Les objections de Orbi ne sont pas sans fondement… trop souvent on demande un effort de volontaires et d’adhérents, et même le vote, en politique… avec pas de programme du tout ou même un programme si flou… qu’on les séduit avec ce qu’il peut y avoir de positif dans l’offre, en plan propagande, mais qu’après, on exécute prioritairement ce qui est nécessaire pour atteindre d’autres buts qui ne faisaient pas partie du programme (ou se cachaient dans la partie microscopique), détournant l’effort apporté du but pour lequel il le fut.
Tous les partis politiques font cela de nos jours, mais nous, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser traîner ne fusse ce qu’un seul soupçon, parce que ce serait assez pour ne pas nous choisir et qu’on n’a pas de force coercitive pour obliger quelqu’un à nous élire malgré les soupçons.
Nous devons donc avoir un programme court et clair qui limite les possibilités d’action de nos élus strictement au contenu de celui-ci, et dans les statuts [bgcolor=#FFFF99]une procédure claire pour établir et changer ce programme, avec la participation de tous, de façon à ne pas donner lieu à ce que quelqu’un puisse se sentir pas consulté à l’heure de changer une politique de parti/mouvement[/bgcolor], et avec une section délimitant [bgcolor=#FFFF99]les mesures que le mouvement/parti peut mettre en marche pour limiter les dégâts d’élus qui abandonneraient nos rangs après être élus[/bgcolor], ou même seulement la discipline de la loyauté envers les décisions prises par tous.
On pourrait par exemple demander à nos candidats de déposer certaines garanties auprès du parti/mouvement, qu’on pourrait ne pas rendre s’ils n’arrivent pas à finir la législature dans nos rangs sans une raison acceptable. Nous pourrions établir aussi une procédure pour prévoir le contraire, c’est-à-dire des élus sous d’autres sigles qui les abandonneraient pour nous rejoindre. Absorption tout de suite ? Indépendants jusqu’à nouvelle législature ?
Un parti/mouvement se fonde avec un but délimité en tête, établi par les fondateurs, et la démocratie interne doit être totale, mais quand même conditionnée dans le sens qu’on ne peut pas faire n’importe quoi… On fait ce qui est le mieux pour atteindre ce but, en n’importe quelle autre chose, peu importe quant d’intéressante et démocratique, n’a pas à avoir priorité sur ce qui est établi comme but dans les statuts. [?] Il s’agit, Étienne, d’être clair en délimitant le champs d’action et la méthodologie à suivre, soit en formulant le but et les méthodes valides par inclusion, soit en excluant des buts ou des matières dont on ne veut pas s’occuper et des méthodes qu’on ne veut pas utiliser, soit une combination de ces choix positifs et négatifs. Le but est de se centrer sur l’essentiel CLAIREMENT, de manière à ne pas devoir discuter éternellement avec des gens qui préfèrent s’occuper de ce qui n’est pas prévu dans les statuts ou utiliser des tactiques que généralement nous n’approuvons pas. Renvoyer ces gens à ce qui est stipulé dans les statuts permet de ne pas perdre de temps dans des discussions internes stériles, ou que le mouvement soit détourné de son but. C’est aussi une sauvegarde contre des majorités simples circonstancielles qui décideraient « démocratiquement » changer les règles de fonctionnement pour perpétuer leur majorité… ils devraient pour cela changer les statuts. Ors, le seuil pour changer les buts du mouvement et son mode de gouvernement doivent être établis dans les statuts à un niveau beaucoup plus haut que la majorité simple, et le moment de le faire doit être réserve à un congrès précédé d’un débat profond. C’est la seule façon, je crois, de préserver le sérieux et de donner quand même une procédure claire et démocratique pour l’incorporation de nouveautés, sans déstabiliser le potentiel du mouvement.
Ceux qui ne voient pas pris en considération leurs intérêts hors statuts n’ont qu’à fonder une autre association avec ces intérêts précis comme but. Du moment que les buts des deux associations ne contiennent pas des choses contradictoires la double appartenance ne serait même pas un problème.
Nous devons donc avoir des statuts assez élaborés et clairs pour que chacun sache à quoi va servir l’effort qu’il apporte et quels seront les modalités par lesquelles un éventuel effort fourni avec un certain but en tête pourra finalement servir, avec ou sans approbation de celui qui l’à apporté, à faire autre chose (exceptionnellement!).
Je crois, comme Sandy, que la formulation stricte des buts et l’établissement des statuts correspondants les plus justes et objectifs possibles, est une tâche qui doit se faire par un comité de fondateurs, éventuellement tirés au sort ou élus par consensus parmi un groupe trop grand pour y travailler commodément tous ensemble, qui tiennent le plus possible compte de tout ce qui à été jusqu’à ce jour apporté sur les sites d’Étienne, idées qui sont pour ainsi le dire le patrimoine commun du mouvement, la raison pour laquelle plusieurs d’entre nous continuons à être présents, et d’autres qui ne pensent pas de la même façon sont partis.
Le but est, comme dit Sandy, « un peu tout ça en même temps », mais cet « un peu tout ça » doit être structuré et ces différentes parties ordonnées dans une grille de priorités assez claire et flexible pour varier les positions selon les réalités qui se matérialisent et auxquelles on devra réagir. Des fois qu’on ne pourra pas donner priorité à ce que une partie de nos membres/votants veulent à cause de certaines circonstances… nous devrons pouvoir baser cette décision sur des faits précis qu’ils pourront logique et éthiquement admettre, et pas sur de l’arbitraire imposé par une hiérarchie même temporelle ou circonstancielle.
Une déclaration d’intentions devrait néanmoins servir pour joindre ceux qui veulent travailler dès maintenant pour concrétiser tout cela, parce qu’on ne peut pas leur donner des garanties absolues sur le succès final, et ils doivent donc comprendre qu’ils prennent un risque en investissant leur temps, parce que leurs idées et collaborations, même en étant importantes, peuvent bien ne pas faire partie de ce que l’ensemble des collaborateurs à ce stade retiendra comme relevant pour le résultat final.