15 Divers aspects de politique étrangère

Israël-Iran : l’aveu des Israéliens qui met à nu les Occidentaux

Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon et les autres répètent à satiété à qui veut l’entendre, ce mensonge abyssal et message subliminal relayé aussi dans tous les médias “mainstream”, sans exclusive. Donc, quand M. Dan Meridor, ministre du Renseignement et de l’énergie atomique déclare: “L’Iran n’a jamais appelé à rayer Israël de la carte”, sur Al Jazeera, c’est beaucoup de convictions qui tombent à l’eau. Même le premier ministre Benjamin Netanyahu relayait ce mensonge honteusement.
[b] [/b]Mais?... N'était-ce pas le seul argument pour interdire à l'Iran l'accès à la bombe atomique? Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, le film [url=http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189616.html]Une Séparation[/url] me paraît un très bon moyen de se faire une idée sur ce que vit Téhéran aujourd'hui.

Merci pour cette piqûre de rappel. De nombreux sites web avaient donné, à l’époque de cette fameuse phrase, une traduction et une analyse qu’aucun politique ne pouvait prétendre ignorer.

Au delà des arguties sur qui a dit quoi, il suffisait et il suffit toujours de juger sur les faits. La situation des Juifs Iraniens : http://blog.mondediplo.net/2008-01-04-Juifs-d-Iran . Et la réalité des agressions : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/israel-justifie-le-recours-au-virus-informatique-flame-contre-l-iran_1120137.html ou http://www.lepoint.fr/monde/iran-israel-derriere-l-assassinat-d-un-scientifique-a-teheran-11-01-2012-1417616_24.php

Julian Assange interroge Noam Chomsky et Tariq Ali sur l’actualité internationale.
Il ne fait aucun doute que nous français sommes une puissance militaire qui oeuvre à l’étranger pour défendre un modèle politique et économique directement inspiré du modèle étatsunien. Comme chantait Bashung: « C’est comment qu’on freine? Je voudrais descendre de là! »

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Face au chaos syrien : l’effondrement de la conscience politique arabe

Même commentaire que le commentaire de Déhel précédent !

15 Divers aspects de politique étrangère

[align=center]Syrie: « Le Protocole de Doha »[/align]

[color=green][b][size=12]Par Noureddine MERDACI - Jeudi 06 Decembre 2012

Source :Le Quotidien Algérien L’Expression [/size][/b][/color] http://www.lexpressiondz.com/edito/165133-syrie-le-protocole-de-doha.html

[color=midnightblue][size=9]Il faudra sans doute attendre encore des mois, certainement des années, avant que ne soit reconstitué le processus par lequel la Syrie s’est retrouvée piégée dans cette guerre civile. À l’évidence, Damas n’en a pas mesuré la dangerosité, non seulement pour le régime en place mais, singulièrement, pour la Syrie qui risque de disparaître en tant qu’État national.

Or, le voile commence à se lever sur les circonstances du « conclave » qui s’est tenu à Doha au début du mois de novembre dernier, qui a vu une « opposition » hétéroclite, divisée, sans programme et sans perspective, se donner un chef, Ahmed Moez Al-Khatib et se former en « coalition ». Mais pour arriver à ce résultat, les « opposants » syriens ont été sommés par le Qatar de « trouver » un accord, sine qua non, avant de sortir de la salle mise à leur disposition, affirment des sources proches du dossier. Autant dire que les « opposants syriens » avaient le « revolver » sur la tempe pour arriver à cet accord minimum. Le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, y veillait personnellement. En réalité, la « révolte » en Syrie, totalement prise en charge par des pays étrangers et leurs services de renseignements, a été une guerre par procuration contre l’État national syrien, laquelle guerre n’avait besoin de « Syriens de service » que pour servir de « couleur locale ». En Syrie ce sont des combattants venus de nombreux pays arabes, des éléments d’Al Qaîda, des djihadistes d’Afghanistan, de la Somalie et autre Pakistan, bien armés, qui tuent la population civile syrienne et se battent contre l’armée syrienne aux côtés d’une poignée de déserteurs. Donc, à Doha, il fallait « unifier » l’opposition dont la crédibilité était mise en doute y compris par l’un de ses principaux bailleurs de fonds, les États-Unis qui ont pesé de tout leur poids pour redonner un semblant de cohérence et de visibilité à une opposition créée de toutes pièces par la France, le Qatar et les États-Unis, notamment, appuyée par la Turquie laquelle a obtenu de l’Otan l’installation sur son territoire de missiles « Patriot » aux frontières avec la Syrie. Doha aura donc été un recentrage de la rébellion qui n’arrivait pas à concrétiser les objectifs que lui ont tracés ses commanditaires. On comprend en fait, le pourquoi de la chose lorsque l’on connaît les clauses du « Protocole » de Doha, dont nous avons pu consulter le document, formulé en treize points qui se détermine comme suit: [/size][/color]«

[color=midnightblue][size=9]1- réduction du nombre des soldats de l’armée syrienne à 50 000;

2- la Syrie ne pourra faire valoir son droit à sa souveraineté sur le Golan que par les moyens politiques. Les deux parties signeront des accords de paix sous l’égide des États-Unis et du Qatar;

3- la Syrie doit se débarrasser, sous la supervision des États-Unis, de toutes ses armes chimiques et bactériologiques et de la totalité de ses missiles. Cette opération doit se dérouler sur les terres de Jordanie;

4- annulation de toute revendication de souveraineté sur Liwa Iskandaroun et désistement au profit de la Turquie de certains villages frontaliers habités par les Turkmènes dans les « mouhafadhas » d’Alep et d’Idlib;

5- renvoi de tous les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, ceux recherchés par la Turquie lui seront livrés. Inscription de ce parti sur la liste des organisations terroristes;

6- annulation de tous les accords et conventions signés avec la Russie et la Chine dans les domaines des forages du sous-sol et de l’armement;

7- permettre le passage à travers le territoire syrien d’un gazoduc qatari à destination de la Turquie puis de l’Europe;

8- permettre le passage à travers le territoire syrien des conduites d’eau en provenance du barrage Atatürk et à destination d’Israël;

9- le Qatar et les Émirats arabes unis s’engagent à reconstruire ce qui a été détruit par la guerre en Syrie à la condition que leurs sociétés aient l’exclusivité de la reconstruction et de l’exploitation du pétrole et gaz syrien;

10- gel des relations avec l’Iran, la Russie et la Chine;

11- rompre les relations avec Hezbollah et les mouvements de résistance palestinienne;

12- le régime syrien sera islamique et non salafiste;

13- le présent accord entrera en application dès la prise du pouvoir [/size][/color]» [color=midnightblue][size=9] (par l’opposition, Ndlr). Fin de citation.

C’est là le prix des pressions étrangères et de la démission et de la traîtrise arabes. Un prix fort, exorbitant pour la Syrie, que des personnes se disant « Syriennes » ont avalisé. En fait, cet accord, ou plutôt ce « Protocole » constitue donc le prix que l’opposition syrienne aura à payer une fois installée au pouvoir à Damas, comme le précise l’article 13 dudit « accord de Doha ». Ainsi, chacun des parrains de la « révolte du peuple syrien » s’est servi selon ses voeux et demandes. Les États-Unis en désarmant la Syrie et en l’éloignant de ses amis, la Turquie en récupérant des villages syriens et en rectifiant à son profit la frontière, le Qatar en s’octroyant la « reconstruction » du pays et l’Arabie Saoudite par la mise en place d’un régime islamiste à sa dévotion. C’est là en réalité une castration en règle de la Syrie, dépouillée de sa souveraineté dans le même canevas qu’ont été pour l’Égypte les accords de Camp David en 1979. De fait, c’est à peine si on n’exige pas de « l’opposition » - portée à bout de bras par le Qatar - la reconnaissance immédiate d’Israël, dont on prévoit cependant (article 2 de l’accord de Doha), un règlement négocié. Un partage du magot syrien. Nulle part il n’est question de démocratie, de liberté, de droits de l’homme, de construction d’une nouvelle Syrie où les Syriens, quelles que soient leur ethnie, religion et croyance, jouiraient des mêmes droits. Or, chacun des « parrains » s’est d’abord servi et a pris ce qu’il voulait. Pour ceux qui connaissent l’histoire mouvementée du Proche-Orient ottoman, tout s’explique et Doha n’a été que le point de non-retour d’une opposition syrienne qui n’avait pas voix au chapitre. Elle n’était là que pour justifier la « syrianité » des événements. On l’a bien vu au Caire avec le nouveau « patron » de la « coalition » Ahmed Moez al-Khatib venu dans les bagages de Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani à la réunion de la Ligue arabe qui eut lieu à la mi-novembre. En Syrie, le processus activé pour la Libye est dépassé et fait désormais craindre une déstabilisation générale du monde, voire sa fragmentation comme des « experts » civils et militaires américains y travaillent sans désemparer. À méditer !
[/size][/color]

¡Hasta siempre, comandante!

@Déhel

Suis inquiète pour l’après.

C’est là qu’on va voir si le fait que le peuple connaisse bien sa constitution (si c’est le cas) suffit à le protéger ou non.

Les bourses mondiales sont du même avis que toi Ana, elles grimpent parce qu’elles font le pari que le pétrole va être privatisé et que la production va pouvoir être augmentée comme tous le réclament depuis la nationalisation.
Maintenant, Tibak a raison, si les conseils communaux sont bien investis par le peuple, que la réforme de l’éducation a fonctionné, que la réforme agraire est bien orientée et que le peuple connaît les pouvoirs que lui a donnés la constitution bolivarienne, l’essentiel est fait et c’est au peuple de démontrer aujourd’hui son implication.
L’incarnation du pouvoir par un seul homme aura été un moyen simple de mobiliser mais seulement à court terme me semble-t-il. Pour la première fois, l’avenir du Venezuela appartient aussi à son peuple, pas seulement à ses oligarques et le leader a régné assez longtemps pour exposer les dangers dont la principale, la menace US/UE. L’heure est donc venue de voir si la démocratie est possible et si le peuple vénézuélien est capable de s’organiser où s’il préfère abandonner sa liberté contre un peu de bonheur matériel.
Je ne suis pas inquiet. Seulement impatient.

Autres visions de Chavez version french médias. 1/ C dans l’air sur France 5 2/ Vu par TF1

http://lci.tf1.fr/biographies/hugo-chavez-4883597.html

A contrario :

Le bilan économique de Chavez sur France24 par Vincent Lapierre. (Intéressantes aussi, les interventions de la journaliste qui fait tout son possible pour ramener le débat sur les aspects « négatifs » du bilan Chavez …)

15 Divers aspects de politique étrangère

[align=center]Film « Palestine, histoire d’une terre - partie 1 (1880 1950) »[/align]

Réalisation : Simone Bitton
Production : POINT DU JOUR INTERN
Année : 1992

Cliquez sur l’image pour lancer le film. Durée : 58 mn 33 s. YouTube ID = xsqm1pkrPhA

Un film qui retrace les évènements à partir d’archives rarement exploitées et qui replace le conflit dans son contexte historique. Une intelligence du récit sans complaisance, ni d’un côté, ni de l’autre, si bien que l’on prend plaisir à regarder et à comprendre.

15 Divers aspects de politique étrangère

[align=center]Du temps où l’utilisation d’armes chimiques ne posait pas de problèmes aux dirigeants américains.[/align]

Nous ne savons pas si actuellement au sujet des armes chimiques en Syrie les dirigeants occidentaux bidonnent comme l’avait fait Colin Powell avec son éprouvette en 2003 au sujet des armes de destruction massive ou si ils disent la vérité. J’apprends néanmoins par des sources bien informées ( le Foreign Policy )

http://www.foreignpolicy.com/articles/2013/08/25/secret_cia_files_prove_america_helped_saddam_as_he_gassed_iran?page=0,0

que les dirigeants américains ne se sont pas particulièrement offusqués de l’utilisation des armes chimiques par l’armée irakienne sous les ordres de Saddam Hussein en 1987-1988 contre les iraniens. Il s’agit d’une indignation à géométrie variable qui ne donne pas confiance pour la suite des évènements.

Lire aussi dedefensa : Du temps où le chimique, ça allait…

À première vue, il se prépare pour la Syrie quelque chose de grave et de contraire à la Charte des Nations Unies.

Les Russes me paraissent avoir sur la question (de l’emploi de l’arme chimique) une position plus raisonnable que la France et le Royaume-Uni.

De toute façon, quelle logique y-a-t-il à annoncer des « punitions » avant que la mission de l’ONU ait rendu son rapport au Conseil de sécurité ? JR

Quelle soit fausse ou vraie une « démocratie » n’est sensée punir qu’après que le crime ai été jugé. Le cas Syrien est donc une atteinte manifeste aux droits de l’homme et certainement à toutes les constitutions occidentales.

Le parlement anglais vient en tout cas de démontrer que la « représentation » nationale fonctionne beaucoup mieux chez eux que chez nous.

Concernant l’utilisation des gaz chimiques le gouvernement américain est sans doute le 1er à l’avoir utilisé à l’échelle industriel au Vietnam. Merci Monsanto.
Car, si il y bien eu des gaz lors de la 1ere guerre mondial, l’emploi de ces derniers n’était pas sous forme d’épandage massif sur des régions entières.

On savait que le gouvernement yankee était composé de malade mentaux. On soupçonnait Flamby d’être un peu dérangé. Maintenant nous savons que nous sommes gouvernés par de grands malades.

Il ne s’agit pas tellement ici (attaque chimique) de violations des droits fondamentaux (droits de l’homme) que de crimes de guerre ou peut-être de crimes contre l’humanité. Les crimes contre l’humanité seraient plutôt des crimes de guerre à grande échelle. Je ne crois pas qu’il y ait eu « épandage de gaz toxiques sur des régions entières » : il faut attendre les résultats de l’enquête onusienne.

Le Parlement britannique a été consulté, c’est vrai, mais le gouvernement britannique pouvait passer outre son avis : ce vote du parlement convenait à Cameron, et c’est pourquoi il a annoncé qu’il s’y plierait.

Dans le cas de la France, c’est l’article35 de la constitution qui s’applique :

[i]La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.

Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.

Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante.[/i]

Un débat est prévu au parlement pour ce mercredi, sans doute pour l’informer de l’intervention armée conformément à l’article 35 de la constitution.

Mais rien n’empêcherait le parlement de censurer le gouvernement à tout moment avant mercredi. Le président de la République ne peut pas faire la guerre quand il veut : en pratique, il a besoin à tout moment de l’accord exprès ou tacite du gouvernement et du parlement (du moins c’est mon interprétation).

On comprend qu’il est impossible au gouvernement de demander l’autorisation du parlement avant d’intervenir militairement s’il y a légitime défense ou nécessité d’une opération de secours ou de protection urgente. Mais ici, comme l’a dit le président de la République, il ne s’agit que de punir et donc il n’y a pas urgence. Sans compter que les Français ou les Américains n’ont aucun droit de punir un autre État : ce droit appartient seulement au Conseil de sécurité de l’ONU. JR

Dans le cas de la France, c'est l'article35 de la constitution qui s’applique :

[i]La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.

Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.

Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante.[/i]

JR



Cet article est un exemple de monstruosité de notre Constitution qui ne résisterait pas à l’épreuve de ratification, article par article, par référendum populaire, exigence incontournable pour la légitimer.

La phrase n°1 est un pur mensonge, tout élève dès la maternelle apprend que l’autorisation doit être accordée AVANT que l’action ne puisse être entreprise.

L’article 35 de la constitution doit être DENONCE comme mensonge littéral et comme exemple désastreux au niveau éducation et éducation civique.

Les « détails techniques » qui suivent et qui contredisent donc la première phrase, soit le délai d’enregistrement (3 jours pour informer à l’époque d’Internet!!), et le souci de ne pas déranger le Parlementaire en vacances sont à mon sens de pures provocations, du style, Français voyez jusqu’à quel point on se fout de votre gueule !!!

I

@bernarddo :

Si vous parlez de la première phrase de l’article, elle dit exactement ce que vous voudrez qu’elle dise : « autorisation » signifie approbation préalable, en tout cas dans le contexte de cet article.

La deuxième phrase couvre les situations d’urgence et de légitime défense. Il ne s’agit pas d’informer les parlementaires par courriel mais de les sasiir officiellement aux fins de la procédure parlementaire d’approbation de l’intervention. Le secret des opérations peut s’imposer pendant un certain temps pour préserver l’effet de surprise : on n’annonce pas publiquement (donc à l’ennemi) qu’on a commencé de déplacer des troupes, des avions, etc. En pratique, autant que je sache, le Gouvernement tient les commissions parlementaires compétentes informées.

L’article 35 me paraît raisonnable. JR

Tant qu’aucune sommation n’est promulguée, je considère qu’il s’agit d’une provocation guerrière de cette alliance occidentale; d’autant que seule la parole des « journalistes » nous éclaire…

@bernarddo :

Si vous parlez de la première phrase de l’article, elle dit exactement ce que vous voudrez qu’elle dise : « autorisation » signifie approbation préalable, en tout cas dans le contexte de cet article.

La deuxième phrase couvre les situations d’urgence et de légitime défense. Il ne s’agit pas d’informer les parlementaires par courriel mais de les sasiir officiellement aux fins de la procédure parlementaire d’approbation de l’intervention. Le secret des opérations peut s’imposer pendant un certain temps pour préserver l’effet de surprise : on n’annonce pas publiquement (donc à l’ennemi) qu’on a commencé de déplacer des troupes, des avions, etc. En pratique, autant que je sache, le Gouvernement tient les commissions parlementaires compétentes informées.

L’article 35 me paraît raisonnable. JR


Si je vous suis bien, la France serait dans une situation d’urgence et de légitime défense du fait de la tentative de déstabilisation de la Syrie?

Vous êtes un gentil plaisantin, JR,ou plutôt un plaisantin « raisonnable », mais un plaisantin quand même.

Article 35 de la constitution de 1958 (emploi de la force)

@bernarddo:

Plutôt que de vous livrer à des remarques aigres-douces selon votre habitude, pourquoi ne pas essayer de comprendre l’article 35 de la constitution actuelle et voir comment il s’applique (ou ne s’applique pas) au cas présent ?

Cet article 35 traite de deux situations entièrement distinctes que vous avez l’air de confondre :

  1. La déclaration de guerre : c’est un acte juridique international qui exige dans tous les cas l’autorisation (= l’approbation préalable) du Parlement. Mais comme vous le savez peut-être, il y a longtemps qu’on ne déclare plus la guerre : c’est une procédure obsolète. La guerre, on la fait sans la déclarer. Il n’y a pas eu et il n’y aura pas de guerre déclarée dans le cas de la Syrie.

  2. L’intervention militaire : là nous sommes en plein dans le sujet.

L’intervention militaire peut avoir lieu à tout moment en cas de légitime défense : même pour vous, il doit être possible d’admettre qu’en pareil cas (par exemple s’il s’agit, supposons, de répondre à une attaque nucléaire) le gouvernement n’a pas le temps de demander une quelconque autorisation au Parlement, et à peine celui de l’informer du lancement des opérations (sans trop donner de renseignements à ce stade).

C’est pourquoi la constitution laisse trois jours au gouvernement pour informer officiellement le Parlement de l’intervention armée. Et c’est pourquoi aussi il peut y avoir un débat parlementaire mais pas de vote. Comme je l’ai dit, ça me semble raisonnable. Je crois même que ça va plus loin que ce qui est officiellement prévu aux ÉUA et au Royaume-Uni (tout en admettant qu’en pratique le Parlement britannique soit consulté plus étroitement que le Parlement français – il faudrait voir).

Le même article 35 de la constitution prévoit que l’autorisation du Parlement est nécessaire après quatre mois pour poursuivre les opérations militaires.

Non, vous ne m’avez pas bien suivi : ce n’est pas mon avis que la France se trouve dans une situation d’urgence – voyez mon message 93 plus haut.

J’admets que mon explication antérieure était incomplète ou laissait à désirer, mais de votre côté un effort de compréhension s’impose : celui que vous auriez à faire si vous étiez tiré au sort et si le gouvernement se présentait devant votre assemblée sur la base de l’article 35 de la constitution actuelle.

Il me semble que le président de la République et le Gouvernement ont jugé à tort que les ÉUA avaient définitivement pris la décision d’intervenir et que l’opération n’étaient plus qu’une question de jours ou même d’heures (ce qui smanifestement nétait pas le cas le cas) : cela seul peut expliquer la convocation du Parlement pour ce mercredi, dont le but aurait été d’annoncer le lancement des opérations dans le délai de trois jours prévu par l’article 35 de la constitution. On saura sans doute dans quelques dizaines d’années ce que les présidents Hollande et Obama se sont dit exactement à ce sujet, mais je crois qu’il y a eu là une erreur de manœuvre assez remarquable et que le gouvernement français s’est fait piéger, autant que le président Obama avec sa fameuse déclaration de « ligne rouge ».

Le Parlement devant se réunir ce mercredi alors que (vraisemblablement) aucune opération militaire n’aura encore été lancée, ou bien la réunion du Parlement sera reportée (mais ce n’est pas sûr que le gouvernement obtienne le report, puisque l’objet de cette réunion ne peut-être d’informer le Parlement en vertu de l’article 35), ou bien le gouvernement devra (puisqu’il ne s’agirait plus d’une réunion en vertu de l’article 35 de la constitution) aller plus loin et s’exposer au vote d’une résolution sinon, à terme, d’une motion de censure – à moins que l’intervention militaire commence en cours de débat. De toute façon, si l’article 35 s’appliquait, cela n’empêcherait pas, je crois, le dépôt et le vote d’une motion de censure immédiatement après la clôture du débat correspondant.

Mon avis est que nous ne sommes pas dans une situation d’urgence ou de légitime défense, que ce n’est pas à la France ou à un autre État de « punir » le gouvernement syrien, mais au Conseil de sécurité de l’ONU et à lui seul, et qu’en devançant une décision du Conseil de sécurité la France se mettrait dans l’illégalité internationale, exactement comm les ÉUA lors de l’invasion de l’Iraq. Ne me faites pas dire autre chose svp. JR