2E Les médias d'information doivent être libres, politiquement et économiquement

[bgcolor=#FFCCFF]Pétition pour l’indépendance des journalistes[/bgcolor]

Une pétition proposée par l’Intersyndicale des Journalistes :
blog (infos et commentaires) - pétition

[bgcolor=#FFFF99][b]Pétition : Il n'y a pas de démocratie sans liberté de la presse[/b][/bgcolor] [color=black][b] Les syndicats de journalistes, réunis pour la première fois depuis quinze ans, s'adressent à tous les français pour proposer une loi garantissant l'indépendance des rédactions, à l'heure où les dérives déontologiques, les rachats de médias et les pressions sur le contenu de l'information se multiplient, remettant en cause le droit de chacun à une information honnête, indépendante et fiable.

Je soutiens les syndicats de journalistes dans leur bataille pour la liberté de la presse et le droit des citoyens à une information honnête, indépendante et plurielle.

Avec eux je demande qu’un texte reprenant leurs revendications et consacrant l’indépendance des rédactions soit soumis aux votes du Parlement.
[/b][/color]

Cliquez ici pour signer la pétition en ligne…

…et faites circuler l’adresse du site a vos amis, collègues, blogueurs

Les syndicats avancent les [b]propositions[/b] de modification législatives suivantes :

❚ CHAQUE TITRE (écrit, audiovisuel,multimédia) devra disposer d’une équipe rédactionnelle permanente et autonome composée de journalistes professionnels au sens de l’article L 761-2 du Code du travail, collaborant régulièrement au titre, qu’ils soient mensualisés ou rémunérés à la pige. L’intégration/mensualisation devra être proposée aux journalistes pigistes qui en expriment le souhait. Le recours à des journalistes en CDD ne sera autorisé que dans les cas prévus par la législation en vigueur.

❚ LA LOI FERA OBLIGATION à l’éditeur de remettre chaque année aux institutions représentatives du personnel, en même temps que ses comptes annuels, la composition de cette équipe rédactionnelle en y faisant apparaître le nombre de journalistes précaires et de correspondants locaux de presse. En cas de non-respect de tout ou partie de ces dispositions, les diverses aides publiques dont bénéficie l’entreprise de presse fautive seront suspendues.

❚ QUELLE QUE SOIT la forme juridique du titre, quelle que soit la forme juridique de l’équipe rédactionnelle, cette dernière sera obligatoirement consultée par la direction sur tout changement de politique éditoriale ou rédactionnelle.

❚ CETTE ÉQUIPE RÉDACTIONNELLE sera également obligatoirement consultée par l’employeur avant et lors de la nomination du responsable de la rédaction, quel que soit l’intitulé de sa fonction (directeur de l’information, directeur de la rédaction, rédacteur en chef…). [bgcolor=#FFFF99]Celui-ci devra présenter son projet éditorial à l’équipe rédactionnelle, qui pourra s’opposer à sa nomination ou à son projet.[/bgcolor]

❚ PAR LA SUITE, si la gravité de la situation l’exige, l’équipe rédactionnelle pourra prendre l’initiative d’un scrutin de défiance. La rédaction aura la faculté de saisir le comité d’entreprise. Celui-ci pourra agir dans le cadre d’un droit d’alerte aménagé et spécifique. Là encore, en cas de non-respect de tout ou partie de ces dispositions, les diverses aides publiques dont bénéficie l’entreprise de presse fautive seront suspendues jusqu’à ce que cesse ce manquement. Cette sanction sera publiée et diffusée par l’entreprise de presse.

En outre, sans prétendre apporter aujourd’hui de réponse au débat relatif au statut des entreprises de presse, nous rappelons qu’à tout le moins ces entreprises ont, du fait de leur activité, une responsabilité sociale particulière.
cette presse n’est plus indépendante

Il découle de celle-ci que ces entreprises doivent être soumises à des obligations accrues de transparence :

❚ ELLES DEVRONT PUBLIER et diffuser chaque année toutes les informations relatives à la composition de leur capital et de leurs organes dirigeants, l’identité et la part d’actions de chacun des actionnaires, personnes physiques ou morales. Elles devront porter ces informations à la connaissance du public.

❚ CETTE OBLIGATION DE PUBLICATION et de diffusion devra également s’appliquer dès qu’un changement est intervenu dans le statut, l’organigramme ou la composition du capital de la société éditrice et/ou propriétaire.

❚ LES NOMS DES PRINCIPAUX DIRIGEANTS et des principaux actionnaires (plus de 15 % du capital) devront également être mentionnés dans chaque numéro de la publication concernée.


Cliquez ici pour pour signer la pétition en ligne…

…et faites la circuler auprès de vos amis, collègues, blogueurs

Pour en savoir plus :
Téléchargez notre plaquette complète (PDF, 4 pages, 1,4 Mo)

Les syndicats européens de journalistes préparent la journée du 5 novembre.


[align=center][/align]

Ségolène Royal attaque [bgcolor=#FFFF99]les sondeurs d’OpinionWay[/bgcolor]… mais tape à côté (1/2)

http://arretsurimages.net/post/2007/12/06/Segolene-Royal-attaque-les-sondeurs-dOpinionWay-et-rate-sa-cible-1/2

Cette intéressante enquête (qui aurait pu être un peu plus fouillée, peut-être, au-delà des affirmations de part et d’autre) souligne l’importance, pour l’information des citoyens, [bgcolor=#FFFF99]de la stricte indépendance et du contrôle de l’honnêteté des instituts de sondage[/bgcolor].

Politiques et sondeurs: les liaisons sulfureuses
un autre papier intéressant, par Guillemette Faure cette fois, pour Rue89 :

[color=black][b][bgcolor=#FFFF99]Proches de politiques qui sont aussi leurs clients[/bgcolor], les instituts de sondage font-ils le vote, comme les en accuse Royal ?[/b]

Aux dernières élections, « il ne fut pas indifférent que Laurence Parisot dirige l’Ifop, que Vincent Bolloré soit le principal actionnaire de CSA ou que Nicolas Bazire ait un pied chez Ipsos. Tous trois étaient de fervents supporters de la candidature de Nicolas Sarkozy, qui fut, avant et pendant la campagne, de loin le plus gros client des sondeurs », écrit Ségolène Royal dans son livre « Ma plus belle histoire, c’est vous » où elle écorche encore Opinionway qui « a des liens à l’UMP » et « livre, clés en main, des sondages plébiscitaires à l’interprétation pré-mâchée ».

Ce n’est pas la première fois que le perdant d’une élection met en cause la proximité des instituts de sondage et des politiques. Il suffit de revoir la soirée électorale du 23 avril 1995. Pierre Giacometti, alors directeur politique de l’institut BVA, se fait allumer sur le plateau d’Antenne 2: « Il est difficile d’être un expert indépendant et de travailler pour un candidat », lui lance Nicolas Sarkozy. En campagne pour Edouard Balladur, il laisse entendre que Giacometti a œuvré au succès de Jacques Chirac au premier tour.

Giaco et Sarko vont au resto

Douze ans plus tard, Pierre Giacometti, désormais directeur général d’Ipsos, faisait partie des invités au Fouquet’s lors la soirée de victoire électorale du nouveau président. Le directeur d’Ipsos compte effectivement parmi les architectes de la victoire de Nicolas Sarkozy. Dans son livre « L’aube le soir ou la nuit », Yasmina Reza relate l’état d’esprit de Sarkozy en attendant le premier tour. « Ce que me dit Giacometti: on est sûr que les deux premiers, c’est elle et moi. Si Le Pen est bas, c’est la réussite de notre stratégie. » Une quinzaine de pages plus loin, on retrouve Pierre Giacometti avec Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, entre les deux tours: « On me tape tellement dessus », dit Sarkozy. « Ca c’est très bien », lui répond Giacometti. Il le conseille sur le débat à venir: « Sur la forme, moins tu l’interromps mieux c’est. Ecoute, sérénité, respect », et encore: « Les Français pensent qu’elle n’est pas dans le réel. Toi tu es dans le concret. Dites-nous, précisez-nous. »

À présent, le monde des études bruisse de rumeurs sur l’avenir de « Giaco » que l’on croise régulièrement à l’Elysée et que l’on dit partant d’Ipsos… « Pour le moment, il n’y a rien d’officiel », nous assure son assistante, interrogée sur le sujet. Pierre Giacometti n’a pas souhaité nous répondre, mais les autres instituts que nous avons contactés se défendent d’avoir fabriqué la victoire de Sarkozy.

Ségolène Royal a aussi tourné aux sondages

Laurence Parisot a téléphoné à Nicolas Sarkozy pendant la soirée électorale? « Je pense qu’ils ont tous appelé! » répond Jérome Fourquet, directeur des sondages d’opinion de l’Ifop. « Nicolas Bazire est administrateur indépendant d’Ipsos, il passe trois fois par an », nous dit Jean-Marc Lech chez Ipsos. A l’idée que Ségolène Royal décrive Nicolas Sarkozy en premier consommateur de sondages, il éclate de rire: « La deuxième consommatrice c’est qui? »

Les comptes de campagne publiés au Journal officiel indiquent même que, contrairement à ce qu’écrit Ségolène Royal, sa campagne n’a pas dépensé moins en sondages que celle de Nicolas Sarkozy: 836807 euros pour la candidate du PS, 527800 euros pour celui de l’UMP (des chiffres à prendre avec des pincettes, assure le directeur d’un institut: « Il faudrait y ajouter les tests d’argumentaires ou de propositions commandés par les partis »). Dans un entretien au Monde, il y a un an, Ségolène Royal reconnaissait s’être penchée sur les sondages à l’époque où elle était conseillère de Mitterrand: « J’étais la seule à m’y intéresser. »

[bgcolor=#FFFF99]Le cas Opinionway [/bgcolor]

Ségolène Royal épingle aussi Opinionway « nouveau venu particulièrement zélé ». Lancé par des anciens d’Ipsos il y a huit ans, l’institut est entré il y a un an et demi dans le club fermé du sondage d’opinion que six entreprises (Ipsos, Ifop, BVA, CSA, Louis Harris, TNS Sofres) se partageaient depuis une vingtaine d’années.

Opinionway a été critiqué méthodologiquement parce que ses sondages sont réalisés en ligne, quand seulement 60% des Français ont accès à Internet. La plupart de ses concurrents prennent sa défense sur le sujet, rappelant que tous les instituts en font sur d’autres sujets que la politique et que les autres méthodes d’interrogation ont aussi des biais. « C’est plus facile de dire à un ordinateur qu’à un enquêteur qu’on a voté Le Pen », apprécie un concurrent.

Graphes à l’appui, Hugues Cazenave nous présente les résultats du sondage d’Opinionway après le deuxième débat : Ségolène Royal est à 31% d’opinions positives, Nicolas Sarkozy à 53%. « Ifop et BVA ont donné des résultats plus bas à Ségolène Royal. » Ces scores, insiste-t-il, le placent au milieu de ses concurrents. Il estime qu’il a été dans la ligne de mire parce qu’il était le premier à publier ses résultats grâce au recueil en ligne (il s’est aussi défendu dans une lettre à Ségolène Royal).

« Je leur reproche de n’avoir fait que des posts-tests garantis sur facture », note Jean-Marie Lech chez Ipsos à propos du travail d’Opinionway pendant la campagne électorale. Autrement dit, recueillir les points de vue de ceux qui ont regardé une intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision produira probablement des résultats positifs parce qu’on interroge ceux qui ont souhaité le regarder et l’ont regardé jusqu’au bout. « C’est une astuce commerciale, on l’a fait pour Mitterrand et ‹ Ca nous intéresse Monsieur le président › », se souvient Jean-Marc Lech au passage.

Pour Hugues Cazenave, les questions et leur exploitation éditoriale relèvent de la responsabilité des médias qui commandent ces sondages.

Un « suicide économique »

Enfin, dans son livre, Ségolène Royal reproche aux instituts d’avoir bien choisi les occurrences des sondages : rien sur le « calamiteux voyage de M. Sarkozy aux Etats-Unis », regrette t-elle, alors qu’elle accuse la formulation des questions sur l’incident de la Gare du Nord d’avoir favorisé Sarkozy. À Ipsos, Jean-March Lech considère que l’événement marque de fait un tournant dans la campagne: les incidents de la Gare du Nord suscitent « des interrogations dans la campagne de Royal » et « 48 heures après (sous la forme d’un sondage), manchette dans le Figaro: c’est Sarko qui a raison ».

À Opinionway, Hugues Cazenave rétorque encore qu’il serait « économiquement suicidaire » pour un institut d’être marqué politiquement, le marché français ne permettant pas à un institut de ne travailler que pour un parti (il n’a pas caché souhaiter travailler avec de médias de gauche ou indépendants pour corriger l’image à droite de son institut). D’autant que les instituts ne réalisent qu’une petite partie de leur chiffre d’affaires grâce aux sondages d’opinion: mais cette activité leur apporte la visibilité et la notoriété pour réaliser le gros de leurs revenus sur les sondages de grande consommation.

La proximité de Giacometti et Sarkozy met t-elle l’Ipsos en danger de perdre des clients? Ipsos a toujours « joué l’Elysée », dit un de ses concurrents, en référence entre autres au baromètre confidentiel qu’il réalise pour la présidence depuis François Mitterrand. Jean-Marc Lech ne nie pas: « Le premier compte dans la vie politique c’est l’Elysée. La première société doit avoir le premier compte. » Mais il rappelle que d’autres membres d’Ipsos travaillaient pour la campagne de Ségolène Royal et qu’il a souhaité, lors de la dernière campagne, tester le système des « pollsters » à l’américaine (sondeurs attachés à un parti) en détachant une personne au siège de campagne de Ségolène Royal. « Ils sont côtés en bourse, ils ne vont pas s’amuser à mettre tous leurs œufs dans le même panier au premier tour », confirme Jérôme Fourquet à l’Ifop à propos des clients de l’Ipsos.

La commission des sondages doit rendre jeudi prochain son rapport annuel. À propos de ce qu’écrit Ségolène Royal laissant entendre que les instituts aient pu favoriser un candidat, le secrétaire général de la Commission, Matthias Guyomar, affirme n’avoir « pas eu quoi que ce soit qui puisse permettre de corroborer ce type d’accusation ». Quant à la proximité de Nicolas Sarkozy et Pierre Giacometti, il fait valoir qu’« il n’y a pas de règle qui interdise le cumul de telle ou telle fonction. Nous contrôlons les sondages, pas les sondeurs ».[/color]

[b][bgcolor=#FFFF99]Sélection des candidats au grand concours pour élire « La Pravda de Paris » : [/bgcolor]

« Lagardère offre à son ami Sarkozy 16 pages de publi-reportage dans « Paris-Match » »[/b]

Paris-Match, principal hebdomadaire illustré français, consacre la « une » de son numéro 3057 et un dossier intérieur de 16 pages à « Nicolas Sarkozy intime ». « De son bureau aux appartements privés, de ses moments de détente avec ses fils aux heures de travail avec ses collaborateurs, [la photographe] Bettina Rheims a passé une semaine avec le président ».

Pour réaliser ce dossier, la photographe a été choisie par le service de communication du palais de l’Élysée et aucun reporter du magazine n’a été autorisé à assister aux prises de vues. Les textes illustrant les clichés ont également été fournis par l’Élysée.

[bgcolor=#FFFF99]Ce publi-reportage promotionnel du président de la république a suscité les protestation de la Société des journalistes de Paris-Match. Le magazine est membre du groupe Hachette-Filipacchi, propriété d’Arnaud Lagardère, ami personnel de Nicolas Sarkozy. M. Lagardère est aussi propriétaire d’un groupe industriel dont le chiffre d’affaire est principalement composé par des commandes de l’État.[/bgcolor]

En août 2005, Paris-Match avait publié une photo de Cécilia Sarkozy en compagnie de son amant Richard Attias. Arnaud Lagardère avait alors licencié le directeur de la rédaction pour crime de lèse-Sarkozy et l’avait remplacé par Olivier Royant.

[bgcolor=#FFFF99]Orwell Rolls in His Grave[/bgcolor]
(Orwell se retourne dans sa tombe)

Le cinéaste Robert Kane Pappas utilise les concepts Orwelliens de « double langage » et de « guerre sans fin » pour décrypter la situation actuelle.

VO sous-titrée, 1 h 45.

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=126

Un film PA-SSIO-NNANT.

Quelques unes de mes notes :

• Les extraits de meeting de Michael Moore, qui sont désopilants… et excellents.
Il souligne par exemple que le taux de réélection au Congrès américain est de 98 % alors qu’il n’était que de 92 % au Politburo soviétique (ils avaient plus de roulement que nous !)…

• Ce qui intéresse très prioritairement Washington, ce sont les médias. Contrôler l’accès aux médias, c’est ça le pouvoir.

• Les lobbies paient des voyages par milliers aux députés, mais aussi aux membres de l’organe chargé de contrôler les médias, la FCC (et qui se laissent faire !)… et la plupart de ces membres, en quittant la FCC, vont travailler chez ceux qu’ils « contrôlaient »…

« Il y a dix ans, 50 compagnies se partageaient les médias. Aujourd’hui, c’est entre 5 et 7 ! J’ai appris en venant ici que la FCC (l’organe US de contrôle des médias), qui est sous le contrôle de Michael Powell, fils de Colin Powell, à qui on demandait s’il y avait un problème avec le numérique, a dit « je suis plus concerné par le problème des Mercedes. Je voudrais en avoir une mais je n’ai pas les moyens. » Et c’est le président de la FCC, qui distribue les postes des chefs de groupe des médias, dans des tractations non couvertes par les médias. » (Dany Schechter, former CNN and ABC news producer) Michael Powell a dit « n’avoir aucune idée de ce qu’est l’intérêt public. L’oppresseur ici, a-t-il dit, c’est la régulation. »

• Importance stratégique, pour commander sans opposition, de donner l’illusion du chix, l’illusion de la diversité

Focaliser l’attention sur une foule de détails, quotidiennement renouvelés, pour distraire l’attention des quelques points essentiels auxquels la multitude ne doit surtout pas penser.

• «Si nous étions en auto-gestion, que demanderions-nous principalement à nos journalistes pour nous auto-gérer de façon éclairée ? (Cette question est essentielle et pourtant personne ne la pose dans les journaux aujourd’hui) D’abord, d’être des chiens de garde féroces qui traquent les hommes de pouvoir et ceux qui veulent le devenir. » (Prof. Robert W. McChesney)

• « Hitler disait dans « Mein Kampf » que l’aptitude des gens à oublier le pouvoir est énorme. Cela se vérifie dans toutes les sociétés de masse. Il faut un système médiatique sain pour contrer cette tendance naturelle. Il le faut, car les gens se sentiront alors concernés et seront attentifs. Alors que si tout est spectacle, poudre aux yeux et conneries, les gens auraont tendance à tout oublier au bout de deux jours et c’est plutôt à ce stade que nous nous trouvons aujourd’hui. » (Mark Crispin Miller, professor of media studies at New York City University)

• Comment le journalisme en est-il arrivé là ? « Pour éviter la controverse sur les sujets à traiter, les journalistes ne travaillent plus qu’avec des « sources officielles ». C’est devenu une des bases du métier et c’est assez nouveau. » (Prof. Robert W. McChesney)

• [bgcolor=#FFFF99]« Les médias ne parlent plus de politique, ils parlent des politiciens, ce qui est très diffférent. »[/bgcolor] (Tony Bern, Former Member of British Parliament). Les campagnes électorales doivent donc aujourd’hui passer par la publicité et coûtent des milliers de millions de dollars.

• « Le pouvoir corporatiste [des grandes entreprises] est défendu par nos médias comme le communisme était défendu par la presse soviétique. » (Prof. Robert W. McChesney)

Pouvoir médiatique

Le pouvoir entrepreneurial exerce en effet une influence indue sur les médias. La campagne du référendum de 2005 l’a amplement démontré : en dehors des débats télévisés (qui ont quand même respecté la liberté d’expression : merci !) les présentateurs de la télévision étaient à près unanimes à faire passer les nonistes pour des demeurés ou des anti-européens.

Je distinguerais entre « pouvoir entrepreneurial » et « pouvoir corporatiste », dont le mobile est la défense des intérêts professionnels plutôt que la recherche du profit : « corporatiste » pour « entrepreneurial » me semble être un anglicisme.

Le pouvoir corporatiste (au sens véritable : ordres et associations professionnels, syndicats compris) n’exerce pas sur les médias, et de loin, une influence comparable à celle du pouvoir entrepreneurial (grandes sociétés, milieux d’affaires en général, et affidés).

Il faut reconnaître l’existence du pouvoir médiatique et en réguler l’exercice en s’inspirant des modalités applicables au pouvoir judiciaire. Ce ne sera pas facile, car il ne s’agit pas de services publics à proprement parler : les questions d’argent, de libre entreprise et de libre expression s’entremêlent inextricablement.

L’internet constituera sans doute (c’est peut-être déjà le cas) le principal contrepoison de la monopolisation du pouvoir médiatique par d’autre pouvoirs (publics et privés). JR

Vous voulez surement parler du pouvoir financier ?

Sandy, par « pouvoir entrepreneurial » j’entendais le pouvoir économico-financier exercé par le secteur privé et, aussi parfois, par le secteur public. JR

Je pense qu’ « economico-financier » sonne mieux à l’oreille et est beaucoup plus parlant ^^

[bgcolor=#FFFF99]La privatisation de TF1 [/bgcolor]

Extraordinaire émission : ne ratez pas ça, c’est un point central dans l’analyse de l’agonie (en cours) de la démocratie en France, un point clef pour comprendre et faire connaître ce levier terrifiant de la décrépitude de la République, inespéré pour les oligarques.

TF1 et LCI, instruments décisifs du pouvoir, abandonnés à l’industriel Bouygues qui a complètement inversé les rapports entre l’État et les industriels : [bgcolor=#FFFF99]les politiques sont devenus demandeurs (et soumis)[/bgcolor].

Les industriels et banquiers des années 30, — Goebbels lui-même — auraient rêvé d’un tel outil de fabrique du consentement.

La propagande antidémocratique n’a jamais été aussi puissante qu’aujourd’hui.
Pas d’issue à ce piège sans prise de conscience et réaction à la base, comme le souligne bien Annie Lacroix-Riz.

PS : notez que je viens d'alléger la page [url=http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Liens.pdf]'Liens et documents utiles'[/url], en reportant en archive tous les liens de l'année 2007 : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Liens_en_totalite.pdf Ce déplacement rend plus rapide le téléchargement quotidien de cette revue de presse :/ Vous avez aussi remarqué que j'utilise plutôt des fichiers pdf (dans lesquels j'arrive à insérer des liens cliquables, comme dans une page web) qui s'ouvrent et s'impriment mieux que les pages php.

Bonjour,

Les revenus de la presse, sous toutes ses formes, ne sont pas seulement générés par la diffusion du support, mais pour une part importante par la publicité.

Il serait judicieux d’avoir [bgcolor=#FFFF99]une régie centralisant les offres de publicité et où les organes de presse viendraient faire leur marché[/bgcolor], sans pouvoir être boycottés par les annonceurs qui pratiquent ainsi une pression sur l’information quand elle leur déplaît.

Certes, la publicité est une arme puissante, et le disfonctionnement qui s’introduit dans les moyens de communication quand ils dépendent trop d’elle pour subsister et que donc ils doivent leur loyauté à ceux qui ont les moyens pour la payer… doit être combattu.

Mais on ne peut pas imposer à des producteurs qui ont besoin de se faire de la pub la façon dont ils doivent la faire. Comment et ou la faire, c’est un choix qui est le leur.

Mais on peut bien inventer d’autres façons pour faire de la pub… qui ne donne pas tant d’influence à ceux qui gèrent des budgets publicitaires énormes.

[bgcolor=#FFFF99]Appel de Marianne pour l’indépendance et le pluralisme des médias[/bgcolor]
http://www.marianne2.fr/L-appel-de-Marianne-pour-l-independance-et-le-pluralisme-des-medias_a93992.html

[b][color=red][size=25]Bientôt, le président de la République pourra nommer et révoquer les présidents de France télévisions et de Radio France.[/size][/color]

Internautes, réagissez !

Rejoignez les premiers signataires de l’appel de Marianne pour l’indépendance et le pluralisme des médias.[/b]

Au nom des principes de la démocratie et des valeurs républicaines, [color=red][b]les soussignés demandent au Parlement de renoncer à la loi qui permettrait au président de la République de nommer et de révoquer les présidents de France Télévisions et de Radio France.[/b][/color]

Ils rappellent que la télévision et la radio publiques n’appartiennent pas au pouvoir politique, quel qu’il soit, mais à tous les citoyens.

Ils réitèrent leur engagement à défendre l’indépendance de la presse et le pluralisme de l’information.


Martine Aubry (première secrétaire du Parti socialiste), Ségolène Royal (présidente de la région Poitou-Charentes), François Bayrou (député, président du MoDem), François Léotard (ancien ministre de la Culture et de la Communication), Jean-Pierre Chevènement (sénateur), Nicolas Dupont-Aignan (député), Jack Lang (député), Noël Mamère (député), Jean-Luc Mélenchon (sénateur), Marielle de Sarnez (députée européenne).

Annick Coupé (porte-parole du syndicat SUD), Jean-Claude Mailly (secrétaire général de Force ouvrière), Bernard Van Craeynest (président de la CFE-CGC), Jacques Voisin (président de la CFTC), Anousheh Karvar (secrétaire nationale de la CFDT).

Hervé Bourges (ex-PDG de TF1, de France Télévisions et du Conseil supérieur de l’audiovisuel), Michèle Cotta (ex-présidente de la Haute Autorité audiovisuel), Jean-Claude Guillebaud (écrivain, journaliste), Laurent Joffrin (président de Libération), Jean-François Kahn (écrivain, journaliste, cofondateur de Marianne), Edwy Plenel (directeur de Médiapart), Philippe Val (directeur de Charlie Hebdo), Bernard Stiegler (philosophe).

Vous aussi, signez l’appel de Marianne pour le pluralisme des médias, cliquez ici.

Décidément, Étienne… vous avez osé signer à coté de tant de dignes défenseurs du pluralisme politique et médiatique?

Ces derniers temps vous devez être malade, je ne vous reconnais plus.

Vous n’avez même pas laissé un petit commentaire.

Qu’est-ce qu’il y a, NingúnOtro ?

Selon vous, il n’y a pas, en cette occurrence dramatique (même Poutine, même Berlusconi, n’osent pas faire ce que va faire notre « élu »), matière à protester, le plus énergiquement que nous le pouvons ?

La pétition étant le squelettique et humiliant « pouvoir » qui nous est laissé, vous nous conseillez d’y renoncer ?

Je ne résiste pas en fonction de la fréquentablilité des résistants voisins.

Je me fous du qu’en dira-t-on.

Quant au commentaire, j’ai signé le 6/12 à 15h57 avec ce petit mot :

www.cecri.info : citoyens européens contre le régime illégitime.

Seule une HONNÊTE CONSTITUTION (écrite par des auteurs désintéressés, cad ni parlementaires, ni ministres, ni juges, ni journalistes, ni candidats au pouvoir) peut garantir aux citoyens des journalistes à la fois responsables et indépendants, politiquement et économiquement.

Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.


C’est pitié de voir les trouffions se tirer dessus au lieu de s’en prendre à leur vrais ennemis.

:frowning:

Étienne.

Voilà donc Jean Moulin qui ne retrouve plus son Charles de Gaulle pour donner l’ordre de préparer le débarquement le jour D…

… et il se fait dire qu’il n’est plus un poilu…

2E Les médias d’information doivent être libres, politiquement et économiquement

Bonjour à Étienne, NingúnOtro et à tous ceux qui nous lisent.

NingúnOtro, je crois qu’Étienne est en phase avec le sujet que j’ai remis en titre, en gras et en couleur. D’habitude, cela ne te plaît pas le bourrage de crâne, l’information orientée, les mensonges et les manipulations. Quoi, il ne faudrait pas protester et envisager de gaîté de coeur les médias contrôlés et formatés. Sous pretexte que l’on est en mauvaise compagnie, il ne faudrait rien faire. Où est le NingúnOtro anarchiste, le libertaire de jadis ?

http://endehors.org/news/contre-ce-gouvernement-terroriste

Le libertaire de JADIS?

Il est toujours la, mais il désespère de ses copains…

C’est bien ce que je dis en haut… Jean Moulin ne trouve plus son Charles de Gaulle, mais Jean Moulin reste Jean Moulin.

Le seul regret est qu’il manque de reconnaissance publique, d’autorité morale reconnue, et que de ce pas l’effort qu’il saurait faire ne sera pas assez pour obtenir des résultats. En plus, si tout seul il ne peut rien faire, en compagnie de copains qui ne savent pas quoi faire… il ne peut que convaincre, et pas vaincre, car il est démocrate.

L´éducation, l’instruction, la capacité d’analyse, etc. ne s’improvise pas lorsque la nécessité surgit… elle doit être cultivée préventivement, sans quoi le moment venu toute improvisation est chaotique et vouée à l’échec.

La démocratie, c’est mettre en commun les idées, et implémenter les plus utiles peu importe qui les à apporté. Pour cela, il faut s’instruire pour être capable, et reconnaître et accepter les idées meilleures quand elles sont apportées, sans sombrer dans la comparation de mérits de façon compétitive ni tomber dans une lutte de protagonismes.

Quand on réduit la démocratie au simple vote majoritaire, la tyranie de la médiocrité entre en grand par la porte de devant, et l’intelligence saute comme elle peut par les fenêtres.

Voilà donc que vous flirtez avec la tyranie de la médiocrité qui est la gauche doctrinaire (même version soft réciclé pour les besoins d’une élection comme celle de juin 2009), et bien sur… j’en désespère et je me tourne ailleurs voir s’il-y-a encore de l’espoir.

Si j’étais Jesus… je dirais… Dieu, pardonne-les parce-que ils ne savent pas ce qu’ils font…

Dommage du temps perdu à croire que quelque chose était possible ensemble avec vous tous.

Cher NingúnOtro,

Je crois com-prendre ta réaction , comme je peux com-prendre aussi celles d’Etienne et de Gilles, même si je ne la partage pas, (l’opinion d’Etienne et de Gilles j’entends) .

C’est vrai qu’a priori voir son nom figurer auprès de tels personnages, Aubry, Val et consorts , y’a comme une mauvaise donne quelque part , on ne peut en effet être juge et partie, les socialistes ont à répondre de leur action ou inaction de jadis, ils ne sont pas blancs comme neige, ils sont grandement responsables eux aussi de ce qui se passe aujourd’hui et c’est bien malhonnête de leur part de crier haro sur le baudet alors qu’ils sont les instigateurs de cette situation au même titre que les politiques d’aujourd’hui, pour la bonne raison, qu’il n’y a qu’un nom qui les différencie, ils sont semblables sur le fond à l’équipée sarkosiste.

Est-ce bien judicieux de se rallier à une pétition qui ne vaudra pas un pet de lapin de toute façon,ça revient à Etienne d’en décider en son nom, ça reste une position personnelle qui n’engage que lui et qui lui revient INDUBITABLEMENT, ,et puis les erreurs si erreur il y a c’est de l’ordre de l’humain, ça apprend toujours, alors…

Personnellement je pense qu’exprimer son désaccord au travers de pétitions c’est improductif, même si j’en signe quand même parfois en pur désespoir,car c’est un aveu d’impuissance, ça donne surtout l’illusion qu’on fait quelque chose alors que ceux à qui elle est destinée, n’en n’ont rien à faire me semble-t-il.

Surtout , ça endort les consciences, ça canalise les mécontentements, on se dit que qq chose se fait alors qu’en réalité dire son désaccord ça ne fait rien avancer du tout , ça se saurait depuis le temps.

même tu es seul NingúnOtro, ce combat est un combat qui te dépasse, l’enjeu ce n’est pas toi c’est le monde et les rapports que les hommes tissent entre eux , l’effort que tu fais tu le fais au nom de ce principe de justice et non au nom d’une hypothétique reconnaissance personnelle, la reconnaissance n’est pas nécessaire ce n’est pas ça l’enjeu , elle peut même parfois être une entrave.

Les valeurs procèdent de régles que l’on s’impose et auxquelles on décide d’obéir, nul n’est besoin d’avoir l’aval ou la reconnaissance de qui que ce soit, si on l’a, tant mieux si on ne l’a pas, tant pis

C’est l’idée qui nous porte, c’est cet engagement qui nous dépasse l’important me semble-t-il les retours éventuels de nos « proches » ce n’est pas le moteur.

Continue ton chemin, à te regarder faire d’autres te suivront peut-être …tout commence tout re-commence à chaque minute!

http://www.m-pep.org/spip.php?article1028

Voilà, le cirque commence…

… ils pourront se mettre d’accord sur tout… SAUF SUR L’ORDRE DANS LEQUEL LE CHEF DE CHACUN DES PARTIS FIGURERA SUR LA LISTE. Et bien sur, plus de place pour aucun lieutenant, moins encore pour des militants peut-être plus intélligents et capacités mais avec moins d’expérience avec les coudes et les dents de réquins.

Triste spectacle, celui de la gauche (il n’est pas différent chez la droite).

La seule solution c’est la NEUTRALITÉ idéologique ET le refus d’inclusion pour TOUS ceux qui ont gouté déjà à un poste politique dans un parti.

Au moins, on pourrait se faire élire par ceux qui sont dégouttés par cet éternel spectacle honteux.

L’utopie, c’est ce qu’on n’a pas encore essayé…