15 Divers aspects de politique étrangère

15 Divers aspects de politique étrangère

[align=center]Un conseiller du président de la Commission européenne Barroso, Joao Marques de Almeida propose l’adhésion de l’UE à l’OTAN.[/align]

[color=#111100][size=9]Joao Marques de Almeida, conseiller du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, a déclaré vendredi que la meilleure solution pour le renforcement des relations entre l’Union européenne et les États-Unis serait l’adhésion de l’UE à l’OTAN.

Marques de Almeida a fait cette remarque au cours d’un séminaire organisé par l’Institut national de la Défense à Lisbonne. Avant de devenir conseiller de M. Barroso, il était président de l’Institution portugaise, un organisme de réflexion gouvernemental sur la politique stratégique et de défense.

Selon lui, la principale difficulté dans les relations UE-OTAN est le problème de la réunification de Chypre, île méditéranéenne membre de l’UE. La Turquie est la seconde armée au sein de l’Alliance atlantique, mais la division de Chypre entre les deux communautés grecque et turque bloque l’établissement de meilleures relations avec l’UE.

Au prochain sommet de l’OTAN à Lisbonne les 19 et 20 novembre, le secrétaire général de l’OTAN Anders Rasmussen proposera le renforcement des relations avec la Turquie, notamment l’acceptation de la Turquie en tant que membre à part entière dans l’Agence européenne de défense, selon des informations.[/size][/color]

Source : Agence d’information xinhua repris par « Le Quotidien du peuple en ligne »

[color=#111100][size=9]MOSCOU, 27 octobre - RIA Novosti

Le chef d’Etat-major général des forces armées russes, Nikolaï Makarov, en visite de travail à Bruxelles, participera mercredi à une réunion du Comité militaire des chefs d’Etat-major des pays de l’Union européenne, rapporte le service de presse du ministère russe de la Défense.

« Lors de cette réunion, le général Makarov fera un exposé sur les transformations en cours au sein des forces armées de Russie et les perspectives d’élargissement de la coopération militaire entre Moscou et Bruxelles pour maintenir la paix et garantir la sécurité en Europe », lit-on dans le communiqué.

Le général rentrera à Moscou ce même jour.[/size][/color]

Source : Version française du site de l’agence russe NOVOSTI

Il est difficile de commenter de telles nouvelles, nous ne connaissons pas tous les tenants et les aboutissants de tels évènements. Outre, que comme d’habitude, les citoyens n’ont été consultés pour faire entrer l’UE dans l’OTAN. Apparemment, ces volontés de rapprochement UE-États-Unis et UE-Russie, laissent la Chine à l’écart, il me semble que ces évènements sont organisés pour faire pression sur la Chine afin qu’elle réévalue sa monnaie.

OTAN/UE, réforme de l’ONU

Je suis en voyage, je n’ai pas le document sous la main et j’utilise un clavier qui ne m’est pas familier, mais je crois bon de rappeler que parmi les 20 principes de l’avant-projet de constitution européenne EUROCONSTITUTION Rév. 4 dont je suis l’auteur (en ligne sous www.euroconstitution.org) il y a celui que la constitution européenne, contrairement aux traités existants, ne devra pas faire référence à une alliance militaire extérieure.

Les conseillers de M. Barroso n’ont aucune autorité officielle pour engager l’Union. Les « conseillers » peuvent s’exprimer à titre personnel, et leurs conseils, bien entendu, peuvent e^tre bons ou mauvais.

Si l’ONU devait devenir membre de l’OTAN, ce ne devrait pas e^tre pour resserrer les liens avec les États-Unis, préoccupation mineure et de toute façon de moins en moins pertinente sur le plan politique et m^eme militaire, mais pour y exercer un droit de veto, ce qui ne pourrait se faire que si l’UE avait une politique de sécurité et de défense vraiment commune.

Mon idée est que l’OTAN devrait ^etre transformée en institution spécialisée (= OIT, UNESCO) de l’ONU fonctionnant au service du maintien de la paix sous l’autorité politique du Conseil de sécurité et sous l’autorité militaire de son comité d’état-major, qui servirait enfin à quelque chose.

Puisque nous touchons au (hors-)sujet de l’ONU, je suis convaincu qu’une réforme générale de l’Organisation s’impose, mais que ce n’est pas du tout celle souvent proposée par les porteparoles de plusieurs pays émergents ou avancés (notamment M. Sarkozy), laquelle consisterait à augmenter capricieusement le nombre des membres ordinaires ou permanents du Conseil au gré de ses membres permanents actuels (car c’est bien de cela qu’il s’agit). Cette proposition manque d’objectivité ; elle aurait notamment l’inconvénient qu’il faudrait réformer la composition du Conseil tous les cinq ou six ans pour tenir compte de l’évolution (arbitrairement évaluée par les membres alors en place) des rapports de force - ou en tout cas que le problème d’une réforme continuerait de se poser en permanence au détriment de l’efficacité et de b’autorité de l’Organisation.

Une vraie et bonne réforme de l’ONU devrait selon moi commencer par affecter 'a chacun des deux-cents (approximativement) membres de l’Organisation) un coefficient combinant la population, le PNB et l’étendue territoriale (ce dernier critère notamment pour tenir compte des facteurs et responsabilités environnementaux). Sur cette base, l’Assemblée générale élirait ses représentants (qui ne devraient pas ^etre des États, mais des candidats nominativement désignés par des États ou groupes d’États) au Conseil de sécurité et dans les autres organes intergouvernementaux de l’Organisation (Conseil des droits de l’homme en particulier).

Un tel système serait relativement facile à modéliser. Il aurait pour lui l’équité, la démocratie, et aussi (avec un peu de souplesse) le réalisme, et il permettrait d’en finir avec les blocs figés qui fonctionnent actuellement (mal) à l’Assemblée générale et ailleurs dans le total mépris des impératifs d’une bonne mondialisation au service de tous les peuples.

Cette question de l’ONU me paraît d’une importance suffisamment générale pour ouvrir ici une nouvelle discussion (je verrai plus tard). JR

[b]Une vraie et bonne réforme de l'ONU devrait selon moi commencer par affecter 'a chacun des deux-cents (approximativement) membres de l'Organisation) un coefficient combinant la population, le PNB et l'étendue territoriale [/b] (ce dernier critère notamment pour tenir compte des facteurs et responsabilités environnementaux).
Le truc qui m'a fait bondir c'est évidemment le PNB. On se damande ce qu'il vient foutre là dedans. Mais venant de vous, qui ne semblez pas scandalisé par le gouvernement des riches, ce n'est pas très étonnant.

Par contre je me rends compte que je ne suis non plus d’accord avec les deux autres critières que vous suggérez. En effet à mon sens, lorsqu’il s’agit de voter à l’intérieur d’un peuple, « un homme, une voix » est le meilleur principe. Par contre en milieu internationnal, le principe « un peuple, une voix » me semble plus adapté.

PNB

Bondissez, beo, si ça vous fait plaisir. Mais pourquoi n’essayez-vous pas plutôt d’approfondir les questions et les situations ? Ça vous éviterait des exercices inutiles.

Le PNB est l’état des revenus annuels d’une nation. Il sert déjà (à peu près) de base pour fixer la contribution annuelle des États membres des Nations Unies. Cette contribution, à son tour, finance, comme vous savez ou ne savez pas, les actions de solidarité mondiale de l’ONU.

Sans me limiter à ce critère (ce que certains « réformateurs » de l’ONU souhaiteraient), j’estime qu’il doit entrer en compte pour établir le coefficient de vote de chaque État : il me semble que c’est une simple question d’équité, et à vrai dire de bon sens : ceux qui ont le plus de moyens doivent avoir des responsabilités en proportion raisonnable : il ne s’agit pas ici du principe « Une personne, un vote ».

Enfin, je constate une fois de plus qu’il y a une tendance sur nos forums à attaquer les personnes plutôt que les arguments : votre remarque au sujet du gouvernement des riches en est un exemple. En procédant ainsi, vous vous diminuez et vous nuisez à la fluidité des débats. JR

Ce n’était pas une attaque, mais une simple constatation.

Sur le fond, si un gros contributeur n’est pas content, il s’en va, tout simplement. L’adhésion d’un état à une entité supranationale n’a de sens que si l’état en question soutient sincèrement les buts affichés par l’organisation et s’il reconnait le sérieux des gens qui travaillent dans l’exécutif.

Et la solidarité internationale n’a pas besoin d’une bureaucratie supranationale tentaculaire pour s’exercer.

Pour changer de ton : la nonne et la CGT

[Reproduit d’une source courriel]

Voici deux lettres, toutes deux authentiques. L’une a été écrite par Soeur M…, moniale visitandine à Nantes,
l’autre, la réponse, signée par Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

Lettre adressée par Soeur M. à la C.G.T.

Madame, Monsieur,

Religieuse cloîtrée au monastère de la Visitation de Nantes, je suis sortie, cependant, le 19 juin,
pour un examen médical. Vous organisiez une manifestation. Je tiens à vous féliciter pour l’esprit bon
enfant qui y régnait. D’autant qu’un jeune membre de votre syndicat m’y a fait participer ! En effet, à
mon insu, il a collé par derrière, sur mon voile, l’autocollant CGT après m’avoir fait signe par une
légère tape dans le dos pour m’indiquer le chemin. C’est donc en faisant de la publicité pour votre
manifestation que j’ai effectué mon trajet.

La plaisanterie ne me fut révélée qu’à mon retour au monastère. En communauté, le soir, nous
avons ri de bon coeur pour cette anecdote inédite dans les annales de la Visitation de Nantes.
Je me suis permis de retraduire les initiales de votre syndicat (CGT = Christ, Gloire à Toi).
Que voulez-vous, on ne se refait pas. Merci encore pour la joie partagée. Je prie pour vous.
Au revoir, peut-être, à l’occasion d’une autre manifestation…

Soeur M.

Réponse du secrétaire général de la C.G.T.

Ma soeur,

Je suis persuadé que notre jeune camarade, celui qui vous a indiqué le chemin, avait lu dans vos
yeux l’humanité pure et joyeuse que nous avons retrouvée dans chacune des lignes de votre lettre.
Sans nul doute il s’est agi d’un geste inspiré, avec la conviction que cette pointe d’humour « bon
enfant » serait vécue comme l’expression d’une complicité éphémère et pourtant profonde.

Je vous pardonne volontiers votre interprétation originale du sigle de notre confédération, car
nous ne pouvons avoir que de la considération pour un charpentier qui a révolutionné le monde.

Avec tous mes sentiments fraternels et chaleureux.

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT

Ça fait plaisir, pour les Français et pour le français. JR

PS. On vient de me dire que ce supposé échange remonte à quelques années et qu’il avait été attribué à d’autre personnes. Dans ces conditions, il s’agit peut-être d’une invention à 100 p. cent : dommage !

Casques bleus/OTAN

beo [9698), les casques bleus ne sont qu’un ramas de détachements nationaux convoqués pour des missions ponctuelles et opérant essentiellement sous les ordres de leur gouvernement avec des moyens minimes.

L’OTAN est une véritable structure militaire dotée de moyens considérables. Livrée à elle-même, elle fait essentiellement la politique des États-Unis. Une solution serait de la supprimer Une autre, que j’ai proposée, consisterait à l’intégrer au système des Nations Unies pour en faire une authentique force onusienne qui remplacerait les Casques bleus. Rien n’empêcherait du reste d’adapter ses effectifs et ses moyens aux circonstances. JR

[size=9]AJH, je suis d’accord avec les positions de Dupont-Aignan sur l’OTAN, l’Afghanistan et sur l’indépendance de la France et sur l’effort de défense national.

http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/2009/02/16/OTAN-%3A-Un-engagement-dangereux

La construction européenne a été à l’initiative des États-Unis

et

toujours sous influence des États-Unis. Ce qui prouve qu’elle sert plus leurs intérêts que les nôtres.

Jacques Roman (9700) au sujet de l’OTAN :

Une autre, que j’ai proposée, consisterait à l’intégrer au système des Nations Unies pour en faire une authentique force onusienne qui remplacerait les Casques bleus. Rien n’empêcherait du reste d’adapter ses effectifs et ses moyens aux circonstances. JR

On vous a connu plus réaliste, Jacques, pour quelles raisons les États-Unis renonceraient à leur instrument nommé OTAN et qui les sert bien tel qu’il est ?[/size]

Pourquoi les États-Unis pourraient-ils accepter l’intégration de l’OTAN à l’ONU ?

Justement par réalisme, Gilles (9704) :

  1. L’OTAN coûte très cher aux ÉUA, qui sont de très loin leur principal contributeur ;

  2. Bien que restant un instrument de la politique américaine, elle est de moins en moins efficace de ce point de vue, en raison de l’affaiblissement rapide de l’hégémonie américaine. Ce sera particulièrement vrai si la Russie devient membre de cette organisation comme il en est de plus en plus question ;

  3. L’intégration de l’OTAN à l’ONU aurait du point de vue des ÉUA le grand avantage de leur conserver un pouvoir de veto sur l’utilisation de cette organisation devenue institution (ou organe) spécialisé(e), puisque les ÉUA sont membre permanent du Conseil de sécurité.

Si l’OTAN s’élargissait tout en restant une organisation intergouvernementale indépendante comme c’est le cas actuellement, il n’est pas sûr que les États-Unis puissent continuer à exercer leur droit de commandement quasi-absolu en tant que principal membre de l’OTAN. Cela signifie que l’OTAN cesserait de fonctionner en pratique, ou bien qu’elle serait supprimée.

Or, les États-Unis, comme les autres États, ont tout de même une certaine conscience de l’intérêt général : il est clair qu’il y aura des situations dans lesquelles la communauté internationale voudra et devra intervenir militairement, rapidement et massivement, ce qu’une OTAN « onuisée » permettrait de faire et en partageant les frais entre les États membres. Cette nouvelle organisation spécialisée de l’ONU serait évidemment très différente de l’actuelle OTAN. Elle aurait très peu à voir avec les actuels Casques bleus.

  1. Cela dit, il n’est pas nécessaire d’avoir un haut-le-coeur parce qu’un conseiller du président de la Commission recommande que l’UE adhère à l’OTAN : ce point de vue est celui de plusieurs nouveaux États membres anciennement soviétiques, qui ont de très bonnes raisons pour l’adopter : il faut donc le discuter sans répugnance particulière. Pour ma part, je suis contre, et d’ailleurs, à mon avis, il serait étonnant que les États-Unis acceptent l’UE comme membre de l’OTAN, vu que les mécanismes de l’UE sont tels que son admission d à l’OTAN aboutirait très certainement à paralyser celle-ci.

PS : À propos de la demande de Gilles de déplacer les messages qui n’ont rien à voir avec la monnaie, je propose un nouveau fil « Rapports entre l’UE, l’ONU et les autres organisations intergouvernementales » à insérer à la rubrique « Spécificités européennes »: on pourrait y mettre les messages 9693-9697 et 9700 et le présent message. JR

Je propose de supprimer la mention des États-Unis : dans ce contexte, elle n’est pas plus justifiée qu’une mention de la Russie ou de la Chine.

Et puis,les États-Unis ne sont pas une organisation intergouvernementales contrairement à ce que le libellé actuel dit à la lettre. JR

On est là sur un fil qui prétend parler de géostratégie. Vaste programme…

Il me semble que quand on veut concevoir une réflexion qui ait quelques petites chances de tenir debout, on doit d’abord essayer de structurer la discussion, et pour cela il faut déjà essayer de dégager des bases et des principes sur lesquels fonder une vision partageable.

Il sera toujours temps de les confronter à la pétaudière des organisations existantes qui poursuivent généralement des buts diamétralement opposés à ceux qui sont affichés.

Je vais seulement aborder ce que seraient ces bases pour moi, un peu caricaturales, quoique…

a) une « vraie » mondialisation, avec un organisme d’arbitrage souverain disposant de règles de fonctionnement démocratiques, et d’une force multinationale.
Sa mission principale serait de mettre hors la loi TOUS les obstacles à la diffusion des progrès de la connaissance, condition fondamentale pour décider en connaissance de cause.

b) des Etats souverains.
(il me semble qu’il est illusoire de penser qu’une vraie démocratie puisse s’établir dans des Etats qui n’en disposent pas).

c) entre les deux, rien.
Le « contrat gagnant/gagnant » dont on nous rebat les oreilles ne peut pas l’être s’il s’agit d’un contrat bilatéral, tout contrat de ce type se faisant au détriment des non invités.

Pour ma part, je préfère le sujet que j’avais proposé :

« Rapports entre l’UE, l’ONU et les autres organisations intergouvernementales »

Mais si ce n’est pas possible, je compte ouvrir un sujet spécial « ONU et UE » qui me permettra de traiter de la question de la réforme de l’ONU.

Je voudrais souligner que cette question est aussi importante pouir l’UE (et sur le plan consttutionnel très large qui nous occupe ici depuis cinq ans), que la question de la monnaie. JR

Gilles, j’ai proposé un sujet « Rapports entre l’UE, l’ONU et les autres organisations intergouvernementales » pour y mettre les messages en question, mais si ce n’est pas possible, je compte de toute manière ouvrir un sujet spécial « ONU et UE » qui me permettrait de traiter de la question de la réforme de l’ONU.

Je voudrais souligner qu’à mon avis cette question est aussi importante pour l’UE - et sur le plan consttutionnel très large qui nous occupe ici depuis cinq ans - que la question de la monnaie. JR

[b]Une vraie et bonne réforme de l'ONU devrait selon moi commencer par affecter 'a chacun des deux-cents (approximativement) membres de l'Organisation) un coefficient combinant la population, le PNB et l'étendue territoriale [/b] (ce dernier critère notamment pour tenir compte des facteurs et responsabilités environnementaux).
Le truc qui m'a fait bondir c'est évidemment le PNB. On se damande ce qu'il vient foutre là dedans. Mais venant de vous, qui ne semblez pas scandalisé par le gouvernement des riches, ce n'est pas très étonnant.

Par contre je me rends compte que je ne suis non plus d’accord avec les deux autres critières que vous suggérez. En effet à mon sens, lorsqu’il s’agit de voter à l’intérieur d’un peuple, « un homme, une voix » est le meilleur principe. Par contre en milieu internationnal, le principe « un peuple, une voix » me semble plus adapté.


L’ONU en tant qu’organisation inter-gouvernementale je n’y crois pas vraiment vu l’absence de légitimité de cette forme de concertation. Elle n’a d’avenir qu’en tant qu’organisation démocratique à mon avis, et en tant qu’organisation démocratique le seul scrutin équitable est 1 citoyen = 1 voix et il faut qu’à l’ONU siègent des représentants élus spécialement pour cette mission au suffrage universel par les peuples.

En tant qu’organisation inter-gouvernementale et donc non légitime à établir des règles contraignantes, les peuples doivent être impérativement consultés en cas de mise en place de règles contraignantes, en clair, tout traité ou toute résolution intergouvernementale doit être d’abord validée par les peuples et transformée en loi avant de leur être appliqué sans quoi ce seraient des règles illégitimes et les risques de dérives dictatoriales ( d’arbitraire ) seraient trop importantes. 1 pays = 1 voix me semble être en effet plus adapté à ce type de concertation intergouvernementale dans ce cas, car plus respectueuse de la souveraineté des peuples. Par définition, une organisation intergouvernementale ne peut pas être démocratique à mon avis.

Organisations intergouvernementales/démocratie

Sandy (9718), la démocratie concerne les citoyens et la façon dont ils expriment leur volonté dans le cadre d’un État donné, pas les organisations interétatiques (intergouvernementales).

Le principe « Une personne, une voix » s’applique aux citoyens, pas aux États. Les États relèvent d’un principe différent, quoique analogue : celui de la souveraineté étatique, qui signifie en droit et en fait que tout État doit être traité également par rapport aux autres États.

Je suis sûr que vous reconnaîtrez que le principe « Un État, une voix » serait contraire à la démocratie car il défavoriserait considérablement les citoyens d’un État très peuplé par comparaison aux citoyens d’un petit État.

En ce qui concerne les organisations intergouvernementales, elles sont habilitées à établir des règles contraignantes pour autant que les gouvernements des États membres l’ont décidé conformément aux procédures prévues par leur constitution. Il me semble que vous partez du principe que le régime représentatif lui-même manque de la légitimité voulue, ce qui est contredit par l’opinion générale et par la pratique universelle dans les pays démocratiques. JR

Je suis sûr que vous reconnaîtrez que le principe "Un État, une voix" serait contraire à la démocratie car il défavoriserait considérablement les citoyens d'un État très peuplé par comparaison aux citoyens d'un petit État.
Franchement j'étais d'accord avec vous sur ce point il y a quelque temps, et je ne comprenais pas les (vrais) fédéralistes qui voulaient que dans la chambre des représentants il y ait un représentant par État.

Mais j’ai changé d’avis, je vais vous expliquer pourquoi.

En fait tout vient du parallèle « homme dans un peuple » / " État dans dans une organisation internationale ", que j’accepte maintenant de pousser un peu plus loin.

Dans un peuple, les individus sont différents: il y en a des gros, des maigres, des cons, des intelligents, des riches, des pauvres. Certains travaillent pour leur compte alors que d’autres sont salariés voire même font travailler une foule d’autres à leur place. Dans une démocratie, je pense que la voix de chacun d’entre eux doit avoir le même poids dans l’urne.

Dans une organisation internationale, il y a des pays riches, des pays pauvres, des pays surpeuplés, des tout petits pays, et caetera et caetera…

Je pense qu’ils doivent avoir le même nombre de représentants (et évidemment le même pouvoir de vote) car si ce n’est pas le cas les pays les plus peuplés, les plus riches, ou les plus n’importe quoi vont imposer leur volonté si bien que les plus petits pays vont soit disparaitre, soit être obligés de copier le modèle des « ayants droit ».

Il en résulterait un apauvrissement de la diversité culturelle mondiale, donc un rétrécissement de la liberté de vivre comme on l’entend.

Donc le Lichtenstein et Monaco auront la même voix que la Chine quand il s’agira de prendre des décisions applicables au monde entier (il est vrai que leur PNB par habitant est considérablement plus élevé que celui de la Chine) ?

L’irréalisme de votre analogie devrait vous frapper, beo. JR

L’enjeu des retraites

Bonjour,

vous trouverez des [bgcolor=#FFFF99]analyses originales et stimulantes à propos de création monétaire et de valeur reconnue dans le PIB[/bgcolor], dans l’exceptionnel travail de Bernard Friot, dont je signale l’existence ci-après (dans un billet de blog puisque le sujet n’est pas à proprement parler un sujet constitutionnel — encore que…) :

[bgcolor=#FFFF99]L’enjeu des retraites : bonheur au travail, qualification des personnes et salaire à vie + émancipation des riches et de leur « armée de réserve »[/bgcolor]
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2010/11/07/110-l-enjeu-des-retraites

Étienne.

Donc le Lichtenstein et Monaco auront la même voix que la Chine quand il s'agira de prendre des décisions applicables au monde entier (il est vrai que leur PNB par habitant est considérablement plus élevé que celui de la Chine) ?
Mais le Lichtenstien et Monaco n'ont rien à faire aux _nations_ unies.

beo et Jacques Roman, il existe un compromis entre vos deux positions : le compromis jagellonnien : une représentation proportionnelle à la racine carrée du nombre d’habitants d’un pays.

La proposition de la racine carrée. Elle a été élaborée en 1946 par le mathématicien anglais L. Penrose, qui planchait sur un éventuel système de vote à l’ONU. Elle prévoit d’accorder à chaque État un nombre de voix proportionnel à la racine carrée de sa population et de fixer le seuil d’adoption d’une décision à un pourcentage des voix qui dépend du nombre d’États de l’assemblée. L’idée a été reprise et exposée en 2004 par Karol Źyczkowski et Wojciech Słomczyński, tous les deux de l’Université Jagellonne de Cracovie, l’un physicien théorique et l’autre mathématicien, dans un article intitulé « Voting in the European Union : the square root system of Penrose and a critical point. » Ils y expliquent la distinction entre le pourcentage du nombre de voix et la « force du vote », force que l’on peut mesurer par l’indice de Banzhaf. Cet indice mesure en gros le poids que détient l’État dans le système de vote en calculant parmi l’ensemble des coalitions possibles d’États le pourcentage de celles auxquelles il participe et qui obtiennent la majorité (ouf !).

http://www.penombre.org/La-racine-carree-ou-la-mort