2A3 Le Parlement doit pouvoir légiférer souverainement et contrôler les institutions, notamment le gouvernement

[b]Le Parlement doit avoir [bgcolor=#FFFF99]l'initiative des lois [/bgcolor]et maîtriser son ordre du jour.[/b] Il faut se souvenir que le Parlement incarne la souveraineté populaire.

[bgcolor=#FFFF99]Pas de loi sans Parlement, jamais[/bgcolor] (sauf en cas de référendum), ni en France, ni en Europe.

Le Parlement doit être maître de l’impôt et devrait pouvoir librement augmenter ou diminuer les dépenses publiques (seule limite = RIC).
C’est largement pour cette raison que nos aïeux ont fait la révolution en 1789.


On rétorque souvent que les parlementaires sont très dépensiers et qu’il faut les brider pour ne pas ruiner la nation.

J’ai une idée : au lieu d’alléger l’impôt des parlementaires comme on le fait aujourd’hui, ce qui ne les incite sûrement pas à la mesure, on pourrait leur imposer les taux de droit commun majorés de 50%… ce qui les inciterait sans doute, mieux que toute autre mesure, à rester raisonnable avec la dépense publique, non ? :o)

Une loi doit être applicable sans attendre les décrets d’application : les décrets d’application sont encore un moyen tordu, pour l’exécutif français, de violenter le Parlement.

Le Parlement devrait siéger toute l’année, avec un ou deux jours de la semaine réservé(s) au travail des députés dans leur circonscription (le même jour pour tous, pour ne pas dépeupler l’assemblée), et peut-être la présence des élus devrait-elle être obligatoire dans l’hémicycle.

Le travail en commission peut expliquer des absences parfaitement justifiées. On pourrait donc, plutôt que rendre obligatoire leur présence, publier sur le net la participation détaillée de chaque parlementaire aux différents travaux de l’Assemblée.

Mais c’est surtout [bgcolor=#FFFF99]l’interdiction du cumul des mandats [/bgcolor]qui devrait régler le problème de l’absentéisme parlementaire.

[b]Le Parlement ne sert pas qu’à écrire les lois (d’ailleurs, il ne devrait surtout pas en écrire trop) : il devrait surtout disposer [bgcolor=#FFFF99]d'importants moyens d'investigation et de contrainte [/bgcolor]pour contrôler le gouvernement et toutes les administrations publiques.[/b]
Institutions européennes : En Europe, c'est le Parlement Européen (PE) qui a la légitimité issue du suffrage universel direct et qui devrait donc avoir la prééminence sur les autres organes. Au lieu de cela, il n’a même pas l’initiative des lois, il doit partager le pouvoir de légiférer avec une assemblée de ministres (!), il ne décide même pas de l’impôt, et il y a même des sujets (importants) sur lesquels il n’a aucun pouvoir législatif…

Constitution française de 1958 :
Notre Assemblée Nationale (AN) représente directement les citoyens. C’est donc cette assemblée qui devrait avoir la prééminence sur toutes les institutions. Ce n’est évidemment pas le cas en France où le Parlement est humilié depuis cinquante ans.
Voir les bons livres de Paul Alliès, Arnaud Montebourg et Bastien François pour étayer cette affirmation (cf. biblio).

Ce point 3 est absolument central dans la démocratie, et une vieille mauvaise ficelle pour se débarrasser du débat consiste à prétendre que donner trop de pouvoir au Parlement aboutit à la gabegie de la 4ème République.

C’est un exemple académique de mauvaise foi : on évacue ainsi, fort opportunément et à bon compte, un impératif démocratique élémentaire à l’aide d’une formule mensongère : l’instabilité de la IVe (indéniable et parfois dramatique) ne tenait pas à la force du Parlement mais à son mode de scrutin : [b]c’est la proportionnelle intégrale qui rend un Parlement versatile et capricieux[/b].
C’est donc une escroquerie (parce que c’est une "erreur" évidemment volontaire) du général de Gaulle d’avoir totalement muselé le Parlement à l’occasion de sa réforme institutionnelle de 1958, au lieu de simplement réformer le mode de scrutin. C’est donc effectivement un coup d’État, militaire, paré du manteau démocratique du référendum (sans débat), qui s’est joué en 1958, un mauvais coup porté à la démocratie.

Je suis tout à fait d’accord : le pouvoir d’établissement des lois ne devrait appartenir qu’aux parlementaires qui sont plus proches du peuple que ne le sont les ministres ! D’ailleurs je me suis toujours demandé comment ces derniers pouvaient ainsi changer de ministères au gré des « copinages » politiques et être efficaces. Pourquoi ne pas prévoir un domaine de compétence de chaque « ministrable » qu’il ne peut quitter sauf à justifier de sa compétence dans un autre domaine ?

Les ministres ne sont pas, ne doivent pas être des techniciens

Pardon, Betty, de ne pas être de votre avis. Le rôle des ministres est essentiellement politique (faire prévaloir les vues des citoyens telles qu’elles se manifestent à l’occasion des élections). On peut donc soutenir que, pour avoir la distance nécessaire par rapport à l’administration (c’est-à dire aux techniciens) qu’ils sont chargés de superviser, les ministres ne devraient pas avoir un domaine de compétence technique correspondant trop étroitement à celui de leur ministère. Il me semble qu’un ministre des transports ancien président de compagnie aérienne perdra en autorité politique, tout comme un ministre de la défense général, un ministre de la justice magistrat… et qui sait? un ministre de l’éducation enseignant.

Remarquez que cet « a-technicisme » serait tout à fait dans l’esprit du site. JR

Oui, c’est une façon de voir les choses qui pourrait fonctionner s’il y avait une réelle collaboration avec les « techniciens » de terrain et le ministre et si ce dernier était encore en contact avec le terrain. Une des raisons des difficultés actuelles et que les dirigeants n’écoutent plus que majoritairement leur intérêt personnel, égotique et financier, celui de la collectivité ne me semble plus tellement porteur !

Désolée d’être aussi négative, mais je vois régulièrement dans mon travail, des lois mises en place difficilement applicables que ce soit par manque de moyens, par manque de connaissance des nécessités réelles du terrain ou parfois uniquement dans un bluff politique. Alors je me disais que la solution serait peut être d’axer le choix des ministres sur leur compétence. À voir…

J’insisterai simplement sur le RIP (ou le RIC) qui doit être un moyen pour le peuple d’exprimer son désir de créer, modifier ou abroger une loi.

Je sais que c’est détaillé dans un autre fil (http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?id=22), mais il me semble primordial de le mentionner ici.

Tout à fait d’accord avec Jacques Roman : le « a-technicisme » est pour moi, dans une fonction de direction, souvent d’une plus grande efficacité (par expérience).

Il n’y a pas un sujet pour la réforme du Sénat alors je mets ma proposition ici.

Réforme du Sénat.

le sénat dans la forme actuelle n’a aucune raison d’être et constitue de plus un véritable blocage quant aux innovations démocratiques. Il faut le réformer.

la proposition

[color=blue]Le Sénat est composé de deux collèges.

  1. Un collège d’élus au suffrage universel direct , à la proportionnelle dans un cadre régional,

  2. un collège de représentants des activités économiques, sociales et culturelles- En conséquence de quoi le Conseil Economique et Social est supprimé.[/color]

Conséquences.

a) Le conseil économique et Social est supprimé, est une réforme que voulait faire le Général de Gaulle en 1969. Aujourd’hui, ces délégués au CES sont rémunérés 2800 Euros par mois pour 4 réunions mensuelles.
Ce conseil ne sert à rien, car lorsqu’un gouvernement veut négocier avec les forves vives de la nation, il trouve d’autres lieux de discussions. Ce CES ne sert qu’à faire vivre des organismes corporatistes qui ont ainsi une rente de situation pour payer leurs permanents.

b) Aujourd’hui la consultation des forces vives de la nation peut être menée de façon beaucoup plus diversifiée, en raison de l’explosion des moyens de communication. ( Forum, internet, rencontres, commissions pariculières.) Pour les travaux et études réalisés par le CES (on en entend trés peu parler), ceux ci pourront être effectuées au sein du Sénat nouvelle formule.

les collèges de sénateurs

les nouveaux sénateurs du collège 1 seront élus au suffrage direct et à la proportionnelle dans le cadre régional. Un sénateur n’a pas à représenter sa ville ou à être le lieu où les partis recasent leurs vieux ou fatigués, politiciens.

Pour les sénateurs du collège 2, il faudra donc revoir les modes de distribution des sièges aux organismes économiques, sociaux et culturels.

Bonjour,
Cet article s’apelle " ARCELOR, SUEZ-GDF, EURONEXT, Clara Lejeune, Anne Lauvergeon … Arrêtons de solder la France " et est édifiant.
Tous les français ont le droit de savoir :
http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article.php3?id_article=2288
Sébastien PERIMONY
(sebastienp_lym@yahoo.fr)

Bonjour (ou bonsoir)
Pour redonner la prééminence au parlement et plus spécifiquement à l’assemblée nationale je pense que l’ordre du jour ne devrait pas être maitrisé par le gouvernement (ni article 49.3) mais par un chef d’assemblée.
Reste la désignation de celui-ci: collège de députés, mais dans ce cas il ne faudrait pas qu’il soit désigné pour 5 ans en fonction du gouvernement en place ou de la majorité parlementaire; un fonctionnaire …

La loi pourrait simplement être appliquée par défaut lors de sa parution deux semaines plus tard (au maximum) au journal officiel ou en fonction de l’additif (strictement règlementé) qui fixerait « les conditions » mais n’apparaîtrait pas dans la loi (l’esprit en serait "une notice provisoire d’application (initiale) conditionnelle ") mais est votée au même titre (demandes de modifications, annulation etc).

Pour les sessions parlementaires (je m’améliore, est-ce dans le bon sens?), pourquoi ne pas faire 2 ou 3 semaines de siège et une semaine de circonscription (histoire de marcher un peu).
Chaque médaille étant son revers, ne serait-il pas possible de rendre un certain nombre de séances obligatoires, par exemple les séances pour le budget annuel et quelques autres sujet primordiaux (sans tomber dans l’excès) et pour les autres faire par exemple 50% des séances.
Il ne s’agit dans ce message que de principes pas de quota exact …
En deça du quota, diminution des indemnités.
Pour être cohérent, cela pose aussi la question du « vote par procuration ».
Pour ce qui est des indemnités parlementaires: les élus français au niveau national aussi bien qu’ européen sont parmis les mieux payés , il serait prudent de songer au contrôle. Mais je crois que je suis déja « hors constitution » qui est l’idée de départ, de toute façon, je ne sais pas quoi proposer.

A la prochaine.

Prééminence du Parlement ?

Bonjour Degadézo (2207).

Donner la prééminence au parlement reviendrait à lui accorder des responsabilités gouvernementales, ce qui me paraît contraire au principe de la séparation des pouvoirs.

Cette idée de la prééminence du parlement nous vient du Royaume-Uni, pays n’a pas jugé bon de se doter d’une constitution écrite répartissant spécifiquement les pouvoirs constitutionnels entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. Au Royaume-Uni, le gouvernement est choisi à peu près automatiquement parmi les députés de la majorité à la Chambre des communes, tandis que la deuxième chambre du Parlement -la Chambre des Lords - est nommée par le gouvernement. Enfin, l’instance judiciaire suprême (équivalent de la Cour de cassation et du Conseil d’Etat français) se compose de « Law Lords » membres de la Chambre des Lords.

Ce système (qui ressemble beaucoup à celui de la IVe république pour ce qui est de la confusion des pouvoir parlementaire et gouvernemental) fait essentiellement le jeu des partis et exclut la démocratie participative : c’est comme cela que le gouvernement britannique - du moins à ce qu’on dit souvent - fait la guerre en Iraq contre l’opinion du peuple britannique.

Les institutions françaises sont beaucoup plus claires en ce qui concerne l’exercice des pouvoirs. De plus, l’élection du président de la république au suffrage universel et la possibilité constitutionnelle du référendum introduisent des éléments de représentativité et de démocratie directe (participative) qui distinguent nettement le régime français du régime parlementaire -surtout d’un régime parlementaire sans constitution écrite tel que le britannique.

Pour ce qui est du vote de la loi, il y a des projets de loi d’origine gouvernementale et des propositions de loi venant des députés. On ne devrait donc pas confier l’établissement de l’ordre du jour parlementaire au seul gouvernement ou au seul parlement. Le bon sens indique qu’il faut l’accord des deux sur la base de deux grands critères : l’ordre chronologique des propositions et projets (de loi ou de résolution) et leur urgence relative. (La CIPUNCE s’est efforcée de mettre en place le système correspondant dans le cadre de son projet de constitution UE).

Quant au principe de l’application automatique de la loi dans un certain délai , surtout deux semaines, il me paraít illusoire : la plupart des lois ne sont pas applicables sans des décrets qui nécessitent occasionnellement l’avis du Conseil d’Etat et, dans tous les cas, des études sérieuses de la part des administrations concernées. Procéder autrement reviendrait à confier des pouvoirs quasi absolus à chaque administration, qui appliquerait la loi à sa manière de façon arbitraire. Et naturellement, il n’est pas question de confier le soin d’adopter les décrets d’application au Parlement, puisqu’il n’en aura jamais les moyens ni les compétences techniques : c’est pourquoi, dans le système français, on distingue entre le pouvoir législatif, qui exprime la volonté générale par la loi, et le pouvoir règlementaire, qui donne les modalités concrètes de mise en oeuvre de la loi adoptée (tout cela sous réserve de recours devant le Conseil constitutionnel d’Etat ou le Conseil ou le Conseil d’Etat, selon le cas).

En ce qui concerne le système des trois semaines de présence au parlement et de la semaine de présence dans la circonsription, il me paraît impossible d’en faire une règle, puisque bien évidemment les débats importants et urgents auront toujours priorité sur les visites du député dans sa circonsription et peuvent survenir à tout moment. Du reste, le député représente la volonté nationale plutôt que locale (il y a des autorités locales chargées de représenter la volonté locale). Sans compter qu’à l’heure de l’Internet et des téléconférences, la nécessité ou l’utilité de la présence physique sont beaucoup moindres : on peut donc penser qu’en général deux ou trois jours de circonscription par mois suffiraient . JR

Bonjour Jacques Roman

Je préfaire la prééminence du parlement à celle des potentats actuels: nationaux ou même locaux.
Cela ne fait pas forcément avancer la question :slight_smile:
Une personne désignée comme chef d’assemblée au-dela du parti au pouvoir permettrait peut-être d’éviter le spectacle … offert par le président actuel de l’assemblée nationale.
Si les rêgles de l’ordre du jour parlementaire sont simples et claires pourquoi ne pas attribuer son application au chef d’assemblée.
Ne soyons pas naïf, il y aura toujours de petits arrangements, mais peut-être sera-t-il possible de limiter. Mais si on supprime ou modifie le rôle actuel le conseil constitutionnel et supprime les décrets d’application, la situation sera plus claire (démocratiquement parlant).

D’accord pour ce qui est de la remarque de l’application automatique, mais comment rendre la mise en oeuvre non influençable par le gouvernement sauf cas exeptionnel.
C’est le point clé que je ne peus résoudre. Qui mettra en oeuvre? Ou bien, sous contrôle de qui?
Pour le temps passé en circonscription, va pour 3 jours par mois.
Bonne journée/soirée

Bonjour Jacques Roman

Je préfaire la prééminence du parlement à celle des potentats actuels: nationaux ou même locaux.
Cela ne fait pas forcément avancer la question :slight_smile:

Une personne désignée comme chef d’assemblée au-dela du parti au pouvoir permettrait peut-être d’éviter le spectacle … offert par le président actuel de l’assemblée nationale.
Si les rêgles de l’ordre du jour parlementaire sont simples et claires pourquoi ne pas attribuer son application au chef d’assemblée.
Ne soyons pas naïf, il y aura toujours de petits arrangements, mais peut-être sera-t-il possible de limiter. Si on supprime ou modifie le rôle actuel le conseil constitutionnel et supprime les décrets d’application, la situation sera plus claire (démocratiquement parlant, je pense).

D’accord pour ce qui est de la remarque de l’application automatique, mais comment rendre la mise en oeuvre non influençable par le gouvernement, sauf cas exeptionnel (voté par l’assemblée?).
C’est le point clé que je ne peus résoudre. Qui mettra en oeuvre? Ou bien, sous contrôle de qui?
Pour le temps passé en circonscription, va pour 3 jours par mois.

Bonne journée/soirée

  1. pétition citoyenne

Concernant la démocratie participative, je pense qu’il faut introduire la notion de pétition citoyenne et lui donner un réel poids …

D’abord il faudrait que cette pétition recueille un certain nombre de signatures de Français, comme par exemple, 1 million ?
Ensuite, et afin de ne pas aller à l’encontre de la démocratie représentative, il faudrait que cette pétition soit défendue et recueille un certain nombre d’adhésions de parlementaires, (10 ?), ce seront les représentants au parlement de cette pétition.
Et ensuite à tout moment ces représentants pourront saisir l’ordre du jour pour discuter du projet de loi qu’ils auront élaboré correspondant à cette pétition …

Ainsi les citoyens pourraient bénéficier directement, avec l’appui de leurs représentants, d’une initiative législative
Dans le sens inverse, les parlementaires pourraient appeller à la participation des citoyens pour un de leur projet de loi

Avec 1 million de signatures, on met hors jeu toute magouille partisanne ^^ Les plus grands partis en France n’ayant que 300 000 adhérents pour l’UMP et 220 000 pour le PS

  1. le gouvernement

Concernant le gouvernement, pourquoi n’est-il pas élu par le parlement plutot que désigné par le président de la république ?

Cela lui donnerait une toute autre légitimité et donnerait une toute autre importance au parlement par rapport au président sans pour autant aller à l’encontre de la séparation des pouvoirs.

Pour simplifier, on peut imaginer simplement l’élection par le parlement du premier ministre, celui-ci désignant ses collaborateurs, tous (1er ministre et ministres) devant faire partie des députés fraichement élus.

577 circonscriptions, 32 postes de ministres (exécutif), 545 postes de députés (législatif), tous des élus et représentants des citoyens.

  1. le non cumul des mandats

Je pense que tout le monde est d’accord pour ce principe et qu’il permettra de lutter efficacement contre l’absentéisme qui ridiculise nos institutions et contre le carriérisme gangrénant la politique depuis la nuit des temps.

  1. l’ordre du jour

Il devrait être partagé entre le gouvernement et le parlement à 30/70 ?
Concernant le parlement, il devrait respecter la composition du parlement, les parlementaires composant différents groupes
Ex : Groupe socialiste = 40% des députés = 40% des ordres du jour du parlement durant chaque mois et chaque année.

« Pétition », nomination du gouvernement, ordre du jour

Bonjour Sandy.

  1. Je n’aime pas, personnellement, le terme « pétition » : c’est du vocabulaire d’Ancien Régime (comme « doléances »). Le peuple n’a pas à « pétitionner », mais à voter, élire ou décider. L’avant-projet CIPUNCE (de constitution de l’UE) retient la « proposition de loi citoyenne », assortie ou non d’une demande de tenue d’un référendum (RIC : « référendum d’initiative citoyenne ») : ça va beaucoup plus loin et c’est beaucoup beaucoup fort que la « pétition » (voyez les détails sous htpp://www.cipunce.net).

  2. Le gouvernement nommé par le Parlement, c’est le régime des partis. Je l’ai bien connu (peut-être pas vous) avec la IVe république. C’est très précisément contre ce système qu’une grande majorité du peuple français s’est prononcée en 1958 ; les raisons de le rejeter restent entièrement valables, et à mon avis il n’y a donc pas lieu de revenir là-dessus.

Je modifierais la constitution actuelle, mais pour préciser que le président de la république, une fois élu, ne doit en aucun cas se considérer comme le chef d’une majorité, mais comme le représentant de tous les Français, en tant que responsable de la définition des grandes orientations.

Le double exécutif (président-gouvernement) est la meilleure chose, institutionnellement parlant, qui soit arrivée à la Francedepuis 1791. Pour ma part, je ne veux pas d’une IVe république (ou d’une qui lui ressemble comme celle proposée par M. Montebourg). Il faut au contraire bien séparer cette fonction de celle du gouvernement. Le système n’est pas parfait, mais comparé à la IVe république, c’est le paradis.

  1. Non-cumul des mandats : d’accord.

  2. Ordre du jour : Pas plus que le gouvernement le parlement ne doit avoir le monopole de l’établissement de l’ordre du jour du parlement. Le système de la répartition par pourcentages n’est pas raisonnable dans ce contexte : il néglige entièrement l’aspect qualitatif des questions inscrites et leur degré d’urgence.

À mon sens, l’ordre du jour du parlement doit être établi en accord entre le parlement et le gouvernement et doit normalement suivre l’ordre de dépôt des projets sauf urgence réclamée par le gouvernement. Si gouvernement réclame l’urgence, le premier point de l’ordre du jour devrait automatiquement porter sur le vote d’une motion de censure : si la censure était votée, il n’y aurait naturellement pas lieu de passer à l’examen des questions inscrites par le gouvernement. À ce sujet aussi, voyez le projet CIPUNCE (adaptable sur ce point à la constitution nationale).

Cordialement. JR

  1. je ne comprends pas ce que vous entendez par régime des partis et ce qui vous pose problème ?

Régime des partis

Sandy (2270). Interrogez Google sous « régime des partis » : vous y trouverez plus de 14 000 références. JR

A vous de vous expliquer, c’est votre argument, expliquez aussi exactement ce qui vous pose problème plus précisément

Sandy 2272.

Faites donc un petit effort de votre côté, si vous voulez bien, et allez voir les sources que je vous ai indiquées : ça vous sera bien plus utile que si je répétais ici ce qui a été très bien dit ailleurs (et ça économisera mon temps).

Aller par exemple sous < http://www.rajf.org/article.php3?id_article=619, ou encore :

http://lycee.stlouis.free.fr/portix/mediterranee/quatriemerepublique.htm (il y a un paragraphe qui définit et décrit très bien le fonctionnement du régime des partis). JR

A vous de faire surtout un effort pour respecter vos contradicteurs ^^

Donc si j’ai bien compris, vous sous-entendez que la république actuelle est meilleure qu’une république parlementaire en expliquant que cette dernière conduirait à un régime des partis

Hors que constate t on ?
Le président est membre de l’ump, les ministres sont tous membres de l’ump, la majorité au parlement ( sénat et assemblée ) est composée de membres de l’ump

Parceque bon c’est bien gentil d’agiter un épouventail ( régime des partis ), à un moment il faut clairement se justifier plus précisément, et je suis désolé si ca vous prend de votre temps précieux, mais j’ai un peu de mal à comprendre comment la prise du pouvoir des partis politiques pourrait être plus grande qu’actuellement alors que l’ump a tous les pouvoirs ?

A ce niveau pour moi il n’y aurait aucune différence

Les différences seraient que :

  • le président n’aurait plus les pouvoirs d’un monarque, ses pouvoirs seraient bien différenciés de ceux du 1er ministre, le 1er ministre ne faisant alors plus office de fusible pour le président irresponsable
  • les ministres auraient une légitimité au lieu de débarquer de nul part
  • les enjeux politiques du pays ne se feraient plus occultés par une personnification trop grande lors de l’élection présidentielle, ce qui ne peut être que salutaire pour les débats politiques en france

Bref je n’y vois aucun mal

Régime des partis

Sandy, votre 2274.

Le président de la Ve république est élu directement par le peuple. Il nomme le premier ministre dans la majorité envoyée à l’Assemblée nationale par le peuple, et c’est la même majorité (sinon le même gouvernement) qui gouverne pendant toute la durée de la mandature de l’Assemblée.

Ce n’est pas ce qu’on appelle le régime des partis.

Le régime des partis est le régime d’assemblée dans lequel le gouvernement peut être nommé, changé et renvoyé à tout moment par de simples votes du parlement, c’est-à dire par les partis représentés au parlement , en dehors de toute consultation électorale. C’est le gouvernement des partis, qui changent la composition du gouvernement et de la majorité parlementaire - et donc la politique du pays - quand ça leur chante (une fois par an en moyenne), sans consulter personne que les appareils de parti. C’est le régime de la IVe république et c’est apparemment celui que vous proposez (M. Montebourg aussi, j’en ai peur).

Merci, on a déjà donné.

Si vous n’y voyez pas de mal, c’est que vous n’êtes pas bien renseignée. Relisez l’histoire de la IVe république (de la IIIe aussi, d’ailleurs). JR