Vote blanc : définition et prise en compte
J’avais proposé (ça fait si longtemps déjà…) le système suivant :
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Vote blanc = rejet de tous les candidats ou de toutes les propositions en présence
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Prise en compte : le pourcentage de votes blancs est soustrait du score de chaque candidat (ou proposition en présence) ; sont élus (ou retenues) les candidats (ou propositions) pour lesquels on obtient >0 une fois la soustraction faite.
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On recommencerait l’élection ou le référendum dans la mesure nécessaire (pour pouvoir aux sièges restés vacants ou présenter une nouvelle proposition).
Plusieurs participants (notamment Sam17) ont émis des doutes sur l’équité du système. Sam17, en particulier, a fait valoir que la formule tendant à opposer le score blanc au score de chaque candidat revenait à pondérer les votes, puisque, en supposant quatre candidats, le vote blanc équivalait à quatre votes négatifs (un contre chaque candidat). A quoi j’avais répondu que les autres votes pouvvaient s’analyser également comme quatre votes (un pour le candidat choisi, trois contre les autres candidats).
Revenu pour quelques semaines dans le pays de la logique, je me demande si Sam17 n’avait pas raison : mon système aboutit peut-être à pondérer le vote blanc.
Je propose donc maintenant le système suivant :
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Vote blanc = rejet de tous les candidats ou de toutes les propositions en présence
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Le score blanc est soustrait par péréquation de tous les autres scores.
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Un pourcentage est fixé par la constitution ou la loi organique, en deça duquel on n’est pas élu.
EXEMPLE
Supposons une élection sur trois sièges à pourvoir, avec trois candidats et 10 000 votes exprimés : A (3 500 voix = 35 p. cent), B (1 000 voix = 10 p. cent), C (2 500 voix = 25 p. cent), avec un score blanc de 3 000 voix = 30 p. cent.
Le nombre de voix à retirer par péréquation du score de chaque candidat en conséquence du vote blanc s’établirait comme suit :
A : 3 000 x 3 500
____________ = 1 500 = 15 p. cent
7 000
B : 3 000 x 1 000
___________ = 428 = 4, 28 p. cent
7 000
C : 3 000 x 2 500
____________ = 1 071 = 10,71 p. cent
7 000
D’où il résulte :
A = 35 p. cent moins 15 p. cent = 20 p. cent
B = 10 p. cent moins 4,28 p. cent = 5, 74 p. cent
C = 25 p. cent moins 10, 71 p. cent = 14, 29 p. cent
Si, par la loi ou la constitution, on décidait que nul ne peut être élu à moins de recueillir 10 p. cent des voix, l’élection devrait être recommencée pour pouvoir un siège - celui correspondant au mauvais score du candidat B. Si on fixe le seuil à 5 p. cent, les trois candidats seront élus (le candidat B, de justesse).
Dans tous les cas, le taux final recueilli par chaque candidat reflètera la « réduction de légitimité » résultant des votes blancs.
Quant à savoir si le candidat B doit être interdit de candidature à l’élection complémentaire, je continue de croire que la réponse est négative. Dans l’affirmative, il y aurait « double peine » (non-élection + interdiction de se représenter), et je ne crois pas qu’elle soit justifiée. Et d’ailleurs, il faut envisager la possibilité que, lors de l’élection complémentaire, les nouveaux candidats soient encore plus inacceptables que celui initialement rejeté.
Merci à Sam et aux autres participants de dire si cette solution leur conviendrait mieux. JR