2A2f Les votes blancs doivent être décomptés et suivis d'effet

Personnellement, j’ai beaucoup de difficulté avec l’instauration du vote obligatoire.
Dans un premier mouvement, je n’y suis pas du tout favorable. Il me semble, mais je n’y ai pas beaucoup réfléchi, que ce serait une atteinte à la liberté. Par alleurs, inconsciemment aussi, je crois que la politique, ça a beaucoup à voir avec la nécessité de convaincre. Or, le vote obligatoire limite cette nécessité de convaincre. Enfin je crois.

Mais s’il y a un vote obligatoire en France, alors, oui vous avez raison, il faut « un vote blanc avec effet. »

Hum…Vous allez trouver mes propos plutôt « libertaires », je suis pour la liberté !

Si on instaure le vote obligatoire on invente de nouveaux « refuzniks », et s’insurger contre la République deviendra le dernier truc à la mode.

Le sens du vote blanc serait aliéné par le vote obligatoire , et le rôle des partis comme des associations citoyennes est bien de convaincre, de promouvoir l’envie de politique, pas de contraindre des moutons noirs .

Les moyens de la PUB devraient être en partie consacrés à cultiver « le désir de politique », dans le respect du pluralisme, l’égalité de traitement des candidats et des opinions dans le « processus électoral »…Il ne suffit pas de déclarer réalisées ces « conditions de la démocratie » pour justifier le vote contraint!

On sait qu’on est trop loin du compte en matière de « justice électorale » et l’amélioration qu’une nouvelle Constitution prétendra apporter se prouvera dans la pratique démocratique: l’un des « témoins » d’une bonne Constitution sera la baisse spontanée de l’abstention.

Je ne suis pas dogmatique : pour moi une « bonne Constitution » n’est pas la panacée universelle, qui permettrait de résoudre l’heure du lever et du coucher des problèmes de civilisation: aucun « idéal » ne régente la réalité toujours plus complexe que ce que nous en lisons dans nos grilles de lecture « à priori ».

La « petite erreur » , on peut la négliger, mais il ne faut pas oublier qu’elle existe, (comme un « petit crédit ») et que ses conséquences peuvent grandir en douce dans l’ombre portée de nos approximations passées.

« Je suis de ceux qui pensent ceci ou cela, je tiens à ce que l’on écoute les grands courants d’opinion sans oublier les petits, comme la contestation qui s’y oppose, qu’on les respecte et qu’on reconnaisse leur expression …je prends parti, je m’engage…si je veux et quand je veux. »

NON aux dérives autoritaristes, aux sanctions forcément aveugles , aux exclusions programmées: si une personne s"abstient, c’est encore un témoignage de ce qui dans la société ne circule pas: peut-on prétendre que les informations politiqaues sont "bien " mises à disposition de tous et « bien » digestes?

L’abstention devrait baisser déjà en toute liberté, si le vote blanc était compté avec un effet.:cool:

Chaque chose en son temps, amis démocrates

Il est bien évident qu’avec l’instauration de la prise en compte du vote blanc suivie d’effet, je perds une bonne moitié de mon opposition farouche à celle du vote obligatoire.

Dans la mesure où vous pouvez répondre AUSSI « votre question est bête, je ne réponds ni oui ni non », et être entendu, qui sont ceux qui ne sont toujours pas concernés par le panel des réponses permises ? …

Vous comptez imposer à tous d’être démocrates ?
De donner le meilleur d’eux même pour suivre la marche des affaires publiques ?

Déjà, à la prochaine révolution, je veux dire, quand notre constitution aura quelques décennies d’âge (de mise en application), instaurez donc l’ajout obligatoire, à l’école (en fin de collège ou au lycée), d’une véritable éducation à la résistance, d’une matière où vous prenez l’habitude d’apprendre à apprendre, d’interroger les questions, de critiquer les pouvoirs établis, de savoir, au sortir de l’enfance, que oui, le monde est bien plus dégueulasse que de tous temps le discours officiel le dira, que ce seront toujours les vainqueurs qui y écrivent l’histoire, qu’on cachera toujours, là où se forme la domination de la parole publique, ce qui compte le plus, qu’ont y balabatera toujours sur ce qui compte le moins, pour noyer le débat, que de tous temps, on vous vous dira toujours que si on vous entube, c’est pour faire avancer la démocratie, parce qu’on est en démocratie, cela aussi on vous le dira très souvent,… et que chaque fois qu’on donnera un peu plus d’outils aux citoyens pour se faire entendre, on améliorera deux fois plus vite ceux qui servent la propagande, et on trouvera de nouveau moyens de se soustraire aux barrières démocratiques et d’imposer d’en haut les questions qui induisent d’emblée toutes les mauvaises réponses, qui n’ennuient pas le pouvoir, et que chaque fois qu’on ajoutera encore une réponse possible dans une grille prédéfinie… il en manquera une autre, sans doute la meilleure…

Bref, trouvez les moyens pour éviter qu’un troupeau de veaux serviles et heureux, en dépits de beuglements incessants (qui comme le rire, semblent avoir la vertu de vous faire vous sentir vivant…), soit contraint à veauter blanc en masse aussi bien qu’il l’est, au présent, de veauter « votre sodomie, avec ou sans gravier ? »…
… on discutera de cette absurdité que serait encore pour un moment (à la démocratie release 2.0 ou 3.0) l’instauration du vote obligatoire.

Il n’y a pas de bonne règle sans exceptions.
Sorti des sciences exactes, et encore, personne ne devrait songer à inclure toute chose, en l’occurrence tout le monde dans un système, à écraser les quelques qui perturbent leur consensus presque total…
Songeons que l’opinion des gens de la marge en vient souvent, un jour lointain, à servir de manière salutaire les autres, à renverser de l’extérieur un système qui s’est bloqué de l’intérieur, et ne peut plus se réformer.

À la démocratie release 6.2, songez à remettre en cause la clause, qui restera longtemps essentielle, qui dit que nul ne doit être contraint à appartenir à une organisation…

Si le vote est l’expression de la volonté populaire, faut-il nécessairement que la volonté d’un individu se traduise dans le langage des « dépouilleurs » établis ?

Pardon, je suis un peu en colère aujourd’hui…

La Constitution qui sera adoptée par référendum aura eu des opposants… une minorité forcément « négligeable », puisqu’il aura été conclu: « le OUI a gagné ».

À cette approximation près, cette Constitution aura été « écrite par le peuple pour le peuple »…

Il faut bien avancer…Mais surtout, ne jamais oublier qu’une minorité a voulu nous dire quelque chose de différent.

[color=green]« La liberté c’est la liberté de penser autrement ». /color

Le sens du vote blanc est résumé, il récuse, et il peut provoquer une crise « salutaire ».

Reste que pour ceux qui ne trouvent pas ces vertus dans la Constitution, le seul moyen d’exprimer d’une façon « salutaire » quelque chose, c’est l’abstention. (je corrigerais bien volontiers ainsi: « ce serait le vote nul, à condition que lui aussi puisse avoir un effet, par exemple si son addition au blanc atteignait 50%… »):rolleyes:

Sans cette précaution « antitotalitaire », rendre le vote obligatoire dans la Constitution, ce serait oublier le « détail »… et croire que le "tout est écrit " est fiable à l’infini pour l’ éternité… car il y aurait eu une poignée d’internautes qui tout en stygmatisant les « partis peu représentatifs » , se serait imaginée incarner « le Peûh…ple »?

(Sam a répondu à ma version non corrigée, mais je ne pouvais pas la laisser brute de décoffrage: excusez moi!):cool:

Le vote comme devoir citoyen, à condition d’avoir le droit de dire « Aujourd’hui, aucun candidat n’est bon ! » (vote blanc)

Alain,

Il faut arrêter de faire un fromage avec le vote obligatoire, c’est UN DÉTAIL.

Jacques a raison : on accepte bien l’idée de l’impôt obligatoire, parce qu’il est utile à tous, parce qu’il n’a de sens que si tout le monde s’y soumet, parce que, finalement, c’est un devoir de citoyen.

Il est facile d’appliquer la même mécanique intellectuelle à l’obligation de voter : devoir de citoyen, au moins pour dire « Partez tous ! » (vote blanc).

Soyons rigoureux, la liberté n’est pas en danger : on n’impose évidemment pas quoi voter et chacun garde toute sa liberté, y compris celle (nouvelle, justement) de dire « Allez tous vous faire voir » (grâce au vote blanc rendu opérationnel)…

Alors le vote obligatoire présenté comme une atteinte à la liberté, excusez-moi, c’est une exagération. On perd son temps.

Ceci dit, pour ma part, j’ai déjà renoncé au vote obligatoire (plus haut, je ne sais plus où, il y a trop de messages ;)) si c’est une cause de conflit entre nous, car je trouve vraiment que c’est un détail, à côté de la victoire du vote blanc opérationnel.

On ne devrait pas s’épuiser sur ce point, je trouve :confused:

Bonsoir Etienne,
Tous les deux en ligne en même temps quand le temps semble arrêté autour d’un ballon rond et de jolis costumes bleus.
A la tienne !
Fanfan la bergère

Pourquoi finis-tu en disant , on ne devrait pas s’épuiser sur ce point.
Personnellement, si j’interviens sur la question du vote blanc, qui pour moi n’en vaut pas le coup, c’est parce que je crois que c’est un leurre démocratique dans le débat. Certains se satisfont de cette revendication pour se prévaloir de la qualité d’avant garde démocratique. Ex Kouchner ( que j’aime bien par ailleurs , sauf en Birmanie) , sur son site La fabrique démocratique, n’a que cette revendication comme ligne de conduite pour rénover la démocratie. C’est un peu court, et totalement illusoire. Pourtant, cela va suffire pour signifier qu’il fait quelque chose contre la démocratie épuisée de notre société.
Donc je souhaite donner mon avis qui est celui-ci, même si ça ne sert à rien.

Le vote blanc est un détail. Avec le vote obligatoire, ce n'est plus un détail. mais comme je suis contre le vote obligatoire, le vote blanc reste un détail, et même un "emmerdement" pour les scrutateurs. (voir le dépouillement chez les Verts).( bulletins nuls, pas nuls, blancs, pas blancs, signés, pas signés... )
Une remarque en passant, parce que Chez les Verts normalement il faut 60 % des voix pour entériner une décision. Alors leur discussion, ça fait rigoler. ils devaient renvoyer tout le monde à la maison de toutes façons. Et c'est pas fini. on remet le couvert. Et là c'est sûr , il en faudra un, de candidat. (Deux voix , 10 voix d'écart.. bulletins pas clairs, ça ne fait rien on arrangera ça en cuisine..). j'imagine le vote blanc là dessus, ils vont être obligés de choisir Bové. Vous allez me dire, c'est pas ça qui va changer la face du monde. mais c'était juste en passant, parce que même les Verts n'ont pas le vote blanc en interne.. Pour info, je suis un militant écologiste, donc le devenir de l'écologie politique ça m'intéresse.

Alain, dans son 1399, a très bien résumé ce que je voulais dire dans mon 1398…

Je prends donc sur moi aussi, d’autant que j’ai été plus bavard et moins posé, la réponse d’Étienne (que j’espère avoir contribué à convaincre, voilà quelques mois, à laisser tomber le vote obligatoire.)

N’en parlons plus… :wink:

En résumé, le vote obligatoire, pour moi c’est non, et a priori pas négociable.

J’ai le sentiment que ce sont surtout des élus qui amènent ce sujet sur le tapis. Je me trompe peut-être ?

On peut se fourrer la tête dans le sable du rêve constitutionnel, qui porte la solution miracle à tout, et cela « inconsciemment », innocemment sans doute, pour ne pas être témoins , citoyens mis devant l’urgente responsabilité d’une lutte des classes des plus sordides qui se joue ici et maintenant avec la complicité Parisot-Sarko:

Le devoir de désobeissance civique risque fort d’arriver au zénith alors que le nouveau droit constitutionnel ne sera pas encore au lever.

Je constate qu’on en vient à écouter le bruit de fond des « ruches partisanes », 5 000 militants verts font grand bruit dans le système médiatique, 60% des « militants socialistes » (pardon Sam…) ont , d’une façon ou d’une autre, refusé de voter le projet dit « PS »… 14 0000 communistes sortent d’un congrès appelant à former des collectifs ouverts pour définir un « contenu alternatif » à l’horizon 2007 sans verser dans l’obsession du « QUIDONC PROVIDENTIEL »… mais là, grand silence radio, si ce n’est la fable d’une « rivalité » entre MGB et Besancenot (dixit le médiatique José sur toutes les ondes…).

Oui, il est temps de passer sur les détails, et de proposer vite les principes qui sont en phase avec la revendication populaire la plus urgente :

Démocratie représentative à la proportionnelle + démocratie participative ouvrant des pouvoirs à l’intervention citoyenne avec expérimentations diverses ( tirage au sort, etc.) + démocratie directe avec droit d’expression par un système médiatique protégé des emprises dominantes et une place privilégiée au débat public (RIC).

Tout faire pour que le peuple s’approprie une Constitution pour exister vraiment, (sans vote obligatoire…ou avec inscription de cette obligation comme premier devoir du citoyen , ce qui revient à " faire son devoir de mémoire envers nos ainé(es) qui se sont battu(es) pour obtenir ce droit".

ATTAC est dans une très sale passe

"60% des « militants socialistes » (pardon Sam…) ont , d’une façon ou d’une autre, refusé de voter le projet dit « PS »…"

Ne vous excusez pas… Moi j’ai voté contre. Mais expliquez-moi ce que vous entendez par là, parce que d’après mes infos, à 70% du dépouillement, il y avait 85% de POUR, 10% d’ABSTENTION (donc Blanc), 5% de CONTRE… Vous comptez les vrais abstentionnistes ? …

Au passage, vous savez peut-être qu’ATTAC est dans une très sale passe… au congrès de Rennes, à la mi-juin, il y a eu un terrible scandale : gros soupçons de trucage de votes.
Ma deuxième « maison d’adoption » est en proie à une guerre des chefs, qui a bien dû commencer il y a deux ans au moins, mais là, ça sent vraiment mauvais.
Un quotidien titrait récemment : « ATTAC perd son âme »…

J’en ai gros sur la patate, et j’essaye de m’investir en construisant… alors je n’ai pas pris le temps de rendre compte ici, d’une situation grave, mais que je comprends très peu par ailleurs. Deux cents mails en quelques jours, dans ma boîte aux lettres, … hum, de quoi se gaver de calculs, de post calculs, de soupçons, d’interpellations, …

M…de !

Ah, ça fait du bien…

Faut-il que je prenne du temps et le courage pour vous causer un peu de ces histoires marrons ?

[color=purple]Vote obligatoire et reconnaissance du vote blanc…

Si l’on ne savait pas que la présidentielle approche, il suffirait d’écouter nos ténors d’opérette pour le deviner. C’est proposition fracassante sur proposition fracassante, toutes plus floues et vides de sens les unes que les autres. Le but : occuper le terrain médiatique, bien sûr, et frapper les esprits, pour mieux les endormir, avec de la poudre aux yeux. Et comme il faut se démarquer des concurrents, paraître original, on a droit à un feu d’artifice d’annonces…

Le vote obligatoire : n’importe quoi. Aucune réflexion derrière cette proposition. Aucune prise en compte du contexte et des raisons qui amènent les électeurs à bouder les urnes depuis si longtemps. Je ne reviendrai pas sur le sujet, nous en avons déjà débattu il y a quelques semaines, mais remotiver les électeurs en redonnant tout simplement du poids à leur vote et de l’efficacité et du sens à l’action politique suffirait à faire baisser considérablement l’abstention. Mais puisqu’on en est incapable dans les « hautes sphères », alors on envisage d’obliger les vilains abstentionnistes à aller voter, histoire sans doute d’essayer de redorer le blason de la classe politique et de faire semblant de lui redonner la légitimité qu’elle a elle-même perdue.

La reconnaissance du vote blanc : la belle affaire ! Mais pour quoi ? Si c’est juste histoire d’ajouter une colonne lors du décompte des voix, ça ne changera rigoureusement rien ! Moi j’attends qu’un de ces messieurs-dames ait le courage de nous dire ce qu’il ou elle compte en faire, de ce vote blanc qu’il ou elle condescend à nous accorder…

À défaut, je considère qu’aucune proposition intéressante, aucune avancée, n’a été faite et je persiste dans mon attitude de défiance et de vigilance…

Bon week-end à toutes et à tous.[/color]

Sam,

S’Il y a eu 50% de militants PS abstentionnistes, cela veut dire quelque chose. En tout cas, « ils n’ont pas voté le programme » et je les ajoute (ils ont leur carte !) aux 10% qui ont voté contre : je retrouve la masse des socialistes du NON au référendum, (« les soc », mes amis de toujours, n’en déplaise à ceux qui voudraient oublier 1936… et enterrer par la même occasion la « folie des congés payés »…).

Quant à ATTAC, j’y suis depuis la création d’un de ses premiers collectifs, en Côtes d’Armor, 1998… Et je ne crois pas à une « crise de pouvoir », la vocation d’Attac n’ayant jamais été de « produire des chefs », mais plutôt de cultiver la curiosité politique populaire, non pas en concurrence ni contre les partis, ni les syndicats, ni… etc.

Alors, il est vrai que la "puissance politique recherchée par le peuple "pour s’opposer aux « dominants », elle a du mal à émerger tant que l’on veut en exclure une des composantes nécessaires : ATTAC produit ce qu’elle visait initialement, et je crois que le « malaise » vient d’ailleurs : il y a beaucoup de monde qui en veut à ATTAC, et ils possèdent de gros moyens d’intox !

Il y a partout, à la fois l’impatience de voir le peuple se doter d’une « efficacité politique », et la crainte de voir une individualité ou une formation usurper « cette fraîche force populaire », « raffler la mise », c’est-à-dire « récupérer » les efforts convergents en cours.

Le problème est bien « quelle forme politique prendra le rassemblement populaire souhaité par tous, pour bénéficier à la fois du militantisme des uns et de l’autonomie des autres ? »

Je refuse de faire des procès d’intention, donc j’observe les masques qui tombent comme un « moment de la danse » : tout est mis en débat, débattons-en !

Il n’y a pas de honte à commettre des erreurs, du moment qu’on interroge ses « partenaires » et même si je critique les motifs avancés par José Bové pour justifier son auto-promotion, j’ai assez confiance en lui pour penser qu’il entend bien la déception « collective » face à un « jeu perso »… Il y a de ces désenchantements qui sont instructifs !

Je ne pense pas que sa proposition de laisser en 2009 les Assemblées Européennes nous représenter le plat TCE refroidi soit mûrement réfléchie, ce qui me fait penser que la personnalisation isole tout « superman » face à des puissances bien structurées pour l’embarquer : d’où ma préférence pour des démarches syndiquées avec des collectifs qui ni ne se coupent des partis ni ne s’y soumettent :

Il faut que la candidature rassembleuse soit allée au ras des collectifs faire le plein de « règles comportementales » et qu’elle porte la revendication rassembleuse « cardinale »: cette revendication est « constituante ».:cool:

Pourquoi faudrait-il que soit imposée l’obligation de voter pour que le vote blanc soit important ?

Orbi,

Tu dis (http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=1404#p1404) :

Le vote blanc est un détail. Avec le vote obligatoire, ce n'est plus un détail.
D’abord, je ne comprends pas comment tu peux considérer la reconnaissance du vote blanc comme un détail. Je ne vais pas reprendre en détail mon argumentation : je vais juste rappeler l'image proposée par Sam qui présente le choix donné entre [i]"nous couper le bras gauche"[/i] ou [i]"nous couper le bras droit"[/i], et qui invoque [u]le droit démocratique fondamental (et évident, me semble-t-il) de refuser en bloc l’un et l’autre choix quand on les trouve tous dangereux[/u] ([i]ni Chirac, ni Le Pen[/i], par exemple). Quelqu’un d’autre arrivera peut-être à être plus clair que Sam et moi.

Mais surtout, Orbi, je ne comprends pas pourquoi le vote blanc n’est plus un détail si on rend le vote obligatoire. Je ne vois pas le rapport. Est-ce que tu peux développer un peu ? :confused:

Amicalement.
Étienne.

À Alain :

Sur le vote du programme du PS

À vrai dire, je me fous assez de pinailler sur les calculs, mais mettons qu’il y ai eu 10% de contre (j’étais à 5% et 10% d’abstention=blanc) et 50% d’abstention réelle.

Les 10% dont vous parlez sont 10% des votants. Dans ce cas, ce n’est pas 50 + 10 mais 50 + 10/2, ce qui nous fait 55%.

Sur ATTAC :

Et ben… fallait le dire, Alain…

Je ne sais pas bien ce qui s’est tramé, mais la division, je la perçois : des centaines de mail, des appels des comités locaux au nouveau CA de ne pas siéger, des propos complètement contradictoires sur le moment ou Nikonoff a demandé la pose de scellés… et tout le temps, des histoires de deux clans qui s’affrontent au pouvoir… l’appel de Cassen pour voter contre la liste bloquée du collège des membres fondateurs…

Allez, j’arête là. Mais ça fait mal : des années que je soutiens et suis cette assoc de loin, et j’arrive à peine.
Ça passera.

Salut collègue…

Etienne, bonjour,

Mais surtout, Orbi, je ne comprends pas pourquoi le vote blanc n’est plus un détail si on rend le vote obligatoire. Je ne vois pas le rapport. Est-ce que tu peux développer un peu ?
Dans le cas du vote non obligatoire, tu peux fixer des règles sur l'abstention pour savoir si une élection est valable, ( par exemple nécessité de 50 % de participation), c'est envisageable. Tu peux fixer aussi des règles supplémentaires sur un seuil du vote blanc , mais alors ça devient une usine à gaz..
[b]abstention[/b]; je m'en fiche, toutes raisons possibles... [b]vote nul;[/b] vous m'emm... et je vous le dis [b]vote blanc;[/b] tous les candidats sont nuls
Mais, dans le cas du vote obligatoire, il n'y a plus d'abstention. Il serait donc nécessaire de dissocier le vote blanc du vote nul pour déterminer à partir de quand un candidat est élu. Car même en rajoutant un bulletin blanc aux bulletins des candidats, tu ne supprimes pas la possibilité de bulletin nuls. (bulletins multiples ou déchirés, ou maculés) dans l'enveloppe. Ou alors tu considères que le bulletin nul a la même valeur qu'un bulletin blanc !!
[b]vote blanc;[/b] tous les candidats sont nuls [b]vote nul [/b]; je m'en fiche ou je vous emm...
[b]En conclusion. Si on veut fixer des seuils pour valider une élection. [/b]
si vote non obligatoire, c'est l'abstention qui compte si vote obligatoire, c'est le vote blanc qui doit compter.
perso, je ne suis pas favorable au vote obligatoire.

Qu’en penses-tu ?
amicalement.

Dans cette optique, oui au vote obligatoire.( les « abstentionnistes » rempliront leur devoir de citoyen en se déplaçant avec un bulletin nul…)

J’avais fait une proposition qui fut jugée « trop complexe » quant à l’effet du vote blanc:

Pour l’élection d’un conseil ou d’une assemblée, vote à la proportionnelle , et tirage au sort d’un nombre de citoyens au prorata du pourcentage de votes blancs: le vote blanc est représenté par ce groupe , confronté aux élus en permanence.

j’avais suggéré que la durée des mandats de tous les élus serait modulée en fonction de l’importance du vote blanc.

Pour l’élection du Sénat (représentation des collectivités locales face à l’Asemblée nationale), mode uninominal, et fonction récusatoire du vote blanc à partir de 33% (par exemple, mais pourquoi ne pas tester des niveaux différents selon les régions, par exemple, pour voir ? suite à référendum local pour fixer la barre en question…?)

S’il vous plait, je fais sûrement partie des « petites gens » qui sont capables de saisir le sens d’une loi fondamentale, mais qui ont du mal avec « l’ingenierie démocratique » et les "détails " et autres "seuils " et "points de fonctionnement…mais le peuple doit il écrire tout çà ?..ne faut-il pas prévoir l’ajustement expérimental des caractéristiques quantitatives pour les asservir à l’objectif qualitatif? ( par les révisions toujours à prévoir).:expressionless:

Si tu es pour le vote blanc, suivi d’effets bien sûr, dans le cadre du vote obligatoire, tu rejoins les positions cohérentes de Kouchner et de bayrou.

Tu peux commencer ton combat.

A mon avis tu n’es pas sorti de l’auberge.
Si des politiciens comme Bayrou et Kouchner, proposent cela, pour bien montrer qu’ils veulent s’attaquer de front à « la calamité de l’absention », que ce n’est plus « poooaussible » comme dit l’abbé Pierre, c’est qu’ils savent trés bien que ça n’a aucune chance de passer. Donc ils peuvent jouer les fiers à bras. Ca ne coûte rien.

Plus sérieusement, tu espères convaincre la population française, de la nécessité du vote obligatoire, dans combien de temps?

Toi même dans le fonds , tu es pour ou c’est juste pour être cohérent que tu acceptes cette idée?
Tu n’arriveras pas à me convaincre de l’innocence du vote obligatoire. Le vote obligatoire , c’est trop pervers.

« Non seulement ils veulent être élus, mais en plus, il faudrait que tout le monde leur donne un blanc-seing ». On vous obligera à voter pour un des notres quoiqu’il en coûte.( parce que de fait c’est la même famille, la prochaine fois ce sera l’autre, non?) Non mais!! qu’est-ce que c’est que ces boeufs!! ou ces veaux pour être gaulien.!

Donc, je ne voterai pas la pétition pour le vote obligatoire ou le vote blanc. d’ailleurs je l’ai déjà écrit sur le site de Kouchner « la fabrique démocratique ».

En revanche, signer une pétition pour demander qu’une élection ne soit pas valable à moins d’une participation de 50 % des inscrits , là je suis pour. Vous savez , il y a beaucoup d’élections partielles, où il n’y a pas 50 % de votants. J’ai bien envie de l’inscrire dans mon projet pour une nouvelle république citoyenne. voir;
http://changerlarepublique.over-blog.com/

Orbi,

Je ne vais pas te répondre en tant que veau, n’est-ce pas?

Si j’étais pour ne pas lutter contre l’abstention par la contrainte, c’était pour être cohérent avec mon propre sentiment: cohérent, dans la mesure où quant à moi, il faudrait m’arracher la prunelle de mes yeux pour m’empêcher de voter, et il me semble paradoxal dans mon cas de penser qu’on doive rendre obligatoire une revendication qui usa tant de combattant(e)s et qui mobilise encore (voir les référendums organisés dans certaines municipalités pour obtenir « le droit de vote pour tous les résidents »).

Mais il y a la cohérence de « mon sentiment » d’un côté, et une autre cohérence de l’autre, celle des droits et des devoirs, celle même de l’esprit des lois qui signifie l’interdiction pour un peuple, de renoncer à sa souveraineté:

Quand le bien commun est en jeu, a-t-on le droit dire « je m’en fous »? La République convoque les citoyens pour qu’ils manifestent leur citoyenneté: il s’agit d’un devoir du citoyen cohérent avec les droits du citoyen.

Ainsi, grâce à ce « poil à gratter » de la confrontation fraternelle et respectueuse( « meuh! »…) j’ai le plaisir , Orbi, de choisir entre deux positions cohérentes et contradictoires, mais ce conflit est bien loin d’être source d’antagonismes essentiels, et je ne pense pas qu’on doive l’utiliser pour éclipser le combat qui oppose les « dominants » qui prennent le peuple pour des veaux et tous ceux qui pensent autrement…

…Il est certain que dans une dictature des colonels, c’est le boycot qui devient le devoir républicain !:cool:

À Alain (1422) :

y a des matheux qui aiment la démocratie… :wink: Et merci pour le compliment, « ingénieux »… Vous auriez oublié de remplacer le « r » par « x »… oh, je vous aurais bien retrouvé un de ces quatre, à un meeting d’ATTAC…

Blague à part, votre proposition d’effet du vote blanc massif me convient assez (je prends note). J’ai d’ailleurs proposé, dans un long « article déjà formulé » (message n°1024 - http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=1024#p1024) quelque chose dans le genre, mais moins fin (limité à l’insertion du tirage au sort), quoique j’innove aussi (conférences de citoyens).

Mais dans ce cas, avec tant d’avancées, pourquoi s’emm…der avec le vote obligatoire ?
De toutes manières, je l’ai déjà écrit plusieurs fois : là, on entre sur mon domaine « NON, et pas négociable » …

À Orbi (1424) :

« En revanche, signer une pétition pour demander qu’une élection ne soit pas valable à moins d’une participation de 50 % des inscrits , là je suis pour. »

Voilà qui paraît alléchant, et très simple, donc d’autant plus alléchant…

Mais il y a plusieurs hic. J’en vois trois, énormes :

  1. il me paraît inadmissible d’instaurer la dictature des citoyens indignes : de tous temps, s’il suffisait de ne pas aller voter - c’est à dire d’exprimer par là un ras-le-bol, mais aussi d’être intègre quand on se fiche de la politique, de la chose publique - pour bloquer le système, le système serait toujours bloqué. Ne croyons pas au Père Noël…

  2. Vous donnez l’air de croire que la propagande et l’idéologie sortent des contes de fée… Comme les « veaux ».
    Que se passera-t-il lorsque les mêmes qui sont les sortants et les élus des autres niveaux, d’une part, et les mêmes qui sont les politologues de complaisance, d’autre part, auront recouru aux accusations martellées d’irresponsabilité, de « ils ont tué la France » (comme on a « tué l’Europe » …), et autres menaces bien plus tangibles - voir ci-après - … ?
    La domination idéologique a bien des recettes. En ce qui nous concerne ici, elle en a une qui s’appelle le mythe de la compétence politique (ou économique, au présent).
    Etienne, dans sa plaidoirie pour le tirage au sort (généralisé) a très largement rappelé, non pas inventé, des raisons qui font que le suffrage universel est une belle illusion en matière de liberté.
    De fait, on passe son temps à élire des dictateurs, des flatteurs de petites-gens-qui-veulent-un-chef-parce que-la-nature-humaine-est-faible, des menteurs (avérés, je parle de ce qui se mesure : le reniement, déjà constaté, de promesses électorales antérieures), des cumulars, des potes d’experts, et autres brasseurs d’idéologie parce que brassés d’idéologie.
    Mais la question est de savoir pourquoi on n’élit que des stars. Et comment on devient une star (comment on fait une star). Croyez-vous que des petits candidats vont, comme cela, émerger sur la scène politico-médiatique, parce qu’on en serait là ?

  3. Passé quelques tentatives d’élections avortées, si cela se passe au niveau national, la menace d’un grave blocage de l’Etat, des institutions (sans même parler des risques diplomatiques, économiques, militaires - c’est bien connu, dans l’Histoire, les divisions de gouvernance sont un appât pour envahisseurs) ne sera pas qu’un leitmotiv des sortants et autres politiciens professionnels associés desdits - voir point précédent - mais aussi une réalité.

Je ne pense pas que le 2) et le 3) contredisent le 1) : il s’agit de voir qu’on peut basculer d’une situation pourrie (institutionnellement bloquée) à… une situation pourrie (on prend les mêmes, et on recommence…)

Non. C’est alléchant, mais non.

Pardon. Et bien sûr, ne faites pas attention au ton.
Nous avons au moins une revendication forte en commun : pas de vote obligatoire :wink: