2A2f Les votes blancs doivent être décomptés et suivis d'effet

Abstentions

Il serait contraire à la justice et au bon sens les plus élémentaires qu’un quelconque pouvoir politique soit exercé par des citoyens qui ne prennent pas la peine de voter.

Ou bien ces citoyens-là se fichent de la marche des affaires et il serait ridicule de la leur confier.

Ou bien, en l’absence du vote blanc effectif, ils veulent manifester leur opposition aux candidats ou aux propositions en présence - et le moyen de faire, c’est le vote nul (sous la forme d’un morceau de papier noir par exemple).

Si le vote blanc est effectif, la seule bonne raison de s’abstenir, c’est de ne pas pouvoir se déplacer. Hormis ce cas très minoritaire, l’abstention doit être considérée comme la décision de s’en remettre aux citoyens actifs. JR

a Sam;
tu aurais du commencer par celà

[i]"Nous avons au moins une revendication forte en commun : pas de vote obligatoire "[/i]
C'est trés bien.

Parce que sur le reste j’ai rien compris. C’est de la communication ou quoi? j’y ai même pas senti, vu, perçu le ton? c’était méchant?

j’ai juste retenu quelques phrases.
quelque part tu dis " le suffrage universel est une belle illusion en matière de liberté. Elections pièges à cons " ca date un peu." C’est pas la question . Mais tu es pour ou tu es contre, le suffrage universel?

le fait d’élire un « nul », nul pris dans le sens que tu développpes dans ton message,

De fait, on passe son temps à élire des dictateurs, des flatteurs de petites-gens-qui-veulent-un-chef-parce que-la-nature-humaine-est-faible, des menteurs (avérés, je parle de ce qui se mesure : le reniement, déjà constaté, de promesses électorales antérieures), des cumulars, des potes d'experts, et autres brasseurs d'idéologie parce que brassés d'idéologie.
c'est pas grave, il y a quand même le droit à la bêtise sinon l'erreur, si les règles font qu'il ne pourra pas être réelu ou qu'il ne pourra pas conserver le pouvoir. Une constitution ou des régles doivent être faites pour en limiter les risques. C'est, je crois ce que nous essayons de faire avec nos diverses propositions.

Quand à l’élu « star », en politique, ce sont les partis qui font les élus « stars ». Bové qui est une star médiatique n’arrivera pas à regrouper les forces de la gauche. Ce ne sera pas une star élue. Et il ne faut pas croire que c’est parce qu’il s’agit de la présidentielle, au contraire même, dans une cantonale , il aurait eu encore moins de chance.

A alain,

Quand j’ai parlé de boeufs et de veaux, je plaçais ces paroles dans la bouche des représentants des gens de pouvoir ou des élus, qui sont susceptibles de penser que le vote obligatoire est une bonne chose, surtout pour eux.

j’ai toujours voté . à toutes les élections, j’ai été scrutateur, même président d’un bureau de vote, je me suis présenté à de nombreuses élections, j’ai même été élu.

Eh bien en 2007, pour la première fois , je suis prêt à m’abstenir si certaines revendications ne passent pas (voir engagement solennel sur le fil présidentielles). Ca m’embête tellement de ne pas voter que je fait un véritable travail d’activiste (vous avez peut être remarqué), mais je m’abstiendrai et même je ferai mon possible pour mobiliser pour l’abstention s’il n’y pas un minimum d’engagement sur des revendications démocratiques.
Et je ne vois pas en quoi ça remet en cause mon devoir de citoyen. Et qu’on ne vienne pas me raconter des trucs sur LE PEN. Le Pen existe à ce niveau, parce que les gens et partis de gauche, se gaussent de la démocratie, se foutent et se jouent des citoyens. La droite aussi bien sûr, mais ça me paraît normal ou logique comme vous voudrez.

Excusez moi, si je vous ai froissé, d’une manière ou d’une autre. je crois que j’ai tout dit de mon opinion sur le vote blanc et le vote obligatoire. Je quitte donc ce fil vote blanc.

À Orbi, pour la traduction :

  1. Jacques a dit la même chose, juste après.

  2. Je dis que quand le système sera bloqué, ce seront les mêmes qui resteront là à faire autorité, parce que les petits candidats n’émergent pas comme ça. Et parce qu’un tas de gens sont effectivement convaincus que les grosses pointures méritent le pouvoir (acceptant l’idée que la politique est quelque chose de très dur à comprendre, et qu’il faut des années de pouvoir pour maîtriser le sujet. Tandis que d’autres pensent surtout que toutes ces années corrompent l’esprit des gens au pouvoir.)
    Et quand ces mêmes nous auront bien infantilisés et fait valoir un tas d’horreurs qui nous attendent si on ne redevient pas « raisonnables » rapidement, viendra un moment ou tout « rentrera dans l’ordre »… Et où sans doute, d’ailleurs, on nous proposera de supprimer votre règle. Ce qu’on acceptera tôt ou tard.

  3. Il y a que si un Etat est en état de blocage politique complet, il se trouve à la merci de toutes sortes d’invasions. Sans parler des populistes, les vrais. Et il y a fort à parier que les citoyens perdront au change.

À Orbi, le suffrage universel… oui mais :

J’ai décidé de vous répondre sur le volet « 3A1 Désignation des représentants politiques : élections ou tirage au sort ? » - http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?id=20 -, volet aussi approprié, et un peu délaissé, où flying_MogWai a posté hier un compte rendu de lecture intéressant.

Orbi, en 2007, je suis prêt à m’abstenir moi aussi, car en 2007, on sera encore dans le déni de démocratie qui nous fait « disjoncter »: il risque de ne rester que cà à faire si les collectifs ne parviennent pas à se débrouiller pour proposer au « peuple potentiellement majoritaire de la contestation du capitalisme » une candidature explicitant en suffisamment de « levés de doute » la revendication « écrite » par le NON du 29 mai avec le seul mot alors disponible…

MAIS si « notre » constitution était adoptée, l’abstention, encore légitime en 2007, ne le serait plus, car les citoyens auraient l’usage du blanc récusatoire effectif (supposons à partir de 33%) et du nul qui invaliderait toute élection à partir du moment où son adition au blanc atteidrait 50%(par exemple, puisque ces « seuils » ou d’autres auraient été fixés par le peuple lui-même, et pas par moi tout seul…).

En toute logique , il faudrait que cette « bonne Constitution » ait été adoptée par un référendum auquel on appliquerait les seuils en question comme conditions sine qua none…(?) :confused:

Bonsoir Sam, il semble qu’on aille effectuer le « lever de doute » à ATTAC:

je persiste à penser qu’il n’y a pas de conflit de pouvoir là où l’enjeu demeure l’exploration collective de la « réalité »: qui aurait « intérêt » à ce que le collectif s’induise lui-même en erreur?

Ce que j’attendais d’ATTAC, elle l’a réalisé comme une association « transversale » où se parlent enfin, et pas pour autre chose que pour réfléchir ensemble, des gens qui auraient eu le plus grand mal à se parler, en demeurant derrière les meurtrières de leurs appartenances « identitaires »:

C’est un extraordinaire succés, et c’est ATTAC qui a inauguré ce « dépassement » des limites partisanes ! (attention, je ne jette pas encore les partis par dessus bord: certains de leurs « défauts » sont encore nécessaires.!..).:cool:

Salut à tous.

Après plusieurs heures à lire à peine 1/3 de tous les messages, puis-je m’autoriser à émettre un avis qui n’engage que moi, qui n’a rien de définitif de surcroît.

1°) J’ai toujours été partisan du « vote obligatoire », considérant que le vote est un attribut majeur du statut de citoyen, et que, si le vote blanc existe et se trouve reconnu, c’est un bien faible effort que de voter blanc quand on n’a pas d’autre avis a donner.

2°) le vote obligatoire existe déjà au Luxembourg et en Belgique, états totalitaires et fort retardataires, il est vrai :slight_smile:

3°) Plutôt qu’une amende financière, je proposerais que la « sanction » du non-vote soit constituée d’une inéligibilité à toute charge élective qu’elle soit citoyenne, politique ou associative pendant la durée du mandat pour lequel le vote n’a pas été émis. Ce qui aurait l’extrême avantage d’obliger les préfectures à contrôler les millions de PV d’AG d’associations ou de partis et les déclarations de candidatures :slight_smile:

4°) Avec ce côté « obligatoire » mais où il y aurait de toute manière 10% d’électeurs choisissant de n’en rien faire car ils se foutent de la sanction, du vote et du reste…, je propose une autre mesure motivante pour les scrutins de liste. C’est de déterminer le nombre d’élus en fonction uniquement des votes exprimés et d’un quotient électoral.

Explication: il y a 42 millions d’électeurs inscrits et 600 sièges à pourvoir, il faut donc à chaque liste 70.000 voix par siège.

5°) Jusque-là, je pensais que les sièges non-pourvus auraient pu le rester, mais pourquoi, en effet, ne pas les tirer au sort ? aussi bien ceux des « abstentionnistes » que ceux du « vote blanc »…

6°) Variante: si on décide qu’on ne peut se présenter à plus de 2 mandats consécutifs, on pourrait effectuer le tirage au sort, non pas parmi les citoyens pas forcément volontaires ou à l’aise, mais parmi certains de ces anciens députés sur la base de critères stricts à définir (obligation de résidence en RP, de participer aux commissions sous peine d’être démissionnés d’office, d’être inscrits à un parti, etc…)

7°) Je suis d’accord sur l’obligation de refaire une élection si le total des abstentions dépasse 50%, ce qui est souvent le cas des « partielles »… mais y aurait-il encore des partielles ?

8°) Doit-on refaire une élection si abstentions +vote blanc supérieur à 50% ? Je pense que oui. Pour un référendum, il faudrait bien évidemment modifier la question. Pour une élection de représentant, unique ou par liste, je ne vois pas bien ce qui pourrait motiver que les électeurs soient plus séduits par une deuxième itération ? Peut-être changer le mode de scrutin ?

JMT

A JMT
ton point 8 explique pourquoi, le vote blanc est inutile.

8) Doit-on refaire une élection si abstentions +vote blanc supérieur à 50% ? Je pense que oui. Pour un référendum, il faudrait bien évidemment modifier la question. Pour une élection de représentant, unique ou par liste, je ne vois pas bien ce qui pourrait motiver que les électeurs soient plus séduits par une deuxième itération ? Peut-être changer le mode de scrutin ?
On ne voit pas bien en effet, ce qui pourrait motiver les électeurs lors d'une seconde itération comme tu dis. (pourtant comme vous, je trouve inadmissible ces élections partielles avec 30 % de votants). l'abstention suffit à montrer qu'un élu est bien ou mal élu et l'état de santé de la démocratie.

Si le vote devient obligatoire, le vote blanc pourrait à la limite être intéressant mais je pense que les votes nuls suffisent. Et encore. mais je suis aussi contre le vote obligatoire. ( la sanction vis a vis des associations serait la plus catastrophique pour de trés nombreuses petites associations… et serait à mon avis antidémocratique autant qu’elle serait bureaucratiquement trés dangereuse).

A la limite je m’en ficherai personnellement de cette revendication de la reconnaissance du vote blanc, si cette promesse n’était pas utilisée par des candidats pour évacuer clairement et simplement les vraies revendications démocratiques. (vous vous rendez compte, si vous votez pour nous, vous aurez le droit de voter blanc). C’est une revendication tellement accessoire que tous les politiciens sont pour.

Pour moi, c’est donc un leurre démocratique et je ne peux pas démordre de cette idée.

Orbi,

Je comprends d’autant mieux votre idée que ce fut la mienne en entrant sur ce forum, mais ce qui a changé mon jugement, c’est de resituer le vote blanc dans l’ensemble des revendications constitutionnelles ici présentes ( RIC, Conditions de débat décentes pour le respect du pluralisme, temps du débat adapté à sa complexité, contrôle du pluralisme de l’information, etc…).

L’esprit qui ressort des principes proposés à notre discussion, j’ai redouté qu’il permette la confusion avec le « tous pourris » d’un populisme redondant en « leurres démocratiques », mais à discuter ici, j’espère que vous serez à peu près autant "rassuré "que moi.

En effet, le vote blanc , on en fait toute une histoire, mais avouez que les motivations pour le rendre « efficace » se sont légitimement renforcées un certain lendemain de 21 Avril !

Comme vous, cela m’agace qu’on escamote des "revendications dynamiques génantes , derrière des « machins faciles à promettre » comme « la prise en considération du vote blanc ».

Mais comme Etienne, et comme des millions de jeunes et moins jeunes descendus dans la rue et prêts à y retourner, je n’ai pas digéré le " OU LA PESTE OU LE CHOLERA" de 2002, et je ne veux pas davantage avaler le prochain « moindre mal » qu’on prétend nous imposer en 2007 !

Bjr à toutes et tous.

Le vote blanc est la 1ère de nos 40 propositions citoyennes.

Par contre, pour moi, il ne saurait être question d’obliger qui que ce soit à aller voter : le vote est un droit acquis certes de haute lutte, mais doit rester un droit et non une obligation.
C’est ma façon de respecter les citoyens.

De plus, en rendant le vote obligatoire, ne croyez pas que ceux qui iront voter contraints par peur d’une amende voteraient blanc : dans ce cas, les extrêmes en profiteront, encore une fois.

De plus, seuls les « riches » se ficheront de payer une amende, donc, là encore, une inégalité de plus. Reconnaissez que mes arguments se défendent…

Par contre, une fois le vote blanc reconnu, je pense indispensable un retour à la proportionnelle.

Bien cordialement. Alain Mourguy, président Union droite gauche.

www.u-d-g.fr ou www.droitegauche.org

À Alain,

Oui oui d’accord. D’ailleurs, je ne devais plus intervenir sur le vote blanc, suite à une discussion avec Sam. Mais JMT, dans son point 8, il me semble, donne la raison de son inutilité. C’est pour cela que je suis revenu sur ce thème. Enfin, c’est pas un problème. Ce n’est qu’accessoire à mon avis.

À Monsieur Mourguy,

je pense que, si le vote blanc est le premier objectif dans votre programme, et pour être sûr que ça passe, vous devriez voter pour le PS parce qu’il le propose et qu’en plus ils promettent un référendum à la fin 2007 (Septembre, octobre 2007) si leur candidat est élu.

Bonjour.

Le vote blanc, le ps le promet, la doite l’a promis depuis des années, etc.

Je ne vote ni pour la droite, ni pour la gauche.

Les promesses, si vous y croyez, c’est votre droit, le mien est de ne pas y croire.

Et puis, les militaires pour éduquer les jeunes, non merci.

Je suis de sensibilité, disons de gauche, mais quand on sort de l’ENA pour diriger la France, je préfère m’abstenir de dire ce que je pense, je ne veux pas être méchant avec les meilleurs ministres du monde de l’économie que l’on a eu (on nous les a présentés comme tels à l’époque !) entre-autres, Fourcade, Delors, Barre ,… Bizarre que la France en soit là, non ?

Droite ET gauche ensemble, un jour ou l’autre la France y viendra, c’est inéluctable.

Autant le prévoir dans le calme.

Mais je ne prétends pas détenit la vérité. Heureusement…

Alain Mourguy

non non, ce n’est pas une question de droite et de gauche.
je sais que le vote blanc est prévu dans le projet PS et que celui ci prévoit un référendum à l’automne 2007 sur cette question aussi.

Je disais seulement que si vous vouliez le vote blanc comme principale revendication. Je crois qu’il y aurait de grandes chances de l’obtenir avec un candidat socialiste. Ou du moins que la question serait posée à l’automne 2007, si le candidat n’oublie pas cette promesse en route. Mais c’est quand même dans le programme 2007. Il faudrait peut être le lui rappeler le moment venu. C’est tout ce que je dis.

moi non plus je ne voterai pas PS, c’est clair, les réformes institutionnelles prévues par le PS ne ne satisfont pas. Et moi je me restreins à ces questions là seulement qui m’apparaissent fondamentales pour la présidentielle de 2007.

Sur les promesses, malheureusement chaque programme de chaque candidat est une suite de promesses. On peut seulement dire que les politiques passées nous ont appris à nous méfier de certains partis ou politiciens. Vous avez raison sur ce point.

Message pour JMT

Suite à une erreur de manoeuvre, votre inscription sur la CIPUNCE (www.cipunce.net) a été supprimée. Merci de vous réinscrire si vous le souhaitez et pardon de vous imposer cette corvée. Amicalement. JR

Ni droite ni gauche, tous pourris, plus simple que moi tu meurs, et j’en passe et des meilleures… À la vôtre ! Et remettez-nous ça !

Désolé, il y a une histoire, c’est pas fini, nous ne faisons que prendre ou passer un relais : la droite, ça existe, ça se revendique, heureusement… Et la gauche aussi !

Ce qu’elles sont devenues, d’accord, on a tous envie de jeter ces "héritages " par-dessus bord… Mais on a tous, outre le droit de rêver, l’envie d’intervenir, la soif d’innovation, le devoir de mémoire :

Si le clivage existe, qu’on prétende le dépasser en trichant sur les étiquettes, cela a déjà X fois été tenté, et c’est de l’abus !

L’Allemagne d’A.Merkel, c’est la punition des rêveurs de gauche par les real-politiciens de droite :

La réalité n’est ni de droite ni de gauche, mais la conscience humaine, elle, a besoin d’une grille de lecture « artificielle »…L’essentiel étant de savoir qu’on n’est jamais « propriétaire » de « LA VÉRITÉ ».

Les arguments fondateurs de « la droite » sont portés par des penseurs géniaux que j’exècre mais qui méritent qu’on se frotte les neurones au contact de leurs « artifices mentaux ».

Idem pour « la gauche » (sauf qu’eux risquent de me séduire avant même que je les ai tous compris).

Soyons honnêtes : il y a au moins deux moules conceptuels diamétralement opposés, et c’est peut-être bien insuffisant.

La "haine de classe", elle ne vient pas de cette confrontation politique là, elle vient des pratiques qu'infligent les dominants aux dominés (dans l'ombre ou au grand jour). Ce n'est pas en décrétant "gauche-droite tous unis", que l'on résoudra la question d'une humanisation de l'humanité...
Commencer par un mensonge de cette taille augure mal de la suite des évènements ! (Excusez-moi, pour moi, il y a un gros mensonge là.)

… C’est vrai que quand Ségolène se prétend « socialiste », je rigole, c’est comme quand Sarko se prétend proche des petites gens… à Neuilly !

Vote blanc : définition et prise en compte

J’avais proposé (ça fait si longtemps déjà…) le système suivant :

  • Vote blanc = rejet de tous les candidats ou de toutes les propositions en présence

  • Prise en compte : le pourcentage de votes blancs est soustrait du score de chaque candidat (ou proposition en présence) ; sont élus (ou retenues) les candidats (ou propositions) pour lesquels on obtient >0 une fois la soustraction faite.

  • On recommencerait l’élection ou le référendum dans la mesure nécessaire (pour pouvoir aux sièges restés vacants ou présenter une nouvelle proposition).

Plusieurs participants (notamment Sam17) ont émis des doutes sur l’équité du système. Sam17, en particulier, a fait valoir que la formule tendant à opposer le score blanc au score de chaque candidat revenait à pondérer les votes, puisque, en supposant quatre candidats, le vote blanc équivalait à quatre votes négatifs (un contre chaque candidat). A quoi j’avais répondu que les autres votes pouvvaient s’analyser également comme quatre votes (un pour le candidat choisi, trois contre les autres candidats).

Revenu pour quelques semaines dans le pays de la logique, je me demande si Sam17 n’avait pas raison : mon système aboutit peut-être à pondérer le vote blanc.

Je propose donc maintenant le système suivant :

  • Vote blanc = rejet de tous les candidats ou de toutes les propositions en présence

  • Le score blanc est soustrait par péréquation de tous les autres scores.

  • Un pourcentage est fixé par la constitution ou la loi organique, en deça duquel on n’est pas élu.

EXEMPLE

Supposons une élection sur trois sièges à pourvoir, avec trois candidats et 10 000 votes exprimés : A (3 500 voix = 35 p. cent), B (1 000 voix = 10 p. cent), C (2 500 voix = 25 p. cent), avec un score blanc de 3 000 voix = 30 p. cent.

Le nombre de voix à retirer par péréquation du score de chaque candidat en conséquence du vote blanc s’établirait comme suit :

A : 3 000 x 3 500
____________ = 1 500 = 15 p. cent
7 000

B : 3 000 x 1 000
___________ = 428 = 4, 28 p. cent
7 000

C : 3 000 x 2 500
____________ = 1 071 = 10,71 p. cent
7 000

D’où il résulte :

A = 35 p. cent moins 15 p. cent = 20 p. cent

B = 10 p. cent moins 4,28 p. cent = 5, 74 p. cent

C = 25 p. cent moins 10, 71 p. cent = 14, 29 p. cent

Si, par la loi ou la constitution, on décidait que nul ne peut être élu à moins de recueillir 10 p. cent des voix, l’élection devrait être recommencée pour pouvoir un siège - celui correspondant au mauvais score du candidat B. Si on fixe le seuil à 5 p. cent, les trois candidats seront élus (le candidat B, de justesse).

Dans tous les cas, le taux final recueilli par chaque candidat reflètera la « réduction de légitimité » résultant des votes blancs.

Quant à savoir si le candidat B doit être interdit de candidature à l’élection complémentaire, je continue de croire que la réponse est négative. Dans l’affirmative, il y aurait « double peine » (non-élection + interdiction de se représenter), et je ne crois pas qu’elle soit justifiée. Et d’ailleurs, il faut envisager la possibilité que, lors de l’élection complémentaire, les nouveaux candidats soient encore plus inacceptables que celui initialement rejeté.

Merci à Sam et aux autres participants de dire si cette solution leur conviendrait mieux. JR

J’en vois un ici qui ne se laisse pas déconcentrer… ;)… Bravo Jacques.

C’est vrai que ces jours-ci, même en France, je nageais dans un pays qui défie quelque peu la logique. Mais bon, ça m’a inspiré une proposition de méthode de… modération pour ce forum (allez comprendre, j’espère d’ailleurs que vous n’avez pas suivi.) Pour en reparler.

Et quoi ? On me fait un compliment… Bravo, Jacques, j’adore ça autant que je suis avare pour les donner.

À vue de nez, cette proposition me plaît assez, mais. Disons déjà qu’on a nettement progressé dans le compromis, je crois.

Donc, on retire au score de chacun un pourcentage de ce score égal à :

         vote blanc
 ______________________
  votes "pour" (ou "contre")

Je tique un peu sur le sens de ce facteur (cette fraction).

Votre formule littérale, « le taux final recueilli par chaque candidat reflètera la « réduction de légitimité » résultant des votes blancs » me convient tout à fait.

Mais le taux de légitimité, selon moi, s’écrirait :

  votes "pour" (ou "contre")                          votes blancs
 ______________________    =      1  -    _______________________
  total des votes (moins nul)                     total des votes (moins nul)

On a : votes « pour » (ou « contre ») = total des votes (moins nul) - votes blancs.

En d’autres termes, et pour reprendre votre exemple d’application numérique :

  • on retirerait à chaque score, non pas la fraction 3 000 / 7 000 mais 3 000 / 10 000

  • ce qui reviendrait à pondérer chaque score par le taux de légitimité, qui est le supplémentaire : 7 000 / 10 000.

Je prendrai le temps de répondre plus longuement (je reprendrai ce message). Plus tard ce soir, je pense.

Et de retrouver, déjà, nos échanges sur cette méthode de réduction.

Bon, finalement je reprends dans un autre message.

J’ai passé une bonne demi-heure à aller lire nos échanges suite à votre première proposition type « soustraction ».

Ma première conclusion est qu’effectivement, ce volet est garni… et que j’ai oublié ma promesse de faire une synthèse de ce que je perçois du débat…

Vous aviez d’ailleurs dit a Étienne que nous, petits citoyens, nous retrouvions patiemment et dans le débat ce qu’un expert saurait formuler bien plus vite, et que c’est là un beau symbole de ce projet…
Je n’avais pas noté à l’époque combien votre réflexion était pertinente (je précise qu’ici, nous sommes largement confrontés au problème des maths, tout un métier, non pas de la politique, qui ne doit pas en être un. Votre sentence était belle, je ne veut rien en enlever…)

Ma seconde conclusion est que je n’ai pas trouvé de nouvelles remarques à vous faire sinon celles-ci :

  • question ennuyante, mais qui ne fait que nous ramener aux basics de ce débat : comment fixe-t-on le seuil de 10% des voix (« nul ne peut être élu à moins de recueillir… ») ; quelle signification a-t-elle ?

  • je la pose pour le moment, parce que c’est un critère qu’on ne peut pas découpler de votre proposition de méthode de soustraction

  • pour le reste, je m’en tiens à ma question sur l’interprétation mathématique du « taux de légitimité » accordé aux votants à l’élection.

Vote blanc/coefficient de légitimité

Sam (vos 1177 et 1179) :

Daccord avec votre système - appliquer au score de chaque candidat le coefficient de légitimité résultant de la formule

Total des votes exprimés en faveur des candidats


Total des votes exprimés (nuls ignorés)

Dans l’exemple que j’avais donné, le coefficient serait : 7 000
_____ = 0,70
10 000

Cette formule, que j’ai discutée ici avec un ami juriste, a le mérite évident de la simplicité.

Bulletins nuls : il est entendu qu’on n’en tient pas compte (justement parce qu’ils sont nuls), sauf à les dénombrer.

La question du seuil des 10 % n’est pas tellement ennuyante : j’ai retenu 10 %, mais ça pourrait être 5%, 15 %. C’est la constitution ou la loi organique qui fixerait ce seuil, exactement comme les quorums sont fixés par les assemblées d’actionnaires dans une société.

Je crois donc que nous approchons d’une solution généralement acceptable - sauf en ce qui concerne l’épineuse question de la non-rééligibilité (je suppose qu’Etienne n’a pas changé d’avis sur ce point). JR

La rééligibilité des révoqués ne me dérange pas :

  • ma proposition est que les candidats présentés suite à un vote blanc massif soient tirés au sort parmi des volontaires.

    Pour un scrutin uninominal, cela voudrait dire : tous les nouveaux candidats présentés ; pour un scrutin avec plusieurs postes à pourvoir (j’ai oublié le nom), les candidats pour les postes restant à pourvoir.

    Autant dire que les « patelles » (…) cratocrates n’ont pas plus de chances que d’autres de s’imposer candidats.

  • Si ma proposition n’est pas retenue, les candidats déjà révoqués peuvent toujours se présenter :

    • en plus des autres, non pas en lieu et place d’autres (puisqu’il n’y a pas de valeur fixée pour le nombre de candidats présentés au vote, contrairement à ma proposition qui implique une présélection par tirage au sort, donc nécessairement un nombre de candidats donné par poste à pourvoir - nombre à fixer dans la constitution… ou la loi organique) ;

    • s’ils sont rejetés, ce qui est très probable, cela ne sera que justice pour les gens qui trouvent aberrant qu’ils puissent s’être représentés ;

    • s’ils sont élus, c’est que votre idée était légitime…