24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Voici un texte du PCF ce jour sur Bellaciao

j’y souscris pleinement.

[b][size=15][color=red]Constitution : Attention, cette réforme peut en cacher bien d’autres ![/color][/size][/b]

Une réforme dans le dos des citoyennes et des citoyens

La Constitution organise l’exercice du pouvoir. Elle est pour cette raison le fondement de notre pacte républicain. Toute modification importante doit être soumise au débat et au vote des citoyens par référendum, comme le Général de Gaulle l’avait fait en 1962. Sarkosy, lui, veut faire voter sa réforme à la sauvette par le Parlement, avant l’été : c’est inacceptable.

Un énorme piège

Ce que veut Sarkozy, c’est encore plus de pouvoirs : son coup de force sur les OGM le montre bien. Il a déjà complètement effacé le rôle du premier ministre pour devenir lui-même le chef de l’exécutif. Il est aussi celui du parti majoritaire. Il veut aller encore plus loin et s’exprimer directement devant le Parlement, qu’il a le droit de dissoudre. Même le Président des Etats- Unis n’a pas un pouvoir aussi exorbitant.

La droite dit que cette réforme donne plus de pouvoirs au Parlement parce qu’il aurait en échange la maîtrise de la moitié de son ordre du jour : c’est faux ! Elle ne donne aucun pouvoir réel nouveau au Parlement dans des domaines essentiels (budget, Europe, international, militaire). Et les modifications de « fonctionnement » sont un leurre : elles ont surtout pour effet d’accentuer le bipartisme et de limiter le droit de parole des parlementaires.

Avec cette réforme, Sarkozy aura les mains encore plus libre pour faire passer tous ses mauvais coups. C’est très dangereux pour la démocratie.

Des avancées sont-elles possibles dans le débat au Parlement ?

Aucune. Certains le disent à gauche. Mais c’est illusoire : la droite et le gouvernement sont arc-boutés contre tout véritable progrès démocratique. Toute proposition dans ce sens a été rejetée à l’Assemblée Nationale. C’est pourquoi, Marie-George Buffet s’est adressée aux parlementaires socialistes : « Je veux les appeler à ne pas voter une réforme institutionnelle qui ne pourra qu’accroître encore davantage les déséquilibres de nos institutions en faveur du président de la République. Je veux les appeler à ne pas céder aux sirènes d’un compromis qui n’en est pas un. Je veux les appeler à ne pas prendre la responsabilité d’un accord politique avec la droite qui serait lourd de conséquences pour la gauche et toutes les idées de progrès. »

Il est encore temps. En votant « non » au Congrès, le 7 juillet prochain, la gauche est assez nombreuse pour faire échouer le plan de Sarkozy.

Une nouvelle République

Au lieu de concentrer encore plus de pouvoir entre les mains d’un seul, les communistes proposent de donner beaucoup de pouvoirs nouveaux aux citoyennes et aux citoyens. Pour se faire entendre réellement. Pour que les décisions soient prises dans l’intérêt de tous, et non de quelques uns.

● Une République démocratique où le Parlement retrouve sa légitimité et ses pouvoirs

✗ Élections à la proportionnelle

✗ Limitation du cumul des mandats et parité

✗ Droit de vote des étrangers résidents aux élections locales et européennes

✗ Obligation de consulter le Parlement sur les choix européens et internationaux

✗ Profonde démocratisation du Sénat

✗ Respect du pluralisme par les médias, notamment le service public

● Une république participative, où les citoyen-nes aient des pouvoirs réels d’intervention directe

✗ Rendre la démocratie participative constitutionnelle et doter les collectivités des moyens pour favoriser la participation citoyenne ;

✗ Associer les citoyens aux décisions budgétaires des collectivités et rendre obligatoires des comptes rendus réguliers de mandat des élus ;

✗ Reconnaître le droit au référendum d’initiative citoyenne (localement et nationalement)

● Une république sociale, où les salarié-es puissent faire respecter leurs droits et leurs intérêts dans les entreprises

✗ élargir les droits collectifs des syndicats et des institutions représentatives du personnel ;

✗ permettre aux salariés et à leurs syndicats d’intervenir sur les choix et proposer des stratégies alternatives,

✗ permettre aux représentants de la collectivité de faire valoir les aspects territoriaux et environnementaux.

✗ mise en place d’un cadre public légal de contrôle des grandes entreprises, permettant notamment de conditionner les subventions ou marchés publics au respect de clauses sociales et environnementales.

[bgcolor=#FFFF99]Plus de pouvoirs au Président ? Non ! Plus de pouvoirs aux citoyens ? Oui ![/bgcolor]

De : PCF jeudi 29 mai 2008

[b]Régime parlementaire/régime présidentiel/gouvernement[/b]

Sandy (3565).

Moi aussi j’aime bien quand le Parlement est représentatif de l’opinion publique. Et quand il conçu de manière à respecter le principe de la séparation des pouvoirs, c’est-à-dire à s’acquitter de deux fonctions seulement : voter la loi, expression de la volonté générale, et contrôler l’action du gouvernement - avec pouvoir de le renvoyer.

Si je vous comprends bien, vous voudriez faire du Parlement un gouvernement - ce qu’il était sous la IVe République, parce que le gouvernement n’y était qu’une émanation des parlementaires, qui se répartissaient entre eux les postes ministériels après marchandages politiciens internes. C’était le régime d’assemblée de 1793 en hypocrite. Au moins, en 1793, les choses étaient claires : la Convention nationale gouvernait elle-même et les ministres étaient sous ses ordres ; sous la Quatrième, le Parlement gouvernait lui-même également et les ministres étaient sous ses ordres, mais pour changer les ministres (tous parlementaires), il fallait passer par le rituel de la crise ministérielle et par les marchandages de coulisse entre partis : plus de ça !

La Cinquième n’est ni un régime présidentiel ni un régime parlementaire, mais un régime mixte, ce qui fait sa grande originalité, et sa force - du moins jusqu’à ce qu’on ait entrepris de la massacrer avec l’instauration du quinquennat. Il faut en revenir au septennat ou passer au décennat (non renouvelables l’un ou l’autre, si l’on veut, compte tenu de la longueur du mandat) ; sans doute plutôt le septennat - le décennat, ça rappellerait trop la constitution consulaire.

Pour ce qui est de la procédure de révision de la constitution, nous sommes d’accord, vous le savez : le référendum devrait être obligatoire dans tous les cas, et c’est la première question dont on devrait s’occuper dans le débat constitutionnel en cours. JR


Il manque dans les fonctions que vous citez pour le parlement : l’initiative des lois.
Est-ce que cette initiative relève du domaine exécutif ? Non je ne crois pas. Cela relève bel et bien du domaine législatif. Respecter le principe de la séparation des pouvoirs ce serait au contraire retirer ce pouvoir au gouvernement et le donner au parlement.

Sinon selon moi le gouvernement doit être effectivement « aux ordres » du parlement concernant la loi.
L’action du gouvernement doit être controlée par le parlement, le gouvernement doit appliquer la loi, il ne doit pas avoir de moyen d’empécher la mise en application d’une loi ou de la dénaturer.

Mais le gouvernement n’a pas comme unique fonction d’appliquer les lois votées par le parlement. Il administre le pays.

Ce sont les parlementaires qui doivent porter un projet politique et pas le président ni le gouvernement.

Petition pour un référendum

Ca y est on a aussi lancé une pétition en association avec « Jeunesse et Démocratie ». Elle a été établie par l’AJS.

de fait elle reprend le texte proposé par Jacques. " Moi citoyen…"
vous pouvez la voir à ce lien

http://metaljda.free.fr:80/constit/index.php

et bien entendu la signer et la diffuser
merci.

"ON MET N’IMPORTE QUOI DANS LA CONSTITUTION "

Dernières nouvelles;

tout è fait d’accord avec cette déclaration de Monsieur Mazeaud ; article du POINT .FR

http://www.lepoint.fr/actualites-politique/mazeaud-on-met-n-importe-quoi-dans-la-constitution/917/0/249344

"Mazeaud : « On met n’importe quoi dans la Constitution »

"Le sage a parlé. Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, a vivement critiqué vendredi la tournure prise par la réforme des institutions. "Ce qui m'inquiète aujourd'hui, c'est le nombre d'amendements, on part dans tous les sens, on met n'importe quoi dans la constitution comme si c'était une loi simple, voire tout simplement un décret", a affirmé Pierre Mazeaud, gaulliste historique et proche de Jacques Chirac, sur Radio Classique.

« Amendements qui n’ont rigoureusement rien à voir avec la loi fondamentale »
Il a notamment cité des amendements du président UMP de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Jean-Luc Warsmann, qui aboutit selon lui à « la suppression des juridictions administratives », ou ceux concernant la parité et les langues régionales. « Tout cela me paraît un peu suivi en dépit du bon sens. Le gouvernement, à mon sens, ne prête pas suffisamment attention à ces questions », a-t-il dit. "


c’est le fourre tout .!!!

UN REFERENDUM POUR LA CONSTITUTION http://metaljda.free.fr:80/constit/index.php

La juridiction administrative

Monsieur Pierre Mazeaud, par sa science et son expérience, est un de nos plus grands juristes.

Ce qu’il dit (Orbi, 3593), en particulier au sujet de la juridiction administrative, doit retenir toute notre attention.

[color=red]Il est probable en effet que certains veuillent se débarrasser de la juridiction administrative pour confier le règlement des différends entre les particuliers et les pouvoirs publics au seul pouvoir judiciaire.

On en viendrait alors au système anglosaxon de « privatisation » (en quelque sorte) du droit public - voire à sa commercialisation, si, par malheur - comme aux États-Unis - les avocats venaient chez nous à se transformer en marchands de droit.[/color]

Le Conseil d’État et les autres juridictions administratives sont, avec le Conseil constitutionnel, un des grands piliers de la protection des droits en même temps qu’un rempart du principe de la séparation des pouvoirs.

Ne sacrifions pas l’une de nos meilleures innovations révolutionnaires aux trompeuses sirènes de la mondialisation (la mauvaise).

Et puis, non à la constitution fourretout ! JR

PS : Orbi, j’ai signé la nouvelle pétition (difficile de faire autrement !). Je lui souhaite d’avoir beaucoup plus de succès que la mienne.

PS 2 : Sous mon précédent appel, qui sera clos à la signature le 1er juin à 0 heure. j’ai mis un renvoi à la nouvelle pétition. en indiquant que je l’avais signée. (Au 31 mai 2008 11heures, heure française, mon appel avait recueilli 66 signatures - 68 moins deux en double.)

merci pour ta signature. C’est l’association qui m’a contacté pour savoir si elle pouvait faire une pétition; J’ai dit oui. et je crois qu’elle a trés bien présenté la chose. maintenant, j’essaie de la diffuser le plus possible. de fait , je coris que Bellon a lancé un appel pour une constituante, (???) le Mouvement des citoyens pour un référendum ( j’en ai déjà parlé) . Enfin on verra bien.

Dupont Aignan que j’ai écouté à la radio sur la route tout à l’heure ne croit pas que la réforme va passer et de toutes façons il est aussi pour un référendum.

Enfin il faut en parler , contester le projet partout , multiplier les interventions et les articles critiques, dans les médias du Net , les forums etc…

je regrette l’absence de mobilisation de la gauche du non. Elle semble s’intéresser exclusivement au vote en irlande pour le traité de Lisbonne, ( en plus le NON n’a aucune sans aucune chance; quand on sait tout ce que doit l’Irlande à l’Europe !!!)

Enfin, il y a des stratégies que je ne comprends pas ou trop bien ( élections européennes!!!).

« Pas de démocratie sans institutions, mais pas d’institutions sans démocratie »

C’est la très heureuse formule utilisée par L. Pascal Mederic sur le blog de Valéry Giscard d’estaing (http://vge-europe.eu/) le 5 juin.

À retenir dans le cadre du présent débat. JR

The Irish Times : pour la première fois, le NON passe en tête dans un sondage (publié vendredi 6 juin 2008).

NON : 35 %.
OUI : 30 %.
Indécis : 28 %.
N’iront pas voter : 7 %.

http://www.ireland.com/newspaper/frontpage/2008/0606/1212696236403.html

Jacques a dit :
« Pas de démocratie sans institutions, mais pas d’institutions sans démocratie »

Il me semble que, dans cette formule, on joue avec le mot démocratie qui peut désigner des réalités très différentes : nous ne sommes pas en démocratie puisque le peuple n’a pas le pouvoir (le demos n’a pas de cratos).

Nous sommes par contre en « démocratie », avec des gros guillemets qui insistent sur le fait que le mot démocratie a été manipulé récupéré instrumentalisé par les élus qui nous ont dit (et répété ad nauseam depuis l’enfance jusqu’à ce qu’on le croie) : « quand on m’élit, le peuple a le pouvoir à travers moi, ce qui suffit largement, et il n’y a pas d’alternative. D’ailleurs, en tant que représentant, je suis chargé d’écrire la loi, y compris donc, évidemment, la loi supérieure qui fixe mes pouvoirs et mes privilèges ainsi que le pouvoir résiduel du peuple ».

Je pense que chacun a senti l’escroquerie intellectuelle qui apparaît dans cette argumentation en cours de route.

Les moins honnêtes défenseurs de ce système disent que nous sommes en démocratie (et circulez, y a rien à voir).

Les plus honnêtes défenseurs de ce système — qui ne sont pas tous élus, c’est vrai, mais qui ont tous à gagner, il faut le souligner, à ce que la gueusaille ne prenne pas le pouvoir et ne se mette en tête de vraiment supprimer tous les privilèges — les plus honnêtes, donc, spécifient bien que nous ne sommes qu’en « démocratie représentative », sans reconnaître cependant que cette expression est un oxymore évident (et scandaleux) si les représentants ne sont pas placés sous un contrôle sourcilleux et quotidien des citoyens.

J’estime donc que nous sommes dans ce que j’appelle « la préhistoire de la démocratie » (élections tous les 4 ou 5 ans et impuissance totale entre deux élections, liberté de la presse et liberté d’association, verrouillage des places politiques par les appareils politiciens), et que ce sont nos propres élus qui nous y maintiennent en nous interdisant de progresser : le mécanisme de blocage consiste, très astucieusement, à accaparer le geste d’écriture des institutions, tant il est vrai que nos élus ont bien compris, eux, que ce qui compte est moins qui vote la Constitution (« les gens voteront comme on leur dira » prédisait déjà l’excellent Tocqueville) que ceux qui écrivent la Constitution.

Je propose donc une version corrigée de l’aphorisme ci-dessus, en distinguant soigneusement la démocratie réelle (que nous souhaitons) de la préhistoire de la démocratie (dans laquelle nous vivons) :

« Pas de démocratie réelle sans institutions écrites pas des auteurs désintéressés au pouvoir,
mais pas d’institutions honnêtes sans passer d’abord par la préhistoire de la démocratie. »
:confused:

Amicalement.

Étienne.

Nous ne sommes pas qu’en démocratie représentative

Ceux qui prétendent que « nous ne sommes qu’en démocratie représentative » oublient l’article 3 de la Constitution, qui dit précisément le contraire : « La souveraineté nationale appartient au peuple[,] qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». La voie référendaire, c’est la démocratie directe, pas la démocratie représentative.

Voilà pour la règle constitutionnelle. Elle est confirmée par la pratique de la Ve République, qui a utilisé le référendum plus que toutes les autres républiques précédentes.

Il s’agirait maintenant (à mon avis) de règlementer la pratique référendaire de manière à combiner plus exactement démocratie représentative (utile pour élaborer les lois techniques ou compliquées et pour tenir compte des intérêts des minorités) et démocratie directe (approbation référendaire des régles constitutionnelles et des grandes règles de gouvernement). JR

Proposition JR4, relative au premier alinéa de l’Article 3 de la Constitution

Proposition JR4, relative au premier alinéa de l’Article 3 de la Constitution (modification rédactionnelle)

Modifier le premier alinéa de l’Article 3 de la Constitution de manière qu’il se lise comme suit :

« La souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. »

En effet, le pronom relatif « qui », après le mot « peuple », ne peut avoir qu’un sens qualificatif, et non déterminatif.

L’omission de la virgule résulte donc évidemment d’une erreur des rédacteurs ou des imprimeurs. JR

[bgcolor=#FFFF99]Ce qui compte, pour parler ou pas de démocratie, c’est QUI POSE LES QUESTIONS[/bgcolor]

Cher Jacques, très cher Jacques (on va croiser le fer, un peu :/)

Ceux qui se prévalent de l’article 3 de la Constitution, qui dit : « La souveraineté nationale appartient au peuple[,] qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum », oublient de préciser QUI CHOISIT LE MODE D’EXERCICE (qui décide si ce sera une décision des représentants ou une décision directe par référendum), comme si ce choix n’était qu’une modalité accessoire (et c’est un peu prendre le risque de nous laisser penser qu’on nous prend pour des imbéciles).

Car à l’évidence, si le maître décide de « donner le pouvoir de décider aux citoyens » sur les seuls sujets qu’il choisira seul, lui le maître, c’est d’une hypocrisie académique, un cas d’étude pour les étudiants en DEUG de machiavélisme ou de novlanguisme orwellien…

Le référendum à l’initiative du prince est une mauvaise institution, une tromperie ;
seul le référendum d’initiative populaire donne vie au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

D’ailleurs, les Français ne sont pas si bêtes, eux qui le souhaitent à plus de 80% dans tous les sondages.

Au passage, contrairement à ce que vous dites, il me semble que ce référendum n’est pas — à lui seul — LA démocratie directe : il n’en est qu’une modalité, essentielle, il est un signe de démocratie directe.

Essayez, cher Jacques, pour me faire plaisir, d'imaginer une "démocratie représentative" [u]contrôlée par les citoyens de leur propre initiative[/u], un système mixte avec une représentation et avec malgré cela une modalité d'action directe, un système dans lequel [color=red][b]nous déléguons[/b][/color] à des représentants toute la politique (simple et fastidieuse) dont nous ne voulons pas prendre en charge la quotidienneté, mais un système dans lequel [color=red][b]nous ne déléguons pas[/b][/color] l'essentiel, et surtout un système dans lequel [bgcolor=#FFFF99][b]nous gardons le contrôle du choix de ce qui est essentiel[/b][/bgcolor] (et ce dernier point est absolument fondamental sous peine de prendre des vessies pour des lanternes).

Comment appelleriez-vous ce système ?

Car ce ne serait pas la démocratie directe (puisque nous aurions des représentants, très actifs), et ce ne serait pas non plus la partitocratie actuelle (puisque les citoyens auraient, à leur initiative, la possibilité de décider seuls sur les sujets de leur choix).

Est-ce que ce ne serait pas une « démocratie représentative » également ?

Ne peut-il y avoir plusieurs modalités possibles de « démocratie représentative » ?

Ou bien, d’après vous, — et nous arrivons à l’essentiel —, est-ce que seuls les élus eux-mêmes sont légitimes pour définir ce qu’est la « démocratie représentative » ?

Qui est légitime pour choisir notre système de représentation ?

Les représentants eux-mêmes ?

Vous ne devinez pas la prévisible escroquerie qui nous attend dans ce cas ?


Avez-vous d’ailleurs la connaissance d’une seule consultation où le peuple ait choisi lui-même — directement et expressément — ce système (la partitocratie où tout se décide sans le peuple et hypocritement nommée « démocratie représentative ») ?

Pour ma part, je n’en connais pas — (c’est Sieyès en France et Madison aux États-Unis, tous deux ÉLUS, qui ont théorisé le « gouvernement représentatif », il y a 200 ans, mais cela n’a JAMAIS fait l’objet d’un débat populaire et encore moins d’un vote) — et les défenseurs du système en sont réduits, pour nous faire croire à leur légitimité, à des explications « par la bande » en soulignant, par exemple, que « l’exceptionnel taux de participation est un signe de soutien manifeste et général des citoyens pour le système »

Comme si le fait qu'un prisonnier se jette goulûment sur sa maigre et répugnante pitance quotidienne signifiait qu'il est heureux de pourrir au cachot.
Comme l’a très correctement identifié Sam, [color=red][b]ce qui compte, pour parler ou pas de démocratie, c’est QUI POSE LES QUESTIONS[/b][/color].

Comme d’habitude, je suis impatient de vous lire :confused:

Amicalement.

Étienne.

Propositions JR5 , JR6 et JR7 relatives aux modalités référendaires

Mon cher Étienne (votre 3611),

Si je vous comprends bien, vous dites en somme que l’initiative référendaire ne devrait pas appartenir aux organes constitutionnels (en particulier, pas au pouvoir exécutif), mais aux citoyens eux-mêmes.

Dans ce cas, j’ai l’honneur d’être de votre avis puisque voilà à peu près trois ans que je soutiens cette idée, à laquelle m’a converti Yvan Bachaud, et que, dans mon message 2293 sous le même sujet, j’ai écrit (pardon de me citer) : « Il faut que le référendum (toujours d’initiative citoyenne, sauf quand il est explicitement prévu dans la constitution) soit précédé par un débat citoyen actif. [/i]»

Aux arguments d’Yvan Bachaud j’ajoute (pour le cas où je ne l’aurais pas déjà fait) celui que le peuple élit ses représentants pour faire un certain travail (adopter la loi, contrôler le Gouvernement), et que les représentants n’ont pas à consulter le peuple pour la simple raison que la fantaisie leur en prend : qu’ils fassent leur travail, et le peuple interviendra (par la proposition citoyenne de projet de loi : voir plus loin) s’il estime qu’il faut corriger le tir.

Sur cette base, je proposerais de modifier les dispositions référendaires de la Constitution comme suit :

Proposition JR5, relative à l’Article 11 de la Constitution (référendum) :

Remplacer le texte actuel de l’Article 11 par le texte suivant :

« Il est recouru au référendum exclusivement dans les cas et conditions prévus dans la Constitution.

« Toute proposition de loi dont le Conseil constitutionnel a décidé quelle vise à modifier, ou aboutirait à modifier, une disposition de la Constitution ou son application est soumise au référendum après passage part le Parlement.

« La loi organique fixe les conditions dans lesquelles les citoyens peuvent prendre l’initiative d’un référendum tendant à l’approbation d’une proposition de loi constitutionnelle ou ordinaire d’initiative citoyenne, y compris d’une proposition de loi visant à modifier ou abroger des dispositions législatives en vigueur ».

Proposition JR6, relative aux premier et deuxième alinéas de l’Article 53 de la Constitution (traités visant ou aboutissant à modifier la Constitution ou son application)

Compléter le premier alinéa de l’Article 53 de la Constitution par les mots suivants :

« et les traités dont le Conseil constitutionnel a décidé qu’ils visent ou aboutiraient à modifier la Constitution ou son application sont soumis au référendum. »

Modifier le deuxième alinéa de l’Article 53 de la Constitution de manière à se lire comme suit :

« Ces traités ne prennent effet qu’après avoir été ratifiés ou approuvés. »

Proposition JR7, relative l’Article 89 de la Constitution (procédure de révision de la Constitution)

Remplacer les trois premiers alinéas de l’Article 89 de la Constitution par le texte suivant :

« L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au pouvoir exécutif et au pouvoir législatif ainsi qu’aux citoyens dans le cadre de la procédure de proposition de loi citoyenne, conformément aux dispositions de la loi organique.

« Toute révision de la Constitution est soumise au référendum. »

Cela vous convient-il, Étienne ? JR

Référendum et loi : propositions de révision constitutionnelle JR5, JR6 ET JR7

Bonjour Yvan Bachaud (votre 3614 du 7 juin).

Dans ce message, mis sous le sujet « 3J Les citoyens devraient pouvoir déclencher eux-mêmes des référendums décisionnels », vous écrivez :

[i]"Je suis contre tout recours automatique au référendum, qui coûte cher. Pourquoi l’utiliser s’il y a consensus entre le peuple et la majorité en place ?

"Mais il faut que le peuple puisse très facilement démontrer que la majorité en place est « minoritaire » sur ce point et puisse donc imposer un référendum annuel de proposition mais un veto suspensif provisoire à tout moment.

"Le pouvoir pouvant lancer le référendum pour passer outre ou attendre le RIC annuel ou renoncer définitivement.

« Tout cela est expliqué par le menu sur www.ric-france.frles RIC »[/i]

Entendons-nous bien : la proposition JR5 (alinéa 2) concerne uniquement le cas spécial des lois de révision constitutionnelle ou des lois ordinaires qui auraient pour effet, en pratique, de changer l’application de la Constitution (autrement dit, des lois constitutionnelles déguisées).

Nous sommes, je crois, largement d’accord ici pour estimer que toute révision constitutionnelle devrait être soumise au référendum. Cela vaut même s’il y a apparence de consensus entre le peuple et le pouvoir en place - ce qu’on ne pourra vérifier de toute façon qu’en organisant un référendum, car les sondages n’ont aucune valeur probatoire à cet égard.

La constitution est un instrument trop important pour la laisser modifier, directement ou indirectement, par les représentants du peuple : c’est au peuple lui-même d’approuver la modification.

Noter par ailleurs que dans mes propositions un référendum ne peut être organisé que dans les cas spécifiquement prévus par la constitution, ou bien à l’initiative du peuple - et alors dans le cadre de la proposition citoyenne de projet de loi. Les organes constitutionnels - en particulier le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif -perdraient donc l’initiative du référendum.

Cela étant, je maintiens en l’état la proposition JR5. JR

Proposition JR8, relative à l’Article 1 de la Constitution (égalité devant la loi)[/b]

Proposition JR8, relative à l’Article 1 de la Constitution

Après les mots « sans distinction d’origine, de race », insérer les mots « , de sexe »

JR

Proposition JR9, relative au deuxième alinéa de l’Article 4 de la Constitution (contribution des partis politiques à certains objectifs constitutionnels)

Proposition JR9, relative au deuxième alinéa de l’Article 4 de la Constitution

Supprimer ce deuxième alinéa.

Note : Il n’y a pas lieu de mentionner particulièrement la contribution des partis au regard de l’égalité des sexes plus que dans d’autres domaines tout aussi importants (par exemple ceux qui font l’objet de l’Article 1 : laïcité, égalité devant la loi, respect des croyances…), ; surtout compte tenu que le cinquième alinéa de l’Article 3 prévoit déjà l’intervention de la loi, laquelle pourra évidemment traiter du rôle des partis sans qu’on ait à le préciser.

JR

Proposition JR10, relative au premier alinéa de l’Article 6 de la Constitution (mandature du Président de la République)

Proposition JR10, relative au relative au premier alinéa de l’Article 6 de la Constitution

Modifier cet alinéa de manière à se lire comme suit :

« Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans non immédiatement renouvelable. »

La proposition va de soi : on en reviendrait au véritable rôle du président de la République (arbitral) et on éliminerait le risque de grenouillage renouvellatoire (de rélectionnite, si vous préférez) en fin de mandat.

JR

Proposition JR11, relative au deuxième alinéa de l’Article 7 de la Constitution (vacance de la Présidence de la République, empêchement du titulaire)

Proposition JR11, relative au deuxième alinéa de l’Article 7 de la Constitution

Modifier cet alinéa de manière à se lire comme suit :

« En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le Gouvernement, 60 députés ou 60 sénateurs , les fonctions du Président de la République sont provisoirement exercées par le Président du Sénat et, si celui-ci en est empêché, par le Premier Ministre. »

[i]Note : Ce deuxième alinéa, dans la version en vigueur. est, selon moi, très mal conçu :

  • Ceux qui l’ont voté ont eu manifestement pour intention de limiter autant que possible l’exercice des pouvoirs extraordinaires du Président de la République. Mais ces pouvoirs ne sont pas conférés au Président de la République à titre honorifique, et ce n’est pas parce qu’il est indisponible que les situations nécessitant leur exercice ne se présenteront pas. Et si elles se présentent, il faut que son remplaçant puisse, pour y faire face, exercer les pouvoirs du Président, y compris extraordinaires, dans toute leur étendue. De toute manière, en cas de mise en oeuvre de l’Article 16, le Parlement est réuni et le Conseil constitutionnel surveille.

  • L’alinéa actuel dispose que la constatation de l’empêchement du Président de la République doit être effectuée par le Conseil « statuant à la majorité de ses membres ». D’abord, c’est dans la partie relative au Conseil constitutionnel qu’il convient de traiter de la procédure décisionnelle de ce dernier, et pas au cas par cas dans des dispositions dispersées de la Constitution. Ensuite, s’il faut comprendre par « majorité des membres du Conseil », comme on le croit, qu’il s’agit de la « majorité des membres composant le Conseil », cette formulation est extrêmement dangereuse puisqu’il suffirait que quelques membres du Conseil soient empêchés ou ne se rendent pas à une convocation pour rendre impossible une décision pourtant nécessaire et critique, puisqu’il s’agira presque toujours de circonstances exceptionnelles dans lesquelles une impossibilité juridique d’agir ne serait pas tolérable.

  • C’est au Premier Ministre, et non au Gouvernement (autorité collégiale), qu’il devrait appartenir de remplacer le Président de la République en supposant que le Président du Sénat ne puisse pas le faire lui-même. Et cela serait vrai même si la procédure décisionnelle du Gouvernement en tant qu’autorité collégiale devait être mieux définie que ce n’est le cas actuellement.[/i]

La présente proposition en appelle une autre qui viendra plus tard : la modification du deuxième alinéa de l’Article 62 actuel de la Constitution, qu’il faudrait préciser de toute façon a y ajoutant que « les décisions du Conseil constitutionnel sont prises à la majorité des suffrages exprimés », quitte à prévoir un quorum. JR

Proposition JR12, relative au deuxième alinéa de l’Article 10 de la Constitution (nouvelle délibération de la loi)

Proposition JR12, relative au deuxième alinéa de l’Article 10 de la Constitution

Modifier cet alinéa de manière à se lire comme suit :

« Il peut, avant l’expiration de ce délai, imposer une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles par le Parlement. »

Note : Cette proposition, purement rédactionnelle (concision), ne change rien à la substance de la disposition actuelle.

Proposition JR13, relative à l’Article 11 de la Constitution (modalités référendaires)

Proposition JR13, relative à l’Article 11 de la Constitution

[Voir propositions JR5, JR6 et JR7.]