Je viens de découvrir que je suis très fort en chinois…
À Jacques Roman,
j’avais écrit :
"- 2e tour : (ex : A : 42% - B : 31% - Blanc : 27%) → seul A gagne, bien sûr → le terme « est élu » dans l’énoncé devient « est élu s’il remporte [sous entendu : en plus du fait qu’il « bat blanc »] la majorité relative parmi les candidats [sous entenu : parmi les « candidats humains »] »."
Je re-traduis : en appliquant votre règle telle que vous l’énoncez, on a exactement : "A et B sont élus".
Votre réponse me dit que vous n’aviez peut-être pas saisi ce que je désignais. Et en l’occurrence, je ne parlais ni de blanc, ni de « blanc candidat ou non », ni de majorité absolue par opposition à relative.
Par contre, je dois vraiment parler chinois… Pardon pour le « braquage » (je ne m’intéresse qu’au schmilblick, et cela me semble constructif pour le débat de pointer les défauts d’un raisonnement)… Et s’il fallait repréciser : je ne me fais pas de ce débat une affaire personnelle.
Alors, comme votre règle telle qu’énoncée est inapplicable (excusez moi d’énoncer cette simple vérité) je me disais :
- d’une, il serait bon de la reformuler plus rigoureusement de sorte qu’elle soit applicable en l’état,
- puisqu’elle est conçue comme « règle générale » (tous types de scrutins), l’erreur commise (démontrée) dans un cas pourrait signifier qu’il se cache un problème de logique.
À Étienne,
tu fais une interprétation qui diverge de mon propos. Je tiens donc à revenir dessus au plus vite, parce que j’ai peur d’accumuler les malentendus.
Jamais je n’ai songé qu’on puisse avoir dans un 2e tour un seul « candidat humain » + blanc.
C’est bien à moi que cela s’adressait ?
Les manières… la fraternité a encore de beaux jours à vivre.
Dans le fond, ce que je trouve un peu dommage, c’est que tu as évité de te confronter à ce qui me semblait être une démonstration.
Ensuite, ton interprétation pose les choses différemment, et on parle sur deux plans impossibles à confronter.
Surtout depuis la date historique du 29 mai… nul (d’entre nous) n’est tenu d’ignorer qu’une question mal posée entraîne forcément un débat de sourds et des divisions importantes même entre gens qui sont d’accord sur le fond (j’avais souligné dans mon message n°513 le fait que je m’en tenais à répondre strictement à la question énoncée en début de volet, et la conversation ne m’a pas donné le sentiment que je poursuis un but différent de la majorité d’entre nous).
[b]Il me semble que l'encadré de mon message n°513 établit que dans un scrutin uninominal, UN CANDIDAT NE "GAGNE" JAMAIS (au final) en France, à l'heure actuelle, sans recueillir une majorité ABSOLUE de voix[/b].
Je ne vois pas de contradiction à cela dans ton message.
Pourquoi ? Si mon raisonnement (ce qu’on en perçoit) est mauvais, il doit se démonter en employant les mêmes conventions. Ce n’est pas du scientisme économique que je propose, tout de même…
Par ailleurs, ce raisonnement tient pour ce qui a cours actuellement, donc en l’absence de prise en compte du vote blanc, ce qui signifie que cette majorité absolue s’obtient face aux autres « candidats humains », ce qui devient « la majorité (tout court) » face à l’autre « candidat humain » au 2e tour.
Puisque tu m’emmènes sur une autre approche, à moi de m’y confronter AUSSI. Sur le (soi-disant) malentendu entre « gagner » et « être élu ».
Dans le terme « gagne », je parle bien de ce qui se passe à l’issue des deux tours. Ce sont les deux tours qui forment l’élection, et je parle de qui est élu au final. « élu » = « gagnant »
Considérer l’étape intermédiaire hors du tout, ce n’est pas poser correctement le problème de la représentativité.
Si c’est l’ensemble des deux tours qui forme l’élection, il ne faut pas commencer par les dissocier.
« Gagner le droit d’aller au 2e tour » n’est pas gagner, bien sur. Mais c’est aussi :
- « gagner le devoir d’assumer des alliances » (avec certains candidats « éliminés »), de porter un programme en partie différent, donc de susciter des oppositions différentes.
- « gagner le droit d’être de nouveau confronté au vote blanc » (non pas à une même expression reportée au 2e tour, mais à une nouvelle option alternative).
Si au 1er tour, le score de « blanc » s’intercale entre les deux premiers « humains », il n’y a pas à ne retenir que le premier et « blanc »… Idée saugrenue, en effet.
Je ne sais pas qui l’a proposée… peut-être un malentendu.
Je n’aime pas ton idée alternative : « 2 bis Idée (alternative) : dans le cas de « blanc au deuxième tour », l’élection est annulée et seul le candidat admis au deuxième tour a le droit de se représenter. »
Je suis pour laisser tomber carrément cette idée.
Un exemple. Dans le cas actuel, c.à.d. sans prise en compte du vote blanc : à l’issue du 1er tour, on a en tête : A : 34% - B : 28%
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Rien ne peut dire que B ne gagnera pas au deuxième tour.
Il y a les alliances, les « synthèses de programmes », il y a même le fait que ceux qui sont écoeurés, avaient voté pour des « petits candidats » et ne se retrouvent pas dans les « têtes de série » peuvent voter blanc au 2e tour.
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A n’a jamais eu de majorité absolue. Comme les autres candidats.
→ Pour moi, retenir A et non B me paraît être discriminatoire.
On pourra dire « et C, D, E, … du coup, pourquoi ne les retient-on pas ? ». Là est la question. Et j’y ai déjà répondu indirectement :
- le fait de ne retenir que deux candidats au 2e tour permet que la majorité relative du 2e tour, soit au final, revienne à la majorité ABSOLUE obtenue sur un même scrutin
- dans le sens inverse, ne retenir que deux candidats vaut pour un vrai deuxième tour, pas pour un « repêchage de vote blanc ».