Les votes blancs sont une protestation globale contre tous les candidats en présence. RIEN ne justifie (à part l’intérêt personnel des candidats, évidemment) que les votes blancs soient muselés. Ils doivent enfin être comptabilisés et interprétés. Ceci est absolument essentiel. Il faut le réexpliquer à tous, jeunes et vieux.
Pour l’instant, le vote blanc est comptabilisé avec les votes nuls, les erreurs (!), ce qui revient à refuser aux citoyens le droit de dire « Aucun de ces candidats ne me plaît » : les citoyens n’ont que le droit de choisir celui qu’ils trouvent le moins mauvais…
Tenir pour nuls les votes blancs sert à protéger le clan des politiciens professionnels, en interdisant de les contester en bloc, mais c’est une violence grave contre le droit de vote.
Le vote blanc doit retrouver son sens politique fort.
Le vote blanc dit [i]"proposez-moi autre chose"[/i] et doit absolument être pris en compte sous peine de déni de démocratie : quand aucun candidat n'a mon aval, il est important que je puisse le dire et que ma voix soit entendue et respectée.Le vote blanc, c’est la possibilité de dire, par exemple : « je ne veux ni Chirac, ni Le Pen ».
Si une majorité de votes blancs est constatée, il faut que tous les candidats soient invalidés et qu’on recommence l’élection avec d’autres candidats.
La majorité requise, de la même façon qu’on procède d’habitude pour donner la prééminence à une opinion, varie suivant les scrutins : absolue ou relative selon les cas.
Pour un argumentaire sur ce point, lire : Grands principes d’une bonne Constitution et notamment le point 2A2f.
[b][bgcolor=#FFFF99]Synthèse des arguments échangés :[/bgcolor][/b] (synthèse produite par [url=http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=2441#p2441]Sam, le 25 mars 2007[/url]. Merci à lui :/ )Petite synthèse
Pour synthétiser un peu (de mon point de vue) les problématiques et conclusions des débats tenus sur ce volet :
[color=blue]* il y a consensus (unanimité) sur :
l’acceptation de la prise en compte, et du décompte séparé, des votes blancs (nous nous sommes plutôt entendus pour l’appeler « vote de protestation » - redonnant son sens au mot) ;
l’association à ce vote exprimé d’un sens bien précis : le rejet de toutes les options (candidats) proposées ;[/color]
double entente à rapprocher d’un désaccord sur ce point : certains veulent rendre le vote obligatoire (« à ce tarif » ou généralement). Pour ma part, je suis farouchement contre l’obligation de s’exprimer (à Athènes, la voix de tous ceux qui le veulent pouvait s’exprimer). Or l’association de réelles conséquences à un vote blanc majoritaire donnera à quiconque souhaite vraiment s’exprimer la possibilité de le faire, sans que sa voix soit détournée.
[color=purple]* les désaccords portent sur :
- le critère comptable pour conclure que « le vote blanc est majoritaire ». En gros :
certains (la plupart des intervenants, je crois - Jaques Roman, Étienne, Candide, …) considèrent une majorité relative. Ils jugent qu’on traite « blanc » comme un candidat, et que s’il a une majorité relative, « blanc l’emporte ».
Je m’oppose à cette formule, car cela vaudrait quel que soit le nombre de candidats, et s’il y en a 8, par exemple, cela reviendrait à donner 8 fois plus de poids à un vote blanc qu’à un vote de soutien à un candidat : on doit pouvoir voter contre tous les candidats, mais pas avoir une voix pour voter contre chacun d’entre eux. Et même, plus il y aurait de candidats (de diversité de l’ « offre » ?) plus cette inégalité serait marquée.
J’ai donc proposé en priorité que ce problème soit résolu en pondérant les votes blancs, en le divisant par le nombre de candidats rejetés. Méthode de « péréquation » sur laquelle Jaques Roman, en particulier, s’est accordé.(Personne ne soutient l’option qui consisterait à considérer une majorité absolue de votes blancs comme seuil « éliminatoire ». Je crois qu’elle serait tout aussi injuste, et encore moins fondée sur une quelconque logique.)
Étant assez convaincu qu’aucune formule stricte n’est juste, en la matière, je préfère en définitive que soit fixé au préalable, et par un vote au suffrage universel, un « seuil de légitimité » exigé pour les élections, c’est à dire le complémentaire d’un seuil de vote blanc annulant (recommençant) l’élection. Voir le lien que je donne en fin de message.
- les conséquences effectives à donner à un vote blanc massif. En particulier : faut-il que les révoqués (dont l’ensemble des candidats initiaux) soient inéligibles, à la même élection, au vote réorganisé pour le même objet (même poste, même mandat) ?
Vous donner une statistique « locale » des positions n’aurait pas grand intérêt, et je n’en ai pas. Je me contente de noter que ça fait débat. En particulier, Étienne et moi-même sommes favorables et fermement attachés à ce que cette conséquence soit directement associée. Candide aussi, je crois et d’autres. Jacques Roman est contre. (Au moins un autre intervenant, si j’ai bonne mémoire.)[/color][color=green]On peut noter quelques autres idées émises dans le débat :
la question du vote à points mérite d’être rapprochée du mode comptable et des conséquences associées au vote blanc « majoritaire » ;
de même pour d’autres procédures de désignation telles que le tirage au sort d’une partie des représentants (notamment parlementaires, en totalité ou partie ; voire des pouvoirs judiciaires — rappelons qu’à Athènes, les jurys exerçaient essentiellement un pouvoir politique (contrôle des élus, jugements d’initiateurs de lois « illégales », …) et même les juges étaient tirés au sort) et l’attribution de pouvoirs constitutionnels à des conférences de citoyens, …
A été évoquée la possibilité d’inclure dans les conséquences d’un vote blanc majoritaire un changement du mode de présélection des candidats ou de sélection des représentants. Notamment par le biais du tirage au sort, voire de méthodes composites mêlant tirage au sort et élection (le premier servant alors surtout à s’affranchir de l’exclusivité des partis dans la présélection des candidats et de l’assurance de quiconque a le pouvoir de s’attacher des réseaux de parvenir au bout), principes démocratiques qui pourraient être introduits non pas systématiquement mais comme conséquences du vote blanc massif. [/color]
J’ai formulé une proposition assez explicite et complète ici : http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=1024#p1024
[bgcolor=#FFFF99]Parties de la [b]Wiki-Constitution [/b]liées à ce fil :[/bgcolor] [bgcolor=#CCFFFF]Les citoyens doivent avoir, à tout moment et sur les sujets de leur choix, la possibilité d'imposer leur opinion à leurs représentants[/bgcolor] : [url]http://etienne.chouard.free.fr/wikiconstitution/index.php?title=Principes_fondateurs#Les_citoyens_doivent_avoir.2C_.C3.A0_tout_moment_et_sur_les_sujets_de_leur_choix.2C_la_possibilit.C3.A9_d.27imposer_leur_opinion_.C3.A0_leurs_repr.C3.A9sentants[/url] (avec un bouton [i]'modifier' [/i]à droite du titre et un onglet [i]'discussion' [/i]en haut de la page).Ne rédigez pas de commentaire directement sur ces pages wiki : utilisez plutôt ce forum ou l’onglet ‹ discussion › des pages wiki.
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