Tout est lié à la question du « débat démocratique » et à celle de la « vigilance citoyenne »:
Même une fois changé la Constitution, même à supposer la perfection atteinte dans le « débat préalable » au sein de « l’Assemblée tirée au sort », tout danger « totalitaire » ne sera pas écarté , car il restera la dangereuse illusion de contraire: quand les braves gens « non tirés au sort » pourront vaquer à leurs jeux et à leurs boulimies intimes, « débarrassés enfin de l’angoisse politique », « qui sera sera , laissons l’avenir venir… », « après tout, c’est le rôle des tirés au sort » de penser à « çà »…
Je propose donc de revenir y réfléchir sur le fil « le coeur de la démocratie », et je cite brieuc Le Fèvre, post 2926, « à la barre »:
brieuc LeFèvre:
-« Si je soutiens que la Démocratie a vocation à protéger les plus faibles et les moins nombreux, c’est en tant que vocation universelle, i.e. tant qu’il s’agit de protéger toutes les minorité (y compris la minorité majoritaire et la majorité elle-même) contre toutes les autres, tout le temps, et ce, quel que soit la recomposition continue du paysage des minorités (un individu peut appartenir en même temps à la majorité libérale française de souche et être homosexuel, par exemple). La Démocratie, c’est selon moi l’absence totale de domination d’un groupe sur les autres, que le dominant soit majoritaire ou minoritaire. En ce sens, la Démocratie ne s’accomode pas de la discrimination, qu’elle fut positive ou négative. La Démocratie, c’est le règne, au niveau public, de l’absolu des Principes Fondamentaux établis par le Peuple dans son entier, règne institué dans l’Etat de droit (avec un grand ‹ E ›) par la Constitution, et dont la pérennité ne peut être assurée que grâce à la vigilance constante du Peuple lui-même ».
Comment faire appel à cette « vigilance constante » si ce n’est avec des « comités d’alerte », autour d’un citoyen ordinaire, ou avec un expert de ceci ou de cela?
C’est ici, entre autre que je perçois la nécessité d’un « parti sans chef et sans idéologie privilégiée » (ce qui ne signifie pas forcément « contre les idéologies », ni « contre les partis »: le souci est bien celui de Voltaire qui craint autant pour la de son « ennemi » que pour la sienne.
…Il faut donc envisager imaginer, la possibilité de situations complexes où, par question de principe, il soit nécessaire d’entrer en résistance contre les conclusion de « l’Assemblée tirée au sort ».