07 Reprendre le pouvoir sur notre monnaie

[bgcolor=#FFFF99]Le plan de sauvetage : l’ultime pillage de Bush[/bgcolor]

Par Naomi klein – 29 octobre 2008

http://www.france.attac.org/spip.php?article9182

Dans les derniers jours avant l’élection, bien des républicains semblent avoir abandonné la lutte pour le pouvoir. Mais ne vous y trompez pas, cela ne veut pas dire qu’ils reculent sur tous les fronts. [bgcolor=#FFFF99]Si vous voulez voir de l’authentique huile de coude républicaine, regardez donc l’énergie qu’ils consacrent à jeter par la fenêtre une part considérable des 700 milliards de dollars du plan de sauvetage.[/bgcolor] Lors d’une récente audition de la Commission sénatoriale sur le secteur bancaire, le sénateur républicain Bob Corker était attelé à cette tâche et a gardé à l’esprit une échéance claire : l’investiture du prochain président des États-Unis. « À quelle hauteur pensez vous que les fonds auront été dépensés d’ici le 20 janvier ? » a demandé Corker à Neel Kashkari, l’ancien banquier de 35 ans en charge du plan de sauvetage. [bgcolor=#FFFF99]Quand les colonisateurs européens ont réalisé qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de laisser le pouvoir aux habitants autochtones, ils s’efforçaient de vider la trésorerie locale de son or et de s’accaparer tout le cheptel de valeur.[/bgcolor] S’ils étaient vraiment vicieux, comme ce fut le cas des Portugais au Mozambique au milieu des années 70, ils coulaient du béton dans les puits d’ascenseurs.

Rien d’aussi barbare dans le cas du gang Bush. Plutôt qu’une franche et rudimentaire mise à sac, il privilégie les instruments bureaucratiques, tels que les « enchères d’actifs en détresse » et le « programme de rachat de titres ». Mais ne vous y trompez pas : le but est exactement le même que celui des Portugais défaits – [bgcolor=#FFFF99]un ultime et frénétique pillage de la richesse publique avant de rendre les clés du coffre[/bgcolor].

Comment expliquer autrement les décisions pour le moins étranges qui ont gouverné l’allocation des fonds du plan de sauvetage ? Quand l’administration Bush a annoncé qu’elle allait injecter 250 milliards de dollars dans les banques américaines en échange de titres, on a parlé de « nationalisation partielle » – une mesure radicale nécessaire afin que les banques recommencent à accorder des prêts à l’ensemble des agents économiques. Le secrétaire du Trésor Henry Paulson avait vu la lumière, nous a-t-on dit, et suivait désormais la voie ouverte par le Premier ministre britannique Gordon Brown.

[bgcolor=#FFFF99]Il s’avère, en fait, qu’aucune nationalisation, partielle ou autre, n’a eu lieu. Les contribuables américains n’ont gagné aucun contrôle significatif sur les banques, ce qui explique pourquoi celles-ci sont libres de dépenser tout cet argent comme bon leur semble.[/bgcolor] Chez Morgan Stanley, il semble que ces gains inattendus vont servir à payer les primes de bonus. Citigroup a laissé entendre que les 25 milliards de dollars reçus allaient servir à racheter d’autres banques, alors que John Thain, l’administrateur général de Merrill Lynch, a déclaré à des analystes « qu’au moins jusqu’au prochain trimestre, ça ne va être qu’un coussin d’amortissement. » Le gouvernement américain, pendant ce temps, en est réduit à supplier les banques qu’elles consacrent ne serait-ce qu’une portion de l’argent des contribuables à l’octroi de prêts – officiellement, la raison derrière l’ensemble de ce programme.

Quel est donc le réel but de ce plan de sauvetage ? Ma crainte est que cette série de renflouements soit plus bien plus ambitieuse qu’un simple cadeau de départ aux grandes banques ; ma crainte est que la version Bush de la « nationalisation partielle » ne soit destinée qu’à [bgcolor=#FFFF99]transformer le Trésor américain en un guichet automatique illimité au profit des banques pour les années à venir.[/bgcolor] Souvenez-vous, le principal souci parmi les gros joueurs du marché, les banques en particulier, n’est pas le manque de crédit mais la chute du prix de leurs actions. Les investisseurs ont perdu confiance dans l’honnêteté des grands acteurs financiers, et ce à juste titre.

C’est là que l’intervention du Trésor s’avère particulièrement payante. En achetant des parts dans ces institutions financières, le Trésor signifie au marché que ces institutions financières sont un pari sûr. Pourquoi sûr ? Non pas parce que leur niveau de risque a enfin été précisément évalué, non pas parce qu’elles ont renoncé au genre de produits financiers exotiques et au niveau d’endettement effarant qui ont mené a la crise, mais plutôt parce que le marché va désormais compter sur le gouvernement américain pour ne pas laisser ces compagnies faire faillite. Si elles se retrouvent à nouveau en difficulté, les investisseurs vont désormais supposer que l’État va une nouvelle fois trouver des fonds pour les renflouer, puisque les laisser sombrer lui ferait perdre les milliards d’investissements en titres consentis initialement. (Regardez par exemple le géant de l’assurance AIG, déjà revenu auprès des contribuables pour un deuxième renflouement et qui semble prêt à en demander un troisième).

[bgcolor=#CCFFFF]L’enchaînement de l’intérêt public à celui des entreprises privées est le vrai but du plan de sauvetage[/bgcolor] : Paulson donne à toutes les compagnies admises dans le programme – potentiellement des milliers – une garantie implicite du Département du Trésor. [bgcolor=#FFFF99]Pour les fébriles investisseurs recherchant des placements sûrs, ces rachats de titres par le trésor sont encore plus rassurants qu’un AAA par l’agence de notation Moody’s.[/bgcolor]

[b]Une assurance comme celle-ci n’a pas de prix. Pour les banques le meilleur est que le gouvernement les paye en plus de donner sa garantie. [color=red]Pour les contribuables en revanche, l’ensemble du plan est extrêmement risqué et pourrait bien coûter significativement plus que ne le suggère l’idée originale de Paulson d’acheter 700 milliards de dettes toxiques.[/color][/b] Maintenant les contribuables ne sont plus sur la sellette au regard des dettes seulement mais, potentiellement, du destin de toutes les grandes entreprises qui leur vendent des titres. Il est intéressant de remarquer que Fannie Mae et Freddie Mac bénéficiaient tous les deux de ce genre de garantie tacite avant même que ces deux géants des prêts hypothécaires ne soient nationalisés au début de la crise. Pendant des décennies, le marché avait compris que, puisque ces acteurs privés étaient liés au gouvernement, on pouvait toujours compter sur l’Oncle Sam pour sauver la mise. C’était, comme beaucoup l’ont souligné, le pire des mondes. [bgcolor=#FFFF99][color=red][b]Non seulement les profits étaient privatisés et les risques socialisés mais le soutien implicite du gouvernement générait de puissantes incitations en faveur de modes de gestion et de comportements irresponsables.[/b][/color][/bgcolor]
Maintenant avec le nouveau programme de rachat de titres, Paulson a pris le modèle discrédité de Fannie et Freddie et l’a appliqué à une vaste part de l’industrie bancaire. Et une fois de plus, il n’y a pas de raison de se détourner des paris les plus risqués – et ce d’autant moins que le Trésor n’a pas demandé aux banques de réduire leurs prises de risques. (Le Trésor apparemment se refuse à « micro manager ».) Pour renforcer encore la confiance du marché, le gouvernement fédéral a aussi annoncé publiquement des garanties illimitées pour nombre de dépôts bancaires. Et comme si cela ne suffisait pas, le Trésor a aussi encouragé les banques à fusionner frénétiquement les unes avec les autres, s’assurant que seules subsistent des institutions « trop grosses pour faire faillite », qui bénéficieront ainsi automatiquement d’un plan de sauvetage en cas de besoin. De trois façons différentes, le gouvernement dit franchement au marché que Washington ne va pas laisser les institutions financières du pays supporter seules les conséquences de leur propre comportement, aussi irresponsable qu’il ait pu être. Cela pourrait bien être [color=purple][b]l’invention la plus créative de Bush : le capitalisme sans risque.[/b][/color]

Il y a cependant une lueur d’espoir. La réponse du Trésor à la question du sénateur Corker suggère en effet que le Trésor connaît des difficultés à disperser les fonds du plan de sauvetage. Jusqu’à présent il a demandé environ 350 des 700 milliards de dollars du plan, mais la plupart de l’argent n’a pas encore été dépensé. Pendant ce temps, [bgcolor=#CCFFFF]il est chaque jour de plus en plus évident que le plan a été vendu au public sous de faux prétextes. Il est clair qu’il ne visait pas à permettre aux activités de prêt de redécoller. Le plan visait à faire ce qu’il fait aujourd’hui : transformer l’État en une compagnie d’assurance géante pour Wall-Street – un filet de sécurité pour ceux qui en ont le moins besoin, subventionné par les gens qui auront le plus besoin de la protection de l’État pour traverser la tempête économique qui s’annonce.[/bgcolor]

Cette duplicité présente néanmoins une occasion politique. Quelque soit le vainqueur des élections le 4 novembre, il aura une immense autorité morale. Il devra s’en servir pour obtenir un gel de la dispersion des fonds de renflouement – non pas après la passation officielle du pouvoir (en janvier) mais tout de suite après l’élection. Tous les accords devraient être renégociés, cette fois en s’assurant que le public obtienne des garanties.

Il est risqué bien sûr d’interrompre le processus de sauvetage. Le marché ne va pas aimer ça. Rien ne serait plus risqué cependant que de laisser le gang de Bush donner un gros cadeau de départ au grand patronat – ce cadeau qui se répéterait à l’infini.

Ce qui est hallucinant en novembre 2008, c’est de voir des catégories entières basculer dans l’extrême pauvreté. Lisez cet article paru sur le site du journal Le Figaro jeudi 13 novembre 2008 :

La crise redessine le visage de la pauvreté en France, s’inquiètent les associations caritatives.

Depuis plusieurs semaines la situation s’est détériorée, à tel point que le rapport annuel sur la pauvreté du Secours Catholique, qui sera rendu public jeudi « a un temps de retard », met en garde François Soulange président du Secours Catholique.

La récession a précipité dans la précarisation des catégories inédites de la population. « Depuis septembre 2008 et le début de la crise, on voit arriver des jeunes qui débutent leur vie professionnelle. En intérim ou en CDD de trois mois, leurs contrats n’ont pas été renouvelés », confie François Soulage.

Du côté de la Croix Rouge, on remarque que de nombreux étudiants, mais aussi des retraités, des employés en CDI et aux petits salaires, y compris des fonctionnaires municipaux, requièrent désormais de l’aide pour manger.

Poussent aussi la porte des associations des « nouveaux pauvres ». « Des profils inédits se tournent vers nous : chefs d’entreprise en faillite, petits commerçants qui doivent fermer leurs boutiques…», témoigne, dans les Echos, Henriette Steinberg, secrétaire générale du conseil d’administration du Secours populaire.

La hausse conjuguée des loyers, de l’essence et des produits alimentaires, vécue en 2008, s’est traduite par une aggravation de la précarité. « Ceux qui venaient à nous le font plus souvent et pour des besoins plus vastes », s’alarme Henriette Steinberg.

Toutes les associations constatent une hausse de la fréquentation de leurs centres. « Le Secours populaire a accueilli entre 10 et 15 % de personnes supplémentaires. Aux Restaurants du Cœur, c’est la même chose » confie François Soulage.

A Narbonne, 30 % de citoyens en plus ont fait appel au Secours Catholique.

A Toulouse, l’affluence aux distributions de repas de la Croix-Rouge a doublé.

Dans l’Ouest, à Redon, l’affluence aux distributions de repas de la Croix-Rouge a augmenté de 26 % …

http://www.lefigaro.fr/economie/2008/11/13/04001-20081113ARTFIG00425-la-crise-fait-emerger-de-nouveaux-pauvres-.php

Pour info, je vous signale un nouveau billet de blog lié à ce fil du forum :

[bgcolor=#FFFF99]Journalistes, vite ! Organisez-nous un VRAI grand débat public sur la monnaie et la dette ![/bgcolor]

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2008/11/16/96-journalistes-vite-organisez-nous-un-grand-debat-public-sur-la-monnaie-et-la-dette

[bgcolor=#FFFF99][b]« Bankster.tv solde les comptes avec les médias »[/b][/bgcolor]

(La fin est à revoir plusieurs fois, je trouve,
tant elle est chargée en textes, en sons et en images)

Cette vidéo est une réponse à l’émission étonnante d’Arrêt sur images :

[bgcolor=#FFFF99]« Au départ, les banquiers ne réalisaient pas ce qu’ils faisaient » [/bgcolor]
(Tu parles… C’est une blague ? C’est un prof d’éco qui sort cette énormité ?)
« Cori, Delaigue, Gunthert, dissèquent « l’argent dette » sur notre plateau »

Arrêt sur images

En complément utile, pour comprendre la pertinence et la grande force du film de Paul Grignon, je crois qu’il vaut mieux [color=red][b]LIRE LE SCRIPT DU FILM[/b][/color] L’ARGENT DETTE (voyez le site faux-monnayeurs), sans la pollution des images, images qui, à la fois, compliquent la compréhension du message et donnent inutilement prise à toutes sortes d’accusations de manipulation :

http://www.fauxmonnayeurs.org/file/Money_as_Debt-fr.pdf
Lisez ce script, je le trouve irréprochable et essentiel.


Mon commentaire sur [url=http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1297]l’émission d’Arrêt sur Image[/url] :

Je connais un peu Daniel Schneidermann et je le crois vraiment honnête, autant qu’il le peut pour continuer à gagner sa vie comme tout le monde parmi les journalistes précarisés. D’ailleurs, il questionne souvent bien, en cette occurrence (je trouve donc Banksters trop sévère avec lui).

Mais alors là, probablement par peur du discrédit radical et automatique qui accompagne aujourd’hui toute dénonciation de complot, il s’est fait embarquer dans une galère (on dirait d’ailleurs qu’il le sent lui-même, plusieurs fois dans l’émission, devant les réponses insanes de ses invités « experts économiques ») :

1) En donnant la parole à deux personnes apparemment incompétentes, au moins sur la monnaie et la dette :

• Alexandre Delaigne (professeur d’économie à Saint-Cyr, animateur du site éconoclaste et journaliste occasionnel à Libération, qui aligne les énormités économiques, je vous conseille de voir ce film assis),

• et Nicolas Cori (blogueur-journaliste de Libération également, donc probablement salarié du banquier Rothschild, donc soumis à ses ordres — s’il est salarié (c’est peut-être à vérifier), cette soumission est juridiquement incontestable ; dire le contraire serait prendre les gens pour des imbéciles—),

deux personnes qui devraient manifestement lire un peu plus (la littérature critique sur la monnaie et la dette, en l’occurrence), et surtout lire autre chose que la prose de leurs collègues « journalistes », qui se répètent tous les uns les autres.

Ces deux personnes disent, de façon embarrassée, à la fois que « tout le monde sait ce que dit ce film, en tout cas n’importe quel élève de première année d’économie », et que « ce film contient des erreurs qui en affaiblissent la portée », sans jamais détailler — et encore moins prouver — AUCUNE de ces prétendues erreurs, notez-le : jamais.

[bgcolor=#FFFF99]En plus de cette contradiction, ils oublient surtout de dire qu’[b]AUCUN des manuels d’économie ne décrit la création monétaire aux élèves et étudiants DE FAÇON CRITIQUE[/b] : on y décrit TOUJOURS le processus en une ou deux pages, et on y passe à la suite du cours d’économie [b]comme si ce sabotage de la souveraineté monétaire publique était naturel et indiscutable[/b] : j’ai à la maison [b]une trentaine de manuels[/b] scolaires évoquant ce sujet, depuis le niveau du lycée jusqu’au niveau de la faculté : à ma connaissance, [color=red][b]PAS UN ouvrage scolaire ne déroge à cette pédagogie de la soumission, à l’école de la résignation[/b][/color]. [/bgcolor]

Ce point important n’a pas été débattu.

Pour cette seule bonne raison, le succès populaire du film de Paul Grignon est donc salutaire.


Pourquoi les journalistes sont-ils aussi conformistes ? On peut les comprendre : il faut bien garder son travail, je le dis sans aucune ironie : les journalistes semblent conduits à se répéter les uns les autres (une sorte de psittacisme) en constatant ce fait (effectivement effrayant si on se met à leur place) que ceux qui ont le courage de se démarquer de la Doxa du moment prennent un risque considérable pour leur droit de parole publique : voir le cas de Jean-Marie Bigard (connu d’un large public, et pour ainsi dire protégé par sa notoriété, bien davantage que beaucoup de journalistes) qui est pourtant devenu carrément tricard (interdit de parole) à Europe 1 et qui a été largement calomnié dans tous les journaux (sans pouvoir se défendre, le plus souvent), pour avoir simplement contesté la thèse officielle de « l’attentat du Pentagone par un avion de ligne en rase-mottes à haute vitesse le 11 septembre 2001 ».

Les manœuvres générales d’intimidation pour faire taire les dénonciateurs d’intrigues sont très inquiétantes pour la liberté d’expression. La démocratie n’est plus correctement protégée par « les sentinelles du peuple » — c’est le nom que l’on donnait aux journalistes en 1789, et à l’époque, il fallait déjà du courage et de l’honnêteté pour assumer cette mission.

2) Et surtout sans inviter de contradicteur averti (c’est le plus grave reproche qu’on puisse faire à l’émission, à mon sens) :

Ceux qui sont censés défendre le film mis en cause (Judith Bernard, Justine Brabant et André Gunthert) n’ont que relativement peu de temps de parole et surtout, n’ayant naturellement pas beaucoup lu sur la question de la monnaie et de la dette, ils n’ont pas assez de matière et se sentent peu légitimes pour argumenter devant les deux prétendus experts (ce n’était pourtant pas difficile de signaler la pauvreté de leurs réponses).

Malgré ce double handicap :

• Judith souligne fort justement que (en substance) « ce film est moins « pédagogique » (car nous ne sommes pas des enfants) qu’un important effort de vulgarisation, utile comme les contes et paraboles, nombreux et importants, que concevaient et diffusaient les philosophes des Lumières » ;

• André souligne courageusement que (en substance) la thèse (pas la « théorie », cette expression « théorie » sert à disqualifier la thèse en douce : c’est un procédé rhétorique évidemment malhonnête), la thèse d’un complot, donc, c’est-à-dire de manœuvres secrètes contre le bien public au profit d’intérêts privés, avec l’appui constant (volontaire ou non), de nos propres élus, cette thèse d’un complot contre les intérêt du plus grand nombre est « validée » par le film de Paul Grignon : Money as debt. » ;

• Justine, elle aussi courageusement, se fait l’avocate de l’accusé absent (Paul Grignon), mais trop brièvement.

• J’ai trouvé les « réponses » des nos experts souvent ineptes ; je me suis surpris plusieurs fois à protester d’indignation devant mon écran :slight_smile:

[bgcolor=#FFFF99]En fait, à revoir ces images, [b]je me demande si nos deux « experts » n’ont pas simplement PEUR, eux aussi, de perdre leur boulot, [color=red]ce qui les force à DÉFENDRE L’INDÉFENDABLE, forcément maladroitement[/color].[/b] Ce serait une explication moins infamante que l’incompétence étonnante dont ils donnent le spectacle et à laquelle on a du mal à croire, finalement.[/bgcolor]
Par ailleurs, je trouve vraiment étonnante cette répugnance (une crainte ?) que Daniel manifeste à accepter que soit prononcée sur son plateau la phrase — pourtant bien inoffensive — « le film de Grignon valide la thèse d’un complot », phrase qu’a prononcée André à la fin.

Daniel n’accepte que la phrase : « le film de Grignon rend plausible la théorie d’un complot ».

Et plusieurs fois, il pousse son interlocuteur à dire clairement : « Alors, c’est un complot ? Répondez précisément. » Pourquoi cette pression ? Pour le punir ensuite par une disqualification automatique pour excès de certitude complotiste ?

J’ai souvent senti cette pression insistante, lors des entretiens que j’ai eus avec des journalistes à propos de la polémique sur le 11 septembre, cette polémique indispensable et qui n’arrive pourtant pas à prendre sa juste place sur la scène publique, en violation de l’iségoria.

J’ai l’impression que les journalistes d’Arrêt sur images — de la même façon qu’Ariane Chemin, qui avait tant déformé mes propos (au téléphone) sur le 11 septembre (voir l’article reproduit plus bas sur ma page ‘Liens’) et comme Jean Quatremer qui a renchéri en déformant à son tour encore un peu les prétendues « infos » d’Ariane —, tous ces journalistes se comportent comme s’ils savaient qu’ils risquent leur carrière s’ils accréditent un tant soit peu une thèse interdite (et il y en a de plus en plus, des paroles interdites) : on dirait qu’ils ont peur.

Une série de sujets liés à différentes intrigues à grande échelle sont placés sous le signe de l’intimidation, au moins de ceux qui sont payés pour nous « informer ».

Pour intimider les blogueurs, pour l’instant, c’est plus dur. D’où l’intérêt du net pour défendre le droit d’expression (et la démocratie). Bien entendu, je parle des blogueurs libres de tout lien de subordination journalistique.

[b]Pourquoi ne pas avoir [color=red]donné la parole à la défense ?[/b][/color] [url=http://www.moneyasdebt.net/]Paul Grignon[/url] notamment, puisqu’il est mis en cause publiquement, ou bien [url=http://www.bankster.tv/]un des animateurs de Banksters.tv[/url], qui sont particulièrement bien affutés sur la question, ou bien [url=http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2008/05/16/94-la-dette-publique-est-une-affaire-tres-rentable-mais-pour-qui]André-Jacques Holbecq qui vient d’écrire un livre sur le sujet[/url] auquel il consacre un bonne partie de sa vie, ou encore un élève de [url=http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Presentation_Maurice_Allais.pdf]Maurice Allais[/url] (Maurice est trop âgé pour venir sur un plateau) comme [url=http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=5078#p5078]le banquier Christian Gomez[/url], ou bien encore [url=http://www.laviedesidees.fr/La-fin-du-nouveau-consensus.html ]James K. Galbraith[/url], que sais-je ?, un contradicteur quoi, ce spectacle irritant où des mauvais (des vraiment mauvais ou des rendus mauvais par la trouille de se faire virer ?) se font tendre le micro comme s’ils étaient des experts, sans contradiction solide.
Plus généralement (et [i]Arrêt sur image[/i] est justement à part, de ce point de vue, le plus souvent), [b]la parole à la défense, et plus encore LE DERNIER MOT à la défense avant de juger[/b] — puisque, à l’évidence, presque tous les journalistes se comportent désormais en juges —, [b]ces droits de la défense sont de moins en moins un principe fondamental et élémentaire de justice pour les « journalistes-juges-salariés ».[/b]

[align=center]* * * * *[/align]

Pour conclure et pour qu’on voit bien le lien entre l’intimidation des lanceurs d’alerte et mon site sur les institutions, je dirais que c’est la démocratie qui est en jeu avec la mise en cause du droit d’expression et, à mon avis, vous vous en doutiez, LA SOLUTION EST INSTITUTIONNELLE :

Seule une Constitution HONNÊTE — c’est-à-dire écrite par des individus désintéressés, donc SURTOUT PAS ÉLUS parmi les candidats imposés par les partis, toujours financés par des industriels et des banquiers dès qu’ils peuvent gagner — seule une Constitution honnête, donc, pourra garantir aux citoyens — au plus haut niveau du droit, à un niveau inaccessible aux pouvoirs institués qui ne doivent pas pouvoir toucher une ligne de ces règles qui doivent les dominer — [bgcolor=#FFFF99]seule une Constitution honnête, donc, peut garantir à la fois l’indépendance (liberté absolue de parole) et la responsabilité (punition en cas d’abus de pouvoir) des journalistes.[/bgcolor]

Quand au débat d’Arrêt sur images sur [bgcolor=#CCFFFF]la mauvaise l’épouvantable médiatisation des thèses dissidentes sur la monnaie et la dette[/bgcolor], à mon avis, ce débat important d’ASI reste à faire.

À quand une autre émission ?

Etienne, Bonsoir.

Trés content d’avoir vu la vidéo « Argent dette ». Tu as eu raison de mettre le lien pour le script. C’est trés pédagogique. je crois que les gens ( ou du moins ceux qui se sont déjà posés la question de la création de richesse) perçoivent quelque chose vis a vis de l’argent, mais de fait je pense que l’on préfére ne pas le savoir. ça nous ménerait trop loin etc etc …

cette vidéo est trés utile , néanmoins, je voulais faire part de mes reflexions sur la question du « que faire » dans la derniere partie de la vidéo, qui donc nous interpelle particulièrement.

je trouve que la démonstration est dévalorisée par les propositions et solutions préconisées;

  1. soit « des banques à but non lucratif ». (banques qui prêteraient sans intérêt, aprés rémunération du service). Il y a trente six mille manières comptables de détourner la question du « non lucratif. » . Il suffit de ne pas déclarer de bénéfices, en par exemple augmentant de façon continue et exponentielle les salaires et rémunérations diverses des personnels, ou administrateurs, oubien en faisant des provisions pour des investissements ou primes collatéraux, ou dépenses indues etc…

  2. je trouve que le passage sur la technique du troc, ( le SEL etc…), affaiblit la démontration parce que cette question n’est pas au niveau de la complexité de la vraie économie.

  3. enfin je regrette que la vidéo insiste inutilement sur la question de la décroissance. ( avec stabilité de la population etc…). Le propos perd de son efficacité. Il aurait été plus judicieux et suffisant de remettre en question la course à la croissance en laissant ouverte cette question. Ce n’est pas le sujet de la démonstration, bien que ce soit lié bien sûr.

Je crois là qu’il y a trois faiblesses de communication, qui la rend moins pertinente. la seule solution n’est’elle pas la nationalisation des banques de crédit. point. ?? C’est celà ?

Cher Orbi,

Il me semble que nous n’avons même pas besoin de procéder à la nationalisation des banques : le seul fait de reprendre aux banques le droit de création monétaire (pour donner ce droit à un organe de la puissance publique, indépendant du gouvernement) obligerait les banques à se comporter comme les établissements financiers (qui ne sont pas des banques et qui vivent fort bien sans créer la monnaie qu’elles prêtent) et rendrait à la collectivité le revenu des intérêts de cette création monétaire. Maurice Allais estime ce manque à gagner à 5% du Revenu national (chaque année), une paille.

Sans compter la fin de l’asphyxie politique due à la dette publique.

L’autre question importante (encore à approfondir, même parmi nous) est la légitimité de l’intérêt (légitimité à mon avis très usurpée) et les avantages économiques à attendre d’une indexation générale sur l’inflation (indexation des prix, indexation des salaires, indexation des créances, etc.) : voir le petit livre passionnant de Maurice Allais : « Pour l’indexation ».

L’indexation sera sans doute un des débats importants dans la cité, une fois que les citoyens auront commencé à se réapproprier la réflexion sur le financement de l’économie (ça a l’air de bouger en ce moment, c’est bien).

Ca n’a aucun rapport, mais, cher orbi, avez-vous considéré participer au forum du site du Laboratoire Démocratique ? Vos informations sur les élections européenne y sont reprises, et votre contribution serait particulièrement bienvenue. Étienne est aussi inscrit au site.

Par ailleurs, je suis d’accord avec Etienne sur la création de la monnaie, et la crise financière actuelle démontre que le système, sa structure même, est mal fondé. Seul un organisme public, sous contrôle public, devrait pouvoir avoir le droit de créer de la monnaie. Savez-vous que la FED, référence de toutes les banques centrales actuelles, et entité privée malgré son nom, avait été crée le 23 décembre 1913 lors d’une séance avec 3 sénateurs (alors que tout le monde était déjà parti pour les vacances de Noël) ?

à Zolko,
bonjour. Excuse moi , mais j’ai été absent une dizaine de jours. Je vais aller sur le forum du laboratoire démocratique.

à Etienne, sur la question de la vidéo, tu vois, j’aurais aimé qu’au lieu de parler du troc, de la décroissance, qu’elle prenne le temps, de nous expliquer comment on fait, quelles sont les conséquences, les avantages, pour, comme tu le dis

[b]reprendre aux banques le droit de création monétaire [/b]( pour donner ce droit à un organe de la puissance publique, indépendant du gouvernement) qui obligerait les banques à se comporter comme les établissements financiers (qui ne sont pas des banques et qui vivent fort bien sans créer la monnaie qu'elles prêtent) et [b]rendrait à la collectivité le revenu des intérêts de cette création monétaire[/b]
Quels sont les personnalités politiques qui travaillent cette question ? Sais-tu si Larrouturru, économiste au PS, par exemple y a déjà travaillé ?

Etienne écrit : " il me semble que nous n’avons même pas besoin de procéder à la nationalisation des banques : le seul fait de reprendre aux banques le droit de création monétaire (pour donner ce droit à un organe de la puissance publique, indépendant du gouvernement) obligerait les banques à se comporter comme les établissements financiers ".

Je suis en désaccord total.

Je suis pour la nationalisation des banques (Charles De Gaulle avait nationalisé la Banque de France et les grandes banques de crédit le 2 décembre 1945).

Je suis pour donner à la Banque de France, et à elle seule, le droit de création monétaire.

Je suis pour placer la Banque de France sous les ordres directs du gouvernement, car le gouvernement est nommé par le Président de la République élu au suffrage universel direct, et car le gouvernement est responsable devant l’Assemblée Nationale élue au suffrage universel direct.

Je suis pour placer la Banque de France sous les ordres directs du gouvernement car le gouvernement a une légitimité démocratique indiscutable.

Je suis farouchement opposé à l’idée anti-démocratique de transférer le droit de création monétaire à un organe indépendant, quel qu’il soit.

Qu’est-ce qu’un organe indépendant ?

Réponse : c’est un organe non élu au suffrage universel direct, donc sans aucune légitimité démocratique.

il me semble que nous n'avons même pas besoin de procéder à la nationalisation des banques : le seul fait de reprendre aux banques le droit de création monétaire (pour donner ce droit à un organe de la puissance publique, [b]indépendant du gouvernement[/b]) obligerait les banques à se comporter comme les établissements financiers ".
Je suis en désaccord total (...) Je suis pour donner à la Banque de France, et à elle seule, le droit de création monétaire.
jusque là, le désaccord n'est pas visible. Il me semble qu'Étienne propose quelque-chose de similaire.
Je suis pour placer la Banque de France sous les ordres directs du gouvernement, car le gouvernement est nommé par le Président de la République [b]élu au suffrage universel direct[/b], et car le gouvernement est responsable devant l'Assemblée Nationale [b]élue au suffrage universel direct[/b].
Alors là, c'est moi qui suis en désaccord: le gouvernement d'aujourd'hui, nommé par Bouyges, Dassault, Lagardère et Rotschild n'a rien de démocratique. Le [i]droit de vote[/i] n'est pour moi pas équivalant à [i]démocratie[/i].
Qu'est-ce qu'un organe indépendant ?
Ca peut être un organe contrôlé démocratiquement, mais pas par le gouvernement. Ca peut-être des fonctionnaires avec un conseil d'administration de citoyens tirés au sort !

Cher Instit,

Pas la peine de se mettre en colère : moi, ça ne me ferait ni chaud ni froid de nationaliser les banques :confused: Je rappelle que je suis pour la nationalisation des centrales d’achat et de la grande distribution, qui sont à mes yeux un service public stratégique, qui ne devraient donc, en aucun cas, être des centres de profit. Alors, nationaliser les banques… pas de problème de mon côté. Je disais juste que cela ne me paraît pas indispensable pour mettre fin au racket des banques.

D’autre part, et je vais vous contredire à mon tour, l’expérience des hommes me conduit à me méfier à la fois :

  • du pouvoir monétaire confié directement aux représentants — qui risquent d’être tentés, c’est un euphémisme, de produire trop de monnaie pour distribuer du plaisir à court terme, de façon à être reconduits dans leur pouvoir au terme de leur mandat, au prix d’une faillite monétaire un peu plus tard,

  • et du suffrage universel comme moyen de contrôle des représentants : deux cents ans de pratique de l’élection montrent comme un cri que les élections sont une illusion dégradante, un mythe mensonger jouant de notre narcissisme en nous rabâchant que nous sommes les « souverains », tu parles, mythe dont les effroyables effets pervers — mensonges, corruptions, trahisons, abus de pouvoir, injustices, pouvoir politique carrément acheté, finalement, malgré les belles promesses, par les détenteurs du pouvoir économique, privilégiés hyper cumulards… — polluent gravement les quelques avantages.

Je vous comprends, Instit, mais j’aimerais que vous proposiez 1) des gardes-fous contre les excès de création monétaire qu’on peut redouter de la part d’éventuels démagogues ; 2) que vous nous expliquiez ce que l’État fera mieux que les banques privées si on les nationalise, (je vous provoque un peu, pardonnez-moi, mais il est possible que nos points de vue puissent facilement se rapprocher), et 3) si vous êtes satisfait de l’élection comme mode de désignation de nos représentants : désigne-t-on les meilleurs ? les élus sont-ils fidèles à leurs promesses ? défendent-ils l’intérêt général ? Vous sentez-vous bien représenté ? Ce mode permet-il à n’importe quel humain de valeur d’accéder à des responsabilités, favorisant ainsi l’ardeur citoyenne ?

De toutes façons, on peut toujours gueuler et exiger ce qu’on veut : si on n’impose pas une AC tirée au sort, ON N’AURA RIEN DU TOUT, et ce sera bien fait pour nous.

Il fallait mieux choisir la cible de nos efforts.

Bien fait.

C’est clair, j’ai le bourdon :frowning:

Amitiés.

Étienne.

  1. des gardes-fous contre les excès de création monétaire qu’on peut redouter de la part d’éventuels démagogues :

une élection législative tous les cinq ans, et une élection présidentielle tous les cinq ans.

  1. ce que l’État fera mieux que les banques privées si on les nationalise :
  • première possibilité : l’Etat fait mieux, ou plutôt la Banque de France et les banques de crédit obéissant aux ordres du gouvernement font mieux. Conclusion : tout va bien.

  • Seconde possibilité : la Banque de France et les banques de crédit obéissant aux ordres du gouvernement font moins bien. Conclusion : tout va mal pendant cinq ans. Cinq ans plus tard, les élections permettent au peuple français de virer le gouvernement.

  1. si vous êtes satisfait de l’élection comme mode de désignation de nos représentants : désigne-t-on les meilleurs ?

Non, mais je n’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, c’est la possibilité de les virer tous les cinq ans si ils échouent.

Les élus sont-ils fidèles à leurs promesses ?

Pas souvent, mais je n’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, c’est la possibilité de les virer tous les cinq ans si ils trahissent leurs promesses.

Défendent-ils l’intérêt général ?

Pas souvent, mais je n’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, c’est la possibilité de les virer tous les cinq ans si ils n’ont pas défendu l’intérêt général.

Vous sentez-vous bien représenté ?

Oui, Germinal Peiro est un excellent député.

Ce mode permet-il à n’importe quel humain de valeur d’accéder à des responsabilités, favorisant ainsi l’ardeur citoyenne ?

Non, mais le tirage au sort non plus.

Et bien Instit, tout va bien, donc : le système actuel est parfait, non ?

Il semble coller parfaitement à vos exigences : une élection tous les cinq ans (réelle ou factice, peu importe), point barre.

Alors, de quoi vous plaignez-vous ?

une élection législative tous les cinq ans, et une élection présidentielle tous les cinq ans.
[i]Et une bouteille de rhum, yo-hé ![/i]

Vous plaisantez, Instit, n’est-ce pas ? Vous n’auriez pas passé tout ce temps sur ce forum si vous étiez crédule de la TF1-cratie. Ou alors, vous avez abusé du rhum.

Une élection législative tous les cinq ans, et une élection présidentielle tous les cinq ans.

Les élus sont-ils fidèles à leurs promesses ?

Pas souvent, mais je n’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, c’est la possibilité de les virer tous les cinq ans si ils trahissent leurs promesses.

Défendent-ils l’intérêt général ?

Pas souvent, mais je n’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, c’est la possibilité de les virer tous les cinq ans si ils n’ont pas défendu l’intérêt général.


[color=purple]Et que faites-vous des dégâts occasionnés à l’intérêt général pendant les mandatures ? Rien à foutre non plus ?

Et si les suivants de ceux que vous avez virés — à supposer que vous réussissiez à les virer — se conduisent comme les précédents, l’intérêt général devient quoi, et vous faites quoi ? Vous patientez encore 5 ans en maugréant ?

En fait, tout ce qui semble vous importer c’est de pouvoir vous défouler en vain tous les 5 ans.

« Tout le monde il est beau… Tout le monde il est gentil… » c’est mignon comme refrain, mais faut pas en abuser.[/color]

" Et bien Instit, tout va bien, donc : le système actuel est parfait, non ? Il semble coller parfaitement à vos exigences : une élection tous les cinq ans (réelle ou factice, peu importe), point barre. Alors, de quoi vous plaignez-vous ? "

Non, le système actuel n’est pas parfait. Mais je connais un système qui est encore pire : le système du tirage au sort.

" Vous plaisantez, Instit, n’est-ce pas ? Vous n’auriez pas passé tout ce temps sur ce forum si vous étiez crédule de la TF1-cratie. "

Je ne suis pas crédule de la TF1-cratie, mais je respecte le choix du peuple français qui a voté pour la TF1-cratie en mai 2007 en toute connaissance de cause.

Si le peuple français a voté pour la TF1-cratie, c’est que nous (les participants au forum d’Etienne Chouard), nous avons été mauvais, ou que nous n’avons pas su proposer une alternative, ou que nous ne savons pas parler au peuple français, ou que nos priorités ne sont pas les priorités du peuple français.

" En fait, tout ce qui semble vous importer c’est de pouvoir vous défouler en vain tous les 5 ans. « Tout le monde il est beau… Tout le monde il est gentil… » c’est mignon comme refrain, mais faut pas en abuser. "

Je ne me défoule pas en vain tous les 5 ans : je vote tous les 5 ans.

C’est en vain que je vote ? Non. Puisque mes idées (gaullistes) sont ultra-minoritaires dans le peuple français, je trouve tout à fait normal que mes candidats ne soient pas élus, ni en 1986, ni en 1988, ni en 1993, ni en 1995, ni en 1997, ni en 2002, ni en 2007.

Je n’ai jamais pensé que « Tout le monde il est beau… Tout le monde il est gentil… », mais je me méfie des intellectuels qui savent ce qui est bon pour le peuple. Je me méfie des intellectuels qui veulent faire le bonheur du peuple à sa place.

je connais un système qui est encore pire : le système du tirage au sort.
Ca, c'est un mensonge: vous ne connaissez pas un tel système.
Si le peuple français a voté pour la TF1-cratie, c'est que nous (les participants au forum d'Etienne Chouard), nous avons été mauvais, ou que nous n'avons pas su proposer une alternative, ou que nous ne savons pas parler au peuple français, ou que nos priorités ne sont pas les priorités du peuple français.
[color=purple]Vous oubliez une possibilité : celle que le peuple français a été suffisamment endormi et berné par les mensonges de la TF1-cratie qu'il a pensé que les promesses du candidat NS coïncidaient avec ses propres priorités.[/color]
Je n'ai jamais pensé que "Tout le monde il est beau... Tout le monde il est gentil...", mais je me méfie des intellectuels qui savent ce qui est bon pour le peuple. Je me méfie des intellectuels qui veulent faire le bonheur du peuple à sa place.
[color=purple]Il n'y a pas que des intellectuels qui veulent faire le bonheur du peuple à sa place. Regardez tous les guignols qui sont au pouvoir, sur sa scène ou dans ses coulisses depuis quelques décennies. On ne peut pas dire que tous sont des intellectuels, loin s'en faut et NS en tête, et cela ne les empêche pas de vouloir faire le "bonheur du peuple" à leur manière...

Personnellement, je me méfie comme de la peste de ce que l’on nous présente comme l’élite (autoproclamée) de la nation, alors qu’elle n’a jamais été foutue de la gérer correctement.[/color]

[color=purple]@ Zolko,

Vous m’avez coupé l’herbe sous le pied !

Instit, ce système n’ayant jamais été utilisé en France, vous ne pouvez objectivement pas le connaître.[/color]