2A2f Les votes blancs doivent être décomptés et suivis d'effet

Repêchage et tirage au sort.

Jacques, je rappelle que vous êtes favorable à l’idée d’un tirage au sort d’ampleur inversément proportionnelle au taux de légitimité (ou proportionnelle au taux de vote blanc).

Dans ce cas, cela relativise déjà la possibilité de laisser tous les participants de la première tentative se représenter.

Cela pose un problème théorique de quota, ou bien de morale…
On ne peut pas refuser de nouveaux candidats alors qu’on repêche les récusés (pour quel motif s’inscriraient-ils s’ils ne l’ont pas déjà fait ? mais bon, je reprend l’hypothèse que vous avancez vous-même pour argument).

Ce serait bien pratique… Même si je ne crois pas trop qu’on laissera faire cela, je pense que laisser tous les récusés se représenter a, au demeurant, le mérite de pouvoir fixer le nombre absolu de tirés au sort : si 11 candidats sont tous récusés et que 10 reviennent, on peut imaginer que 30% de vote blanc précédement induise 3 nouveaux candidats tirés au sort.

S’il faut 500 signatures (…), des amis très enclins au parainage, des responsabilités dans un partis, une couleur moyenne et un minois qui passe bien à l’antenne, …

Mettons que, du fait du vote blanc, on élargisse d’une manière ou d’une autre la sélection « naturelle ». Et qu’on se retrouve avec 50 candidats plus les 10 « sortants ». Il faut ajouter 20 tirés au sort ?

Signification du vote blanc (encore!) ; utilisation du tirage au sort dans le contexte du vote blanc

Sam (1866, 1867) : pour moi le vote blanc ne peut signifier officiellement qu’une chose : « Je vote contre tous les candidats (ou propositions) en présence » - quels que soient les motifs.

Votre « Je ne veux aucun de ces gens-là à ce poste-là pour ce mandat-là » et votre « Je ne veux aucun de ces gens là, à ce tour là, pour ce mandat là, à ce poste-là » versent inutilement dans l’interprétation et sous-entendent à tort que l’électeur qui vote blanc une fois prendrait en quelque sorte l’engagement moral de voter à nouveau blanc la fois suivante face aux mêmes candidats.

Je répète que cela serait contraire à la démocratie élémentaire.

J’ajoute que cela mettrait en cause l’organisation rationnelle des consultations électorales. L’objet d’une élection est d’élire, pas de dire que quelqu’un ne doit pas se représenter lors d’une autre élection.

Si vous voulez que le résultat d’une élection ou d’un tour d’élection soit pris en compte aux fins d’une élection ou d’un tour d’élection ultérieurs sous la forme d’une inéligibilité, il faudra en faire une règle constitutionnelle à part du vote blanc (sous peine de priver celui-ci de la clarté absolue qui lui est nécessaire) : j’ai dit pourquoi une telle règle me semblerait institutionnellement et politiquement inacceptable.

Utilisation du tirage au sort dans le contexte du vote blanc. Je vois la chose comme suit : la liste des « blancs » serait tirée au sort parmi les électeurs inscrits et volontaires avant l’élection (autant de blancs que de sièges à pourvoir); pour l’attribution des sièges, la liste « blanc » serait traitée comme les autres listes.

Ce qui signifie notamment que les « blancs » risquent de ne pas être représentés du tout - alors que le système du « coefficient de légitimité » auquel Sam et moi sommes parvenus assurerait la prise en compte de ce vote dans tous les cas. Décidément, j’ai à nouveau des doutes concernant le tirage au sort comme moyen de donner effet au vote blanc ! JR

Trêve de bavardages…

Laissons de côté le tirage au sort, surtout si ce n’est pas le moment.

Comme je vous l’ai dit, l’inéligibilité des récusés par vote blanc pour le mandat qu’il viennent de se voir refuser démocratiquement n’est pas négociable pour moi, c’est injustifiable, et je considère que cela revient exactement à retirer tout intérêt à la prise en compte du vote blanc.
Je note que vous n’avez encore pas étayé votre argument séduisant de « démocratie élémentaire », et que ce que j’ai annoncé reste vrai : il me semble impossible de le faire convenablement…

J’ai proposé une convention de distinction entre « nouvelle élection » et « nouveau tour d’élection ».

Si c’est la deuxième convention qui s’impose, il n’y a pas à parlementer, ni à écrire un autre article dans la constitution : le principe d’inéligibilité que nous avons discuté s’impose : il s’agit de respecter la volonté des votants, et de considérer qu’au tour n+1, par définition, les éliminés du tour précédent ne peuvent pas se présenter (ce serait absurde, inutile).

Si c’est la première, si littéralement on annule l’élection et en organise une nouvelle, cette convention ne doit pas faire oublier que l’objet de la consultation proposée reste exactement le même. Et que cela se passe accessoirement quelques semaines après. Soit le temps de deux matches de Ligue 1… Qui vous soutiendrait dans cette revendication, avec ou sans ce bel enrobage théorique de « démocratie élémentaire » ?

[color=purple]Vous dites que les citoyens auraient pris "l’engagement moral de voter à nouveau blanc la fois suivante face aux mêmes candidats.

Prenons votre manière de faire, supposons qu’un ou plusieurs récusés reviennent, et voyons ce que devient cet « engagement », que les gens n’auront pris que s’il le veulent et avec eux-mêmes (…)

Le panel de candidats suivant comportera au moins un nouveau candidat. Si ce n’est pas le cas, l’élection n’a aucun sens. Si c’est bien le cas, voter blanc n’a plus la même signification : je ne peux pas voter blanc contre tous les anciens candidats et pas blanc pour le ou les nouveaux.

Comme il faut bien qu’à un moment la série de vote blancs massifs s’arrête, pour que quelqu’un soit élu, il y a nécessairement un moment où

  • soit les candidats récusés et représentés depuis le début ne se verront plus récusés par vote blanc… mais tout court ;
  • soit l’un d’eux aura eu les citoyens à l’usure.

Dans tous les cas, vous pouvez constater que, de fait, les citoyens renient leur « engagement », sauf si, spontanément, tous les récusés se retirent…[/color]

Non, franchement, cette idée de laisser se représenter les candidats récusés à ce qui n’est que la même élection est absurde.
Jacques, pardon, mais trêve de pourparlers sur ce sujet… ce n’est pas négociable. Ou commencez au moins par étayer cette géniale idée de « démocratie élémentaire »…

[b]1. Nous devrions tous défendre notre précieux droit à récuser, en plus de celui de choisir, chaque fois que nous redoutons un danger généralisé.

  1. La partie wiki est presque prête :)[/b]

Cher Jacques,

Dans votre message 1864, vous dites « la volonté souveraine qui s’exprime lors d’une élection (ceci en référence à l’observation de Sam), c’est celle d’élire ou de ne pas élire : [u]pas d’exclure[/u] les candidats des élections futures. » Puis, dans le 1868, vous dites : « L’objet d’une élection est d’élire, pas de dire que quelqu’un ne doit pas se représenter lors d’une autre élection. »

Voilà un point de désaccord simple et net (mais pas forcément définitif :/) : je prétends au contraire que cette possibilité d’exclure est un Droit de l’Homme et du Citoyen (rien de moins) qui est aujourd’hui bafoué : d’où viendrait que l’on me priverait de ma parole pour dire : « tous les candidats en présence posent un problème autre que celui de dire simplement qui est le meilleur (élire) : je les trouve TOUS MAUVAIS OU DANGEREUX et je voudrais que l’on compte les voix qui expriment cette défiance expresse au lieu de la traiter comme nulle, et qu’on récuse effectivement ceux que la majorité récuse, et qu’on les récuse plus durablement qu’une simple journée d’élection » ?

Je rappelle qu’un Athénien ostracisé (6 000 fois son nom gravé sur un ostrakon, morceau de terre cuite) était mis au ban (sans déshonneur) pour dix ans. Après des siècles de dictature, les Athéniens avaient développé une vraie phobie des amateurs de pouvoir. Rappelons aussi qu’avec son système, « Athènes réussit pendant près de deux cents ans à être l’État le plus prospère, le plus puissant, le plus stable, le plus paisible intérieurement, et de loin le plus riche de tout le monde grec au point de vue culturel. Le système fonctionnait. » (extrait du passionnant petit livre « Démocratie antique et démocratie moderne », de Moses L. Finley, Petite bibliothèque Payot)

Alors vous, cher Jacques, vous repoussez cette requête du revers de la main comme si la possibilité exclusive de choisir le meilleur était une évidence, mais c’est un malentendu : je ne cherche pas à défendre ce qui est, je cherche à construire ce qui devrait être, de façon à ce que la volonté politique des hommes puisse être comprise dans toutes ses nuances, fussent-elles parfois ostracisantes, et non pas simplifiée caricaturée pour nous forcer à agréer ce que nous n’agréons pas.

[color=red]De toutes façon, Jacques, nous allons bientôt écrire l’article qui exprime nos vues respectives car j’ai presque accouché de ma section wiki !

Dans le cas d’un éventuel désaccord non encore réduit, je propose que nous rédigions plusieurs propositions d’article, chacune soigneusement commentée (en bien et en mal) et séparée des autres par un trait gras.[/color]

Je partage votre gêne par rapport à l’expression « ennemis du Peuple », et je l’ai dit à Yvan, mais en revanche, pour désigner ceux qui, une fois au pouvoir, ne veulent plus le perdre et s’y accrochent comme des drogués au moyen de toutes les manœuvres les plus malhonnêtes, aux dépens des autres citoyens, quelle meilleure expression que « voleurs de pouvoir » ?

On nous traitera de poujadistes, vous avez raison, On nous qualifiera également de populistes et de démagogues, vous verrez, c’est une mode, une facilité qui dispense d’argumenter (à bon compte), mais rien de grave : je préfère appeler un chat un chat.

On n’en sortira pas : ceux qui aspirent au pouvoir, par définition, sont dangereux pour les autres, mécaniquement, il est vain de le nier pour sauver leur susceptibilité qui devrait plutôt trouver son honneur à l’admettre, et il importe au plus haut point d’instituer des contre-pouvoirs. L’ostracisme antique fait partie de ces contre-pouvoirs nécessaires, à mon avis. Et le vote blanc est une manifestation de cet ostracisme, généralisé à toute une cohorte de candidats.

Effet du vote blanc ; récusation ; ostracisme ; « démocratie » athénienne

Sam (1871). Votre proposition de trève des bavardages me plaît bien.
Le principe de démocratie élémentaire auquel je me réfère consiste en ce que toute question soumise au peuple pour décision doit être explicite et sans sous-entendu.
D’accord pour cesser de parler de la question (entre nous, s’entend).

Étienne (1873). Comme je le disais, la récusation à vie ou temporaire peut faire l’objet d’une disposition constitutionnelle spéciale - elle ne peut pas, selon moi, résulter du simple vote blanc sans une disposition spécifique de la constitution. En ce qui concerne l’ostracisme, on peut aussi le mettre dans la constitution : cela ne nous ramènera que 2 500 ans en arrière.

Sérieusement : Athènes n’était pas une démocratie, même si certains Athéniens avaient une vague idée de la démocratie. C’était une plouto-oligarchie dans laquelle 30 000 personnes qui se connaissaient toutes exploitaient et tyrannisaient les 270 000 autres (chiffres approximatifs) : les cratocrates, les voilà dans toute leur splendeur ! Notre époque et nos besoins n’ont rien à voir avec les leurs. Admirons leur statuaire et restons-en là. JR

« Le principe de démocratie élémentaire auquel je me réfère consiste en ce que toute question soumise au peuple pour décision doit être explicite et sans sous-entendu. »

Quel rapport ? Le vote blanc est une réponse, pas une question. Et cette réponse signifie la désapprobation de la question. Pas un NON, car le NON suppose déjà l’adhésion à la problématique proposée, mais le rejet de la problématique elle-même. C’est précisément la seule réponse qui permet de rejeter la question. C’est là toute l’avancée de la prise en compte du vote blanc, d’ajouter au panel des réponses celle qui signifie le rejet d’une question. C’est « explicite et sans sous-entendu ». En l’occurrence, pour une élection, nous sommes d’accord sur le sens du vote blanc : récusation de tous les candidats présentés.

Le principe de démocratie élémentaire que j’invoque, moi, dit que l’on doit prendre en compte la volonté des citoyens exprimée par le vote.
L’objet de ce débat (interrompu) est clair pour moi : il s’agit de définir un seuil au delà duquel on doit considérer que la réponse « blanc » est celle qui l’emporte. Donc, lui donner effet.
Je ne vois aucun intérêt de se mettre d’accord sur le sens du vote blanc et de discuter d’un seuil si c’est pour retirer tout effet réel au vote blanc massif (dépassant ce seuil), ce que vous faites exactement.

Je ne demande pas de mesure d’ostracisme dans le cas du vote blanc. Pas d’inéligibilité à vie, aucune extension d’inéligibilité dans le temps ni à d’autres postes que celui proposé : je ne demande pas de mesure d’inéligibilité, ce qui me semblerait être une interprétation déjà trop particulière de la réponse « blanc », je parle exactement d’organiser, dans le cas d’un vote blanc majoritaire (dépassant le seuil fixé par la constitution) un tour de scrutin supplémentaire, dans lequel, comme pour n’importe quel système à plusieurs tour, ceux qui ont été éliminés aux tours d’avant ne sont plus alignés. C’est clair, explicite, sans sous-entendu, c’est précisément ce que la définition du sens du vote blanc, sur laquelle nous nous entendons, me permet de traduire.

Je ne vois pas grand intérêt à en débattre entre nous, parce que j’ai confiance dans le fait que de nos deux « principes de démocratie élémentaire », la majorité soutiendra la mienne… Qui en particulier, me semble plus explicite.

[color=purple]Score et effets du vote blanc

Bonjour à tous,

Après une longue interruption, je reprends le fil de ce débat, dont je viens de prendre connaissance de l’évolution.

  1. Lorsqu’il a proposé sa méthode de péréquation voici quelques semaines, Jacques nous a dit qu’il se demandait, après quelques jours passés au pays de la logique, si sa proposition précédente (soustraction directe du score de blanc de celui de chacun des candidats) ne revenait finalement pas à pondérer le vote blanc. Je dois dire que je ne vois absolument pas où était la pondération, et qu’il me semble que sa nouvelle proposition de péréquation, quant à elle, le pondère de façon nettement plus visible. Mais cela ne me gêne pas spécialement. Il faut bien déterminer un seuil d’effet du vote blanc et cette méthode ne me paraît pas mauvaise.

  2. Pour ce qui des effets du vote blanc, dans son acception de « rejet global », je ne peux qu’apporter mon soutien à Étienne et Sam.

Mais je dois dire d’abord que je comprends parfaitement, dans l’absolu, la position de Jacques, qui, au nom de ce qu’il appelle la « démocratie élémentaire » (« démocratie totale »), préconise de laisser se représenter pour une même élection les récusés du tour précédent. Cependant, elle me paraît intenable car illogique et vidant le vote blanc de son effet. En effet :

Si on laisse se représenter les mêmes au tour suivant (ou au même tour puisqu’on recommence ?), le vote blanc n’aura pas servi à grand-chose d’autre qu’à leur signifier la défiance des votants. Et j’ai les plus sérieux doutes sur leur capacité à changer suffisamment entre 2 tours de scrutin.

Mais l’inconvénient majeur, à mes yeux, est que si, au tour suivant, d’autres candidats se présentent aux côtés des mêmes qui ont précédemment fait l’unanimité contre eux, ils se feront « atomiser » également lorsque les mêmes votants revoteront blanc (du moins on peut l’espérer) pour les récuser encore une fois.

Bref, avec cette proposition, on risque de ne pas en sortir et une même élection risque de durer longtemps. Je me trompe, Jacques, ou vous n’avez pas proposé de solution claire et efficace pour sortir de cette impasse très possible ?[/color]

Il me semble que nous atteignons là la limite - ô combien terrible (surtout pour les esprits cartésiens) - entre la logique théorique de l’idéal (la « démocratie élémentaire/totale ») et la logique du pragmatisme, c’est-à-dire le point où, la solution parfaite n’existant pas, il faut trancher, trouver un compromis, pour que les choses puissent avancer…

[color=purple]3) Cela dit, les méthodes de soustraction directe ou après péréquation proposées semblent ne pas éliminer forcément tous les candidats. Mais alors comment se positionnent-elles vis-à-vis de la signification de « rejet global » du vote blanc ?

Bien amicalement.[/color]

Tiens, un revenant. Salut Candide.

Répondrai ce soir. On a eu un petit blocage de débat… vous avez bien compris.

Score et effets du vote blanc

Candide (2018).

Je rappelle que ma proposition actuelle est la suivante :

[i] "Vote blanc = rejet de tous les candidats ou de toutes les propositions en présence

"- Le score blanc est soustrait par péréquation de tous les autres scores.

« - Un pourcentage est fixé par la constitution ou la loi organique, en deçà duquel on n’est pas élu. »[/i]

Dans ma proposition antérieure, le score du vote blanc était soustrait en valeur nominale du score de chacun des autres votes. Ce système (contrairement à ma proposition actuelle de soustraction par péréquation) avait pour effet de défavoriser les petits scores, ce que j’ai assimilé (peut-être à tort : Sam nous le dira) à une pondération des votes.

Candide écrit :

[i]"Si on laisse se représenter les mêmes au tour suivant (ou au même tour puisqu’on recommence ?), le vote blanc n’aura pas servi à grand-chose d’autre qu’à leur signifier la défiance des votants. Et j’ai les plus sérieux doutes sur leur capacité à changer suffisamment entre 2 tours de scrutin.

"Mais l’inconvénient majeur, à mes yeux, est que si, au tour suivant, d’autres candidats se présentent aux côtés des mêmes qui ont précédemment fait l’unanimité contre eux, ils se feront « atomiser » également lorsque les mêmes votants revoteront blanc (du moins on peut l’espérer) pour les récuser encore une fois.

« Bref, avec cette proposition, on risque de ne pas en sortir et une même élection risque de durer longtemps. Je me trompe, Jacques, ou vous n’avez pas proposé de solution claire et efficace pour sortir de cette impasse très possible ? »[/i]

A quoi je réponds :

Pourquoi faudrait-il espérer que certains candidats nouveaux de la seconde élection n’auraient pas les qualités requises pour attirer des électeurs « blancs » de l’élection précédente (ce qui réduirait le score blanc à proportion) ? C’est bien le but du vote blanc que de faire apparaître de nouveaux candidats valables : la question de savoir si les candidats de la première élection ont changé de position est pertinente, mais pas déterminante.

Cela dit, Candide a raison : je n’ai pas été suffisamment clair et efficace quant à la conclusion du processus. Voici donc mes propositions complémentaires :

  • Si, à nouveau, les votes blancs empêchent l’élection, on procèdera à une troisième élection (manifestement, nous serions dans une situation où les candidats persistent à ne pas évaluer correctement les sentiments du public).

  • S’il est jugé préférable de s’arrêter là (à la troisième élection), la constitution pourra retenir (pour cette troisième élection seulement) le principe de l’élection à la majorité relative (sans application de pourcentage constitutionnel minimal).

Les effets pratiques du vote blanc seraient alors : 1) de permettre à l’électorat d’exprimer dans un premier temps son rejet de tous les candidats , 2) d’obliger à recommencer deux fois l’élection en cas de vote blanc substantiel, 3) d’amener de nouveaux candidats à se présenter. Ca ne me paraît déjà pas mal.

Toutefois, à titre de compromis, j’admettrais que des candidats rejetés du fait du vote blanc à la fois lors de la première et lors de la seconde élections (autrement dit rejetés deux fois) ne puissent pas se représenter à la troisième et dernière élection.

Dernière chose : ici, nous parlons bien d’élection, pas de tour d’élection. En effet : ou bien l’élection est proportionnelle (à un tour) et il faut la recommencer jusqu’à ce que tous les sièges vacants aient été pourvus; ou bien il s’agit d’une élection uninominale à deux tours (ou trois tours, peu importe) - et dans ce cas, il faut recommencer l’élection si le vote blanc l’emporte au premier tour, bien sûr, mais également si le vote blanc l’emporte au deuxième tour - puisque la redésignation de candidats pour le deuxième tour ne peut se faire que par un nouveau premier tour, donc par une nouvelle élection. JR

[color=purple]Bonjour Jacques,

Merci de ces précisions. Je comprends mieux maintenant cette nouvelle méthode, notamment à la lumière de vos propositions complémentaires.

Pas d’objection majeure a priori. Il est toutefois possible que la représentation de candidats précédemment rejetés réduise la lisibilité du nouveau panel de propositions…
[/color]

La politique de l’usure.

Je suis d’accord avec une chose que vous avez écrite, Jacques, dans votre n°2027 : « nous parlons bien d’élection, pas de tour d’élection. »

J’ai mis le temps, effectivement il ne peut pas s’agir de la même élection puisque le panel des candidats est complètement ou en partie renouvelé.

Ne perdons pas du vue que par ailleurs il s’agit de « la même élection » au sens où l’objet de la consultation reste le même (poste, mandat à pourvoir pour la même période). S’il s’agit d’un référendum, la question serait reformulée, mais généralement je suppose que le motif reste valide, et justifie qu’on poursuive la consultation.

Autrement dit, la réponse qu’ont donné les citoyens précédemment reste bien tout à fait valable.

Sur votre offre de compromis :

  • Si, à nouveau, les votes blancs empêchent l’élection, on procèdera à une troisième élection (manifestement, nous serions dans une situation où les candidats persistent à ne pas évaluer correctement les sentiments du public).

"à titre de compromis, j’admettrais que des candidats rejetés du fait du vote blanc à la fois lors de la première et lors de la seconde élections (autrement dit rejetés deux fois) ne puissent pas se représenter à la troisième et dernière élection.

Curieux, la robustesse (stabilité) de votre « principe de démocratie élémentaire »…

Si je comprends bien :

  1. au premier tour, les blablas des VIP rejetés en bloc ne permettent pas aux millions de citoyens qui votent blanc d’être sûrs d’eux, alors qu’au deuxième tour, si. J’aime bien le « manifestement », dans votre argument.

    « la question de savoir si les candidats de la première élection ont changé de position est pertinente, mais pas déterminante. »

    De quelle « position » parlez vous ? Un cratocrate n’a pas de conviction, si on passe sur sa foi en lui-même, en ses capacités et en son importance, qui est elle très bien ancrée. Au delà, il a l’avis (et l’absence de parti pris) qui convient à sa sociocible.

  2. Il s’agit de veiller à laisser aux cratocrates toutes leurs chances, pour éviter toute injustice éventuelle, quitte à nuire au droit de quelques dizaines de millions de leurs concitoyens de voir leur avis pris en compte. C’est un nouveau concept de présomption d’innocence ?

  3. Vous invoquez le droit des individus à changer d’avis sur une même consultation, tout ce qu’il y a de plus officielle, dans le temps qui sépare deux matchs de championnat de foot : avec un tel attachement au suffrage universel, ne perdez pas votre temps, plaidez pour une généralisation du tirage au sort…

    Changer d’avis impliquant pas nécessairement de voter ensuite pour un candidat qu’ils ont rejeté, mais de renier leur vote blanc contre eux, puisque tôt ou tard il faudra un vote « pour » : on comprend le bricolage que vous proposez « à titre de compromis » : à partir du 3e vote, effectivement un vote « pour » majoritaire n’implique plus un reniement du vote « blanc » contre les premiers rejetés, ceux-ci n’étant plus là.

Voilà pour les premiers intéressés d’un potentiel vote blanc massif. Quand aux suivants, les nouveaux candidats, vous ne semblez pas voir que si on laisse des mastodontes dans le panel, face aux nouveaux candidats, aucun des seconds n’a la moindre chance d’obtenir une majorité. Que vous laissiez leur chance aux premiers, ce n’est pas ce qui me révolte le plus, mais c’est que ce faisant, vous empêchez en pratique le renouvellement.

Changements de position, &

Sam (2056).

  1. Notez que je répondais à une remarque de Candide (voyez son 2018, paragraphe 2), troisième alinéa).

  2. En ce qui concerne les trois tours : vous persistez dans votre interprétation du vote blanc d’après laquelle, si les blancs l’emportent au premier tour, cela signifie que les votants ont définitivement rejeté les candidats qui ne peuvent pas alors se présenter aux nouvelles élections. J’ai expliqué plusieurs fois déjà pourquoi cette interprétation qui accorde des effets implicites au vote des électeurs n’est pas, de mon point de vue, acceptable en démocratie : je n’y reviens pas.

  3. Enfin, mon cher Sam, je crois que nous aurions tous intérêt à ce que vous dépersonnalisiez vos remarques : ce n’est pas que je vous en veuille, croyez-le bien, mais je trouve un peu agaçantes vos affaires de tapis rouges ou bleus. Nous sommes ici entre gens de bonne foi : épargnons-nous les piques et restons-en à l’essentiel - ce qui ne nous empêchera pas du tout d’exprimer nos désaccords. Bien amicalement, croyez-le aussi. JR

Voilà Jacques, j’ai fait quelques aménagements sur mon message.

Je pense que jusqu’à nouvel ordre, je m’abstiendrai d’écrire ici : j’en ai assez dit, et si je commence à me fâcher, c’est signe de faiblesse.

« Bonne foi », je n’en doute pas, mais vous pouvez tout à fait balayer un raisonnement construit avec quelques sentences, pas personnalisées.

L’important c’est que l’argument soit ou non construit et critiquable. Je ne vois pas de quels « effets implicites » vous parlez, ni ces « plusieurs fois » vous avez expliqué cela (convenablement, j’entends). Votre proposition de laisser se représenter (ne serait-ce qu’une fois) les récusés est inacceptable, voilà mon opinion, et cette proposition va à l’encontre d’une revendication dont j’ai déjà dit qu’elle n’est pas négociable, me concernant (et concernant Étienne, manifestement, qui lui est plus exigeant encore quant aux conséquences du vote blanc).

Je vous laisse débattre, et reviendrai sur ce volet plus tard, ne doutant pas que d’autres auront démonté cette proposition si peu tenable qu’elle a déjà commencé à bouger, de manière elle-même un peu boiteuse. L’allusion au « marchand de tapis » visait votre « compromis », dont je trouve qu’il trahit à l’évidence l’instabilité de cette proposition.

Amicalement.

Bonjour,

Pour info, le blog de Karl zéro a évoqué le vote blanc (http://karlzero.podemus.com/2006/09/jai-demande-un-candidat-blanc/) et j’y ai posté une contribution, en signalant notre discussion ici.

Amicalement.

Étienne.

QUELS EFFETS ?

Il faut arreter de parler du vote blance comme. d’une panacée.

DONNE les effets du vote blanc par exemple aux LEGISLATIVES. au premier et second tour.

YVAN

[align=center][bgcolor=#FFFF99]« Nous sommes tous des non-candidats à l’élection présidentielle de 2007[/bgcolor]
Le suffrage universel est en danger depuis des années.
Le plébiscite de 2007 est en passe de l’achever. »

par Jean-Pierre ALLIOT, André Bellon, Michel BOUCHAUD,
Anne CÉROBÉ, Jérémy MERCIER et Jack PROULT
:

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/NON-candidat2007.rtf
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/NON-candidat2007.pdf

[bgcolor=#FF66FF]Ce texte est excellent, faites passer… :)[/bgcolor][/align]

Ceci dit, le vote blanc massif auquel appelle ce texte, alors que le vote blanc est impunément vitrifié par des institutions iniques est peut-être un suicide politique, face à des politiciens professionnels sans honneur qui sont tout à fait capable de mépriser même un signal fort, en faisant comme si de rien n’était (ils ont l’habitude : aucun scrupule, aucune vergogne, ils le montrent tout le temps).

Alors qu’il y a quand même plusieurs « petits » candidats anticonformistes qui donneraient plus de force politique à un vote contestataire, non ?

[bgcolor=#CCFFFF]Débat intéressant, donc : faut-il voter massivement blanc à l’arnaque prévue en 2007 ?
Sommes-nous capables de le faire vraiment massivement ?
Ce rejet massif est-il capable d’imposer un processus constituant honnête

(avec des députés constituants inéligibles aux fonctions qu’ils instituent eux-mêmes) ?
[/bgcolor]

(Info publiée sur la page ‹ Liens et docs utiles ›)

Le vote blanc et la prochaine élection présidentielle

En l’état actuel des choses, le vote blanc n’a officiellement aucun des effets que nous aurions voulu lui attribuer ici (Yvan Bachaud - message 2206 - voudra bien se reporter aux propositions très précises faites sur le présent forum, qui ont dû lui échapper). On ne saura pas ce que le vote blanc signifiait exactement dans l’esprit des électeurs, et il sera comptabilisé avec les votes nuls et les abstentions.

Le vote blanc à la prochaine présidentielle risque d’avoir pour seul résultat concret de faire élire celui des candidats qu’on aurait particulièrement voulu écarter : il faut que cela soit bien clair. JR

[color=purple]Je partage entièrement l’analyse et l’avis d’Étienne et Jacques.

On se prend à rêver d’un homme ou d’une femme providentiel(le) qui puisse jouer le rôle d’alternative au vote blanc…[/color]

Le Bulletin de désaccord

Il faudrait que le vote blanc soit reconnu comme un rejet du choix proposé. L’élection n’est pas si démocratique que cela puisque l’électeur doit désigner quel candidat/quel programme il préfère dans un choix imposé, d’où un vote des extrêmes et une abstention de plus en plus forte.
Voilà ma proposition :
[bgcolor=#CCFFFF]« Si dans une circonscription les bulletins de désaccord sont majoritaires, alors l’élection doit être recommencée, avec une nouvelle campagne, et ce jusqu’à ce qu’au moins un candidat soit majoritaire ».[/bgcolor]

Automatiquement, de nouveaux candidats apparaîtront et ceux qui étaient déjà là réajusteront leur positionnement. Il n’y aura ainsi pas besoin d’envisager un tirage au sort de volontaires. De plus, les électeurs ne se sentiront pas inutiles et floués d’avance, ils viendront au cas où exprimer leur désaccord. Il n’y aura ainsi pas besoin de fixer un système d’obligation de vote. Enfin, je ne suis pas trop d’accord avec le bulletin nominal et le vote à points car je les trouve trop compliqués et éloignés de nos pratiques.

Je ne crois pas au risque d’une multiplication sans fin de l’élection. En effet, la plupart des élections sont des scrutins d’assemblées. Or la nouvelle assemblée (Assemblée Nationale, Conseil général, Conseil régional, Conseil municipal) ne pourra se réunir et élire son président que lorsque toutes les circonscriptions auront été attribuées. Ainsi, la pression sera mise sur les candidats et les électeurs d’une circonscription où les bulletins de désaccord seront arrivé premiers, les forçant à trouver rapidement une solution.

Cordialement,

[bgcolor=#FFFF99]« Ceux qui voient rouge face au vote blanc »[/bgcolor]
un article de Jack Dion, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, suivi d’un débat :
http://www.marianne2007.info/Ceux-qui-voient-rouge-face-au-vote-blanc_a709.html