qu’elle n’est pas encore une citoyenne, une personne dotée de droits politiques.

Or, comme vous le savez très certainement, il existe une toute autre conception de la notion de « représentant », qui correspond à celle de « représentativité ».
Et celle-ci suppose la « similarité » des gouvernants et des gouvernés : est « représentative » une assemblée qui ressemble au peuple.

C’est vous qui parlez de « démocratie directe ». Evidemment, il faut bien déléguer la plupart des fonctions. Mais une fois qu’on considère l’autre définition de la « représentation », le dilemme change lui aussi. Et celui-ci a été résolu depuis fort longtemps, grâce au principe de la rotation des charges. C’est ainsi qu’Aristote a posé que les citoyens doivent pouvoir être tour à tour gouvernants et gouvernés. Un principe qui devient, ici, non pas une espèce de « plus » mais une condition fondamentale, qu’il s’agit donc d’observer quoi qu’il advienne.

Car la seule manière de s’assurer que les gouvernants prendront des orientations qui satisfont les gouvernés est de faire en sorte que les premiers reprennent ensuite la condition des seconds.
Ceci quoi qu’il advienne. Non pas parce qu’ils n’auront pas été réélus. C’est-à-dire, dans un univers idéal, parce qu’ils n’auront pas satisfait les gouvernés.[/color]
Nous avons donc là un fondement de la légitimité qui n’est pas seulement différent mais qui est tout à fait contraire à celui de la légitimité qu’implique le régime électif.

[color=black]Tout le monde comprend que vous vous inquiétiez du problème de la reddition des comptes. Mais il faut regarder la réalité en face et croiser déjà ces éléments :

  • rien, a priori, n’empêche d’associer au tirage au sort des procédures de contrôle, de reddition des comptes et des sanctions. Mais il ne peut pas s’agir, évidemment, de sanctionner des orientations politiques ; seulement la violation de la constitution, la violation de lois, le non respect des tâches à exécuter ou encore l’abus de pouvoir ;
  • le problème, avec l’élection, c’est qu’en pratique, vous ne pouvez pas plus sanctionner des orientations politiques… sauf, justement, en acceptant la professionnalisation du personnel politique ;
  • auquel cas vous perdez la similarité des gouvernants et des gouvernés.
  • Vous ne pouvez pas non plus avoir le suffrage universel sans avoir les organisations de masses. Il y aurait tellement à dire sur ces fléaux sociaux, mentaux, moraux, bref, politiques, que sont les organisations de masse.
  • On peut déjà noter que, dans leur ensemble, elles exerceront fatalement le monopole de la sélection des candidats et des questions auxquelles le peuple aura (au mieux) le droit de répondre.

RECONSTITUTION

M. Jennar, vous écrivez : « Une longue lutte populaire, qui prit les allures d’un véritable combat de classes, a conduit à l’instauration du suffrage universel comme mode de désignation des représentants. »

Il faut ajouter ici un petit détail qui change tout. Le régime a d’abord été fondé sur le principe de la représentation (au premier des deux sens évoqués précédemment), donc sur le mode électif. A ce moment, le suffrage était censitaire. C’est seulement ensuite, sur ces fondements et pas sur d’autres, et certainement pas avec des horizons très variés, que la longue lutte populaire a visé à l’extension du droit de vote pour aboutir (bien plus tard) au suffrage universel.
Puisque le système était censitaire, il est fort logique que les éligibles (et les électeurs) aient constitué une classe, voire une caste, et il est donc bien compréhensible que la lutte populaire ait visé à rendre le suffrage universel. Il est aussi logique que le peuple, focalisant sur cet aspect, n’ait pas beaucoup songé à l’idée que le problème pouvait être plus profond (ou mal posé). Quoi qu’il en soit, on n’a jamais demandé au peuple s’il préférait le tirage au sort. L’école républicaine moderne l’a elle-même mis aux oubliettes.
Faut-il évoquer encore le sort que les communistes et les socialistes ont souvent réservé aux anarchistes pour insinuer que les horizons n’étaient pas franchement ouverts pour ceux qui, de temps à autres, avaient à réfléchir à ces questions que nous discutons ici ?

« L’ARISTOCRATIE DES PIRES »

Une autre précision me paraît essentielle. Ceux qui ont un peu lu la littérature des débats constitutionnels du XVIIIe siècle, tenus aux États-Unis et en France, savent que le choix du suffrage censitaire a reposé sur des considérations qui, dans l’ensemble, ne correspondent pas du tout à l’intention de « modérer la démocratie » mais à celle de tenir compte des nécessités d’un régime aristocratique. Ces gens-là n’était ni incultes ni fous et, puisque ils faisaient le choix délibéré d’un régime aristocratique, ils craignaient les dérives propres à cette catégorie de régime. L’aristocratie élective, justement, n’allait pas sans poser de gros problèmes pour la cohérence de l’édifice.

Le problème de ces constituants n’était pas que le personnel de la « caste gouvernante » puisse changer au gré des élections. C’était que la mentalité nécessaire à cette caste puisse se pervertir. « Noblesse oblige », dit-on.
Pour résumer en un mot cette problématique, il suffit de prononcer celui de « déracinement ». Songeons un instant à la ploutocratie présente, à son mode de vie, à son mythe du « je me suis fait tout seul » (et après moi le déluge) et à ses projets d’une mondialisation qui, peu importe les dégâts, nous apportera le bonheur pour dans mille ans… Je crois pouvoir affirmer que ce tableau aurait terrorisé nos constituants d’antan.
Je m’arrête sur cette parenthèse finale, en conseillant vivement aux partisans du suffrage universel de se pencher sur ces considérations.

Une question que l’histoire nous a déjà donné tant de raisons d’étudier (notamment depuis l’avènement des totalitarismes) est de savoir s’il est viable de greffer le principe du suffrage universel sur une base fondamentalement aristocratique, puisque cela signifie édifier des machines à mouvoir les masses sur un socle qui suppose avant tout une élite enracinée. Voyez par exemple ce qu’en pensaient Hannah Arendt, Simone Weil et Christopher Lash.[/color]

[url=http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=22226#p22226]Sandy a répondu[/url] :
@ Samedi, je n'inclus ni Etienne ni toi évidemment. Je répondais à Lanredec.

Et dès que j’ai le temps promis j’essaie de répondre à ce texte. Je l’avais déjà lu et j’avais été convaincu par Jennar justement. C’est à ce moment là que j’ai commencé à me poser des questions sur le bienfondé de la bataille d’Etienne pour le tirage au sort.


J’ai ensuite répondu :

@ Sandy,

euh bon, je t’attends toujours de pied ferme mais… bigre, tu m’as l’air équipé là !

Pour ma réponse à Raoul, la version initiale avait une première partie bien trop longue et superflue en comparaison. Dommage. Là je suis allé directement à l’essentiel.

Au fait, il faudra qu’on transpose cette discussion ailleurs que sur ce fil. Mais on n’a qu’à attendre que tu t’y remettes.


Sandy, en retour :

@ Samedi, malheureusement j'ai du boulot jusqu'à mercredi

autre facteur qui m’a fait douter des propos d’Etienne, et pas des moindre, c’est la confrontation de ce qu’il disait avec la réalité que je vis au parti de gauche et au front de gauche

je ne dis pas que les propos d’Etienne sont faux, c’est ça le problème
il y a toujours dans ce qu’il dit un fond de vérité

mais ses erreurs de raisonnement viennent du fait que bien souvent il généralise ou donne de l’importance à des comportements qui sont marginaux et fait du coup des raccourcis infondés

par exemple, je partage l’idée qu’il faut éviter le plus possible les conflits d’intérêts, mais je ne crois pas que cela soit ça qui soit à l’origine de nos nombreux problèmes et des nombreuses injustices
je crois sincèrement que ce sont les idéologies et les liens sociaux qui pèsent le plus dans les comportements des gens

je veux réellement changer la société, mettre en place la démocratie, et je ne peux objectivement pas me baser sur le hasard
je veux pouvoir choisir les gens que j’ai choisit et donc les idées que je veux voir appliquées à la constituante
pour changer la société il faut bousculer les idées
le tirage au sort ne permet rien de bousculer
pour bousculer la société il faut un combat politique, il faut des débats, il faut la confrontation des idées
le tirage au sort zappe tout cela


S’en suit une sorte de réponse du Yéti :

le tirage au sort zappe tout cela
ohhhhh .... une satanique illumination

Les buts des individus ne tombent pas du ciel, mais procèdent de l’étable ou ils sont élevés. Si les lois, les religions et les traditions influencent la vie des hommes, la réciproque est vraie. Les sociétés ne s’instituent jamais sur la seule base des intérêts individuels, mais d’abord dans la hiérarchie des valeurs.

http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=22214#p22214

c’est pas du boduchonisme, attention à l’hérésie ! … bodruchon, le veau d’or des gueux et des immigrés … c’est tout !

Discussion déplacée (1/2)

Je reproduis ici un bout de discussion qui s’est tenu sur un autre fil.

Cela commençait par ce propos de Sandy :

Je ne suis pas le seul sur ce forum à avoir remarqué votre dogmatisme au sujet du tirage au sort. Vous refusez tout débat. Et la moindre personne qui n'est pas d'accord avec vous est nécessairement malhonnête et mal intentionnée. Vous vous prenez pour les seuls défenseurs de la démocratie. Ce comportement est tout sauf démocratique.
Ce à quoi [url=http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=22224#p22224]j'avais répondu[/url] :
Sandy,

je te trouve un peu injuste, là, quand tu parles de dogmatisme. En tout cas, en ce qui me concerne, et concernant Étienne également, nous avons été amplement capables d’argumenter sur le tirage au sort et contre le système électif. Je conviens que j’ai été très longtemps absent (j’ai bossé dur sur divers fronts, mais désolé).

Mais je me sens plus que jamais capable d’en débattre. Allez, comme on dit, je te prends quand tu veux. :wink:

En attendant, je t’invite à lire, reproduite ci-dessous, la seconde partie de la réponse que j’avais faite à l’article de Raoul Marc Jennar intitulé Le tirage au sort, une chimère. Elle est longue mais j’y ai mis beaucoup d’application et j’y réunis une bonne partie des arguments que j’ai à proposer :

[color=black][...] Parlant de responsabilité, je voudrais m’arrêter à présent sur ces deux questions de l’auteur : « [i]En quoi, une assemblée issue du tirage au sort serait-elle davantage représentative qu’une assemblée élue selon la règle du scrutin proportionnel ? En quoi, un « élu » du tirage au sort serait-il davantage comptable de ses choix qu’un élu du suffrage universel ?[/i] »

M. Jennar propose, parmi quelques grandes solutions au problème du système électif, « une assemblée élue selon la règle du scrutin proportionnel ».
Mais une telle assemblée, c’est bien connu (et l’auteur le rappelle lui-même), pose en particulier ce problème crucial : elle ne permet pas de « dégager une majorité stable »… Sous entendu : permettant de maintenir un gouvernement stable. Et c’est la raison principale qui fait que cette option a couramment été écartée.
Une affaire d’autant plus cocasse que l’Assemblée est censé contrôler le Gouvernement ! (Que nos constitutionnalistes professionnels en soient encore là devrait suffire à encourager tous les constitutionnalistes en herbe…)

Il existe pourtant une voie de solution permettant de casser ce dilemme : avoir d’un côté une assemblée conçue prioritairement pour « dégager une majorité gouvernementale » et, de l’autre, une assemblée conçue prioritairement pour être « représentative » et donc « pluraliste ». En première approche, on peut penser que cela permettrait aussi à la seconde assemblée, d’être réellement disposée à contrôler le gouvernement – évidemment, elle n’aurait pas les pleins pouvoirs en la matière mais (et c’est ici tout ce qui compte) elles serait vraiment disposée à demander des comptes et à activer les procédures d’accusation.

Ce schéma pourrait alors être appliqué en élisant la seconde assemblée à la proportionnelle (intégrale). Maintenant, et sauf à disposer d’une troisième assemblée, le problème qui reste entièrement irrésolu est qu’il faut aussi compter sur la seconde assemblée pour exercer (au moins) un droit de veto sur les propositions législatives issues de la première assemblée.
Or, pour plusieurs raisons, je ne crois pas à la faculté d’une assemblée élue à la proportionnelle intégrale d’être « représentative ». Et je crois encore moins à sa faculté de délibérer correctement, a fortiori d’écrire des lois qui satisfassent généralement le peuple : à la rigueur, et s’il fallait mettre une croix (pourquoi ?) sur le tirage au sort, je voudrais surtout qu’elle exerce son veto, peut-être même sans débat : pas d’amendements au Sénat, donc.

Première limite, comme je le disais : si ces gens sont également élus, ils seront eux aussi des gens qui « veulent être ministres ». Sans chercher bien loin, à ce stade : il sera facile, pour le gouvernement, d’assurer sa « stabilité » en refilant quelques postes à ces notables des partis minoritaires.

QUEL « MANDAT », AU JUSTE ?

Venons en maintenant au problème de la reddition des comptes des représentants devant les citoyens.

Arrêtons-nous en premier lieu sur la notion même de « mandat ». R.-M. Jennar écrit cette longue formule, qui parait pleine d’évidences mais qui est surtout pleine de confusions : « Renoncer à l’élection, c’est renoncer au principe du contrat social et du mandat qu’il met en place entre le peuple et ceux qu’il choisit pour agir temporairement en son nom. On ne s’en remet pas au hasard pour choisir son représentant : on le choisit pour les valeurs qu’il défend, pour les orientations qu’il propose, pour la politique qu’il veut mettre en œuvre. On passe avec lui un contrat moral en lui confiant un mandat dont il devra rendre compte de la manière dont il l’a rempli. »

M. Jennar, pardon de le dire, prend ici ses désirs pour des réalités.

Non, je ne veux même pas lui rappeler ce qu’il en est, en pratique, à l’heure actuelle, de l’état et du résultat des messes électorales entre MM. « Peste et Choléra ». Pas non plus que ce sont nos parlementaires qui nous ont faits esclaves de la tyrannie de la « construction européenne » (entre autres). Ce serait risquer de condamner en bloc l’élection à cause des perversions qui se sont introduites, au fil du temps, dans un régime fondé sur ce principe, et sans tenir compte des effets de contexte (en particulier l’UE). Je tiens à prendre cette précaution ici, du moins à ce stade de l’exposé, quoique je considère l’élection au suffrage universel comme un système qui ne peut que dégénérer du fait de sa conception bâtarde.[/color]

[color=purple]M. Jennar commet une erreur, et pas des moindres, quand il invoque ici les intentions du législateur (comme on dit). Mais pour la cerner, il nous faut passer par quelques éclaircissements.

Le point décisif, c’est que le constituant ne voulait précisément pas du mandat impératif. C’était très clairement le cas à l’époque et ça l’est tout autant au présent.
Le « contrat social » tel qu’il est réellement conçu par « le constituant » repose sur la notion d’ « expression de la volonté générale » et il a jugé que cette dernière et l’idée d’un mandat impératif sont incompatibles. Ses raisons étaient parfaitement claires, elles sont toujours régulièrement évoquées et je ne vois toujours pas pourquoi elles cesseraient de valoir ni, surtout, comment aménager un régime de « gouvernement représentatif » pour rendre praticable le mandat impératif – en reprenant ce texte suite à la réponse de l’auteur, je note qu’il évoque de nouvelles pistes dont celle du mandat impératif, justement.

Le problème fondamental qui interdit la pratique du mandat impératif, c’est que l’articulation mécanique de deux pensées individuelles ne fera jamais pas une « pensée collective » (a fortiori « la volonté générale ») et pas non plus une proposition cohérente. Toute personne ayant contribué à la rédaction d’une résolution en groupe le sait bien. Cela implique inévitablement la nécessité de faire évoluer la position de chacun dans la délibération.

Je m’arrête un instant sur ce point fondamental, pour revenir sur mon affirmation selon laquelle l’élection à la proportionnelle est une fausse solution. Plus largement, il y a là un argument extrêmement fort contre le mythe de la « démocratie de partis » […], ce que Bernard Manin (Principes du gouvernement représentatif) a très bien expliqué. Le pari initial de « l’expression de la volonté générale » implique, je le rappelais, qu’il y ait une réelle possibilité de débat dans les assemblées, permettant d’aboutir à des propositions communes qui soient satisfaisantes, ce qui suppose notamment une cohérence interne et externe […]. Or cela est rendu extrêmement difficile, voire impossible, du seul fait qu’à l’Assemblée ce ne sont pas des personnes qui se confrontent mais des partis (lesquels ont à assurer au mieux l’expression de leur ligne politique).
En réalité, c’est précisément l’hégémonie d’un parti qui permet d’assurer, à chaque moment, que les lois promulguées ne soient complètement aberrantes…

Je voudrais souligner à présent un principe royalement dévoyé et oublié, bien qu’il soit toujours inscrit dans la Constitution. Un principe accolé (dans le même article) à la clause qui interdit le mandat impératif, ce qui n’est évidemment pas le fruit du hasard. Ce principe ? « Le droit de vote des parlementaires est personnel ». On « rigole bien », soit dit en passant, quand on le confronte au principe – également inscrit dans la constitution, désormais… – qui impose de fait la transposition des directives européennes. Mais pour en revenir à nos moutons, si l’on suit l’esprit de la Constitution et, plus largement, les nécessités du régime électif, on devrait aussi s’offusquer de voir les représentants se vanter de suivre la ligne de leur parti… et les partis exiger d’eux qu’ils le fassent !

On pourrait faire remarquer que l’expression « mandat impératif » est un pléonasme. Mais peu importe : la vérité, c’est que le « mandat » politique dont on nous parle souvent est une fiction, pour la bonne raison qu’il est indéfiniment aménageable.
Quand la délibération consiste, comme on le voit presque tout le temps de nos jours, à laisser une majorité faire bloc et rejeter systématiquement les propositions de lois et les amendements des partis de « l’opposition », on voit mal quels comptes les députés des partis minoritaires pourraient avoir à rendre en cours ou en fin de mandat à leurs électeurs.
Par ailleurs, l’idée qu’ils ne rendent de comptes qu’à leurs électeurs est contraire au « contrat social » en place, qui veut qu’un député représente le peuple et non pas une fraction (ou une faction). Un principe qui n’est pas étranger du tout au fait que le droit de vote des parlementaires soit personnel. En effet, qui peut dire qu’en général il vaut mieux tenter un peu plus de compromis pour cosigner ou bien s’en tenir à ne pas signer ?
Au bilan, que cela plaise ou non, bien malin celui qui pourrait définir ce « mandat »… Toute tentative de définition claire tiendrait d’ailleurs du mandat impératif…[/color]

[color=black]PROFESSIONNALISATION DE LA POLITIQUE

Le fait que le mandat impératif soit inacceptable, car impraticable, nous amène à un point décisif de ce débat. Car si l’on interdit le mandat impératif, que reste-t-il comme base pour juger les choix politiques de nos élus ? La réponse est évidente : la seule sanction politique de l’élection, c’est la non-réélection… Autrement dit, la seule sanction possible de l’élection implique elle-même la réélection (le renouvellement du « mandat ») ! La plupart de ceux qui vous vendent l’idée qu’on va mettre un terme au renouvellement des mandats y ont-ils seulement songé ?

Pardon d’insister un peu mais, ici, le lien avec la professionnalisation de la politique ne saute pas forcément aux yeux. Imaginez tout d’abord qu’on interdise rigoureusement le cumul des mandats. Imaginez ensuite qu’on veuille fixer une limite à deux mandats successifs au même poste. Quelle sera alors la sanction pour le second mandat, puisque, de toutes manières, l’élu sortant ne peut pas se représenter ensuite ? Vous me direz peut-être : il a encore la possibilité de pouvoir se présenter à un autre poste. Et aussi celle de revenir plus tard sur le même poste. Certes. Et c’est pour ça qu’il aura intérêt à satisfaire les électeurs. Mais ça ne change pas grand-chose à l’affaire : on reste encore dans une logique de professionnalisation…

Imaginez, au contraire, qu’on interdise plus d’un ou deux mandats à chaque citoyen, tous postes confondus, dans sa vie : il semblerait – à ce stade du raisonnement – qu’on se débarrasse en bonne partie de la professionnalisation politique, mais que reste-t-il alors de l’espoir d’avoir des élus comptables devant les citoyens ?
Imaginez à présent qu’après un second mandat de député, l’élu aille travailler dans une grande entreprise privée bénéficiant de gros contrats publics (par exemple). S’il a plu à cette entreprise pour des raisons inavouables, on est encore dans une logique de professionnalisation de la politique.
Idem si l’intéressé, ayant séduit les militants de son parti, se recase dans une fonction interne au parti…
Vous écrivez, dans votre réponse : « Je lis qu’on peut se passer des partis politiques. Le droit de s’associer est un droit fondamental. S’associer pour défendre un projet de société ne peut être contesté. Les partis politiques sont des associations dont l’objet social est de promouvoir un projet de société, quel qu’il soit. »
Vous n’y êtes pas. La question n’est évidemment pas d’interdire les partis politiques en tant qu’ « associations dont l’objet social est de promouvoir un projet de société ».
Vous êtes d’ailleurs placé (comme moi) pour savoir qu’ATTAC, qui répond parfaitement à cette définition, n’est pas un parti politique et n’a pas l’intention de le devenir.
Un parti politique, c’est aussi et surtout une machine à sélectionner des candidats. Et il faut ajouter que les partis politiques (mais on pourrait ici ajouter d’autres organisations de masse, comme les médias) forment un ensemble qui a le monopole de la sélection des candidats, des gens qu’il est possible d’élire, et celui des questions auxquelles les citoyens (au mieux) auront le droit de répondre. Un détail…

Non, je ne vois pas. Il faudrait qu’on m’explique un peu comment on entend en finir avec la professionnalisation de la politique dans le système électif. Je ne vois pas un début de partie de réponse sérieuse à cette question.

Une fois ces objections faites, je vous propose de relire attentivement cette autre formule de R.-M. Jennar, qui, à première vue, parait pleine de bon sens : « La professionnalisation de la représentation a totalement perverti la notion de mandat » !

Note : le cas de l’embauche « douteuse » en sortie de mandat, on peut très certainement l’envisager pour une personne tirée au sort. Mais déjà, celui là ne risque pas d’être (ré)élu, du moins il ne sera de toutes manières pas « éligible » avant longtemps. Et quand il sera de nouveau « élu », si jamais il l’est de nouveau, ce ne sera assurément pas parce qu’il aura séduit des électeurs… ou des entreprises. Au pire, le « pantouflage » serait un aller simple, pas un « tourniquet ». Il serait inutile pour une entreprise de compter sur le candidat ensuite. Aucune entreprise, pas même son employeur, ne pourrait compter sur une chance significative que tel candidat soit sélectionné : on la voit mal avoir l’occasion de s’y prendre assez à l’avance pour corrompre les députés. On peut donc, bien sûr, étudier le problème général de la corruption du personnel politique tiré au sort, mais il est clair que nous avons déjà là une différence notable.

Des manières de montrer que l’élection amène fatalement la professionnalisation du personnel politique, il y en a d’autres. Certaines sont plus connues, ou intuitives, et mon but n’est évidemment pas de faire le tour du sujet ici.

L’ARISTOCRATIE ÉLECTIVE

Non seulement les constituants de l’époque avaient bien en tête la question de la professionnalisation de la représentation mais ils la souhaitaient parfaitement !
Qu’ils soient de droite ou de gauche, devrais-je dire, car les deux catégories ont fait le choix d’une « modernité » qui supposait notamment le progrès et l’abondance matérielle (avec ou sans le « doux commerce »), donc plus le temps, pour le citoyen lambda, de se mêler de la chose publique.

C’est justement pour cela qu’ils ne voulaient pas de la démocratie. Avec le système électif, il s’agissait d’avoir des « majeurs » et des « mineurs ». Cela suffit d’ailleurs à contester l’idée selon laquelle « un [des] fondements [de la démocratie est] le libre choix d’un candidat par les citoyens ». Et même à en démontrer l’absurdité : si l’immense majorité des citoyens n’est pas considérée politiquement majeure et puisque, de fait et inévitablement, elle est maintenue dans cette condition, il semble aberrant de lui laisser juger des qualités politiques des candidats, de la pertinence et de la cohérence de leurs propositions… et même de leur adéquation avec « la volonté générale ».
Bref, de quelle « démocratie » parlez-vous ?
Que pensez-vous lorsque vous sentez que le régime en place vous vole jusqu’à vos mots, M. Jennar ? Alors, en retour, ne refusez pas de vous demander si c’est acceptable de contribuer à truster un mot, alors même que vous vous attaquez au sens que d’autres lui donnent. La moindre des choses serait de rentrer dans ce débat sans faire semblant.

Vous écrivez : « dans un tel système, le citoyen s’en remet au hasard en ignorant tout de celui qui le représentera. On prétend remédier aux maux qui affectent la représentation en la supprimant. On crée l’illusion d’une démocratie directe en confiant à des inconnus le sort du peuple. »

Pour faire justice au langage, ne serait-ce que dans cette discussion, il faut également s’arrêter sur le concept de « représentants ». Car, là encore, votre plaidoyer se contente d’étudier une partie de la question. Il n’évoque pas d’autres approches envisageables.

Et que cela vous plaise ou non, vous parlez, bien sûr, de « représentants » au sens de gens supposés être politiquement majeurs, qui auraient la responsabilité de mineurs.
Cela même si, dans un second temps, vous « postulez » que les premiers doivent être comptables devant les premiers. Ce dilemme, on peut le concevoir et le dépasser si l’on songe à notre rapport à nos enfants. La différence, fondamentale, c’est qu’il se passera encore une dizaine d’années avant que ma fille soit majeure, et c’est pour la même raison qu’elle n’est pas encore une citoyenne, une personne dotée de droits politiques.

Or, comme vous le savez très certainement, il existe une toute autre conception de la notion de « représentant », qui correspond à celle de « représentativité ».
Et celle-ci suppose la « similarité » des gouvernants et des gouvernés : est « représentative » une assemblée qui ressemble au peuple.

C’est vous qui parlez de « démocratie directe ». Evidemment, il faut bien déléguer la plupart des fonctions. Mais une fois qu’on considère l’autre définition de la « représentation », le dilemme change lui aussi. Et celui-ci a été résolu depuis fort longtemps, grâce au principe de la rotation des charges. C’est ainsi qu’Aristote a posé que les citoyens doivent pouvoir être tour à tour gouvernants et gouvernés. Un principe qui devient, ici, non pas une espèce de « plus » mais une condition fondamentale, qu’il s’agit donc d’observer quoi qu’il advienne.

Car la seule manière de s’assurer que les gouvernants prendront des orientations qui satisfont les gouvernés est de faire en sorte que les premiers reprennent ensuite la condition des seconds.
Ceci quoi qu’il advienne. Non pas parce qu’ils n’auront pas été réélus. C’est-à-dire, dans un univers idéal, parce qu’ils n’auront pas satisfait les gouvernés.[/color]
Nous avons donc là un fondement de la légitimité qui n’est pas seulement différent mais qui est tout à fait contraire à celui de la légitimité qu’implique le régime électif.

[color=black]Tout le monde comprend que vous vous inquiétiez du problème de la reddition des comptes. Mais il faut regarder la réalité en face et croiser déjà ces éléments :

  • rien, a priori, n’empêche d’associer au tirage au sort des procédures de contrôle, de reddition des comptes et des sanctions. Mais il ne peut pas s’agir, évidemment, de sanctionner des orientations politiques ; seulement la violation de la constitution, la violation de lois, le non respect des tâches à exécuter ou encore l’abus de pouvoir ;
  • le problème, avec l’élection, c’est qu’en pratique, vous ne pouvez pas plus sanctionner des orientations politiques… sauf, justement, en acceptant la professionnalisation du personnel politique ;
  • auquel cas vous perdez la similarité des gouvernants et des gouvernés.
  • Vous ne pouvez pas non plus avoir le suffrage universel sans avoir les organisations de masses. Il y aurait tellement à dire sur ces fléaux sociaux, mentaux, moraux, bref, politiques, que sont les organisations de masse.
  • On peut déjà noter que, dans leur ensemble, elles exerceront fatalement le monopole de la sélection des candidats et des questions auxquelles le peuple aura (au mieux) le droit de répondre.

RECONSTITUTION

M. Jennar, vous écrivez : « Une longue lutte populaire, qui prit les allures d’un véritable combat de classes, a conduit à l’instauration du suffrage universel comme mode de désignation des représentants. »

Il faut ajouter ici un petit détail qui change tout. Le régime a d’abord été fondé sur le principe de la représentation (au premier des deux sens évoqués précédemment), donc sur le mode électif. A ce moment, le suffrage était censitaire. C’est seulement ensuite, sur ces fondements et pas sur d’autres, et certainement pas avec des horizons très variés, que la longue lutte populaire a visé à l’extension du droit de vote pour aboutir (bien plus tard) au suffrage universel.
Puisque le système était censitaire, il est fort logique que les éligibles (et les électeurs) aient constitué une classe, voire une caste, et il est donc bien compréhensible que la lutte populaire ait visé à rendre le suffrage universel. Il est aussi logique que le peuple, focalisant sur cet aspect, n’ait pas beaucoup songé à l’idée que le problème pouvait être plus profond (ou mal posé). Quoi qu’il en soit, on n’a jamais demandé au peuple s’il préférait le tirage au sort. L’école républicaine moderne l’a elle-même mis aux oubliettes.
Faut-il évoquer encore le sort que les communistes et les socialistes ont souvent réservé aux anarchistes pour insinuer que les horizons n’étaient pas franchement ouverts pour ceux qui, de temps à autres, avaient à réfléchir à ces questions que nous discutons ici ?

« L’ARISTOCRATIE DES PIRES »

Une autre précision me paraît essentielle. Ceux qui ont un peu lu la littérature des débats constitutionnels du XVIIIe siècle, tenus aux États-Unis et en France, savent que le choix du suffrage censitaire a reposé sur des considérations qui, dans l’ensemble, ne correspondent pas du tout à l’intention de « modérer la démocratie » mais à celle de tenir compte des nécessités d’un régime aristocratique. Ces gens-là n’était ni incultes ni fous et, puisque ils faisaient le choix délibéré d’un régime aristocratique, ils craignaient les dérives propres à cette catégorie de régime. L’aristocratie élective, justement, n’allait pas sans poser de gros problèmes pour la cohérence de l’édifice.

Le problème de ces constituants n’était pas que le personnel de la « caste gouvernante » puisse changer au gré des élections. C’était que la mentalité nécessaire à cette caste puisse se pervertir. « Noblesse oblige », dit-on.
Pour résumer en un mot cette problématique, il suffit de prononcer celui de « déracinement ». Songeons un instant à la ploutocratie présente, à son mode de vie, à son mythe du « je me suis fait tout seul » (et après moi le déluge) et à ses projets d’une mondialisation qui, peu importe les dégâts, nous apportera le bonheur pour dans mille ans… Je crois pouvoir affirmer que ce tableau aurait terrorisé nos constituants d’antan.
Je m’arrête sur cette parenthèse finale, en conseillant vivement aux partisans du suffrage universel de se pencher sur ces considérations.

Une question que l’histoire nous a déjà donné tant de raisons d’étudier (notamment depuis l’avènement des totalitarismes) est de savoir s’il est viable de greffer le principe du suffrage universel sur une base fondamentalement aristocratique, puisque cela signifie édifier des machines à mouvoir les masses sur un socle qui suppose avant tout une élite enracinée. Voyez par exemple ce qu’en pensaient Hannah Arendt, Simone Weil et Christopher Lash.[/color]

Discussion déplacée (2/2)

Sandy a répondu :

@ Samedi, je n'inclus ni Etienne ni toi évidemment. Je répondais à Lanredec.

Et dès que j’ai le temps promis j’essaie de répondre à ce texte. Je l’avais déjà lu et j’avais été convaincu par Jennar justement. C’est à ce moment là que j’ai commencé à me poser des questions sur le bienfondé de la bataille d’Etienne pour le tirage au sort.


J’ai ensuite répondu :

@ Sandy,

euh bon, je t’attends toujours de pied ferme mais… bigre, tu m’as l’air équipé là !

Pour ma réponse à Raoul, la version initiale avait une première partie bien trop longue et superflue en comparaison. Dommage. Là je suis allé directement à l’essentiel.

Au fait, il faudra qu’on transpose cette discussion ailleurs que sur ce fil. Mais on n’a qu’à attendre que tu t’y remettes.


Sandy, en retour :

@ Samedi, malheureusement j'ai du boulot jusqu'à mercredi

autre facteur qui m’a fait douter des propos d’Etienne, et pas des moindre, c’est la confrontation de ce qu’il disait avec la réalité que je vis au parti de gauche et au front de gauche

je ne dis pas que les propos d’Etienne sont faux, c’est ça le problème
il y a toujours dans ce qu’il dit un fond de vérité

mais ses erreurs de raisonnement viennent du fait que bien souvent il généralise ou donne de l’importance à des comportements qui sont marginaux et fait du coup des raccourcis infondés

par exemple, je partage l’idée qu’il faut éviter le plus possible les conflits d’intérêts, mais je ne crois pas que cela soit ça qui soit à l’origine de nos nombreux problèmes et des nombreuses injustices
je crois sincèrement que ce sont les idéologies et les liens sociaux qui pèsent le plus dans les comportements des gens

je veux réellement changer la société, mettre en place la démocratie, et je ne peux objectivement pas me baser sur le hasard
je veux pouvoir choisir les gens que j’ai choisit et donc les idées que je veux voir appliquées à la constituante
pour changer la société il faut bousculer les idées
le tirage au sort ne permet rien de bousculer
pour bousculer la société il faut un combat politique, il faut des débats, il faut la confrontation des idées
le tirage au sort zappe tout cela


S’en suit une sorte de réponse du Yéti :

le tirage au sort zappe tout cela
ohhhhh .... une satanique illumination

Les buts des individus ne tombent pas du ciel, mais procèdent de l’étable ou ils sont élevés. Si les lois, les religions et les traditions influencent la vie des hommes, la réciproque est vraie. Les sociétés ne s’instituent jamais sur la seule base des intérêts individuels, mais d’abord dans la hiérarchie des valeurs.

Suit un lien vers un de ses messages, puis un propos farfelu et hors sujet, que je censure ici.


Puis cette réponse de Jacques Roman :

[...] La seule sanction politique de l’élection, c’est la non-réélection… Autrement dit, la seule sanction possible de l’élection implique elle-même la réélection (le renouvellement du « mandat ») ! La plupart de ceux qui vous vendent l’idée qu’on va mettre un terme au renouvellement des mandats y ont-ils seulement songé ?
Sam, il n'est pas vrai qu'en dehors du mandat impératif (impossible en pratique) "[i]la seule sanction possible de l'élection soit la non-réélection[/i]". Je suis surpris de cette affirmation alors que sur notre site même plusieurs propositions ont été faites à ce sujet : de toute évidence vous ne les avez pas lues ou vous les avez oubliées.

La vraie solution consiste à instituer le contrôle de l’élu en cours de mandat. Pour cela :

–redditionalité de l’élu (rapports publics annuels aux électeurs avec, en particulier, indication des votes, participation aux séances de l’assemblée et de ses comités, initiatives législatives, relevé des absences – y compris pour cause de maladie –, voyages, dépenses officielles, etc.) ;

– collégialité des candidatures (j’ai notamment proposé que quatre ou cinq électeurs choisis par le candidat sur une liste d’électeurs tirée au sort dans la circonscription soient associés au candidat pour l’épauler bénévolement dans l’exercice de son mandat) ;

– surtout, rappel de l’élu en cours de mandat si des électeurs en nombre supérieur aux électeurs qui l’ont élu initialement le décident.

C’est par ce contrôle permanent de l’élu par les électeurs qu’on remédiera aux défauts de l’élection. Le tirage au sort sous la forme brute généralement envisagée par ses partisans sur notre site aurait encore moins de chance d’être acceptée par les élus (et les électeurs !) que le principe du non-renouvellement des mandats, contrairement à ce que vous semblez penser. Et d’ailleurs, le tirage au sort n’est en aucun cas le remède aux défauts de l’élection : il la supprime en partant du principe que l’élection est un mauvais système et irréformable, ce qui est faux. JR


Puis Lanredec a intercalé une réponse que je ne reproduis pas ici dans la mesure où elle concernait essentiellement un dialogue personnel avec Sandy (au passage, je n’ai pas l’intension de me mêler de ces allusions de victimisation ni celle d’opérer je ne sais quel rappel à l’ordre, aux intéressés de s’en expliquer posément).

Puis Ghislain a répondu à Jacques Roman (après avoir cité la réponse que ce dernier m’avait faite, chose que je ne fais pas, dans cette transposition, pour éviter la surcharge) :

Comment pouvez-vous être aussi catégorique?

Avez vous testé le tirage au sort pour être si convaincu de son échec?

Ça fait 200 ans par contre que l’élection échoue…

Et des contrôles, les élus n’en veulent pas!

(Hollande n’avait pas parlé pendant la campagne de revoir le statut présidentiel ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous l’avons dans l’os.)

Samedi à raison, la seule sanction c’est la non-réélection, comme la subi Sarko. Mais l’élection est tellement pervers qu’il risque de se représentez en 2017 comme une fleur séché avec comme slogan « Je n’ai pas changé ».


Ce à quoi Jacques Roman a répondu :

Et vous, Ghislain, avez-vous testé le tirage au sort pour être si convaincu de sa supériorité sur l'élection ? Pourriez-vous citer des exemples ?

Mon rejet du tirage au sort comme substitut de l’élection de décideurs est fondé non pas sur des essais pratiques mais sur un principe de bon sens : c’est qu’il vaut mieux choisir en connaissance de cause et de personne les gens appelés à prendre des décisions en votre nom plutôt que d’en charger le hasard.

Sur quel principe de bon sens vous appuyez-vous pour préférer le tirage au sort à l’élection?

Aucun, à mon avis. Votre préférence est fondée non pas sur un principe raisonné, mais sur une supposition – une croyance : celle que le tirage au sort donnera des résultats forcément plus démocratiques que l’élection.

Les croyances ne se raisonnent pas.

Je passe rapidement sur certaines de vos affirmations secondaires :

– L’élection échoue depuis 200 ans. Non. Et si c’était le cas on ne verrait pas des populations partout dans monde se battre pour obtenir des élections libres et sincères. Vous en connaissez beaucoup qui se battent pour obtenir le tirage au sort ?

– « Et les contrôles, les élus n’en veulent pas ». Je vous ferai la même réponse que précédemment à Sam : parce que vous croyez que les élus voudraient du tirage au sort ? La question n’est pas là : c’est aux citoyens (pas aux élus) de prendre l’initiative d’améliorer les institutions si les élus s’y refusent. JR


De son côté, AJH a fait cette réponse :

Je me demande bien, Jacques, pourquoi les jurés des cours d'assises ne sont pas élus, ce qui "permettrait de choisir en connaissance de cause et de personnes les gens .... etc" ?
Puis [url=http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=22244#p22244]Ghislain, en retour (à JR)[/url] :
Et vous, Ghislain, avez-vous testé le tirage au sort pour être si convaincu de sa supériorité sur l'élection ? Pourriez-vous citer des exemples ?

Mon rejet du tirage au sort comme substitut de l’élection de décideurs est fondé non pas sur des essais pratiques mais sur unprincipe de bon sens : c’est qu’il vaut mieux choisir en connaissance de cause et de personne les gens appelés à prendre des décisions en votre nom plutôt que d’en charger le hasard.


Donc vous supposez, et vous essayez de me faire croire que vous connaissez tous les acteurs politiques qui se présente à vous lors d’une éléction? Vous êtes capable de me dire qui est bien intentionné et qui sera le mieux placé pour l’intérêt général? Le tirage au sort part du principe que l’on connait personne et que tout le monde peux nous enfumer, d’ou les contrôles, la révocation possible, et les madats court et non-renouvelable.

Sur quel principe de bon sens vous appuyez-vous pour préférer le tirage au sort à l'élection?

Aucun, à mon avis. Votre préférence est fondée non pas sur principe raisonné, mais sur une supposition – une croyance : celle que le tirage au sort donnera des résultats forcément plus démocratiques que l’élection.

Les croyances ne se raisonnent pas. JR


Sur le principe qu’il y en a marre que l’on nous prenne pour du jambon, incapable de s’occuper de ses propres problèmes et qu’on nous façonne une tenu de bonne conduite standard. Je suis comme la majorité des Français qui attendent que ca change. Et parmi cette majorité, tous sont d’accord pour dire que les élus nous enfument! L’élection c’est simple, c’est nous demander de voter pour le meilleur, l’aristos, donc aristocratie. La démocratie nous n’y sommes pas, et ce n’est pas en mettant des contrôles aux élus que cela fera de notre société une démocratie.

Et vous quel est donc vôtre principe de bon sens pour que vous appuyer l’élection de cette manière? Il faudrait peut-être encore un siècle d’entubage de plus pour être bien sur!

La peur de ce qui va se passer, peut-être un frein puissant.

– L'élection échoue depuis 200 ans. Non. Et si c'était le cas on ne verrait pas des populations partout dans monde se battre pour btenir des élections libres et sincères. Vous en connaissez beaucoup qui se battent pour obtenir le tirage au sort ?
Non? Ah bon? Alors que pouvons-nous dire des Hollandes, Sarkozy, Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, Bush, Obama, Clinton, Napoléon, Mussolini, Hitler... Tous ont été élus et ont entubé les peuples! Et si les gens n'étaient pas si ignorant du tirage au sort, si l'école arrêtait de cacher des partis de l'histoire pour mieux nous dominer, en nous apprenant que l'élection et la seule option et solution viable car nous faisons confiance à des "élites soi-disant plus intelligent que nous, pensez-vous réellement que le système du tirage au sort serait si peu populaire? Ce n'est pas parce que la masse suit le berger que c'est le bon paysan. La liberté individuelle c'est se poser des questions sur ce qui se passe et ne pas suivre la réponse émergeante de la masse.
[url=http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=22247#p22247]Jacques Roman, en réponse à AJH[/url] :
[b]Jurys d'assises[/b]

AJH (62), j’ai déjà répondu à cette question au moins une fois sur ce forum, et même peut-être plusieurs.

Je vous renvoie à mon message http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=4096#p4096.

Ma position est la suivante :

Bien qu’en pratique, en France, le système du jury soit suffisamment bien encadré pour éviter toute dérive grave, l’intervention de jurys populaires dans l’administration de la justice est lourde de dangers pour les libertés et les droits fondamentaux.

À mon avis cette institution a été introduite dans le droit français par une erreur d’interprétation contextuelle attribuable en partie à l’admiration systématique des révolutionnaires de 1789 pour le système anglais. Sous sa forme la plus développée (le droit américain), le jury aboutit à des injustices criantes (notamment raciales). Plus généralement, il conduit à une « juridisation » tout à fait injustifiée et coûteuse des rapports sociaux ordinaires, surtout quand il est associé à deux autres institutions calamiteuses : le juge unique et la possibilité du jury en matière civile. Cet ensemble de mécanismes conduit à la prolifération autour du juge unique et de « son tribunal » d’une caste de juristes parasites dont le seul souci est de multiplier les affaires avec l’idée qu’ils trouveront toujours un jury pour accorder arbitrairement quelque chose à leur client et que dans cette crainte l’autre partie se résoudra à un compromis.

Le système allemand fonctionne sans jury. Je crois qu’il n’est pas plus souvent critiqué par les organisations et les juridictions des droits de l’homme que le système français… ou que le système américain.

Pour ma part, j’ai proposé (sur ce forum aussi) de remplacer le jury de jugement par un comité civique d’observation (tiré au sort, pourquoi pas ?) qui pourrait inspecter le fonctionnement de toutes les juridictions (et pas seulement la cour d’assises) et faire des recommandations publiques. Ce serait à mon sens beaucoup plus utile, beaucoup moins coûteux et beaucoup plus rassurant pour le justiciable que les jurys de jugement actuels (voir aussi ma proposition connexe concernant une association civique loi de 1901 « Les Sans-Œillères »). JR


Puis Jacques Roman a répondu à Ghislain – après avoir cité très longuement son message, ce que je ne refais pas dans cette reproduction, pour éviter l’amoncellement (3 niveaux de « quote » imbriqués):

Vous essayez de nous faire croire qu'il est inutile de se demander qui sera le mieux placé pour défendre l'intérêt général : pour vous, en somme, n'importe qui fera mieux l'affaire qu'un élu à condition qu'on ne sache pas qui il est et ce qu'il veut. Franchement, j'ai du mal à suivre le raisonnement.

Et puis, encore cet argument :

Le tirage au sort part du principe que l’on connaît personne et que tout le monde peut nous enfumer, d’ou les contrôles, la révocation possible, et les mandats courts et non renouvelables.

Combien de fois faut-il répéter que les contrôles, la révocation et des mandats courts et non renouvelables sont des techniques aussi bien applicables à l’élection qu’au tirage au sort ? JR


Ce à quoi Ghislain a répondu :

Vous essayez de nous faire croire qu'il est inutile de se demander qui sera le mieux placé pour défendre l'intérêt général : pour vous, en somme, n'importe qui fera mieux l'affaire qu'un élu à condition qu'on ne sache pas qui il est et ce qu'il veut. Franchement, j'ai du mal à suivre le raisonnement.
Effectivement c'est inutile, puisqu'ils nous trahissent tous tôt ou tard. C'est une question de bon sens. En confiant à un tiré au sort,(contrôlé j'entends, et ca induit qu'il passe un examen de compétence, car cela va sans dire que tout le monde ne peux pas faire toutes les missions) un pouvoir, nous créons une barrière de plus contre la corruption extérieur et l'intérêt personnel. Puisque le tiré au sort ne peux pas être prévu, contrairement à l'élection ou l'on peut avec des moyens financiers miser sur le bon cheval. Le tiré au sort ne peut pas non plus prévoir son intérêt personnel, puisqu'il ne peut pas connaitre l'issu d'un tirage et donc organisé son avenir politique.

Le problème c’est que vous imaginez la 5éme république avec le tirage au sort à la place de l’élection. Or ce n’est pas du tout ca. Le tirage au sort induit une nouvelle société, et donc un remaniement et une refont entière des structures et institutions tels que nous les connaissons.

Et puis, encore cet argument :

Le tirage au sort part du principe que l’on connaît personne et que tout le monde peut nous enfumer, d’ou les contrôles, la révocation possible, et les mandats courts et non renouvelables.

Combien de fois faut-il répéter que les contrôles, la révocation et des mandats courts et non renouvelables sont des techniques aussi bien applicables à l’élection qu’au tirage au sort ? JR


Les élus font parties des castes aux services des riches, ils sont formé pour nous raconter des salades, nous faire croire que servir leurs intérêts c’est servir la nation. Même quand on leur dit « NON » (voir référendum de 2005), ils arrivent à nous faire croire qu’on c’est trompé, qu’on n’est pas capable de prendre une décision, et qu’on ne voit pas la chance qu’était pour nous en refusant un tel référendum.
Comme ils ont une chance d’accès au pouvoir, il est normal que des alliés peu scrupuleux, ayant des projets pour leurs intérêts les entours non?

Enfin, Sandy a répondu :

Ca fait 200 ans par contre que l'élection échoue...
Voilà c'est le genre de généralités abusives et de raccourcis dont je parlais dans le discours d'Etienne et qui sont ensuite malheureusement reprises sans la moindre remise en cause par ceux qui boivent ses paroles.

D’abord depuis 200 ans, la France a connu une monarchie constitutionnelle, une 1ère république, une longue période d’empire sous les différents napoléons, une 2ème, 3ème puis 4ème république, une occupation allemande pendant 5 années, et une 5ème république. Bref la France a connu des régimes tous aussi différents les uns que les autres, même les diverses républiques ont été des régimes différents.

Et voilà qu’Etienne nous affirme que les 200 ans d’élections ont échouées comme si les français n’avaient connus qu’un seul et même régime depuis tout ce temps.

Vu que sous certains régimes il n’y a pas eu d’élection. le chiffre de 200 ans déjà est faux …

Ensuite on ne sait par quelle expertise il réussit à en conclure que sous tous ces divers régimes le problème fut l’élection. En effet, beaucoup d’autres choses peuvent être en cause …

Enfin il parle d’échec. Mais d’échec par rapport à quel objectif ?

Il faudrait déjà définir les critères de comparaison sinon il est facile de raconter n’importe quoi.

Pour moi la démocratie n’est pas une fin en elle-même. Je défends la démocratie parce qu’à mon sens la société ne peut évoluer vers plus de justice sociale que si c’est le peuple qui décide et non plus des oligarques qui défendent leurs propres intérêts et qui cherchent à conserver leurs privilèges et leur domination politique.
Mon but c’est donc la justice sociale, l’égalité, la liberté, l’émancipation humaine.
Si je dois donc faire une comparaison c’est évidemment par rapport à ces aspirations.
Et le résultat de la comparaison s’inverse donc totalement, il semble que les choses ne soient pas aussi simples qu’il le décrit.

On voit que l’introduction de l’élection et surtout du suffrage universel (et donc progressivement la reconnaissance de droits civiques à de plus grandes parts de la population), par rapport à la société athénienne d’il y a 2000 ans, ont permit de donner du pouvoir à l’ensemble de la population.
Si les riches ont eu souvent le pouvoir, par contre il y a des périodes importantes de notre histoire (front populaire, conseil national de la résistance, élection de Mitterrand pendant les 2 premières années) où ce sont de véritables défenseurs de l’intérêt général qui l’ont eu. Et dans tous les cas, les riches ont toujours du compter avec un véritable contre pouvoir populaire.

C’est pourquoi la société a bien plus évolué positivement en terme de justice sociale et de liberté ces derniers 200 ans que pendant les 2000 ans qui les ont précédé …

Alors que sous le régime athénien, j’attends toujours qu’on me liste les avancées sociales notables qui ont été permises du fait que ce n’étaient soit disant plus les riches mais les gens du peuple qui décidaient ?
Etienne s’en défend en disant que leur seule préoccupation était déjà de se défendre contre la tyrannie. Mais 200 ans c’est trop long pour une seule préoccupation. Et de toute façon, tout le monde cherche à améliorer son sort s’il en a la possibilité, c’est humain. La seule chose qui peut nous en empêcher ce sont d’autres humains.

Donc finalement, quand on rentre un peu plus dans les détails, et en se basant sur les bons critères, le régime Athénien ne brille-t-il pas plus par son conservatisme que par son progressisme ? Est-ce que c’est le genre de système dont nous voulons ???

Et voila, toujours ces réponses qui ont tendance m’énerver. Tout comme les politiques, tu prends un petit bout de phrases, un petit mot, et le reste on s’en fout pas mal. Avec cette caractéristique de toujours tourner et construire vos phrases comme si la vérité absolue serait entre vos mains. C’est que je reproche beaucoup aux politiques pour ma part et je ne pense pas être le seul à exprimer un tel ressentit.

Voilà c'est le genre de généralités abusives et de raccourcis dont je parlais dans le discours d'Etienne et qui sont ensuite malheureusement reprises sans la moindre remise en cause par ceux qui boivent ses paroles.

D’abord depuis 200 ans, la France a connu une monarchie constitutionnelle, une 1ère république, une longue période d’empire sous les différents napoléons, une 2ème, 3ème puis 4ème république, une occupation allemande pendant 5 années, et une 5ème république. Bref la France a connu des régimes tous aussi différents les uns que les autres, même les diverses républiques ont été des régimes différents.

Et voilà qu’Etienne nous affirme que les 200 ans d’élections ont échouées comme si les français n’avaient connus qu’un seul et même régime depuis tout ce temps.


Arrête de croire qu’on sort des arguments sans réfléchir juste parce que le leader le répète. On n’est pas au fdg ici! L’empire de Napoléon? Et qui l’as mis au pouvoir Napoléon? Ce n’est pas l’élection? Pour l’Allemagne c’est le même principe, c’est les élus qui se sont mis en guerre les uns contre les autres et qui ont sacrifié leurs grouillots pour protéger leurs intérêts.
Je vois pas ce que la monarchie vient faire la dedans, nous sommes dans un système aristocratique, et même oligarchique officieusement, je ne vois pas pourquoi je devrais me plaindre de la monarchie alors que je n’y suis pas confronté.

Qu’est ce que tu essais de nous faire croire? Que ce sont des petites souffrances et des erreurs minimes qui se sont produites?

Vu que sous certains régimes il n'y a pas eu d'élection. le chiffre de 200 ans déjà est faux ...
Tout les autres régimes vu après 1789 (dictature, impérialisme...) sont issu de l'élection!
Ensuite on ne sait par quelle expertise il réussit à en conclure que sous tous ces divers régimes le problème fut l'élection. En effet, beaucoup d'autres choses peuvent être en cause ...

Enfin il parle d’échec. Mais d’échec par rapport à quel objectif ?

Il faudrait déjà définir les critères de comparaison sinon il est facile de raconter n’importe quoi.


Par rapport à l’objectif que le peuple n’a pas le pouvoir promis, que nous nous faisons constamment entuber et que nous sommes pris pour du jambon. Je ne sais pas si tu es au courant, mais a part en Libye et en Syrie, il y a des mecs qui crèvent de faim et qui n’ont pas de toit chez nous? Et qui pense à eux? Mélenchon peut-être, entre deux bagarres avec le fn et ses idées pour nous faires rêver sur un meilleur modèle économique, irréalisable dans les circonstances actuelles et en gardant la même société? Un franc-maçon qui s’occuperait des pauvres, sa serait original tient.
En attendant ce sont les mensonges et les promesses que les parti politiques du tiens comme les autres qui nous ont foutu dans la merde, avec leurs décision inadéquates ainsi que leurs intérêts. La SECU, c’est quoi à ton avis? Le trou de la sécu, tout le monde sait que c’est parce qu’on tire dans les caisses qu’elle est en déficit! Sinon comment expliquer qu’en Alsace-Moselle nous profitons des remboursements à 90% en prestations et médicaments, et 100% de frais d’hôpital et cela sans avoir le moindre déficit. JAMAIS. Et quelle est la dernière trouvaille de nos politiques? Casser les avantages de l’Alsace-Moselle parce que ces goinfres sont jaloux de la réussite des systèmes mis en place dans nos régions. Et Mélenchon est un des premiers à vouloir nous le retirer! Alors que notre modèle fonctionne, nous bénéficions même de réductions de cotisation en début d’année.

Pour moi la démocratie n'est pas une fin en elle-même. Je défends la démocratie parce qu'à mon sens la société ne peut évoluer vers plus de justice sociale que si c'est le peuple qui décide et non plus des oligarques qui défendent leurs propres intérêts et qui cherchent à conserver leurs privilèges et leur domination politique. Mon but c'est donc la justice sociale, l'égalité, la liberté, l'émancipation humaine. Si je dois donc faire une comparaison c'est évidemment par rapport à ces aspirations. Et le résultat de la comparaison s'inverse donc totalement, il semble que les choses ne soient pas aussi simples qu'il le décrit.
Il est impossible que tu défendes la démocratie avec l'élection, car avec l'élection tu désignes le meilleur des candidats qui te sont présenté, donc une élite, donc un modèle aristocratique. Puisque quel que soit le modèle, les seuls qui pourront se payer une campagne seront les riches et leurs aspirants. Mon but à moi c'est la justice pour tous et honnête, sans distinction, avec les mêmes règles pour tout le monde. L'égalité certes, mais aussi l'égalité politique, la vraie égalité. Parce qu'au risque de te choquer, saches que les élites, du styles François Hollandaise ou Sarkozy, et tout ceux qui entretienne des actions protocolaires et donc se croient au dessus de tout, font popo tout les matins comme moi et ca m'étonnerait que sa sentent l'eucalyptus chez eux. Les choses ne sont pas simples comme tu le dis, cependant, qu'est ce que tu décris à part deux, trois rêveries du parti de gauche? Que fais-tu pour que ce monde aille mieux?
On voit que l'introduction de l'élection et surtout du suffrage universel (et donc progressivement la reconnaissance de droits civiques à de plus grandes parts de la population), par rapport à la société athénienne d'il y a 2000 ans, ont permit de donner du pouvoir à l'ensemble de la population. Si les riches ont eu souvent le pouvoir, par contre il y a des périodes importantes de notre histoire (front populaire, conseil national de la résistance, élection de Mitterrand pendant les 2 premières années) où ce sont de véritables défenseurs de l'intérêt général qui l'ont eu. Et dans tous les cas, les riches ont toujours du compter avec un véritable contre pouvoir populaire.

C’est pourquoi la société a bien plus évolué positivement en terme de justice sociale et de liberté ces derniers 200 ans que pendant les 2000 ans qui les ont précédé …


Pardon!! Qu’est ce que je lis la? :s
Le seul contre-pouvoir que les riches ont eu, et qu’ils démantèlent petit à petit c’est le conseil national de la résistance, le reste de tes exemples ne valent pas un rond et pas un clou!
La retraite, la sécu, les jours fériés et j’en passe, proviennent du CNR au lendemain de la 2e guerre! Des gens qui ont réussi, alors que la France était RUINÉ à instaurer un modèle social, juste, équilibré pour le peuple. Qu’est ce qui se passe depuis 30 ans maintenant? Les riches avec leurs serviteurs politiques pourrissent ce système et essai de nous faire croire qu’il ne fonctionne plus! Tout ca pour récupérer le fric qu’avant on mettait en cotisation!
Donc nous avons bien eu une justice sociale, UNE SEULE, et c’est les libérateurs, un groupe d’hommes et de femmes qui ont su se donner la main, alors que tout les menacés, un groupe d’amateur, qui nous ont offert la justice sociale que les politiques nous volent désormais.
Je te demanderais d’ouvrir un peu tes livres d’histoires, concernant les 2000 ans que tu décris, la monarchie n’a pas été que tueries et traitrise, sache le. Des seigneurs ce sont occupés de leurs peuples plus souvent qu’ils ne le tyrannisaient.

Alors que sous le régime athénien, j'attends toujours qu'on me liste les avancées sociales notables qui ont été permises du fait que ce n'étaient soit disant plus les riches mais les gens du peuple qui décidaient ? Etienne s'en défend en disant que leur seule préoccupation était déjà de se défendre contre la tyrannie. Mais 200 ans c'est trop long pour une seule préoccupation. Et de toute façon, tout le monde cherche à améliorer son sort s'il en a la possibilité, c'est humain. La seule chose qui peut nous en empêcher ce sont d'autres humains.

Donc finalement, quand on rentre un peu plus dans les détails, et en se basant sur les bons critères, le régime Athénien ne brille-t-il pas plus par son conservatisme que par son progressisme ? Est-ce que c’est le genre de système dont nous voulons ???


Mais il y une avancée sociale que tu ne peux pas négliger! Toi même, tu avoues la rechercher. C’est l’égalité, à son titre le plus juste.
Pour le reste, comment veux tu qu’on se réfère aux Athéniens? C’était il y a plus de 2 000 ans, donc une toute autre conception et façon de voir les choses. Nous n’aurons jamais les mêmes problèmes qu’ils auraient pu rencontrer.

Donc pour conclure, je ne vois pas ton combat anti-démocratique dans lequel tu te lances à chaque fois qu’on vient sur le sujet de l’élection. Le gouvernement représentatif ne brille pas non plus, et je me demande ce que tu cherches à faire à toujours essayer de nous contre dire.

Je suis un peu sec dans ma réponse, mais j’en assez que tu me reprennes sur une parcelle de phrase sur l’ensemble de mes réponses et que tu rebutes mes arguments qui ne te plaises pas. J’ai l’impression que tu essais de me dicter une conduite et une pensée arbitraire. Si tu n’es pas d’accord avec la démocratie, c’est ton droit et ton choix, mais laisse nous y croire si ca nous fais plaisir et rassure, et arrête d’appeler le régime actuel démocratie, car tu sais pertinemment que nous y sommes pas!

Pour moi la démocratie n'est pas une fin en elle-même.
Dans mes bras ! Quand j'avais émis cette idée il y a un an tout le monde m'était tombé dessus, mais je vois que la graine a germé.
Mon but c'est donc la justice sociale, l'égalité, la liberté, l'émancipation humaine.
Bravo ! Je ne les aurais peut être pas mis dans cet ordre, mais c'est un détail : je peux défendre celui ci.
On voit que l'introduction de l'élection
L'élection est quelque chose de très ancien. En fait immémorial puisqu'elle existait en Gaule avant l'écriture, et n'a jamais cessé d'être utilisée.
et surtout du suffrage universel (et donc progressivement la reconnaissance de droits civiques à de plus grandes parts de la population), par rapport à la société athénienne d'il y a 2000 ans, ont permit de donner du pouvoir à l'ensemble de la population.
Oui, c'est plutôt ça. Enfin, grossièrement.
C'est pourquoi la société a bien plus évolué positivement en terme de justice sociale et de liberté ces derniers 200 ans que pendant les 2000 ans qui les ont précédé ...
Il y a matière dans cette affirmation à une thèse en sociologie. Rien n'est simple. Le salariat, l'industrialisation, la paupérisation des campagnes, le creusement des écarts de revenu, le devoir d'achat, la spoliation des communaux, etc. ont ils été compensés ? un peu, beaucoup ?
Alors que sous le régime athénien, j'attends toujours qu'on me liste les avancées sociales notables qui ont été permises du fait que ce n'étaient soit disant plus les riches mais les gens du peuple qui décidaient ?
Je ne suis pas sûr que cette question pourrait être traduite en grec classique d'une façon qui pourrait être comprise avec [i]vos[/i] attendus même par Aristote. En fait je suis presque sûr que cette préoccupation est caractéristique de la civilisation occidentale moderne. Et que, donc, personne dans l'Athènes classique n'a jamais eu l'idée de proposer des réformes dans ce sens, à plus forte raison de se battre pour.
le régime Athénien ne brille-t-il pas plus par son conservatisme que par son progressisme ?
Absolument. Et j'ose dire que c'était son but. Pour les grecs classiques l'âge d'or était dans le passé. Ils avaient l'intuition de l'entropie dans le domaine politique. A contrario, la déification du "Progrès" est clairement un phénomène qui n'a commencé que très récemment. Vers la fin des Lumières dans les élites, après la généralisation de la publicité dans le petit peuple. Phénomène qui n'est pas achevé tant "c'était mieux avant" reste une réflexion répandue.
Est-ce que c'est le genre de système dont nous voulons ???
Eh bien personnellement un système conservateur assurant "la justice sociale, l'égalité, la liberté, l'émancipation humaine" me paraîtrait préférable à un système progressiste cherchant à s'en écarter. Et pour reboucler en tête de ce post : pour moi le conservatisme ou le progressisme ne sont pas des fins en eux même.

C’est amusant de voir Sandy comparer une civilisation d’il y a 2000 ans avec maintenant pour rejeter toute forme de tirage au sort …

[color=red][size=15][b]Jeudi 1er nov. 2012, à 14 h, rendez-vous à Aix-en-Provence, avec le M'PEP, pour un débat avec l'historienne Florence Gauthier : [bgcolor=#FFFF99]"le tirage au sort, une procédure démocratique ?"[/bgcolor][/b][/size][/color]

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012%2F10%2F28%2F263-jeudi-1er-nov-2012-rendez-vous-a-aix-en-provence-avec-le-m-pep-pour-un-debat-avec-florence-gauthier-le-tirage-au-sort-une-procedure-democratique


Salut.
Pas moyen de trouver l’adresse précise de la conférence, ni de savoir si l’inscription est obligatoire pour y assister. Des infos ?

On voit que l'introduction de l'élection
L'élection est quelque chose de très ancien. En fait immémorial puisqu'elle existait en Gaule avant l'écriture, et n'a jamais cessé d'être utilisée.
et surtout du suffrage universel (et donc progressivement la reconnaissance de droits civiques à de plus grandes parts de la population), par rapport à la société athénienne d'il y a 2000 ans, ont permit de donner du pouvoir à l'ensemble de la population.
Oui, c'est plutôt ça. Enfin, grossièrement.
[color=red][b]Ce n'est pas l'élection en soi qui a donné du pouvoir aux citoyens, mais le droit de vote ce qui est TRES différent[/b][/color].

On peut voter pour tout un tas de choses, et voter pour élire quelqu’un n’est qu’une des modalités du vote.

Par exemple aux présidentielles, voter pour choisir entre deux péquins de second tour choisis de façon aussi stupide (en théorie, l’un d’entre eux en 2017 sera candidat car il sortira vainqueur d’un duel médiatique sur la querelle du « pain aux raisins »), montre bien la stupidité de ce système où un préchoix qui échappe complètement au peuple en est la caractéristique essentielle.

Et, justement le tirage au sort refuse l’élection mais conserve le droit de vote, qui assure une légitimité démocratique à chaque texte adopté à la majorité, par des représentants qui ont conservé leur libre choix.

Salut. Pas moyen de trouver l'adresse précise de la conférence, ni de savoir si l'inscription est obligatoire pour y assister. Des infos ?
C'est chemin de la Blaque (3 km du centre), le château de la Beaume les Aix de 14 h à 16 h Normalement c'est libre sur inscription préalable, mais je pense que ca ne devrait pas poser de problème

Pas de démocratie sans tirage au sort :
la cause des causes de notre impuissance politique,
c’est que nous laissons les professionnels de la politique écrire et modifier la Constitution

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012%2F11%2F01%2F268-pas-de-democratie-sans-tirage-au-sort-la-cause-des-causes-de-notre-impuissance-politique-c-est

[color=blue][b]Textes et sons

  • de la présentation TEDx (22 avril 2012)
  • et du workshop de Dublin (11 octobre 2012)[/b][/color]

[bgcolor=#FFFF99]Et aussi en anglais[/bgcolor] (quel boulot !)

No Democracy without Sortition :
the cause of the causes of our powerlessness
is that we let the political professionals draw up and modify the Constitution

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012%2F11%2F01%2F269-no-democracy-without-sortition-the-cause-of-the-causes-of-our-powerlessness-is

Vie de fou…

[b][color=red][...] Le tirage au sort refuse l'élection mais conserve le droit de vote[/color][/b], qui assure une légitimité démocratique à chaque texte adopté à la majorité, par des représentants qui ont conservé leur libre choix.
En quoi le tirage au sort conserve-t-il le droit de vote (sauf, naturellement, celui des tirés au sort) ? JR

Combien de temps pour accorder nos violons ?

Le tirage au sort n’est envisageable ( pour moi et je l’espère pour d’autres) que dans le cadre d’une démocratie directe ( puisque l’on doit rajouter directe pour complaire à ceux qui persistent à confondre les systèmes politiques). Donc , donc, donc le vote reste la procédure incontournable pour adopter les lois, démettre les magistrats ect ect.
Mais il me semble que la question à été maintes fois débattue.

Nos arguments tourne en rond, nous sommes dans l’impasse pour le moment.

Meme les internautes rempli de bonne volonté abandonne vite, ou en est ce fameux forum de travail que Zedav (je croi) avait proposé?

Le fait est que nous n’avançons plus.

Combien de temps pour accorder nos violons ?

Le tirage au sort n’est envisageable ( pour moi et je l’espère pour d’autres) que dans le cadre d’une démocratie directe ( puisque l’on doit rajouter directe pour complaire à ceux qui persistent à confondre les systèmes politiques). Donc , donc, donc le vote reste la procédure incontournable pour adopter les lois, démettre les magistrats etc etc.
Mais il me semble que la question à été maintes fois débattue.


C’est inexact, frigouret : dès le départ la question a été traitée (notamment par Étienne) sous l’angle que l’élection est un système intrinsèquement pervers – en d’autres termes, un piège à cons – et qu’il convient de la remplacer par le tirage au sort. Relis les messages.

La logique de cette approche est que le vote n’est pas, loin de là, « la procédure incontournable pour adopter les lois, démettre les magistrats, etc. etc », contrairement à ce que tu écris. Ou alors, ce serait très illogique : si l’élection est mauvaise par principe, c’est qu’elle est mauvaise dans tous les cas, surtout pour la désignation des législateurs – c’est-à-dire des principaux acteurs de la démocratie représentative qui, pour toi mais pas pour l’immense majorité des gens, ne serait pas la véritable démocratie.

De plus, qu’est-ce que démocratie, directe ou pas, a à voir avec le tirage au sort des décideurs, législateurs, magistrats ? Le tirage au sort des décideurs est une procédure au mieux extradémocratique, au pire carrément antidémocratique.

Oui vraiment, nous tournons en rond. Mais j’attends avec intérêt les propositions de Zedav et des autres stochocratophiles.

Pour ceux qui seraient de mon avis, voici un nouveau slogan : Ni dieu, ni hasard, ni tyran ! JR

Le vote est une chose, l’élection une autre. Dans ta réponse tu passes allègrement d’unenotion à l’autre dans un joli flou artistique. Le législateur en démocratie c’est le peuple,il vote les lois, point barre.
D’ailleurs plus haut tu evoques les droits fondamentaux, cela me fait penser que c’est mon droit le plus fondamental de participer au choix des règles collectives, moi même directement, et que la privation de ce droit et un motif insurrectionel majeur.

Et voila, toujours ces réponses qui ont tendance m'énerver. Tout comme les politiques, tu prends un petit bout de phrases, un petit mot, et le reste on s'en fout pas mal.
Je réponds en effet à ce qui m'interpelle. C'est humain. Mes journées ne font que 24h je ne peux pas réagir à tout ce que disent les gens dans le monde, je dois faire des choix ;) Si tu voulais que je réponde à qqchose en particulier, au lieu de crier au scandale, tu peux me re-soumettre la question précisément.
Avec cette caractéristique de toujours tourner et construire vos phrases comme si la vérité absolue serait entre vos mains. C'est que je reproche beaucoup aux politiques pour ma part et je ne pense pas être le seul à exprimer un tel ressentit.
Et là tu es en train de construire et de tourner ton discours pour m'amalgamer avec tous ceux que tu ranges dans l'étiquette "politiques" alors que je ne suis pas un politicien.
Arrête de croire qu'on sort des arguments sans réfléchir juste parce que le leader le répète. On n'est pas au fdg ici!
Il me semble que je t'ai déjà expliqué qu'au front de gauche Mélenchon n'est que porte parole, tu as déjà oublié ton histoire de programme écrit par Mélenchon ?
L'empire de Napoléon? Et qui l'as mis au pouvoir Napoléon?
Il me semble que c'est un coup d'état. S'il y a eu une élection, c'est à vérifier, alors c'était une élection avec un couteau sous la gorge. Les députés de l'assemblée constituante ont délibérément abandonné le pouvoir à Bonaparte voyant qu'il avait l'armée derrière lui et qu'il revendiquait le pouvoir.
Ce n'est pas l'élection? Pour l'Allemagne c'est le même principe, c'est les élus qui se sont mis en guerre les uns contre les autres et qui ont sacrifié leurs grouillots pour protéger leurs intérêts.
Wow comparer l'empire français et l'allemagne nazi, faut s'accrocher ...
Je vois pas ce que la monarchie vient faire la dedans, nous sommes dans un système aristocratique, et même oligarchique officieusement, je ne vois pas pourquoi je devrais me plaindre de la monarchie alors que je n'y suis pas confronté.
Bah il est quand même important de rappeler que le régime que tu veux abolir s'est construit contre la monarchie, une monarchie qui a duré 1500 ans.
Qu'est ce que tu essais de nous faire croire? Que ce sont des petites souffrances et des erreurs minimes qui se sont produites?
??? Je n'essaie rien de faire croire. J'essaie au contraire de pousser les gens à éviter les raccourcis trop faciles du genre "pendant 200 ans d'élection" alors que pendant ces 200 années la France a été déchirée de nombreuses fois et a connu tout un tas de régimes différents au contraire. Je prône le discernement contre le simplisme.
Vu que sous certains régimes il n'y a pas eu d'élection. le chiffre de 200 ans déjà est faux ...
Tout les autres régimes vu après 1789 (dictature, impérialisme...) sont issu de l'élection!
On s'interrogera sur cette formulation, "issu de l'élection" ? ça veut dire quoi ? rien. Je te demande de m'expliquer pourquoi tu mets précisément et uniquement l'élection en cause ?
Ensuite on ne sait par quelle expertise il réussit à en conclure que sous tous ces divers régimes le problème fut l'élection. En effet, beaucoup d'autres choses peuvent être en cause ...

Enfin il parle d’échec. Mais d’échec par rapport à quel objectif ?

Il faudrait déjà définir les critères de comparaison sinon il est facile de raconter n’importe quoi.


Par rapport à l’objectif que le peuple n’a pas le pouvoir promis, que nous nous faisons constamment entuber et que nous sommes pris pour du jambon. Je ne sais pas si tu es au courant, mais a part en Libye et en Syrie, il y a des mecs qui crèvent de faim et qui n’ont pas de toit chez nous? Et qui pense à eux? Mélenchon peut-être, entre deux bagarres avec le fn et ses idées pour nous faires rêver sur un meilleur modèle économique, irréalisable dans les circonstances actuelles et en gardant la même société? Un franc-maçon qui s’occuperait des pauvres, sa serait original tient.

Et hop le complot judéo maçonique :wink: Quel est l’objet de ce gros paragraphe ? Tu pars dans tous les sens. Libye, Syrie, quel rapport avec l’élection en France ? On a voté pour la Libye et la Syrie ?
Et donc tu reproches à Mélenchon de ne pas penser à qui ? Par quel moyen tu arrives à connaître les pensées de Mélenchon ? Qu’est ce qui te satisferait ? Faudrait-il qu’il arrête de se battre en France pour essayer de conquérir le pouvoir et qu’il passe toute une année à méditer sur la misère et les injustices du monde pour avoir ta considération ? Faudrait-il qu’il laisse progresser les idées du FN et qu’il le laisse gagner sans se battre, c’est ça ce que tu demandes ?
Quelle bordel dans ta tête sérieusement !

Et ce n’est pas étonnant, tes propos ressemblent énormément à ceux d’Alain Soral ou de tous les personnages du même genre, adeptes justement du confusionnisme.

En attendant ce sont les mensonges et les promesses que les parti politiques du tiens comme les autres qui nous ont foutu dans la merde,
Tu peux surement me citer quelques uns de ces mensonges et promesses lancés par mon parti politique et qui nous ont selon toi foutu dans la merde ? Encore une série d'affirmations gratuites.
avec leurs décision inadéquates ainsi que leurs intérêts. La SECU, c'est quoi à ton avis? Le trou de la sécu, tout le monde sait que c'est parce qu'on tire dans les caisses qu'elle est en déficit! Sinon comment expliquer qu'en [b][color=red]Alsace-Moselle nous profitons des remboursements à 90% en prestations et médicaments, et 100% de frais d'hôpital et cela sans avoir le moindre déficit. JAMAIS. [/color][/b] Et quelle est la dernière trouvaille de nos politiques? Casser les avantages de l'Alsace-Moselle parce que ces goinfres sont jaloux de la réussite des systèmes mis en place dans nos régions. Et Mélenchon est un des premiers à vouloir nous le retirer! Alors que notre modèle fonctionne, nous bénéficions même de réductions de cotisation en début d'année.
Et encore une contrevérité, et une énorme, c'est la 2ème, après l'histoire comme quoi c'est soit disant Mélenchon qui aurait écrit notre programme l'humain d'abord tout seul. Rappelons pour ceux qui n'ont pas vu le fil, que tu avais cru entendre Mélenchon s'en vanter dans une émission de Drucker, alors qu'il parlait en fait de son bouquin "qu'ils s'en aillent tous". Cela donne un petit aperçu de la solidité de ce sur quoi tu te bases pour nous mettre en cause. Ici donc, Mélenchon ( et le front de gauche ? ) serions pour retirer les avantages sociaux de l'Alsace-Moselle. Ben voyons. Encore une fois, il semble que tu sois mal informé, car justement à ce sujet nous défendons l'idée qu'il faut généraliser ces avantages à toute la France au contraire ;) Nous le précisons à chaque fois que nous parlons de ce sujet, justement pour éviter la confusion quand nous disons que nous défendons l'égalité républicaine et que nous comptons revenir sur les privilèges de l'église catholique dans cette région. Bref, nous faisons preuve de discernement, d'un côté, nous comptons garder et généraliser à toute la France tout ce qui a fait ses preuves socialement grâce au statut particulier dont vous bénéficiez jusqu'à présent, donc les alsaciens et les mosellois n'ont rien à craindre avec nous, au contraire. Ceux qui ont à craindre, ce sont ceux qui se sont créés des passe-droits et des privilèges, et qui par leurs décisions ont causé nombre d'injustices. Par "injustices", je pense notamment aux enfants qui ne sont pas catholiques et qui sont mis à l'écart du fait du non respect de la laïcité.

Il faut mieux t’informer avant de lancer des accusations comme ça. C’est ça le problème, si tu gobes tout ce que tu dis Soral et que tu ne vas jamais vérifier auprès des gens du front de gauche, tu es mal barré.

Crois-moi nous sommes totalement cohérents. Si nous nous battons contre les injustices d’un côté ce n’est pas pour défendre des injustices de l’autre …

Pour moi la démocratie n'est pas une fin en elle-même. Je défends la démocratie parce qu'à mon sens la société ne peut évoluer vers plus de justice sociale que si c'est le peuple qui décide et non plus des oligarques qui défendent leurs propres intérêts et qui cherchent à conserver leurs privilèges et leur domination politique. Mon but c'est donc la justice sociale, l'égalité, la liberté, l'émancipation humaine. Si je dois donc faire une comparaison c'est évidemment par rapport à ces aspirations. Et le résultat de la comparaison s'inverse donc totalement, il semble que les choses ne soient pas aussi simples qu'il le décrit.
Il est impossible que tu défendes la démocratie avec l'élection, car avec l'élection tu désignes le meilleur des candidats qui te sont présenté, donc une élite, donc un modèle aristocratique. Puisque quel que soit le modèle, les seuls qui pourront se payer une campagne seront les riches et leurs aspirants.
Tu récites la litanie d'Etienne et elle est totalement fausse. Quand je vote à chacune des élections, je ne joue pas au tiercé, je ne participe pas non plus à un concours du style star academie ou miss France. Même si la personnalisation est de plus en plus forte, heureusement pour nous, les français, dont moi en l'occurrence, votons encore extrêmement majoritairement par rapport à l'idée que l'on se fait de l'intérêt général. Nous ne votons donc pas dutout pour élire le meilleur comme tu le prétends, et cela n'a jamais été le cas depuis 200 ans ... Nous votons pour un avenir, pour un programme, pour des idées ...

Quand à l’élection, j’ai rappelé il y a peu que l’argent qui finançait les campagnes provenait pour la quasi totalité des cotisations des adhérents et de l’argent publique, que ce soit directement par remboursement des frais de campagne, ou que ce soit indirectement par les reversements des indemnités des élus.
Les dons privés et personnels sont très marginaux, seule l’UMP en bénéficie de manière significative (9 millions pour 50 millions ).
Des partis comme ceux qui se rassemblent au front de gauche, défendant des idées qui vont contre les intérêts des riches, ne reçoivent évidemment quasiment aucun don, et certainement pas des riches.

Les dons privés sont limités par la loi à 7500 euros par an et par personne.

L’affaire Eric Woerth a dévoilé et rendu publiques les combines qu’ils utilisaient pour contourner la loi. ( Micros partis et Malettes dessous la table ).
Tout ceci trouve écho en ce moment dans l’affaire du financement de la campagne de Balladure, qui aurait été irrégulier.

Les entreprises n’ont pas le droit de financer quoi que ce soit dans les élections depuis plus de 15 ans.

Etienne, qui ne lâche pas l’affaire pour autant, explique que les riches achêtent l’élection par l’intermédiaire du financement des médias.
Sur ce point il n’a évidemment pas tort. Mais
Le problème dans ce cas ce n’est pas l’élection, mais le financement des médias … Ceux sont évidemment deux choses totalement dissociables, et il existe des solutions. J’ai déjà exposé mes idées à ce sujet dans un autre fil.

Les expériences passées ont montré que même si ils disposent de la puissance des médias, ce n’est pas pour autant qu’ils sont assurés de gagner. ( CF : Le TCE en 2005 ). Les médias, de plus, ne sont qu’une invention très récente.

Nous aussi nous avons un média puissant. Nous-même.
Nous sommes donc dans un rapport de force idéologique constant. Situation que les confusionnistes essaient justement de dissimuler aux yeux de ceux qui gobent leurs paroles.

Les confusionnistes poussent les gens à croire qu’on ne peut rien faire, que tout est verrouillé, et donc ainsi n’ont pas besoin de proposer des solutions. Ils s’attachent d’abord à essayer de faire croire aux gens qu’il n’y a pas de lutte des classes, qu’il n’existe pas de clivage gauche / droite, que tout le monde est à mettre dans le même panier, que tout le monde est corrompu. Ils expliquent ensuite qu’en réalité, il y a une lutte à mener contre un groupe occulte, le fameux gouvernement mondial, ou le fameux complot judéo maçonnique.
Ainsi ils détournent les gens de leur réalité quotidienne pour fixer leur attention sur des sujets comme le mondialisme, le sionisme ou les francs-maçon.
Et évidemment leur but est de ratisser le plus large possible tous les faibles d’esprit, qui normalement ont une âme de gauche, car révoltés contre les injustices, pour les ramener dans le jironc de l’extrême droite nationaliste et xénophobe.

Ces gens ne s’intéressent plus aux luttes sociales, ils ne s’organisent plus, ils ne se rassemblent plus, ils ne votent plus car pour eux l’élection ne sert à rien, et évidemment ils s’ajoutent ainsi indirectement au camp conservateur.
Ainsi évidemment, ceux qui comme le front de gauche cherchent à rassembler ces gens pour mener la révolution, se retrouvent tenaillés entre la puissance médiatique des partis qui sont au pouvoir et une extrême droite puissante elle-aussi, aidée par des rouges bruns confusionnistes qui fait leur travail de rabbattage et de calomnie à notre encontre.

Mon but à moi c'est la justice pour tous et honnête, sans distinction, avec les mêmes règles pour tout le monde. L'égalité certes, mais aussi l'égalité politique, la vraie égalité.
La vraie égalité justement, ce n'est pas la soit disante égalité "politique", c'est à dire formelle, mais l'égalité sociale.
Parce qu'au risque de te choquer, saches que les élites, du styles François Hollandaise ou Sarkozy, et tout ceux qui entretienne des actions protocolaires et donc se croient au dessus de tout, font popo tout les matins comme moi et ca m'étonnerait que sa sentent l'eucalyptus chez eux. Les choses ne sont pas simples comme tu le dis, cependant, qu'est ce que tu décris à part deux, trois rêveries du parti de gauche? Que fais-tu pour que ce monde aille mieux?
Nous ne défendons pas deux ou trois rêveries, nous défendons un programme complet destiner à changer radicalement la société. Ce programme, tu l'as appris récemment, est le fruit de la réflexion et du travail des disaines de milliers de militants qui se battent au front de gauche. Alors, ce qui me choque le plus dans ce que tu dis, c'est la façon méprisante dont tu réduis ce que nous faisons et ce que nous disons.

Pour l’instant, nous sommes la 4ème force politique dans le pays. Ce n’est pas arrivé parce qu’on nous l’a accordé bien gentiment. C’est arrivé parce qu’on s’est battu, parce qu’on a dépensée énergie, sueur et argent pour mener ce combat. Toi qu’est ce que tu fais à part propager les idées confusionnistes et nauséabondes d’Alain Soral ou de ses équivalents ?

Pardon!! Qu'est ce que je lis la? :s Le seul contre-pouvoir que les riches ont eu, et qu'ils démantèlent petit à petit c'est le conseil national de la résistance, le reste de tes exemples ne valent pas un rond et pas un clou! La retraite, la sécu, les jours fériés et j'en passe, proviennent du CNR au lendemain de la 2e guerre! Des gens qui ont réussi, alors que la France était [color=red][b]RUINÉ[/b][/color] à instaurer un modèle social, juste, équilibré pour le peuple. Qu'est ce qui se passe depuis 30 ans maintenant? Les riches avec leurs serviteurs politiques pourrissent ce système et essai de nous faire croire qu'il ne fonctionne plus! Tout ca pour récupérer le fric qu'avant on mettait en cotisation! Donc nous avons bien eu une justice sociale, [b]UNE SEULE[/b], et c'est les libérateurs, un groupe d'hommes et de femmes qui ont su se donner la main, alors que tout les menacés, [b][color=red]un groupe d'amateur[/color][/b], qui nous ont offert la justice sociale que les politiques nous volent désormais. Je te demanderais d'ouvrir un peu tes livres d'histoires, concernant les 2000 ans que tu décris, la monarchie n'a pas été que tueries et traitrise, sache le. Des seigneurs ce sont occupés de leurs peuples plus souvent qu'ils ne le tyrannisaient.
Et si tu ouvrais toi-même les livres d'histoires, tu apprendrais que le CNR était composé majoritairement du parti communiste. Tu sais le parti qui compose aujourd'hui majoritairement le front de gauche. Tu apprendrais aussi peut-être tout ce qu'a apporté le front populaire ainsi que les nombreuses mesures qui ont été prises en 1981, que ce soit la nationalisation du système bancaire ou la mise en place de la retraite à 60 ans et des 39h entre autres choses. Depuis toutes ces années, les forces progressistes ont remporté de nombreuses victoires, que ce soit en terme d'avancées politiques et démocratiques, que ce soit pour les libertés, ou pour obtenir des avancées sociales, que ce soit directement en prenant le pouvoir, ou que ce soit grâce au rapport de force constant qui a été exercé sur les différents gouvernements grâce notamment au combat idéologique permanent mené par des courageux.
Mais il y une avancée sociale que tu ne peux pas négliger! Toi même, tu avoues la rechercher. C'est l'égalité, à son titre le plus juste.
Quelle égalité ? L'égalité politique entre les membres d'une même oligarchie ? Parce que la société athénienne c'était une société esclavagiste, mysogine et xénophobe. Seul une petite partie du peuple pouvait participer.

Et je pense que s’il n’y a pas eu d’avancées sociales notables durant ces 200 ans, c’est justement parce que ce ne sont pas ceux qui avaient besoin de renverser l’ordre social qui avaient le pouvoir, mais justement ceux qui avaient plutôt intérêt à conserver cet ordre social tel quel.

Pour le reste, comment veux tu qu'on se réfère aux Athéniens? C'était il y a plus de 2 000 ans, donc une toute autre conception et façon de voir les choses. Nous n'aurons jamais les mêmes problèmes qu'ils auraient pu rencontrer.
Un peu facil. Ecarter d'une main la question au prétexte que c'était il y a 2000 ans n'est pas un argument.
Donc pour conclure, je ne vois pas ton combat anti-démocratique dans lequel tu te lances à chaque fois qu'on vient sur le sujet de l'élection. Le gouvernement représentatif ne brille pas non plus, et je me demande ce que tu cherches à faire à toujours essayer de nous contre dire.
Je défends la démocratie justement. Et ce que vous vous défendez, j'ai bien l'impression que ce n'est pas la démocratie justement. Je ne cherche rien d'autre que la vérité.