Règle pour le vote blanc et pour scrutin uninominal à 2 tours : une idée formulée.
Reprise de mon message n°584 avec correction des nombreuses erreurs, de type divers.
Par ailleurs, j’ai intégré immédiatement la remarque de M. Guiraud et de J. Roman. Remarque commune que je résumerais bien par le point 4) du message n°591 (JR). Remarque dont je suppose qu’elle est soutenue dans la tendance sinon dans le niveau / la manière, par Etienne et par la plupart des contributeurs (je pense notamment à Candide). Et enfin, remarque à laquelle j’adhère moi-même. J’espère avoir traduite correctement dans la formule - pour en reparler.…
Enfin, j’ai intégré directement le terme « vote protestataire / vote de protestation » en lieu et place de « vote blanc ».
Vu la remarque 4) de JR, et attendu que ça répond (en partie) à une proposition que je faisais.
[color=black]1) [b]Invalidation de l'élection[/b] :
a) Pour chacun des deux tours de scrutin, l'élection est annulée si elle n'est pas reconnue légitime par la majorité renforcée des deux tiers des votants, soit dans le cas où les votes de protestation comptabilisent un tiers au moins des votes exprimés.
b) On procède dans ce cas à une nouvelle élection, à laquelle ne peut prendre part aucun des candidats récusés.
-
Un candidat est élu dès le premier tour s’il obtient la majorité absolue des suffrages exprimés en soutient des différents candidats, soit la moitié des voix plus une parmi les suffrages exprimés à l’exclusion des votes de protestation.
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Si l’application des règles 1) et 2) n’induit ni l’invalidation de l’élection ni l’élection directe d’un candidat on organise un deuxième tour, en sélectionnant les deux candidats ayant obtenus le plus grand nombre de voix.
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Si l’application de la règle 1) n’induit pas l’invalidation de l’élection, est déclaré élu le candidat qui obtient la majorité des suffrages exprimés en soutient des différents candidats, soit la moitié des voix plus une parmi les suffrages exprimés à l’exclusion des votes de protestation.[/color]
Exemple (candidats : A, B, C - VP : Vote protestataire) :
L’élection est annulée si VP ≥ 1/3 des suffrages exprimés (hors nuls)
Soit si VP ≥ 1/2 * (A + B + C)
- Le candidat A est élu dès le premier tour si : A > (B + C)
[i]Donc [b]le candidat A gagne l’élection dès le 1er tour si :
- soit : [/i] A > (B + C) ≥ 1/3 ≥ VP
- ou bien : A > 1/3 ≥VP ≥ (B + C) [/b]
- On organise un 2e tour sinon : A, B sont supposés être les candidats retenus.
-
L’élection est annulée si VP ≥ 1/3 des suffrages exprimés (sur ce tour - hors nuls).
Soit si VP ≥ 1/2 * (A + B)
Sinon : le candidat A gagne l’élection si A > B.
[i]Donc [b]le candidat A gagne l’élection au 2e tour si :
- soit : [/i] A > B ≥ 1/3 ≥ VP
- ou bien : A > 1/3 ≥VP ≥ B [/b]
[i]Notes :[/i]
[b]A chaque tour, 1/3 voix plus une peuvent suffire parfois (non pas « suffisent ») à un candidat pour remporter l’élection.
Ne pas faire de cette « barre à 1/3 » - qui n’est que le minimum d’une barre variable - une interprétation trop rapide, qui laisserait penser à tort que cette règle est « laxiste ».
Ce passage de majorité absolue à une majorité d’ « un tiers sur le papier » est ainsi le « juste revers de la médaille de la prise en compte du vote blanc »[/b] ?
Il serait bien d’en débattre. Et on pourrait passer de l’exemple (schématique) à des exemples plus concrets (applications numériques).
Sur le papier, il y a quelque chose d’un peu paradoxal : ce cas extrême (élu avec 1/3 des suffrages exprimés) est justement atteint, pour 2e tour (au 1er, ça dépend) lorsqu’on a 33.332% (soit « beaucoup et presque trop ») de vote protestataire (ET deux candidats au coude à coude).
Je me méfie des raisonnements trop intuitifs, comme on sait…
Pour prendre la chose de manière plus rigoureuse :
[color=red]Je souligne qu’[b]un candidat ne gagne jamais sans qu’on vérifie sur un même tour ces deux conditions :
- une majorité qualifiée (2/3) des votants estiment l’élection légitime (soit 1/3 ou moins de votes blancs)
- parmi les votes exprimés en soutient des différents candidats, le candidat gagnant recueille la majorité ABSOLUE des voix[/b][/color]
Cette révision de ma proposition me semble intéressante, parce que :
- comme les « donc » de l’exemple l’illustrent, on peut complètement expliciter ce qu’on compare
- les passages colorés de la note montrent qu’on considère bien un double critère : « légitimité de l’élection reconnue à la majorité qualifiée des votants », et « majorité absolue parmi les votes de soutien »
- la mise à jour correspond, il me semble, à une remarque de M. Guiraud, soulignant qu’avec la prise en compte du vote blanc, il devient très difficile à un candidat d’obtenir la majorité absolue sur le total des suffrages exprimés (« approche absolue » dans sa convention, qu’il ne soutient pas – moi non plus.)