2E Les médias d'information doivent être libres, politiquement et économiquement

Le re-précise :slight_smile: (je comprends qu’on puisse s’y perdre, le fil s’allonge)
"
science, nom féminin
Sens 1 Ensemble des connaissances acquises. Synonyme instruction Anglais knowledge
Sens 2 Activité qui consiste à étudier et analyser les lois qui régissent des phénomènes. Synonyme étude Anglais science
Sens 3 Compétence, maîtrise. Synonyme compétence"

Quand je dis science (avec une minuscule), je fais référence au sens 1 (du coup contient aussi les sens 2 et 3, par extension).

Sens 1 Ensemble des connaissances acquises. Synonyme instruction
Est ce que des connaissances acquises comme reconnaître le visage de sa maman, marcher, se branler, choisir le bon parfum pour pour sa fiancée, faire craquer ses articulations, entretenir un feu de bois, écrire en langage SMS, etc. relèvent de l'instruction ? de la science ?
Je suis désolé mais je ne vois pas bien la différence entre ta définition et la mienne...

Au final il semblerait que nous soyons tous d’accord sur le fait que la séparation a pour objet l’indépendance des institutions mères de l’Etat les unes par rapport aux autres et en accord avec la constitution. Non?


Non, cette définition est incomplète.

L’objet de la séparation des pouvoirs est de permettre d’imposer aux différents pouvoirs institués la volonté du souverain. Sans cela, la constitution et les lois ne servent à rien.

L’indépendance des pouvoirs est un corollaire de la séparation des pouvoirs, ce n’est pas son objet.
Le but de cette indépendance est d’empêcher la coalition des différents pouvoirs entre eux.

considérer les médias comme un pouvoir (pour la même raison, non?)
Je t'ai expliqué la démarche qu'il faut avoir.

Si tu constates un pouvoir de fait, avant de vouloir lui donner une valeur institutionnelle, commence par te demander quelle est la source de ce pouvoir.

Quelle est la source du pouvoir des médias d’après toi ?

@lanredec: acquises…par l’humanité

@Sandy: Ah oui, incomplète, pardon. Mais je ne suis pas sûr que cette part de la définition (courante) ait un sens en démocratie. La « volonté du souverain », en démocratie, c’est quoi? Le peuple n’a pas de volonté commune, il ne suit pas une grande direction. Il cherche, il tatonne, il change quand ça ne va pas…c’est là tout l’intérêt!

La source de pouvoir du savoir (et du coup des médias) n’est, je pense, plus à démontrer…le savoir a toujours été le plus grand des pouvoirs.

@ Ana Sailland: Bon retour! Et bonne récupération!

@ tous: Puisque vous semblez vouloir parler un peu de LA Science, pour ma part, je pense surtout qu’elle devrait constamment présenter toutes les théories et toutes les hypothèses au même niveau, se justifiant d’utiliser telle ou telle pour les techniques en cours en en argumentant les raisons.

Enfin, certains d’entre vous semble penser qu’en démocratie, le savoir se protégerait de lui même (comme la démocratie elle même) sans qu’il n’y ait à intervenir.

Mais ne serait-ce pas là omettre la fainéantise de l’Homme? Ne vaudrait-il pas mieux établir un arbitre pour s’en assurer à chaque instant? Dans l’absolu, c’est en partant du principe que l’Homme est malhonnête que l’on a institué un exécutif et un judiciaire, non?

@lanredec: acquises...par l'humanité
L'humanité c'est des gens. Quand vous dites instruire l'humanité, vous voulez bien dire instruire des gens, non ?
Mais ne serait-ce pas là omettre la fainéantise de l'Homme? Ne vaudrait-il pas mieux établir un arbitre pour s'en assurer à chaque instant?
Un prince éclairé et vertueux ? L'idéal serait alors qu'il soit transcendant. Une théocratie quoi ;)
Dans l'absolu, c'est en partant du principe que l'Homme est malhonnête que l'on a institué un exécutif et un judiciaire, non?
Je ne crois pas que c'est ce que disent les historiens. La réalité est plus prosaïque.

1
« L’ensemble des connaissances acquises par l’humanité »…j’ai pas parlé d’instruire l’humanité… o_O

2
Un « arbitre » désigne ici une institution démocratique, pas une personne.
De plus il semble qu’il y ait ici une confusion: l’institution ne s’assurerai pas que LA vérité soit accessible, mais que toutes les vérités (l’ensemble des savoirs donc…) soient toutes accessibles sans distinction justement.
Tout le contraire en fait.

3
Et bien, je ne sais pas, au final, si on les sépare parce qu’on a pas confiance dans leur impartialité, cela ne revient-il pas à dire qu’on part du principe que l’Homme est malhonnête (et dans « malhonnête » j’inclus les mécanismes du conflit d’intérêt, je ne porte pas un jugement moral sur l’Homme)?

L[color=red]e[/color] briser (le pouvoir de façonner l'esprit des gens). Voir les deux phrases qui précèdent celle qui contient ce mot.
En effet ces trois pouvoirs ont la capacité de façonner l'esprit des gens. Mais cette capacité n'est pas venue en même temps que la découverte de ces trois pouvoirs, tout comme la politique actuelle, elle manque terriblement de contrôle et de désintéressement.
Ne confondez vous pas la neutralité et la contrainte ?
Non, je ne crois pas. En effet si on ne laisse pas le libre court aux scientifiques qui se posent des questions sur les théories établies. Nous n'aurions jamais eu de personnage comme Einstein qui contre disait (en partie) la théorie d'Isaac Newton, nous n'aurions également pas eu la connaissance de la [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_m%C3%A9canique_quantique]mécanique quantique[/url] (découvert par un groupe de physicien Hongrois dont [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/John_von_Neumann]John von Neumann[/url]). Il en va de même pour les croyances actuelles, [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89gyptologie]l'égyptologie[/url] par exemple, est persuadé et maintient que [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_de_Kh%C3%A9ops]la grande pyramides de Khéops[/url] à été construite par les égyptiens de l'ancien empire avec ce genre d'outils [url=http://labalancedes2terres.free.fr/spip.php?article628]ici présent[/url] sur une période ridicule de 20 ans. Or, tout archéologue voulant travailler sur une autre théorie concernant [url=http://www.youtube.com/watch?v=3FKOlVDVBsE]la fabrication et l'utilisation des pyramides[/url] se voit refuser toutes subventions à son projet.
Ne confondez vous pas la science et la technique ?
Non, la technique découle de la science. Sans la science la technique n'est pas réalisable. Les scientifiques découvrent, conçoivent, les techniciens installent, et réparent.
Le problème (en démocratie) c'est moins le 1% de requins que les 99% de moutons de Panurge que forme l'école.
Vous avez raison, j'aurais du réfléchir un peu plus et mieux choisir mes mots. Vous avez bien mieux formulez ma pensée que moi même.

@ Tibak

Ne pensez-vous pas qu’au lieu d’appeler « Sciences » l’ensemble des connaissances, il serait plus juste de le nommer « Savoir » ou « Connaissances » avec une majuscule? Cela serait certainement plus clair dans nos têtes.

Pour ma part, quoi que je l’ai déjà proposé plus haut, ne pourraient-ont pas envisager la création d’un encyclopédie qui regrouperait toutes le « Savoir » humains connues, en intégrant, comme vous l’expliquez dans votre point 2 de votre message précédent, l’ensemble des théories et des découvertes concernant un sujet, qu’elle soit controversé ou non, et ceux jusqu’a ce qu’une théorie soit prouvé et démontré au point d’écarté les point de vue différents. Certes, une édition d’une encyclopédie de cette ampleur prendrait certainement des années avant de voir un volume, mais cela ne pourrait-il pas préserver le « Savoir » humains à travers les âges?
Pour précision, je vois cette œuvre gratuite, et accessible à tous.

En ce qui concerne les médias et l’école, je n’ai pas autant d’arguments, mais je pense sincèrement que si une nouvelle façon de voir les choses pourrait émerger de nos têtes (en laissant de coté l’égoïsme, et cette éducation de la compétition) peut-être que ces pouvoirs changeront d’eux-mêmes, petit à petit. Cependant, cela ne doit pas empêcher la création de textes pour nous protéger de ces pouvoirs, bien au contraire.

1 "L'ensemble des connaissances acquises par l'humanité"...j'ai pas parlé d'instruire l'humanité... o_O
Alors j'ai pas compris ça :
Sens 1 Ensemble des connaissances acquises. Synonyme instruction Anglais knowledge
Et d'ailleurs les connaissances acquises par l'humanité c'est bien des connaissances acquises par les gens qui constituent l'humanité, non ?
2 Un "arbitre" désigne ici une institution démocratique, pas une personne. De plus il semble qu'il y ait ici une confusion: l'institution ne s'assurerai pas que LA vérité soit accessible, mais que toutes les vérités (l'ensemble des savoirs donc...) soient toutes accessibles sans distinction justement. Tout le contraire en fait.
Ok, je n'avais pas compris. Je vais y réfléchir.
3 Et bien, je ne sais pas, au final, si on les sépare parce qu'on a pas confiance dans leur impartialité, cela ne revient-il pas à dire qu'on part du principe que l'Homme est malhonnête (et dans "malhonnête" j'inclus les mécanismes du conflit d'intérêt, je ne porte pas un jugement moral sur l'Homme)?
Apparemment ici non plus je n'avais pas compris qu'en écrivant "on a institué un exécutif et un judiciaire" vous vouliez signifier "on a institué la séparation de l'exécutif et du judiciaire". Là je suis partiellement d'accord : ce n'est pas parce que l'Homme est malhonnête qu'on doit les séparer, c'est parce qu'il est possible (et donc probable) que des hommes malhonnêtes les contrôlent (il peut y avoir des hommes malhonnêtes sans que l'Homme soit malhonnête).

Oui en effet…j’avais pas prêté attention au « synonyme instruction » mais plus à l’anglais « knowledge » = connaissance
Je comprends pas trop pourquoi ils ont mis ça…

Ne confondez vous pas la neutralité et la contrainte ?
Non, je ne crois pas. En effet si on ne laisse pas le libre court aux scientifiques [...]
Vous semblez présenter cela comme une objection à ma proposition de traiter la science par le biais du principe de laïcité et d'instituer la séparation de la science et de l'État. Si je vous ai compris vous imaginez que je propose de contraindre les scientifiques. Or c'est exactement le contraire. La séparation de l'église et de l'État a libéré l'église (et l'État) de liens injustifiés avec une institution qui concerne des sujets totalement disjoints. Elle n'a pas restreint les possibilités des religieux de progresser en théologie.
@lanredec: acquises...par l'humanité

@Sandy: Ah oui, incomplète, pardon. Mais je ne suis pas sûr que cette part de la définition (courante) ait un sens en démocratie. La « volonté du souverain », en démocratie, c’est quoi? Le peuple n’a pas de volonté commune, il ne suit pas une grande direction. Il cherche, il tatonne, il change quand ça ne va pas…c’est là tout l’intérêt!

La source de pouvoir du savoir (et du coup des médias) n’est, je pense, plus à démontrer…le savoir a toujours été le plus grand des pouvoirs.


Tu ne réponds pas à ma question.

En démocratie, le souverain c’est le peuple et la seule source de légitimité c’est la volonté générale du peuple.

En effet, le peuple n’a pas une seule volonté commune, et la volonté générale du peuple ou autrement appelée volonté du peuple en raccourci, n’est pas une volonté commune de l’ensemble du peuple.
Ne prends pas les gens pour des imbéciles stp.

La volonté du peuple c’est la volonté d’un groupe moindre de personnes sanctionnée par l’assentiment de tous les autres.

C’est par exemple quand une majorité relative de la population soutient une volonté et qu’à l’issue d’un scrutin, tous les autres donnent leur assentiment, malgré le fait qu’ils ne partagent pas cette volonté, à ceux qui la défendaient de la mettre en oeuvre.
Mais le mot « sanctionner » indique qu’il s’agit aussi de donner à ceux qui ont perdu le scrutin des moyens pour contrôler ce que feront les personnes à qui ils ont accordé temporairement leur assentiment.

C’est cet assentiment qui donne la légitimité à cette volonté de s’appliquer.

Si un pouvoir est institué et que ce pouvoir applique cette volonté, il agit donc avec légitimité.

La source de ce pouvoir est donc bien la volonté du peuple, ce pouvoir est légitime.

Maintenant je te redemande.

Quelle est la source du pouvoir des médias. Je ne te demande pas s’il est puissant ou non. Je te demande la source. Quelle est la volonté derrière ce pouvoir ? Est-ce que les personnes qui disposent du pouvoir des médias appliquent la volonté du peuple ? ou d’autres volontés ? Est-ce que ce pouvoir est légitime ? Ou est-ce qu’il est illégitime ?

« La volonté du peuple c’est la volonté d’un groupe moindre de personnes sanctionnée par l’assentiment de tous les autres. »

Oui, je vais me permettre de développer.

Alors ce qui est « sanctionné » n’est pas la volonté du peuple ; et la volonté du peuple n’existe tout simplement pas.

Toute référence à la volonté du peuple est un mensonge, pas une erreur ; un mensonge si ancien et tant répété que tout le monde le gobe, ou presque. Et prétendre représenter cette volonté est une arnaque.

Un vote ne peut définir qu’une majorité, et en aucun cas ne peut définir une volonté générale.
Ce qui se dégage d’un vote n’est pas la volonté du peuple, mais celle de ceux qui gagnent ce vote, c’est à dire non pas comme on pourrait le croire les électeurs, mais ceux qui réussissent à les convaincre, ceux qui tirent les ficelles, parmi lesquels, bien sûr, les propriétaires du système médiatique, seigneurs de la pensée, qui en plus, c’est un comble, encaissent un péage sur la manipulation distillée.

Les propriétaires du système médiatique ont le pouvoir de fortement influencer tout scrutin, souvent d’en déterminer l’issue, c’est à dire la prétendue volonté générale, c’est à dire la légitimité des mouvances ou individus sensés la représenter.

C’est un pouvoir monstrueux dont la source est au moins triple :
-les médias sont des entreprises privées ou semi privées, à but lucratif, n’ayant pas pour fonction l’information juste et exhaustive, même s’ils s’enorgueillissent d’assumer ce rôle, quelle farce !
-les médias appartiennent à « des gens » et non pas aux gens. Et leurs propriétaires ont barre sur la ligne éditoriale.
-il n’existe pas de structure délibérative sérieuse et non biaisée permettant au peuple dans son entier d’établir la vérité des choses et des faits, de se forger une opinion hors toute manipulation, et de dégager cette fameuse volonté générale qui fait tant défaut.

A contrario, l’édification d’un processus informatif et délibératif général, géré par le peuple et pour le peuple, rendrait en grande partie inopérante la manipulation médiatique, sans même avoir à privatiser ou légiférer.
(J’en reviens donc ici à ce que préconise Condorcet sur la topologie délibérative)

Cristina Kirchner vient de mettre Clarin en demeure de casser son monopole. (Et Clarin a fait appel). Elle a bien compris l’emprise via les médias de certaines puissances sur toute la pensée nationale, et cherche donc à réduire cela ; peut être un peu pour sa pomme, ne la sanctifions pas :wink: ; n’étant que peu démocrate, elle (Cristina) n’envisage pas l’autre volet de la démocratisation de de l’info et du débat, volet qui consisterait à ouvrir au peuple les outils de la farfouille dans le fatras des faits, plus ceux de la vraie réflexion, exhaustive, libre, non faussée, ouverte à tous les individus.

Quelle est la source du pouvoir des médias.
En ce qui concerne la radio et la télé il me semble que c'est principalement la technique.
Quelle est la volonté derrière ce pouvoir ?
Celle de ceux qui s'en emparent.
Est-ce que les personnes qui disposent du pouvoir des médias appliquent la volonté du peuple ?
Cela m'étonnerait.
Est-ce que ce pouvoir est légitime ?
Si tu considères que les députés représentent effectivement le peuple, alors il est légitime, car encadré par le législateur.

De mon point de vue comme l’élection législative n’est pas démocratique ce pouvoir n’est pas légitime.

"La volonté du peuple c'est la volonté d'un groupe moindre de personnes sanctionnée par l'assentiment de tous les autres."

Oui, je vais me permettre de développer.

Alors ce qui est « sanctionné » n’est pas la volonté du peuple ; et la volonté du peuple n’existe tout simplement pas.


Tu as très mal lu. Ce qui est sanctionné n’est effectivement pas la volonté du peuple, mais la volonté d’un groupe moindre de personnes.

Toute référence à la volonté du peuple est un mensonge, pas une erreur ; un mensonge si ancien et tant répété que tout le monde le gobe, ou presque. Et prétendre représenter cette volonté est une arnaque.
Je crains que ce soit toi qui sois dans l'erreur. Le fait que ces concepts dépassent ton entendement, n'en fait pas un mensonge.

On ne peut espérer que tout le monde soit d’accord, et il faut forcément prendre une décision.
C’est l’idée que l’ensemble du peuple aurait la même volonté qui est absurde. Le peuple est divisé, des tas de volontés s’opposent.
Donc ce sera forcément la volonté d’un groupe moindre ( une majorité absolue ou relative ) qui va s’appliquer.

Un vote ne peut définir qu'une majorité, et en aucun cas ne peut définir une volonté générale.
Et si. C'est la même chose en fait.
Ce qui se dégage d'un vote n'est pas la volonté du peuple, mais celle de ceux qui gagnent ce vote
C'est la même chose.

La volonté générale du peuple n’est pas une volonté partagée par l’ensemble du peuple.

C’est bien la volonté d’une partie du peuple seulement.

Mais cette volonté n’acquiert la qualité de volonté générale qu’à partir du moment où l’autre partie du peuple donne son assentiment pour qu’elle s’applique, et à condition qu’ils puissent en contrôler l’application.

Bref il faut bel et bien un scrutin pour départager les diverses volontés.

'est à dire non pas comme on pourrait le croire les électeurs, mais ceux qui réussissent à les convaincre, ceux qui tirent les ficelles, parmi lesquels, bien sûr, les propriétaires du système médiatique, seigneurs de la pensée, qui en plus, c'est un comble, encaissent un péage sur la manipulation distillée.
Ca c'est un autre débat si tu veux bien ne pas tout mélanger cela serait pas mal.

En effet, un scrutin doit être équitable si on veut pouvoir parler de volonté générale.
Et aujourd’hui, dans notre système français, on ne peut pas vraiment dire qu’ils soient équitables.

Maintenant, je t’invite à dissocier ce qui est d’ordre général, et ce qui d’ordre particulier.

Il n’y a aucune fatalité à ce que l’on fonctionne comme en France à l’heure actuelle. Tu ne peux donc pas passer d’un concept d’ordre général : « la volonté générale du peuple » au cas français, en laissant croire qu’il y a un systématisme entre les deux.

Les propriétaires du système médiatique ont le pouvoir de fortement influencer tout scrutin, souvent d'en déterminer l'issue, c'est à dire la prétendue volonté générale, c'est à dire la légitimité des mouvances ou individus sensés la représenter.
Ouais enfin il ne faut pas exagérer non plus. S'ils possédaient un tel pouvoir, ils n'auraient donc jamais aucune peur à organiser des élections ou des référendums. Hors en ce moment, ils ont plutôt tendance à éviter le plus possible d'organiser des scrutins. Des gouvernements sont mis en place sans élections comme en Italie ou en Grèce. Et ne parlons pas des référendums.
C'est un pouvoir monstrueux dont la source est au moins triple : -les médias sont des entreprises privées ou semi privées, à but lucratif, n'ayant pas pour fonction l'information juste et exhaustive, même s'ils s'enorgueillissent d'assumer ce rôle, quelle farce ! -les médias appartiennent à "des gens" et non pas aux gens. Et leurs propriétaires ont barre sur la ligne éditoriale. -il n'existe pas de structure délibérative sérieuse et non biaisée permettant au peuple dans son entier d'établir la vérité des choses et des faits, de se forger une opinion hors toute manipulation, et de dégager cette fameuse volonté générale qui fait tant défaut.
Monstrueux ptet pas quand même ;) Mais illégitime certainement. Ce pouvoir doit en effet être supprimé. Pour y arriver il faut protéger les droits et les libertés des citoyens.
A contrario, l'édification d'un processus informatif et délibératif général, géré par le peuple et pour le peuple, rendrait en grande partie inopérante la manipulation médiatique, sans même avoir à privatiser ou légiférer. (J'en reviens donc ici à ce que préconise Condorcet sur la topologie délibérative)
Encore un truc avec des termes creux et qui ne veut rien dire. Un truc irréaliste. Quand trouve t on le temps de gérer le système politique, puis maintenant le système médiatique, alors qu'on travail et qu'on vit loin des lieux où ils sont institués ? Le peuple qui gère, voilà un concept du même accabit que la volonté commune du peuple.
Cristina Kirchner vient de mettre Clarin en demeure de casser son monopole. (Et Clarin a fait appel). Elle a bien compris l'emprise via les médias de certaines puissances sur toute la pensée nationale, et cherche donc à réduire cela ; peut être un peu pour sa pomme, ne la sanctifions pas ;) ; n'étant que peu démocrate, elle (Cristina) n'envisage pas l'autre volet de la démocratisation de de l'info et du débat, volet qui consisterait à ouvrir au peuple les outils de la farfouille dans le fatras des faits, plus ceux de la vraie réflexion, exhaustive, libre, non faussée, ouverte à tous les individus.
La solution est plus je pense à trouver dans la direction de la protection et la mise en oeuvre de vrais droits pour les citoyens. Le droit à une information plurielle. Le droit de pouvoir diffuser soit même l'information. Le droit d'interpeller les autres citoyens. Le droit de réponse quand on est mis en cause. etc ... etc ... etc ... Cela signifie pourquoi pas, augmenter le nombre de médias. Cela signifie en tout cas, financer nous même un service public qui satisfait nos besoins de pluralité, donc augmenter le nombre de médias publics. Cela signifie donner les capacités matérielles aux citoyens de créer et de diffuser leurs propres médias. etc ... etc ... etc ...

Mais pour les scrutins, il faut clairement mettre en place une égalité du temps de parole et à imposer un temps de parole minimum pour garantir la tenue d’un vrai débat public, c’est surtout cela qui fait défaut et qui permet aux médias de fausser les scrutins.

Les sondages ayant pour but d’influencer les scrutins devraient être interdits. Seuls les sondages permettant d’informer les citoyens devraient être autorisés.

[align=center]Nous sommes les médias, ici sur le forum, dans la rue quand nous distribuons des tracts, quand nous discutons politique avec des amis, … …[/align]

[align=center]Nous sommes le peuple ![/align]

L’art de contredire quand on est d’accord est parfois pathétique.

[align=center]2E Les médias d’information doivent être libres, politiquement et économiquement[/align]

Bonjour à tous, en application concrète de l’idée : « Nous aurons les médias que nous aurons fait l’effort de nous donner. », un média indépendant qui à mon avis mériterait de continuer à être indépendant financièrement et dont je vous invite à visiter le site Internet, si vous ne l’avez pas encore effectué :

http://www.actuchomage.org/

[size=9]Que tous ceux qui arrivent encore à « respirer » aident ceux qui n’arrivent plus à le faire grâce à l’association APNÉE qui s’occupe du site actuchomage, du forum associé et des activités ( aide juridique aux chômeurs, déplacements pour des conférences, manifestations de lutte… ).

Cela va faire mal à mon budget, mais j’envoie le chèque aujourd’hui.[/size]

Vous semblez présenter cela comme une objection à ma proposition de traiter la science par le biais du principe de laïcité et d'instituer la séparation de la science et de l'État. Si je vous ai compris vous imaginez que je propose de contraindre les scientifiques. Or c'est exactement le contraire. La séparation de l'église et de l'État a libéré l'église (et l'État) de liens injustifiés avec une institution qui concerne des sujets totalement disjoints. Elle n'a pas restreint les possibilités des religieux de progresser en théologie.
En effet, j'ai pris votre argumentation comme une objection, ce n'est qu'à votre dernier commentaire que j'ai réalisé votre projet. Cependant, je ne pense pas que cette idée soit bonne, car vous comparez la science à la religion, or la science est normalement basé sur des faits et tire des théories suite à des expériences prouvé et reconnue. La religion quant à elle, se base sur une croyance qui est propre à chaque individu, elle se référence sur des textes anciens et sur une croyance du divin. J'estime, pour ma part, que les sciences doivent subir une réforme tout comme la politique que nous décrivons ici, afin qu'elles soient réellement contrôlé et qu'elles ne soient plus dirigées par les pouvoirs de l'argent. D'ou mon idée de conciliation entre le privé et le public.
Ce n'est pas mon point de vue. Les scientifiques cherchent à progresser dans la recherche de la vérité, ou plutôt de la meilleure description de la réalité. La technique invente, produit et met en œuvre des méthodes et des outils. "Les téléphones, les ordinateurs et l'internet" ne sont que très indirectement des conséquences de la science, ils auraient été inventés sans Einstein et Von Neumann, et probablement même sans Maxwell. L'antiquité romaine a utilisé des bétons plus performants que ceux qu'on sait produire au XXIe alors que leurs connaissances scientifiques en chimie n'étaient pas du niveau d'un actuel élève moyen de collège.
Il est très difficile de répondre à cette question, en effet, car comme vous le disiez un peu plus haut, tout ne découle pas de la science. Mais en l'occurrence vous avez choisis de mauvais exemple, car sans Maxwell, Tesla, Von Neumann, Morse, Edison... l'informatiques, internet, les téléphones n'auraient certainement jamais vu le jour sans leurs recherches et découvertes sur le magnétisme, l'électromagnétisme, le silicium, la logique numérique... Vous citez également le béton Romain de l'antiquité d'une robustesse encore reconnue aujourd'hui, alors certes il n'y avait pas d'école de chimie, mais les ingénieurs étaient présent. De plus, même en sachant fabriquer le meilleur béton du monde, sans connaitre la chimie ou la géologie, cela reste une technologie issue de la science, puisqu'on utilise des phénomènes et des matières physiques pour créer quelque chose. On peut comparer à aujourd'hui en regardant les usines de production par exemple (prenons une usine de fabrication de mousse pour siège de voiture), qui à part une poignée de personne connaissent les formules exactes (donc le mélange) pour créer une mousse aux propriétés recherché par le constructeur? Et pourtant ce sont des ouvriers qui coulent la mousse et la forme dans leurs moules.
Je crois qu'il est un peu tard pour ça. On n'est plus à l'époque de Diderot et D'Alembert. Non seulement il n'y a plus aucun "honnête homme" capable de l'écrire, mais il n'y a même plus aucun "honnête homme" capable de rassembler un comité d'éditeurs capables eux mêmes de rassembler et d'organiser un comité de rédaction qui tiendrait dans un stade de foot et saurait tout sur l'état actuel de la science.
Vous avez surement raison, en tout cas dans la société actuelle, mais j'ai espoir que si l'ont change de politique, les esprits changeront également. Et que si nous arrivons à terme à écarter la compétition, les "humains honnêtes" que vous décrivez pourraient à nouveau se trouver. Par contre vous vous trompez sur votre dernière phrase, ca ne serait pas un groupe d'éditeur qui sauraient tout sur tout, mais des encyclopédistes qui ne feraient "que" retranscrire des théories reconnues et vérifiées (pas par eux) dans une énorme encyclopédie qui regrouperait toutes les connaissances humaines connues. Dans un but de conservation des connaissances, qui aurait son utilité en cas de gros problème qui concernerait la race humaine et notre planète, afin de limiter les pertes de connaissances et la régressions.
Ça n'existe pas. Ce n'est pas le lieu de résumer Platon, Berkeley, Kant, Popper et tous les autres, mais la science, par définition, ne s'intéresse qu'à ce qui est susceptible d'être réfuté. Le boulot d'un scientifique est de trouver les failles des théories. Une "théorie" qui ne permet pas d'imaginer des tests susceptibles de la contredire ne relève pas de la science. C'est pour ça et uniquement pour ça que le créationnisme (par exemple) n'est pas scientifique : parce que c'est une vérité définitive suffisante pour "écarter les points de vues différents".
Si cela existe, je vous prends comme exemple Einstein, qui a contredit le grand Newton intouchable jusqu'ici. Alors que Newton croyait et à fait croire à tous que notre système solaire étaient interdépendant, c'est à dire que si le soleil s'éteignait d'un coup nous le verrions instantanément, Einstein à démontrer l'erreur de Newton en décrivant notre système solaire comme un océan qui prend du temps à déplacer une vague d'un point A à un point B, d'où l'arrivée du phénomène que tout le monde connait, que la lumière du soleil prend 8 min à arriver sur Terre. Dans une époque nous avons des limites, c'est pour ses raisons que les scientifiques n'ont découvert l'existence de l'atome que très récemment (si on regarde sur l'échelle de l'histoire) et que c'est seulement maintenant que nous cherchons la composition de l'atome. La science à besoin d'outil pour avancer, et elle stagne en l'absence d'outillage plus performant. Je crois que nous avons besoin de scientifique pour comprendre les phénomènes qui nous entourent.

oups, nous nous sommes croisés en une minute (#316 ne concerne pas #315)

@#317 de gilles je vais regarder ; je suggère aussi l’achat-lecture du tout récent manifeste par AJH et Philippe

Je crois que nous avons besoin de scientifique pour comprendre les phénomènes qui nous entourent.
Effectivement, c'est du domaine de la croyance. Ça relève donc bien de la laïcité. Laïcité = neutralité = respect.