[Oui, c'est ça, mais sans figer aucune idée, aucun programme au sens habituel, puisque les consultations seraient fréquentes. Mais c'est juste une idée : je ne "veux" rien. Je vous en parle en même temps que j'y pense parce que cela m'a semblé intéressant. Ce "double programme" (institutions / politique sociale et économique) pose peut-être des problèmes auxquels je n'ai pas pensé. Qu'en pensez-vous vous-même ? Je sens bien que ce serait assez original, mais serait-ce incohérent pour un mouvement qui réclame que la politique quotidienne revienne dans les mains de TOUS les citoyens, quand ils le souhaitent ? Amitiés. Étienne. (30/7-7h30) (Je réponds ici pour éviter que la réponse ne figure sur la page suivante)]
Je reprends le commentaire d'Étienne, pour qu'il ne reste pas seulement sur la page précédente ;)
Ce « double programme » pose évidemment des problèmes… et c’est même pour cela qu’il doit être développé dans deux étapes totalement étanches l’une envers l’autre. La situation actuelle le requiert.
La première étape concerne la conquête « politiquement NEUTRE » des institutions européennes (et nationales) avec le but de les réformer autant que possible dans le sens de les rendre bigrement PLUS DÉMOCRATIQUES que ce qu’elles ne sont aujourd’hui.
Pour cela, il faut un programme « DÉMOCRATIQUE », mais « POLITIQUEMENT NEUTRE »… qui est le seul qui peut avoir une chance d’être voté par tous les démocrates… même ceux qui sont si dégouttés de la farce actuelle que cela fait des siècles qu’ils ne votent plus ou qu’ils votent exclusivement les extrêmes pour mettre autant de bâtons dans les roues de ce monstre qu’ils peuvent, même ceux qui votent gauche ou droite avec des pince-nez.
C’est une façon de proposer un programme « PRIORITAIRE » pour tous les démocrates… qu’ils voudront bien tous voter… sauf les gens qui ont des intérêts spéciaux à ce que l’étiquette « démocratique » soit exclusivement réservée aux partis actuellement majoritaires, qu’ils soient de « centre-gauche » ou « centre-droite ». (Eh oui, j’ai remarqué qu’on tend à exclure les « extrêmes », mais est-ce par incompatibilité politique, ou seulement parce que, statistiquement, les probabilités de former une majorité politique sont virtuellement impossibles quand le vote est si désinformé qu’il devient quasi-aléatoire —le coup de la distribution normale dans un choix « pile ou face », transposé dans les systèmes politiques où seuls les deux partis plus « centrés », par la « gauche (statistique, même pas politique) », et par la « droite (idem) » ont une chance d’être ou de former des majorités).
La démocratie, ce n’est pas la tyrannie du plus grand nombre de moutons sans opinion sagement gérés par une élite politique et économique qui ne cherche qu’à préserver les privilèges qu’elle s’attribue elle-même comme récompense pour l’effort qu’elle fait… la chose dans laquelle elle s’est métamorphosée aujourd’hui et qui trouve son ultime expression dans l’intention de pérenniser ces circonstances si bénéfiques pour elle-même par l’adoption acritique de la « Constitution Européenne » (qui serait bien sur une constitution très intéressante pour eux, élito-citoyens d’une élito-europe, tandis que nous autres nous serions les nouveaux esclaves de Rome ).
Il faut donc promouvoir l’installation d’une nouvelle Agora, où toutes les voix auront de nouveau la possibilité d’être écoutées comme des égales.
Tous les démocrates qui n’auront pas subi la dérive d’être des souteneurs de tyrans devraient donc pouvoir se retrouver confortablement sous notre bannière de circonstance, même ceux qui ne votent plus depuis longtemps parce qu’ils estiment que c’est un effort très inutile, ou qui votent des formations avec des dérives tyranniques comme un des moindres maux, mais avec des pince-nez.
Nous devons nous limiter dans cette étape à changer démocratiquement les règles des institutions et des échéances électorales suivantes… parce que c’est la seule façon dont on peut obtenir des gens qu’ils oublient temporairement ce à quoi ils ont tenu jusqu’ici pour leur « VOTE UTILE » et qu’ils acceptent de nous transférer cette préférence à court terme… ce que nous prétendons est parfaitement délimité et logique, pas besoin de leur faire comprendre trop de détails aussi obscurs que les encyclopédies du « TCE » ou les « TUE » et « TFUE ».
En plus, cette première étape ne compromet en rien leurs convictions politiques… on les laisse intactes… ET, nous nous engageons à œuvrer pour le lancement d’une seconde étape à court terme aussi… où ces convictions auront beaucoup plus de possibilités d’être représentées dans les organes d’institutions européennes et nationales, beaucoup plus démocratiques que celles qu’on subit aujourd’hui.
La deuxième étape est donc indissolublement liée à la première, mais organisée de façon toute différente…
C'est l'étape de la redéfinition démocratique de l'orientation politique des institutions, ainsi démocratisées dans la première. [b]Nous devons nous abstenir de vouloir acquérir pour nous-mêmes comme instigateurs de la première étape le moindre avantage vis-à-vis des autres dans cette seconde étape par notre action pendant la première.[/b]
Nous ne devons pas avoir de programme autre que la démocratisation des institutions dans la première étape parce que, dans celle-ci, nous demandons à tout le monde de faire de même et d’oublier temporairement leur propre programme en votant pour nous et strictement pour organiser la démocratisation des institutions.
Si nous déclarions un programme quelconque… nous tricherions en acquérant une certaine notoriété pour celui-ci au même temps que nous exigerions des autres qu’ils renoncent à faire de la pub et du prosélytisme pour le leur.
Non, ce n’est que tous ensemble dans cette deuxième étape que chacun pour soi (et moi peut-être pas dans le même champ que Étienne, ou André-Jacques, ou Sandy, ou…) pourra défendre le programme de ceux qui en présentent un qui soit le plus compatible que possible avec ces propres idées… assurée par les résultats de ce qui a été obtenu dans la première étape que celui-ci aura la même possibilité que tous les autres de conquérir dans l’institution visée la juste proportion de représentativité que lui donnera le nombre de votes obtenu.
[??? ÉC]
Alors, moi, je préfèrerais ne pas contaminer aujourd’hui les requis de cette seconde étape en discutant sur des programmes sociaux ou économiques, ou autres que la seule démocratisation des institutions.
D’abord parce que nous n’aurons pas le temps d’ici juin 2009 de nous mettre d’accord sur quoi que ce soit qui puisse fédérer néanmoins assez de gens pour ne pas être politiquement négligeable dans le cours de ces élections, si nous voulons déclarer maintenant un but idéologiquement pas neutre, et ensuite parce que cela serait injuste, si c’était possible, envers les options idéologiques des autres auxquels on demanderait de renoncer pour appuyer les nôtres.
Quand sera venu le temps de développer la seconde étape… nous nous rassemblerons à nouveau, et nous formerons les cohortes nécessaires pour cette bataille-là selon les critères les plus optimaux pour gagner celle-ci. Peut-être qu’on se retrouvera dans une même cohorte, dans le même champ… ou peut-être pas, mais ce qui nous incombe maintenant, c’est de faire tous ensemble ce qui est possible pour que cette seconde bataille, beaucoup plus démocratique que ce qu’on connaît jusqu’à aujourd’hui… puisse se produire un jour.
Comme dit bien Sandy… tout n’est pas aussi clair pour tout le monde aujourd’hui, mais ceux d’entre nous qui ont une vision plus ample des faits n’ont toujours pas constaté un quelconque désaccord insurmontable.