1 Comment déclencher un processus constituant ?

Je me permet de glisser une idée assez simple qui pourrait révolutionner, à mon avis , la conception que nous avons de la « constitution » dans ce qu’il reste de nos démocraties. Ces dernières défendant aujourd’hui plus l’esprit libéral, source principale de l’individualisme, que le devoir civil et la responsabilité citoyenne.
Bien heureusement des groupes de réflexion, comme le votre, ont déployés depuis quelques années des méthodes qui, une fois développées, pourraient discréditer d’emblée les lobbys financiers et énergétiques illégitimes du point de vue démocratique.
Si constitution démocratique signifie la légifération a partir de la prise en compte des doléances d’une majorité d’individus responsables dans un système légal, d’un point de vue systémique, elle nécessite de prendre un recul épistémologique sur des notions très précises, en l’occurrence, la responsabilité civile, la propriété, le travail, le profits et les bénéfices.
En effet, si l’avis des citoyens doit impérativement être pris en compte pour prétendre à la démocratie , l’éducation citoyenne et républicaine en direction de ces derniers, instaurée par une élite politique, est aujourd’hui contrôlée par des intérêts privés (mass-medias) en vue d’éteindre d’éventuelles compréhensions trop précises du système qui contrôle les échanges énergétiques mondiaux.
Ainsi, si les peuples sont « désinformés » par leurs responsables sur les sujets dont on leur demande de juger démocratiquement la pertinence. Les responsables peuvent alors donner une apparence légitime à leur discours, et remettre en cause les décisions du peuple, en accusant le peuple d’ignorance sur les sujets traités et en déplaçant illégitimement le débat sur d’autre domaines (comme ce fut le cas pour le référendum sur la constitution européenne en France ou le NON n’est pas vu comme un refus -ce qu’il est pourtant- mais comme une sanction des partisans du OUI… ce qui est évidemment anti-démocratique et un manque de respect évident des doléances du peuple) , et imposer leur propre vision du système en fonction de leurs intérêts à leur échelle opérationnelle et non plus a échelle démocratique.
Vers quel objectif devont nous orienter une constitution « démocratique » pour prévenir des catastrophes qui pourraient venir obscurcir l’avenir de notre planète ?

Pour poser le décor je pense qu’il s’agit , dans un premier temps de prendre en compte les facteurs décisionnels de la politique actuelle et des priorités qui sont imposées par cette dernière. Depuis quelques années, le problème majeur de l’organisation de nos sociétés, réside dans le gâchis des ressources énergétiques et la dégradation volontaire mais souvent inconsciente de note écosystème par nos modes comportementaux, liés à l’industrie et l’économie ultra-libérale. Malheureusement, l’implémentation d’une société prenant pour ressource principale le facteur économique financier et industriel, semble inapproprié pour une gestion intelligente et efficace des ressources énergétiques dans un cadre eco-systémique ou démocratique, en vue de répondre aux doléance d’une majorité, mais plutôt servir d’outil à une élite ayant pour objectif un accroissement illimité de ses bénéfices financiers, et partant, de son contrôle sur les masses, objectif non seulement irrationnel mais également arbitraire. Ainsi le système capitaliste ultra-libéral semble de moins en moins a même de résoudre le GRAND PROBLEME que connais l’humanité : la destruction de son environnement naturel.

Ainsi , le problème essentiel, le défi unique qui nous est soumis au XXIe siècle, n’est pas de nature politique mais purement environnemental. C’est cette incompréhension des masses des problèmes systémiques de nos sociétés qui bloque le processus démocratique. En effet comment prendre en compte l’avis de personnes ignorantes des « VRAIS » problèmes, plongées inconsciement dans un monde consumériste. Les citoyens doivent faire un grand effort d’apprentissage dans un certain nombre de domaines liés à l’énergie, comme ce fut le cas au sortir de la seconde guerre mondiale, pour que leur parole redevienne légitime face aux propos absurdes des dirigeants , faute de quoi, ils seront responsables de leur propre exploitation par ces derniers.
C’est pourquoi , le discours démocratique, en ce début de XXIe siècle, doit s’orienter EXCLUSIVEMENT vers une politique énergétique soucieuse de l’environnement et du bien-être de TOUTES les créatures terrestres et plus seulement des êtres humains. Il existe aujourd’hui des méthodes qui, généralisées à l’ensemble des populations mondiales, pourraient régler d’elles-même les problèmes éthiques et moraux engendrés par nos civilisations systémiques et contraindre les contrôleurs du système à la transparence, a l’éthique et la morale sans avoir recours à la violence ou a des actes « désespérés » prétendus révolutionnaires.
En effet, la protection de l’environnement, et l’encouragement aux comportements eco-citoyen, semble un barrage naturel « légitime » à la pensée capitaliste ultra-libérale ! L’opposition des groupes d’investissements financiers aux politiques environnementales les discrédites automatiquement du point de vue démocratique et les place dans une situation illégitime évidente. Prenons le monde entier a témoin de ce qu’ils font. Comment pourrions nous juger des actionnaires qui mettent une priorité à leurs bénéfices au détriment de l’environnement.
Si nous décomposons les processus de contrôles « cybernétiques » de nos sociétés, nous constatons que de simple démarches appliquées par les masses populaires, pourraient mettre facilement en faillite les contrôleurs de ces sociétés :

Premièrement , développer MASSIVEMENT les comportements eco-citoyens, par une décentralisation des pouvoirs décisionnels au niveau LOCAL, une information et une éducation « respectueuse de la nature » et une réflexion sur la refonte des principes démocratiques en fonctions des défis environnementaux. Ainsi l’autorité Étatique se retrouve contrainte, par la faillite de ses ressources financières à déléguer son pouvoir, et ne jouerait plus un rôle décisionnel mais uniquement organisationnel, les décisions étant prises à échelle locale, dans le cadre unique de respect environnemental, garantissant l’aspect démocratique et humain des rapports entre les acteurs dans un cadre éthique et moral légitime.
La nationalisation de l’autorité met une barrière entre les citoyens et les fonctionnaires qui les représentent à échelle locale. Ainsi , la politique nationale, deviendrait l’image opérante des politiques locales et non l’inverse comme c’est le cas aujourd’hui.
Deuxièmement, le boycott massif de certains « piliers énergétiques » : les citoyens doivent chercher MASSIVEMENT à s’émanciper des ressources délivrées par les contrôleurs énergétiques : autonomie énergétique (électricité, communication, eau, eco-construction HQE…) par des organisations collectivistes et coopératives, adoption de comportement anti-consuméristes, dont le boycott des grandes enseignes et l’encouragement du commerce de proximité par les collectivités locales et la restriction de l’utilisation des nouvelles technologies, les plus polluantes, à l’usage professionnel.
Enfin, un rapprochement « humain » entre les acteurs professionnels de la société et les autorités locales sans intervention directe de l’État. Ce qui signifie l’intégration des polices municipales, des pompiers et toute autorité locale reconnue au projet. De cette manière, les contrôleurs n’ont plus de pouvoir coercitif sur les masses et les « fonctionnaires » représentant l’autorité reprennent leur fonction initiale qui est de protéger en priorité l’individu et non sa propriété comme c’est le cas aujourd’hui.
Pour finir, les peuples Européens doivent organiser à échelle locale, des association sous forme de « tribunes populaires » pour l’écologie , interconnectées, et implémenter des méthodes de mesure des comportements citoyens afin d’instaurer des exonérations et des taxes légitimes « locales » compte tenu de la situation environnementale. Entendons par « tribunes populaires » des groupes démocratiques de prospection des comportements a l’attention des entreprises, des collectivités , des individus, afin que le discours environnemental demeure la seule priorité de l’Europe et le critère de jugement des profits et bénéfices. De cette manière une personne morale ferait du profit, non pas par ses bénéfices financiers, mais dans la réduction des facteurs nuisibles à l’environnement.
Ceci sanctionnerai d’emblée les acteurs pollueurs et récompenserait et encouragerait les
comportements écologiques.
Cette dernière étape remet en cause l’établissement et les règles de l’économie Européenne, et partant , sa constitution. Il est donc nécessaire , dans ce cadre, d’établir une « économie parallèle » environnementale qui supplanterait localement les règles financières.

Par l’application de ces principes, les bénéfices et les profits, aujourd’hui comptabilisés sous forme d’apport financier, se retrouveraient remplacés naturellement et légitimement par des notions d’économie énergétique et de développement durable dont les métriques sont en cours l’élaboration (bilan carbone, empreinte écologique, économie énergétique…)
Donc, nous continuerions d’agir en fonctions des méthodes capitalistes, mais la libéralité des échanges se retrouverait naturellement conditionnée et soumis au principes écologiques et plus au mercantilisme incontrôlé.

Constitutions nationales et européenne/environnement

Bonjour et bienvenue, humanologue (6332).

Merci pour votre contribution, qui permet d’éclairer un certain nombre de questions.

Les deux principales concernent l’environnement et la constitution.

En ce qui concerne l’environnement, je suis tout à fait d’accord que c’est la grande question qui commande ou devrait commander toutes les politiques du présent et de l’avenir, puisque la vie humaine est impossible sans l’environnement approprié.

En ce qui concerne la constitution (nationale ou européenne), mon approche est sans doute assez différente de la vôtre. Pour moi, une constitution doit traiter exclusivement de l’organisation et du fonctionnement des pouvoirs publics et laisser les décisions politiques aux organes qu’elle a créés, ces décisions prenant la forme de la loi (expression de la volonté générale).

À mon sens, il n’y a pas de place dans une constitution pour des devoirs des citoyens, mais seulement pour les devoirs des pouvoirs publics à l’égard des citoyens. Dans cette optique, les citoyens ont l’obligation de s’informer, mais cette obligation n’est pas constitutionnelle : elle est d’éthique ou, si l’on veut, de bon sens.

Les moyens modernes (dont l’Internet que nous utilisons vous et moi) facilitent considérablement cette obligation de s’informer de chacun d’entre nous. Il appartient cependant aux pouvoirs publics de mettre à la disposition des citoyens, directement ou indirectement, toute l’information voulue et d’appeler leur attention sur les problèmes urgent et importants.

À partir de là, l’information du public devrait se faire essentiellement dans le cadre de débats publics structurés (et on revient à l’Internet, moyen idéal pour tenir ces débats).

Mais il faut supposer que dès l’origine et quel que soit son niveau d’instruction le citoyen ordinaire a toujours assez de connaissances pour décider de la forme de gouvernement qu’il préfère (c’est-à-dire, pour voter une constitution ne contenant que des clauses d’organisation et de fonctionnement des pouvoirs publics).

Après quoi il incombe aux organes de la démocratie représentative (sous réserve de recours au référendum) d’entrer dans les détails.

Comme vous l’avez vu en consultant notre site, tous les participants ici ne trouvent pas que la démocratie représentative - du moins en l’état actuel des choses - soit bien en état de traiter ces détails. Je suis pour ma part optimiste sur ce point, tout en reconnaissant que le système demande à être amélioré (ce qui peut se faire sans aucun doute par des réformes constitutionnelles ou institutionnelles).

Pour vos propositions précises concernant l’environnement, je laisse à d’autres plus compétents que moi le soin de les commenter.

Cordialement. JR

Salut, je n’ai pas lu les messages de ce fil, mais à la lecture du thème je pense qu’il est utile de replacer les choses dans leur contexte de fin 2010.

Avant de parler de processus constituant honnête, il faut parler de processus constituant tout court. Donc à priori ça peut démarrer si Mélenchon est élu président de la république, puisqu’il déclare vouloir tout remettre à plat avec une VIème république. Il souhaite que les constituants ne soient issus ni du sérail passé, ni du sérail futur, ce qui est déjà un bon début.

Ça m’étonnerait qu’il soit élu, mais c’était quand même à signaler.

Mais à mon avis l’élection devrait plutôt se jouer entre Sarkozy, DSK, éventuellement Marine Le Pen ou dans le meilleur des cas Ségolène Royal. Bref, même dans le meilleur des cas, ça sera assez catastrophique, donc, à mon avis, il ne faut pas trop se prendre la tête sur la présidentielle, puisque c’est la chasse gardée du complexe militaro-industriel français.

Par contre, après, il y a les législatives, et là, les choses peuvent devenir intéressantes si un truc (à définir) retient la dynamique habituelle favorable au camp présidentiel. Il faudrait en fait que la presse et la télé du PPA influence moins que d’habitude les votants. Pour cela, il faudrait créer un climat axé sur les candidats et non sur les partis. En effet, la presse nationale peut très bien parler des partis, mais elle ne peut pas parler individuellement de tous les candidats de son camp.

Le PPA possède aussi en grande partie la presse régionale et même locale, mais par expérience, il est tout de même plus facile d’interpeler ces dernières : il suffit d’être candidat, et de se plaindre directement à la rédaction qu’elle cite toujours les mêmes candidats, donc qu’elle est trop partiale.

Et là, les choses deviennent très intéressantes, car là, nous, simples citoyens, nous pouvons agir. Nous pouvons nous présenter comme candidats à la députation sans étiquette ou en faveur du RIC, par exemple, faire une campagne sans budget, et gueuler à quelques médias locaux que cette élection est une mascarade puisque seuls les valets de la finance peuvent acheter les bulletins de vote et le matériel de propagande nécessaire pour l’emporter.

Quel peut être l’effet ? Réfléchissons. Sur quel public cible ce genre de discours va-t-il avoir un effet, et quel genre d’effet ?

Je pense que le discours de la mascarade (qui sera sans doute et sans honte repris aussi par LO) aura un effet sur les jeunes ou sur les gens qui depuis lontemps votent UMPS sans vraiment savoir pourquoi, sans vraiment avoir réfléchi à la politique de leur pays. Cela concerne sans doute un bon tiers de l’UMPS et des Verts (je parle des électeurs, pas des aparatchiks).

Et je pense que ces gens là, qui à priori auraient voté UMPS ou Vert, ces gens là vont s’abstenir ; et donc dans de nombreuses circonscriptions, selon qu’elles sont à gauche ou à droite, des listes « extrêmes », je veux dire Front de Gauche, NPA, DLR, FN pourront l’emporter. Et là, on est pas si loin du but.

On est pas si loin du but dans la mesure où serait constituée une minorité de blocage au parlement, qui s’opposerait farouchement à toute re-ratification de Lisbonne. Je rappelle qu’il y a un souci : lorsqu’ils ont voté oui la deuxème fois, les Irlandais ont obtenu la promesse qu’ils garderaient leur commissaire. Et vu la détérioration de la politque irlandaise, je pense que la Commission Européenne sera obligée de faire re-ratifier Lisbonne avec le commissaire irlandais, sinon, c’est l’émeute.

Donc, on se retrouverait à Versailles avec un congrès qui refuse de signer ce merdier, avec une UMPS Vert affaiblie, des extrêmes qui refuseront à se mettre d’accord entre eux sauf à refuser en bloc la ratification, parmi eux un Mélenchon qui criera que, quitte à être à Versailles, autant lancer un processus constituant, mais bien sûr tout ce beau monde se soupçonnera mutuellement de vouloir tourner la constituante à son propre avantage.

Le tirage au sort n’avantageant personne, sinon le peuple, il pourrait à ce moment là être envisagé.

Bonjour, les observateurs attentifs de la vie politique française auront remarqué que depuis mon message précédent dans ce fil l’infâme PPA a trouvé la parade: faire monter le FN pour obtenir un second 21 avril, afin que l’UMPS râfle tout aux législatives.

Mes amis, tout n’est pas perdu.

En effet pour répliquer nous pouvons donner les consignes de vote suivantes: au premier tour, chacun vote pour ses idées, afin d’avoir une idée du rapport de force aux législatives et de voir dans les circonscriptions quelles stratégies sont envisageables pour faire barrage à l’UMPS Vert du Centre. Deuxième tour des présidentielles, vote blanc massif, abstention monstre, afin de mettre le président en position de faiblesse. Législatives, faites vous plaisir pour faire triompher dans un maximum de circonscriptions FG, DLR, NPA, FN voire même LO si c’est possible !

Bonjour,

Je suis tout nouveau sur ce forum et je me présente à vous pour apporter, à mon humble niveau, ma pierre à l’édifice.
Pour commencer, une rapide présentation :
Je suis un être humain, formaté et éduqué par un système éducatif et une société qui ne lui montre que ce dont elle a envie… Je suis d’un naturel curieux et j’aime comprendre les choses qui m’entourent.
Je n’aime pas qu’on me mente et je place le respect de l’autre avant toute autre considération sociale.

Je n’ai plus peur de voir mon environnement social ou culturel remis en question ou voler en éclat… Le jour où nos sociétés s’effondreront, je regarderai ça sereinement car j’ai confiance en l’Homme.
Je vais, depuis quelques années maintenant, de désillusion politique en désillusion politique, et j’observe, avec effroi aujourd’hui, notre espace de liberté qui s’étiole de jour en jour.
Mais je ne peux plus rester simple spectateur. Il faut agir, vite et bien.

Je suis partisan d’un système économique alternatif sur le principe de monnaie fondante, mais on ne peut réformer qu’un pan de notre société, et le principe du tirage au sort semble être une réponse
solide au problème de la représentativité du peuple au sein des institutions. Encore faut-il réformer les institutions.

Comment faire? Nous devons avant tout être nombreux pour être représentatifs. Pour être nombreux, nous devons informer nos concitoyens pour qu’ils prennent conscience de l’état réel de notre société.
Pour cela, nous avons besoin de nous organiser, la simple bonne volonté de chacun suffira-t-elle? Devons-nous chercher le soutien d’autres organisations (indignés, partis politiques, associations)?

Internet est (pour le moment encore mais pour peu de temps, je le crains) un espace de liberté et d’information incontournable. Comment l’utiliser pour atteindre notre but, et, au-delà de la proposition d’une nouvelle constitution, comment la mettre en place de manière concrète? Par quel moyen changer nos institutions? Quels sont nos objectifs?

J’ai beaucoup de questions et peu de réponses à apporter… mais les questions font avancer le débat…

À bientôt.

Bonjour « utilisezlinux », et bienvenue :slight_smile:

Comme [bgcolor=#FFFF99]question décisive[/bgcolor], pour ma part, je ne choisirais PAS : « Comment déclencher un processus constituant ? » (ce qui est déjà advenu des milliers de fois sur terre SANS RIEN CHANGER), mais bien plutôt : « Comment déclencher un processus constituant durablement débarrassé des politiciens de métier ? ».

À mon avis, entre ces deux questions, c’est le jour et la nuit.

Amicalement.

Étienne.

ok , alors Comment déclencher un processus constituant durablement débarrassé des politiciens de métier ? hein?

Il n’y à que deux voies possibles:

  1. Par une insurrection violente qui mette à plat tout le système Constitutionnel Institutionnel duquel les politichiens tirent leur pouvoir.

Cela pose le problème de savoir quel système alternatif on va mettre en place ensuite, et comment.

  1. Par une insurrection pacifique qui présente des partis et des candidats alternatifs en respectant les règles « démocratiques » en vigueur aujourd’hui.

Cela pose le problème de la création et la gérance des dits partis, et aussi de la définition des programmes nécessaires pour changer les règles « démocratiques » avec les majorités requises pour cela, soit-ce d’un seul coup remplaçant tout le Système Constitutionnel, soit-ce en changeant les choses petit à petit (tout comme s’est installé petit à petit le système qui bénéficie aujourd’hui aux oligarques plus qu’au peuple dans son plus grand nombre).

A tout le monde de choisir sa voie… et d’essayer d’être assez pour la réussir :wink: .

a mon avis 2) ne peut se faire sans 1) car dès que la circonscription est grande un groupe de gens honnêtes n’a aucune chance face au pouvoir de l’argent. Et 1) j’suis pas très chaud.

Mais à vrai dire je n’ai pas vraiment d’idée, je suis comme tout le monde, dans un cul de sac.

Une idée serait de prendre le pouvoir localement - par exemple en créant un parti qui ne se présente qu’aux municipales de communes pas trop peuplées - mais même ça, ça ne m’entousiasme pas du tout il faut bien le dire. Et c’est pas sûr que cela nous mêne bien loin…

a mon avis 2) ne peut se faire sans 1) car dès que la circonscription est grande un groupe de gens honnêtes n'a aucune chance face au pouvoir de l'argent. Et 1) j'suis pas très chaud.

Mais à vrai dire je n’ai pas vraiment d’idée, je suis comme tout le monde, dans un cul de sac.

Une idée serait de prendre le pouvoir localement - par exemple en créant un parti qui ne se présente qu’aux municipales de communes pas trop peuplées - mais même ça, ça ne m’enthousiasme pas du tout il faut bien le dire. Et c’est pas sûr que cela nous mêne bien loin…


Il suffit de s’organiser, à n’importe quelle échelle.

Il est évident que si on choisit la facilité de ne rien faire, peu importe l’excuse, alors seul la propagande payée dans les mass-médias fera la campagne électorale… et rien ne changera jamais.

Mais le vote est personnel et intransmissible, tout et chacun en à un… et il suffit de trouver les moyens, personnels ou techniques, pour les convaincre de voter telle option plutôt que l’autre.

Je l’ai déjà dit, l’argent sert à influencer les gens en masse, en achetant des moyens. Mais chacun de nous à des moyens (des mains et un cerveau) … il suffit de les mettre à travailler pour ce qu’on croit… en lieu de se plaindre d’impossibles ou de la commodité dont jouissent d’autres.

Ce qu’on peut faire soi-même… on n’a pas besoin d’avoir de l’argent pour l’acheter.

Mais il faut vouloir, bien sur. Se limiter à mettre le propre vote dans l’urne… est trop peu!

Bonsoir,

Je pense que, tout simplement,
quand nous seront des millions à le vouloir, ce que nous voulons adviendra.

Mais si ce que nous voulons est complexe, nous ne seront jamais des millions à être d’accord, nous allons nous chamailler éternellement. Il nous faut donc une cause simple et forte à la fois, une cause commune, vraiment commune, et prometteuse pour tout changer en profondeur.

[bgcolor=#FFFF99]Donc, à mon avis, nous devrions surtout NOUS CONCENTRER SUR L’ESSENTIEL, SUR LA CAUSE DES CAUSES (ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir ; l’élection contrainte et faussée par les partis est une impasse) —sans se laisser diviser sur des détails secondaires !—, et en parler entre nous, et convaincre, convaincre et convaincre encore, obstinément, opiniâtrement, courageusement, inlassablement…[/bgcolor]

Je crois à cette voie-là, je la trouve possible.

Amicalement.

Étienne.

Bonjour à tous,

Je suis nouveau sur ce forum que j’ai découvert grâce à une vidéo de Étienne Chouard sur la démocratie et l’exemple Athénien. J’avais avant cela découvert Franck Lepage et son inculture qui est citée ici ou là.

J’ai lu attentivement les 50 premiers messages de ce sujet. Je l’avoue avec difficulté étant un complet ignorant sur les thèmes constitutionnels et juridiques.
Mais cela est néanmoins très intéressant.

Au vu du dernier post de Étienne (mon homonyme ou pré-homonyme je sais pas comment on dit) la question ne serait plutôt pas?

Comment fait on pour être des millions à vouloir ardemment rejoindre cette cause?

Donc aussi comme toucher ces millions de gens. Seulement 500 inscrits sur ce forum, dont moi, beaucoup plus qui ont entendu parlé des idées qui y sont défendus mais bon ça fait pas des millions.

Je me posais une question aussi. J’ai entendu parlé certains de la volonté de présenter une personne aux élections présidentiel, et dans le cas où cette personne serait nommée elle mettrait en place le processus de constituante.
Comment obtenir les 500 signatures obligatoire pour se présenter sachant que les signatures viennent d’élus? Il est si difficile pour certaines personnes pourtant médiatique de les avoir alors nous?
Nous n’avons pas l’appui d’une structure de type partie politique qui regroupe déjà ces mêmes élus.

Cordialement,
Etienne Vazzanino

Je me posais une question aussi. J'ai entendu parler certains de la volonté de présenter une personne aux électionx présidentielles, et dans le cas où cette personne serait nommée elle mettrait en place le processus de constituante. Comment obtenir les 500 signatures obligatoire pour se présenter sachant que les signatures viennent d'élus? Il est si difficile pour certaines personnes pourtant médiatique de les avoir alors nous? Nous n'avons pas l'appui d'une structure de type partie politique qui regroupe déjà ces mêmes élus.
C'est effectivement la bonne question, avec deux objections que l'on peut aisément éliminer.

Réglons d’abord le cas de la seconde, rechercher l’appui d’un parti:

Cela ne saurait être envisagé car il s’agirait bien évidemment DU CONTRESENS parfait à cette initiative.

Pour la première, la question des 500 signatures, il ne saurait non plus être question de les rechercher.

La réponse la plus simple est qu’il s’agit simplement de voter pour une personne qui ne fait pas partie de la liste officielle des candidats, et un candidat LEGITIME en ce sens qu’il ne fait qu’occuper le créneau démocratique existant des « votes blancs », et n’aura fait que démontrer:

1 - qu’une fraction notable d’électeurs puisse considérer qu’il n’existe aucun candidat officiel à son goût,

2 - mais qu’en plus elle puisse présenter un CANDIDAT LIBRE qui puisse présenter une alternative réelle au naufrage intellectuel et moral qui affecte ce pays comme tous ceux du « marché libre ».

Le seul résultat est que ces bulletins seront déclarés nuls.

Si le taux de bulletins atteint une fraction notable de l’électorat, l’effet sera équivalent à celui d’un défilé (pacifique) de plusieurs millions de personnes, ce sera un tremblement de terre; et la médiatisation à laquelle le fait ne pourra pas échapper permettra au porteur du projet d’amener celui-ci au grand jour avec la possibilité réelle de créer une percée décisive au second tour,lorque les débats réels pourront réellement avoir lieu dans le pays.

Et il n’existe aucun échappatoire, puisque l’hypermédiatisation qui est la caractéristique fondamentale de la présidentielle constituerait la meilleure protection contre la censure de tout débat réel qui caractérise les médias en temps normal.

Ma phrase n’étais peut être pas explicite mais je ne voulais pas dire qu’il fallait chercher l’appui d’un parti. Car en effet, cela génerait l’action plus que cela ne l’aiderait.
Je voulais simplement dire que nous n’avions pas cette puissance de feu. Un parti politique s’appui sur les élus qui en font parti. Nous ne pouvons le faire car nous n’avons aucun élu (à ma connaissance)

L’idée d’avoir un candidat qui représente les vote blanc est pour moi une fausse bonne idée.
Imaginons que je soit le candidat X qui souhaite représenter le vote blanc. Mon programme est de dire qu’il faut tout changer et que ce sera au citoyens de le faire s’ils m’élisent. Pour cela il faut qu’ils votent blanc.
Aujourd’hui le vote blanc n’est pas pris en compte (au contraire de la Belgique je crois… ). Donc même si le vote blanc représente finalement le jour de l’élection 50% des vote cela ne vaut rien. Et beaucoup de gens(je l’espère) auront voter blanc… ben pour ne rien recevoir en échange.

De plus, vu que ce vote n’est pas comptabilisé, le candidat (légal) qui aura retenu le plus de voix pourra très bien devenir président et ne pas du tout nous reconnaitre.
Bien sur un pression citoyenne s’en suivrait. Bien sur le nouveau président serait obliger de reconnaitre le vote blanc, … pour la prochaine élection. Soit encore 5 ans.
Les citoyens auront alors réussit à obtenir la visibilité du vote blanc, il n’est pas sur que 5 ans après ils veuillent toujours voter pour une réforme complète de la constitution française.
Ils pourraient faire pression sur le président élu pour demander à celui ci de lancer le processus d’une refonte de la constitution un peu à l’image du pacte écologique de Nicolas Hulot qu’il a fait signer à presque tous les candidats … Mais bon un pacte écolo, en une ou deux loi on fait croire que c’est fait. Une refonte de la constitution avec un politique professionnel près à le faire. De plus il écrirait les règles dans lequel il est. Ce qu’on ne veut pas.

Le seul moyen d’avoir le post de président de la république est de passer par le système normal qui est censé pouvoir permettre à tous les français de se présenter. C’est à dire obtenir les 500 signatures requises et faire campagne « comme » les autres.
Bien sur c’est plus compliqué car il faut motiver 500 élus avec le message comme quoi il ne faut pas les laisser écrire leur propres règles. Difficile je pense mais possible.

De toute façon il parait qu’impossible n’est pas français … alors!!

L'idée d'avoir un candidat qui représente les vote blanc est pour moi une fausse bonne idée. Imaginons que je soit le candidat X qui souhaite représenter le vote blanc. Mon programme est de dire qu'il faut tout changer et que ce sera au citoyens de le faire s'ils m'élisent. Pour cela il faut qu'ils votent blanc. Aujourd'hui le vote blanc n'est pas pris en compte (au contraire de la Belgique je crois.... ). Donc même si le vote blanc représente finalement le jour de l'élection 50% des vote cela ne vaut rien. Et beaucoup de gens(je l'espère) auront voter blanc... ben pour ne rien recevoir en échange.
Il ne s'agit pas de vouloir représenter le vote blanc, ni de vouloir tout changer. Il s'agit de présenter un candidat dont la légitimité tient à son seul programme, ce programme étant de promouvoir une vraie démocratie basée sur une Constitution construite vraiment démocratiquement (c'est-à-dire nécessairement par une Constituante débarrassée des biais inhérents à tout procédé de choix autre que le tirage au sort), Constitution qui s'appuierait donc logiquement aussi sur ce procédé de désignation ainsi que la démocratie directe dans les circonstances où cela serait rendu possible.

[b]Il s’agit d’utiliser le système actuel du vote blanc (qui n’est qu’une nécessité technique de l’élection et n’avait jusqu’alors été utilisé que comme VOTE NÉGATIF global jouant objectivement plutôt au bénéfice du mieux placé des candidats) comme un VOTE POSITIF qui renforcerait la LÉGITIMITÉ de la POLITIQUE à venir, option n’apparaissant pas dans le panel des choix offert à l’électeur.[/b]

De plus, vu que ce vote n'est pas comptabilisé, le candidat (légal) qui aura retenu le plus de voix pourra très bien devenir président et ne pas du tout nous reconnaitre.[/color]
C'est évidemment le risque. Le problème est de savoir si, consultés une fois tous les 5 ans, on doit élire un CANDIDAT LEGAL dont on a bien bien que les principaux sont absolument INTERCHANGEABLES ou préférer proposer une LEGITIMATION DURABLE de la POLITIQUE.

Le choix est tout, sauf cornélien…

Pour vous pour moi, oui le choix est tout sauf cornélien.

J’ai du mal m’exprimer, je ne souhaitais pas dire que le but était de représenter le vote blanc.
Mais quelqu’un qui votait avant blanc car il n’étais séduit par aucun candidat ne sera peut être pas séduit par la proposition que vous faites.
Que pourra t il voter alors… blanc non car cela voudra dire voter pour vous.
C’est dans ce sens que je souhaitais le dire.

Mais ce n’est pas un problème!

Soyez sûr que quand une candidature nominative libre (ou plusieurs) obtiendra des voix en nombre politiquement significatif (et sur des bulletins lisibles portant le nom de ce candidat) l’establishment aura le bon goût de faire le distinguo, éventuellement entre eux, et avec les bulletins réellement blancs, sans candidat déclaré.

ue pensez vous de cet article et de cette association:

article posté sur Le Monde:

[b][size=15]Pour une anti-candidature à l'élection présidentielle de 2012[/size][/b] Point de vue | LEMONDE.FR | 10.08.11 | 09h15

par Christian Maurel, sociologue

La proposition d’une anti-candidature a de quoi surprendre au moment où, de la droite la plus extrême à la gauche la plus radicale, chacun affûte ses armes et, avec la servile complicité des médias télévisuels, fait assaut de bons mots, de critiques et de formules lapidaires.

On parle peu de programmes. Personne n’en a réellement un d’original qui puisse mettre en éveil la conscience du citoyen tant les contraintes du système économique, financier et social imposent un resserrement des propositions et un étouffement de la pensée politique.

Il y a un seul enjeu réel : gagner la plus grande part possible d’un marché électoral qui, si l’on en juge par la participation aux dernières consultations, est en train de se réduire. De moins en moins de personnes croient au sauveur suprême. Se présenter comme une « force tranquille » avait permis, il y a trente ans, de faire élire un président du changement qui n’a fait que conforter un système. Un « candidat normal » pourrait aujourd’hui rafler la mise en renvoyant tous les autres à leurs inconséquences, tares et pathologies. Quelle misère politique ! Quel affaiblissement du débat public et quelle dégénérescence de la démocratie ?

Et pourtant, ici en France, ailleurs en Europe et dans le monde, grandissent le besoin et la volonté de s’emparer des questions de société, de se projeter dans un autre avenir, de construire de nouvelles figures de l’homme et des rapports collectifs. Commençons chez nous. Les prochaines échéances électorales nous en offrent les possibilités comme le furent les cahiers de doléances et les Etats généraux de 1789.

Que doit donc proposer et défendre une anti-candidature présidentielle pour 2012 ? Elle ne doit pas revendiquer le pouvoir présidentiel avec toutes les compétences législatives, réglementaires et régaliennes qui sont aujourd’hui les siennes. C’est donc une candidature totalement anormale, c’est-à-dire hors norme. Elle doit s’attacher à reconstruire la puissance démocratique d’agir d’un peuple qui en a été dépossédée au profit d’oligarchies de toutes natures, qui a été trop souvent trompé et de toute façon jamais entendu. Il s’agit enfin de passer du « pouvoir sur » qui est domination, au « pouvoir de » qui est émancipation. Ne plus rentrer dans la normalité qu’imposent nos institutions contraintes par un réalisme économique qu’on nous dit incontournable (par exemple réduire la dette, sauver l’Europe et l’euro, maintenir la compétitivité des entreprises…). Il faut, au contraire, rendre aux citoyens leur souveraineté normative qui consiste à faire la loi et à dire le droit.

DES ETATS GÉNÉRAUX DE LA TRANSFORMATION SOCIALE ET POLITIQUE

Quel serait le « programme » – si toutefois on peut encore utiliser ce terme – de cette anti-présidence et des forces vives qui se reconnaîtraient dans son projet ? La réponse est simple même si la mise en œuvre l’est moins et demanderait un travail d’organisation et de mobilisation des structures que se sont données les citoyens : associations, collectifs d’habitants, syndicats, mouvements sociaux, entreprises d’économie sociale et solidaire… Il s’agirait d’organiser des Etats généraux de la transformation sociale et politique alimentés par des cahiers de doléances, de propositions et de revendications élaborés contradictoirement et après débat par des habitants là où ils vivent, travaillent, luttent, étudient, et rendre ainsi à ceux qui en ont été dépossédé les compétences à s’exprimer, analyser, délibérer et arbitrer.

Ces Etats généraux déboucheraient sur une assemblée constituante, une nouvelle déclaration des droits fondamentaux, une organisation de l’Etat et de ses services répondant aux besoins des citoyens et contrôlant les pouvoirs économiques, financiers et de production. Il faut en effet reprendre les choses par un autre bout si l’on veut rendre aux citoyens leur puissance souveraine et démocratique d’agir. Cela commence par la mise en place d’un grand service d’éducation populaire et permanente qui rassemblerait ce qui, actuellement, a noms d’éducation nationale, de ministère de la culture, de secrétariat à la jeunesse, aux sports et à la vie associative. Car c’est là, d’une manière plurielle, contradictoire et si nécessaire conflictuelle, que peut se former et se forger une intelligence collective et politique à la dimension des enjeux de notre temps.

Car, en effet, cette anti-candidature présidentielle est dictée par quelques raisons et enjeux de taille qui indiquent l’urgente nécessité d’agir et de faire de la politique autrement :

Une crise économique, sociale et écologique qui impose que les citoyens ne délèguent plus leurs pouvoirs mais reprennent leur destin en main ;
Un redéploiement des inégalités qui précarise honteusement plusieurs millions de personnes et menace gravement le corps social et politique ;
Une démocratie délégataire et un Etat social à bout de souffle, dans lesquels de nombreux citoyens ne se reconnaissent plus et qui les abandonne chaque jour un peu plus à leur triste sort.
N’attendons pas plus longtemps. Il sera bientôt trop tard. Prenons nos responsabilités. Sinon nous risquons la violence destructrice et la barbarie. L’histoire dramatique du dernier siècle doit nous servir de leçon.


Christian Maurel est aussi cofondateur du collectif national Education populaire et transformation sociale. Il a publié Education populaire et puissance d’agir. Les processus culturels de l’émancipation (L’Harmattan, 2010).


ça m’a l’air assez proche de ce qui est dit ic…
Pourquoi pas imaginer un rassemblement si ce n’est pas déjà fait pour justement porter plus haut cette voix

Etienne Vazzanino

Elle est bien sûr en plein dedans!

Et les mots qu’on y trouve les thèmes forts des auteurs qui ont largement nourri ma réflexion personnelle.

Le thème de « l’éducation » par exemple, qui est central dans le manuel de philosophie politique d’Eric Weil, qui n’hésite pas à proclamer que c’est au gouvernement d’éduquer le citoyen (après toutefois avoir montré l’inanité des objections qui pourraient être soulevées sur les risques de non respect de la liberté individuelle et de profanation du sacré existant dans tout homme,ainsi que sur les doutes de la validité de cette intervention sur des processus de type sociétal.

Le thème du pouvoir qui est « émancipation » est celui défendu par Castoriadis pour qui l’objet de la politique
« C’est de créer les institutions qui, intériorisées par les individus, facilitent le plus leur accession à leur autonomie individuelle et leur possibilité de participation effective à tout pouvoir explicite existant dans la société »

Reste la méthode des Etats Généraux, méthode down/up non conclusive, qui ressemblerait beaucoup à celle, historiquement non validée, de la tenue de ces états généraux juste avant 1789.

Il me semble que la simple réunion d’une constituante tirée au sort, aurait beaucoup plus de liberté de langage que des Etats Généraux dont la composition ne manquerait pas de ressembler beaucoup plus à ceux de notre classe politique.

Et l’obligation d’obtenir un résultat concret me semble aussi une condition nécessaire au succès de l’opération pour deux raisons:

  • l’obligation de résultat pour le bon fonctionnement de la Constituante elle-même
  • la motivation des mandants (qui auraient ainsi d’ailleurs un statut juridique reconnu) pour une opération bien définie. Je rappelle au passage que l’électeur n’a pas de statut juridique.

Bonjour,

Il y a cette idée d’Étienne, d’une propagation virale. Chaque « convaincu » convainc à son tour 10 personnes de son entourage, etc. Bon, 10 personnes, la barre est très haute. 3/4 personnes devrait suffire si l’engagement d’essayer était tenu. Mais je crois que cela nécessite d’avoir préalablement fait un travail de [bgcolor=#FFFF99]synthèse, une sorte de plaquette récapitulative. [/bgcolor]

En effet, ça a pris 5 ans à Étienne pour se familiariser avec ce sujet, construire sa rhétorique, acquérir les connaissances et l’aisance qui lui permettent de ne pas être déstabilisé par des arguments et l’effet qu’il peut avoir sur un auditoire est difficilement reproductible. En regardant une des ses conférences, il me semble qu’il a récemment fait quelque chose de l’ordre d’un récapitulatif argumenté susceptible d’assisté les « militants » pour propager la « bonne parole » (un peu d’auto dérision, ça ne fait pas de mal !).

[bgcolor=#FFFF99]LA VOIE PRÉSIDENTIELLE ME SEMBLE PLUS PROMETTEUSE…[/bgcolor] elle a l’avantage de faire appel à des ressorts déjà bien ancrés dans l’esprit des citoyens et de s’inscrire dans une échéance existante (et pourquoi pas 2017 !). Dans ce cas, je crois que le pseudo-président devrait avoir quelque chose de plus concret à présenter qu’une simple promesse d’assemblée constituante tirée au sort. Il me semble que c’est trop vague, que ce serait comme de demander un chèque en blanc aux électeurs. Il y a déjà de quoi déstabiliser en présentant un président sans programme politique conventionnel (avec réponses prédéfinies) et qui ne serait élu que pour initier le processus constituant avant de démissionner.

[bgcolor=#FFFF99]Or, quelle serait la vraie légitimité d’une assemblée constituante et de la constitution qu’elle rédigerait, si ce n’est qu’elle aurait précisément respecté ce processus ?
Quelle(s) autre(s) condition(s) devrait-elle respecter ?
Si vous pensez comme moi que cette condition de respect du processus est suffisant, qu’est-ce qui nous empêche de le mettre en œuvre maintenant ? Au pire, ça servirait au moins à nous montrer ce que ça pourrait donner ![/bgcolor]

Pas en utilisant ce qui a déjà été fait sur ce site, qui est forcément biaisé (ne le prenez pas mal !) et qui est le fruit d’un volontariat sans tirage au sort. Mais en réalisant un vrai tirage au sort suivi de la rédaction d’une « vraie » constitution, constitution qui serait alors la proposition concrète que proposerait le pseudo président lors de sa « campagne ». [bgcolor=#FFFF99]En quoi cette constitution serait-elle moins légitime et même, en quoi serait-elle foncièrement différente (dans son contenu rédactionnel) d’une constitution rédigée après ?[/bgcolor]

Cela rendrait ce projet bien plus concret et ça réduirait le temps de latence du « pouvoir » qui nous sera forcément opposé. [bgcolor=#FFFF99]En effet, que se passe t-il entre l’élection et le moment ou le nouveau système politique est opérationnel ? Même avec une constitution déjà rédigée, il faudra du temps et il est probable qu’il sera nécessaire de maintenir les structures politiques existantes en y intégrant des contrôleurs provisoires chargé de surveiller le travail des anciennes équipes. Ces contrôleurs pourraient être les rédacteurs de la constitution, à condition que leur fonction cesse définitivement dès la mise en place des nouvelles structures (ils n’auraient donc aucun intérêt à trahir). Ces questions de transition devront faire partie du « programme du pseudo-président ».[/bgcolor] La pré-existence de cette constitution est aussi l’assurance de la déchéance du pseudo-président : aussitôt élu, aussitôt déchu par l’effectivité immédiate de la nouvelle constitution !

La clé qui démontrerait la stricte adéquation entre la façon dont le processus est présenté et dont il s’est effectivement déroulé est cette admirable institution qu’est l’huissier de Justice ! Jusque là, je ne vois pas où serait la faille…où serions nous dans l’illégalité ? Le seul frein est à mon avis le coût de l’opération…

Une des premières chose à faire serait je crois de constituer [bgcolor=#FFFF99]une association[/bgcolor] dont l’objet sera d’initier et de mettre en œuvre le processus qui s’achèverait par une nouvelle constitution rédigée et cette association devra donc aussi évaluer le coût de l’opération et trouver les fonds…comme ça, au pif, ce coût ne devrait pas non plus constituer un obstacle infranchissable, en faisant appel par exemple aux nombreux citoyens déjà convaincus par Étienne.

Bon, je verrais bien Étienne comme pseudo-président, il faudrait en effet une personne convaincue et convaincante et, puisqu’il faut agir depuis le système actuel, une personne avec une certaine notoriété ne serait pas superflue…

Les freins principaux à l’élection du pseudo-président ne sont pas je crois à chercher simplement dans la « paresse intellectuelle » des gens comme on peut souvent l’entendre, mais plutôt dans le syndrome de la « caverne » (cf. allégorie de la caverne de Platon)

Il faudra aussi franchir ce putain de mur des 500 signatures !