26 Étienne Chouard, tête de liste aux prochaines européennes ? (AJH) Un nouveau parti, sans chef et sans programme ? (ÉC)

Ceci dit , je ne cherche pas à diaboliser Jorion, Jorion est un censeur c'est un fait , j'ai bon nombre de commentaires qui ne sont pas passés, Etienne même chose, André-Jacques a lui aussi eu à en souffrir, reportez -vous au blog du plan c, mon message censuré a été reproduit.
[color=purple]Merci pour ce lien vers le blog du Plan C, que je ne connaissais pas (mes journées n'ont hélas que 24 heures et je ne peux me démultiplier à l'infini pour suivre tout ce qui se dit.)

Que répondre à votre déclaration concernant Paul Jorion, si ce n’est que vous avez peut-être totalement ou partiellement raison.

Vous trouverez toutefois ci-dessous un récent billet de Paul Jorion, qui pourrait peut-être éclairer ce problème d’un jour nouveau :[/color]

Censure !!!!

Publié par Paul Jorion dans Blog

Sur le fonctionnement du blog : il existe un filtre appelé Akismet. Il envoie certains messages en modération, d’autres, droit à la poubelle. Il se dit “intelligent”, il dit qu’il “apprend”, mais j’ignore comment il fonctionne. Les commentaires envoyés “en modération” me sont immédiatement signalés par un courriel. Ceux envoyés à la poubelle, non : il faut que j’aille y voir. Et je n’ai pas le temps d’aller voir toutes les dix minutes !

Le système est excellent : 99,99… % de ce qui se retrouve dans la poubelle le mérite amplement et, croyez-moi sur parole, vous n’avez pas envie de lire ce genre de commentaires. Il reste les 0,01… % : de grâce, si votre commentaire s’y retrouve accidentellement, n’arrosez pas immédiatement le blog de dénonciations à la censure que je suis alors obligé d’aller effacer manuellement ! Je vous l’ai dit : Akismet “apprend” et il a apparemment une mémoire d’éléphant !

Pas de commentaire »

C’est bien ce que je vous disais, il est très fin le bonhomme!

Mais je ne cherche pas à avoir raison, je cherche juste à désembuer ma vision!

Voilà donc le message mis sur le blog du plan c

Le mardi 25 novembre 2008 à 15:21, par catherine

J'ajoute un peu de gris ...j'suis désolée, mais il est bon de savoir où on met les pieds...

bonjour à TOUS,

Le pouvoir des doxa-crates s'étend tous les jours davantage, exemple concret à l'appui, un blog, celui de Paul Jorion, qui est intéressant me semble-t-il - PLUS - par la qualité des intervenants que le maître des lieux lui-même, qui se cabre et se rigidifie dans une posture de Fouquet Thinville accusateur public sous la révolution...un nouveau censeur de ce nouvel ordre semble-t-il mais qui se présente sous les traits d'un homme libre, mais l'esprit et la lettre ce n'est décidément pas la même chose, un exemple de plus à inscrire au dossier!

C'est ainsi qu'à la suite d'une intervention de Loïc Abadie, le défenseur des petits porteurs en bourse, j'étais intervenue doucement je vous joins l'échange , ce qui m'a valu une réponse assez cinglante de Daniel DRESSE, message auquel je voulais répondre de façon tout à fait soft vous allez pouvoir le constater, le dit message est resté "en attente" toute la journée pour être détruit en toute fin de soirée et donc ne pas être introduit dans la file de discussion, je vous donne à lire si cela vous intéresse afin que vous puissiez constater sur les faits de quoi il s'agit;

Je pense que Mr Jorion n'a pas trop apprécié le fait que je mentionne le statut de certains messages qui passent invariablement à la censure depuis peu et ne franchissent donc pas toujours le mur du "jorion" le son aurait était plus enclin à le faire me semble-t-il.

Je me permets de vous donner à lire afin que vous connaissiez les "us" de certaines personnes ; il se bloque, se cabre, je ne sais de quoi il a peur, il veut conserver une image soft pour passer à la télé ou à la radio, donc pas de mot de travers, l'orthodoxie est de mise, il vient donc grossir les rangs de nos nouveaux censeurs idéologiques, dommage...

De plus, si toutefois il venait par un pur hasard à ce monsieur Dresse de se promener sur ce site, il pourrait lire la réponse que je lui faisais, j'utilise donc ce forum à ces fins un peu intéressées, je le confesse, mais tout en sachant qu'un cas particulier en dit parfois plus et mieux qu'une généralité.

Voici donc les trois messages, le dernier ayant été censuré donc non porté à la connaissance de Mr Dresse.S'il voulait apporter une réponse à son tour, j'autorise Etienne à lui donner mon adresse mail.

catherine dit : 23 novembre 2008 à 17:40 Loïc Abadie,

On ne peut pas refaire sempiternellement le même débat, on se moque un peu des mots, ils sont trompeurs, tout le monde le sait, complot pas complot, je laisse de côté si vous voulez.

En revanche , un fait précis, 0,2% de la population mondiale contrôle la moitié de la capitalisation boursière de la planète, quand on parle des marchés financiers, il est bon d’avoir ce chiffre en tête n’est-ce-pas, de plus je reprends les propos de Mr Halimi, ” le pouvoir des marchés d’accaparer, de contrôler, de faire pression sur la collectivité et les états est la principale régression que nous vivons depuis trente ans, nous mesurons à peine ce qu’elle va nous coûter, que nous a-t-elle rapporté, qu’a-t-elle signifié ?

Elle a contredit un siècle de progrès économique et social, mais si cette force des marchés est déchaînée dans sa prise d’otage planétaire comme elle l’ était hier dans sa prédation de la valeur ajoutée c’est surtout car les états ont rompu ses chaînes, pour lui permettre d’aller dans une certaine direction connue d’avance, inégalitaire, en invoquant ensuite la force du destin ou l’idée qu’on y peut rien;, qu’on ne peut pas faire autrement, qu’il n’y a pas d’autre politique possible. En réalité, ce nouveau capitalisme a une histoire.Ce sont des politiques précises décidées avec des intentions précises qui ont débouchées sur la situation actuelle. Des politiques précises décidées avec des intentions précises au service d’une classe sociale précise et pas une fatalité qu’on nomme au choix dans les médias ou ailleurs, mondialisation, 3ème révolution industrielle, village global, libre échange, essor des valeurs individualistes, désir d’autonomie etc….”

Plus que de complot, le mot qui fâche, disons alors qu’il s’agit de la rencontre de circonstances particulières avec une volonté particulière au service d’une intention précise celle de faire du profit avant tout, peut-être serons-nous d’accord !

Il faut lire peut-être Upton Sinclair et Jack London pour se souvenir que “jouer “à la bourse n’est pas anodin, que les dividendes se paient avec du sang”symbolique”ou “réel “et au détriment de la dignité humaine, je peux comprendre votre désir de ne pas perdre vos acquis financiers, mais tous ces petits intérêts personnels mis bout à bout aboutissent à la dégradation de la vie sous toutes ces formes et il faudra bien un jour répondre de cela.

Derrière des chiffres ronflants des comptes bancaires , il y a des vies qui s’éteignent, qui se perdent, qui s’épuisent, il faut s’en souvenir, c’est un vrai holocauste dont la responsabilité est diluée certes mais pas atténuée pour autant, nous devons nous souvenir de ce que coûte chaque euro gagné, c’est autant de perdu pour la dignité humaine.

Peut-être que si demain les petits porteurs renonçaient à leurs actifs ça générerait quelque chose, je rêve peut-être, je ne sais pas?

Il ne s’agit pas de vous juger en tant qu’individu précis je ne vous connais pas, mais il n’y a pas de raison a priori pour que vous soyez plus ou moins mauvais qu’un autre n’est-ce pas, votre comportement boursier en revanche, peut être qualifié de mauvais car il a des conséquences très nuisibles sur la société, en vous faisant le défenseur ou conseilleur je ne sais pas trop des petits porteurs ça n’est pas neutre, ça a des conséquences.

Je vous reconnais un certain courage en venant sur ce forum et en défendant vos points de vue, des points de vue ça peut toujours se changer n’est-ce-pas, surtout si l’on a le désir que vous manifestez semble-t-il de confronter votre parole à la parole de l’autre, ça augure d’ouvertures possibles….


daniel Dresse dit :
24 novembre 2008 à 01:41
Votre abnégation vous honore — vis-à-vis de certaines personnes s’entend. Moi je renonce et, d’une manière plus générale, je me sens de moins en moins à l’aise ici. Depuis que je m’efforce —depuis plusieurs années maintenant— de comprendre toutes ces questions économiques et financières, j’ai l’impression de devenir moi aussi insensiblement un trotteur avec des œillères. L’angle de vision du monde adopté dans ces débats finit par m’effrayer.

La seule contribution qui m’a un peu décillé les yeux ces dernières semaines a été celle de Jean Baptiste, le 21 novembre (14h11). En très peu de mots, il a tout dit. Nous sommes censés en outre réfléchir sur ce que pourrait être une constitution économique. Bien ! S’il s’agit d’une constitution des robins -je voulais dire des experts- gracieusement octroyée aux imbéciles, j’ai presque envie de dire à quoi bon une de plus ?

Avant de prendre congés, laissez moi vous glisser un dernier commentaire sur l’une des phrases ultimes de votre billet (charmant par ailleurs). Ne vous faites pas avoir non plus avec ces histoires de « petits porteurs ».

Le « petit porteur » comme le « capitalisme populaire », son frère siamois, est un mythe, bon a nourrir un scénario fade pour concepteur de chez Walt Disney. Le petit porteur, dans l’écrasante majorité des cas, n’est qu’une tirelire anonyme qui s’en remet complètement à un intermédiaire –généralement une OPCVM de type SICAV- pour gérer ses pièces jaunes.

S’il a la chance de posséder directement une miette de capital dans une société, c’est le pigeon que l’on fera voter dans une assemblée générale, après lui avoir collé une heure avant dans les mains un rapport suffisamment informé pour le faire voter dans le bon sens. Les esprits « réalistes » pourront bien me dire qu’il en est à peu près de même dans toute élection dite démocratique, et je leur répondrai alors « : « c’est exact et ce n’est pas un hasard ».

Je sais bien que le « petit porteur », comme tout ce qui est petit et porteur, est presque l’archétype de l’obsessionnelle « solution individuelle » chère aux ultralibéraux (c’est marrant comme ceux-ci –tout comme les ultras gauchistes- ont le chic pour se caser parallèlement dans la fonction publique).

Tout ceci est à vomir.

Sortie de bal.

Bien à Vous.
D.D.

Voilà donc le message censuré!!!!!!!!!! que vous allez pouvoir lire, il est resté en modération toute la journée et détruit le soir! seule la discrète allusion à la censure pouvait atteindre ce Monsieur, il me semble!!! allez savoir où les susceptibilités se cachent !

catherine dit : Votre commentaire est en cours de modération
24 novembre 2008 à 09:58
Daniel Dresse,

Je ne sais si ce qualificatif de “charmant” revient à mon message qui parle des petits porteurs, j’ai cherché dans la file de discussion (comme on dit, semble-il) je n’ai rien trouvé aussi je crains bien qu’il s’agisse de celui-là.

Ma foi, pourquoi pas ? J’entends donc, un peu désolée , mais je ne peux rien faire d’autre.

Peut-être est-ce le mot de trop qui vous fait passer outre ce blog, la goutte qui fait déborder le vase, si c’est cela je regrette bien d’être cette goutte.

C’est dommage mais entendable cependant .

Alors, si c’est de cela qu'il s’agit, ce qualificatif de “charmant” je le reçois un peu comme quelque chose de condescendant, vous savez comme lorsque l’on dit, elle est gentille, je l’aime bien, ça cristallise des pensées pas trop gentilles justement. Bref, j’accueille.

Je rebondis aussi vite sur la réponse de Paul Jorion qui semble vouloir compartimenter les intervenants en deux blocs bien distincts , les apprenants et les prosélytes, ça revient donc à ”choisissez votre camp” et c’est un peu navrant car je pense que le meilleur professeur est celui qui remet sans cesse sur le grill sa parole, son savoir et qui consent à se voir comme un apprenant, un chercheur de vérité comme tout le monde.

Si une parole est dite, offerte, c’est pour être contre-dite, interrogée afin qu’elle puisse gagner en finesse, en justesse au travers de cette confrontation d’idées.

Si on ne la met pas en présence de la parole de l’autre, si on n’accepte pas cette porosité nécessaire, la parole se fige, se pétrifie et devient dogmatique. Personne ne détient la Vérité. Il y a des paroles, pour qu’elles soient entendues et renvoyées à d’autres paroles qui permettent d’y voir plus clair.

Il n’y a pas une personne qui sait et l’autre qui écoute.

Il y a des personnes qui s’interrogent et qui essaient de dés-embrumer ce qui se présente là, sans que ça vienne flétrir pour autant et remettre en cause la qualité de la personne.

Il y a une dissociation absolument nécessaire à réaliser entre la personne et ce qu’elle dit.

On a le droit de dire des conneries ça ne fait pas de nous forcément un idiot, c’est ça qui devrait s’inscrire dans les têtes sinon il n’y a plus de possibilité de dialogue, c’est du soliloque et ça ne fait pas avancer, on fait du sur place et parfois même on recule.

Pour ce qui est des petits porteurs et qui me semble valoir votre courroux, je suis évidemment d’accord avec vous, ils sont la dernière roue du carrosse et ils sont bien mal lotis, mais ils participent quand même à leur corps défendant à cette grosse machinerie mangeuse d’hommes, a minima certes mais ça produit quelque chose ce n’est pas rien, les petits ruisseaux font les grosses rivières…il ne s’agit pas encore une fois de stigmatiser une personne mais d’interroger un comportement et de percevoir surtout que quoique nous fassions nous sommes englués dans un sacré sac de noeuds dont il est difficile de se débarrasser, c’est le même cas de figure pour moi par exemple quand je vais faire mes courses et essaie d’acheter au moins cher tout en sachant qu’en faisant cela je participe a minima mais je participe quand même à la casse du tissu social , industriel et tutti quanti…

C’est cette position tout à fait paradoxale que j’interroge, ces comportements qui nous enferrent et nous enterrent au final, c’est tout.

Qu’entendre cela vous fasse vomir je l’entends encore une fois, mais en vous montrant cette facette précise , ça ne me fait pas pour autant porter le poids de cette réalité, je me contente de la mettre en avant, je la problématise afin de tenter de dénouer quelque chose , en proposant une confrontation d’idées.

Voilà Daniel, j’espère que vous reviendrez sur votre décision car vos remarques apportent toujours quelque chose de succulent , vous bousculez souvent et ça ne peut faire que du bien, ça stimule, ça réveille.

Je ne sais quand paraîtra mon message car voyez-vous j’ai le privilège d’avoir un statut particulier sur ce blog, mes messages passent invariablement par Paul Jorion qui ouvre le sésame , mais comme vous dormez probablement, ça devrait pouvoir coïncider avec vos réveils respectifs.

Quoiqu’il en soit, bonne continuation à vous ou je devrais dire le contraire ça vous mettrait en meilleure disposition vis à vis de moi, je commence à vous connaître.

Ravie d’avoir pu échanger un peu avec vous.

Catherine

[color=purple]Catherine,

Je partage votre désarroi, vos frustrations et votre envie de comprendre, mais sur ce dernier point je désespère parfois de pouvoir y parvenir un jour. Il y a tant d’illusions, de complexité, de volonté de nuire, et de miroirs aux alouettes…

Bon, je vais retourner à mon travail, puis à mon bout de chou. Ça m’aidera à me reconcentrer en attendant d’y voir plus clair…[/color]

Pour resoudre cet éternel problème, il n'y à que UNE solution possible qui puisse satisfaire tout le monde...
Mais oui, Zolko... c'est évidamment celle qui ne satisfait personne et donc ne discrimine personne. De la à vouloir faire l'amalgame avec le fait que je pourrais croire que j'ai l'exclusivité du seul compromis possible, il serait peut-être bon de faire la psychoanalyse des préjugés à l'oeuvre ;) .
Ceux qui projettent l'idée qu'ils possédent une solution tout complète...
La encore, c'est encore toi qui croit avoir le droit d'interpreter mon attitude d'une telle sorte. D'ailleurs, par pure déduction logique... du moment que je me plains du problème de devoir compter avec les gens (j'aime pas la démocratie pour les gens mais sans les gens... sache que sans les gens, sans compter avec eux, je n'ai guère besoin de démocratie) j'avoue que ces mêmes gens font partie indissociable de la solution. Du moment ou je ne les possède pas, eux, et que je les respecte comme personnes jusqu'au fait de m'abstenir de leur imposer même mes pensées... je fais savoir, pour ceux qui savent interpreter... que ce que je propose n'est pas un tout complet. Ça ne vaut même rien du tout sans l'effort d'autrui. Si vous cherchez quelque chose qui soit gratuit (comme valeur), ou sans effort, habituez vous au fait que cela ne vaille pas grand chose. Il n'y à que les banquiers qui créent ex-nihilo et paient avec une créance basé sur la foi. Moi, le prix que je demande... c'est une possibilité statistiquement significative que tout mon effort ne soit pas vain après tout. Je crois que Cathèrine arrive à des conclusions similaires.
Mais je ne peu pas tout discuter en public avec vous tous...
C'est une blague ? Ou alors il y a plusieurs personnes avec le même pseudo [i]NingúnOtro[/i] ? Tu es sûr que tu réfléchis avant de poster des messages ici ?
Je te confirme, sauf un gigoló argentin et un jeune teneur d'un fotolog, je suis le seul à user ningunotro comme pseudo, et lorsque les possibilités techniques du média le permettent j'utilise les deux majuscules et l'accent aigu d'une façon consistente. Faut noter quand-même qu'en espagnol "ningún otro" est une expression courante qui signifie "aucun autre" et lorsqu'il s'agit de personnes "aucun d'autre". C'est pour cela que MON blog s'apelle "Moi et aucun d'autre".

J’ai un sens de l’humour assez atrofié, Zolko, la situation oblige à faire des choix depuis longtemps, et rire sans raisons saines est la dernière de mes priorités… mais des fois je fais semblant de me laisser convaîncre, comme alternative temporelle pour ne pas pleurer non-stop, et comme moyen de ne pas décourager ceux qui ne sont pas aussi tenaces. J’essaie quand-même de ne bafouer ni la logique ni l’éthique quand je ris avec quelquechose.

oui, Candide s’occuper de nos enfants, et les regarder vivre, porter son attention toute son attention vers eux et les aimer car en les observant avec autant d’intensité et d’acuité c’est comme si parfois il n’y avait plus d’observateur et d’objet (stricto sensu bien sûr) d’objet observé, une espèce de douce fusion.

Un bon truc encore, tout compte fait, notre rapport au monde se réalise grâce à la perception sensori-motrice, je perçois et j’agis.

Parfois il est bon de court-circuiter le circuit, diminuer les perceptions, se mettre en retrait et dès lors parce qu’on ne fait rien quelque chose se fait en vous, le retrait, le retrait parfois c’est vraiment ce qu’il a de plus fructueux, essayer vous verrez, mais ça veut dire ne plus rien faire, le vrai re-trait, ça rejoint un peu la voie, vous savez, le Tao, bien intéressant!

il y a quelqu’un dont j’ai oublié le nom, un grand romancier qui en parle comme d’une sensibilité décidée, ne rien faire ne rien vouloir mais rester ouvert à ce qui se présente, sensibilité ouverte, vous savez c’est lui qui a écrit Nexus, Plexus etc…UN GRAND UN GRAND BONHOMME!

Message 5605 d’Étienne

Je reviens sur ce message où Étienne nous interroge sur la nécessité -ou pas- du clivage gauche droite avant de citer Jean Grenier et sa critique de l’orthodoxie.
Voici comment je vois les choses: en occident, l’alternance gauche droite est une façon de gouverner, avec une nuance selon le pays concerné (démocrates vs républicains, ump vs ps…), nuance culturelle la plupart du temps, qui a permis d’évincer -plus ou moins bien- les catastrophes fascistes des années 30. En suivant le modèle bipolaire américain et parce que l’alternance est induite par l’immanquable mécontentement que suscite toute gouvernance au bout d’un certain temps, on alterne entre deux-trois partis et on évite ainsi les extrêmes, toujours qualifiées de populistes.

Mais, après la chute du mur, en Europe essentiellement, la distinction gauche-droite s’est doucement floutée et en France, par exemple, la présidence de Mitterand a ouvert la boite de Pandore et enclenché doucement la sujetion au pouvoir financier si bien que le principal débat au PS aujourd’hui est de savoir si on doit ou non faire alliance avec le MODEM. L’idéologie commune est devenue celle du marché.

Quid de l’alternance alors? Quelle alternative à un gouvernement qui comprend Brice Hortefeux et Martin Hirsch ou Fadela Amara? Et si vous vous souvenez, lors de la présidentielle de 2007, on a évoqué que l’alternance à un Bayrou ouvrant un gouvernement à droite et à gauche serait… les extrêmes et que donc il valait mieux maintenir le clivage et ne pas suivre les propositions du centre (ce que Sarkozy s’est empressé de faire…)

En même temps, la brillante démonstration de Jean Grenier pousserait à dépasser les clivages qui mènent aux orthodoxies.

Alors? Et bien NingunOtro l’a dit : TROUVER UNE SOLUTION SUI GENERIS.

Dans cette optique, l’assimilation qu’Étienne fait de la droite aux puissants et de la gauche aux pauvres me paraît assez caduque et même abusive. La droite moderne, décomplexée dit-on, fait feu de l’échec de l’état providence et des vices cachés de l’assistanat. Elle prétend que pour éviter ces écueils, mieux vaut l’émulation que la subvention et plutôt la concurrence que le monopole d’état, dans le but, désormais commun, d’améliorer la vie de la majorité. La gauche, elle, refuse les victimes qu’induit la concurrence et veille à leur intégration. On n’est pas loin du problème posé par la peine de mort en son temps: doit-on plutôt laisser un monstre en vie ou prendre le risque d’exécuter un innocent? L’histoire a heureusement tranché.
En tous les cas, droite et gauche s’entendent sur le principe que la libéralisation de l’économie sert leur objectif de progrès social et que seule la façon d’administrer les bénéfices les opposent. « Vous n’avez pas, monsieur Mitterrand, le monopole du coeur » disait Giscard en son temps.

Alors, peut-être que nous pourrions représenter cette alternative aux forces financières, en expliquant pourquoi lors de l’élection présidentielle on ne parle plus de politique internationale, de subventions agricoles ou de Françafrique qui pressent les pays les plus pauvres à notre seul profit; pourquoi l’on tait que depuis 20 ans, 10% de PIB en France est passé des salaires aux dividendes; on pourrait expliquer le lien entre un gouvernement socialiste (Jospin en l’occurence) qui autorise les fonds de pension et les licenciements qui s’en suivent; ou bien tout autre exemple inique dont vous fourmillez tous j’en suis sûr.

Je pense donc, en effet, que le clivage politique doit être maintenu mais que son approche par la lutte des classes est anachronique (ne serait-ce que parce que les ouvriers d’aujourd’hui ne sont plus fiers de l’être). Notre alternative est sans doute collectiviste mais surtout responsable, voire humaniste. Notre alternative doit proposer l’exposé objectif d’une situation que jusqu’alors on a qualifié d’absconse et d’inaccessible aux communs. Elle doit, selon moi, autoriser l’expression de tous ceux qui le désirent dans une logique qui ressemblerait au Plan C proposé par Zolko dans son Message n°5642.
Sur ce point, je suis convaincu qu’aucun d’entre nous n’a la solution mais en porte une fraction qui, si on la laisse s’exprimer et s’agglomérer finira par tous nous convenir ou au moins ne pas nous déplaire. Pour y parvenir, nous n’avons d’autre choix que d’accueillir ici ou sur www.labdem.eu ou ailleurs un maximum de monde et d’organiser la transparence sur nos intentions comme sur nos idées, au risque qu’elles soient démontées.

Je ne suis évidemment pas dutout d’accord.

Le clivage droite / gauche a un sens, c’est celui de l’égalité.

Et si une partie de la gauche s’est alignée sur l’idéologie dominante, cela ne rend pas pour autant ce clivage désuet.

Le monde a subit une forte poussée de l’idéologie néo-libérale en à peine 30 ans, et alors que cette idéologie a bénéficié d’un consensus mondial parmi les élites, alors que celle-ci a fortement été aidée par les médias généralement détenus par ces élites justement, c’est normal que cette idéologie ait fortement progressée

Ce n’est que face aux résultats de l’application de cette idéologie que celle-ci s’est mise à reculer, pour être très fortement contestée aujourd’hui.

Et la gauche n’a pas échappé à cette offensive.

Et il va falloir du temps pour que les générations qui ont été impreignées de ces idées évoluent ou pour que d’autres générations le fasse à leur place.

Et la lutte des classes qui résulte de ce clivage n’a certainement pas disparu, elle s’est simplement déplacée, maintenant elle est mondiale …

Sandy, mais dans cette logique des classes… on est passé à la sous-logique des sous-classes, ou au moins au dépiècement de leur représentation.

Nous allons avoir 5 - 10 partis de gauche se présentant… comment veux-tu fédérer sur la gauche s’ils n’en sont pas capables?

La seule façon est de ce passer de TOUS les partis, et d’attirer les votes de tous ceux, de gauche, de droite, de centre, des non à Lisbonne, des ras-le-bol pas comme cela messieurs… qui resteront à la maison si on ne leur offre pas une option logique et éthiquement cohérente.

Ne pas se présenter, c’est ne pas proposer autre solution à tout le monde que de voter encore peste ou chôléra, ou de ne pas voter et de ce pas accepter le choix entre peste et chôléra des autres.

Ils ne demandent pas des miracles, les citoyens, ils ne demandent qu’un choix alternatif. Même si celui-ci risque de déplaire à la fin, une possibilité est toujours mieux qu’une certitude.

Chers amis,

j'ai dû rester à l'écart de mon ordinateur pendant 48h, et je trouve ici à mon retour trente messages (au moins), parfois longs, mais dont la lecture m'amène à vous dire qu'[b]il ne faut pas faire comme si j'étais ici tout le temps : en ce moment, par la force des choses, [bgcolor=#FFFF99]JE NE PEUX PAS[/bgcolor] ÊTRE ICI TOUT LE TEMPS[/b] : je fais des apparitions ; le robot m'envoie ensuite un mail au premier de vos commentaires [u]et, tant que je ne suis pas revenu ici, le robot ne me signale plus rien[/u] (le forum fonctionne comme ça) : je peux donc alors découvrir tardivement 40 ou 50 messages à lire (avec des surprises)... en plus du reste.
Alors [b]Catherine, s'il vous plaît, arrêtez de vous impatienter et de m'en vouloir à tout propos parce que je ne suis pas disponible pour vous seule[/b]. [u]Essayez d'imaginer que mon silence n'est peut-être pas du mépris[/u] (il y a peu de chance que je méprise qui que ce soit ici) [u]et que je suis beaucoup plus probablement en train de courir[/u] comme un dératé là, et là et aussi là... tiens, je suis aussi là...

Et, effectivement, pendant ce temps, je ne suis pas ici ; c’est vrai, Catherine, mais ça n’est pas une raison pour être injuste.

Sur le blog, je vous ai répondu à propos des mocries, dont le forum semble abandonné par tout le monde en ce moment, à mon grand regret mais je suis pas responsable de tous les malheurs du monde : si les humains ne manifestent pas leur mécontentement, c’est probablement qu’ils ne sont pas si mécontents : on ne graisse que l’essieu qui grince.

[Finalement, j’ai supprimé tous les messages hos sujet du blog et je les ai déplacés vers le forum des mocries. ÉC (17/12, 22h 50)]

J’ai aussi répondu aux uns et aux autres dans le corps des messages (en vert), par ci par là.

Ne me demandez pas l’impossible, je fais ce que je peux et il existe un risque non négigeable que je ne fasse plus rien.

:confused:

Amitiés à tous.

Étienne.

pas le temps de répondre ce matin, je pars dans une demi-heure et serai de retour ce soir, je laisserai un message un peu plus conséquent alors.

Ce qui me vient en premier lieu, c’est que vous continuez décidément à vous moquer du monde.

Tout d’abord, je vous demande de ne pas noyer ce problème dans une vague histoire de revendication de disponibilité que je réclamerais personnellement , vous ne m’entraînerez pas là-dedans.

Vous feignez décidément de ne pas comprendre l’enjeu du débat.

Ne faites pas svp celui qui n’a pas compris, je n’arrête pas d’essayer de re-monter les mocries, j’ai fait un appel en septembre pour remobiliser les troupes, vous m’avez alors répondu que vous n’aviez pas l’argent pour venir à Paris. Vous savez , si déjà l’initiateur renvoie ce genre d’argument il y a alors peu à espèrer pour le reste de la troupe,c’est bien logique, je ne vais pas rallier à moi seule l’ensemble des mocrieurs national, vous avez je suis au regret de vous le rappeler un devoir d’exemple, c’est un peu comme les parents, l’apprentissage que l’on appelle vicariant et qui est un dès plus efficace est celui de l’exemple c’est très symbolique , on apprend en imitant, c’est un raccourci mais c’est un peu cela.

Brandir le spectre d’une cessation d’activité oserais-je dire est aussi un argument un peu décevant, quoique vous envisagiez par la suite cela vous revient entièrement comme il vous revient d’expliquer votre apathie et votre silence concernant le mouvement que vous avez lancé pour ensuite le laisser-tomber.

Vous nous avez laisser aller au casse-pipe, il faudra que vous répondiez de cela Etienne, et sachez que plus que d’amitié c’est de gens responsables dont nous avons besoin, ce qui n’empêche nullement l’amitié, mais j’ai remarqué que c’était un mot qui allait et venait et servait d’indicateur de température bien oscillant ces derniers temps , je lui préfère décidément l’indicateur de la responsablité il est plus fiable et moins sujet à variation, l’émotion n’entre pas en ligne de compte, ce sont les faits les vrais indicateurs.

Vous souhaitiez il y a encore peu que je garde ma pureté et mon caractére entier, je crois que vous êtes exaucé.

Cathérine…

Je peu comprendre ton désespoir, parce-que il est aussi partiellement le mien, mais il ne faut pas aller jusqu’au racourcis d’oublier les circonstances difficiles pour tous et d’être injuste envers les autres.

Faute d’une structure organisée ou chacun se verrait attribué des responsabilités et des buts à atteindre, chacun de nous se retrouve seul avec sa conscience et ses possibilités pour essayer de faire TOUT ce qui est le minimum nécessaire pour arriver à ce que quelquechose BOUGE en fin.

Nul n’est dieu, et donc chacun doit choisir par ou il commence à pousser les choses. Normalement, chacun choisit en fonction de la fraction de la réalité qu’il est capable d’observer, et en fonction de cette fraction (disons, son point de vue) il s’efforce de mettre au service de la cause qu’il croit identifier le meilleur de soi-même, tout cela bien sur limité par la limite propre de ses capacités et encore plus par sa propre perception de sa capacité de sacrifice.

Le fait qu’on ne soit pas capables de s’unir et de se distribuer les taches et les ressources d’une telle façon que chacun puisse user ses meilleures capacités à faire fructifier celles des ressources dont il connait le mieux l’utilité, indépendamment du fait qu’il n’en soit pas le propriétaire, est un problème qui nous concerne tous.

Ce n’est pas parce-que une personne tout à fait normale comme Étienne à eu la chance (ou le malheur, vu le nombre de problèmes que cela lui cause, à la limite de sa capacité de sacrifice à lui) d’acquerir une notoriété qui pourraît être bien utile :wink: qu’il est obligé de continuer à faire tout seul ce que beaucoup de monde trop accommodés pour bouger un seul petit doigt se refuse à faire sous prétexte qu’ils ont trouvé un champion qui doit le faire pour eux.

Les mathématiques et les statistiques sont implacables, Cathérine… pour chaque 100 personnes qui ne font pas leur 1% de tache… il faut 1 héro à 100% (impossible), ou 2 héros à 50% (inhumain), ou 3 héros à 33% (ça, c’est un job fulltime… on ne survit pas s’il n’est pas payé fulltime)… L’idéal, ce seraît que si un idéal feraît le bonheur d’un million de citoyens… chacun d’eu fasse le sacrifice de fournir un millionnième de l’effort.

On est encore loin de cela, plus encore, les parasites prêts à succer les bénéfices de nos efforts ne manquent pas.

Pire, la vérité se trouve distorsionnée dans tous les champs du savoir et de l’action parce que ces parasites (politiques, économiques) ont perfectionnés à travers le temps les techniques d’anestésie locale et de prise de sang pour continuer à s’alimenter gratuitement de nos efforts jusqu’au bout qu’ils meurent plutôt d’ennui en ne sachant plus quoi faire du temps si ce n’est le dépenser sans but précis à Sodoma & Gomorra.

C’est dommage qu’on se batte entre nous, si ce n’est pas pacifiquement pour se mettre d’accord sur les moyens pour tirer plus d’efficacité de nos maigres ressources matérielles et intellectuelles communes (pas le moindre dénominateur commun, parce-que la, l’égalité forcerait la lobotomie pour tous, mais l’ensemble de toutes, grandes et petites).

Moi, je crois que nos ressources ne sont pas si maigres que cela… juste que nous les évaluons avec des régles qui ont été conçues pour valoriser plus les atouts de ceux qui dominaient assez pour imposer les leurs.

Je m’efforce, dans le cadre de mes propres capacités et priorités à vous faire comprendre d’abord cela, parce-que je pense que le plus utile, le plus prioritaire, est de reveiller le plus tôt possible le plus grand nombre de citoyens a fin que aussi tôt que possible nous soyons assez pour que le pourcentage d’effort que chacun de nous devrait savoir apporter, bien que variable selon les possibilités et limites de chacun, ne doive plus être plus que le strictement nécessaire pour que le tout fonctionne.

Entretemps, je suis volontairement volontaire pour faire de cette tache une priorité intellectuelle dans ma vie, mais je sais que je ne peu exiger le même sacrifice à personne.

Mais je continuerais à embêter tout le monde jusqu’a-ce-que il n’ait plus d’alternative que comprendre cela et faire le choix qu’il voudra en connaissance de cause, en acceptant les conséquences pour lui, et pour le plus grand nombre.

Ceux qui choisissent de ne rien faire, doivent avoir la possibilité de comprendre que c’est bien à cause d’eux que rien ne peut être fait.

Voilà, je ne reclame pas le copyright de ce sermon, pour qu’il puisse bénéficier le plus grand nombre sans entraves.

A Sandy et aux autres.

Vous avez écrit:

Le clivage droite / gauche a un sens, c'est celui de l'égalité.
et
Et la lutte des classes qui résulte de ce clivage n'a certainement pas disparu, elle s'est simplement déplacée, maintenant elle est mondiale ...
Pourriez-vous s'il vous plaît développer un peu pour que nous ayons plus de matière à débattre?

En attendant, pour ne pas donner l’impression d’une opportuniste critique, je prends le risque de ne pas vous avoir parfaitement saisi:

Si vous entendez l’égalité comme l’égalité des chances, je crois que les gens de droite comme de gauche s’en réclament. Et s’il s’agit d’égalité tout court, je crois que le vingtième siècle a montré que ce n’était pas un très bon credo. Je pense au bloc soviétique ou à Cuba par exemple.

Quant à la lutte des classes nord/sud, l’affaire est épineuse. Quelle est la lutte la plus représentative de celà selon vous, celle de la Chine et de l’Inde ou celle de Chavez au Venezuela? Et les peuples du sud ont-ils le sentiment de participer à cette nouvelle lutte des classes ou est-elle restreinte aux seuls forums sociaux?

L´éternelle confusion entre l’égalité d’opportunités, c’est à dire que l’opportunité soit formellement la et que chacun en fasse ce qu’il peut ou veut (sans obligation imposée), et l´égalitarisme marxiste (ou staliniste) qui veut que pour ne discriminer personne l’idéal soit le moindre dénominateur commun. La lobotomie pour ceux qui osent penser, quoi.

Moi, je voudrais surtout une égalité dans l’épanouissement des compétences de chacun, de façon à ce que chacun trouve volontairement l’opportunité d’être utile à la société à la limite de ces possibilités. L’égalité ne peut être que dans la volonté de faire cet effort, et l’intensité appliquée dans sa poursuite, indépendamment du niveau auxquel se situent les compétences de chacun.

Je trouve que quelqu’un qui fait de son mieux en essayant de remplir la tache de maintenir propres les rues d’une ville pour que tous les citoyens en disfrutent apporte beaucoup plus à la société, en termes rélatifs, et seraît dont beaucoup plus l’égal d’un autre citoyen conscient, que quelqu’un qui auraît les capacités pour gérer un ministère mais se conforme de balayer les rues d’une ville.

Bonjour Dehel

Je parle bien d’égalité réelle, celle qui est indispensable à l’accomplissement réel de la liberté, je ne parle évidemment pas d’égalité des chances, qui est effectivement un terme pour justifier les inégalités largement repris par la droite.

Le clivage sur l’égalité entre la gauche et la droite remonte comme je disais à l’époque de la révolution, ceux qui défendaient un privilège accordé au roi ont été placées à la droite de l’assemblée, et ceux qui étaient contre à gauche, ce privilège c’était je crois le droit de veto sur les lois votées par le parlement, ou quelque chose du genre, à vérifier :wink:

C’est de là que vient la notion gauche et droite.

Et à la fin du 19ème siècle, cette idée d’égalité s’est renforcée avec l’émergence des idées marxistes. Il est apparu de manière flagrante que l’égalité des droits et la liberté proclamée lors de la révolution ne resteraient que de belles idées théoriques sans la recherche d’une égalité réelle. En effet à l’époque rien n’avait vraiment évolué par rapport à la révolution, il existait toujours une caste de privilégiés, et ces privilèges se transmettaient toujours par la filiation, la seule différence était que ces privilèges ne s’aquiéraient plus par la noblesse, mais par l’argent. De quelle liberté pouvait-on parler alors que la majeure partie de la population, ouvrière à l’époque, travaillait jusqu’à en mourrir et était exploitée et payée une misère dans des conditions de travail épouvantables.

Depuis il y a eu beaucoup d’avancées, mais on est loin de l’idéal socialiste et républicain initial, les privilèges et les privilégiés existent toujours, les inégalités aussi.
Le clivage initial reste fondamentalement le même, c’est simplement les gens qui ne savent plus trop où ils en sont.

L’exemple Russe selon moi ne remet rien en cause de cette nécessité d’égalité. On peut simplement se dire qu’il ne faut pas tomber dans l’excès inverse, l’égalité totale tout comme la liberté totale me semblent être des utopies et surtout non souhaitables.
L’enseignement que je tire pour ma part principalement de la chute du communisme, c’est qu’il ne faut pas dissocier but et moyens, on en a déjà parlé ici, et il me semble que si on veut mettre en place une démocratie, cela doit se faire démocratiquement.

Votre message NingunOtro, comment dire… témoigne d’une confiance en l’être humain réconfortante, alors que la plupart du temps sur ce site la méfiance est plutôt de mise.
À le prendre d’un point de vue strictement philosophique et votre modèle flirte avec Thomas More.
Mais, si comme je la considère, l’utopie doit être une orientation, une direction à suivre dans l’idée d’une limite asymptotique inaccessible, comment orientez-vous le monde d’aujourd’hui sur ce chemin salutaire? Comment déterminez-vous le degré d’exploitation des compétences de chacun? Ou comment incitez-vous l’un ou l’autre à tirer le meilleur de ses capacités naturelles?

Pour ne pas vous laisser seul à proposer une utopie humaniste -donc logiquement critiquable dans ce monde désabusé-, en voici une que je chéris depuis que je l’ai lue/entendue: la disparition des travaux pénibles et peu ou pas qualifiés que l’on dilue dans le reste de la population. Plus d’éboueurs, de terrassiers, de flics ou de dames pipi (sauf pour ceux qui en ont la vocation évidemment…), mais chacun d’entre nous astreints à ce genre de tâches quelques jours par an, à tour de rôle, pour en assurer le fonctionnement pérenne. Et la main d’oeuvre désoeuvrée? Des chômeurs? Oui, mais incités à améliorer au mieux leur condition (instruction, stages d’apprentissage, programmes de coopération, etc). Ce qui ne manque pas d’ailleurs de s’approcher assez près de votre idée. Non?

NingunOtro, et puis aussi Etienne et tous ceux qui se sentent concernés!

Loin de moi l’idée d’oublier les circonstances , elles sont parties prenantes de la réalité que nous vivons, j’en tiens compte le plus possible , n’aie crainte, en revanche quand tu parles de possible injustice envers autrui, Etienne, pour ne pas le citer ,c’est là que je ne te suis plus tout à fait , car Etienne n’est pas n’importe quel quidam, c’est bien lui qui a appelé à ce qu’on se joigne à lui, ce n’est pas moi, ça laissait supposer une réelle mesure de l’entreprise qu’il se promettait de mettre en oeuvre, du moins le pensais-je.

Car il me semble qu’avant d’investir son temps et surtout en sollicitant le ralliement des citoyens ce qui est un engagement autrement plus périlleux , cela veut dire que l’on a fait le tour de toutes les questions , qu’on les a mesurées et qu’à cette aune seulement , on a pris la réelle mesure de ce que l’on faisait et que l’on a estimé que l’on donnerait le meilleur de soi pour atteindre cet objectif, sinon à quoi bon se lancer et surtout ce qui est encore plus grave et dangereux , demander le ralliement des autres si l’on est pas sûr de pouvoir investir tout le temps et toute l’énergie nécessaires pour mener à bien cette tâche, c’est cela être responsable, ça ne veut pas dire pour autant qu’on réussira certes, mais ça doit vouloir signifier l’engagement de tout mettre en oeuvre ou le plus possible de son temps, de son énergie, c’est un choix, ce n’est pas une idée en l’air, c’est un acte qui a une portée importante, énergie déployée au profit de la réussite de cet objectif.

Mais il semblerait que nous n’ayons pas les mêmes vues concernant l’engagement et la responsabilité, puisqu’Etienne semble dire aujourd’hui avec un certain culot qu’il n’a obligé personne à le suivre, il faut vraiment tout entendre…ça frise l’inconséquence , c’est de l’inconséquence n’ayons pas peur des mots, des maux devrais-je dire!

Ce que je reproche à Etienne, c’est d’avoir lancé un appel sans avoir pris la mesure de cet appel, ça impliquait qu’il y ait réfléchi, et d’avoir laissé les mocries aller à vau l’eau sans rien faire d’autre qu’un mocrieur presque anonyme c’est cela qui est irrespectueux;

Quand on veut construire une lutte cela doit se fonder sur du solide, du roc et opposer l’argument du temps aujourd’hui c’est proprement du foutage de g… , c’est insultant et je reçois cela comme une grande gifle.

Sa situation n’a pas changé depuis lors, il était prof d’informatique et s’occupait déjà de son blog, donc il savait en lançant cet appel qu’il chargerait sa barque, mais il l’a fait en toute conscience, personne ne l’a obligé me semble-t-il, argument que je peux lui retourner, à moins qu’il n’y ait eu d’autres perspectives alors, je ne sais?

Que dire aujourd’hui, sa réputation le met à l’abri, la notoriété n’a pas que de mauvais côté et ça en est un, mais que dire de tous les autres dont je suis qui se retrouve aujourd’hui après s’être exposé longtemps seule, avec cette phrase inconséquente qui résonne douloureusement, je n’ai obligé personne à me suivre, n’est-ce-pas justifiable d’une certaine colère?

D’autant plus, qu’il se fait le chantre du couplet, on a les politiciens qu’on mérite, c’est bien vrai et c’est justement parce que je suis d’accord avec cette maxime que je me fais fort de demander des comptes aujourd’hui à Etienne car on a les leaders que l’on mérite et si on n’essaie pas de poser certaines règles de bonne conduite il n’y a pas de raison que les valeurs émergent toutes seules, elles émergent seulement du fait que certaines régles sont posées, et pour cela je me fais fort de les réclamer.

Si l’on veut une lutte qui ait toutes les chances de réussir il faut lui offrir toutes les chances et donc d’exiger, je dis bien d’exiger que certaines règles soient posées , les valeurs ne tombent pas du ciel, nous ne sommes pas des saints, par encore, il faut donc clouter en fonction des valeurs que l’on espère voir émerger.

Oui, je crois à la force de l’exigence et de la responsabilité.

Ce qui est très agaçant chez lui, enfin qui m’agace particulièrement , je ne veux pas parler pour les autres , c’est ce ton de curé qui vient faire office d’arbitrage, mes frères soyez calmes! alors qu’il ne pose pas les règles, non, vraiment ce n’est pas d’une messe dont on a besoin.

Certes je devine bien et je pressens déjà que beaucoup d’entre vous me trouveront trop extrême, trop exigeante, mais on a jamais que ce que l’on mérite, je reprends à mon compte cette phrase et me fais fort de la mettre en acte encore aujourd’hui.

Si j’ai suivi Eienne, c’est qu’il m’a donné toutes les raisons de croire en lui, mais aujourd’hui j’en sors plus affaiblie et plus désespérée qu’en entrant dans cette lutte.

C’est aux fruits qu’on reconnait l’arbre et la récolte amère me renvoie la qualité de l’arbre.

Etienne n’était pas fait pour cette lutte, je lui reconnais d’avoir éclairci pour bon nombre de citoyens la sombre forêt des textes constitutionnels, pour cela qu’il en soit remercié, son travail a été remarquable, mais pour le reste, j’ai un goût très amer dont il me sera bien difficile de me défaire.

Je ne vois guère d’autres choses à dire là tout de suite et je suis bien fatiguée et meurtrie sans exagération de tout cela, cette réponse fera office de répOnse à Etienne, j’attends donc sa réponse en espèrant qu’elle ne soit pas trop longue à venir, la patience est une chose que je cultive Etienne, avant d’en arriver à ce que je vous dis ce soir , j’aurai fait de multiples tentatives auprès de vous, mais il faut croire qu’elles auront été trop discrétes puisque vous ne les avez pas vues.

Merci pour votre réponse Sandy mais je me méfie terriblement des conséquences de l’égalitarisme. Je croyais tenir en haute estime le modèle cubain pour ce qu’il a apporté à sa population en termes d’instruction et de santé et j’étais prêt à comprendre la nécessité dictatoriale en réponse à la pression étatsunienne, mais plus depuis que je constate que le manque d’émulation mène immanquablement à l’ennui et à l’alcool.
Je suis du coup tout à fait d’accord avec vous quand vous écrivez:

On peut simplement se dire qu'il ne faut pas tomber dans l'excès inverse, l'égalité totale tout comme la liberté totale me semblent être des utopies et surtout non souhaitables.
Maintenant, la considération de cette égalité-là dans le débat gauche-droite d'aujourd'hui m'échappe toujours, à moins que vous ne réduisiez la droite à la simple préservation des privilèges, ce en quoi les États-Unis ne serait pas un pays de droite. Je me trompe?

Comme je vous ai dit, il me semble que c’est surtout la confusion qui règne, les gens ne savent plus trop où ils en sont, et ils ne sont plus trop cohérents avec eux-même

Alors parler de droite et de gauche ainsi serait forcément caricatural

Je dis simplement que le clivage initial entre la gauche et la droite sur l’égalité demeure au plus profond du débat politique. Seulement ce clivage ne correspond pas dutout au clivage apparent que représentent les partis politiques.

Le terme d’égalité des chances utilisé par la droite et par une partie de la gauche est justement très représentatif de ce clivage.
Se contenter d’une égalité des chances, certes toujours préférable à une absence totale d’égalité, c’est malgré tout accepter une société socialement inégalitaire, car malgré le fait d’avoir les mêmes chances on peut gagner ou perdre. Ceux qui défendent réellement la liberté et qui comprennent bien qu’il ne peut pas y avoir de liberté sans égalité réelle ne peuvent pas se contenter d’une égalité des chances. On retrouve bien le clivage originel.

Quel est le problème Catherine, je n’ai pas trop suivi et je ne comprends pas du tout de quoi vous parlez ?