Je suis d'accord avec le principe:TROUVER UNE SOLUTION SUI GENERIS QUI NE DONNE RAISON À PERSONNEmais je m'inquiète des adjectifs utilisés ici ou là, destinés à convaincre de la bêtise des autres ou de leurs incapacités. La difficulté d'un système démocratique comme nous le concevons ici, ensemble, sera/est d'intégrer les différences de perception et/ou d'interprétation du réel. Je m'explique: je crains que chemin faisant vers la démocratie, nous ne soyons confrontés à un vote qui nous mènera par exemple à Lepen ou à quelques plaies politiques. Si, avant, nous avons intégré, usé, de l'idée que d'aucuns puissent être de fieffés abrutis, nous ferons le jeu de ceux qui assimilent démocratie à populisme.Catherine, je renouvelle l’expression de mon plaisir à vous compter parmi nous et constate en effet qu’en quelques jours vous avez atteint et dépassé mon nombre de messages sur ce fil. Les réponses des uns et des autres montrent que je ne suis pas le seul à apprécier votre présence.
Le problème avec les adjectifs est bien réel, Dehel, et même incontournable parce-que on ne peut guère échapper au besoin de comparer pour élire… dans toute comparation/élection le choix n’est possible que par la compétence et graduation des adjectifs employés pour califier les substantifs et les verbes qui codifient les qualités et les degrés d’action. Difficile d’echapper à leur usage.
Le problème que vous soulevez reviendrait plutôt à un usage de ceux-ci qui pourraît être interprété comme « politiquement incorrect » dans le sens qu’en politique on ne recolte guère des adhésions si ce n’est qu’en flattant ceux dont on à besoin des votes. Interdiction donc d’utiliser des adjectifs critiques envers ceux dont on requiert l’appui, et nulle concession d’adjectifs flatteurs à un quelconque adversaire politique…
L’usage quotidien d’une telle stratégie « politiquement correcte » fausse la perception de la réalité et est pour beaucoup la cause de la desorientation du plus grand nombre…
Moi, je passe, j’appelle un chat un chat, tant pis si j’ai besoin de son vote. Appreciera qui veut. Á chacun d’évaluer vers ou mêne la stratégie du « politiquement correct » qu’on subit depuis fort longtemps et si c’est dans son intérêt d’insister à l’appliquer.
Fait est qu’on se trouve dans la situation dans laquelle on se trouve, et qu’on n’en sortira pas sans que beaucoup de gens fassent ensemble des premiers pas assez significatifs…
… ors, TOUS les adjectifs qui exhortent à l’action acceptent implicitement le fait de considérer le niveau d’action précédent comme insuffisant, et constituent une critique.
Faut accepter qu’il nous faut construire une sacré ommelette collective pour sortir du trou ou on se trouve… Et que cela n’est guère possible sans casser les oeufs de chacun, même de ceux qui pensent que les leurs sont trop beaux pour être cassés. En ce qui me concerne, je ne discriminerai personne, je casse tout autant les oeufs en jeans raides que ceux qui se croient trop intouchables dans leur smoking de chez Armani. Je sais que ceux qui n’accepteront pas ce traitement se trouvent dans les deux catégories…
La seule façon de ne pas avoir à intégrer que d’aucuns puissent être des fieffés abrutis, comme tu dis, c’est de les sécouer et de les inster à s’éduquer plus pour compenser ce qu’ils manquent, en faisant en même temps tout ce qui est possible pour leur fournir des possibilités réelles pour ainsi faire…
…le problème ne devraît pas être qu’ils existent… mais qu’on ne fasse rien pour qu’ils cessent de l’être. Entretemps, ce sont tout autant d’êtres humains qui ont des droits, comme tous les autres, et nul n’est libre tant qu’il reste une seule personne qui manque la possibilité de l’être.