3A1 Désignation des représentants politiques : élections (et avec quel mode de scrutin) ou tirage au sort ?

Hou lalala, c’est vraiment très long à lire… Ainsi, Cher Etienne, tu en es à souhaiter qu’une partie de la représentation nationale soit tirée au sort…

C’est vrai que scientifiquement parlant, on a déjà testé de faire prendre des décisions d’investissements en bourse à un chimpanzé, en lui faisant taper sur des boutons au hasard… et que sur 2 ans on démontre qu’il réussit à faire aussi bien que la moyenne du groupe des investisseurs pris en référence. C’est vrai aussi que quand on voit les délires législatifs de nos élus, on peut se demander si finalement, n’importe qui ne serait pas mieux qu’eux, … en tous les cas pas moins pire.
Mais je crois qu’il serait quand même assez hasardeux de faire pareil en leur confiant le bouton atomique ou d’autres prérogatives qui engagent la vie des gens…

Un de tes arguments forts (et vrai) pendant le référendum européen était que ce texte nous privait de démocratie… et donc de pouvoir sur notre devenir. Comment peux-tu imaginer que le hasard (même partiel) nous permettrait d’obtenir un mieux là-dessus ? J’ai eu un ami qui était un adepte de « l’homme dé », ça ne lui a pas beaucoup réussi…

J’ai le même souci que toi de faire rentrer dans l’AN des non professionnels, mais j’y apporte d’autres réponses :

  • un système à 3 tours, ou les gens votent « pour » et non plus pour le moins pire,
  • une forte dose de proportionnelle tout en gardant un système majoritaire,
  • un accès facilité pour se présenter aux élections,
  • un contre-pouvoir confié aux élus locaux par le biais des Assemblées Régionales,
  • des temps de mandats réduits à 4 ans, avec un chevauchement tous les 2 ans avec les élections régionales,
  • évidemment le non cumul des mandats,
  • le panachage obligatoire des listes avec des gens de la société civile,
  • un Conseil Civil et Social où siège un représentant de toutes les associations par tranche de 10 000 adhérents,
  • etc.

Penches-toi un peu sérieusement, un jour, sur mes propositions institutionnelles et leur cohérence, je crois que tu pourrais y trouver quelques réponses.
http://solutions-politiques.over-blog.com/article-3979135.html
http://solutions-politiques.over-blog.com/article-4327098.html

Bien amicalement.

a) Mode de scrutin; b) proportionnelle

Incognitotototo (2225)

Je préfèrerais en rester à deux tours d’élection, mais avec un second tour ouvert aux trois premiers candidats du premier tour. Cette solution (aussi efficace que celle des trois tours et évidemment moins coûteuse) est celle retenue dans l’avant-projet de constitution européenne CIPUNCE < http://www.cipunce.net > pour l’élection du président et du médiateur de la Confédération (l’Union) européenne.

Oui aussi la proportionnelle, mais uniquement par report sur des listes nationales (de parti ou de groupement).

Cela signifierait qu’on reporte sur les listes nationales correspondantes a) les voix des candidats non élus au niveau de la circonscription, et aussi b) les voix « excédentaires » des candidats élus à ce niveau.

Pour être élu sur une liste nationale, il faudrait avoir obtenu un certain pourcentage du nombre de voix requis en moyenne sur l’ensemble du pays pour être élu dans une circonscription.

Exemple : 20 000 0000 d’électeurs (votes blancs et nuls exclus) ont voté pour élire 500 députés, soit 400 000 votes par siège en moyenne, et le pourcentage qa été fixé à 100 % : pour être élu sur la liste nationale (de parti), il faudrait donc avoir 400 000 voix.

On tiendrait compte ainsi de tous les votes (ou presque : moins les fractions inférieures à 400 000 voix) exprimés par les électeurs en faveur d’un parti représenté au niveau national.

Par hypothèse, il n’y aurait pas report dans le cas des candidats qui se présentent individellement dans une circonscription puisqu’il n’y aurait pas de liste nationale sur laquelle effectuer les reports. Cela à moins que les candidats indépendants s’entendent pour former une liste nationale d’indépendants et sur l’ordre des candidats dans cette liste (ce qui présenterait des avantages - faire élire nationalement un candidat « libre » qui s’est signalé par son action locale - et ne serait pas impossible, mais probablement assez difficile…).

Un système de ce genre combinerait justice et efficacité, parce que a) toutes les préférences politiques seraient représentées et b) la dose de proportionnelle pourrait être facilement adaptée (par exemple en fixant plus haut la barre du nombre de votes requis pour être élu sur la liste nationale - mettons 200 % = 800 000 voix au lieu de 100 % = 400 000 voix dans l’exemple donné plus haut).

Une telle exigence supplémentaire pour l’élection par report serait justifiable du fait que cette élection ne serait pas une élection directe de l’élu par les électeurs mais une élection au second degré d’un candidat désigné par le parti ou groupements national correspondant - donc, dans cette mesure, moins représentative. JR

[b]Jacques, je vous soupçonne de ne pas être aller voir mes propositions de modifications institutionnelles, leur cohérence et leurs modalités d’application, dans le détail…[/b] :rolleyes:

Sinon vous auriez vu que mon « troisième tour » se déroule en même temps que le deuxième et que mes procédures sont un modèle d’économie, en tout, qui permettent quasiment à tous de se présenter… et de mettre en minorité même des grands partis.

De même, je pense que mes propositions sont, quand même, plus simples à mettre en oeuvre que les vôtres pour arriver aux résultats que nous souhaitons tous. Mais, je dois avouer que je me suis un peu perdu à essayer de comprendre vos modalités électives… Avez-vous quelque part des tableaux d’exemples de répartition électives qui permettraient à l’homme de chiffre que je suis de mieux comprendre ?

Bien cordialement.

Mode de scrutin, &

Incognitotototo (votre 2227).

Vos soupçons sont fondés : je ne suis pas encore allé voir vos propositions en détail. Je voulais réagir sans attendre (favorablement comme vous avez vu) à deux d’entre elles qui mont paru particulièrement intéressantes.

Pour le moment je suis très pris par un double travail sur la future constitution européenne et sur (diverses) constitutions thaïlandaises - sans compter la traduction anglaise de l’avant-projet CIPUNCE, en cours : pardonnez-moi donc de retarder de quelques jours ma réponse à votre dernière question.

Cordialement à vous aussi. JR

Jacques, ne vous inquiétez pas, je saurai patienter, nous attendons la VIème depuis la création de la Vème, alors ce n’est pas quelques jours qui vont changer quoi que ce soit…

Cependant, si vous êtes sur des travaux de rédaction, je ne saurais trop vous encourager à en prendre connaissance (même sans me répondre), je crois que vous pourriez avoir quelques heureuse surprises et de nouvelles voies qui s’ouvriraient…

Au plaisir de vous lire quand vous pourrez.

[bgcolor=#FFFF99]« Tirage au sort ou élection ? Démocratie ou aristocratie ?
Qui est légitime pour faire ce choix de société ?
Le peuple lui-même ou ses élus ? »
[/bgcolor]

version imprimable en rtf : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Tirage_au_sort.rtf
version imprimable en pdf : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Tirage_au_sort.pdf

J’aimerais que vous me donniez votre avis sur cette mise au point,
un peu longue, pardonnez-moi, mais importante pour nous tous, je crois.
Ce sujet me semble décisif et pourtant il est occulté, maltraité, déformé, bâclé… interdit ?
J’aimerais savoir s’il y a des failles graves dans le raisonnement que j’essaie de synthétiser.

Le lieu de débat, cette fois, est sur le site de Marianne2007.info où j’ai publié ce texte :
http://www.marianne2007.info/Etienne_Chouard_r80.html

Mais ce serait bien qu’on synthétise ensuite ici ce qui est ressorti de nos échanges, non ?

Amicalement.

Étienne.

Contrôle des pouvoirs : tirage au sort/élection, « comités citoyens »

Étienne (votre 2261).

J’ai retrouvé sans surprise dans l’article de Marianne les arguments que vous avez éloquemment exposés ici en faveur du tirage au sort.

Pour ma part, je continue de préférer l’élection « en connaissance de personnes » à un tirage au sort qui confierait le soin d’écrire la loi à des inconnus qu’on renverrait chez eux juste au moment où, dans le meilleur des cas, ils auraient acquis un début d’expérience politique et législative. Pour tout dire, je fais bien davantage confiance (toutes choses égales par ailleurs) aux Fabius, Bayrou, Sarkozy, Le Pen, Laguiller, Besancenot et Royal qu’à mon voisin de palier pour diriger le pays.

La démocratie athénienne, que vous citez toujours, n’est pas un bon exemple. D’abord, il ne s’agissait pas d’une démocratie au sens où nous l’entendons aujourd’hui, mais d’une oligarchie. Ensuite, je ne suis pas sûr que ce semblant de démocratie à l’aveugle ait donné de tellement bons résultats. Enfin, malgré tout le bien qu’en pense Montesquieu, voilà plus de 2 000 ans, sauf erreur de ma part, que le système du tirage au sort n’a pas été retenu (en tout cas à grande échelle) comme moyen de désignation des responsables politiques : il doit y avoir des raisons à cela.

Mais je dois dire que la question se présente sous un jour nouveau grâce à la proposition de « jurys citoyens » de Mme Royal : peut-être imprécise au départ, elle est riche de possibilités.

Que je dise tout de suite que je n’aime pas « jurys citoyens » : ni le mot ni la chose ; même pas le jury de cours d’assises. Le « jury » est une institution féodale qui nous vient directement de l’époque de la « Magna carta » anglaise via la Révolution française, par suite d’un malentendu institutionnel, ou pour mieux dire d’un préjugé favorable aux institutions anglaises. Le jury de cour d’assises est un mécanisme de représentation du souverain (le peuple) qui n’a pas sa place dans l’application de la loi par les tribunaux : il fait une entorse au principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, qui veut que le législateur (ici le peuple) ne soit pas aussi celui qui applique la loi. Il ne faut pas confondre démocratie et état de droit, deux principes d’égale valeur mais qui ne sont pas sur la même longueur d’onde.

Manifestement, le principe de la séparation des pouvoirs est de moins en moins connu et compris en France. Hier, par exemple, j’ai entendu M. Sarkozy (avocat professionnel) envisager d’astreindre les juges à prononcer des peines-planchers dans certains cas de récidive pénale : ce serait une autre entorse au principe de la séparation des pouvoirs et au droit français (les juges doivent avoir tout pouvoir de prononcer, dans la limite maximale de la loi, la peine qu’ils jugent adaptée à la personne et aux circonstances) : un droit français qui vaudrait alors à peu près ce que vaut le droit américain, à savoir, pas grand-chose (mais nous y sommes peut-être déjà depuis que le législateur français a adopté le principe de la responsabilité pénale des personnes morales).

C’était une digression, j’en viens au point principal.

Plutôt que des « jurys citoyens » chargés de juger l’action des politiciens (cette fonction devant revenir au peuple lui-même - c’est-à-dire aux électeurs et pas à des fractions du peuple), je verrais très bien des « comités citoyens » ou « comités civiques » chargés d’observer le fonctionnement non seulement des politiciens, mais aussi des tribunaux (et pas seulement la cour d’assises - aussi les tribunaux correctionnels, les prud’hommes, etc.) et des administrations (la police, les services pénitentiaires, l’administration fiscale…) et d’en rendre compte publiquement.

Dans un tel contexte, le tirage au sort (parmi les volontaires inscrits sur les listes électorales) me paraîtrait non seulement possible mais excellent. Il appartiendrait aux citoyens de déclencher la constitution de comités citoyens permanents ou spéciaux selon le cas. On prendrait des précautions pour éviter les abus susceptibles de troubler la bonne marche des institutions et des administrations « observées ».

Je trouve aussi intéressante (sans nécessairement la faire mienne à ce stade) votre idée qu’une assemblée tirée au sort avalise les lois votées par l’assemblée législative (coup de chapeau involontaire à la constitution consulaire de Bonaparte, qui divisait le travail législatif entre délibération et vote?).

Mais il ne faut pas confier à des inconnus le soin de faire la loi. À tout prendre, je préfère de beaucoup en charger des politiciens professionnels, sous réserve d’un contrôle citoyen effectif : car c’est bien de contrôle des élus et autres détenteurs de la puissance publique par les citoyens qu’il doit s’agir ici.

Cordialement. JR

Bonjour Étienne

Tu connais mon avis très favorable sur le tirage au sort de citoyens volontaires préalablement " choisis" par leurs voisins, leurs amis, leurs collègues divers … je te félicite donc pour ton article.

Un petit point de désaccord cependant… tu écris: " On tirerait au sort parmi des citoyens volontaires et/ou parrainés par d’autres citoyens et/ou soumis à un examen d’aptitude,"

Pour ma part, je n’aime pas du tout "l’examen d’aptitude " qui ouvre la porte à la nomination de « juges » préalables sur les idées des citoyens … et on peut rajouter dans cette option: pourquoi ne pas soumettre à un examen d’aptitude TOUS les candidats de TOUS les partis ?

J’apprécierai néanmoins un examen psychologique des candidats garantissant qu’il ne souffre pas d’une maladie psychologique peu apparente ou plutôt qui essayerai d’indiquer les qualités morales des candidats.
Mais comme cette proposition est très utopique, je souhaite voir abandonnée ta proposition de « l’examen d’aptitude » dans tes optins (et/ou)…

Je ré-écrirai donc ta phrase de la manière suivante: " On tirerait au sort parmi des citoyens volontaires et parrainés par d’autres citoyens "

Amitiés

AJ

Cher Étienne,

C’est étonnant, je retrouve dans ton texte une bizarrerie des discussions que je peux avoir un peu partout… Dernièrement, encore je discutais avec un ami juriste à propos du dernier référendum européen et je lui répondais (extrait succinct) : C’est drôle … , nous avons eu la même analyse et nous sommes d’accord : tu as voté ce texte « parce qu’il pouvait dire tout et n’importe quoi » et moi, j’ai justement voté contre (entre autres) « parce qu’il pouvait dire tout en n’importe quoi » !!!

C’est ainsi que je ressens ton texte. Autant, je partage tous tes constats, toutes tes analyses et tous tes objectifs, autant, je n’arrive pas aux mêmes conclusions sur les moyens à mettre en oeuvre pour remédier à ces problèmes.

Il est vrai que fondamentalement, je n’arrive pas à me résoudre au fait que le hasard pourrait être une solution aux problèmes… mais il y a d’autres choses.

Il y a au moins trois valeurs que cela heurte en moi :

  • c’est décider, une fois pour toutes, que la démocratie est une chose trop sérieuse et trop dangereuse (pour elle-même et pour les élus) pour la confier au libre arbitre des citoyens,
  • c’est éliminer, d’une manière non dite, du débat démocratique tout affrontement et toute émulation d’idées,
  • c’est penser qu’on peut faire confiance à la « clairvoyance d’un peuple » tiré au sort… déjà que les jurys d’assises me posent problème dans certaines affaires où ils se font manipuler (tous les « Ranucci » s’en souviennent encore, s’ils n’ont pas eu la tête coupée), j’imagine mal comment des gens tirés au hasard pourront mieux que nos actuels élus résister à certaines manipulations ou corruptions, même si leur mandat est très court…

Il y a également une valeur scientifique que cela heurte en moi : c’est croire que le hasard ne peut que faire bien les choses. Or, de façon probabiliste et statistique, si tu as 1 chance sur 5 de tirer un électeur du front national, un scénario où il y aurait une majorité d’extrêmes droite est à peu près du même ordre de grandeur que pour tous les autres cas de figure…

Et puis, il y a des impasses qui empêchent de vraiment se faire une opinion :

  • tu n’indiques pas comment concrètement se déroulerait le processus de désignation de cette assemblée, ni comment cette assemblée serait elle-même soumise à un contrôle démocratique et pour cause tu la situes complètement en dehors de la possibilité d’avoir un contre-pouvoir contre ce contre-pouvoir… à part par le hasard suivant…
  • tu n’apportes pas de réponses sur ce qui a empêché que ce système se perpétue dans la Grèce antique ; serait-elle une des causes de la chute de cette civilisation ? Est-ce qu’une des raisons qui ont fait que ce système a pu exister n’était pas au contraire un signe que les pouvoirs en présence préféraient gouvernenr « par le bas » plutôt que d’accepter d’obéir, même temporairement, à une famille qui n’aurait pas été la leur… Bref, tu nous apportes les motivations idéologiques (tout à fait respectables) de ce système, mais personnellement, j’ai toujours préféré rechercher les motivations cachées, car, ce sont-elles qui expliquent vraiment les choses… et il ne me semble pas que tous ces auteurs que tu cites aient pris un peu de hauteur pour comprendre ces raisons non dites probablement très liés au contexte…
  • enfin, c’est comme si tu remplaçais la fonction sénatoriale par cette nouvelle assemblée de citoyens tirés au hasard… je n’y vois pas une innovation… tu remplaces un système de désignation occulte par un système de hasard, alors que moi je pense au contraire qu’il faut déplacer ce système de contre-pouvoir à la base et le donner aux assemblées régionales.

Repenche-toi un peu sérieusement sur mes propositions, prends ton temps et dis-moi vraiment si elles ne répondent pas à toutes nos questions… peut-être de manière imparfaite, mais en tous les cas de façon efficace…

  • Mon double vote permet enfin de voter « pour » et par « défaut » de manière transparente.
  • Mon système de décompte des voix permet une vraie représentativité proportionnelle à l’AN ou aux AR, tout en gardant un système de majorité qui permet de gouverner.
  • Le système d’élection majeur tous les 2 ans en alternance AN et AR, puisque les mandats ne seraient plus que de 4 ans, permet de garder sous contrôle nos élus qui déraperaient, mieux que ne pourront le faire tous les « jurys citoyens » ou la nouvelle démagogique mode de la « démocratie participative ».
  • Le non-cumul (évidemment), l’interdiction de se présenter plus de 3 fois (12 ans en tout), le panachage obligatoire des listes avec des personnalités issues de la société civile, et autres, autoriseraient, enfin, les renouvellements et la fluidité que nous attendons…
  • Les listes nationales suppriment toutes les magouilles locales, nationales, la nécessité d’avoir des partis puissants et autoriseait tout le monde à se présenter pour peu qu’il ait pu réunir 600 personnes avec lui… (Ton texte m’a d’ailleurs suggéré une autre possibilité qu’une liste se présente, c’est qu’elle recueille 2% de signatures d’électeurs)… avec une réelle chance d’avoir des représenatants à l’AN ou à la régionale.
  • La mise en place d’un Conseil Civil et Social, composé comme je le précise dans mes propositions, comme ressource de propositions pour les élus et relais auprès des électeurs.
  • Et cetera.
    Pour le détail : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-3979135.html suivi de http://solutions-politiques.over-blog.com/article-4327098.html et le reste des propositions…

Étonnant qu’avec les mêmes constats, nous n’utilisions pas les mêmes moyens pour y remédier, mais c’est justement ça la démocratie. Comment pourrions-nous discuter de notre avenir comme cela, avec des citoyens tirés au hasard ?

À bientôt, amicalement.

Incognitototo

PS : je sais personnellement que cela n’est pas le cas, mais attention à ta prose, quand tu parles des « meilleurs menteurs » ou autres, tu pousses un peu les généralisations qui vont hérisser les anti-tous-pourris et les anti-populistes, à te faire encore de faux procès d’intentions pour éviter de te répondre sur le fond…

En réponse, notamment, au message 2283 :

Concernant le hasard et ses effets positifs, il ne pas oublier l’effet suivant :
permettre de faire échec à une stratégie organisée aux effets néfastes, mettre une dose d’imprévisible pour faire échec à certains plans concertés. Le hasard n’a alors pas un rôle moteur à proprement parler, encore qu’il peut y avoir de l’effet moteur chez des tirés au sort, mais au moins un rôle de redistribution, de réinitialisation pour éviter les dérives et certains effets cumulés.

Il est donc judicieux de s’interroger sur ce que doivent être les processus nécessitant une accumulation et les processus visant à prohiber les accumulations. L’exemple de l’élection présidentielle et le nombre croissant de signatures requis est un bel exemple de cas qui pose un problème d’accumulation, avec d’un côté la possibilité d’obliger à une certaine maturation, qui a des avantages, mais aussi, on le voit très bien, un mécanisme qui gèle tout et contribue à la sclérose, au maintien d’une caste et de sa connivence avec les media, ce qu’il faut bien considérer comme un inconvénient pour la majorité et même pour l’intérêt général. Et le hasard, en évitant la barrière à franchir (nombres de voix, argent à investir, temps perdu dans une campagne), permet de débloquer certains blocages. Une dose d’aléa me semble de façon générale nécessaire, et avant d’en discuter les modalités, il faudrait que les gens raisonnables et de bonne foi en soient convaincus. On peut commencer par leur demander comment ils pensent pouvoir obtenir autrement les avantages précités qu’apporterait l’aléa sous forme de tirage au sort, en espérant qu’ils ne répondent pas par un simple appel à la bonne volonté et à la lucidité, ou qu’ils ne commencent pas par nier qu’il y ait des mécanismes à barrière et accumulation à enrayer.

Inutile de choisir trop tôt ; menons ensemble les deux réflexions : corriger le système électif actuel ou le remplacer carrément par un autre système

Bonjour Incognitotototo et merci pour cette réflexion.

Je vais lire les pages que tu nous indiques et préparer un commentaire point par point à ton intéressant message.

Rapidement, je trouve tes idées séduisantes, elles aussi, et je ne prétends nullement que le tirage au sort soit une panacée, ni même qu’il soit la seule possibilité d’amélioration de notre « démocratie ». Je trouve simplement très intéressante l’analyse critique du suffrage universel au vu des corruptions, tromperies et blocages qu’il semble générer partout, et je m’étonne qu’on n’en parle pas plus entre nous, comme s’il y avait un tabou, un interdit quasi religieux. Arriver à mettre en place les corrections du système électif que tu proposes serait une véritable révolution et je te suivrais sans doute si nous pouvions les instituer. Il me semble que nous pouvons cependant continuer à mener nos réflexions respectives en comparant régulièrement leurs forces et faiblesses spécifiques.

Ce qui serait déjà révolutionnaire, c’est que tous les citoyens, —et pas seulement les experts, et pas seulement les élus—, participent à la fois à la réflexion et aux décisions d’organisation de la société.

Amicalement.

Étienne.

PS : je poursuis la lecture du livre passionnant de [b]Bernard Manin, "Principes du gouvernement représentatif"[/b], et j'arrive à un chapitre intitulé [bgcolor=#FFFF99]"Théorie pure du caractère aristocratique de l'élection"[/bgcolor]. BM y insiste, entre autres, sur [b]la part importante d'arbitraire qui réside dans chaque vote individuel[/b] et je trouve ça très troublant :

Extrait (page 175) :

[color=black]« Envisager le citoyen comme celui qui choisit ne constitue qu’un point de vue particulier sur la citoyenneté. Les citoyens peuvent aussi exercer des fonctions publiques. Et l’on peut également voir dans la possibilité d’accéder aux charges une des composantes essentielles de la citoyenneté, ainsi que le rappelle avec force la tradition républicaine. (…)

Vu sous cet angle, le régime [le système électif] présente un visage différent. L’accès aux charges n’est soumis à aucune condition légale particulière, mais la procédure de répartition est fondamentalement inégalitaire : parmi les candidats aux charges, ceux qui obtiennent ce qu’ils désirent sont ceux que leurs concitoyens préfèrent aux autres, nominalement et personnellement. Les charges sont distribuées non pas en fonction d’attributs ou d’actes abstraitement définis au regard desquels tous seraient égaux, mais en fonction des préférences du peuple souverain pour tel ou tel individu nommément identifié.

On considère en général que l’égalité devant la loi est assurée si une règle attache l’obtention d’un bien (ou l’infliction d’une peine) à la possession de qualités ou à l’accomplissement d’actions, définies de façon abstraites et anonymes. Mais l’élection envisagée en tant que règle de répartition des charges n’attribue pas les fonctions publiques à tout individu, quel qu’il soit, qui présente le trait x ou qui a accompli l’action y. La procédure élective fait, par définition, acception des personnes. [/color]Ce phénomène passe le plus souvent inaperçu, parce que le regard se porte exclusivement sur son corollaire ou sur son autre versant, la possibilité pour chacun de choisir qui il veut pour gouvernant. Comme ce sont les citoyens qui se préfèrent mutuellement les uns les autres, on ne remarque pas que les charges sont distribuées de façon personnalisées et discrétionnaire.[color=black]

Dans une situation où le vote est secret, le citoyen qui choisit n’a même pas à rendre raison de sa préférence. Dans ce moment de choix souverain, l’électeur pourrait à bon droit adopter la devise de l’absolutisme et dire : « Sic volo, si jubeo, stat pro ratione voluntas » [Ainsi je le veux, ainsi je l’ordonne, [b]ma volonté tient lieu de raison.[/b]] Il y a dans la procédure élective une radicalité insoupçonnée. »[/color]

Choix au sort, choix personnalisé

Etienne (2285).

Le raisonnement de Bernard Manin vaut pour le tirage au sort avec les petites modifications que voici :

« On considère en général que l’égalité devant la loi est assurée si une règle attache l’obtention d’un bien (ou l’infliction d’une peine) à la possession de qualités ou à l’accomplissement d’actions, définies de façon abstraite et anonyme. Mais le tirage au sort en tant que règle de répartition des charges n’attribue pas les fonctions publiques à tout individu, quel qu’il soit, qui présente le trait x ou qui a accompli l’action y. La procédure du tirage au sort fait, par définition, exception des personnes. Ce phénomène passe le plus souvent inaperçu, parce que le regard se porte exclusivement sur son corollaire ou sur son autre versant, l’impossibilité pour toute personne d’influer sur le choix des gouvernants. Comme les citoyens n’ont pas, ainsi, la possibilité de se préférer mutuellement, le tirage au sort paraît équitable et on ne remarque pas que les charges sont distribuées de façon dépersonnalisée et au hasard sans considération de compétences ». JR

Cher Étienne,

Tu dis « Je trouve simplement très intéressante l’analyse critique du suffrage universel au vu des corruptions, tromperies et blocages qu’il semble générer partout… ».
C’est un peu trop définitif, à mon goût, comme avis… Bien sûr, qu’on peut et qu’on doit en discuter, mais si tu pars avec cet a priori là, ça va devenir difficile de faire entendre ta voix… et de trouver des solutions « réalistes et réalisables ».

Tu as vraiment étudié tous les systèmes ? Y inclus les nordiques ? Qui, même s’ils ne sont pas parfaits, ont quand même réussi à mettre en place des mécanismes de contrôle et de moralisation de la vie politique que je leur envie à tous points de vue… Non accessoirement, ce qui est intéressant et paradoxal, c’est qu’ils se disent eux-mêmes en crise, mais pour d’autres raisons que les nôtres, sans arriver encore à bien définir les contours de leur désespérance…
À mon avis, c’est parce que la « construction européenne » (entre guillemets, car pour moi ce qui a été fait jusqu’à présent est plus une « déconstruction des responsabilités ») et la « mondialisation » ont tellement brouillé les cartes que plus personne ne s’y retrouve, même les démocraties nordiques…
Quoi qu’il en soit, jamais un Chirac n’aurait pu devenir Président en Suède (où du moins à la fonction qui en fait office) et, à mon sens, c’est bien, sur les systèmes qui conduisent à nos perversions (le comble ayant été atteint, quand nous avons dû voter pour un escroc pour empêcher un facho de passer) qu’il faut travailler, et seulement accessoirement en pensant qu’un tout autre système, entre guillemets « non démocratique », pourrait tout arranger…

Je ne sais plus où, quelqu’un (toi ou un intervenant ou peut-être un de nos échanges :wink: s’étonnait du mélange des genres qu’il y a sur ton site où tu discutes en même temps la constitution française et l’européenne… Même, si ça peut paraître brouillon ou irréaliste de te pencher sur les deux concomitamment, en réalité, c’est toi, sans même peut-être t’en rendre compte, qui es dans le vrai en faisant ça…
Il ne me semble pas que tu l’ais formulé clairement (je n’ai pas pu tout lire), mais je te le confirme, en réalité, notre problème démocratique fondamental, c’est qu’actuellement nos systèmes voudraient nous faire croire que l’on peut encore, décider de nos avenirs, alors qu’aucun politique (sauf ceux qui pensent que la solution est de se re-barricader dernières nos frontière) n’ose nous dire clairement qu’avec nos engagements européens actuels, ceux que nous avons signés au niveau de l’OMC, de l’ONU ou encore de l’OIT, les « vrais centres de décisions » (ceux qui permettraient vraiment de changer la vie des Français) nous échappent totalement, à nous … et à nos élus…
Oui, tout le monde sait, sent ou pressent ça, sans forcément se le dire clairement, et c’est une donnée essentielle de la crise politique et démocratique française et européenne, et du rejet massif (conscient ou inconscient, formulé pour de bonnes ou de mauvaises raisons) de « tous ces menteurs par omission »…
Je ne le sais que trop bien ; au moins une bonne moitié de mes propositions est inapplicable sans renégocier ou dénoncer un bon nombre d’accords européens et internationaux…
Le plus grave, c’est que cela est devenu vrai également pour les décisions que nous pourrions prendre pour la seule France, où il est devenu impossible de modifier profondément les systèmes institutionnels, sans mettre en branle des contre-pouvoirs, le plus souvent occultes et nuisibles, qui ne défendent que des intérêts particuliers, en empêchant toutes les réformes de fond… Pour ne reprendre qu’un seul exemple, tant la liste exhaustive pourrait, à elle seule, faire plusieurs bouquins : la professionnalisation des tribunaux de commerce, voulue par Guigou et espérée par tous les professionnels de l’entreprise depuis 20 ans, qui aurait pu mettre fin à toutes les petites et grandes magouilles, à tous les dénis de justice, est passée à la trappe, dans une indifférence quasi générale… sans que cela n’ait ému personne… comme s’il était normal, qu’une ministre doive plier devant une corporation, en sacrifiant, au passage, les intérêts du plus grand nombre et ce pour quoi elle avait été élue…

C’est pourquoi, je ne pense pas qu’introduire une assemblée souveraine tirée au sort permettrait de sortir de ce problème de fond sur les « centres de décisions »… non seulement, il l’aggraverait, par la « déqualification » de notre représentation auprès de tous les autres pays démocratiques, qui ne comprendraient plus avec qui, ils discutent… mais en plus, il laisserait le champ libre à tous les groupes d’influences qui sont déjà suffisamment nuisibles, sans que nous en rajoutions encore, en n’ayant plus aucun contrôle sur nos élus…

Aussi, au contraire de toi, qui veut supprimer les nuisances de notre système en lui retirant tout pouvoir et tout attrait pour quelqu’un qui voudrait en faire une profession, je pense, moi, qu’il faut réinventer un système démocratique qui redonne de vrais pouvoirs étendus à nos représentants, une vraie légitimité, une vraie représentativité, … pour leur permettre d’aller à la bagarre française, européenne et internationale avec notre plein soutien… Mais également, aggraver notre pouvoir de sanction sur eux s’ils ne tiennent pas leur programme et démocratiser les centres de décisions français, en facilitant leur accès à tous…

C’est, entre autres, tout le sens que j’ai voulu développer dans mes propositions institutionnelles.

Nous n’avons pas de divergences sur les objectifs… mais, sur ce que nous abandonnerions avec un système au hasard… Je pense qu’il y d’autres façons d’empêcher la création de castes (objectif que je partage à 200 %), inscrire dans les lois le non cumul, l’interdiction de se présenter plus de 3 fois sur des périodes de mandat réduites à 4 ans, l’obligation de panachage des listes avec des personnes issues de la société civile, le système d’accès facilité pour tous aux fonctions électives, la transparence sur les alliances et l’origine des financements, et cetera, devraient déjà calmer quelques ardeurs… après on verra si, définitivement, le pouvoir corrompt tout…

Fondamentalement, j’adhère à la formule de Churchill « la démocratie est le pire des systèmes à l’exception de tous les autres ». Même si nous ne vivons qu’une réalité très imparfaite et très éloignée d’un idéal démocratique, ce système porte, néanmoins, en germe, tout ce qui constitue les espérances de notre humanité :

  • des humains libres de choisir leurs représentants,
  • des humains libres de se tromper,
  • des humains libres de collaborer,
  • des humains auxquels on demande de faire des choix d’adulte, même si leur âge mental, leur éducation ou leur culture (ou autres), les rend manipulables,
  • des humains en lesquels, on a suffisamment confiance pour croire qu’ils sauront prendre leurs responsabilités et choisir ce qui est le meilleur pour eux…

Évacuer ses objectifs en confiant le pouvoir au hasard, c’est renoncer à ce qu’un jour, chacun devienne responsable de sa vie, sans plus dépendre d’un pouvoir quel qu’il soit…

Amicalement.

Bonjour,

Pour ceux que cela intéressent (mais en principe, si vous êtes là, la preuve n’est plus à faire), j’ai repris les 2 réponses à Etienne en développant la problématique des « centres de décisions » dans l’article suivant : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-5076754.html

A bientôt, amicalement.

La gouvernance française/le Sénat

Bonjour Incognitototo (2315).

Votre article, qui contient beaucoup de réflexions intéressantes, m’inspire les commentaires suivants :

J’apprécie la caractéristique française qui veut qu’on soit extrêmement critique de ce qui existe chez soi et que tout, ou presque, paraisse plus beau ailleurs comme globalement bonne parce qu’elle pousse à faire mieux. Néanmoins, deux expériences de durée à peu près égale (vingt ans environ dans chaque cas) dans des pays étrangers à systèmes très différents : les EUA et la Thaïlande, m’ont convaincu que la France n’est pas si mal lotie que ça en matière de gouvernement. Depuis 40 ans que je suis expatrié et que je passe régulièrement un mois en France chaque année (baromètre efficace), je n’ai pas eu à changer d’opinion à ce sujet : opinion toute personnelle que je livre pour ce qu’elle peut valoir.

On parle beaucoup des pays nordiques, pas toujours sans bien savoir ce qui s’y passe (mon cas). Je suis prêt à reconnaître la supériorité du système nordique de gouvernement. Mais s’il s’avérait que les mécanismes de contrôle gouvernementaux sont à peu près l’équivalent des mécanismes français, il faudrait bien trouver d’autres explications que le système de gouvernement à cette éventuelle supériorité nordique : le climat (voir Montesquieu) ? La prédominance d’une culture protestante qui place l’éthique plus haut que d’autres cultures analogues (je ne suis pas protestant) et qui aurait imprégné la marche des institutions ?

Il serait très utile qu’un pratiquant des pays et des institutions nordiques nous dise en quoi, de son point de vue, ces institutions diffèrent significativement des nôtres - et notamment ce qui peut expliquer une moins grande corruption ou une plus forte harmonie sociale. Il y a des livres : mais des appréciations fondées sur l’expérience directe et personnelle seraient tellement plus enrichissantes !

Le point le plus faible de notre constitution actuelle est le sénat, résidu de la IIIe et de la IVe républiques et de leur prédilection pour les notables. Le projet CIPUNCE de constitution européenne contient à ce sujet des dispositions qui sont applicables à peu près telles dans le cadre français :

Le sénat ne devrait pas être une « deuxième chambre » ou une « haute assemblée », mais une institution dotée de fonctions propres. Plus précisément, ce devrait être l’institution représentative des régions françaises, qui auraient en même temps le statut d’ « eurorégion ». Le sénat devrait être élu au suffrage universel sur une base régionale. Son rôle serait de préparer le travail législatif de l’Assemblée nationale en s’attachant aux aspects régionaux et socioéconomiques (un peu ce que de Gaulle avait proposé en 1969 mais dans de mauvaises conditions). Il contribuerait à l’élaboration des lois, il aurait la possibilité de déposer des projets à l’Assemblée, de proposer à celle-ci de censurer le gouvernement. Mais il ne voterait pas la loi, qui est l’expression de la volonté générale et doit donc être votée par les représentants de la nation élus dans les circonsriptions électorales délimitées à cet effet. (Le nouveau sénat, représentant des régions, ne serait pas le représentant de la nation.) J’ajoute : les circonscriptions ne devraient plus être dessinées par les députés ou par le gouvernement : il faudrait trouver un autre moyen non arbitraire de procéder - peut-être même en remplaçant les circonscriptions physiques par des circonscriptions « électroniques » définies par ordinateur?)

Il me semble qu’un sénat conçu comme l’organe représentatif des pouvoirs locaux au niveau national infuserait une bonne dose de démocratie réelle dans notre système tout en nous rapprochant (eurorégions) d’un système européen uniforme hautement souhaitable dans le cadre de la construction européenne.

En effet, le système administratif français actuel ne convient pas au réalités modernes. Le département, l’arrondissement, le canton n’ont plus de raison d’être : il ne devrait y avoir que deux pouvoirs locaux : la commune et la région. Pour la commodité des citoyens, des centre administratifs « internettisés » (pourquoi pas confier cette fonction aux anciens « bureaux de tabac » ?). JR

Bonjour Jacques,

Je reviendrai vers vous plus longuement pour répondre à certaines de vos interrogations sur les démocraties nordiques…

On peut sans nul doute, se réjouir sur le fait que notre système, comparativement à dautres, ne soit pas si affreux que ça… quoique… Pour autant, nous en sommes arrivés à un stade de blocage qui obère toute possibilité de réformes profondes dans notre pays qui en a pourtant bien besoin…

Je continue à croire que vous n’avez toujours pas lu mes propositions, sinon vous auriez vu que ce que je propose sur la fonction de « contre-pouvoir » des assemblées régionales va dans votre sens… Par contre, concernant les forces de propositions, je les confie plus volontiers à une nouveau Conseil Civil et Social (qui remplacerait notre actuel CES) composé de membre de droit issu des associations, avec un représentant par tranche de 10 000 adhérents…

A bientôt.

Conseil civil et social, associations

Bonjour Incognitototo (2317).

Manifestement le temps nous manque à vous et à moi pour nous reporter systématiquement à des projets extérieurs : nos projets respectifs évoluent donc parallèlement, ce qui est tout à fait normal.

Mais justement, le site d’Étienne nous permet de présenter des préoccupations communes à tous les participants, quitte à répercuter les bonnes idées dans nos projets respectifs.

Par exemple, en ce qui concerne les « assemblées régionales », il serait bon de pouvoir en discuter ici : pourriez-vous reproduire ici les dispositions correspondantes de votre projet ? (Il me semble en effet que votre proposition et la proposition CIPUNCE se rejoignent.)

Votre « Conseil civil et social » aurait pour correspondant dans le système CIPUNCE un sénat élu au suffrage universel, qui représenterait les régions en même temps qu’il préparerait le travail législatif notamment sous l’angle socioéconomique. À ce propos, je trouve dangereuse l’idée que le Conseil se compose de représentants de droit des associations : ce serait remplacer des notables par d’autres notables qui, eux, n’auraient même pas été élus à la base : on ouvrirait la porte à des abus encore plus incontrôlables que les abus actuels.

La démocratie doit fonctionner de manière aussi transparente que possible. Les associations en tant que telles doivent donc, à mon avis, être cantonnées au secteur associatif - ce qui n’empêcherait pas les « personnalités associatives » de se porter candidates à la deuxième assemblée pour y être élues, au suffrage universel, sur la base des résultats obtenus par leur association.

Cordialement. JR

Bonjour Jacques,

Un peu difficile de faire un résumé de 40 propositions (sur 400), avec leur justification et leurs tableaux explicatifs, sans saturer ce forum…

Je vous propose plutôt d’aller les lire sur mon blog :

B - 1 - Les institutions (début) : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-3979135.html

B - 1 - Les institutions (fin) : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-4327098.html

C - 8 - Perversions des systèmes : la démocratie en danger… : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-5076754.html

Et que nous retrouvions ici pour en parler ; d’autant que ce forum nous avertit des nouveaux posts et il est donc bien plus efficace que le mien…

Concernant le rôle que vous donnez au Sénat composé de membre provenant des régions… J’ai adopté cette disposition, mais uniquement avec des modalités qui limitent les possibilités d’opposition à l’AN à certains cas précis et avec des majorités à 67%… Je suis personnellement traumatisé par toutes les réformes que notre Sénat actuel a fait échouer (dont celle du droit au logement en 1982) et je souhaite, au contraire, que notre future AN ait de vrais pouvoirs étendus pour mener des vraies politiques de changement de fond… avec un système de sanction beaucoup plus rapide pour les citoyens…

Concernant mon Conseil Civil et Social, en fait il est une émanation de l’actuel Conseil Économique et Social, sauf que ce dernier est une assemblée peuplées de « copains », alors que je propose, moi, d’avoir une vraie représentation des associations de terrain qui savent mieux que quiconque quels sont les besoins et les directions à prendre ; elle ne serait qu’une assemblée de propositions ; mais je pense qu’il faut continuer à préserver la séparation des fonctions et des pouvoirs.

À bientôt, cordialement.

« Conseil civil et social »

Bonjour Incognitototo.

Dès que j’aurai le temps j’irai voir de plus près vos forums (le projet CIPUNCE m’absorbe pour le moment - et il ne concerne que la future constitution européenne).

Toutefois, j’en reste à mon position initiale concernant les associations : elles n’ont pas à être représentées en tant que telles dans des organes politiques, cela pour éviter les abus et l’intransparence ; mais leurs membres pourraient se présenter à titre personnel. JR

Éloge superbe de la clérocratie

Mes amis, je lis des livres enthousiasmants et je manque de temps pour vous en parler. Parmi ceux-ci, vient de paraître un éloge vibrant, excitant, passionnant, de la clérocratie :
« [bgcolor=#FFFF99]Pour en finir avec la démocratie » ([/bgcolor] (éd. Papyrus) par François Amanrich, candidat à la présidentielle 2007 et animateur du site www.clerocratie.com.

Je reproduis ici le sommaire, très détaillé, qui montre la richesse, l’inventivité, la pertinence et la rigueur de ce citoyen pétillant. Je vous recommande chaleureusement ce livre, il est ex-ce-llent.

Chaque chapitre se termine avec un exemplaire choisi de [bgcolor=#FF66FF]La lettre clérocratique[/bgcolor], à laquelle je vous recommande de vous abonner (http://www.clerocratie.com/index.php?page=29&lg=1), c’est savoureux :slight_smile:

[color=red][b]« Pour en finir avec la démocratie »[/b][/color], un livre formidable de [i][b]François Amanrich[/b][/i] – Sommaire :

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 1 : En finir avec la démocratie ?[/bgcolor]
• Peut-on remplacer la démocratie par un autre système politique ?
• Est-ce vraiment réaliste ?
• Pourquoi les intellectuels, les politiques, répètent qu’il n’y a rien de mieux que la démocratie, et qu’hors d’elle il n’existe que le chaos et la dictature ?
• La démocratie actuelle est-elle bien consciente des difficultés qui la mine et les politiques se rendent-ils bien compte du mécontentement populaire ?
• Quelle a été la principale erreur de la démocratie ?
• Que proposer à sa place ?
Le conte de la marionnette (La « Lettre clérocratique » de juin 2006)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 2 : Allons voir chez les Grecs ! [/bgcolor]
• Définition globale du système clérocratique
• Que signifie le mot « clérocratie » ?
• Dans la démocratie athénienne, le hasard servait à désigner les élus
• Pourquoi ont-ils choisi le hasard ?
• Un boulanger pouvait-il représenter les architectes ?
• Qui pouvait accéder à un poste de responsabilité ?
• À part Athènes, y a t-il eu d’autres pays qui adoptèrent le tirage au sort pour désigner leurs représentants ?
• Qu’est-ce que la clérocratie veut prendre des expériences du passé ?
• Y a-t-il, aujourd’hui en France, des exemples où des organismes se servent du hasard dans leur fonctionnement ?
• Le CSFM, un des plus importants syndicats de France, désigne ses représentants par tirage au sort !
S’il vous plaît… dessine-moi une démocratie ! (La « Lettre clérocratique » de mai 2006)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 3 : La clérocratie, comment ça marche ?[/bgcolor]
• En quoi le système clérocratique peut être une alternative crédible à un système démocratique actuel
• Le parcours d’une personne désirant participer à la vie politique dans un tel système
En clérocratie c’est la « base » qui choisit ses élus
• Comment se faire élire ?
• De l’intérêt d’une présentation individuelle
• Des « filtres » pour sélectionner les candidats.
• Quel est l’intérêt de limiter les mandats locaux ?
• Qu’adviendra-t-il des " désignés "qui ne seront pas élus par le sort ?
• En quoi le mode de désignation clérocratique est un mieux par rapport au système démocratique actuel ?
• En quoi le citoyen pourra t-il avoir plus confiance dans le « désigné » clérocrate que dans l’élu démocrate ?
• Combien d’années faudra t-il pour qu’un ou une « désigné » clérocrate devienne président de la république ?
Si la démocratie était une entreprise (La « Lettre clérocratique » de septembre 2005)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 4 : L’impossible choix. [/bgcolor]
• Le vote populaire n’a été qu’un prétexte pour permettre à la classe dirigeante de prendre le pouvoir.
• Toutes les personnes composant une démocratie sont-elles capables de voter ?
• Pourquoi la classe dirigeante finit-elle par donner le droit de vote à tous les citoyens ?
• Le droit de vote implique aussi des devoirs. Comme de voter, par exemple.
• Il est indispensable de savoir exactement pour quoi ou pour qui l’on vote avant de se prononcer
• Le résultat des élections est surtout fonction des personnes qui ne connaissent pas ou peu la politique.
• Les programmes politiques sont de vrais fourre-tout ayant pour but de ratisser le plus large possible. Les référendums sont trop souvent incompréhensibles.
Un vote n’a aucun sens, aucune valeur, lorsqu’il repose sur un choix fait en non connaissance de cause
• Les consultations électorales où une décision est prise par une toute petite minorité de votants.
Dans le système clérocratique les électeurs se prononcent par référendum.
• Alors, à quelles occasions les citoyens clérocrates votent-ils ?
• Si l’électeur ne peut pas réellement choisir, que lui reste-t-il ?
Voter à coté de ses urnes (La « Lettre clérocratique » de janvier 2005)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 5 : Un coup de pied dans les urnes[/bgcolor]
• Le désintérêt de la « chose » politique atteint à la crédibilité même de la démocratie.
• Quand, dans un système participatif comme la démocratie, ceux qui le constituent refusent de jouer le jeu, il est urgent de se poser la question de savoir qui des joueurs ou du jeu n’est plus adapté à l’autre ?
• Que se passera-t-il en démocratie le jour où les non-joueurs dépasseront le nombre des joueurs ?
• Lors des résultats d’une élection ou d’un référendum les chiffres sont biaisés.
• Le manque d’intérêt pour l’élection explique le taux élevé d’abstention.
• Les citoyens sont les spectateurs d’une comédie qui les dépasse.
• L’abstention est la conséquence directe du système actuel.
• Ne pas changer un système qui génère plus d’abstention que de participation est très risqué.
• Une démocratie peut se transformer en dictature.
• Il faut revoir toute la notion du droit de vote.
• La clérocratie fait donc appel à la responsabilité populaire basée sur la connaissance, et non sur le credo démocratique qui veut que tout citoyen, par le seul fait de sa citoyenneté, est capable du bon choix.
La clérocratie ne supprime pas le suffrage universel.
• Supprimer ces élections où l’on doit choisir un homme ou un parti, ce qui revient à élire un maître ou un groupe de maîtres qui vont décider ce qui est bon ou mauvais pour la nation.
Un coup de pied dans les urnes (La « Lettre clérocratique » de juillet 2006)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 6 : La démocratie impopulaire [/bgcolor]
• Outre les dangers liés à l’abstention le désintérêt des citoyens mène à une perte de confiance envers les élus.
• Les pouvoirs de gestion sont confiés aux élus par un faible pourcentage d’électeurs. Que représentent véritablement aujourd’hui ces élus ?
• Il arrivera un moment où les élus de la nation ne devront leur poste qu’à une poignée d’électeurs. Faudra-t-il attendre ce jour pour se poser des questions sur la pérennité de ce système ?
• En démocratie, le dogme donne la primauté du légal sur le légitime, même si cela va à contresens de la raison.
• À quelques voix près, il y aura deux vainqueurs.
• Le peuple n’a pas de mémoire et oublie très vite ?
• Ce que propose la clérocratie pour faire face à ces difficultés.
Le peuple souverain, le gouvernement du peuple par le peuple, toutes ces grandes phrases, ne sont que des mots creux.
• Dans le système clérocratique, les « désignés » sont légitimes.
• Contrairement aux politiciens démocrates, les « désignés » n’exercent pas de mandat politique. Ils remplissent une mission. Quelle est la différence ?
• En démocratie le mieux du mandataire se confond avec le mieux de ses propres intérêts.
La clérocratie est une garantie contre la corruption de la classe politique.
• Le système clérocratique instaure une véritable répartition des postes, en fonction de la représentativité réelle de toutes les composantes de la nation.
• Tout est fait aujourd’hui pour que les femmes qui désirent s’investir dans la vie politique aient toutes les chances de perdre.
Voici venu le temps des politocrates (La « Lettre clérocratique » d’avril 2005)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 7 : Professionnels de la politique[/bgcolor]
• Les politiques doivent-ils être de véritables professionnels ?
• Le système démocratique n’échappe pas à la professionnalisation.
Dans le système clérocratique, les désignés seront des professionnels
• Comment seront-ils formés ?
• Dans le système démocratique, les hommes politiques ont tendance à aller du haut vers le très haut en faisant abstraction du bas.
• En démocratie, les politiques sont plus animés par la recherche du pouvoir que par un véritable travail de professionnels dont le but devrait être d’accomplir pleinement leur métier
• Dans le système démocratique actuel, la professionnalisation présente de tels handicaps qu’elle va à l’encontre de l’idée même de la démocratie.
• Le fameux recyclage des politiques battus lors d’élections
• En démocratie, l’électeur est impuissant, et pire, conscient de son impuissance.
• Dans le système politique actuel, le peuple est gouverné par une « élitocratie », forme moderne de "l’aristocratie.
• Comment concilier la nécessité d’une professionnalisation du personnel politique tout en l’empêchant de se regrouper en caste ?
• Aujourd’hui le recrutement des politiques est basé sur l’appartenance à un même milieu socioéconomique.
• Plus de 60 % des députés sont des fonctionnaires
• Le déséquilibre de la représentation de la société.
• L‘émergence de fonctionnaires politiques est un avatar de la professionnalisation du monde politique dans le système démocratique.
• Actuellement, pour se lancer dans la carrière politique, il faut être fonctionnaire d’état.
• La mainmise sur la politique par les fonctionnaires. En clérocratie, l’ensemble des « désignés » répond aux critères indispensables à une véritable représentation populaire.
• Le système clérocratique rend donc possible une professionnalisation de la fonction politique, tout en sauvegardant les intérêts de l’ensemble de la population et non ceux d’une caste minoritaire comme actuellement.
La première étude sur la démographie démocratique (La « Lettre clérocratique » d’avril 2004)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 8 : Menteur professionnel ?[/bgcolor]
• Comment concilier le professionnalisme qui oblige à des anticipations qui vont à l’encontre des souhaits populaires, et l’obligation de recueillir un maximum de suffrages pour être élu ?
• Comment agir lorsque la déraison majoritaire l’emporte sur la raison minoritaire.
• Les décisions prises qu’en temps « opportuniste »… pour le politique.
• Dans le système démocratique, l’homme politique ne peut pas agir autrement.
• Les « acrobaties » démocratiques, indispensables et nécessaires, ne peuvent que ternir la classe politique et le régime qu’elle représente.
• En démocratie, le politique ne peut que favoriser le superficiel.
• Le système démocratique oblige ses dirigeants à avoir une vision à court terme.
• En clérocratie, il n’y a pas d’hommes politiques comme en démocratie, il n’y a que des hommes d’état.
• En clérocratie, le « désigné » a les mains libres.
Du rififi chez les Pères Noël (La « Lettre clérocratique » de décembre 2005)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 9 : La démocratie des petits copains[/bgcolor]
• Le suffrage universel suppose que la masse des citoyens aura la volonté du bien général, plutôt que de ses intérêts particuliers.
• L’intérêt personnel l’emporte toujours sur l’intérêt du plus grand nombre.
• Le bien général cède la pas au bien particulier, comme l’égalité au privilège.
• Que reste-t-il de l’électeur éclairé qui vote dans l’intérêt du plus grand nombre ?
• En démocratie, une tirelire bien garnie vaut mieux qu’une urne bien pleine.
• Tous les Français ont-ils vraiment le droit de grève ?
• Actuellement, seuls les employés du secteur public ou parapublic peuvent se permettre ce luxe, inaccessible à la majorité des Français.
• Quand tout le monde a les mêmes droits, mais que certains peuvent s’en servir et d’autres non, où est le droit ?
• Lorsqu’un droit n’est réservé qu’à certaines catégories sociales, il se transforme en un privilège !
• Le triptyque révolutionnaire « Liberté, Égalité, Fraternité » a du plomb dans l’aile !
• Dans le système démocratique, le peuple est donc devenu un moyen alors qu’il devrait être un but ?
• Peut-on légitiment considérer qu’actuellement certains électeurs possèdent plusieurs bulletins de vote ?
Soyons sacrilège (La « Lettre clérocratique » de mars 2004)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 10 : 1789, c’est pour quand ![/bgcolor]
• Les classes sociales ont elles été supprimées ?
• Avant, le pouvoir monarchique était absolu. Aujourd’hui il y a un l’absolutisme présidentiel. Avant, il y avait la noblesse, aujourd’hui il y a les politiques.
• Avant, il y avait le clergé, aujourd’hui, il y a la fonction publique. Avant il y avait le Tiers état, aujourd’hui aussi.
• Le système démocratique a laissé se recréer les trois ordres monarchiques.
• Les leçons de l’Histoire ne servent à rien !
• L’Ancien régime s’est appuyé sur le clergé, comme la démocratie d’aujourd’hui sur la fonction publique ?
• Les fonctionnaires, champions du civisme.
• La classe politique, n’a plus l’indépendance nécessaire à l’exercice du pouvoir.
• Quelle solution permet de sortir de cette ornière ?
• Seul un système comme la clérocratie peut y réussir.
• Ce que la noblesse de l’ancien régime parvint à réaliser, c’est-à-dire à garder entre ses mains les rênes du pouvoir, les hommes politiques modernes ont fait pareil.
• La manière dont sont « choisis » les élus dans notre système actuel.
• Le « droit du sang » de l’Ancien régime s’est transformé en « droit de l’école ».
• La place et le rôle de la fonction publique en clérocratie ?
Le mode de fonctionnement du système clérocratique empêche la prise du pouvoir et sa confiscation par une minorité au détriment de la majorité.
C’est pour quand 1789 ? (La « Lettre clérocratique » de janvier 2005)

[bgcolor=#CCFFFF]Chapitre 11 : Démocratie : attention danger ![/bgcolor]
• Les dangers que le système démocratique actuel présente pour l’ensemble de notre pays.
• Il faut mettre en place une nouvelle approche politique.
• Le pouvoir doit être fort, car un contrepoids doit avoir la même importance que ce à quoi il s’oppose s’il veut servir d’équilibre.
• Les groupes les mieux organisés accentuent leurs privilèges.
• Le pouvoir politique doit imposer le respect des règles et des lois.
• La force, indispensable au pouvoir politique pour gouverner, n’est acceptable que lorsqu’elle est légitime.
• Ce pouvoir, la démocratie ne l’a plus.
• Dans le système clérocratique, ces écueils sur lesquels s’abîme la démocratie n’existent pas.
• Le contrôle de l’exécution des missions confiées aux « désignés » renforce leur légitimité.
• Par son mode de sélection, la clérocratie offre aux « désignés » une indépendance indispensable à la bonne gestion d’un pays.
• L’arbitrage sous influence qu’impose le système démocratique aux élus actuellement n’est plus supportable.
Le saumon démocratique (La « Lettre clérocratique » d’août 2004)


Ce livre est littéralement passionnant !

Il est urgent que je rencontre François :confused: