Gilles, vous me posez-là quelques questions auxquelles il est assez difficiles de répondre… pas parce que je n’aurais pas de réponses bien à moi, mais parce que mes réponses individuelles ne servent pas à grand chose tant que je reste tout seul. Je ne peux proposer que ce qu,e moi, je crois le plus approprié à titre personnel, et MÊME SI JE ME CROIS ASSEZ PERSUASIF, je ne peux conditionner le mouvement politique tout entier que si mes idées sont débattues (parmi toutes les autres, toutes aussi respectables, qui seront présentés par d’autres camarades) et parviennent à être acceptées (préférablement par consessus, sinon en gagnant une votation avec une marge assez grande parce que je n’aime pas imposer mes idées, même à des petites minorités).
Puis, je ne peux repondre de manière précise, comme tu demandes gentiment, à des questions qui ne sont pas du tout aussi précises que ce que tu penses…
D’abord… parce que des solutions qui ont besoin de temps pour se faire une place et qui doivent surmonter une opposition féroce, et qui n’ont donc d’autre option que d’être complexes et à implémenter par étapes… ne peuvent pas être décrites et syntétisées en quelques lignes ici de façon à être compréhensibles par tous. Peut-être vos questions sont simples par votre formulation simpliste, mais les questions qu’elle abordent ne le sont pas du tout, et la situation et le contexte dans lesquelles elles se situent ne sont pas un cliché statique pour lequel je peux formuler une solution aujourd’hui qui sera encore valable dans deux mois, ou dans deux ans. Ce sont des circonstances dynamiques (qui, en plus, évoluent ces jours-ci à un rytme de vertige) qui demandent beaucoup de clairvoyance et d’adaptabilité aux circonstances pour adopter le plus tôt possible les mesures les plus positives qu’on soit encore capable d’envisager.
Désolé, mais personne n’a de boule de cristal pour vous proposer aujourd’hui une solution globale et parfaite à tout. Le temps pris pour vous la décrire, cette solution, et les circonstances auront déjà assez changé pour être incompatibles avec l’implémentation complète de la solution proposée…
Vous voyez… je n’aime pas être mis au piège… peu importe si je vous répond A ou B… la probabilité que, le temps venu, la solution parfaite soit exactement A ou exactement B est quasi nulle. C’est pour cela que les politichiens professionnels savent depuis longtemps que leur meilleure option est de ne pas répondre à la question… peu importe combien de temps vous la répéterez. Il paraît qu’il n’y a pas que les politichiens qui soient professionnels…
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Mais comme je n’ai pas de poste à défendre bec et ongles, je ne vais pas être méchant avec vous, je vais essayer de répondre en tant que citoyen responsable ayant été élu pour représenter les intérêts du plus grand nombre.
- Bonne question… je crois que vous aurez vous-même trouvé que c’est impossible (pas que ce soit impossible de leur arracher ce pouvoir, mais parce que la formulation de votre question m’oblige à envisager de ne pas le faire, et qu’on ne peut logiquement point reprendre quelque chose sans impliquer d’en déposséder ceux qui la détenaient auparavant). Vous ne seriez pas crypto-communiste par hasard ? Mais on pourrait très bien envisager une autre genre de solution que celle d’organiser la lutte de classes sur les barricades pour reprendre ce qui n’est point matériel. L’argent est une convention intellectuelle soutenue par un pacte de confiance. Justement, c’est la faute de confiance dans la monnaie actuelle, due aux excès commis par les apprentis sorciers de la haute-finance, qui a généré la crise actuelle qu’on connaît.
Pour moi, la solution optimale, au vu de la situation, serait de ne pas accepter les solutions que proposent ces apprentis sorciers, de mettre la monnaie des gens honnêtes dans les trous qu’ont créés ces maffieux dans le but de reconstituer ce système pour qu’ils puissent continuer à déclencher des crises reconnues cycliques…
Laissons-les avec leur problèmes de sorciers…
[bgcolor=#FFFF99]Créons un nouveau système[/bgcolor] moins susceptible d’être détourné pour des raisons partisanes de son but principal qui est d’être abondant pour huiler les rouages des exchanges DE BIENS RÉELS.
Utilisons ce nouveau système entre nous, et avec le temps ce système ruineux pour eux disparaîtra sans qu’on doive se battre pour l’anéantir. Créons l’« équivalent d’une heure réelle de travail » comme monnaie entre travailleurs… et qui, dans quelques années se souviendra de ce que valut d’antan un billet vert ou un billet multicolore avec les lettres euro ? Ou peut-être peut-on encore sauver l’Euro, et que ce soit celui-ci qui représente l’« équivalent d’une heure de travail » (si on est capable de se faire retourner les billets d’euros accumulés par des spéculateurs sans que la sueur n’intervienne, bien sûr, nous ne ferons pas de cadeaux).
Bien sûr, faire évoluer le système actuel qui règle tout maintenant, vers le système futur qui règlera tout à partir d’une certaine date, suppose une certaine période de cohabitation qui ne sera pas toujours facile à gérer. Notre tâche peut être précisément de la gérer au mieux pour le bien du plus grand nombre.
On suggère déjà le besoin d’un nouveau Bretton Woods… et bien, ce serait une de nos tâche de faire que ce ne soient pas seulement les financiers apprentis sorciers et les politichiens professionnels qui se réunissent une fois encore exclusivement entre eux pour accorder le nouveau système que nous devrons subir jusqu’à la prochaine crise insurmontable.
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Bien sûr qu’elle est politique… mais du moment qu’une telle décision changerait beaucoup pour des gens qui se fichent pas mal de la politique… faut pas être naif et croire qu’ils vont nous laisser la prendre sans rien faire… dans le champ de leurs influences politiques, et en dehors de celui-ci par n’importe quelle autre force qu’ils pourraient exercer.
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Bien sûr, mais… le pouvoir financier, c’est quoi ? Celui qui s’écroule sous nos yeux pour une simple crise de confiance ? Vous avez peur d’une magie qui peut décider que ce qui valait 1000 millions un jour ne vaille que 100 millions le lendemain ? C’est un pouvoir FICTIF, qui n’existe que parce que vous voulez bien y croire.
La crise, c’est justement qu’il s’écroule parce que on n’y croit plus, par une crise de confiance. Allons jusqu’aux dernières conséquences et bon débarras. (Là encore, en gérant de la meilleure façon possible pour le plus grand nombre la transition).
- Cette position est antagoniste des spéculateurs, qu’ils soient économiques ou idéologiques, et favorable à mettre les pieds sur terre une fois pour toutes, en s’appuyant sur des idées LOGIQUES et ÉTHIQUES pas nécessairement patrimoine d’une idéologie concrète ni consolidant des acquis fondés sur des erreurs ou des abus, sur l’ignorance de nos ancêtres quoi. (faut pas interpréter ceci d’une manière tordue comme renoncer à un programme scientifique spatial, hein, les pieds sur terre est une expression, pas un sens littéral
).
Je veux des candidats NON-politisées parce que je ne veux pas qu’ils s’accrochent à leurs privilèges ni qu’ils tiennent compte du fait qu’ils ont des dettes anciennes à liquider qui préserveraient leur servitude envers des intérêts qui ne seraient pas ceux du plus grand nombre.
- Le but primordial, c’est celui de nettoyer les écuries d’Augias dans lesquelles s’est transformé toute la politique de façon à ce qu’aucun homme honnête n’y trouve plus sa place pour servir, de façon à ce qu’aujourd’hui, tous les candidats se présentent pour SE servir, avec les résultats qu’on connaît.
Il faut donc nettoyer maintenant pour que d’honnêtes hommes après puissent se présenter pour faire une politique idéologique honnête sans devoir partager la place avec des escrocs et être obligés de porter des pince-nez.
Je ne me réfugie guère sur la lune, bien que je dois dire qu’on n’est capable de reconnaître la merde de ces écuries que quand on peut se retirer à y penser dans un endroit où l’odeur de merde n’imprègne pas tout.
Une fois élus, on mettra en marche le programme de nettoyage, et pendant qu’on y est, on utilisera LA LOGIQUE et l’ÉTHIQUE pour résoudre les controverses qui surgiront. On ne peut pas les prévoir d’avance, et donc on ne peut guère fournir des réponses en conserve d’avance. L’homme est malgré tout une espèce intelligence… faisons-lui un minimum de confiance (point besoin de faire de la politique, sans cela, n’est-ce pas ?).
- Tant que « libéralisation » et « ouverture à la concurrence » signifient ce qu’ils signifient aujourd’hui, il n’en est évidemment pas question. Mais si libéralisation et ouverture à la concurrence arrivent à avoir comme signification de fournir le meilleur service au plus grand nombre pour le bénéfice de tous… pourquoi pas voter oui ?
Le vote, OUI ou NON, dépendra de la situation au moment de voter, pas des impressions que nous avons sur les faits aujourd’hui.
Voilà, j’ai fait de mon mieux, récompense-moi en répondant toi aussi à ces mêmes questions, même si je présume que tu n’a pas du tout envie de te présenter candidat… cela sera toujours un bon exercice qui t’aidera à comprendre d’autres candidats.
Merci à toi.