Je me permet de glisser une idée assez simple qui pourrait révolutionner, à mon avis , la conception que nous avons de la « constitution » dans ce qu’il reste de nos démocraties. Ces dernières défendant aujourd’hui plus l’esprit libéral, source principale de l’individualisme, que le devoir civil et la responsabilité citoyenne.
Bien heureusement des groupes de réflexion, comme le votre, ont déployés depuis quelques années des méthodes qui, une fois développées, pourraient discréditer d’emblée les lobbys financiers et énergétiques illégitimes du point de vue démocratique.
Si constitution démocratique signifie la légifération a partir de la prise en compte des doléances d’une majorité d’individus responsables dans un système légal, d’un point de vue systémique, elle nécessite de prendre un recul épistémologique sur des notions très précises, en l’occurrence, la responsabilité civile, la propriété, le travail, le profits et les bénéfices.
En effet, si l’avis des citoyens doit impérativement être pris en compte pour prétendre à la démocratie , l’éducation citoyenne et républicaine en direction de ces derniers, instaurée par une élite politique, est aujourd’hui contrôlée par des intérêts privés (mass-medias) en vue d’éteindre d’éventuelles compréhensions trop précises du système qui contrôle les échanges énergétiques mondiaux.
Ainsi, si les peuples sont « désinformés » par leurs responsables sur les sujets dont on leur demande de juger démocratiquement la pertinence. Les responsables peuvent alors donner une apparence légitime à leur discours, et remettre en cause les décisions du peuple, en accusant le peuple d’ignorance sur les sujets traités et en déplaçant illégitimement le débat sur d’autre domaines (comme ce fut le cas pour le référendum sur la constitution européenne en France ou le NON n’est pas vu comme un refus -ce qu’il est pourtant- mais comme une sanction des partisans du OUI… ce qui est évidemment anti-démocratique et un manque de respect évident des doléances du peuple) , et imposer leur propre vision du système en fonction de leurs intérêts à leur échelle opérationnelle et non plus a échelle démocratique.
Vers quel objectif devont nous orienter une constitution « démocratique » pour prévenir des catastrophes qui pourraient venir obscurcir l’avenir de notre planète ?
Pour poser le décor je pense qu’il s’agit , dans un premier temps de prendre en compte les facteurs décisionnels de la politique actuelle et des priorités qui sont imposées par cette dernière. Depuis quelques années, le problème majeur de l’organisation de nos sociétés, réside dans le gâchis des ressources énergétiques et la dégradation volontaire mais souvent inconsciente de note écosystème par nos modes comportementaux, liés à l’industrie et l’économie ultra-libérale. Malheureusement, l’implémentation d’une société prenant pour ressource principale le facteur économique financier et industriel, semble inapproprié pour une gestion intelligente et efficace des ressources énergétiques dans un cadre eco-systémique ou démocratique, en vue de répondre aux doléance d’une majorité, mais plutôt servir d’outil à une élite ayant pour objectif un accroissement illimité de ses bénéfices financiers, et partant, de son contrôle sur les masses, objectif non seulement irrationnel mais également arbitraire. Ainsi le système capitaliste ultra-libéral semble de moins en moins a même de résoudre le GRAND PROBLEME que connais l’humanité : la destruction de son environnement naturel.
Ainsi , le problème essentiel, le défi unique qui nous est soumis au XXIe siècle, n’est pas de nature politique mais purement environnemental. C’est cette incompréhension des masses des problèmes systémiques de nos sociétés qui bloque le processus démocratique. En effet comment prendre en compte l’avis de personnes ignorantes des « VRAIS » problèmes, plongées inconsciement dans un monde consumériste. Les citoyens doivent faire un grand effort d’apprentissage dans un certain nombre de domaines liés à l’énergie, comme ce fut le cas au sortir de la seconde guerre mondiale, pour que leur parole redevienne légitime face aux propos absurdes des dirigeants , faute de quoi, ils seront responsables de leur propre exploitation par ces derniers.
C’est pourquoi , le discours démocratique, en ce début de XXIe siècle, doit s’orienter EXCLUSIVEMENT vers une politique énergétique soucieuse de l’environnement et du bien-être de TOUTES les créatures terrestres et plus seulement des êtres humains. Il existe aujourd’hui des méthodes qui, généralisées à l’ensemble des populations mondiales, pourraient régler d’elles-même les problèmes éthiques et moraux engendrés par nos civilisations systémiques et contraindre les contrôleurs du système à la transparence, a l’éthique et la morale sans avoir recours à la violence ou a des actes « désespérés » prétendus révolutionnaires.
En effet, la protection de l’environnement, et l’encouragement aux comportements eco-citoyen, semble un barrage naturel « légitime » à la pensée capitaliste ultra-libérale ! L’opposition des groupes d’investissements financiers aux politiques environnementales les discrédites automatiquement du point de vue démocratique et les place dans une situation illégitime évidente. Prenons le monde entier a témoin de ce qu’ils font. Comment pourrions nous juger des actionnaires qui mettent une priorité à leurs bénéfices au détriment de l’environnement.
Si nous décomposons les processus de contrôles « cybernétiques » de nos sociétés, nous constatons que de simple démarches appliquées par les masses populaires, pourraient mettre facilement en faillite les contrôleurs de ces sociétés :
Premièrement , développer MASSIVEMENT les comportements eco-citoyens, par une décentralisation des pouvoirs décisionnels au niveau LOCAL, une information et une éducation « respectueuse de la nature » et une réflexion sur la refonte des principes démocratiques en fonctions des défis environnementaux. Ainsi l’autorité Étatique se retrouve contrainte, par la faillite de ses ressources financières à déléguer son pouvoir, et ne jouerait plus un rôle décisionnel mais uniquement organisationnel, les décisions étant prises à échelle locale, dans le cadre unique de respect environnemental, garantissant l’aspect démocratique et humain des rapports entre les acteurs dans un cadre éthique et moral légitime.
La nationalisation de l’autorité met une barrière entre les citoyens et les fonctionnaires qui les représentent à échelle locale. Ainsi , la politique nationale, deviendrait l’image opérante des politiques locales et non l’inverse comme c’est le cas aujourd’hui.
Deuxièmement, le boycott massif de certains « piliers énergétiques » : les citoyens doivent chercher MASSIVEMENT à s’émanciper des ressources délivrées par les contrôleurs énergétiques : autonomie énergétique (électricité, communication, eau, eco-construction HQE…) par des organisations collectivistes et coopératives, adoption de comportement anti-consuméristes, dont le boycott des grandes enseignes et l’encouragement du commerce de proximité par les collectivités locales et la restriction de l’utilisation des nouvelles technologies, les plus polluantes, à l’usage professionnel.
Enfin, un rapprochement « humain » entre les acteurs professionnels de la société et les autorités locales sans intervention directe de l’État. Ce qui signifie l’intégration des polices municipales, des pompiers et toute autorité locale reconnue au projet. De cette manière, les contrôleurs n’ont plus de pouvoir coercitif sur les masses et les « fonctionnaires » représentant l’autorité reprennent leur fonction initiale qui est de protéger en priorité l’individu et non sa propriété comme c’est le cas aujourd’hui.
Pour finir, les peuples Européens doivent organiser à échelle locale, des association sous forme de « tribunes populaires » pour l’écologie , interconnectées, et implémenter des méthodes de mesure des comportements citoyens afin d’instaurer des exonérations et des taxes légitimes « locales » compte tenu de la situation environnementale. Entendons par « tribunes populaires » des groupes démocratiques de prospection des comportements a l’attention des entreprises, des collectivités , des individus, afin que le discours environnemental demeure la seule priorité de l’Europe et le critère de jugement des profits et bénéfices. De cette manière une personne morale ferait du profit, non pas par ses bénéfices financiers, mais dans la réduction des facteurs nuisibles à l’environnement.
Ceci sanctionnerai d’emblée les acteurs pollueurs et récompenserait et encouragerait les
comportements écologiques.
Cette dernière étape remet en cause l’établissement et les règles de l’économie Européenne, et partant , sa constitution. Il est donc nécessaire , dans ce cadre, d’établir une « économie parallèle » environnementale qui supplanterait localement les règles financières.
Par l’application de ces principes, les bénéfices et les profits, aujourd’hui comptabilisés sous forme d’apport financier, se retrouveraient remplacés naturellement et légitimement par des notions d’économie énergétique et de développement durable dont les métriques sont en cours l’élaboration (bilan carbone, empreinte écologique, économie énergétique…)
Donc, nous continuerions d’agir en fonctions des méthodes capitalistes, mais la libéralité des échanges se retrouverait naturellement conditionnée et soumis au principes écologiques et plus au mercantilisme incontrôlé.