Et le respect des citoyens
Bonjour Mehdi et aux autres colistiers,
Je n’ai rien à cacher des idées que je défends avec mes amis.
Je voudrais que l’on m’explique quelle est la différence entre une personne qui possède ses droits civiques, qui fait la démarche de s’inscrire sur les listes électorales, qui se déplace au bureau de vote, qui satisfait aux conditions de celui-ci et qui met un bulletin ou non dans l’enveloppe puis qui dépose celui-ci dans l’urne et entre un autre citoyen qui remplit les mêmes conditions et qui fait la même chose ?
Tous deux disposent de leurs droits civiques et font leur devoir de citoyen.
Tout autre saucissonnage me paraît incongru et déplacé.
Maintenant, quant à distinguer ce qu’il y a dans l’enveloppe à ce stade, c’est de l’intrusion dans la liberté de pensée et dans la liberté d’expression qui s’apparente à de l’inquisition.
Le devoir du citoyen n’a rien à voir avec sa manière de penser, sa forme d’expression, le bulletin qu’il soit bleu, rouge, vert, blanc ou nul !
Tout moyen pacifique d’expression pour exprimer son opinion doit être pris en compte si vous ne voulez pas de révolte ou de guerre civile.
La citoyenneté n’est pas dans l’opinion !
Des règles qui préjugent de l’expression d’un vote, sont antidémocratiques.
Faire le distinguo, entre vote blanc et nul, revient à faire de l’intrusion dans la liberté de pensée et dans la liberté d’expression des citoyens.
Éliminer des citoyens parce qu’ils ne veulent pas s’exprimer sur un choix qui interdit de chercher une autre voie est de la manipulation !
Mehdi n’a pas dû souffrir assez (je ne lui souhaite aucun mal) ou sait garder son calme dans la tourmente, mais nous devons admettre que certains sont passés par des rudesses de la vie et qu’ils ont envie de dire à nos représentants leurs humeurs. Bien que cela soit un peu vain, ce sont des citoyens comme les autres. Nous-mêmes (le RHEA), avons imprimés quelques bulletins nuls à certaines occasions car nous avons considéré que notre vote ne changerait rien car ne sommes pas en démocratie, mais dans une oligarchie ultra-libérale.
Le RHEA fut bien invité lors de la formation du Concordat Citoyen il y a trois ou quatre ans. Mais nous n’y avons jamais adhéré ni participé car nous n’avons pas voulu être membre le jour de la Constituante de ce Concordat. Aucun membre du RHEA n’a participé à ce Concordat.
Seulement deux membres du MIC y ont participés sur les 150. Le MIC ne soutient pas ce Concordat, même si le vice-président était une des deux personnes. Nous sommes démocrates et laissons les gens libre de leurs pensées et de leurs engagements si ce n’est pas contraire aux buts de l’association. Or entre le MIC qui a pour seul objet l’instauration du référendum d’initiative citoyenne, il n’y a aucune espèce d’importance que le parti blanc soit sur ses positions.
Quant au RHEA qui lutte pour conquérir le respect de la dignité humaine dans la réalité de la vie quotidienne, je pense qu’il y a un problème que je tente de vous faire saisir.
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Pour répondre à Étienne,
Je suis entièrement d’accord que le vote blanc représente aussi et pour sa majorité un vote de résistance, de contestation au pouvoir en place et le message de revoir la copie.
J’avas pris la précaution d’écrire « Je peux avoir oublié quelques variantes puisque je réponds à chaud. ».
Je fais amende honorable de cette omission.
Notre combat est bien évidemment sur le fond du changement des règles pour qu’une meilleure démocratie s’installe. Pour que les valeurs humaines priment sur les orientations de la société.
Notre proposition de comptabilisation des votes dans l’encadré de mon message n° 457 est là pour en témoigner.
Notre devoir est toutefois de chercher à faire prendre conscience aux gens qu’ils doivent aller voter, ce qu’ils veulent, pour qui ils veulent, ou blanc voire nul.
Le jour où nous aurons 50 à 60% de blancs et nuls, et 2 à 5% d’abstentions, les personnages politiques auront du mouron à se faire.
Ils pourront penser à juste titre que si les gens se sont déplacés pour voter blanc ou nul, ils ne sont pas loin de descendre dans la rue.
Alors, si les abstentionnistes ne veulent pas voir ou vivre une révolte ou une guerre civile, qu’ils aillent aux urnes.
Mon propos est un peu vif, mais nous sommes entre gens qui peuvent comprendre que, de temps en temps, il faut une place à l’expression de l’exaspération.
Je suis conscient que le combat pour le vote nul sera dépassé si tout rentre dans l’ordre d’une République plus démocratique. Le combat pour la prise en compte du vote nul est presque un combat d’arrière-garde, puisque le vote électronique arrive. Mais nous en faisons une question de principe pour que tous les aspects touchants au respect de la dignité humaine soient pris en compte.
J’en profite pour vous suggérer que le bouton soit intitulé « NSPP » pour « ne se prononce pas » par rapport aux choix proposés.
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Pour répondre à Samuel,
Je ne vois pas de polémique dans mes messages n°455, 456 et 457.
J’ai exposé notre vision différente en argumentant et en tentant de vous faire percevoir les nuances.
Je fais une brève réponse pour clarifier les choses car nous sommes mis en cause. J’espère et je souhaite aussi que ce genre de polémique s’arrêtera là.
Nous devons débattre du fond pour bien comprendre et tirer la meilleure analyse de la situation. De là, et sur les meilleures bases possibles, nous pourrons tenter un diagnostic, puis proposer une solution.
Si nous négligeons une partie des citoyens parce qu’ils ont un comportement de colère avec un bout de papier, il ne faudra pas s’étonner qu’ils prennent un bâton, puis… on ne sait jamais jusqu’où ça va quand les hostilités commencent.
Pour ton information, il y a déjà au moins deux partis qui sont sur ce créneau. L’un à Caen, l’autre à Nantes.
Pour ce qui concerne le « parti blanc », ils démissionnent sans rien faire, ni un référendum pour instaurer la reconnaissance du vote blanc, et je ne crois pas qu’ils en feraient un sur l’instauration du référendum d’initiative citoyenne comme tu le suggères.
Ils font leur campagne, et laissent le Sénat et les fonctionnaires organiser la suite. C’est cette position que je conteste. C’est cette manière de donner espoir et de foutre le camp qui bafoue la dignité humaine de ceux qui auront voté pour eux que je combats ! C’est parce qu’ils sont sur ces positions que je pense qu’ils veulent voler une partie des subsides que la République met à disposition des partis qui veulent s’investir en politique. Ils toucheront des subsides alors qu’ils auront démissionné.
Ici, je ne considère pas faire de la polémique, je cherche à vous faire prendre conscience d’une manipulation des dispositifs institutionnels. À vous faire voir les failles vis-à-vis de celui qui fait son devoir de citoyen en se rendant aux urnes et qui obtiendrait un résultat auquel il ne s’attend pas car dans les communications de campagne, les détails ne sont pas aussi fouillés qu’ici.