26 Étienne Chouard, tête de liste aux prochaines européennes ? (AJH) Un nouveau parti, sans chef et sans programme ? (ÉC)

Hypothèse : peut-être que le NPA n’est qu’une marque. Peut-être que le NPA n’est qu’une marque pour ne pas effrayer le bourgeois.

Peut-être que le NPA n’est qu’une trouvaille des dirigeants de la Ligue Communiste Révolutionnaire (Besancenot, Krivine, etc.) pour attirer de nouveaux électeurs qui n’auraient jamais voté pour des trotskistes.

Peut-être que le NPA sera en réalité dirigé par les membres de la LCR.

À mon avis, vu de l’extérieur, le NPA ressemble à un autobus. À l’intérieur de cet autobus, on trouve des gens venus de tous les horizons de la gauche. Mais je pense qu’au volant de l’autobus, c’est la LCR qui conduira.

Bonjour tout le monde…

Je suis ravi du fait que Raoul Marc Jennar soit toujours actif et apporte des bonnes idées. Nous devrions être capables de le convaincre pour prendre une place dans une candidature aux européennes. Son honnêteté absolue, et celle des autres candidats à figurer sur cette liste, est la meilleure garantie qu’on peut offrir aujourd’hui au peuple européen, aux citoyens d’Europe.

Déjà les commentaires que ce texte suscite sur son blog sont plutôt agressifs dans le sens que l’on trouve toujours présent partout.

Ici aussi, Instit fait un commentaire « standard » tout à fait prévisible.

Moi, sans pour autant vouloir m’attaquer à Raoul qui fait un effort tout à fait louable, je me pose la tout de suite deux questions que je trouve cruciales :

  1. Je suis totalement d’accord sur le fait que le but justifie les moyens, c’est-à-dire qu’on ne s’autorise pas à utiliser des moyens qui ne sont pas compatibles, même transitoirement, avec le but recherché. Pas de trucs antidémocratiques pour atteindre finalement la démocratie donc.

Mais je trouve quand-même une faille de taille… Vouloir une société complètement démocratique est le but ultime et très louable, mais si nous nous limitons à théoriser cette société parfaitement démocratique et dessiner les instruments légitimes pour mettre en place son fonctionnement, [bgcolor=#FFFF99]nous faisons cela dans un isolement théorique où notre théorie n’a pas à subir des agressions extérieures qui conditionnent la mise en place de structures optimales.[/bgcolor] Dans la réalité présente, l’entourage social, économique et politique existant est loin de rester inactif pendant que nous « conspirons » pour établir ce monde meilleur. Notre projet ne peut donc pas se limiter à l’établissement du paradis perdu du moment qu’Adam mordit la pomme… il doit aussi intégrer de la façon la plus pratique possible les règles suffisantes pour pouvoir fonctionner optimalement pendant une période transitoire qui peut s’avérer longue de transition, ou nous devrons faire avancer notre projet petit à petit dans un entourage hostile et qui ne respecte ni la logique ni l’éthique dans la configuration de ces agressions.

La difficulté vient du fait de devoir prévoir des mécanismes de défense effectifs pour faire face à cette opposition dénuée de logique et d’éthique sans être cooptées par le besoin de retourner l’agression en renonçant à notre logique et éthique propre pour être effectifs dans la reponse. Pouvons-nous utiliser la loi du talion ? Non, mais alors, quel sera notre instrument de réponse effectif qui préserve notre éthique et logique et donc le parallélisme de nos moyens avec le but poursuivi ? Tout le monde sait qu’il est inutile de faire naître un agneau innocent si nous savons qu’il doit dès le premier jour fuir la troupe de méchants loups qu’on sait sur place.

Alors, quels moyens logiques et éthiques de défense nous lui donnerons. Nous ne pouvons le prétendre naif… il ne survivrait pas assez pour justifier l’effort mis dans la naissance.

  1. Je suis catégoriquement CONTRE le fait que ce nouveau parti intègre qui que ce soit qui ait des responsabilités dans n’importe quel autre parti déjà existant, soit ceux de la LCR soit n’importe quel autre, sans que ce parti préalable ne soit complètement liquidé et paie toutes ces dettes. Sans quoi ils risquent de faire payer le nouveau parti pour la liquidation de l’ancien, ou en tout cas faire hériter celui-ci des dettes qui supposeraient des chaînes aux pieds du nouveau parti. Non, ce nouveau parti doit naître libre de dettes… libre de dettes financières envers des tenants de capitaux qui peuvent ainsi excercer un chantage honteux mais efficace, libre de dettes idéologique envers des erreurs politiques commis par ces intégrants actuels pendant qu’ils militaient pour leurs formations antérieures, etc.
La meilleure forme pour garantir cela, et aussi un nécessaire renouvellement de personalités politiques, c'est d'exiger carrément que PERSONNE ayant tenu des responsabilités quelconques dans n'importe quelle formation politique antérieure n'ait le droit de solliciter un poste de responsabilité dans la nouvelle formation. Il devra être, durant une période prudentielle assez longue, limité au seul état de militant de base.
Je ferais le même genre de réserve pour les gens ayant des liens forts avec n'importe quelle institution financière, pour éviter toute collusion entre ses intérêts financiers et l'exercice de son mandat politique dans le parti et dans n'importe quelle fonction publique confiée à un représentant du parti.

Seulement en instaurant ces limitations pour ces quelques-uns nous pourrons obtenir la confiance du plus grand nombre, et être victorieux comme parti dans unes élections.

Mais est-ce que nous pourrons trouver la volonté pour faire cela, coûte que coûte ?

Instit n’est pas le seul à se méfier d’être coopté pour parvenir à des buts fixés dans des agendas occultes.

Désolé de paraître un trouble-fête, mais l’ignorance n’excuse pas de subir la réalité telle qu’elle est et pas telle que nous la souhaitons.

1) Je suis totalement d'accord sur le fait que le but justifie les moyens
Je crois au contraire que pour lui le but ne justifie pas les moyens, il pense au contraire que les moyens doivent être un avant goût, une expérimentation, du but que l'on veut atteindre, et s'oppose à l'idée de transition que vous développez.

Je suis tout à fait d’accord avec Mr Jennar.

Sandy, je crois que je me suis expressé exactement comme l’entend Raoul, veuillez lire avec attention. Je dis EXACTEMENT que c’est le but qui justifie les moyens, c’est à dire… quand on à un certain but… on ne peut avoir recours à des moyens qui ne soient pas compatibles avec ce but. Un but ou pas tout est permis, ne peut s’atteindre avec des moyens qui ne seraient pas permis une foi ce but obtenu.

Je conviens néanmoins que d’habitude (je déteste les habitudes, elles empêchent de penser librement) on entend cette expression sous l’angle contraire, c’est à dire que tous les moyens sont bons pour atteindre un but ou tout est permis.

Moi aussi je suis d’accord avec Raoul, mais les deux points que je soulève méritent à mes yeux considération.

Effectivement, quand on dit que le but justifie les moyens c’est par exemple quand on va utiliser des moyens qu’on répugne ou immoraux pour atteindre ce but.

Sinon je ne vois pas trop où vous voulez en venir, il me semble évident qu’à tout instant et ensuite les années qui suivront, il faudra défendre ce qui est construit.

C’est pourtant clair, Sandy…

Nous n’arriverons nulle part si nous nous dotons de structures et de règles de fonctionnement trop idéalistes parce que nous ne comptons que sur les moyens dont on aurait besoin dans le monde idéal que serait celui qui existerait si on atteignait notre but.

La difficulté à laquelle nous devons faire face est celle de ne pas trahir notre logique et notre éthique, dans le sens que le but justifie les moyens (ou ne justifie pas les moyens, la différence n’est que dans l’angle de pensée, c’est à dire si vous pensez en tant que gentil ou en tant que méchant), tout en mettant en place les structures et les règles qui nous permettront de rester honnêtes, mais quand-même de faire face d’une façon efficace à toute la malhonnêteté à laquelle les autres ne vont pas renoncer gentiment parce-que vous leur demanderez naïvement du fair play.

C’est pour cela que je m’efforce à commenter alors qu’il est encore temps que je suis bien content de compter avec tout l’idéalisme des citoyens, mais que nous devons faire face à une réalité assez adverse ou l’aveuglement naïf ne nous sert guère à grand chose.

Le problème avec Adam dans le paradis de jadis ce n’est pas qu’il morda la pomme. Le problème aujourd’hui c’est que nous ne pouvons pas agir comme s’il n’avait pas mordu la pomme.

Je peu en avoir marre de ce monde jusqu’au désir de me rétirer sur une ile déserte… je ne peu me faire une lobotomie mentale et continuer ma vie telle qu’un Robinson Crusoe moderne, tout seul. Je SAURAIS que la merde est toujours la, derrière la courbe de l’horizon… attendant une solution à laquelle je n’aurais pas voulu contribuer.

La logique et l’éthique q’on porte dans la tête n’a pas d’opportun interrupteur ON/OFF qu’on peut changer de position à notre convenance.

Evidemment, il faudra construire fort sur des fondements sains, et il faudra défendre fortement chaque pierre de ce batiment avec becs et ongles.

Une formation politique pour le XXIe siècle. Une contribution très intéressante de Raoul Marc Jennar à la création du NPA : http://rmjennar.free.fr/?p=473
Si je comprends bien, NPA signifie Nouveau Parti Anticapitaliste, qui a donc un programme economique chargé. Or, notre réflexion initiale était autour d'un parti sans programme économique ou social, donc le NPA est hors-sujet. Sauf si le parti prend, au final, un autre nom.

Je retiens les propositions suivantes:

Ce qui signifie concrètement que le degré de démocratie que nous voulons instaurer, nous avons à le mettre dès maintenant en pratique entre nous.
D'où mon insistance à [b]avoir "forum" dans le nom du nouveau parti[/b].
Je considère personnellement comme malsain pour la vie démocratique que le refus du choix majoritaire sur une question de toute première importance n’entraîne pas le départ ou la mise en congé de la formation avec laquelle on est en opposition sur une question capitale. (...) Une fois ce principe cardinal acquis...
Mais il n'est pas du tout acquis, et je suis en désaccord total: si il n'y a pas de consensus sur une idée, c'est qu'il n'y a pas de consensus sur cette idée. La proposition que 49.9% des personnes doivent se "soumettre" à 50.1% des autres est un non-sens "démocratique" à mes yeux. Au contraire, si aucune idée n'emporte l'adhésion, le parti refuse de prendre une position claire sur le sujet. Mais certainement pas d'exclure les XX% qui ne sont pas d'accords. Seulement si une GRANDE majorité s'exprime en faveur d'une idée peut-on considérer que cette idée est adoptée.

Ce qui revient à définir « démocratie ». [bgcolor=#FFFF99]Qu’entend-on par démocratie ?[/bgcolor] À lire les propos de Raoul, je ne suis pas sûr que nous ayons les mêmes objectifs, bien que nous définissions ces obectifs comme étant la « démocratie ». Je pense que avant même de poser le programme et les statuts d’un éventuel futur parti, nous devons mener une réflexion quasi philosophique sur ce que nous entendons par démocratie. Demos-Cratos, le pouvoir du peuple, c’est bien joli, mais concrètement ? Si 50.1% des votes exprimés, qui peuvent ne représenter que 20% soit 1/5ième de la population, entrainent une décision pour la société entière, est-ce démocratique ? [bgcolor=#FFFF99]Je pense que dans une démocratie, la majorité n’a pas à décider : il faut qu’il y ait une LARGE majorité, au moins 55%, voire 60 ou 80%, selon l’importance et l’urgence de la question en jeu.[/bgcolor] Si une décision n’emporte que 50.1% des suffrages, c’est que c’est pas une bonne décision, et qu’il faut l’améliorer. Et sur les questions urgentes, c’est l’exécutif qui exécute. Et qui peut-être changé par décision « démocratique » une fois l’urgence passé.

Les comités locaux, départementaux et régionaux se réunissent au moins une fois par mois. Le conseil national se réunit au moins une fois par trimestre. Le bureau national se réunit chaque semaine. Le congrès se réunit tous les cinq ans, sauf si le conseil national en décide autrement.

Les décisions se prennent à la majorité absolue (50% + 1) des présents


Désolé, cette organisation est bien trop « apparatchik » à mes yeux, et une recette certaine pour une échec mérité. Dans ces 2 paragraphes sont concentrés tout ce que je rejette dans les partis traditionnels: centralisation des pouvoirs par des délégations successives, qui assure que seuls les plus « assidus » (autrement dit motivés ou ambitieux) seront dans les comités de décision, et prise de décision qui partagera automatiquement le parti en 2 camps qui se chamailleront.

J’ai du mal à croire que nous avons passé 7 pages de discussions sur ce forum pour aboutir à ce genre d’organisation:

Le conseil national est l’organe compétent pour l’ensemble du mouvement entre deux congrès. Il veille à la mise en œuvre des grandes orientations du mouvement, de son programme politique, de ses options électorales, de ses actions concrètes en vue de la transformation sociale et écologique de la société. Il crée les groupes de travail nécessaires. Il accorde une attention particulière à la formation permanente des militants.
Mais c'est l'UMP !!!!!!!
Je maintiens [b]ma proposition :[/b]
  • Toutes les discussions et décisions se passent par Internet, sur des forums tels que celui-ci
    ou alors des mailing-list, avec archives publiques.

  • Il n’y a qu’un seul type de membre: les adhérents à jour de leur cotisation.
    Ils reçoivent avec leur cotisation les logins pour les forums, ainsi qu’une adresse de messagerie
    (qui peut-être redirigé où ils souhaitent)

  • Il y a un conseil d’administration collégial, avec 10-20 membres ayant les responsabilités légales du parti.
    Ils sont soit désignés par les adhérents ou tirés au sort. Ou une combinaison des 2.

  • Il y a des porte-paroles pour représenter le parti lors d’apparitions publiques (TV, radio, …).
    Ils sont désignés par les adhérents, et doivent suivre les décisions prises par les adhérents.

  • Corollaire, des moyens de prises de décision par Internet doivent être mises en place… c’est peut-être la partie la plus difficile.

  • Corollaire 2, le rôle d’administrateur du site Internet est extrèmement important.
    Il doit revenir probablement au Conseil d’Administration.


À vous.

Merci, Zolko, ravi de savoir que vous êtes toujours la.

Je suis plutôt d’accord avec tout vos commentaires. Mais il faut tenir compte du fait que le document proposé n’est, je crois, qu’un exemple d’une réflexion faite par Raoul Marc Jennar à propós d’un parti concret, le NPA, et que [bgcolor=#FFFF99]Étienne le publie ici pour nous faire réfléchir[/bgcolor] et tenir compte de son contenu en l’adaptant -il est bien clair qu’il en à besoin- à notre propre situation, et non comme un document qui aurait toute son aprobation et nous concernerait directement.

Nous ne sommes pas les seuls à réfléchir sur la situation, et ce n’est pas du tout mauvais de voir ce que pensent les autres.

Justement, le document de RMJ est une proposition critique qu’il voudrait bien que le NPA, qui est en formation, veuille bien considérer, et pas une position fixe officielle de ce parti.

Nous, il faut qu’on relance nos propres pensées…

Je pense, tout comme vous, qu’en vue de la plutôt inexistante attention que nous alons avoir de la part des médias traditionnels (journaux, hebdo, radio, tv), développer un site internet bien organisé est CRUCIAL pour nous organiser. J’avais pensé prendre comme base la version 2.0 de Tiki-Wiki pour sa versatilité et l’étendu de ces instruments collaboratifs et multilingues. Il nous faut une structure pan-européenne et donc multilingue, reste à savoir si nous intégrons tout dans un seul site pan-européen ou si nous organisons 27 sites nationaux.

Nous aurons besoin d’intégrer des forums pour débattre, des wikis pour exposer l’information, un système d’autentication on-line (PGP?) et aussi un système de votation on-line (STV -vote unique transferable- ou Condorcet?). Des listes mail etc. sont aussi très utiles, différentiant celles destinées à la communication interne des membres, autres destinées aux sympathisants, et encore d’autres ciblés sur les médias ou autres cercles de gens qu’il serait interessant de tenir au courant automatiquement.

Tant qu’il n’y aura pas d’autres candidats, je crois que vous êtes bien notre expert en informatique :wink: (on attend d’autres candidatures pour constituer un comité démocratiquement), alors vous faites bien de nous dire qu’il faut y penser sérieusement.

À vous, et aux autres.

Voilà que nous sommes de nouveau à la première page:
Chez Jean Quatremer - Blog Coulisses de Bruxelles

[Je recopie ici in extenso l’article du « journaliste professionnel » J4M et celui d’Ariane Chemin dans Nouvel Obs utilisé par J4M pour sa manipulation réthorique foireuse. Étienne.]

[b]Quand l'euroscepticisme mène au conspirationnisme[/b]

Une partie des tenants du « non » à la Constitution européenne a développé, durant la campagne référendaire, des arguments de nature « conspirationnistes », Étienne Chouard en premier lieu. Sur son site, créé pour l’occasion, le petit prof en informatique de Marseille s’est fait le héraut du « non » en clamant que le traité constitutionnel européen visait à mettre en place une dictature, pas moins. Une bonne partie de la gauche extrême (et de la droite extrême( a aussi joué sur le rejet des « élites » qui, bien sûr, ne peuvent que comploter dans le dos du citoyen, innoncente brebis, en vue d’accomplir leurs buts inavouables. L’antilibéralisme, qui n’est souvent que le nouveau nom de l’antiaméricanisme, se nourrit de cette paranoïa. « On » nous ment, « on » nous veut du mal, « on » veut nous mettre au chômage. Le « on » est au choix, l’Europe, les Etats-Unis, le libéralisme, le capital.

Je suis heureux de découvrir que la boucle est désormais bouclée, plusieurs tenants du « non » de gauche soutenant désormais officiellement les thèses conspirationnistes défendues notamment par Thierry Meyssan à propos des attentats du 11 septembre 2001 : en résumé, les attentats ont été organisés par les Américains eux-mêmes, voire n’ont tout simplement pas eu lieu ! Le lièvre a été levé par le Nouvel Observateur daté du 18 septembre. Sur le site de Chouard, on trouve un lien avec une interview de l’animateur du « Réseau Voltaire » ainsi présenté: "

[bgcolor=#FFFF99]Thierry Meyssan :« Il faut arrêter les processus de diabolisation :
désintoxiquez-vous ! Retrouver l’esprit critique »[/bgcolor]

« Passionnante interview donnée au site reopen911.info ».

« Je ne sais pas si les États-Unis ont simplement laissé faire les attentats ou s’ils les ont déclenchés », déclare au NO ce noniste de choc qui prédisait une « guerre civile » si le traité de Lisbonne était ratifié en France sans référendum. « Ce que je sais c’est que les plus gros mensonges passent comme une lettre à la poste. Pour les dirigeants américains, 3000 personnes, ça compte pour rien : les gens ne sont que de la merde sous leurs chaussures. Ce que dit Thierry Meyssan, un homme intelligent et très cultivé, devrait être débattu et analysé par les journalistes, au lieu de se trouver balayé par un canon à merde, dont Bigeard est aussi la victime ». Subtil et raffiné, non ? Tout y est : antiaméricanisme primaire, méfiance à l’égard des médias menteur, mépris des élites.

Bellaciao, le site participatif de la gauche antilibérale, tout aussi hystèriquement anti-européen que Chouard et qui trouve que la LCR est aligné sur Sarkozy, c’est dire– et dont je suis une tête de Turc régulière —, y va aussi de son soutien aux thèses conspirationnistes (par exemple ici ou ici), tout comme le site Agoravox qui prétend faire de chaque citoyen un journaliste (un exemple ici )… À pleurer de bêtise. Mais je ne dirais pas comme Desproges : « Étonnant, non » ?

[b][bgcolor=#FFFF99]D'Étienne Chouard à Bellaciao La gauche antilibérale se lâche[/bgcolor][/b]

Le conspirationnisme était-il une composante du nonisme ? En ce début septembre, dans sa maison perdue sur les collines de Trets, dans les Bouches-du-Rhône, Etienne Chouard s’est plongé, en ce mois de septembre, dans «1984» d’Orwell. «Vous connaissez ? Exceptionnel !» Corné, souligné, l’état du livre témoigne d’un enthousiasme intact depuis 2005. Cette année-là, le jovial prof d’informatique de BTS s’était lancé dans une lecture méticuleuse - voire obsessionnelle - du traité sur la Constitution européenne. Relayé par Rezo.net et Attac, le site de ce champion du non était devenu, en deux mois, l’un des plus fréquentés de France. Depuis, Chouard participe régulièrement, à Sciences-Po ou ailleurs, à de très chics colloques. Mais voilà que, sur son blog, il mène un autre combat : celui de «la vérité sur le 11- Septembre».
«Je ne sais pas si les Etats-Unis ont simplement laissé faire les attentats ou s’ils les ont déclenchés, dit ce soutien de José Bové à la présidentielle. Ce que je sais, c’est que les plus gros mensonges passent comme une lettre à la poste. Pour les dirigeants américains, 3 000 personnes, ça compte pour rien : les gens ne sont que de la merde sous leurs chaussures. Ce que dit Thierry Meyssan, un homme intelligent et très cultivé, devrait être débattu et analysé par les journalistes, au lieu de se trouver balayé par un canon à merde, dont Bigard est aussi la victime…»
Pour les tenants des «thèses alternatives» sur le 11-Septembre, la Toile est à nouveau le lieu où la vérité s’écrit quand les «grands médias», eux, se taisent ou mentent. «Bigard… Plus fort que Cotillard… Plus curieux que les journalistes ! !» : c’est ainsi que - le premier - Bellaciao, site participatif de la gauche antilibérale, a salué les propos de l’humoriste, le 6 septembre. «Notre combat pour la vérité date de 2001, dit son administrateur Roberto Ferrario, soutien de Marie-George Buffet en 2007. Nous avons compris qu’on nous cachait des choses dès que la troisième tour est tombée.» Large écho, aussi, sur Agoravox, fleuron du «journalisme participatif» français. «Je n’ai aucune idée de la manière dont s’est déroulé le 11-Septembre, justifie Carlo Revelli, docteur en sciences de l’information à Paris-X et cofondateur en 2005 d’Agoravox avec Joël de Rosnay, mais je suis moyennement convaincu que ça se soit passé comme on nous l’a raconté.» Liens, pétition en ligne, vidéos en partage… Ce buzz volontiers paranoïaque cherche désormais «un outing hors du Net, sur la place publique, pour donner plus d’honorabilité», explique un distributeur de «Zéro. Enquête sur le 11- Septembre», le film de Giulietto Chiesa, qui circule dans quelques cinémas indépendants. «En un an et demi, notre blog s’est fait site, et le site s’est fait association», se félicite «Kija», de ReOpen. Tiens ! Sur la page d’accueil du site, une citation d’Orwell : «Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire.»

Ariane Chemin
Le Nouvel Observateur

developper un site internet bien organisé est CRUCIAL pour nous organiser. J'avais pensé prendre comme base la version 2.0 de Tiki-Wiki pour sa versatilité et l'étendu de ces instruments collaboratifs et multilingues (il nous faut une structure pan-européenne et donc multilingue, reste à savoir si nous intégrons tout dans un seul site pan-européen ou nous organisons 27 sites nationaux).
Je suis pour un site primaire en .eu (www.lfd.eu ? pour Laboratoire pour un Forum Démocratique), multilingue, quitte à faire des sites dédiés par pays plus tard. J'ai un site, je peux créer le nom de domaine dès qu'on est d'accord sur le nom. Je sponsorise les 6€ par an que ça me coûtera ;)

Mais je ne connais rien aux Wiki, je pense que Etienne est bien plus expert que moi là dessus.

Nous aurons besoin d'intégrer des forums pour débattre, des wikis pour exposer l'information, un système d'autentication on-line (PGP?) et aussi un système de votation on-line (STV -vote unique transferable- ou Condorcet?). Des listes mail etc. sont aussi très utiles, différentiant celles destinées à la communication interne des membres, autres destinées aux sympathisants, et encore d'autres ciblés sur les médias ou autres cercles de gens qu'il serait interessant de tenir au courant automatiquement.
Je suis plus favorable aux listes de diffusion qu'aux forums, pour la simple raison qu'avec une liste, les messages arrivent dès que quelqu'un le poste, et qu'avec des filtres de ma messagerie, ils sont classés directement dans des répertoires locaux. Très faciles à lire, très facile à répondre. Et on peut en faire des archives publiques, consultables par tout le monde.

Par contre, il faut effectivement des moyens de votation en-ligne. J’aime bien la méthode Condorcet, où mieux encore une variante que j’ai élaboré, où on ne vote pas pour 1 candidat (ou idée candidate), ni on donne un classement des candidats (Condorcet), mais on peut voter pour 1 ou 2 candidats, qui reçoivent alors chacun 1 vote. Ainsi, on peut à la fois « voter utile » et « voter protestataire ». Il faut aussi pour cela une authentification sérieuse.

Je crains que « laboratoire pour un forum démocratique » ne parle pas du tout aux gens.

Plutôt d’accord avec Sandy, ni le nom complet, ni l’acronyme sont atractifs ou plus tecniquement… mnemotechniques. Il faut un nom COURT, mnémotechnique tant en soi que comme acronyme, et en plus PAS EXCLUSIF du point de vue linguïstique. Nous allons devoir nous batter tant en France comme en Espagne, Hollande et les autres 24 pays… il nous faut donc un nom uniformement utilisable et avec un sens unique dans toutes les langues de l’union.

Le domaine .EU est crucial, bien sur. Aussi les .NET, .ORG, .INFO et .COM. Si ce n’est pas pour les utiliser nous-mêmes, au moins pour éviter que d’autres organisent des confusions. Les domaines nationaux des 27 sont plus difficiles à obtenir parce-que chaque pays impose les restrictions qu’il veut et le cout est différent aussi. Mais il faut y penser parce-que la disponibilité du nom choisi dans chaque domaine n’est pas garanti, quitte à faire le choix aussi en fonction de cette disponibilité.

J’ai moi aussi fait des efforts dans ce sens, mais il ne faut pas leur donner trop de publicité avant d’agir, parce-que on risque de donner des idées à des squatteurs de domaines…

P. D.: LFD.EU est déjà pris :wink:

Bonjour. Je vous suis depuis longtemps -je suis un ami de Zolko. Je vous livre quelques impressions en espérant que je n’aborde pas des sujets déjà traités:

  • la faiblesse d’un parti ‹ internet › est la pré sélection technique sur la population. L’idée de Marc Raoul Jennar sur les comités locaux -largement utilisés au Venezuela en ce moment- permet de rompre l’isolement numérique de certains et de fait de relayer toutes les opinions (un délégué/représentant ou une scéance du comité dédiée à la transmission numérique par exemple). Un parti qui se dit démocrate et qui sélectionne par le login ne sera pas pris au sérieux. Néanmoins, un parti qui se débarrasse de la hiérarchie pyramidale au profit d’une gestion (nationale? européenne?) horizontale et transparente via internet modifiera profondément je crois les usages en vigueur qui mènent comme l’évoque souvent Etienne, au népotisme et à la corruption
  • d’après NingunOtro:
Je suis catégoriquement CONTRE le fait que ce nouveau parti intègre qui que ce soit qui ait des responsabilités dans n'importe quel autre parti déjà existant, soit ce ceux de l'LCR ou n'importe quel autre, sans que ce parti préalable ne soit complètement liquidé et paie toutes ces dettes. Sans quoi ils risquent de faire payer le nouveau parti pour la liquidation de l'ancien, ou en tout cas faire hériter celui-ci des dettes qui supposeraient des chaines aux pieds du nouveau parti. Non, ce nouveau parti doit naitre libre de dettes... libre de dettes financières envers des tenants de capitaux qui peuvent ainsi excercer un chantage honteux mais éfficace, libre de dettes idéologique envers des erreurs politiques commis par ces intégrants actuels pendant qu'ils militaient pour leurs formations antérieures, etc.
et définir un parti à partir d'exclusions me paraît contraire à toute volonté d'ouverture. De plus, faudra-t-il consulter EDVIGE pour savoir si l'un ou l'autre a été membre de telles ou telles organisations?:/ Néanmoins, je crois comprendre: il serait dangereux que ce parti soit noyauté par d'autres mouvements moribonds qui tenteraient d'en orienter les décisions. On rejoint là je crois la question de Zolko:
Ce qui revient à définir "démocratie". Qu'entend-on par démocratie ?
Je n'ai pas de réponse plus précise que les vôtres évidemment mais je suis d'accord avec Étienne quand il insiste sur la notion de révocabilité. Elle me paraît également nécessaire, en espérant qu'elle devienne suffisante - comme Zolko, je ne suis pas d'accord avec Marc Raoul Jennar quand il propose l'exclusion de membres en désaccord avec une idée centrale. Je ne suis pas d'accord mais je me doute -comme chez les écologistes- que l'expression de chacun peut mener au silence de tous. Et pour répondre à cet oxymore j'ai pensé que l'usage de la pétition citoyenne pourrait nous servir: un sujet débattu au sein des membres du parti mène à une pétition ou même à deux (une pour le oui, l'autre pour le non) puis la mobilisation ou non de la population mène ou non à en débattre au parlement européen. L'intervention du parti dans cette mécanique tend à assurer la défense des différentes idées afin de se prévenir des critiques de ceux qui voient -pas toujours à tort- Poujade derrière chaque référendum. Ce principe respecte aussi la contrainte d'un parti sans programme économique ou social. Dites-moi ce que vous en pensez. Merci.
Plutôt d'accord avec Sandy, ni le nom complet, ni l'acronyme sont atractifs (...) LFD.EU est déjà pris ;)
OK, je m'en fous, du moment qu'il y a "Forum" dedans, le nom me va. Alors, comment on va choisir ce nom ? Pour rappel, j'ai déjà le site "[url=http://www.forumconstitution.eu]Forum Constitution[/url]" et je suis prêt à fournir les mots de passe à qui est prêt à s'occuper du site, mais vraiment, le nom m'intéresse peu. En fait, tiens, finalement, c'est un certain test: allons-nous être capables de nous mettre d'accord sur un nom ? C'est à dire allons nous trouver un moyen de le faire ? Et allons nous nous y tenir ? Parce-que si nous n'en sommes pas capables, ce n'est pas la peine de se faire des illusions sur notre capacité à écrire une Constitution Démocratique.
Je vous suis depuis longtemps
Salut David, ça fait plaisir de te voir ici.
la faiblesse d'un parti 'internet' est la pré sélection technique sur la population
C'est vrai, mais je me permet de rappeler ici une réflexion d'Étienne:
Mais décidément, je n'ai pas du tout envie de créer un parti comme les autres : 1) on n'en a pas besoin et 2) c'est un piège.
Donc oui, un parti "Internet" est une pré-sélection, mais pas plus qu'un parti qui se réunit les soirs à 20h, et qui suppose que l'on soit libre le soir à 20h. Si quelqu'un veut un parti "normal", eh ben, il y en a plein. Moi, je voudrais qu'existe un parti qui se réunisse par Internet, et qu'on puisse lire et participer aux débats le soir, ou le week-end, ou pendant la pause de midi, ou n'importe-quand quand on a le temps.

Corollaire, ce parti « par Internet » devra demander exiger la liberté d’accès à Internet. Ce qui, au vu des tentatives de censure sous prétexte de pédophilie ou de piratage n’est plus garantie.

Vous allez me trouver chiant, mais je crainds que « forum » n’emballe pas les gens en fait :wink:

Vous allez me trouver chiant, mais je crains que "forum" n'emballe pas les gens en fait ;)
Bon, OK, on prend quoi alors ?

Tu sais bien que la critique est toujours plus facile =( J’en ai malheureusement aucune idée.

Tu sais bien que la critique est toujours plus facile =( J'en ai malheureusement aucune idée.
fichtre. Etienne, au secours !!!

Je ne sais pas qui sont les gens mais personnellement, je trouve que forum a une vraie valeur ajoutée:

  • aucun parti ne l’utilise
  • il rappelle le forum social
  • sa définition: Réunion et débat publics
  • enfin, il y a une vraie notion d’ouverture.
    Zolko a raison, trouver un consensus sur le nom est un excellent premier test.

Sinon, en quoi des comités locaux qui relaient l’information dispensée sur internet nuisent à l’idée d’un cyber parti?

Sinon, en quoi des comités locaux qui relaient l'information dispensée sur internet nuisent à l'idée d'un cyber parti?
Je ne sais pas s'ils nuisent, mais je ne sais pas non-plus quelle valeur ajoutée ils apportent. La question finalement devient: où sont prises les décisions ? Par votation sur Internet, ou lors des réunions des comités locaux ?