3A1 Désignation des représentants politiques : élections (et avec quel mode de scrutin) ou tirage au sort ?

[bgcolor=#FFFF99][size=12][b]D'une pierre cent coups : le tirage au sort, arme du peuple contre TOUTES les communautés hégémoniques et sociétés secrètes[/b][/size][/bgcolor]

J’ai bien compris, Sandy : je suis débordé, mais je te lis.
Je dois aller bosser (semaines chargées pour le travail), mais je te promets des réponses circonstanciées et approfondies :confused:

Je viens de trouver ce matin un nouvel angle d’analyse, encore plus prometteur, encore plus libérateur, encore plus pacifiant pour la cité. On pourrait le dire comme ça : [bgcolor=#FFFF99]mécaniquement, incorruptiblement, en gênant toutes les intrigues à la racine, le tirage au sort débarrasserait la cité de l’hégémonie de toutes les COMMUNAUTÉS AGISSANTES du moment[/bgcolor] ; et chaque « sentinelle du peuple » (accusée de « complotisme » ou de « conspirationnisme » par les sectes qu’elle dénonce) pourra remplacer ici l’expression « communauté agissante à visée hégémonique » par celle de son choix : on n’en manque pas dans le débat public…

Il faut que je développe ça, il faut illustrer, étayer.

  • Les femmes, par exemple, qui dénoncent l’hégémonie des hommes à certains postes de commande, ont tout à gagner du tirage au sort en terme de justice distributive.
  • Les jeunes, par exemple, qui dénoncent l’hégémonie des vieux à certains postes de commande, ont tout à gagner du tirage au sort en terme de justice distributive.
  • Les pauvres, par exemple, qui dénoncent l’hégémonie des riches à certains postes de commande, ont tout à gagner du tirage au sort en terme de justice distributive.
  • Les laïcs, par exemple, qui dénoncent l’hégémonie des communautés religieuses à certains postes de commande, ont tout à gagner du tirage au sort en terme de justice distributive.
  • Et toutes les victimes, réelles ou fantasmées peu importe, de communautés puissantes, présentes et à venir, seraient ainsi protégées — indistinctement et radicalement — des manoeuvres hégémoniques qu’ils dénoncent (à tort ou à raison), par une procédure égalitaire et incorruptible : ainsi, auraient à craindre le tirage au sort, <inventaire à la Prévert>les sionistes, les francs-maçons, les WASP, les homosexuels, les fonctionnaires, les avocats d’affaires, les technocrates, les banquiers, l’Opus Dei, la Trilatérale, Bilderberg, le CFR, la CIA, l’OMC, l’UE, les lobbies, que sais-je encore, [bgcolor=#FFFF99]et toutes les sociétés secrètes de tout poil.[/bgcolor]</inventaire à la Prévert>

(Si je me mets tous ces gens-là à dos, je suis mal… Je prévois un torrent de calomnies… Mais peu importe : les riches familles dominantes des Républiques italiennes utilisaient elles-mêmes le tirage au sort pour se départager et pour arrêter de s’entretuer ; le plus grand monde a un intérêt objectif puissant à cette procédure juste et pacifiante, qui n’afflige personne. Advienne que pourra : je suis ma raison où elle me mène.)

Avec le tirage au sort, les humanistes de bonne volonté, ceux qui cherchent plus à pacifier la société qu’à prendre un pouvoir quelconque, feraient non pas d’une pierre deux coups, mais d’une pierre cent coups, peut-être même davantage sans le savoir, [bgcolor=#FFFF99]et sans avoir à cibler qui que ce soit, sans diaboliser personne, sans vexer personne, sans injustice ni ressentiment[/bgcolor], sans rancune (sans rancune avouable, en tout cas).

J’approfondirai tout cela à l’occasion de mes prochains échanges avec Raoul et toi.

Merci pour tout.
Étienne.


La, je vous suis 100% car je retrouve l’Étienne Chouard de 2005… intelligent, équitable, incorruptible :wink: .

Advienne que pourra : je suis ma raison où elle me mène.

Moi, je pense la même chose, ou plutôt… je suis toute raison humaniste que je ne peu déboulonner par la raison, la logique ou l’éthique universelle. Et puis des fois c’est utile de juste suggérer des choses pour que des autres prennent le relais et developpent… le plus on permet qu’on soit, le mieux on se distribue les tâches, le mieux on avance pour tous.

Je n’ai point besoin de la gloire… j’ai besoin que des choses nécessaires pour le bien de tous se fassent.

[bgcolor=#FFFF99]RÉPONSE (FRATERNELLE) D’ÉTIENNE CHOUARD À RAOUL MARC JENNAR[/bgcolor]

Bonjour,

Ça y est, j’ai répondu à Raoul : c’est sur son blog et sur celui d’André (Bellon).

Comme prévu, je progresse à l’occasion de cette controverse. [bgcolor=#FFFF99]Il me semble que l’élection de représentants est à la fois LA CONDITION d’apparition et LE VERROU de pérennité du CAPITALISME lui-même, avec son cortège d’injustices sociales et de catastrophes écologiques.

Et nous protégeons nous-mêmes, — guidés et INTIMIDÉS en cela par un MYTHE jamais sérieusement remis en question, celui du SUFFRAGE UNIVERSEL RÉDUIT FAUTIVEMENT À L’ÉLECTION DE REPRÉSENTANTS —, nous protégeons nous-mêmes, donc, l’outil le plus efficace que les privilégiés aient jamais conçu pour exploiter leur prochain. La gauche sincère, généreuse, authentiquement altruiste croit bien faire avec la défense de la « démocratie représentative » (qui est pourtant un oxymore évident) et NOUS ENFERME ainsi, sans le vouloir et sans le savoir, dans la négation même de la démocratie.[/bgcolor]

J’ai hâte de vous lire.

Amicalement.

Étienne.

RÉPONSE (FRATERNELLE) D'ÉTIENNE CHOUARD À RAOUL MARC JENNAR

Cher Raoul,

Tu as publié lundi dernier, une tribune expliquant ta méfiance par rapport à l’idée du tirage au sort en politique : http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article417.

Tu es mon ami, et ce qui nous oppose aujourd’hui n’est qu’une idée, une simple controverse sur l’organisation de la cité, évidemment sujette à débat (quels représentants voulons-nous ? Des experts ou nos semblables ?). Je n’oublie pas que tu cherches la même chose que moi, la justice sociale ; je n’oublie pas l’essentiel.

À mon avis, l’erreur de tous les militants de gauche —et je le dis sans agressivité ni condescendance car j’ai commis moi-même pendant cinquante ans ce que je considère aujourd’hui comme une erreur, et tout le monde peut se tromper — TOUTE L’ERREUR DE LA GAUCHE SINCÈRE, DONC, TIENT DANS TA PREMIÈRE PHRASE :

[bgcolor=#FFFF99]« La démocratie représentative postule la désignation de représentants. »[/bgcolor]

  1. Cette introduction forte que tu choisis pour fonder ton raisonnement, ce socle de ton argumentation est CONTRADICTOIRE DANS LES TERMES.

C’est comme dire : « l’honnêteté mensongère postule le mensonge. » …
OK, c’est tout à fait VRAI, mais c’est aussi tout à fait ILLÉGITIME.

  1. Tu ne crois pas si bien dire : POSTULER, C’EST AFFIRMER SANS AVOIR À DÉMONTRER, c’est la définition du mot.

Est-ce acceptable en l’occurrence ? Je ne le crois pas.

  1. Et puis QUI POSTULE ? La « démocratie représentative » elle-même ? Mais qui c’est, ça ? Est-elle légitime pour postuler quoi que ce soit ? D’où vient ce régime ? Qui l’a voulu au départ ?

Qui peut postuler légitimement l’organisation (et le contrôle !) des pouvoirs, en dehors du peuple lui-même ?

                                     *****

Autrement dit, si la démocratie c’est le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple, alors la représentation (qui prend le pouvoir au peuple pour le donner à des représentants) consiste, PAR DÉFINITION, à RENONCER à la démocratie.

Autrement dit, l’expression « démocratie représentative » est un OXYMORE, un assemblage de mots contradictoires, une erreur pour les gens de bonne foi qui ne réalisent pas les ravages de cette contradiction, et une ESCROQUERIE pour ceux qui le savent et qui s’en servent pour prendre le pouvoir eux-mêmes.

[bgcolor=#FFFF99]ON NE PEUT PAS DIRE UNE CHOSE ET SON CONTRAIRE.[/bgcolor]

IL FAUT CHOISIR :

  • SOIT LA DÉMOCRATIE,
  • SOIT LE GOUVERNEMENT REPRÉSENTATIF.

Or, le gouvernement représentatif a été choisi, voulu, préféré par des gens finalement assez peu recommandables du point de vue populaire, des penseurs politiques très élitistes, très méprisants à l’égard de « la populace » : Sieyès, Benjamin Constant, Tocqueville, et puis toutes les authentiques crapules, comme Napoléon premier et Napoléon III, Thiers, et tous les assassins élus qui ont envoyé leur peuple à la guerre, après l’avoir exploité et volé.

SIEYÈS (un abbé) avouait en 1789 : « LES CITOYENS QUI SE NOMMENT DES REPRÉSENTANTS RENONCENT ET DOIVENT RENONCER À FAIRE EUX-MÊMES LA LOI ; ILS N’ONT PAS DE VOLONTÉ PARTICULIÈRE À IMPOSER. S’ILS DICTAIENT DES VOLONTÉS, LA FRANCE NE SERAIT PLUS CET ÉTAT REPRÉSENTATIF ; CE SERAIT UN ÉTAT DÉMOCRATIQUE. LE PEUPLE, JE LE RÉPÈTE, DANS UN PAYS QUI N’EST PAS UNE DÉMOCRATIE (ET LA FRANCE NE SAURAIT L’ÊTRE), LE PEUPLE NE PEUT PARLER, NE PEUT AGIR QUE PAR SES REPRÉSENTANTS. »

C’est clair non ?

Par quelles pirouettes intellectuelles en est-on arrivé à désigner « démocratie » ce qui avait été PENSÉ DÈS L’ORIGINE COMME SON STRICT CONTRAIRE ?

Et par quelles pirouettes intellectuelles en vient-on, encore aujourd’hui, à prétendre que ce régime volontairement et expressément antidémocratique est… « la démocratie » ?

ALEXIS DE TOCQUEVILLE, cet aristocrate passionnant (honnête mais antidémocratique), avouait très tôt que les élites savaient très bien, elles, qu’elles n’avaient rien à craindre de l’élection, lui qui disait : « JE NE CRAINS PAS LE SUFFRAGE UNIVERSEL : LES GENS VOTERONT COMME ON LEUR DIRA ».

Et il avait raison, Raoul : tu vois bien que ça se passe comme ça, encore aujourd’hui, non ? Les gens votent comme on leur dit. Et quand Raoul se présente à une élection, il ne gagnera jamais ; non pas parce que Raoul n’est pas le meilleur pour le peuple — il EST objectivement le meilleur pour le peuple —, mais parce que l’élection ne porte pas au pouvoir les meilleurs, mais très souvent les pires (du point de vue du peuple).

Donc, pour ma part, je préfère mille fois cette pensée de ROBESPIERRE :

« LA DÉMOCRATIE EST UN ÉTAT OÙ LE PEUPLE SOUVERAIN, GUIDÉ PAR DES LOIS QUI SONT SON OUVRAGE, FAIT PAR LUI-MÊME TOUT CE QU’IL PEUT BIEN FAIRE, ET PAR DES DÉLÉGUÉS TOUT CE QU’IL NE PEUT FAIRE LUI-MÊME. »

Je la trouve parfaite.

Cette conception de Robespierre, l’incorruptible Robespierre, fonde non pas la représentation en toute matière, mais DANS LES SEULS CAS où le peuple ne peut pas s’occuper lui-même de ses affaires, ET SOUS SON CONTRÔLE PERMANENT.

J’évolue moi-même, en réfléchissant à tout ça avec toi, et je réalise finalement que [bgcolor=#FFFF99]JE NE VEUX PLUS DE REPRÉSENTANTS : JE VEUX LA DÉMOCRATIE.[/bgcolor]

Ce pourrait être le mot d’ordre des peuples du monde entier :

[bgcolor=#FFFF99]NOUS VOULONS ÉCRIRE NOUS-MÊMES NOTRE CONSTITUTION.[/bgcolor]

Tu proposes toi-même que la démocratie soit directe au niveau local : je te prends au mot, parce que moi-même je ne veux pas autre chose.

À l’image de ce que propose Proudhon, avec sa FÉDÉRATION DE COMMUNES, je suggère que chaque commune gère directement ses affaires, comme à Athènes (c’est la même taille), et que seules les affaires nationales soient soumises à l’Assemblée Nationale, à DES DÉLÉGUÉS PLACÉS SOUS LE CONTRÔLE PERMANENT DU PEUPLE QUI LES DÉLÈGUE, et qui peut les révoquer à tout moment.

                            *****

Raoul, je te connais, j’admire ton courage et ta générosité intransigeante, je sais que tu cherches la justice sociale, comme moi. Pourtant, aujourd’hui, dans l’état actuel de notre réflexion à tous les deux, nous sommes apparemment en contradiction :

  • Tu as peur que mon idée de tirage au sort des représentants prive le peuple de son pouvoir en lui retirant sa seule arme politique que serait l’élection (*).

  • J’ai peur que ton idée d’élection des représentants prive le peuple de son pouvoir en lui retirant sa seule arme politique que serait le tirage au sort.

On ne peut pas avoir complètement raison tous les deux : soit l’un d’entre nous a complètement raison (et l’autre a complètement tort), soit, beaucoup plus vraisemblablement, chacun de nos points de vue contient à la fois du vrai et du faux.

JE TE PROPOSE DEUX FAÇONS DE RAPPROCHER NOS POINTS DE VUE :

1) PRÉCISER DE QUOI ON PARLE,
ET RÉFLÉCHIR CAS PAR CAS PLUTÔT QU’EN BLOC :

Comment désigner
• l’Assemblée Constituante,
• le Conseil Constitutionnel,
• l’Assemblée Législative,
• l’Exécutif (je n’utilise plus le mot « gouvernement » qui porte en lui la confusion des pouvoirs et une dérive tyrannique),
• les Chambres de Contrôle des acteurs publics,
• les hauts fonctionnaires,
• les Juges,
• les Policiers,
• les sondeurs et autres statisticiens,
• les patrons de médias,
• les journalistes,
• les Assemblées Communales (et Régionales) ?

Nos réponses ne seront pas toujours opposées dans tous les cas ; et le fait de trouver les points d’accord sur certains niveaux de pouvoir nous permettra d’ESSAYER ce qui paraît aujourd’hui incongru et s’avérera peut-être génial.

2) PANACHER LES MÉTHODES :
TIRER AU SORT PARMI DES ÉLUS SANS CANDIDATS :

J’attire ton attention sur une idée formidable qui devrait, je trouve, rassurer tout le monde (sauf les voleurs de pouvoir, bien entendu) :

IMAGINE QUE CHACUN D’ENTRE NOUS SOIT APPELÉ À DÉSIGNER AUTOUR DE LUI, LIBREMENT — sans qu’aucun parti ne lui impose des candidats (ceci est important, absolument décisif) — UNE (OU PLUSIEURS) PERSONNES QU’IL CONSIDÈRE COMME DES « HONNÊTES GENS » (je préfère ce vocable à celui de « valeureux » que j’utilisais jusqu’alors, mais il faut en discuter).

On pourra, par exemple, apprécier ce voisin qui n’a pas peur de parler en public, cet ami qui lit beaucoup et qui est nuancé dans ses appréciations, ce collègue qui se dévoue déjà à la politique de façon désintéressée, cette femme qui sait écouter sans se mettre en colère et qui est capable de changer d’avis, cet autre qui a un fort sens pratique et qui ne s’en laisse pas accroire par un beau parleur, celui-là qui est un diplomate aimant apaiser les conflits, tel autre qui réfléchit déjà aux rapports entre l’argent, la politique et le droit, etc. Chacun réfléchira librement aux qualités qui lui semblent utiles pour débattre du bien commun.

Les Honnêtes Gens ainsi élus sans avoir cherché à l’être pourraient refuser cette désignation, bien sûr, mais je pense qu’ils ne refuseraient pas tous : beaucoup de gens normaux — n’ayant aucun appétit pour le pouvoir — accepteraient d’exercer temporairement un certain pouvoir, par dévouement, « pour rendre service » si tout le système fonctionne comme ça.

ON POURRAIT ENSUITE TIRER AU SORT PARMI CES HONNÊTES GENS, LIBREMENT CHOISIS PAR LE PEUPLE.

On aurait ainsi le meilleur des deux méthodes : on n’aurait pas n’importe qui (on aurait choisi librement « les meilleurs »), et on écarterait beaucoup d’intrigues et de corruptions en laissant une forte place à cette procédure égalitaire et incorruptible qu’est le tirage au sort.

Cher Raoul, je redoute cette controverse naissante qui pourrait, au lieu de nous pousser tous les deux à progresser comme peuvent le faire les meilleurs débats contradictoires, nous conduire insensiblement à des violences verbales (involontaires au début) et finalement à une inimitié. Je redoute cela plus que tout.

[bgcolor=#FFFF99]Je vis la mise en ordre de bataille d’ATTAC (je devrais plutôt dire de ses chefs, ce qui est différent) contre le tirage au sort comme une catastrophe, un cauchemar : les gens les plus gentils, les plus humains, les plus généreux, les plus altruistes, se mobilisent —bientôt ardemment ?— contre quoi ? contre le pilier même de la démocratie, sa condition de faisabilité, son fondement…

C’est un cauchemar.

Les révoltés du monde entier cherchent la vraie démocratie. ATTAC et la vraie gauche (pas les traîtres du parti soi-disant socialiste) devraient leur offrir l’idée géniale de la fédération de communes et de la démocratie directe, alimentée et garantie naturellement, mécaniquement, par le tirage au sort ; et au lieu de ça, ATTAC se prépare à servir au peuple le catéchisme républicain de l’élitisme électoral… C’est à pleurer. Pourvu qu’ils changent d’avis, pourvu pourvu…[/bgcolor]

                                               *****

Entends-moi Raoul : je cherche la même chose que toi, je peux me tromper, mais je ne suis pas ton ennemi : 200 ANS DE FAITS HISTORIQUES montrent que l’expérience de L’ÉLECTION DES REPRÉSENTANTS POLITIQUES N’A JAMAIS APPORTÉ LA JUSTICE SOCIALE, jamais. Ou les exceptions sont si rares et si fragiles qu’elles ne permettent pas de valider raisonnablement ce mythe.

C’était une idée, mais ce n’était pas une bonne idée. On n’est pas obligé de s’enferrer dans une mauvaise idée, non ?

Même Léon Blum, cette icône, avait promis en secret à François de Wendel de ne pas laisser filer les salaires ! L’élu du peuple, son champion, avait promis en coulisse au pire ennemi du peuple, au patron des industriels et des banquiers, de ne PAS défendre les intérêts populaires essentiels. Je trouve ça emblématique : l’élection de représentants au suffrage universel comme moyen d’émancipation populaire est un mythe qui n’a jamais tenu ses promesses, c’est une procédure qui a été pensée dès le départ par une élite contre le peuple, contre la démocratie.

Et elle fonctionne parfaitement.

Mais pas dans l’intérêt du peuple :

TOUJOURS ET PARTOUT,
L’ÉLECTION DONNE UN POUVOIR POLITIQUE ABSOLU AUX RICHES.

[bgcolor=#FFFF99]AVANT L’AVÈNEMENT DU SUFFRAGE UNIVERSEL, LES RICHES N’AVAIENT PAS TANT DE POUVOIR QUE CELA : LES RICHES DEVAIENT COMPOSER AVEC D’AUTRES POUVOIRS DE L’ANCIEN RÉGIME, LES PRINCES, LES NOBLES, LE CLERGÉ…

MAIS LE SUFFRAGE UNIVERSEL LEUR A DONNÉ LE MOYEN DE PRENDRE COMPLÈTEMENT LE CONTRÔLE DE L’ÉCRITURE DU DROIT (en finançant la campagne électorale des élus du Parlement, ce qui fait des députés leurs obligés), ce qui a permis, je le crois aujourd’hui, l’avènement de capitalisme, rien que ça.

Parce que LE CAPITALISME A BESOIN DU DROIT POUR RÉGNER —ET POUR PERDURER—, IL A BESOIN D’UN DROIT TRÈS PARTICULIER pour s’étendre partout sur terre : un droit qui donne le plus possible aux propriétaires et le moins possible aux travailleurs.

CE DROIT NE PEUT ADVENIR QUE GRÂCE AU CONTRÔLE (FINANCIER) DES ACTEURS POLITIQUES PAR LES PUISSANTS ÉCONOMIQUES : ce contrôle, il me semble que c’est l’élection de représentants au suffrage universel qui l’a donné aux capitalistes. [/bgcolor]

Ainsi, en défendant l’élection de REPRÉSENTANTS au suffrage universel — au lieu de défendre le suffrage universel DIRECT à l’Assemblée du peuple — nous défendons nous-mêmes le meilleur outil d’oppression politique jamais imaginé par nos pires ennemis… Nous mettons toute notre fierté à nous montrer les plus ardents défenseurs de ce qui scelle notre lamentable impuissance politique depuis deux cents ans.

Sacré paradoxe quand même, non ?
Mais ce n’est pas que la faute des autres. C’est bien de la nôtre aussi.
C’est mon message.

[bgcolor=#FFFF99]LE SEUL SUFFRAGE UNIVERSEL QUI VAILLE, C’EST LE VRAI SUFFRAGE UNIVERSEL, DIRECT : LE SUFFRAGE DU PEUPLE EN CORPS[/bgcolor] (tous ceux qui le désirent viennent, et il n’y en aura pas tant que ça ; et s’il n’y a plus de place, revenez demain) à l’Assemblée Communale ou à l’Assemblée Nationale.

                                         *****

Mais soyons concrets : cessons de parler du tirage au sort généralisé, qui est forcément éloigné, immédiatement inaccessible, et qui fait peur à tout le monde puisque personne n’en parle à l’école et que personne ne s’est encore préparé à cette idée pourtant fondatrice ; et [bgcolor=#FFFF99]CONCENTRONS-NOUS SUR L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE[/bgcolor] qui est à la source de tous les pouvoirs (et de tous les abus de pouvoir si le peuple ne s’en charge pas lui-même) et QUI DOIT ABSOLUMENT ÊTRE >DÉSINTÉRESSÉE< POUR QUE LES CHOSES CHANGENT, POUR QUE LE PEUPLE SORTE DE SON IMPUISSANCE POLITIQUE CHRONIQUE : IL NE FAUT PAS QUE LES MEMBRES DE L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE ÉCRIVENT DES RÈGLES POUR EUX-MÊMES.

CE N’EST PAS AUX HOMMES AU POUVOIR D’ÉCRIRE LES RÈGLES DU POUVOIR.

Ce n’est pas aux Parlementaires, ni aux Ministres, ni aux Présidents, ni aux Juges, ni même aux Hommes de Partis (qui se destinent au pouvoir), d’écrire ou de modifier la Constitution dont la raison même est d’affaiblir leur pouvoir.

[bgcolor=#FFFF99]La grande difficulté en cette matière est de trouver les hommes politiques assez désintéressés, assez hautement soucieux du bien commun, pour comprendre la situation de CONFLIT D’INTÉRÊTS dans laquelle ils se trouvent quand ils se mêlent d’écrire la constitution. Il faut un sens de l’honneur sacrément développé pour être un politicien et dire : « je veux exercer le pouvoir pour améliorer le monde et servir l’intérêt général, mais le fait même d’exercer le pouvoir, objectivement, me rend dangereux pour les autres : il est donc essentiel que des règles limitent mon pouvoir, et ce n’est surtout pas à moi d’écrire ces règles ».[/bgcolor]

Certains élus d’aujourd’hui ont-ils cette hauteur de vue ? Je l’espère, mais les premières réactions d’élus, très hostiles à cette thèse du tirage au sort des membres de l’Assemblée Constituante, montrent plutôt le contraire.

Espérons que le fait de s’être déclaré publiquement d’une opinion ne les enferme pas dans cette opinion (effet de gel et escalade d’engagement). Pour ma part, je n’ai pas peur de changer d’avis : l’essence du débat, c’est de comprendre les autres points de vue et de se rapprocher petit à petit du meilleur jugement, donc de changer progressivement de point de vue, en mieux.

Très amicalement.

10 juin 2011.
Étienne Chouard.


(*) Les réponses à tes craintes se trouvent déjà dans ma conférence de Marseille : http://dai.ly/mG9ZO3

Dans les grandes lignes : [bgcolor=#FFFF99]le tirage au sort ne sert pas du tout à confier un grand pouvoir à n’importe qui, évidemment : le tirage au sort sert à confier à des amateurs les seules tâches (volontairement morcelées) que l’Assemblée ne peut pas assumer elle-même (parmi lesquelles la police et la justice pour exécuter les décisions collectives), mais en GARANTISSANT UNE RÉELLE ROTATION DES CHARGES ET UNE SÉVÈRE REDDITION DES COMPTES, POUR QUE JAMAIS LES SERVITEURS DU PEUPLE NE DEVIENNENT SES MAÎTRES.

Et je trouve que cet objectif central du tirage au sort est profondément… DE GAUCHE.[/bgcolor]

Cet appel va sûrement t’interesser, Étienne :wink: .

http://www.g1000.org/fr/manifeste/

[bgcolor=#FFFF99][size=25][b]Le Manifeste du G1000[/b][/size][/bgcolor]

Laissons aussi les citoyens délibérer, et pas seulement les représentants du peuple. C’est l’appel que lance un groupe de penseurs et de gens d’action indépendants. Leur proposition :[bgcolor=#FFFF99] le G1000, un sommet à Bruxelles le 11 novembre de mille citoyens choisis au hasard qui délibèrent sans parti pris.[/bgcolor]

Les défis que la Belgique doit relever pour le moment posent manifestement des problèmes trop grands pour être résolus par la seule politique de partis. Ce n’est pas gravissime ; la démocratie est heureusement plus qu’une question de partis politiques. Si les élus du peuple ne s’en sortent pas, c’est aux citoyens qu’il revient de se concerter. Si le peuple manque d’expertise, il a le privilège d’être libre. Un avantage de taille.

Après des mois de recherches, les signataires de ce manifeste ont imaginé un modèle concret qui peut donner une nouvelle impulsion pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve ce pays depuis de nombreuses années : l[bgcolor=#FFFF99]e G1000, une réunion au sommet de mille citoyens de ce pays, choisis au hasard. [/bgcolor]

Notre Analyse

  1. La crise belge n’est pas uniquement une crise de la Belgique, elle est aussi une crise de la démocratie. Les Pays-Bas et la Grande-Bretagne ont vu eux aussi leur dernière formation de gouvernement se passer plus difficilement que d’habitude. Dans une démocratie, les citoyens choisissent de se gouverner eux-mêmes, soit par suffrage direct (comme dans l’ancienne Athènes), soit par suffrage indirect (comme en Belgique). Étant donné que tout le monde ne peut ou ne veut s’occuper en permanence de la gestion d’un pays, les citoyens désignent à intervalles réguliers quelques individus pour le faire à leur place. Ce système s’appelle la démocratie représentative : la démocratie par délégation. La Belgique est une démocratie représentative depuis sa constitution en 1830

  2. Néanmoins, deux siècles après, nous nous heurtons aux limites de cette formule. Les élections ne permettent plus la constitution d’un gouvernement, mais font au contraire, et paradoxalement, obstacle à une gestion politique valable. Les partis ne rationalisent plus la société, mais se coincent mutuellement en permanence. La politique est devenue un métier de chien, une forme spirituelle de danse de Saint-Guy. Nous nous rendons aux urnes plus souvent que par le passé, la pression des médias est bien plus grande, l’électeur est plus émancipé et plus critique qu’auparavant, la fidélité au parti n’existe plus. On entend donc en temps de campagne des promesses douces aux oreilles mais difficiles à réaliser. L’élu de 1911 goûtait au pouvoir, celui ou celle de 2011 à l’angoisse.

  3. Qui plus est, force est de constater l’affaiblissement des acteurs de la société civile. Les syndicats, les caisses d’assurance-maladie et les coopératives faisaient office de relais entre la masse et le pouvoir. La pilarisation avait des défauts, mais elle structurait le tohu-bohu. Cette interface est moins évidente aujourd’hui.

  4. Il faut encore compter avec l’arrivée d’un internet bien plus actif, appelé le web 2.0. Le citoyen belge n’a jamais auparavant été aussi rapidement informé des développements politiques qu’aujourd’hui. On peut à chaque instant suivre et commenter les péripéties, mais on ne peut voter qu’une fois tous les quatre ans. Pourquoi s’étonner dans ce cas que les forums en ligne de sites d’information débordent de glapissements frustrés ? Le citoyen n’a donc jamais été aussi émancipé et averti – et parallèlement aussi impuissant. Le politicien n’a jamais été aussi visible – et parallèlement aussi déphasé.

  5. Le corps politique en l’an 2011 semble être une équipe méfiante de chirurgiens cardiaques qui doivent pratiquer une opération extrêmement compliquée, mais au milieu d’un stade de football dont les tribunes débordent de spectateurs. La foule hurle, les supporters ont envahi le terrain et à chaque geste de l’un des cardiologues, crient ce que les médecins doivent ou ne doivent pas faire, ou les couvrent de quolibets. Aucun des chirurgiens n’ose encore bouger. Tout le monde attend. Les heures s’écoulent, le sort du patient ne compte plus.

  6. La démocratie s’est corrompue en une dictature des élections.
    Une solution alternative

Pourtant, tout peut en aller autrement. La démocratie est un organisme vivant. Mais pour notre époque, celle du web 2.0, aucune nouvelle forme démocratique n’a été trouvée.

  1. L’innovation est stimulée dans tous les domaines, sauf dans celui de la démocratie. Les entreprises, les scientifiques, les sportifs et les artistes doivent innover, mais quand il s’agit d’organiser la société, nous faisons encore appel en 2011 aux schémas hérités de 1830.

  2. Différents pays occidentaux ont expérimenté ces derniers temps des formes de démocratie délibérative. Dans une démocratie délibérative, les citoyens sont invités à prendre activement part aux délibérations portant sur l’avenir de leur société. Lorsque le conseil municipal de New-York s’est posé la question de la réaffectation du site Ground Zero, il a réuni mille New-yorkais pour en discuter. Au Canada, au Danemark et au Royaume-Uni, on a organisé des débats entre citoyens. Et en Islande, en 2011, même la rédaction d’une nouvelle constitution a été confiée à un groupe de vingt-cinq citoyens. Des citoyens qui ont l’occasion de se concerter peuvent trouver des compromis rationnels à condition d’être renseignés et d’en recevoir le temps. Cela a même réussi dans des sociétés profondément divisées comme l’Irlande du Nord ! Les catholiques et les protestants qui ont rarement l’occasion de se parler, se sont avérés capables de trouver des solutions à des thèmes aussi éminemment sensibles que l’enseignement.

  3. Aucune véritable tradition de démocratie délibérative ne s’est jusqu’à présent implantée dans le gouvernement belge. Les cinquante dernières années, les représentants du peuple se sont trop occupés de la réforme de l’État pour prodiguer une attention sérieuse à la réforme de la démocratie. La démocratie délibérative offre pourtant une méthode intéressante pour tenter de surmonter certaines impasses de la démocratie représentative. Elle ne prétend pas faire abstraction du fonctionnement des parlements et des partis, mais veut en être le complément. La démocratie délibérative pourrait bien être la démocratie de l’avenir.

Est-ce comparable à un référendum ? Non. Dans un référendum, on ne fait que voter, dans la démocratie délibérative, il faut aussi parler et écouter. Le débat est le cœur battant de la démocratie. Lorsque les citoyens s’entretiennent réellement, ils réussissent plus facilement à concilier leurs propres intérêts avec l’intérêt général. Les voix de nombreuses personnes peuvent de ce fait aider à enrichir les décisions de quelques-uns.
G1000, le sommet des citoyens

Voici le plan : le 11 novembre 2011, chez Tour & Taxis à Bruxelles, nous voulons réunir mille citoyens des quatre coins du pays pour discuter des grands défis lancés à notre société. Ils seront tirés au sort, de manière à refléter convenablement la population nationale. Ils ne siégeront pas sur une tribune, mais à des tables de dix personnes. Sur l’estrade centrale, les sujets seront introduits. Ensuite, nous écouterons ce qu’ont à dire les citoyens ordinaires et libres. Ils voteront sur ce qu’ils trouvent vraiment important. Nous, citoyens d’un pays en crise, voulons aider les représentants du peuple à chercher des solutions.

Le G1000 est conçu comme une fusée à trois étages. D’abord nous lancerons une enquête de grande envergure en ligne (de juillet à novembre 2011) : Qu’est-ce qui cause le plus de souci au citoyen ? Ensuite nous déciderons : Comment voulons-nous frayer les uns avec les autres ? Quels principes partageons-nous ? Quelles sont les priorités. Enfin, à l’exemple de l’Islande, un petit groupe de citoyens tirés au sort s’attellera (jusqu’en avril 2012) à approfondir et former concrètement les décisions du sommet.

Les citoyens en sont-ils capables ? Bien sûr que oui. De récents essais à petite échelle à la VUB et à l’université de Liège ont prouvé que des citoyens belges avec les opinions les plus divergentes étaient prêts à chercher des solutions constructives à des problèmes complexes. Un sommet des citoyens tel que le G1000 peut être comparé à un jury d’assises. Si des citoyens lambda sont en mesure de décider d’une vie humaine, ils sont en état de se faire une opinion nuancée et mûrement réfléchie sur certains aspects cruciaux de l’avenir d’une société.
Principes

Indépendance. Le G1000 est de bout en bout une initiative citoyenne qui veut donner une nouvelle bouffée d’oxygène à la démocratie. Il est indépendant et repose sur une enquête objectivement scientifique.

Ouverture. Le résultat n’est pas connu ou voulu d’avance. Il n’y a pas de préférence a priori pour l’une ou l’autre proposition. Le G1000 ne fait qu’offrir une procédure pour parler de nouvelles propositions.

Dignité. Les participants au G1000 reconnaissent la légitimité fondamentale du point de vue de chacun. Nul besoin d’être d’accord avec les points de vue d’un autre pour entamer une discussion.

Optimisme. Un sommet des citoyens comme le G1000 reconnaît le sérieux de la crise belge, mais se défend de tout cynisme. L’initiative veut être une réflexion positive et constructive sur la recherche de solutions.

Complémentarité. Le G1000 ne se rend pas coupable d’antipolitique, mais croit que la politique est trop précieuse pour ne la laisser qu’aux politiciens. Nous n’entendons pas ravir leur travail aux partis. Le G1000 est un geste généreux de la population citoyenne envers la politique de partis.

Participation. Tout un chacun est invité à se pencher sur la question dans les mois qui suivent, par le biais de l’internet. Outre le millier de personnes qui participeraient à la délibération proprement dite, de nombreux volontaires seraient responsables de l’accueil, de l’interprétariat, de la restauration et de l’animation en marge de l’événement.

Transparence. En matière de finances aussi, le G1000 est un processus civil. Chaque don à partir d’un euro est bienvenu, mais personne ne peut faire don de plus de 5 % du budget total. L’organisation ne fait consciemment pas appel à des parrains ou à des partenaires médiatiques, mais souscrit au crowdfunding : les individus, entreprises, associations et pouvoirs publics peuvent apporter leur pierre à l’édifice.

Diversité. Le citoyen décide lui-même de l’envergure du G1000. Déléguer un citoyen au sommet citoyen coûte environ 500 euros (pour comparaison : les élections coûtent environ 50 000 euros par représentant du peuple). À mesure que le groupe croît, la diversité des voix croît aussi. Plus de citoyens, plus de sommet !

Opportunité. La crise est une occasion. Pour donner un nouvel élan à la démocratie. Pour faire participer les citoyens à connaître à la régénération de leur démocratie. Et pour faire connaître aux représentants du peuple l’engagement et les priorités des citoyens.

Dynamique. En tant que le plus grand processus délibératif à ce jour, le G1000 peut éveiller l’intérêt et l’admiration du monde extérieur et procurer à nouveau un sentiment de dynamisme historique aux habitants de ce pays.
Appel

Les premiers signataires de ce manifeste sont les organisateurs du G1000. Ils viennent des quatre coins de la société et du pays. Aucun d’eux n’assume de mandat politique, mais tous sont d’ardents défenseurs de la démocratie. Ces derniers mois, à multiples reprises, ils se sont réunis et se sont penchés sur ces questions. Qui veut signer ce manifeste ou soutenir le projet en y consacrant son temps ou ses acquis, ou en l’aidant financièrement, est bienvenu sur le site.

http://www.g1000.org/fr/manifeste/

Excellent.

Le seul soucis, c’est que les débats en deux langues c’est galère.

Excellent.

Le seul soucis, c’est que les débats en deux langues c’est galère.


Il leur manque effectivement quelqu’un pour les traductions à l’espéranto :wink: .

Un autre problème que j’ai repéré… c’est qu’ils comptent aider/apporter des idées aux politichiens actuels… et ceux-la n’ont plus de salvation possible, ils sont enchainées à leurs dettes personelles et celles de leurs partis pour suffrager leurs campagnes électorales passées… ET FUTURES. On ne peut servir deux maitres… OU le peuple, OU l’argent.

Oui, bien d’accord. Mais d’un autre côté moi ça me semble pas mal ce qu’ils font déjà: cela met en pratique et en grandeur nature le principe d’iniciative citoyenne car c’est bien à la représentation sociologique, à la Belgique miniature, de dire dire où la Belgique a mal, bref à poser les questions du débat.

Ensuite si la représentation politique, celle qui est liée à l’argent, refuse à prendre en charge les problèmes soulevés par les tirés au sort, eh bien elle va disparaitre, petit à petit, car les gens refuseront de voter si les élus se refusent à résoudre les problèmes de la population.

C’est donnant donnant.

Par contre cela pose le problème de la médiatisation de ce G1000, car si personne n’en entend parler, ça ne va pas servir à grand chose.

Comme il ne faut pas trop compter sur les médias détenus par le grand capital, j’espère que les activistes belges vont trouver et utiliser d’autres cannaux.

Merci NingúnOtro,
C’est intéressant, effectivement.
Avez-vous vu ça, aussi ?

[bgcolor=#FFFF99]Grèce : Une révolte sans précédent sous le silence des médias[/bgcolor]

Je n’ose pas croire que les choses vont enfin s’améliorer…
Étienne.

[b]Grèce : Une révolte sans précédent sous le silence des médias[/b]

C’est désormais par centaines de milliers que les Indignés grecs déclarent la guerre a leurs bourreaux néolibéraux !

Deux semaines après ses débuts, le mouvement des « Indignés » grecs fait déborder les places des villes du pays par des foules énormes criant leur colère, et fait trembler le gouvernement Papandreou et ses soutiens locaux et internationaux. Ce n’est plus ni une simple protestation ni même une mobilisation d’ampleur contre les mesures d’austérité. Désormais, c’est une véritable révolte populaire qui balaie la Grèce ! Une révolte qui crie haut et fort son refus de payer « leur crise » et « leur dette » tout en vomissant le bipartisme néolibéral sinon l’ensemble d’un personnel politique aux abois.

Combien étaient-ils à la Place de Syntagma (place de la Constitution) au centre d’Athènes, juste en face du Parlement, le dimanche 5 juin 2011 ? Difficile a dire car une des particularités de ces rassemblements populaires est que, faute de discours central ou de concert, il y a un va et vient permanent de manifestants. Mais, en tenant compte des responsables du métro d’Athènes, qui savent comment calculer le nombre de leurs passagers, il y a eu un minimum de 250.000 personnes confluant à Syntagma à cette mémorable soirée ! En somme, plusieurs centaines des milliers si on y ajoute les foules « historiques » rassemblées aux places centrales des dizaines d’autres villes grecques.

A ce moment s’impose pourtant une interrogation : comment est-ce possible qu’un tel mouvement de masse qui, en plus est en train d’ébranler un gouvernement grec au centre de l’intérêt européen, soit passé sous un silence assourdissant par tous les medias occidentaux ? Pendant, ses 12 premiers jours, pratiquement pas un mot, pas une image de ces foules sans précédent hurlant leur colère contre le FMI, la Commission Européenne, la Troïka (FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne) et aussi Mme Merkel et le gotha néolibéral international. Absolument rien. Sauf de temps en temps, quelques lignes sur « des centaines de manifestants » aux rues d’Athènes, a l’appel de la CGT grecque. Etrange prédilection pour les manifs squelettiques des bureaucrates syndicaux totalement déconsidérés au moment ou à quelques centaines de mètres plus loin d’énormes foules manifestent jusqu’à très tard après minuit depuis deux semaines…

Il s’agit bel et bien d’une censure aux dimensions inconnues jusqu’à aujourd’hui. D’une censure politique très organisée et méthodique, motivée par le souci de bloquer la contagion de ce mouvement grec, de l’empêcher de faire tache d’huile en Europe ! Face à cette nouvelle arme de la Sainte Alliance de temps modernes, il faudra qu’on réagisse tous ensemble, tant pour dénoncer ce scandale que pour trouver les moyens de contourner cette interdiction d’informer les opinions publiques, par le développement de la communication entre les mouvements sociaux de toute l’Europe et la création et le renforcement de nos propres medias alternatifs…

Revenant aux Indignés grecs (Aganaktismeni, en grec), il faut remarquer qu’il s’agit d’un mouvement de plus en plus populaire ou même plébéien, à l’image d’une société grecque façonnée par 25 ans de domination absolue de l’idéologie (néolibérale) cynique, patriotarde, raciste et individualiste qui a tout transformé en marchandises. C’est pourquoi l’image qui en émerge est souvent contradictoire, mêlant le meilleur et le pire dans les idées comme dans les actes de chacun des manifestants ! Comme par exemple, quand la même personne manifeste de façon ostentatoire un patriotisme grec aux allures racistes tout en brandissant un drapeau tunisien (ou espagnol, égyptien, portugais, irlandais et argentin) pour manifester sa solidarité… internationaliste aux peuples en lutte de ces pays.

Doit-on conclure alors qu’on est en présence d’une foule de manifestants schizophrènes ? Absolument pas. Comme il n’y a ni de miracles, ni de révoltes sociales politiquement « pures », le mouvement des Indignés grecs se radicalise à vue d’œil tout en étant marqué par ces 25 ans de désastre social et moral. Mais, attention : toutes ses « tares » se subordonnent à sa caractéristique principale qui est son rejet radical du Mémorandum, de la Troïka, de la dette publique, du gouvernement, de l’austérité, de la corruption, de cette démocratie parlementaire fictive, de la Commission Européenne, en somme du système dans son ensemble !

Ce n’est pas donc un hasard que les centaines des milliers d’Indignés grecs s’époumonent depuis 14 jours en répétant des mots d’ordre éloquents tels que « On ne doit rien, on ne vend rien, on ne paye rien », « On ne vend et on ne se vend pas », « Qu’ils s’aillent maintenant tous, Mémorandum, Troïka, gouvernement et dette » ou « Nous restons jusqu’à ce qu’ils s’aillent ». C’est un fait que des mots d’ordre de ce genre unissent tous les manifestants, comme d’ailleurs tout ce qui a trait au refus d’assumer et de payer la dette publique |1|. C’est d’ailleurs pourquoi la campagne de l’Initiative pour une Commission d’audit de la dette publique fait un réel tabac pratiquement dans tout le pays. Son stand en pleine Place de Syntagma est en permanence assiégé par une foule de gens voulant signer son appel |2| ou offrir leurs services comme volontaires…

D’abord presque totalement inorganisés, les Indignés de Syntagma se sont offert progressivement une organisation dont le summum est l’Assemblée populaire qui attire chaque soir à 21 h. plusieurs centaines de participants devant quelques milliers d’auditeurs très attentifs. Les débats sont souvent d’une grande qualité (p.ex. celui sur la dette publique), dépassant de loin tout ce qu’il y a de mieux sur les grandes chaines de télévision. Et tout ca malgré le bruit (on est en plein centre d’une ville de 4 millions d’habitants), le va-et-vient des dizaines des milliers de gens et surtout, la composition hétéroclite de ces auditoires monstres au milieu d’un campement permanent qui ressemble par moments à une vraie Tour de Babel.

Toutes ces vertus de la « Démocratie directe » expérimentée jour après jour à Syntagma, ne doivent pas nous faire oublier ses faiblesses, ses ambiguïtés ou ses tares comme p.ex. son allergie initiale à tout ce qui a trait aux partis, aux syndicats ou a toute collectivité établie. Si c’est indiscutable que cette aversion pour les « partis » est dominante dans les foules des Indignés grecs qui ont tendance à rejeter l’ensemble du monde politique sans distinction, il faut quand même noter l’évolution spectaculaire de l’Assemblée Populaire, tant à Athènes qu’à Salonique, qui est passé du rejet des syndicats à l’invitation de faire aboutir leurs manifestations à Syntagma afin que leurs travailleurs rejoignent les Indignés…

Evidemment, ce n’est pas un secret que, le temps passant, il y a eu une clarification du paysage politique de la Place de Syntagma, la droite et l’extrême droite populaire étant représentée parmi la foule en haut de la Place, juste devant le Parlement, et la gauche radicale et anarchisante occupant la Place elle-même et contrôlant l’Assemblée populaire et le campement permanent. Sans aucun doute, bien que cette gauche radicale donne le ton et laisse son empreinte sur toutes les activités et manifestations à Syntagma, les colorant d’un rouge profond, on ne peut pas conclure que les diverses nuances de la droite populiste, patriotarde, raciste ou même carrément néo-nazi vont cesser leurs tentatives d’influencer cet immense mouvement populaire. Elles vont persister et tout dépend, en dernière analyse, de la capacité de l’avant-garde du mouvement de l’enraciner profondément dans les quartiers, les lieux de travail et les écoles tout en le dotant d’objectifs clairs faisant le pont entre ses énormes besoins immédiats et sa rage vengeresse et anti système.

Assez différent de son homologue espagnol par ses dimensions, sa composition sociale, sa radicalité et son hétérogénéité politique, le Syntagma grec partage avec la Place Tahrir du Caire ou la Puerta del Sol de Madrid la même haine pour l’élite politique et économique qui accapare et vide de tout contenu la Démocratie parlementaire bourgeoise aux temps du néolibéralisme le plus arrogant et inhumain. En même temps, il est traversé par le même désir participatif, démocratique et non violent qui marque profondément toute révolte populaire en ce début du XXIème siècle.

Notre conclusion ne peut être que très provisoire : indépendamment de la suite des événements, qui s’annoncent déjà cataclysmiques, le mouvement actuel des Indignés grecs aura marqué un tournant dans l’histoire du pays. Désormais tout est possible et rien ne sera plus comme avant…

Yorgos Mitralias

Yorgos Mitralias anime le comité grec contre la dette qui est membre du réseau international CADTM. Voir le site du comité grec : http://www.contra-xreos.gr/

http://www.michelcollon.info/

Source : Berita Aktual Politik Terkini - informasi berita teraktual seputar politik dunia, hubungan bilateral hingga geopolitik dunia

En ce moment je suis un peu débordé par l’énormité de ce que j’essaie de faire…

… je me trouve à Bruxelles, installé dans le campement des indignés à la Place de Moscou. Le campement est ingérable de par la présence originale d’une agglomération de sans-papiers, SDF, ivrognes chroniques et tutti quanti (ce n’est pas pour s’en prendre à leur droit d’exister, mais juste pour signaler que l’influence de leurs situations spécifiques pèse lourd sur l’organisation du campement et son utilité pour des chose qui dépassent le vécu quotidien de la majorité des présents, entre autre parce-que les assemblées redémarrent presque de zéro tous les jours en rendant nuls les efforts de coordination de taches obtenus la veille… chaque assemblée n’a de pouvoir pour programmer que le contenu de la journée jusqu’à la tenue de la suivante… qui peut réinventer tout. C’est un bordel organisationnel impressionnant, quoi.

Je suis dans le « comité » d’organisation de la manif du 19 juin à Bruxelles, mais les moyens et la coordination manquent cruellement, et je crains qu’a Bruxelles, importante comme capitale de l’Europe… tout s’improvise au dernier moment et risque de flopper sur n’importe quel détail insignifiant.

Je crois que c’est toujours prioritaire, pour pouvoir agir tous ensemble (sauf les élites extrémistes), de prioriser l’établissement d’un front humaniste global, et pour y arriver j’ai bien peur qu’il soit indispensable de casser le vieil os mal soudé qu’est la gauche extrêmement fractionné en poussant pour que soit adoptée une version améliorée de la définition de classe sociale traditionnelle. Celle-ci se base sur un simple symptôme -la possession des ressources et des moyens de production- et fut utilisée avec un énorme succès pour catalyser l’action des grandes masses de dépossédés prolétaires issus de la massification suite à la révolution industrielle… mais sème le doute aujourd’hui que bien des travailleurs sont possesseurs de leur maison (même si prisonniers d’une hypothèque à 40 ans) et des petits entrepreneurs indépendants suite au nombreux initiatives de outsoursing. La possession des moyens de production est symptôme… mais il est temps de considérer que les gens de nos jours sont beaucoup plus instruits et qu’ils comprendront mieux la définition de classe sociale avec une formulation correcte qui mentionne non pas les symptômes (avec lesquels on peut se perdre dans beaucoup de corrélations fausses), mais les causes réelles qui mènent vers l’apparition de ces symptômes. Les causes réelles sont les logiques utilisées dans des processus de réflexion qui mènent vers l’adoption de la nécessité d’accumuler n’importe quelle ressource dans le but de l’avoir dans son « arsenal » au moment ou il faudra se battre contre des concurrents pour s’assurer la survie. On n’accumule pas vraiment la richesse pour la richesse, mais pour la disponibilité de ressources dans l’arsenal de chacun. Certains s’organisent pour cela de manière collective ou horizontale (et plus efficace si bien structurée) et sont des humanistes, d’autres s’organisent de manière individuelle ou pyramidale et sont dans la dernière version de novlangue des néo-libéraux ou des ultra-conservateurs. Mais tant qu’on continuera à s’attacher à la vieille définition de classe sociale… l’ennemi restera incrusté dans la classe sociale qu’on croit être et aucun accord ne sera possible pour clarifier le reste de la situation.

J’ai des initiatives de communication qui attendent dans mes tiroirs que le message à diffuser soit clarifié… car cela ne sert à rien de brancher un puissant haut parleur sur un signal d’origine broyé en confus.

Je me demande donc: Que veut la gauche? Elle peut avoir la victoire idéologique… OU un monde meilleur. Je doute fort qu’elle puisse atteindre un monde meilleur APRèS la victoire idéologique.

Pour obtenir un monde meilleur… pour TOUS, c’est un humanisme universel qu’il faut qui rende obsolète le besoin d’une victoire idéologique, qu’elle soit de gauche ou de droite.

Une classe sociale n’est par définition pas un regroupement politique.

Une classe sociale n'est par définition pas un regroupement politique.
Mais la gauche est un regroupement politique basé sur la distinction de classe sociale. Ce que je veux dire est que si la "définition" de classe sociale contient des erreurs, comme celui d'utiliser dans la même des éléments qui sont des symptômes (avec une pauvre corrélation et ou beaucoup d’imprécision par rapport à la réalité qu'ils sont sensés relayer), au lieu des causes exactes pour lesquelles les mauvaises corrélations possibles ne s'appliquent pas... alors le résultat du regroupement politique basé sur cette définition imparfaite de classe sociale sera très pauvre et sujet à des multiples interprétations intéressées... ce qui semble assez corroboré par la réalité que nous vivons de nos jours dans "les gauches".

Ce serait comme essayer de ne pas se tromper dans les distances en utilisant un mètre de 85 cm. :wink: . Si on ne change pas l’outil utilisé à celui de 100 cm, toutes les mesures qu’on prend ne trouvent aucun point d’appui dans la réalité.

Je dis que la gauche mesure la classe sociale avec des mètres de 85 centimètres. Cela pouvait passer quand les gens n’avaient pas l’éducation pour savoir combien mesurait un mètre… on faisait confiance au parti. Maintenant, on sait beaucoup mieux combien mesure un mètre… et on perd de la crédibilité comme parti si on continue à utiliser le vieux dogma qui disait qu’un mètre ça faisait 85 centimètres.

Bon, si tu ne comprends pas après cela, j’ai besoin de l’éternité pour autrechose :wink: .

Je n’ai rien compris à ce que tu essaies d’expliquer.

La gauche n’est pas un regroupement politique, mais une sensibilité, ç’est un groupe transcendant purement symbolique, on se sent faire partie de ce groupe, à tort ou à raison, en fonction de nos idées et de nos valeurs, ou en se reconnaissant proche politiquement de telle ou telle personne qui se dit elle-même de gauche, c’est donc selon la sensibilité de chacun.

C’est exactement pareil pour la droite.

Chaque personne a donc sa propre vision des choses. La gauche n’est basée sur rien à part de gens qui se disent en faire partie, il n’existe pas de « constitution » qui fonde la gauche, elle n’est donc pas fondée comme tu le penses sur je ne sais quelle définition d’une classe sociale. Tu trouveras des tas de gens de gauche qui auront des idées différentes, et il serait malhonnête d’avancer que la gauche est fondée sur les idées de l’un d’entre eux plutôt que sur celles d’un autre.

On peut bien trouver un fondement historique à ces deux groupes, c’est à dire le clivage à propos du droit de veto du roi, mais il est évident que depuis ce moment, ce n’est plus aussi simple.

Le parti de gauche est par contre un vrai regroupement politique. Les gens s’y regroupent pour s’organiser et agir ensemble, pour porter ensemble des idées communes.
Les indignés sont une autre forme de regroupement politique.

Et aucun d’entre nous ne base ses idées ou ses décisions sur le moindre concept de classe sociale.

Bravo NingúnOtro, au moins un qui fait quelque-chose.

les assemblées redémarrent presque de zéro tous les jours en rendant nuls les efforts de coordination de taches obtenus la veille... chaque assemblée n'a de pouvoir pour programmer que le contenu de la journée jusqu’à la tenue de la suivante... qui peut réinventer tout.
C'est un défaut des assemblées de citoyens que nous avions déjà identifié. Il faut leur trouver une "[i]mémoire[/i]", leur permettre d'avoir une continuité sinon, comme tu dis, ça ne marchera pas.

Une des idées avait été que quelques participants d’une assemblée participent aussi à la suivante, mais seulement à la suivante, comme modérateur-secrétaire. Ces participants à l’assemblée suivante peuvent soit être tirés au sort soit élus, soit autre-chose, on ne sait pas ce qui est le mieux.

Mais, NingúnOtro, ce point que tu soulèves est fondamental et ce serait prioritaire de pouvoir le résoudre.

La gauche (...) est un groupe transcendant purement symbolique (...) Le parti de gauche est par contre un vrai regroupement politique. Les gens s'y regroupent pour s'organiser et agir ensemble, pour porter ensemble des idées communes.
La gauche et la droite sont une invention pour diriger les blaireaux. la plupart des idées politiques de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite sont identiques (Europe, €uro, anti-establishement, anti-mondialisation, anti-TCE ....). Ce sont les partis du centre-gauche-droite qui ont inventé le terme "[i]extrémiste[/i]" pour dé-crédibiliser tous ceux qui ont des idées contraire aux leurs. D'ailleurs, les électeurs du PC sont passés au FN, tout simplement. Si l'assemblée n'était pas en 1/2 cercle mais en cercle, ces 2 extrêmes se rejoindraient et formeraient une force politique majoritaire. Ce n'est pas pour rien que le Roi Arthur organisait ses chevaliers autour d'une table ronde, pour bien signifier que tous ont la même importance.

Dit autrement, l’éventail des idées politiques est tellement vaste (éducation, économie, armée, culture, politique étrangère…) que résumer ça en un affrontement de 2 mouvements (Democrates-Républicains, gauche-droite, …) est stupide. Que dire de quelqu’un qui serait pour une économie privée de petites entreprises et pour une éducation de masse et non élitiste, ouvert sur le monde pour toute coopération culturelle mais pour la préférence nationale/régionale économique ? Je renvoie sur ce texte qui explique très bien que la gauche et la droite ne se représentent qu’eux-mêmes, et qu’ils se foutent de nous, le peuple: ET SI ON ESSAYAIT PLUTÔT LA DÉMOCRATIE ?, par Olivier Berruyer – Blog de Paul Jorion

Ben les indignés de Bastille ils utilisent un Wiki.

http://democratiereelleinterne.wikia.com/wiki/Commission_d%C3%A9mocratie_r%C3%A9elle_au_sein_du_mouvement_Wiki

Une formulation formidable (un argumentaire à la fois très doux, gentil, raisonnable, modéré, sans outrance, et puissant) du compromis que je défends (inspiré par la thèse d’Hervé CHAYGNEAUD-DUPUY) depuis 2006 :

[b]LA CHAMBRE DES CITOYENS[/b]

Intervention présentée par Jean-Claude Bauduret

à l’Université Citoyenne d’ATTAC, le 22 août 2008

L’idée de base consiste à remplacer le Sénat –dont la légitimité est régulièrement contestée depuis des décennies- par une « Chambre des Citoyens ». Celle-ci est constituée par environ 600 citoyens, tirés au sort et volontaires, de telle sorte que ces 600 personnes constituent ce que les statisticiens appellent un échantillon représentatif, sur le plan des opinions, des citoyens français.

Cette proposition, en débat dans le groupe « démocratie », ne constituerait qu’un élément d’une réforme constitutionnelle portant notamment sur une véritable séparation des pouvoirs –exécutif, législatif, judicaire et médiatique- le pluralisme de l’information, le référendum d’initiative populaire auquel j’ajoute personnellement le référendum révocatoire d’initiative populaire, c’est-à-dire le droit donné aux citoyens d’obliger à tout moment leurs élus de remettre leur mandat en jeu et la Convention des citoyens dont je dirai quelques mots.

Cette idée de Chambre des Citoyens est l’aboutissement d’une réflexion qui a démarré à partir de la bataille pour le référendum sur le Traité de Lisbonne.

Il y avait un décalage énorme entre le vote des français par référendum deux ans auparavant -55 % contre- et le vote des deux chambres, Assemblée Nationale et Sénat : 86 % pour.

Dans une démocratie représentative le Parlement représente les citoyens mais n’est pas forcément représentatif des dits citoyens.

Cela s’est vérifié également en Hollande et en Irlande.

Parler de démocratie représentative est un abus de langage. Le terme est piégé, il serait plus exact de qualifier notre régime parlementaire de démocratie délégataire.

Le vote des citoyens n’implique pas que les élus votent conformément à l’opinion de leurs électeurs. En fait les citoyens délèguent leur pouvoir aux élus qui décideront à leur place, sans aucune possibilité pour les citoyens de remettre en cause la décision ou le mandat qu’ils ont donné, véritable chèque en blanc pendant toute la législature.

Toute notre vie démocratique, partis politiques, syndicats, associations, est organisée selon ce mode délégataire : une base –citoyens, membres- délègue ses pouvoirs à un conseil –Parlement, Conseil d’Administration, commission exécutive, comité national, etc…- lequel conseil délègue à un bureau qui a le pouvoir exécutif et la plupart du temps à un Président supposé « incarner » tous les membres ou citoyens. Ces matrices pyramidales s’emboitent, il y a des pyramides de pyramides, mais on en reste toujours à ce modèle délégataire.

Il ne répond pas aux exigences d’aujourd’hui. Il y a une crise du militantisme traditionnel qui se répercute sur les partis, les syndicats, sans que pour autant l’esprit de résistance disparaisse. Il se manifeste par des mouvements quasi-spontanés qui ont souvent l’allure d’un feu de paille, mais qui sont suffisamment puissants pour faire reculer le gouvernement sur des objectifs précis et limités.

Il y a une crise de la représentation : les militants ne s’identifient plus à leur direction, les citoyens ne se reconnaissent pas dans leurs parlementaires. Il y a à cela une multitude de raisons, il serait trop long de les analyser ici, mais c’est un fait.

Le Peuple est souverain, mais le suffrage universel aboutit à une représentation déformée de la volonté populaire.

Faut-il pour autant remettre totalement en cause le suffrage universel ? Supprimer cette conquête démocratique vieille d’un siècle et demi, c’est aussi vraisemblablement à terme la disparition des partis politiques.

Or, même s’ils remplissent mal leurs rôles, l’un et l’autre sont nécessaires à la démocratie. Les pays où le peuple n’a pas le droit de voter, les pays sans parti ou à parti unique sont pour la plupart des dictatures.

Suffrage universel et partis politiques sont nécessaires, mais ils ne sont visiblement pas suffisants.

Pour s’assurer que chaque décision du Parlement est conforme à la volonté populaire, il faudrait que chaque loi soit entérinée par référendum, ce qui est manifestement impossible.

Mais il est très possible de faire examiner la loi par une « France en miniature » : c’est l’idée de la Chambre des Citoyens.

Nous sommes dans un système bicamériste. S’il y a évidemment des modifications à faire concernant l’Assemblée Nationale, ne serait-ce que le découpage électoral qui fait que la voix du député de Lozère compte autant que celle de son collègue du Val d’Oise qui a six fois plus d’électeurs. Il y a peu de contestation concernant la légitimité de cette Chambre élu au suffrage universel, même si on peut discuter aussi notamment du mode de scrutin.

Il n’en va pas de même du Sénat, Assemblée de notables conservateurs, destinée initialement à se prémunir contre « les excès du suffrage universel » et rassurer ceux qui se méfiaient du peuple, « ignare et irresponsable ». Son utilité est régulièrement mise en doute.

Le Sénat fut contesté par Mendès France au début des années 60, promu à la réforme par De Gaulle en 69, critiqué par Jospin lorsqu’il était 1er Ministre.

Certains voulaient le remplacer par un Conseil Économique et Social (Mendès, tony Andréani) dans un ouvrage récent sur la démocratie économique ; d’autres veulent le supprimer purement et simplement. De plus le Sénat coûte cher à la Nation : 24 000 €/mois/sénateur, sans compter les avantages en nature.

Remplacer le Sénat par la Chambre des Citoyens, c’est inverser l’ordre actuel : les députés ne sont plus sous la surveillance des représentants des notables, mais sous la surveillance du peuple.

Supprimer purement et simplement le Sénat serait une erreur. Il est nécessaire pour la démocratie que l’exécutif et le législatif soient séparés, ce qui n’est pas le cas actuellement, mais aussi que la loi n’ait pas une source unique.

L’histoire nous enseigne que les expériences de monocamérisme n’ont jamais à ce jour été concluantes sur le plan démocratique :

• Sous la première République de 1792 à 1794 la Convention ne fut qu’une chambre d’enregistrement du Comité de Salut Public, pouvoir exécutif d’alors.

• Sous la 2e République, où le conflit entre l’assemblée élue au suffrage universel et le Prince-Président se solda par le coup d’état du 2 décembre.

La démocratie nécessite la séparation des pouvoirs mais aussi un équilibre des pouvoirs dans le domaine législatif.

Le remplacement du Sénat par la Chambre des Citoyens répond à cette exigence démocratique. Les instituts de sondage arrivent à pronostiquer les résultats électoraux avec une précision étonnante. Aux dernières présidentielles ils ont pronostiqué le choix de 40 millions d’électeurs à partir d’échantillons de 800 à 1 000 citoyens.

Encore faut-il préciser :

• Que le choix est très varié, une douzaine de candidature ;

• Qu’ils travaillent sur du déclaratif et que les interviewés ne disent pas toujours la vérité ; le vote du Front National, en données brutes, a été longtemps sous-estimé. Des corrections sont nécessaires et pas uniquement pour le F.N.

• Qu’entre les sondages et le vote les opinions continuent d’évoluer.

Ils se sont modifiés pendant toute la campagne et c’est heureux, c’est le rôle du débat ; c’est ce dernier qui fait évoluer les idées et qui devrait, à moyens de diffusion égaux pour tous, faire progresser les meilleures. C’est pourquoi le gouvernement par sondage, c’est-à-dire sans débat préalable ne peut constituer un mode démocratique de gouvernement.

Il semblerait, concernant la Chambre des Citoyens que l’on puisse sur la base de 600 personnes, constituer un échantillon représentatif de la population française sur le plan politique.

Pour faire pièce aux immanquables tentatives des lobbies –politiques, économiques, associatifs- le mandat devrait être court -1 an, 2 ans maximum- et non renouvelable. La chambre pourrait également, à mon avis, être renouvelée par moitié à mi-mandat, ce qui lui donnerait aussi une certaine continuité. Une charte du membre de la Chambre des Citoyens, véritable code d’éthique devrait être respectée.

Pour garantir la motivation civique, la participation à la Chambre devrait être basée sur le volontariat et exclure tout avantage particulier aux participants, l’Etat leur assurant un revenu équivalent à celui qu’ils avaient auparavant et mettant à leur disposition tous les moyens nécessaires à l’exercice de leur fonction.

Pendant la durée du mandat, l’intéressé vivra la vie d’un parlementaire temporaire : abandon de son activité professionnelle avec garantie de retour à l’emploi, bouleversement de sa vie de famille ; ce sont des sacrifices lourds qui sont demandés au volontaire pour garantir sa motivation, c’est pourquoi je pense personnellement qu’un mandat d’un an serait suffisant.

Enfin le volontariat, c’est-à-dire la possibilité de refus pose le problème du mode de constitution de la chambre pour qu’elle soit statistiquement représentative. La méthode du tirage au sort aléatoire ne paraît pas adaptée et la méthode des quotas, sur la base de critères précis (catégorie socioprofessionnelle, âge, sexe, habitat, situation de famille, etc…) semble préférable.

Faire du tirage au sort un élément de la démocratie peut apparaître comme une idée nouvelle, audacieuse, révolutionnaire, voire aventureuse ou aventuriste. En réalité, c’est une idée vieille de plus de 25 siècles et qui a fait ses preuves. Elle provient de ce qui fut le creuset de notre civilisation, la Grèce antique.

Dans la démocratie athénienne la Boulè, conseil de 500 citoyens tirés au sort chaque année préparait les décisions de l’Assemblée du Peuple, se chargeait de leur exécution, adoptait certaines lois, servait à l’occasion de tribunal, exerçait d’importantes fonctions militaires, était responsable d’une partie de la politique extérieure et supervisait l’ensemble de l’administration publique, en premier lieu les finances.

Ce système, « cité en miniature » selon Vidal-Naquet, a fonctionné pendant près de 2 siècles, de -508 à -322. Elle prit fin sous cette forme après la conquête de la Grèce par Philippe II de Macédoine, mais survivra avec un rôle amoindri de conseil municipal.

Pour revenir à la Chambre des Citoyens, en ce qui concerne les projets et propositions de loi discutés à l’Assemblée Nationale, son rôle serait identique à celui du Sénat : elle suivrait les travaux et, après vote en première lecture à l’Assemblée Nationale, le texte viendrait devant la chambre qui pourrait l’accepter, le refuser ou l’amender.

En cas de désaccord, le système de navette continuerait de fonctionner, le dernier mot restant, comme aujourd’hui, à l’Assemblée Nationale élue au suffrage universel.

Mais, et c’est un mais de taille, si la chambre estime grave les conséquences de la loi, qu’elle est contraire par exemple à l’intérêt national, aux droits de l’homme, comme les lois liberticides votées dernièrement, elle aurait le pouvoir de suspendre la loi et de provoquer un référendum.

Le débat démocratique s’en trouverait revivifié à chaque désaccord public entre les deux chambres et chaque citoyen devrait réfléchir à la position qu’il prendra en cas de référendum, immanquablement précédé d’un débat public.

Le Sénat jouit aussi de l’initiative des lois. Mais ceci nécessite toute une organisation. Or, moins la Chambre des Citoyens sera organisée mieux cela vaudra pour sa représentativité.

C’est pourquoi il est préférable d’articuler la chambre avec une autre proposition discutée dans le groupe « démocratie », la Convention des Citoyens.

La Chambre des Citoyens abriterait la Maison des citoyens, chargée de recevoir les demandes de Conventions.

• Celles-ci pourraient émaner d’un simple citoyen estimant qu’une cause juste est négligée –par exemple le revenu des handicapés, ou les maladies orphelines, ou qu’une innovation scientifique et technique peut présenter des dangers pour la société, pour la santé, par exemple les OGM ou les radiations des téléphones portables.

• Après examen de la demande, la Chambre des Citoyens pourrait décider de donner suite en convoquant une Convention des citoyens. La convocation serait de droit si la demande est soutenue par une pétition comportant un nombre significatif de signatures.

Un petit nombre de citoyens, 15, 25 seraient alors tirés au sort dans des conditions similaires à précédemment, les citoyens sollicités sur le sujet ayant la possibilité de refuser leur participation. Ces citoyens seraient ensuite formés si nécessaire pour une bonne compréhension du sujet puis informés de la façon la plus contradictoire possible, à la suite de quoi ils élaboreraient en commun un ou des avis sur la question.

Ces avis seraient ensuite examinés par, la chambre qui pourrait décider de les transformer en proposition de loi. Celle-ci ferait l’objet de la même « navette » que précédemment avec l’Assemblée Nationale, dans les mêmes conditions, le recours au référendum par la Chambre des Citoyens restant toujours possible.

L’initiative de lois viendrait non pas de la chambre mais des citoyens eux-mêmes, ce qui serait incontestablement un énorme progrès pour la démocratie active.

Voilà quelques propositions institutionnelles débattues dans le groupe « démocratie ». Ce ne sont pas des positions officielles mais des textes et des idées en réflexion. Elles ont paru néanmoins suffisamment dignes d’intérêt pour être présentées dans cet atelier.

Jean-Claude BAUDURET


Qu’on ne vienne pas me dire que cette proposition—on ne peut plus modérée et consensuelle— rappelle les outrances de l’extrême droite :confused:

Étienne.

Ben les indignés de Bastille ils utilisent un Wiki.

http://democratiereelleinterne.wikia.com/wiki/Commission_démocratie_réelle_au_sein_du_mouvement_Wiki


Ne pourrions nous intervenir sur ce wiki ?

Oui mais je ne suis pas sûr que ce soit très utile pour l’instant car ils ne m’ont pas l’air assez mûrs. Je retourné les voir hier soir et ils ont vraiment encore besoin de communiquer entre eux pour arriver à travailler plus efficacement.

Niveau économie, leur commission internationale (Espagne, France, Belgique , Irlande) suggère la séparation des banques de dépôts et des assurances.

Mais le plus marrant était sans doute à la tribune populaire, où les participants, issus de diverses écoles de pensée, envisagent l’abolition du mariage.

Niveau économie, leur commission internationale (Espagne, France, Belgique , Irlande) suggère la séparation des banques de dépôts et des assurances.
Putain, quelle révolution!:D
Mais le plus marrant était sans doute à la tribune populaire, où les participants, issus de diverses écoles de pensée, envisagent l'abolition du mariage.
Bref, des vrais révolutionnaires !!! :D

Bon, ca ne vaut vraiment pas le coup d’aller s’exciter sur leur blog :rolleyes:

Bravo [b]NingúnOtro[/b], au moins un qui fait quelque-chose.
les assemblées redémarrent presque de zéro tous les jours en rendant nuls les efforts de coordination de taches obtenus la veille... chaque assemblée n'a de pouvoir pour programmer que le contenu de la journée jusqu’à la tenue de la suivante... qui peut réinventer tout.
C'est un défaut des assemblées de citoyens que nous avions déjà identifié. Il faut leur trouver une "[i]mémoire[/i]", leur permettre d'avoir une continuité sinon, comme tu dis, ça ne marchera pas.

Une des idées avait été que quelques participants d’une assemblée participent aussi à la suivante, mais seulement à la suivante, comme modérateur-secrétaire. Ces participants à l’assemblée suivante peuvent soit être tirés au sort soit élus, soit autre-chose, on ne sait pas ce qui est le mieux.

Mais, NingúnOtro, ce point que tu soulèves est fondamental et ce serait prioritaire de pouvoir le résoudre.

La gauche (...) est un groupe transcendant purement symbolique (...) Le parti de gauche est par contre un vrai regroupement politique. Les gens s'y regroupent pour s'organiser et agir ensemble, pour porter ensemble des idées communes.
La gauche et la droite sont une invention pour diriger les blaireaux. la plupart des idées politiques de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite sont identiques (Europe, €uro, anti-establishement, anti-mondialisation, anti-TCE ....). Ce sont les partis du centre-gauche-droite qui ont inventé le terme "[i]extrémiste[/i]" pour dé-crédibiliser tous ceux qui ont des idées contraire aux leurs. D'ailleurs, les électeurs du PC sont passés au FN, tout simplement. Si l'assemblée n'était pas en 1/2 cercle mais en cercle, ces 2 extrêmes se rejoindraient et formeraient une force politique majoritaire. Ce n'est pas pour rien que le Roi Arthur organisait ses chevaliers autour d'une table ronde, pour bien signifier que tous ont la même importance.

Dit autrement, l’éventail des idées politiques est tellement vaste (éducation, économie, armée, culture, politique étrangère…) que résumer ça en un affrontement de 2 mouvements (Democrates-Républicains, gauche-droite, …) est stupide. Que dire de quelqu’un qui serait pour une économie privée de petites entreprises et pour une éducation de masse et non élitiste, ouvert sur le monde pour toute coopération culturelle mais pour la préférence nationale/régionale économique ? Je renvoie sur ce texte qui explique très bien que la gauche et la droite ne se représentent qu’eux-mêmes, et qu’ils se foutent de nous, le peuple: ET SI ON ESSAYAIT PLUTÔT LA DÉMOCRATIE ?, par Olivier Berruyer – Blog de Paul Jorion


En ce qui concerne faire des choses… en voilà une qui me donne l’occasion de vous présenter ma sale geule :wink:http://www.telebruxelles.net/portail/emissions/les-journaux/le-journal/14967-les-indignes-forces-de-lever-le-camp

Le barbu… c’est vôtre serviteur :wink: .

Une formulation formidable...
[b]LA CHAMBRE DES CITOYENS[/b]

Intervention présentée par Jean-Claude Bauduret
à l’Université Citoyenne d’ATTAC, le 22 août 2008

y-aurait pas doublon, là ?
Une formulation formidable (...) du compromis que je défends :
[b]LA CHAMBRE DES CITOYENS[/b]

L’idée de base consiste à remplacer le Sénat (…) par une « Chambre des Citoyens ». Celle-ci est constituée par environ 600 citoyens, tirés au sort

[b]Etienne[/b], c'est quand vous reprenez votre bâton de pèlerin du tirage au sort que je vous trouve le plus remarquable. Cette idée - un forum citoyens tirés au sort remplaçant le Sénat - est l'idée du siècle.

Je vous approuve à 100%.