26 Étienne Chouard, tête de liste aux prochaines européennes ? (AJH) Un nouveau parti, sans chef et sans programme ? (ÉC)

- une limitation dans la durée et un renouvellement constant du personnel au pouvoir.
c'est le non cumul des mandats et leur non renouvellement
- le contrôle des institutions du pouvoir
c'est la séparation des pouvoirs, l'organisation des contre pouvoirs, et des institutions des contrôles .
- le contrôle des citoyens ou du peuple souverain.
c'est l'accès aux moyens d'information et aussi le référendum d'initiative citoyenne.
[b]Orbi[/b], je pense que tu viens de définir les règles pour une bonne gouvernance.

Je propose de prendre tes 3 critères comme postulats de base pour les statuts du futur parti (qui, du coup, se battra pour créer des institutions selon ces principes). Je propose aussi de ne pas essayer de coller une étiquette sur cette organisation politique. Finalement, que ça s’appelle truc-mucho-cratie ou bidulachie n’a pas d’importance. Si on arrive à quelque chose, les historiens se chargeront à mettre un nom.

Comment procéder ? Il y a 2 Wiki en gestation pour définir les statuts:

Concernant « l’accès aux moyens d’information », et vue que nous faisons nos communications par Internet et aussi que c’est grâce à Internet que « nous » avons défait le TCE, il est important de noter les mouvements entrepris par le Gouvernement Français pour contrôler Internet: « Je n’ai pas peur d’employer le mot régulation pour Internet », soutenait, en 2006, le candidat Sarkozy. En d’autres termes, la liberté d’accès non contrôlé à Internet doit être dans nos statuts.

Contrôle des élus
Bon, guère plus de succès que d’habitude sur l’ e-gouvernance. Tant pis.:confused:
Sinon, les règles éditées par Orbi me paraissent aussi très saines, avec un caractère fondateur.
Pour le contrôle des élus, au sein du parti: régulièrement est tiré au sort parmi les membres un collège auquel on pose la question de la destitution argumentée des représentants. Si un certain nombre se prononce pour la destitution et si les arguments mis en avant sont pertinents, on interroge l’ensemble des membres du parti pour le maintien ou la destitution des représentants.
Pour le contrôle des élus français: on adapte le système précédent en l’élargissant à l’ensemble de la population d’une ville, d’un département, d’une région, etc en définissant très précisément la pertinence d’arguments destituants.
À vous les studios.

Cybergouvernance

Déhel (4954).

En toute franchise, je trouve le système que vous envisagez bien trop compliqué et, pour tout dire, inadapté à l’expression et surtout à la formation de la volonté nationale (populaire).

La gouvernance ne concerne pas le seul pouvoir législatif : elle concerne aussi et peut-être surtout le pouvoir exécutif. Je pense que vous serez d’accord que le gouvernement doit pouvoir procéder décisivement et dans l’urgence, ce qui ne me semble pas conciliable avec des groupes consultatifs catégoriels comme ceux que vous proposez je crois. Il n’y a qu’à se rappeler l’échec de la « synarchie », ce système de conseils multiples tentés du temps du Régent, après Louis XIV. On risque de tomber très vite dans l’influençage ('lobbying").

Mais peut-être voudrez-vous donner un exemple qui éclaire concrètement votre suggestion ? JR

Jacques, nous voyons QUOTIDIENNEMENT comment l’exécutif tente par tous les moyens de forcer la main des citoyens en prenant des décisions discutables sans discussion avec l’excuse de l’urgence permanente…

… je suis d’accord sur le fait que dans les urgences l’exécutif doit avoir l’agilité nécessaire pour prendre des décisions rapides, mais je crois qu’en des telles circonstances les décisions sans trop réfléchir et sans débat DOIVENT ÊTRE PROVISOIRES ET RÉVERSIBLES, comme cela l’exécutif peut agir agilement, mais le débat n’est pas confisqué. Cela éviterait aussi le fait que l’exécutif attende, ou même provoque les tensions appropriées ou les crises pour imposer sous celles-ci des mesures impopulaires, voire même injustes, qui n’auraient aucune chance d’être approuvés sous des conditions normales. Le cas le plus fameux étant d’actualité… le 11 septembre 2001.

Cybergouvernance
Merci Jacques pour cette remarque. Et c’est en effet le principal défaut du système proposé que d’être plus lent et plus compliqué. Donc difficilement adaptable à l’exécutif. Je n’ai pas d’exemple historique qui pourrait l’illustrer, n’ayant pas même d’exemple de démocratie effective (Catalogne de 36?, Soviets d’avant 17?) -mais ceci est peut-être/sans doute le fruit de mon ignorance. À partir de cette remarque, on pourrait quand même essayer d’imaginer une nouvelle relation entre l’exécutif et le législatif, avec un contrôle systématique de l’un sur l’autre qui permettrait à l’exécutif d’avoir les coudées franches tout en étant soumis au risque de révocation/gel des décisions par le législatif. Comme le souligne NingunOtro, les crises sont souvent le moyen de gouverner, comme beaucoup des maux d’une société d’ailleurs (chômage, précarité, échec scolaire…) et parviennent trop souvent à l’élusion du débat et de la contreverse. Dans ces conditions, on pourrait donner un caractère provisoire et réversible aux décisions de l’exécutif à la condition que celui-ci aura d’abord fait l’objet d’une révocation.
Quant à l’influence des lobbies, je le répète, je crois au contraire qu’un tel système en tempèrera les influences: les lobbies sont -par définition- minoritaires en nombre par rapport à la population. Leur influence actuelle est le fait de la corruption de nos représentants qui servent d’abord leurs intérêts à nos dépens et le fait aussi de leur discrétion. Les lobbies n’ont pas de visage et leurs méthodes plutôt intrigantes. Dans le système proposé, la transparence se fait (un citoyen=un vote) et le débat s’engage nécessairement(désaccord), les lobbies sont localisés et de fait plus faciles à contrer. De plus, au démarrage d’un tel système, je pense ou j’espère que de mauvaises décisions seront prises, forçant les uns à cerner leurs intérêts et les autres à aider les premiers.
Je ne crois pas que la démocratie puisse se faire sans complications/erreurs puisque l’on démultipliera les responsabilités. Je ne sais même pas dire si la démocratie sera à terme profitable aux citoyens, dans le sens où leur condition s’améliorera, mais je reste convaincu qu’il est temps de l’essayer. Je dirais même que nous sommes condamnés à l’essayer.
Dites-moi à quel moment je dérape.

Heu, il y a le feu, non ? Je veux dire, un nouveau Bretton-Woods, décidé par ceux qui ont coulé le système actuel, ça vous fait pas frémir ?

Étienne, je vais vous brusquer un peu, mais on fait quoi ? Vous êtes partant pour un nouveau parti si les statuts sont bons, d’accord, mais il y a eu 2 démarrages de projets de statuts: from scratch par Sam17 et basé sur une association loi 1901 avec conseil d’administration collégial et assemblée générale par Internet. L’une de ces approches vous parait-elle meilleure ? Pouvez-vous suggérer une autre voie ? Pensez-vous plutôt vous joindre à un mouvement déjà constitué ?

Je pense, en ayant lu beaucoup de vos idées, que nous partageons la majorité des objectifs finaux (non-cumul en non-renouvellement des mandats électifs, tirage au sort pour beaucoup de fonctions vitales, reprise en main politique de la création de monnaie, référendum d’initiative populaire, et j’en oublie). La crise financière actuelle et les réponses apportés valident la plupart de nos idées. Et je ne connais aucun parti existant ou en gestation qui ait ces objectifs. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’en existe pas…

Le seul différent éventuel que j’ai noté (à part le nom) est entre les réunions locales/par forum Internet. Je ne vois pas comment on peut marier les deux. Je ne vois pas comment on peut avoir des discussions et décisions par Internet, tout en ayant des groupes locaux qui discutent et décident. Là où se prendront les décisions se passeront les discussions. Je constate que vous participez à de nombreux forums Internet. Si on veut avoir une influence Européenne, Internet me semble aussi la seule voie d’action. Je propose toujours - le ridicule ne tue pas - Forum Constitution. Mais je m’en contre-fous, en fait: c’est juste qu’il est disponible, qu’il ne veut rien dire dans aucune langue, et qu’il contient les 2 éléments que je poursuis. Techniquement, bien-sûr, c’est loin d’être trivial.

En plus, avec le Mistral d’automne, le parapente vous laissera du temps.

Donc, Étienne, on y va, ou pas ? Même si c’est pas parfait ? On prend des statuts simples, on les dépose, et on écrit aux journaux européens que Étienne Chouard a crée un nouveau parti pan-Européen pour présenter des listes aux élections du Parlement Européen de juin 2009, avec comme objectif de changer les institutions ? Dans l’état de délitement des pouvoirs européens et nationaux, je prends tous les paris que cela fera l’effet d’une bombe. Et on verra bien sur quoi on débouche.

Objectif du futur parti/forum/mouvement

Zolko (5088).

« Changer les institutions » : on demandera forcément « dans quel sens ? ». Que direz-vous ?

Je sais que je me répète, mais le futur parti/mouvement/forum ne réussira qu’en se fixant deux objectifs précis et ceux-là seulement :

  1. Faire adopter par le parlement européen le principe que tout nouveau traité institutionnel européen doit être soumis au référendum dans tous les pays membres ;

  2. Créer (au Parlement européen) une commission spéciale qui sera chargée de revoir systématiquement les traités existants et de recommander les modifications à leur apporter pour rendre l’Union européenne vraiment démocratique.

Je n’ai aucun doute qu’il est possible de rallier l’opinion publique de tous les pays membres sur ces deux objectifs essentiels et suffisants.

À part ces deux points, les parlementaires européens élus sur cette base auraient liberté de vote sur toutes les autres sujets. JR

"Changer les institutions" : on demandera forcément "dans quel sens ?". Que direz-vous ?
On l'a déjà dit 1000 fois:
(non-cumul en non-renouvellement des mandats électifs, tirage au sort pour beaucoup de fonctions vitales, reprise en main politique de la création de monnaie, référendum d'initiative populaire, et j'en oublie)
Maintenant, soit on fait quelque-chose, soit on fait rien. Etienne, pour vous, la seule différence par rapport à ce que vous faites aujourd'hui serait de la faire au nom du nouveau parti. Et l'espoir, c'est que la sauce prenne "tout seul". Moi non-plus, ça ne me motive pas plus que ça (mon hobby, c'est [url=http://www.zzaero.com]construire des ULM[/url]) mais comme personne ne s'y met...

Si « on » ne fait rien, faudrait p’têt-ben arrêter d’accuser les « gouvernants » de s’accaparer le pouvoir. Juin 2009 est vite arrivé.

D’accord bien sûr avec les deux objectifs signalés par Jacques, mais j’en ajouterais un troisième qui devrait rendre claire à tout le monde la volonté de rupture totale avec la politique et l’économie traditionnelle qui se trouvent actuellement en crise parce-que ces élites ont d’autres intérêts que ceux du peuple, des citoyens:

  • Tous les membres du mouvement seront égaux en droits et devoirs, une voix, un vote si besoin, les différentes capacités personnelles ou économiques ne faisant que preuve des ressources que chacun peut apporter s’il veut bien mais la relevance interne des personnes n’étant tributaire qu’a la force des idées qu’il est capable de formuler et défendre logique et éthiquement. C’est à dire, seul la capacité personnelle de travailler pour le mouvement est retenue à l’heure de distribuer les taches à remplir de la façon la plus optimale possible entre les candidats volontaires qui voudraient se proposer.

  • Aucune personne ayant déjà exercé un mandat politique ou étant actuellement en actif, et aucune personne ayant également exercé un mandat économique ou étant en actif dans le secteur économique ne pourra être candidat sur nos listes ou exercer un poste à responsabilités dans le mouvement sans que se soit passé assez de temps pour que sa bonne disposition ait été évaluée et le risque de cooptation par le système actuel écarté.

On en a marre, des loups dans le poulailler.

Puis, faudrait se décider assez vite, parce-que on fera ce qu’on pourra avec ceux qui voudront bien participer, AVANT que ce ne soit trop tard pour faire quoi que ce soit. Un 4 février, c’est assez.

Cher Zolko,

Je comprends votre impatience et je suis désolé d’en être la cause, mais il faut s’imaginer la vie de fou que je mène, je suis juste débordé, particulièrement en milieu de semaine.

Il y a aussi que vous semblez tous pressés alors que, pour ma part, déjà pressé de toutes parts, je refuse de me sentir pressé par une échéance sans enjeu (élections piège à c.).

Mais votre insistance me conduit à faire remonter ce travail au-dessus de la pile n°3 :wink: J’essaie d’avancer substantiellement ce WE, promis :confused:

Merci mille fois pour votre confiance, votre patience et votre gentillesse.

Étienne.

« Changer les institutions »

En réponse à ma question « Dans quel sens ? » Zolko (5091) dit : « On l’a déjà dit mille fois ».

Justement, c’est 999 de trop.

Pour reformuler ma question : Zolko pourrait-il nous dire dans quel message du présent forum se trouve le programme de changement institutionnel du futur mouvement ?

Si comme je le crois aucun exposé systématique de ce programme n’existe ici, alors le moment est venu de l’écrire et de le discuter.

Mais je suis persuadé que nous aurons le plus grand mal à nous entendre sur des propositions à la fois systématiques et précises : c’est pourquoi je propose de ne retenir que deux objectifs clairs et acceptables par tous. Dans un premier stade, on laisserait donc à future commission parlementaire européenne le soin d’examiner les changements institutionnels souhaitables, et les membres du futur mouvement participeraient aux débats correspondant en toute liberté d’opinion et de vote.

Je ne crois pas que ce soit nécessaire et je doute que ce soit approprié, mais pour montrer leur bonne foi les députés européens membres du mouvement pourraient s’engager à démissionner aussitôt créée la commission parlementaire spécialisée. JR

FUTUR MOUVEMENT EUROPÉEN : PROPOSITIONS

Puisqu’il est maintenant clair (message 5096) qu’Étienne n’a ni le temps ni l’envie de prendre la tête d’un mouvement en vue des prochaines élections européennes (dans lesquelles il voit du reste un « piège à cons »), je propose que Zolko, NingúnOtro, Sam et AJH s’entendent pour nous présenter un premier projet concret.

Pour ma part, sans en devenir membre actif, je soutiendrai personnellement tout mouvement qui se présenterait avec les deux objectifs suivants, à mons sens nécessaires et suffisants : 1) obtenir que le Parlement européen demande de soumettre au référendum dans tous les pays membres tout nouveau traité général européen, et 2) mettre en place une commission parlementaire européenne chargée de revoir les dispositions des traités existants et de recommander les modifications propres à les rendre plus démocratiques (ce qui fournirait naturellement le cadre d’un débat public démocratique et productif dans tous les pays membres).

Pour les autres questions, les élus du mouvement auraient entière liberté d’expression et de vote.

Les candidats à la députation pourraient, si ça paraissait utile, s’engager à démissionner aussitôt que les deux objectifs mentionnés auraient été atteints.

Si ce mouvement en tant que tel veut faire d’autres propositions institutionnelles (je ne parle pas des initiatives individuelles de ses membres en vertu de leur liberté d’expression et de vote) , d’accord : mais alors mon soutien dépendrait de la nature de ces propositions, dont aucune ne devra me paraître inacceptable.

À mon avis, le mouvement n’aura pas besoin d’un règlement ni surtout d’une « constitution » : le programme que j’ai décrit suffirait, et les éventuels élus s’entendraient ensuite sur les procédures de détail au fur et à mesures des besoins.

En effet, pour le moment, il ne s’agirait pas de constituer un parti ou un mouvement au niveau de la population.

Le futur organisme pourrait s’appeler « Démocratie européenne » (nom facilement transposable dans les autres langues de l’Union, d’autant plus qu’il ne s’agira pas de traduire mot à mot mais de rendre l’idée de la manière la plus appropriée dans chaque langue).

Comme il ne faut pas donner de faux espoirs, je propose en outre de modifier comme suit l’intitulé du présent fil de discussion :

"Action en vue des prochaines élections européennes"

Il serait opportun de contacter l’eurodéputé danois J. P. Bonde, qui a lancé il y a longtemps déjà une pétition paneuropéenne en faveur du référendum. JR

@Jacques Roman
Désolé de vous décevoir mais des événements personnels (santé) font que je ne m’investirai dans aucun mouvement politique ou électoral et de ce fait ce n’est surement pas à moi à présenter un projet; place aux jeunes!
Bien évidemment Etienne aurait tout mon appui s’il s’y engageait
De plus, j’ai assez à faire avec mon « combat » sur la monnaie…

AJH, je vous comprends parfaitement : c’est pour des raisons analogues que je ne me vois pas prendre une initiative de ce genre. Comme vous dites, place aux jeunes !

En ce qui concerne Étienne, je crois que vous n’avez pas bien lu son message 5096 : à moins naturellement qu’il change d’avis, je ne vois plus d’espoir de ce côté. JR

Je comprends un peu Étienne… tout le monde qui s’implique termine débordé parce-que on n’est pas assez ni assez bien organisées pour attirer plus de gens actifs qui s’impliquent, distribuant les tâches. Pour moi, ceci est assez important pour m’y dédier presque 100%, et puis, j’ai depuis toujours renoncé à trop de commodités quand ma liberté en resultait compromise… je n’ai pas de famille, ni hypothèque, ni travail fixe qui soit en péril. J’arrive à survivre sans suretés (et surtout pas de luxe du tout, j’ai même toujours réfusé de seulement avoir le permis de conduire une voiture parce-que bruler du pétrole c’est carrément con) avec presque moins de 1€ par jour.

Mais s’il dit qu’il va y réfléchir ce week-end je n’assume pas aussitôt qu’il va décider ne rien faire du tout. Moi pour ma part, je ne lui exige pas qu’il soit le chef et qu’il prenne toute la responsabilité.

J’appelle tout le monde à montrer son eventuelle disponibilité pour collaborer (pas necessairement jusqu’au bout en se postulant candidat… il y à beaucoup de travail moins exposé personnellement et ne supposant pas un engagement aussi radical et nécesairement à maintenir durant une période prolonguée, ainsi que pas nécessairement impliquant la nécessité de débattre des questions politiques ardues… des webmestre, des créateurs graphiques, des activistes de base dans leur propre entourage… pas de raison de ne pas collaborer chacun avec ce qu’il aime mieux faire et sait faire).

Si l’exposition publique de votre soutien dans ce forum public vous gêne, envoyez un courriel privé à ningunotro@hotmail(dot)com pour qu’on puisse s’organiser un peu à l’abri de yeux indiscrets.

NingúnOtro.

P.S.: Plutôt que renombrer ce fil-ci qui est quand même assez long avec des commentaires pertinents sous son titre actuel, je propose en commencer un tout neuf avec une position au ranking assez attractive, avec un titre aussi pertinent comme « Élections juin 2009 ».

Quelles réformes institutionnelles valent la peine d’organiser une candidature à une élection ?

Cher Jacques,

Vous le savez, j’ai décrit maintes fois les réformes institutionnelles qui me paraissent essentielles.

Il se trouve que, pour contredire un sceptique, j’ai rédigé il y a peu de temps un résumé qui peut servir ici : c’est sur le blog de Paul Jorion (que je vous invite chaleureusement à consulter tous les jours, car c’est une mine à idées originales et intelligemment argumentées) :

http://www.pauljorion.com/blog/?p=828#comment-8009

et surtout :

http://www.pauljorion.com/blog/?p=828#comment-8038

@ Scaringella

Merci pour votre patience.

Vous êtes beaucoup trop sévère, je crois, avec LE SEUL outil qui peut vous (nous) garantir la LIBERTÉ : la Constitution.

(…)

[Pour rejeter l’idée du tirage au sort de l’assemblée constituante, vous] évoquez une CULTURE, selon vous indispensable, pour rédiger une constitution.

Je vais vous contredire : ma propre expérience (depuis 2004) et celle des militants qui m’ont rejoint à l’Université Populaire d’Aix (lors des séances sur les institutions) démontre, je crois, que cette culture n’est ni préalablement indispensable ni inaccessible ; en surévaluant la difficulté, je pense que vous rendez vous-même impossible ce qui ne l’est pas naturellement.

Il m’a suffit (et je prétends qu’il en est de même pour tout citoyen un peu motivé) de quelques semaines de lecture, de réflexion et d’échanges pour découvrir — NATURELLEMENT — TOUS les rouages fondamentaux de protection contre les abus de pouvoir que les plus grands penseurs ont imaginés et décrits depuis la nuit des temps.


Je résume ci-dessous ce que tout un chacun —même inculte !— va comprendre NATURELLEMENT en quelques heures, parce que c’est le BON SENS élémentaire qui le suggère et que seule la malhonnêteté (ou la servilité ?) conduit à s’éloigner de ces règles.

Voyez ci-après comme la démarche institutionnelle est simple et naturelle — ne l’abandonnez donc à aucun expert ; “la vigilance ne se délègue pas” (Alain) :

1) On observe qu’avec le temps, le pouvoir corrompt même les citoyens les plus purs ? Solution institutionnelle : il faut donc faire tourner rapidement le pouvoir, ROTATION DES CHARGES, mandats courts et peu renouvelables.
  1. On observe que le pouvoir a toujours tendance à abuser, que le pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve une limite (Montesquieu) ?
    Solution institutionnelle : il faut donc que le pouvoir arrête le pouvoir : SÉPARATION DES POUVOIRS et contre-pouvoirs à TOUS les étages.

  2. On observe que les pouvoirs ont une tendance historique à s’autonomiser ?
    Solution institutionnelle : il faut imposer la REDDITION DES COMPTES en cours et en fin de mandat, et garantir des procédures d’INITIATIVE POPULAIRE qui permettent aux citoyens de reprendre le contrôle de leurs représentants quand ils le jugent utile : évaluation, jugement et sanction des représentants fautifs doivent être possibles à tout moment, à l’initiative d’un seul citoyen.

  3. On observe que les hommes ont naturellement tendance à fabriquer des orthodoxies et à s’y enfermer au point de devenir sectaires et oppressives (religions, idéologies politiques comme le communisme, le libéralisme, etc.) ?
    Solution institutionnelle : donner une place inattaquable aux pensées dissidentes, protéger les minorités, organiser la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS, garantir le droit de parole des donneurs d’alerte (whistleblowers) avec l’ISÉGORIA, droit de parole publique pour tous, À TOUT PROPOS et à tout moment.

  4. On observe que l’élection pousse tous les jours les candidats et les élus à mentir et qu’elle incite fortement les riches à corrompre les élus ? On déplore que l’élection donne un avantage décisif aux factions, aux groupements idéologiques soumis à une discipline de pensée et à un chef (l’élection à grande échelle ne peut être gagnée que par un parti) ?
    Solution institutionnelle : remplacer le « tout élection » par le tirage au sort ou, au moins, insuffler une bonne dose de TIRAGE AU SORT dans les rouages électoraux pour dissuader les intrigues (au lieu de les favoriser comme le fait l’élection !).

  5. On observe que la souveraineté politique procède de la souveraineté monétaire ? On constate que l’abandon de la création monétaire est l’enterrement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?
    Solution institutionnelle : déclarer solennellement, au plus haut niveau, que la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE EST RIGOUREUSEMENT INALIÉNABLE à quelque force privée que ce soit, nonobstant tout traité ou autre manœuvre déclarée frauduleuse par principe.

  6. On observe que l’information des citoyens, élément décisif de la formation de l’opinion et de la volonté générale, peut être manipulée et circonvenue par l’acquisition des médias de masse (et la subordination des journalistes salariés) par les plus grandes puissances économiques (dont l’intérêt particulier est radicalement contraire à l’intérêt général) ?
    Solution institutionnelle : interdire au plus haut niveau toute appropriation privée des médias de masse et, par le moyen d’un financement public et d’une évaluation impartiale, rendre TOUS LES ORGANES D’INFORMATIONS À LA FOIS RESPONSABLES ET INDÉPENDANTS, aussi bien du gouvernement que des entreprises.


Voilà donc les quelques grands principes (pour la plupart connus depuis des millénaires mais oublié par les peuples, fort opportunément pour les voleurs de pouvoirs qui ne s’occupent guère de transmettre ces savoirs rebelles à l’école, inutile d’expliquer pourquoi), principes qui, s’ils étaient appliqués, donneraient au peuple un vrai contrôle des pouvoirs, une vraie démocratie.

Pas de quoi en faire un idéal inaccessible, n’est-ce pas ?
Ça tient sur une page A4.

Je vous dis que tout citoyen en âge de lire et d’échanger avec ses semblables peut parfaitement intégrer cette « culture » en quelques semaines et contrôler personnellement que la constitution en cours d’élaboration respecte bien les plus grands principes protecteurs.

Cette réalité rend extrêmement séduisante l’idée du tirage au sort de l’Assemblée constituante, je trouve.

(…)


Amitiés.

Étienne.

[b]Quelles réformes institutionnelles valent la peine d'organiser une candidature à une élection ?[/b]

1) On observe qu’avec le temps, le pouvoir corrompt même les citoyens les plus purs ?

[color=black][i]Solution institutionnelle :[/i] il faut donc faire tourner rapidement le pouvoir, ROTATION DES CHARGES, mandats courts et peu renouvelables.[/color]
[color=blue]2) On observe que le pouvoir a toujours tendance à abuser, que le pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve une limite (Montesquieu) ?[/color]
[color=blue][i]Solution institutionnelle :[/i] il faut donc que le pouvoir arrête le pouvoir : SÉPARATION DES POUVOIRS et contre-pouvoirs à TOUS les étages.[/color]
[color=purple]3) On observe que les pouvoirs ont une tendance historique à s’autonomiser ?[/color]
[color=purple][i]Solution institutionnelle :[/i] il faut imposer la REDDITION DES COMPTES en cours et en fin de mandat, et garantir des procédures d’INITIATIVE POPULAIRE qui permettent aux citoyens de reprendre le contrôle de leurs représentants quand ils le jugent utile : évaluation, jugement et sanction des représentants fautifs doivent être possibles à tout moment, à l’initiative d’un seul citoyen.[/color]
[color=black]4) On observe que les hommes ont naturellement tendance à fabriquer des orthodoxies et à s’y enfermer au point de devenir sectaires et oppressives (religions, idéologies politiques comme le communisme, le libéralisme, etc.) ?[/color]
[color=black][i]Solution institutionnelle :[/i] donner une place inattaquable aux pensées dissidentes, protéger les minorités, organiser la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS, garantir le droit de parole des donneurs d’alerte (whistleblowers) avec l’ISÉGORIA, droit de parole publique pour tous, À TOUT PROPOS et à tout moment.[/color]
[color=blue]5) On observe que l’élection pousse tous les jours les candidats et les élus à mentir et qu’elle incite fortement les riches à corrompre les élus ? On déplore que l’élection donne un avantage décisif aux factions, aux groupements idéologiques soumis à une discipline de pensée et à un chef (l’élection à grande échelle ne peut être gagnée que par un parti) ?[/color]
[color=blue][i]Solution institutionnelle :[/i] remplacer le « tout élection » par le tirage au sort ou, au moins, insuffler une bonne dose de TIRAGE AU SORT dans les rouages électoraux pour dissuader les intrigues (au lieu de les favoriser comme le fait l’élection !).[/color]
[color=red]6) On observe que la souveraineté politique procède de la souveraineté monétaire ? On constate que l’abandon de la création monétaire est l’enterrement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?[/color]
[color=red][i]Solution institutionnelle :[/i] déclarer solennellement, au plus haut niveau, que la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE EST RIGOUREUSEMENT INALIÉNABLE à quelque force privée que ce soit, nonobstant tout traité ou autre manœuvre déclarée frauduleuse par principe.[/color]
[color=purple]7) On observe que l’information des citoyens, élément décisif de la formation de l’opinion et de la volonté générale, peut être manipulée et circonvenue par l’acquisition des médias de masse (et la subordination des journalistes salariés) par les plus grandes puissances économiques (dont l’intérêt particulier est radicalement contraire à l’intérêt général) ?[/color]
[color=purple][i]Solution institutionnelle :[/i] interdire au plus haut niveau toute appropriation privée des médias de masse et, par le moyen d’un financement public et d’une évaluation impartiale, rendre TOUS LES ORGANES D’INFORMATIONS À LA FOIS RESPONSABLES ET INDÉPENDANTS, aussi bien du gouvernement que des entreprises.[/color]
___________________________________________

Voilà donc les quelques grands principes (pour la plupart connus depuis des millénaires).

- une limitation dans la durée et un renouvellement constant du personnel au pouvoir :
c'est le non cumul des mandats et leur non renouvellement
- le contrôle des institutions du pouvoir :
c'est la séparation des pouvoirs, l'organisation des contre pouvoirs, et des institutions des contrôles .
- le contrôle des citoyens ou du peuple souverain :
c'est l'accès aux moyens d'information et aussi le référendum d'initiative citoyenne.
- non-cumul en non-renouvellement des mandats électifs - tirage au sort pour beaucoup de fonctions vitales - reprise en main politique de la création de monnaie - référendum d'initiative populaire - liberté d'accès à Internet
Je vais ajouter ces principes dans le [url=http://etienne.chouard.free.fr/wikiconstitution/index.php?title=Statuts_pour_un_parti_politique_transversal#Annexe_I:_Programme_politique][color=blue][b]programme[/b][/color][/url] du nouveau parti. Pareil, ça va attendre ce week-end. Sauf si quelqu'un a le temps de le faire avant... (NingúnOtro, Déhel ?)

Je pense que la rédaction sur le Wiki attendra bien ce week-end, d’autant que je ne pourrai prêter main forte personnellement qu’au-delà de cette date. Néanmoins, si je peux être utile, je me tiens à la disposition de ces idées de gouvernance et donc du parti en formation.

Résumé ÉC pour les élections européennes

Mon cher Étienne, merci pour votre résumé-programme 5102.

Les principes et les solutions que vous proposez sont très larges et dépassent de beaucoup à mon avis le cadre d’une simple candidature aux prochaines législatives européennes de juin 2009, même dans la perspective d’une réforme des institutions européennes.

Voici en tout cas - si vous le permettez - les commentaires que ce résumé m’inspire pour le moment (votre texte est en caractères gras):

1) On observe qu’avec le temps, le pouvoir corrompt même les citoyens les plus purs.

2) On observe que le pouvoir a toujours tendance à abuser, que le pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve une limite (Montesquieu)

Ces deux affirmations concernent un seul risque : l’abus de pouvoir.

Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, c’est la vie et les compromis multiples et successifs qu’elle impose. À trois mois, on est innocent, à 70 ans et même à 50, on l’est forcément beaucoup moins. Par conséquent, les citoyens ne sont pas nécessairement plus purs que les politiciens - même en moyenne statistique. Seulement, cette corruption est beaucoup plus dangereuse lorsqu’elle concerne des détenteurs de pouvoir.

Solution institutionnelle : il faut donc faire tourner rapidement le pouvoir, ROTATION DES CHARGES, mandats courts et peu renouvelables.

Solution institutionnelle : il faut donc que le pouvoir arrête le pouvoir : SÉPARATION DES POUVOIRS et contre-pouvoirs à TOUS les étages.

Ce ne sont là que des solutions partielles. Les « contrepouvoirs », c’était bon au XVIIIe siècle, quand on ne disposait pas des moyens matériels voulus, et d’ailleurs les pouvoirs sont toujours un peu complices les uns des autres, même en régime de séparation des pouvoirs.

C’est aux citoyens de contrôler eux-mêmes les pouvoirs au moyen de mécanismes appropriés.

Puisque la démocratie est susceptible d’abus, il faut aussi faire en sorte qu’elle aille avec le respect de l’état de Droit. Une majorité de citoyens, même purs, ne doit pas pouvoir imposer n’importe quelle règle à la minorité.

Par ailleurs, il faudrait introduire (du moins pour les mandats parlementaires et ceux des conseillers régionaux, départementaux et municipaux) le système de la « candidature collective », permettant à plusieurs candidats de se présenter pour exercer conjointement un même mandat en fonction de leur disponibilité - avec le grand avantage que l’exercice des fonctions civiques sera plus largement distribué entre les citoyens, qui n’auront pas à renoncer à leurs activités habituelles s’ils veulent bien remplir leur mandat.

3) On observe que les pouvoirs ont une tendance historique à s’autonomiser.

Ce n’est pas une tendance historique, mais la tendance quasi biologique de tout organisme constitué, et il convient en effet d’en tenir compte.

Solution institutionnelle : il faut imposer la REDDITION DES COMPTES en cours et en fin de mandat, et garantir des procédures d’INITIATIVE POPULAIRE qui permettent aux citoyens de reprendre le contrôle de leurs représentants quand ils le jugent utile : évaluation, jugement et sanction des représentants fautifs doivent être possibles à tout moment, à l’initiative d’un seul citoyen.

D’accord qu’il faut faire jouer à fond le principe de redditionalité.

Révocation d’initiative populaire, pourquoi pas ? Mais certainement pas à l’initiative d’un seul citoyen : d’un certain nombre de citoyens, oui, et dans certaines conditions.

Par contre, les jugements et les sanctions (autres que la révocation) ne doivent pas relever d’une décision populaire (principe de l’état de Droit) : même le tribunal révolutionnaire français avait été créé par la loi et doté d’un statut juridique en bonne et due forme. (Il est vrai que ça n’a pas été le cas des commissions militaires de Guantanamo.)

4) On observe que les hommes ont naturellement tendance à fabriquer des orthodoxies et à s’y enfermer au point de devenir sectaires et oppressives (religions, idéologies politiques comme le communisme, le libéralisme, etc.)

C’est vrai.

Solution institutionnelle : donner une place inattaquable aux pensées dissidentes, protéger les minorités, organiser la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS, garantir le droit de parole des donneurs d’alerte (whistleblowers) avec l’ISÉGORIA, droit de parole publique pour tous, À TOUT PROPOS et à tout moment.

Pourquoi ne pas rappeler tout simplement qu’il faut respecter et encourager la liberté d’expression ? Elle vaut pour les dénonciateurs d’abus comme pour les autres, et les tribunaux sont déjà chargés de la faire respecter.

5) On observe que l’élection pousse tous les jours les candidats et les élus à mentir et qu’elle incite fortement les riches à corrompre les élus. On déplore que l’élection donne un avantage décisif aux factions, aux groupements idéologiques soumis à une discipline de pensée et à un chef (l’élection à grande échelle ne peut être gagnée que par un parti).

Analyse correcte, mais elle omet de signaler que les citoyens d’un pays libre ont collectivement la sagacité voulue pour évaluer les diverses situations et voter en conséquence. Faut-il rappeler à ce sujet la phrase de Churchill, que la démocratie est le moins mauvais des mauvais régimes ? C’est exactement de cela qu’il parlait et il me semblait que la question était entendue depuis longtemps.

Solution institutionnelle : remplacer le « tout élection » par le tirage au sort ou, au moins, insuffler une bonne dose de TIRAGE AU SORT dans les rouages électoraux pour dissuader les intrigues (au lieu de les favoriser comme le fait l’élection !).

Cette proposition repose manifestement sur l’illusion à mon sens profonde que la clérocratie (ou gouvernement par des personnes de rencontre) serait une forme de démocratie : mais la clérocratie exclut la démocratie. Dans un système de tirage au sort, qu’on ne s’imagine pas que les citoyens soient représentés : d’autres citoyens qu’ils ne connaissent pas agissent en leur nom, ce qui est en fait le contraire de la représentation. Les citoyens tirés au sort ne représentent qu’eux-mêmes.

Par contre, lorsqu’il s’agit de contrôler simplement l’exercice d’un pouvoir et de publier le résultat du contrôle, le tirage au sort est admissible - sauf si la matière contrôlée est technique et si le contrôle requiert une expertise. De plus, il faut distinguer les fonctions de contrôle à proprement parler de l’exercice d’un pouvoir : lorsque les parlementaires censurent le gouvernement, ils ne contrôlent pas à proprement parler, ils exercent un pouvoir.

6) On observe que la souveraineté politique procède de la souveraineté monétaire. On constate que l’abandon de la création monétaire est l’enterrement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Ces deux affirmations sont inexactes à des titres divers. La première sur le fond : car la souveraineté politique, dans un régime démocratique, procède de la nation ou du peuple. Ce qu’on veut dire ici c’est que la Nation ou le peuple ne sont pas en mesure d’exercer complètement la souveraineté politique s’ils ne disposent pas de la souveraineté monétaire. C’est vrai, mais la question n’est pas là : la vraie question est de savoir si la nation ou le peuple ont le droit de déléguer l’exercice d’une partie de leur souveraineté - bien entendu en connaissance de cause et sous réserve de la possibilité de retirer cette délégation. Quant à la seconde affirmation, elle présente un problème de formulation : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est une notion du droit international qui concerne uniquement les peuples colonisés. Ici, il s’agit tout simplement de l’exercice de la démocratie (de l’exercice de la souveraineté nationale ou populaire).

Solution institutionnelle : déclarer solennellement, au plus haut niveau, que la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE EST RIGOUREUSEMENT INALIÉNABLE à quelque force privée que ce soit, nonobstant tout traité ou autre manœuvre déclarée frauduleuse par principe.

D’abord, par « déclaration solennelle au plus haut niveau », il faut entendre : disposition constitutionnelle. Une simple déclaration du président de la République ou du gouvernement n’aurait pratiquement pas de force juridique. Une disposition constitutionnelle prévaudrait en effet sur un traité dans la pratique française.

Mais aucun traité ne peut être déclaré frauduleux par principe, en tout cas de manière unilatérale. C’est le droit des gens (droit international supérieur) qui règle les questions de validité des traités (voir la Convention de Vienne sur le droit des traités). Si la France déclarait un tel principe, les autres États seraient libres d’agir de même à son égard, et de ne pas appliquer tel ou tel traité selon que ça leur conviendrait.

7) On observe que l’information des citoyens, élément décisif de la formation de l’opinion et de la volonté générale, peut être manipulée et circonvenue par l’acquisition des médias de masse (et la subordination des journalistes salariés) par les plus grandes puissances économiques (dont l’intérêt particulier est radicalement contraire à l’intérêt général).

Pleinement d’accord.

Solution institutionnelle : interdire au plus haut niveau toute appropriation privée des médias de masse et, par le moyen d’un financement public et d’une évaluation impartiale, rendre TOUS LES ORGANES D’INFORMATIONS À LA FOIS RESPONSABLES ET INDÉPENDANTS, aussi bien du gouvernement que des entreprises.

Je suppose que là encore on procèderait par voie de disposition constitutionnelle.

« Interdire l’appropriation privée des médias de masse », voilà qui va loin : les médias seront-ils réservés aux pouvoirs publics ? Est-ce vraiment l’intention ?

Il faudra préciser ce qu’on entend par « organe d’information » et « médias de masse ». Il n’est certainement pas question d’interdire au gouvernement de publier le Journal Officiel.

Voilà mon cher Étienne. C’est dire qu’à mon avis ce résumé-programme demande à être consdérablement remanié tant sur le plan des solutions proposées que sur le plan des diagnostics. Si un vrai débat doit avoir lieu, je doute qu’il soit terminé à temps pour le 9 juin prochain - à moins naturellement que les ententes et les dispositions nécessaires soient déjà en place. JR

à Jacques, Bonjour,

Je voudrais savoir si tu considères que le « non du cumul des mandats et le renouvellement limité des mandats » est une revendication minimum et prioritaire en France, ?

  • Minimum OUI ou NON

  • Prioritaire OUI ou NON

ce n’est pas la peine d’en faire une dissertation sur les citoyens purs ou impurs ou sur le fait que c’est une réponse partielle ou pas ( tout le monde le sait que ce n’est pas la seule question)