26 Étienne Chouard, tête de liste aux prochaines européennes ? (AJH) Un nouveau parti, sans chef et sans programme ? (ÉC)

@ Candide (n°4945)

L’Expérience Démocratique

J’aime bien. Oui, ça rappelle l’idée de « laboratoire » évoquée plus haut.

@ Zolko (n°4962)

Je mentionne-ça pour en tenir compte dans les statuts du futur parti : [b]comment faire pour qu'il n'y ait aucun pouvoir pour quiconque ?[/b]
D'une manière générale, le problème est d'équilibrer les pouvoirs, de les répartir, de les limiter, ... pas de les supprimer : le pouvoir, son existence, son exercice, sa possession, est tout ce qu'il y a de plus naturel.

D’un autre côté, il est évident que monter un parti, c’est vouloir agir ensemble pour changer les choses. C’est affaire de pouvoir, bien sûr.

Dans le projet de constitution (du mouvement) que nous avons lancé avec Étienne, on établit des pouvoirs, qu’on sépare, … Je crois que c’est ça le plus surprenant, de voir qu’au nom de la démocratie on établit un tas de pouvoirs. Et bien, il vaut mieux justement les définir avant que la nature ne s’en charge et que l’anarchie les livre aux plus intéressés.

Cette proposition repose manifestement sur l'illusion à mon sens profonde que la clérocratie (ou gouvernement par des personnes de rencontre) serait une forme de démocratie : mais la clérocratie exclut la démocratie. Dans un système de tirage au sort, qu'on ne s'imagine pas que les citoyens soient représentés : d'autres citoyens qu'ils ne connaissent pas agissent en leur nom, ce qui est en fait le contraire de la représentation. Les citoyens tirés au sort ne représentent qu'eux-mêmes.

Par contre, lorsqu’il s’agit de contrôler simplement l’exercice d’un pouvoir et de publier le résultat du contrôle, le tirage au sort est admissible - sauf si la matière contrôlée est technique et si le contrôle requiert une expertise. De plus, il faut distinguer les fonctions de contrôle à proprement parler de l’exercice d’un pouvoir : lorsque les parlementaires censurent le gouvernement, ils ne contrôlent pas à proprement parler, ils exercent un pouvoir.


Cher Jacques, il me semble que vous vous méprenez sur le tirage au sort.

L’utilité du tirage au sort n’est pas d’identifier le meilleur représentant et il me semble que dans votre façon d’aborder la démocratie vous avez du mal à vous détacher de cette confusion.

L’une des clés pour faire d’un régime politique une démocratie est de s’assurer que le pouvoir est toujours issu de la volonté générale.

Avant de continuer il me faut faire un petit rappel parce que sa définition est souvent assez confuse dans l’esprit des gens : " la volonté générale est la volonté d’un nombre moindre de personnes qui s’applique avec l’assentiment de tous les autres. "

C’est cet assentiment qui confère à cette volonté sa légitimité à s’appliquer.

Quand une élection s’est déroulée d’une manière équitable pour tout le monde, et si le processus a été honnête, l’action de l’élu dans le cadre de son mandat sera considérée comme légitime et donc comme l’expression de la volonté générale.
Même si beaucoup de monde s’opposent à ses idées et à son projet, ils lui accorderont une légitimité à exercer ce mandat.
Au contraire, s’il y a fraude, ou si pendant l’élection on a interdit à une partie des gens de s’exprimer, on considérera l’élection comme malhonnête ou faussée, l’élection ne sera pas considérée comme légitime par les gens qui se sentent floués.
C’est donc du caractère honnête et équitable du moyen choisit pour prendre une décision que dépend la légitimité de telle ou telle volonté à s’appliquer.

Prenons un autre exemple, 3 personnes décident de sortir ensemble au cinéma, la 1ère veut aller voir un film d’action, la 2ème veut aller voir une comédie, la 3ème veut aller voir un film de société, qqun propose de tirer au sort en tirant à la courte paille, ils sont d’accord, le moyen leur parait honnête et équitable, c’est le 2ème qui gagne, ils vont donc voir ensemble une comédie, c’est la volonté générale.

La 1ère vertu du tirage au sort est donc d’offrir un moyen simple et efficace de définir la volonté générale.

Mais évidemment il y a certaines décisions que l’on refuse de laisser au hasard, c’est l’unique inconvénient.

La 2ème vertu du tirage au sort, qui est évidente, et pourtant pas la moindre de ses vertus, c’est de retirer tout degré d’arbitraire d’une décision.

C’est donc un moyen très puissant pour limiter les pouvoirs et les risques d’abus de pouvoir ou de corruption.

La 3ème et dernière vertu, c’est de permettre, pour un grand nombre d’individus, par tirage au sort, de former facilement un groupe représentatif, c’est le génie de la statistique que d’avoir identifié que le hasard tend lorsque les observations se multiplient à se rapprocher de la vérité.

L’utilité du tirage au sort lorsque l’on veut former une assemblée représentative parait évidente.

A noter que tirer au sort quelqu’un contre sa volonté peut être injuste. Il faut donc que ce soit toujours parmi des volontaires.

Je pense que toutes ces vertus peuvent être utiles et nous servir à améliorer notre démocratie. Toute la difficulté consiste à peser le pour et le contre entre vertus et inconvénients en comparant aux autres possibilités pour définir à quel niveau utiliser le tirage au sort.

« Volonté générale », tirage au sort

Mon cher Sandy (5117).

Vous avez bien raison de dire qu’il y a confusion sur le sens de « volonté générale ». À preuve votre définition (« La volonté générale est la volonté d’un nombre moindre de personnes qui s’applique avec l’assentiment de tous les autres »). Je ne sais pas où vous l’avez prise, mais elle est à mon avis radicalement erronée.

La seule définition valable se déduit de l’Article VI de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, partie intégrante comme vous savez de notre droit constitutionnel :

« La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens on droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation […] ».

(Cette clause fonde la légitimité de la démocratie directe - référendaire - et de la démocratie représentative.)

La clérocratie ne satisfait pas à la Déclaration pour la raison que des personnes tirées au sort ne sauraient avoir la qualité de représentant : qui dit « représentant » dit personne désignée en connaissance de cause par le mandant.

Quant à l’« utilité » éventuelle du tirage au sort, ce système n’a plus été utilisé (sauf erreur) depuis Athènes, et à Athènes même c’était dans des conditions sociales tellement restrictives qu’on se demande s’il est vraiment possible de parler de tirage au sort.

Pourquoi ?

Vous apportez vous-même la réponse : « Mais évidemment il y a certaines décisions que l’on refuse de laisser au hasard, c’est l’unique inconvénient ».

Votre « unique inconvénient » , c’est comme un unique éléphant dans un magasin de porcelaine. JR

Non-cumul et non-renouvellement des mandats

Orbi (5112).

Pour répondre à tes deux questions :

  • Oui, je crois qu’une grande majorité des Français seraient en faveur du non-cumul des mandats.

  • Par contre, je ne sais pas si une majorité serait en faveur du « renouvellement limité ». Pour ma part, j’y suis oppposé parce que j’estime qu’il appartient au corps électoral et à lui seul de se prononcer sur l’opportunité du renouvellement. (Tandis que dans le cas du non-cumul, il s’agit d’une observation de bon sens qui s’impose au départ : on ne peut pas (bien) courir plusieurs lièvres à la fois.)

En ce qui concerne les « citoyens purs », je pense que tu ne verras pas d’inconvénient majeur à ce que je rédige mes messages comme je l’entends. Je te ferai simplement remarquer que ce n’est pas moi qui ai mis en avant la question de la pureté civique des politiciens - ou plus exactement le postulat de leur impureté civique.

Enifin, par « réponse partielle », je sous-entendais que les solutions proposées dans le résumé en sept points sont incomplètes, ce qui ne me paraît pas acceptable pour un programme de parti. J’ai dit ce qui manquait à mon avis. JR

Bonjour Sandy,

Quand une élection s'est déroulée d'une manière équitable pour tout le monde, et si le processus a été honnête, l'action de l'élu dans le cadre de son mandat sera considérée comme légitime et donc comme l'expression de la volonté générale. Même si beaucoup de monde s'opposent à ses idées et à son projet, ils lui accorderont une légitimité à exercer ce mandat.
Vous parlez, là, de représentants ayant un mandat non impératif qui de ce fait ne représentent qu’eux-mêmes. Il ne s’agit plus de volonté générale mais, de la volonté de quelques uns.

Ci-dessous quelques extraits de l’article représentants de l’encyclopédie. Ils me semblent toujours d’actualité

[bgcolor=#FFFF99]Dans un État purement démocratique le peuple n’est point représenté [/bgcolor]; le peuple entier se réserve le droit de faire connaître ses volontés dans les assemblées générales composées de tous les citoyens ; mais dès que le peuple a choisi des magistrats qu’il a rendus dépositaires de son autorité, ces magistrats deviennent ses représentants ; et suivant le plus ou le moins de pouvoir que le peuple s’est réservé, le gouvernement devient ou une aristocratie, ou demeure une démocratie. …………. …. Les représentants supposent des constituants(1) de qui leur pouvoir est émané, auxquels ils sont par conséquent subordonnés et dont ils ne sont que les organes. Quels que soient les usages ou les abus que le temps a pu introduire dans les gouvernements libres et tempérés, [bgcolor=#FFFF99]un représentant ne peut s’arroger le droit de faire parler à ses constituants un langage opposé à leurs intérêts[/bgcolor] ; les droits des constituants sont les droits de la nation, ils sont imprescriptibles et inaliénables ; [bgcolor=#FFFF99]pour peu que l’on consulte la raison, elle prouvera que les constituants peuvent en tout temps démentir, désavouer et révoquer les représentants [/bgcolor]qui les trahissent, qui abusent de leurs pleins pouvoirs contre eux mêmes, ou qui renoncent pour eux à des droits inhérents à leur essence ; en un mot, les représentants d’un peuple libre ne peuvent point lui imposer un joug qui détruirait sa félicité ; [bgcolor=#FFFF99]nul homme n’acquiert le droit d’en représenter un autre malgré lui.[/bgcolor] L’expérience nous montre que dans les pays qui se flattent de jouir de la plus grande liberté, ceux qui sont chargés de représenter les peuples, ne trahissent que trop souvent leurs intérêts, et livrent leurs constituants à ceux qui veulent les dépouiller. Une nation a raison de se défier de semblables représentants et de limiter leur pouvoir ; un ambitieux, un homme avide de richesses, un prodigue, un débauché, ne sont point faits pour représenter leurs concitoyens ; ils les vendront pour des titres, des honneurs, des emplois, et de l’argent, ils se croiront intéressés à leurs maux. Que sera-ce si ce commerce infâme semble s’autoriser par la conduite des constituants qui seront eux mêmes vénaux ? Que sera-ce si ses constituants choisissent leurs représentants dans le tumulte et dans l’ivresse, ou, si négligeant, la vertu, les lumières, les talents, ils ne donnent qu’au plus offrant le droit de stipuler leurs intérêts ? De pareils constituants invitent à les trahir ; ils perdent le droit de s’en plaindre, et leurs représentants leur fermeront la bouche en leur disant : je vous ai acheté bien chèrement, et je vous vendrais le plus chèrement que je pourrais. [bgcolor=#FFFF99]Nul ordre de citoyens ne doit jouir pour toujours du droit de représenter la nation[/bgcolor], il faut que de nouvelles élections rappelle aux représentants que c’est d’elle qu’ils tiennent leur pouvoir. Un corps dont les membres jouiront sans interruption du droit de représenter l’État, en deviendrait bientôt le maître ou le tyran.

1/ au sens d’électeurs

L’abus de pouvoir et les mandats électoraux.

à Jacques , N° 5119

je ne comprends pas ta position sur le renouvellement des mandats.

A mon sens , il est évident que le premier abus de pouvoir d’un élu concerne la durée durant laquelle il veut se maintenir au pouvoir. Le cumul des mandats arrive après puisqu’il essaye de profiter de son premier mandat pour en accumuler d’autres. mais l’ abus originel est établi quand un élu utilise tous les moyens de son pouvoir pour le maintenir. De fait la première revendication sur la question des mandats devrait être la limitation dans la durée, ou sur la répétition du même mandat .

Pour ma part, si je propose un renouvellement limité à deux mandats consécutifs c’est pour tenir compte, à la limite, de l’intérêt d’une expérience susceptible d’être accordée pour un premier mandat… Je conçois tout a fait que l’on puisse dire qu’un seul mandat suffise, mais je crois de façon humaniste que certains ont besoin de temps pour saisir toutes les arcanes du premier mandat. Et puis un élu peut aussi rendre satisfaction dès son premier mandat. Donc il est sans doute utile de lui permettre un deuxième mandat si les citoyens le veulent .

Ainsi, un mandat renouvelable une fois, ça me va.

Ensuite, on peut se poser la question du cumul des mandats. Mais là je vois que nous sommes d’accord pour le non cumul. Cependant, il ne faut pas inverser la priorité naturelle des revendications ; le premier abus est bien le renouvellement sans limitation de durée du même mandat.

Quant à l'"utilité" éventuelle du tirage au sort, ce système n'a plus été utilisé (sauf erreur) depuis Athènes
[i]sauf erreur[/i]... avez-vous déjà entendu parler des jurés d'assises ? Tirés au sort ! C'est aujourd'hui, et c'est en France.

Autre anecdote, personnelle: un jour, je reçois un coup de téléphone pour me dire que j’ai été tiré au sort parmi tous les ingénieurs du CNRS pour participer au CAP (Commission Administrative Paritaire), qui traite des dossiers de carrière des ingénieurs du CNRS. Paritaire, car la moitié de la commission sont des administratifs, l’autre moitié des représentants de la catégorie. Les représentants sont d’habitude élus, sauf que là, ils avaient démissionné en bloc, et comme il ne restait qu’une année à « tirer », la règle prévoit qu’au lieu d’organiser de nouvelles élections, on fait un tirage au sort sur toute la catégorie (les IR ici). Donc, j’ai été tiré au sort, avec une douzaine d’autres, à participer à la commission des carrière des Ingénieurs de Recherche du CNRS. C’était hier, c’était en France.

Vous avez bien fait de préciser sauf erreur. Le tirage au sort est pratiqué en France (et dans le monde) dans de nombreux cas pour désigner les représentants du peuple. Forcément, ceux qui gagnent des mille et des cents grâce aux élections n’ont pas envie que ça se sache. Et Bouyges, Dassault, Rotschild, Lagardère et consorts ne le crient pas non-plus sur tous les toits.

Volonté générale, tirage au sort et représentants

Sandy a mit un peu les pieds dans le plat en collant de la « volonté générale » sur le principe de tirage au sort. Parce que la notion de « volonté générale » remonte à la constitution de la première République française, constitution qui a écarté l’emploi du tirage au sort.

Sandy ne fait que dire une évidence en posant que « La volonté générale est la volonté d’un nombre moindre de personnes qui s’applique avec l’assentiment de tous les autres » : c’est précisément ce qui se fait par défaut, sauf à définir (autrement) la volonté générale dans la constitution… Or, chacun sait que cette « volonté générale » n’y a jamais été définie.

Dans la suite de la formule de l’article 6 de la Déclaration DHC, le concours se rapporte à la formation de la loi, pas à celle de la volonté générale. Qu’allez-vous chercher, Jacques ? Il vous faut un autre écrit définissant ce que signifie la volonté générale au sens de la constitution française ? Il n’y en a pas, vous le savez très bien. Par défaut, et de fait, ce sont les représentants (au mieux) qui font la loi (et même le plus souvent au sens large, incluant la constitution). Les constituants originels étaient parfaitement conscients que le gouvernement représentatif priverait la quasi-totalité des citoyens du pouvoir de faire les lois, donc la volonté générale supposée les exprimer. Faute de quoi, ils n’auraient pas noyé le poisson en utilisant sans le définir ce concept de volonté générale.

Sandy a raison aussi de rappeler qu’il peut y avoir volonté générale comme il peut y avoir représentation légitime même si le souverain est tiré au sort. Tout simplement parce que la volonté générale se sera « exprimée », l’assentiment aura été « observé », sur la constitution, laquelle établira que les représentants sont désignés par le sort. Le texte cité par Jean G, de même, situe le contrat et la volonté générale dans le processus constituant, pas tant lors de chaque opération d’élection de représentants. Et la situation, la légitimité, la volonté générale, tiennent tant que les représentants (l’aristocratie) n’ont pas modifié la constitution au point que celle-ci soit jugée oppressive par une majorité de gens. Bref, la volonté générale c’est surtout : qui ne dit mot consent. Plus rigoureusement, on en revient à la formule de Sandy.

On peut rétorquer que l’élection permet de vérifier la volonté générale. Seulement :

  • l’élection ne fait pas la loi (cf. ce que JR cherchait à faire dire à l’article 6 DDHC) ; c’est la décision d’une minorité de gens - élus (pas toujours) - qui la fait. Quant au référendum, sa mise en oeuvre dépend de la décision des mêmes. Qui ne démet pas ses représentants consent… à leur laisser leur chèque en blanc. Or on ne démet pas un représentant. Ou bien on l’aura occis… ce que la loi interdit, heureusement ;

  • évidemment, l’argument vaudrait au moins, en partie, s’il s’agissait de majorité absolue parmi les électeurs. C’est rarement le cas. Qui ne vote pas, qui vote blanc, ou même jaune, consent à bleu… pourvu que jaune fasse moins d’adeptes. « Générale », c’est se moquer ;

  • comme le rappelle AJH ci-après, le pouvoir de choisir entre quelques options que seuls d’autres ont le pouvoir de poser, n’est qu’un pouvoir très relatif. Et il est si inaccessible pour l’immense majorité d’entre nous qu’il est presque divin. En ce sens, oui, il revient à du tirage au sort, vu de chez nous. Sauf que les dieux sont justes, eux…, le sort laisse à chaque option matériellement possible une chance non nulle (et égale) de se réaliser ; tandis que les choix de ceux qui décident pour « les partis » sont orientés, intéressés, … et, par ailleurs, ils sont le fait d’une poignée de gens (non pas même de l’effectif d’un parti, évidemment : l’immense majorité des militants subit la même règle, se contenter de choisir parmi les quelques options proposées sans eux), et ils découlent, au mieux, de conception élitistes, aristocratiques (quand elles ne sont pas technocratiques), donc naturellement hostiles au tirage au sort ;

  • à 31 ans, je n’ai jamais eu le pouvoir de voter la constitution française. Le reste suit… J’ai eu d’autant moins le pouvoir de contribuer à rédiger les projets de constitution française qui ont été adoptés. Qui ne s’adonne pas à l’émeute consent…

C’est donc très léger de poser que l’élection fonde un système régi par la volonté générale. Autant que de poser que son absence empêche l’existence de représentants (légitimes).

"qui dit "représentant" dit personne désignée en connaissance de cause par le mandant."
"[i]Désigné par [/i]le mandant", certainement pas. Il suffit de reprendre le cas du mode de désignation supposé être le plus démocratique, et les arguments les plus classiques parmi ceux que j'ai énoncés concernant le fait que l'élection ne fait pas la volonté générale, donc la légitimité d'un représentant - a fortiori un représentant en général. Monsieur Sarkozy, par exemple, n'a été désigné que par une minorité de citoyens, même au second tour ; au premier tour, par une fraction des votants, et une fraction plus faible encore des citoyens ; ... (au stade de la présélection dans les partis, autant dire que c'est un noyau infiltrant a CIA qui l'a désigné...)

« En connaissance de cause », oui, non pas « avec l’accord préalable ». En outre, l’assentiment (ou la contrainte) associé, la volonté générale si l’on veut, porte plus sur le mode de désignation que sur le choix de la personne du mandataire.

Je suis le représentant légal de ma fille, or elle n’a jamais voté, en particulier sur cette question. Mais comme j’en suis responsable, j’ai naturellement fait le nécessaire pour me faire respecter par elle (sans avoir à lui dire ce que suppose cette responsabilité envers la loi), et je tacherai encore de mériter son respect, car je sais que c’est le meilleur, sinon le seul moyen qu’elle me reconnaisse elle même comme son tuteur, et comme son représentant : de la sorte, elle sait par exemple que « ce ne sont pas les enfants qui décident », mais aussi, elle s’y fait… Ainsi, d’une certaine façon, vu d’elle, c’est « en connaissance de cause » que je suis son « représentant », et j’ai moins de chances qu’elle fasse, sans que je le sache, des choses interdites par la loi, ce qui me ferait condamner à sa place, puisque je suis son représentant d’après la loi (régime d’autorité parentale modifié sous Jospin, pour les couples séparés ayant conçu leur môme alors qu’ils ne vivaient pas ensemble).

Duschmoll est le représentant légal de l’entreprise qui m’emploie, et moi qui suis payé pour servir l’intérêt de cette boite, lequel est défini par les mandataires de Duschmoll, et qu’on licencierait pour faute grave si j’agissais contre ces intérêts, on ne m’a jamais demandé mon avis quand au choix de Duschmoll - pas même quand au mode de désignation en question. Mais j’ai signé, du moins je reste, « en connaissance de cause ».

Les Athéniens, soit parce qu’ils croyaient dans la justice des dieux, soit parce qu’ils voyaient dans le tirage au sort une justice moins pire que d’autres, acceptaient que seuls les citoyens tirés au sort fassent les lois durant leur mandat - que cela soit à l’Assemblée, dans le collège qui préparait les lois ou dans les tribunaux où on pouvait dénoncer lois et législateurs ; or, il est évident que les notions de constitution et même de démocratie avaient de la force dans ce contexte, sans doute plus que dans tout autre, et la loi y valait donc pour tous et le législateur était on ne peut plus légitime. Bref, c’était « les représentants » en la matière. Or ils étaient tous tirés au sort. En connaissance de cause.

Sandy a parfaitement raison quant au fait que c’est l’assentiment - « exprimé » a posteriori ; « volonté » suscitée face au fait accompli - qui définit la volonté générale, non pas le pouvoir de la majorité ou du tout de peser a priori sur le choix. Qu’il s’agisse de l’opération de tirage au sort ou d’élection pour telle mandature ou de l’adoption de la constitution, la légitimité vient de cet assentiment.

Ni le principe de volonté générale ni celui de représentation n’excluent le recours au tirage au sort.

"des personnes tirées au sort ne sauraient avoir la qualité de représentant."
D'après la constitution française en vigueur, oui. Mais en général, non.

À Jacques : on est là pour raisonner pour changer la constitution, pas pour tourner en rond en posant celle-ci comme point de départ et d’arrivée. Par ailleurs, plusieurs personnes, ici, ont assez montré que l’élection n’est pas nécessaire pour établir des représentants, y compris des représentants légitimes. Et bien d’autres ont assez rappelé que l’élection est inégalitaire au point de n’apporter presque aucune légitimité, sans parler de la légitimité de chacun des actes particuliers des représentants en place. Un carton jaune pour mauvaise foi. :wink:

Alors qu’il suffit de dire que vous êtes contre le tirage au sort, parce que vous croyez qu’il sélectionne des gens plus incompétents que dans le cas de l’élection, vous invoquez des textes qui ignorent l’option du tirage au sort et vous cherchez à démontrer ce qui ne peut l’être :

  • que la légitimité d’un représentant vient de l’élection ; pire, vous étendez l’affirmation au simple statut de représentant ;
  • que le tirage au sort fait des représentants illégitimes. En vertu de quoi ? S’agissant de l’adéquation des idées des représentants et des représentés, il est évident que c’est le meilleur mode, en vertu de lois statistiques, de l’égalité réelle du mode de sélection, et du statut plus précaire des tirés au sort, qui les rend bien plus contrôlables, et évidemment révocables puisqu’ils n’ont justement aucun titre à revendiquer pour s’y opposer.

Bref, il s’agit tout au plus de s’interroger sur la compétence des représentants, dans ce cas, comparativement au système électif, pas du reste. Au passage, si le régime exclut l’immense majorité des citoyens au motif qu’ils sont bien moins compétents que leurs représentants, il est évident qu’il ne devrait pas les laisser voter, puisqu’un incompétent ne sait pas évaluer les compétences. Et s’il faut être expert pour faire les lois, il faut l’être pour les comprendre, donc les connaître. Au fait, vous avez vu quelque part, dans la constitution ou la Déclaration, la notion de compétence, de mérite, … ? J’arrête là pour la question des compétences, ce n’était pas l’objet du message et de la discussion.

Si on n’a jamais vu se construire une société démocratique comme Athènes, le tirage au sort a existé à bien d’autres occasions et en d’autres lieux. Zolko a cité quelques cas. Dans plusieurs républiques italiennes de la Renaissance, le processus électif ou le processus constituant incluaient une étape de tirage au sort - les combinaisons étaient de différents types. Récemment, comme Marie l’a rapporté sur ce forum, deux États fédérés du Canada ont recouru au tirage au sort pour composer des assemblées de citoyens charger de rédiger les futures règles électorales. Les conférences de consensus, composés de citoyens tirés au sort (mécanisme partiel dans le mode de composition) sont de plus en plus utilisées. De manière générale, le tirage au sort est employé souvent dans le milieu associatif, dans les assemblées locales de citoyens de toutes natures. Tous sont formels : c’est étonnant, mais ça marche très bien…

Je rajoute à la démonstration de Sam ; la désignation, par les partis politiques, de ceux parmi lesquels les citoyens auront droit de choisir leurs élus n’est-elle pas, pour ces citoyens, pire qu’un tirage au sort ?

Tirage au sort

Zolko, Sam.

Oui, et on tire aussi au sort les billets de loterie gagnants.

Je parle du tirage au sort comme moyen de désigner les gouvernants ou responsables politiques.

L’exemple du jury n’est pas pertinent dans ce contexte : il s’agit d’adjuger un cas particulier, pas de prendre une décision politique. (Incidemment, j’ai dit le mal que je pensais de l’institution du jury, introduite en France par un malentendu de nos révolutionnaires alors que c’est une institution féodale beaucoup plus qu’une institution démocratique).

Le cas de tirage au sort parmi des professionnels, cité par Zolko, n’est pas pertinent non plus : dans ce cas, les tirés au sort avaient tous l’expertise technique voulue et sur le plan de la représentativité il n’y avait certainement pas de grande différence d’aptitude de l’un à l’autre. Par dessus le marché, il est clair que le tirage au sort était en l’occurrence un pis-aller, un moyen de substitution, dans la mesure où l’on manquait de temps pour organiser une élection en bonne et due forme. JR

Vous dites :

La seule définition valable se déduit de l'Article VI de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, partie intégrante comme vous savez de notre droit constitutionnel :

« La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens on droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation […] ».


Qui êtes-vous pour décider ce qui est valable ou ne l’est pas ? =)

Je tire ma définition de la volonté générale de ce texte de Benjamin Constant ( Principes de politique ) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k88000j

Qui me semble être certainement mieux placé que vous pour donner ce genre de définition ^^

Votre "unique inconvénient" , c'est comme un unique éléphant dans un magasin de porcelaine. JR
Vous oubliez délibérément les 3 vertus qui accompagnent cet inconvénient. Parce qu'il y a des tas de situations où cet inconvénient nous semblera dérisoire par rapport à l'une ou plusieurs de ces vertus. J'ai donné 2 ou 3 exemples pour le prouver ! Pour les jurés d'assise, ce n'est pas des représentants parfaits que l'on veut, ce qui nous importe le plus c'est qu'ils soient indépendants et insoupçonnables de corruption, c'est la 2ème vertu du tirage au sort qui est mise en avant. Dans l'exemple du cinéma, c'est la 1ère vertu qui importe le plus. Etc ... Comme j'ai dis à nous de juger le pour et le contre et de comparer. Sauf que vous vous ne faites pas cette nuance, vous jugez dès le départ que dans n'importe quelle situation c'est l'inconvénient qui dominera les vertus, cela me semble être une approche plutôt malhonnête excusez-moi. Quelles idées tentez-vous de dissimuler derrière une prise de position aussi biaisée ?
Vous parlez, là, de représentants ayant un mandat non impératif qui de ce fait ne représentent qu’eux-mêmes. Il ne s’agit plus de volonté générale mais, de la volonté de quelques uns.
Cher JeanG

Non, vous vous trompez, il s’agit bien du mandat impératif.

Il est évident qu’à partir du moment où un élu agit arbitrairement, il ne représente que lui même, et son action n’est plus l’expression de la volonté générale, mais l’expression de sa volonté particulière.

Je rajouterai que la période entre la démocratie athénienne jusqu’à aujourd’hui, à l’exception de la brève période des lumières a plutôt été une période d’obscurantisme il me semble, et en autant de temps beaucoup de choses, d’idées, ont été malheureusement perdues. Il en va de même entre la période des lumières jusqu’à aujourd’hui, multiples dictatures ou empires, colonisation, guerres mondiales, exploitation etc … L’histoire humaine n’a pas été franchement propice à transmettre comme il le fallait les bonnes idées exprimées par le passé. Au fil des générations si ce n’est pas enseigné cela finit par se perdre, le seul rempart à cela ce sont les personnes qui de leur propre initiative vont aller s’y intéresser, comme l’a fait Etienne sur ce site.

Alors présumer que si une chose n’est pas appliquée aujourd’hui c’est forcément pour une bonne raison me paraît être un raccourci plus que douteux à la vue de toutes les mauvaises raisons qui au contraire ont pu faire depuis tout ce temps que ces idées aient été oubliées.

Jacques, …

Tout le monde sait que la lotterie est une escroquerie que quelqu’un organise pour que beaucoup de gens perdent un peu d’argent en le justifiant par la possibilité d’avoir la chance statistiquement mince de gagner, alors que c’est celui qui l’organise qui gagne toujours car il verse en prix gagnants moins de la moitié de ce qu’il encaisse.

C’est bien pour cela que les bénéfices d’un tel mechanisme malhonnête étaient reservés à des causes prétendues bénéfiques pour tous comme le trésor public ou la croix rouge.

Mais avec le déregulement du sens commun que nous vivons ces dernières décennies ce n’est pas seulement la gestion de la monnaie qui est volée au pouvoir public, aujourd’hui tout individu peut « organiser » des lotteries… des lotteries SMS ou des lotteries téléphoniques par les numéros à tarifs incrémentés… la malhonnêteté, c’est cela qu’on s’applique à déreglementer dernièrement… parce-qu’elle serait incorporée comme élément indispensable pour prendre le dessus dans les stratégies compétitives que semblent developper ces marchés « libres et non faussées » (c’est à dire qu’on ne peut se priver des astuces dont ne se privent pas les autres).

Pauvre Homo Sapiens… son seul destin parait être l’auto-destruction hyper-compétitive.

Comme vous dites, vous parlez du tirage au sort comme moyen de désigner les gouvernants ou responsables politiques…
… rassurez-vous, nous aussi.

Mais vous semblez alimenter une théorie selon laquelle ce serait le « politicien » qui devrait être expert en tout, et vous vous trompez. Les experts, ce sont les fonctionnaires et techniciens. C’est eux qui s’eduquent chacun dans leur domaine technique choisi et ont la responsabilité de trouver les solutions techniques viables lors qu’ils sont consultés.

C’est pour éviter qu’avec leur expertise ils deviennent les maitres, car ils ne peuvent materiellement être séparés de leurs orientations idéologiques, et que ce soient donc les orientations idéologiques qui s’instalent en permanence avec eux tant qu’ils exercent leur expertise technique, qu’on à crée la couche des représentants politiques.

C’est comme cela que les techniciens restent téchniquement compétents mais sont écartés pour préserver leur carrière longue de l’influence permanente de leur orientation idéologique, et que ce sont les politiciens, techniquement nuls si cela ne peut s’éviter, qui exercent sur les avis téchniques neutres (ou pas, mais nullement avec le pouvoir d’imposer leurs choix idéologiques) le pouvoir de choisir les propositions techniques qui auraient la meilleure acceptation pour l’équilibre des forces idéologiques en place au moment de faire ce choix.

Le politicien n’a donc à priori pas besoin d’être compétent pour autre chose que pour prendre le pulse de la volonté générale pour choisir la solution proposée par les techniciens qui serait la plus acceptable pour les citoyens qu’il est sensé représenter.

C’est pour cela aussi que les mandats courts permettent d’être mieux adaptables aux possibles changements dans les majorités idéologiques.

Leur soit-disante « compétence technique » n’est qu’une arnaque pour justifier leurs rémunérations chaque fois plus hautes, qui les fait cooptables par les pouvoirs qui peuvent payer plus seulement, et cette permanence dans le pouvoir (l’expertise qu’ils accumulent sur place est difficilement remplaçable sauf par ceux qui ont fait le même service dans un autre poste politique, en faisant effectivement une caste).

Ils n’ont pas besoin d’être techniquement compétents. Du sens commun (prétendu le moins commun des sens) et quelques dons dans le terrain de la communication interpersonnelle suffisent (pas besoin de vouloir virer les diplomates non plus).

Alors, les mandats courts, les tirages au sort, et même l’exercice collégial (qui permettrait par exemple de se partager les taches aussi selon la maitrise du sujet à aborder, et donc de prevoir un coctél de compétences compétitif des le debut du formement de chaque collège), ne sont pas du tout contre-productifs à l’heure d’organiser la représentation politique des citoyens.

Les partis politiques, depuis le temps, ont évoluées pour accumuler précisement tous les défauts du sistème représentatif et d’en mettre le pouvoir au service d’autre que le peuple.

Tant il est ainsi, que je sens que l’élection de juin 2009 est une des dernières opportunités que nous aurons de nous en défaire. Un citoyen = Un vote, pour combien de temps encore? Déjà ce n’est plus vrai pour les référendums, car ils s’en sont défaits (sauf heureusement encore en irlande). Le vote des seuls politiciens, du moment que les partis maitrisent la désignation des candidats, est déjà un vote censitaire.

Combien de temps avant que le vote lui-même soit rationalisé impertinent (comme on est en plein effort pour les referendums) et aboli?

Les responsables politiques doivent rester « dispensables » et « interchangeables » à une fréquence élévée, pour que l’expertise des techniciens puisse être profitable tout au long de leur carrière sans que ce soient leur préférences idéologiques (auxquelles ils on droit, mais pas au fait de les imposer par leur baisse remplaçabilité technique) qui soient imposées à toute la société.

Ce n’est pas seulement la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciare qui est en jeu… aussi la différentiation entre fonctions idéologiques et techniques.

Et cette foire de confusions ne profite, dans le domaine du politique, qu’a celui qui tient à maintenir l’enjeu polémique, … tout comme c’est le cas pour le domaine de l’écoonomique qui nous fait cadeau de sursaut après sursaut dernièrement.

Quelle époque nous vivons!

Cher JeanG

Non, vous vous trompez, il s’agit bien du mandat impératif.

Il est évident qu’à partir du moment où un élu agit arbitrairement, il ne représente que lui même, et son action n’est plus l’expression de la volonté générale, mais l’expression de sa volonté particulière.


Bonjour Sandy,

Un représentant ayant un mandat impératif ne peut donc se déterminer que sur les sujets qui ont fait l’objet de son mandat et, uniquement dans le sens indiqué par ses mandants.
S’il change d’avis ou, si un sujet non prévu lors de son élection se présente, il doit donc retourner devant ses électeurs.

Comme cela, je suis d’accord !

Malheureusement, ce n’est généralement pas comme cela que fonctionnent les démocraties représentatives.

Pour nous, en V° République : c’est même interdit par l’article 27.

Article 27. - Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel. La loi organique23 peut autoriser exceptionnellement la délégation de vote. Dans ce cas, nul ne peut recevoir délégation de plus d’un mandat.

Volonté générale (suite)

Sandy (5128).

Les Principes de politique de Benjamin Constant ne contiennent pas, sauf erreur, le passage que vous citez entre guillemets (« La volonté générale est la volonté d’un nombre moindre de personnes qui s’applique avec l’assentiment de tous les autres »). Merci d’avance de donner une référence à la page si vous en disposez.

Par contre, ils disent ceci (p. 8 du texte électronique), qui se rapproche de votre texte, sauf que l’intention en est tout à fait différente, comme vous allez le constater :

"Si vous supposez le pouvoir du petit nombre sanctionné par l’assentiment de tous, ce pouvoir devient alors la volonté générale.".

Voilà qui est tout à fait en accord avec la définition de la loi figurant dans l’article VI de la Déclaration de 1789 : la seule valable - juridiquement s’entend - comme je le disais. JR

Le présent fil de discussion

Sam écrit (5125) :

« À Jacques : on est là pour raisonner pour changer la constitution, pas pour tourner en rond en posant celle-ci comme point de départ et d’arrivée. Par ailleurs, plusieurs personnes, ici, ont assez montré que l’élection n’est pas nécessaire pour établir des représentants, y compris des représentants légitimes. Et bien d’autres ont assez rappelé que l’élection est inégalitaire au point de n’apporter presque aucune légitimité, sans parler de la légitimité de chacun des actes particuliers des représentants en place. Un carton jaune pour mauvaise foi. »

Tiens, je croyais que nous étions réunis sous ce fil pour essayer de créer un mouvement paneuropéen en vue des élections européennes sous la direction (pardon : le « porteparolat ») d’Étienne ? En tant que modérateur, Sam pourrait peut-être ajuster le tir ?

Discuter ici du tirage au sort, et surtout y mettre en doute la légitimité de l’élection (!!!), c’est surréaliste.

Il y a quand même un progrès dans le mesure où Étienne accepterait maintenant d’être chef du futur mouvement, si j’ai bien compris. JR

Le nom du futur mouvement

Je proposerais aussi :

« Démocratie européenne » ou « Europe démocratique ». JR

Tirage au sort

L’exemple du jury n’est pas pertinent dans ce contexte (…)
Le cas de tirage au sort parmi des professionnels, cité par Zolko, n’est pas pertinent non plus (…)


Je vois… « J’ai raison, car je le dis. Ce que disent les autres, et si ça contredit mes théories, est hors-sujet. » Je vous laisse donc à votre monologue.

[b]Volonté générale (suite)[/b]

Sandy (5128).

Les Principes de politique de Benjamin Constant ne contiennent pas, sauf erreur, le passage que vous citez entre guillemets (« La volonté générale est la volonté d’un nombre moindre de personnes qui s’applique avec l’assentiment de tous les autres »). Merci d’avance de donner une référence à la page si vous en disposez.

Par contre, ils disent ceci (p. 8 du texte électronique), qui se rapproche de votre texte, sauf que l’intention en est tout à fait différente, comme vous allez le constater :

"Si vous supposez le pouvoir du petit nombre sanctionné par l’assentiment de tous, ce pouvoir devient alors la volonté générale.".

Voilà qui est tout à fait en accord avec la définition de la loi figurant dans l’article VI de la Déclaration de 1789 : la seule valable - juridiquement s’entend - comme je le disais. JR


C’est à cette phrase que je faisais référence en effet, merci de m’expliquer en quoi vous y voyez une différence ?