[b]Mathématiques, possibilités/impossibiiltés, mandat impératif, esprit d'invention[/b]
Bien que non mathématicien, je crois savoir que le domaine des mathématiques n’a pas grand-chose à voir avec le domaine de la politique, que les objectifs de ces deux disciplines sont très différents et que surtout les outils pour les traiter le sont encore plus.
Parlant d’impossibilités, il y en a une qui m’apparaît évidente et que pourtant je n’arrive pas à démontrer, à savoir : donner un mandat impératif aux élus.
Puisque d’après Ana les impossibilités doivent se démontrer, pourrait-elle m’aider à le faire ? Ou alors, pourrait-elle démontrer le contraire : la possibilité du mandat impératif, ce qui me satisfairait tout autant ?
Faute de quoi il faudrait bien conclure que les mathématiques n’ont rien à apporter à nos débats.
Débats d’ailleurs pleins d’invention : pas d’inquiétude à avoir sur ce point ! JR
J’apprécie la formulation « je crois savoir que », moins péremptoire que d’autres
Il y a un chapitre important qui s’appelle la logique. Binaire, ou formelle. L’étymologie, c’est logos : la parole. ça colle : ce chapitre, très proche de la grammaire, étudie entre autres les 16 façons d’articuler deux propositions pour en créer une nouvelle. Il n’en existe que 16. Il est important de savoir cela, et de les avoir étudiées, car on pourrait croire qu’il y en a plus et se fourvoyer dans les expressions synonymes en les croyant distinctes. En outre, ne pas en connaître les mécanismes, pourtant simples, peut conduire à l’erreur de logique. Il existe même des scénarios d’arnaque basés sur le tropisme commun vers certaines erreurs classiques. Le politicien honnête et compétent, comme l’ingénieur, gagneraient à connaître un peu de cela. Mais on ne peut pas demander tout à tous. Et je suis consciente de l’abus de pouvoir de la mathématique dans notre société, à l’école entre autres.
Concernant le mandat impératif, il est en effet difficile à envisager quand un élu est là pour cinq ans et en position de musarder sur tous sujets, tout en obéissant à son parti afin de ne pas griller ses chances d’être investi. Ici j’argumente dans le sens de l’impossibilité.
Par contre, dans le sens de la possibilité, une piste de réflexion consisterait en l’idée suivante : voter pour des idées/projets et non pas pour des gens, et ensuite seulement choisir par vote ou stochastique des personnes ou des équipes chargées de la réalisation et de celle là uniquement.
ça vient de sortir, suite à requête. Ce n’est donc pas satisfaisant. Je le sais.
Mais concernant l’inutilité des math dans l’organisation de la cité, il me semble que ça reste à démontrer 
La méthode PERT ou toutes les théories de recherche opérationnelle ne sont hélas absolument pas utilisées par la plupart des élus chargés de planification. Par exemple.
Celui ci est pour le protectionnisme ou celui là pour le libéralisme ; il s’affontent en bataille de mots et en batailles électorales. Ils tentent d’occuper le terrain médiatique. Mais rares sont ceux qui seraient capables de réfléchir au delà de leur formatage, dans un camp comme dans l’autre, pour évaluer, inventer, projeter ; NEUF. Rares ceux qui sont au fait des méthodes de simulation.
J’ajoute que l’imagination, qui n’est pas du domaine mathématique, est cependant un outil indispensable au chercheur et au trouveur. Dans toutes les disciplines. Elle manque cruellement au monde politique …
Ce qui me dérange fondamentalement dans nombre d’échanges sur ce forum, c’est le peu d’effort d’imagination, qui conduit à des affrontements d’idées anciennes majoritairement dépassées : l’urgence vitale qui concerne la Terre n’est pas compatible avec les théories anciennes … Il me semble que nous ferions mieux de tenter de penser neuf. Je trouve donc attristant, et j’assume (!) cet attachement viscéral aux anciens modes organisationnels (je ne parle pas du détail mais des grands axes) qui sont défendus souvent mordicus, parfois jusqu’à l’insulte, n’est ce pas.
"Débats d’ailleurs pleins d’invention : pas d’inquiétude à avoir sur ce point ! " >>> Ce n’est pas mon sentement.