01 Quels grands principes sont spécifiques à la construction européenne ?

Tout à fait d’accord sur l’excellence du document de Corinne Gobin.

Le problème que nous avons n’en est manifestement pas un d’analyse de la situation, que celle-ci soit politique, économique, climatique, ou autre… le problême reel est d’organisation. Nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord pour coordiner une action politique qui constitue la réprésentation de la majorité des citoyens. Nous savons que tant que 1 citoyen = 1 vote ce ne seront pas les programmes des neo-con qui gagneront POLITIQUEMENT. Eu, ils le savent et ils préfèrent décourager tout ceux qui ne voteraient pas comme eux. Mais ceux qui ne sont pas neo-con (et il n’y à pas que les différentes gauches la) se battent pour les pièces du gateau, en oubliant que c’est l’union qui fait la force.

Tant que nous n’aurons pas une offre reelle avec des possibilités politiques claires… la guerre du chacun pour soi dispersera nos forces et enterrera toute possibilité d’alternative au caos neo-con du chacun pour soi, c’est à dire la loi du plus fort et du talion.

Faute d’organisation structurée, c’est la force brute qui l’emporte… et c’est en accumulant de la force en détriment d’autrui qu’on survit.

La crise économique actuelle n’est autre que une manque totale de confiance après avoir poussé à l’extreme la fantasie dans les « armes de destruction massive financière ». Le capital financier crée est fictif… et la « compétence libre et non faussée » à poussé les acteurs à créer le plus d’argent fictif avec le moins de garantie de biens et services réels. C’est parce-que cet argent fictif à la même valeur que l’argent réel (celui supporté par des actifs réels, comme le pétrole et les services qui ont capitalisés les fonds souverains, qui ne doivent pas leur valeur actuel ni futur à des bulles spéculatives) que l’inflation introduite par un excès de capital financier fictif dévalue des actifs réels et aussi la valeur du travail jusqu’au point ou travailler toute une journée ne suffit plus à payer le cout de cette journée… ce qui fait que beaucoup d’activités entre autres nécessaires pour la conservation de l’environnement ne soient plus organisées… faute de rentabilité économique comme activités (l’inversión ne se fait que dans les activités au retour de bénéfices plus grand) même quand les salaires ne garantisent même pas une survie digne aux opéraires.

Le système capitaliste n’est compétitif que dans une phase d’expansion perpetuelle, et voilà qu’il trouve sa limite naturelle dans la gestion de la scarcité des matières primes. La seule solution aurait été l’exploitation de matières primes issues de l’espace… mais la compétitivité dans les taux de rentabilité, marginalement (ou pas) plus avantageux au pillage local, à repoussé l’exploitation d’un programme spatial cohérent.

Maintenant, soit nous continuons sur la route de la compétitivité… et la seule victoire possible est phirrique (merveilleuse médaille, celle du dernier à perir), ou nous introduisons une régulation qui maximise le rendement des actions destinées à prevoir la survie de la race toute entière sur le plus long terme… rationalisation des ressources et affectation aux programmes les plus optimaux.

Mais… tout cela, SANS que cela donne l’air d’une victoire du collectivisme communiste sur l’alternative neo-libérale, parce-que ce n’en est pas une.

Tant le mur de Berlin comme le mur de Wall Street se sont écroulés.

Tant la guerre économique comme la guerre de classes ont été des manipulations idéologiques de la réalité, une réalité qu’on à du mal à saisir correctement une fois renoncé l’interprétation à travers les différentes lunettes idéologiques.

Sera t’on capables de proposer un programme neutral qui ne reconnait ni vainqueurs ni vaincus… mais seulement des victimes… avant que la déterioration de la situation rende toute solution impossible et qu’on retourne dans le meilleur des cas à une nouvelle ere de l’arc et de la fleche?

Je repète… l’analyse de la situation est concluyant, cela on le sait. Ou en est notre capacité pour consensuer des solutions et les proposer politiquement?

C’est pour cette dernière question que j’ai bien peur que la réponse soit… NULLEPART.

Que VEUT on faire?

[b]La taille de l'optimum démocratique[/b] pour des raisons linguistiques (...) un débat vivant et réel ne peut que se situer dans un cadre national
Entièrement d'accord: la raison "linguistique" que vous évoquez tient au fait que les lois sont débattues et écrites dans une certaine langue, et qu'il faut maîtriser la langue pour mesurer la quintessence de la subtilité d'un texte de loi. J'avais déjà remarqué la difficulté que "nous" aurons à vouloir rédiger un texte sur les institutions Européennes dans plusieurs langues.
[b]l'impérialisme inévitable[/b] l'Union Européenne, par sa taille plus grande que les États qui la composent, pèse plus sur le Monde. (...) L’intérêt général devient alors l’intérêt des grandes firmes compétitives
... ce qui autorise certains à jouer du "le [i]mien[/i] est plus grand que le tien", le [i]mien[/i] étant n'importe quoi: entreprise, porte-avion, banque, film, jeux vidéo, et même télescope astronomique. Il faudrait trouver un argument permettant de contrer ce genre de déclaration fallacieuse: "oui, mais, l'UE nous permet d'être plus forts". Ce qui ne veut rien dire, mais brosse dans le sens du poil certaines "fiertés" nationales: "Ah, regardez, l'Europe nous a donné, Airbus, qui est N°1, et a même battu Boeing !!! ". Tu parles si on s'en fout.
[b]La construction permanente[/b] parvenir à mobiliser toutes les énergies, même celles provenant de groupements critiques, autour d’une oeuvre à achever, de sommets européens en sommets européens, de réformes du Traité en réforme du Traité, qui bizarrement, jamais ne semble prête à s’achever...
à croire que c'est fait exprès. Le non-achèvement, la construction permanente est peut-être bien l'objectif de la construction Européenne ... ah ben tiens, d'ailleurs c'est dit en clair, on aurait du écouter.
... et qui, par cet inachèvement même, empêche de formuler des contre-propositions ou des contre-projets (les énergies sont mobilisées pour “l’amélioration” du système et non pour sa refondation complète).
ça, j'y avais pas pensé avant. Très habile, en tout cas.
[b]La classe moyenne[/b] ...il faut que le pouvoir européen crée de l’adhésion. Nul ne peut comprendre le fonctionnement de ce système de pouvoir sans poser comme préalable à la compréhension que nous nous trouvons dans un système de type militant.
Ce serait "amusant" si ce n'était tragique, mais c'est [b]exactement[/b] le fonctionnement de feu le Sovietisme, et de bientôt-feu le capitalisme US:
  • dans le Sovietisme, comme tout était commun, il fallait quand-même que les gens « normaux » travaillent, et leur motivation était idéologique: on construisait l’Avenir. C’étaient les travailleuses et travailleurs
  • dans le Etats-Unisme, c’est la classe moyenne qui était le symbole: un couple avec maison en banlieu, 2 enfants, la voiture, la télé.
  • dans l’Union-Européanisme, je ne sais pas encore quel est le modèle auquel on est censé ressembler. Les bobos ?
[b]manipulation lexicale[/b] Taux d’emploi: Il s’agit en fait d’un indicateur idéologique de « remise au travail à tout prix » car il se construit sur un concept absurde : toute la population entre 15 et 64 ans doit être théoriquement au travail!
C'est pas nouveau: "Arbeit macht frei" !!! Il serait intéressant aussi de relire "1984".

Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi on ne choisit pas comme indicateur le « taux de travail », qui serait la somme des heurs (ou jours) travaillés, rapportés à la population entière.

Cette stratégie patronale de dévalorisation et de suppression de métiers, de postes de travail ...
... est quelque chose que j'ai observé dans une entreprise: j'étais ingénieur dans le BE, et quand on allait mettre en production un des produits que j'avais développé, je devais faire en sorte que tous les postes de travail soient interchangeables, qu'aucune spécialisation ne soit [i]nécessaire[/i]. En fait, ce qu'ils voulaient dire, c'est qu'aucune spécialisation ne soit [i]possible[/i], car l'entreprise serait alors dépendante de ces ouvriers spécialisés (spécialistes). Je dois dire, avec une certaine fierté, qu'au contraire j'ai fait en sorte que les postes soit techniquement difficiles; j'ai bloqué tout effort pour orienter le développement vers un produit facile à fabriquer. Et, bingo, c'était devenu, des années après, une ligne "modèle".
[url=http://www.local.attac.org/liege/pdf/UE%20-%20la%20recomposition%20conservatrice%20-%20Gobin.pdf][b]mouvement transnational[/b][/url] Mais une Europe démocratique ne pourra être possible que si une coupure politique et symbolique est opérée par un mouvement social démocratique transnational qui aboutit à une refondation complète des rapports au pouvoir politique, à la fois au sein du champ national et au sein du champ européen
C'est notre programme pour notre nouveau parti pan-européen !!!
J'aimerais que dans ta prochaine réponse tu évoques aussi comment se débarrasser de l'influence des milieux patronaux et de l'idéologie néo-libérale "des marchés qui se régulent tous seuls" dont nous voyons aujourd'hui la faillite.
Je vais me permettre de répondre, car c'est un sujet qui m'interpelle:

Le début de la réponse remonte à l’URSS: dans le Soviétisme, il n’y avait pas de propriété privée. En tout cas, pas d’entreprise privée. Toutes les entreprises, y compris les petits commerces et petites fermes, étaient toutes propriété de l’État. Il y avait 2 types d’entités: les personnes physiques et l’État. Au contraire, dans le neo-libéralisme d’ici, tout est privatisable: entreprises, mais aussi terres agricoles, eau potable, routes, même l’ADN d’être vivants, même des choses immatérielles comme les idées ou les chansons. Les entreprises sont des personnes morales, qui ont (quasi ?) la même réalité que des personnes physiques. Et en particulier, qui peuvent posséder d’autres personnes morales, en cascade.

Dans le premier système, et au bout d’une moment, il était plus rentable (enrichissant) d’être apparatchik que travailleur. Dans le deuxième système, maintenant, il est plus rentable (enrichissant) de « travailler » avec de la propriété virtuelle, immatérielle, que des produits/services réels. Il est plus rentable d’être rentier que travailleur.

Donc, ce qu’il faudrait, c’est autoriser la propriété privée physique, mais rendre impossible l’immatérialité de la propriété. Le droit à la propriété privée doit s’accompagner du devoir de responsabilité sur cette propriété, ce qui interdit la virtualité de la propriété. Pour cela, à mon avis, une règle simple - constitutionnelle - permettraient de supprimer une énorme partie des dangers:

[bgcolor=#FFFF99]- seules des personnes physiques peuvent posséder une partie de personnes morales. Pas de propriété en cascade, où on ne sait plus qui possède quoi, ce qui enlève la responsabilité pour des actes véreux.[/bgcolor] Ce qui autorise aussi les montages les plus farfelus pour échapper aux impôts. Ce qui favorise aussi les règles fiscales les plus compliquées, dans lesquels seuls les experts savent s’y retrouver … et qui se mettent, ensuite, à écrire les règles fiscales (puisqu’ils sont les seuls compétents !!!)

Une autre règle, lié au Traité de Maastricht, serait de revoir le rôle de la Banque Centrale Européenne, pour lui donner directement le contrôle sur les flux financer à travers l’Euroland. En gros, il faudrait que la BCE remplace SWIFT pour cette fonction. On pourrait ainsi, en particulier, implémenter la Taxe Tobin.

Cela va sans dire, seule une révolution peut imposer une telle idée. À moins d’écrire nous-mêmes une Constitution Européenne, qui imposera ces règles aux Constitutions nationales.

« Marchés autorégulateurs », personnes morales, « propriété virtuelle »

Dans sa réponse (5085) à la question posée en substance par Gilles dans son 5079 : comment se débarrasser de l’utopie des marchés autorégulateurs et de l’influence indue du patronat qui en découle, Zolko dit ceci, que je trouve très intéressant :

… Ce qu’il faudrait, c’est autoriser la propriété privée physique, mais rendre impossible l’immatérialité de la propriété. Le droit à la propriété privée doit s’accompagner du devoir de responsabilité sur cette propriété, ce qui interdit la virtualité de la propriété. Pour cela, à mon avis, une règle simple - constitutionnelle - permettrait de supprimer une énorme partie des dangers : seules des personnes physiques peuvent posséder une partie de personnes morales.

L’intention n’est évidemment pas de remettre en question le droit de propriété incorporel (sur des biens non tangibles ou palpables, comme des créances), mais les conditions d’exercice de la propriété par des personnes morales.

Qui dit droit dit devoir (responsabilité), et seuls des êtres humains (pas des animaux, pas des entités abstraites) sont capables de droits et de devoirs. Par conséquent, lorsqu’on dit qu’une personne morale est propriétaire, il faudrait comprendre que c’est l’ensemble des personnes physiques composant la personne morale qui sont propriétaires et pas la personne morale elle-même. En d’autres termes, la « personnalité morale » est un moyen commode de désigner un groupe de personnes qui peut varier dans sa composition. Il me semble que c’est ce qu’on avait en tête autrefois quand on parlait de personnes morales.

On voit très bien alors pourquoi il est absurde, quand on y regarde de près, que des personnes morales puissent être propriétaires d’autres personnes morales - ce qui signifie, en poussant l’analyse dans ses retranchements, qu’un groupe d’êtres humains pourrait être propriétaire d’un autre groupe d’êtres humains.

Mais la réalité est beaucoup plus simple, beaucoup plus concrète et beaucoup plus dangereuse : comme le dit Zolko, [bgcolor=#FFFF99]ce système de « propriétaires virtuels » est utilisé pour brouiller les relations financières et économiques entre personnes physiques et diluer les responsabilités.[/bgcolor] Le Monde a publié il y a quelques mois un exposé sur des opérations financières en série réalisées par un ancien président du patronat français qui illustre magnifiquement ce genre de situation.

Incidemment, c’est à partir de la confusion grandissante entre « personne » morale et « personne » physique que le droit pénal français a admis il y a quelques années l’absurdité juridique dite de la responsabilité pénale des personnes morales. En apparence, il s’agissait de faire payer par la personne morale les méfaits des personnes physiques la composant, au motif qu’une société commerciale est toujours plus riche que ses gérants pris individuellement et que les plaignants y gagnent donc en garanties (alors qu’il suffisait de rendre la société civilement responsable des méfaits des associés pour obtenir le même résultat). En fait, le système peut servir à éclipser la responsabilité pénale des personnes physiques en faisant payer une amende par la société au lieu d’emprisonner un dirigeant malhonnête.

Interdire aux personnes morales d’être propriétaires d’autres personnes morales éviterait en effet bien des abus. Reste à savoir si c’est faisable compte tenu de la complexité des réseaux qui se sont mis en place depuis des dizaines d’années. JR

Que se cache-t-il derrière le slogan du " plus d’Etat " prôné de nouveau par Nicolas Sarkozy, jeudi 23 octobre, à Argonay (Haute-Savoie) ?

Un mois après le discours de Toulon, M. Sarkozy a explicité les formes du retour de l’Etat qu’appelle, selon lui, la crise financière : " S’il y a bien un fait majeur qui émerge de cette crise, c’est le retour du politique. L’idéologie de la dictature des marchés et de l’impuissance publique est morte avec la crise financière. "

Le chef de l’Etat en a appelé à " un Etat plus actif dans l’économie, qui assume ses responsabilités, qui entreprend et qui investit ".

M. Sarkozy ne cache pas ses arrière-pensées politiques : promettre aux Français " le retour du politique ", c’est d’abord rassurer l’électorat populaire et les classes moyennes qui ont fait son élection.

" Nous risquons d’être confrontés partout à la révolte des classes populaires et des classes moyennes qui rejetteront une mondialisation qu’elles ne vivent plus comme une promesse, mais comme une menace ", admet le président de la République.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/25/l-horreur-economique-de-m-sarkozy-par-christophe-jakubyszyn_1111020_3232.html

Dans les mois qui viennent, nous allons connaître l’appauvrissement généralisé. En Europe, les dirigeants politiques risqueront d’être confrontés partout à la révolte des classes populaires et des classes moyennes.

Alors que notre cher président prônait il y a peu la dérégulation, et alors que sa politique intérieur suit ces propos, son opportunisme ou double discours face à la crise, appelant au retour de l’état, me fait franchement peur. Pourquoi veut-il plus d’état ? Si ce n’est pas pour nous protéger nous les citoyens c’est forcément pour d’autres raisons … Veut-il plus d’état pour avoir plus de pouvoir ?

Ses idées de gouvernement économique européen ou de nouvel ordre mondial ou de gouvernement mondial, dont personne n’en doute il aimerait surement faire partie voir diriger, ne cachent-ils pas un danger encore plus important pour notre démocratie que la mondialisation ?

La nouvelle politique sarkozyienne

Sandy (5220).

Tout s’explique simplement si l’on considère que M. Sarkozy n’est pas un homme d’État (il ne faut pas absolument exclure qu’il le devienne un jour) mais un habile politicien, une sorte de Blair. Un homme d’État a des principes, un politicien en a le minimum requis pour rester au pouvoir et même ceux-là, il est prêt à en changer pour le même motif.

NS n’est pas le diable : seulement, il a très bien compris que dans les circonstances présentes et prévisibles la majorité des citoyens sont en faveur de la reprise en main des finances et de l’économie par l’État (les États).

Il ne s’agit pas, je pense, de créer des Guantanamo et des commissions militaires comme de l’autre côté de l’Atlantique. JR

Ca j’en ai pleinement conscience Jacques mais les signes de dérives totalitaires se font de plus en plus nombreux et cela ne fait qu’1 an et qqs mois qu’il est au pouvoir.

Vous savez le passage de la démocratie à la dictature reste un danger contre lequel nous ne sommes pas à l’abri, je pense que tous ceux qui l’ont vécu ont après coup surement grandement regretté de ne pas avoir réagit quand les premiers signes se faisaient ressentir, quand ils pouvaient encore faire qqchose.

[b]La nouvelle politique sarkozyienne[/b]

Sandy (5220).

Tout s’explique simplement si l’on considère que M. Sarkozy n’est pas un homme d’État (il ne faut pas absolument exclure qu’il le devienne un jour) mais un habile politicien, une sorte de Blair. Un homme d’État a des principes, un politicien en a le minimum requis pour rester au pouvoir et même ceux-là, il est prêt à en changer pour le même motif.

NS n’est pas le diable : seulement, il a très bien compris que dans les circonstances présentes et prévisibles la majorité des citoyens sont en faveur de la reprise en main des finances et de l’économie par l’État (les États).

Il ne s’agit pas, je pense, de créer des Guantanamo et des commissions militaires comme de l’autre côté de l’Atlantique. JR


Tout à fait, Jacques. Ce qu’il faut évaluer dans le cas de M. Sarkozy, c’est en bénéfice de QUI lui il gèrerait cette reprise en main de l’économie par l’État. Les citoyens? Ou plutôt ces amis Bolloré, Dassault, Buygues & Co?

NingúnOtro (5231).

J’ai déjà donné ma réponse : les amis Bolloré, & si c’est propre à le maintenir en place ; ou bien les citoyens, pour la même raison.

Pour le moment, les citoyens sont en train de prendre le dessus, non pas par leur pouvoir intrinsèque mais par la peur qu’ils inspirent (possibilité de troubles généralisés en cas de désordres économiques graves). JR

Quels grands principes sont spécifiques à la construction Européenne?
Ménager la chèvre et le chou. Toutefois, il s’agit d’organiser des choix collectifs. Quels choix?
Pour quoi faire? Au début, c’était pour ne plus se faire la guerre entre nous.
Et maintenant? C’est pour avoir une économie plus forte, pour plus de sécurité économique.
Mais encore? Pour peser sur les choix internationaux. Mais dans quel sens pour que nous soyons fiers d’être européens?
Mais ensuite, pour assumer les choix européens, pour qu’ils soient crédibles, il faut une défense européenne, non? Est-ce qu’on est prêts? Préférons-nous les « soft power »?
C’est qu’il faut ménager chaque souveraineté, donner le temps à chaque nation d’évoluer pour se rapprocher d’une fédération ou s’arrêter au stade d’une confédération?
Qui aurait parié si vite sur le succès d’une monnaie unique? Non seulement sur le plan économique, mais sur le plan du transfert d’identité que la monnaie représente.
Est-ce un prélude ou un acte audacieux isolé?

Quels grands principes sont spécifiques à la construction européenne ?

Le 16 décembre 2008, l’économiste ultra-libéral Guy Sorman écrit :

« L’avenir du socialisme européen est aussi, étrangement, contrarié par l’Union européenne. Construire le socialisme dans un seul pays est aujourd’hui impossible, parce que les économies de tous les États membres sont interdépendantes. Le dernier à avoir tenté de faire cavalier seul, le président socialiste français François Mitterrand, élu en 1981, a fini par céder devant les institutions européennes en 1983. Ces institutions européennes, basées sur le libre-échange, la concurrence, des déficits budgétaires limités, et des finances saines, sont fondamentalement favorables à l’économie de marché. »

http://gsorman.typepad.com/

Nous savions que l’Union Européenne était basée sur le libéralisme économique.

Nous savions que l’Union Européenne était basée sur la concurrence libre et non faussée.

Nous savions que l’Union Européenne était basée sur le principe : « Un renard libre dans un poulailler libre. »

Nous savions que l’Union Européenne était basée sur le libre-échange.

Mais il est toujours bon de le rappeler pour ceux qui se font encore des illusions sur l’Union Européenne.

Il est impossible de changer l’Union Européenne tout en restant à l’intérieur de l’Union Européenne.

Instit… vous ne faites que de la subversion propagandistique, la. Au faits… au service de qui?

Vous ne le savez même pas… Quant on racconte la vérité aussi… IL FAUT SAVOIR À QUI ELLE SERT, surtout quand quelques bouts de vérité ISOLÉES reçoivent plus d’appuis que d’autres (et d’origine pas tout à fait saine). Même ceux qui disent défendre la vérité peuvent se conduire en idiots utiles.

Il est impossible de changer l’Union Européenne tout en restant à l’intérieur de l’Union Européenne.
Je suis entièrement d'accord. C'est pour cela que depuis quelques temps, je propose que l'on abolisse l'Union Européenne pour construire ([i]constituer[/i]) la [b]Confédération Européenne[/b]. Ce changement de nom n'est pas seulement symbolique, mais mettrait fin aussi à la déclaration d'une "[i]intégration de plus en plus étroite[/i]" mentionnée dans le traité de Rome, et ouvrirait la voie à une nouvelle ère. Elle mettrait aussi fin au fantasme des [i]États Unis d'Europe[/i], ou à la crainte d'un remake de l'[i]Union Soviétique[/i].

Excellente idée. Le problème reste de concrétiser cette idée. Il faudra écrire un nouveau traité. Ensuite, il faudra le faire signer par les 27 Etats membres, sans aucune exception.

Un seul refus d’un seul Etat membre aura pour conséquence l’impossibilité d’appliquer ce nouveau traité.

Le système est verrouillé.

Hypothèse : ce qu’il faudrait faire, c’est d’abord et avant tout sortir de l’Union Européenne.

Ensuite, quelques années plus tard, il faudrait proposer ce nouveau traité à chaque pays, un par un.

Les pays qui voudraient le signer construiraient avec la France cette Confédération Européenne.

Les pays qui ne le voudraient pas resteraient à l’extérieur de cette Confédération Européenne.

je propose que l'on abolisse l'Union Européenne pour construire ([i]constituer[/i]) la [b]Confédération Européenne[/b].
Excellente idée. (...) Un seul refus d'un seul Etat membre aura pour conséquence l'impossibilité d'appliquer ce nouveau traité. (...) ce qu'il faudrait faire, c'est d'abord et avant tout sortir de l'Union Européenne
Hum... ça dépend: si on écrit une nouvelle constitution, cette fois pour la Confédération Européenne, ce texte peut comprendre, comme préambule, en tout cas comme critère impératif, que les pays qui l'approuvent sortent de l'Union Européenne en même temps qu'ils entrent dans la Confédération Européenne. Si alors un pays n'approuve pas la nouvelle constitution, ce pays restera dans l'Union Européenne... qui, du coup, sera éventuellement vide.

Non ?

Car dans la situation actuelle, où l’Islande et même la GB veulent rejoindre la zone €uro, je vois mal les français voter pour sortir de la protection qu’apporte l’Europe.

je propose que l'on abolisse l'Union Européenne pour construire ([i]constituer[/i]) la [b]Confédération Européenne[/b].
Excellente idée. (...) Un seul refus d'un seul Etat membre aura pour conséquence l'impossibilité d'appliquer ce nouveau traité. (...) ce qu'il faudrait faire, c'est d'abord et avant tout sortir de l'Union Européenne
Hum... ça dépend: si on écrit une nouvelle constitution, cette fois pour la Confédération Européenne, ce texte peut comprendre, comme préambule, en tout cas comme critère impératif, que les pays qui l'approuvent sortent de l'Union Européenne en même temps qu'ils entrent dans la Confédération Européenne. Si alors un pays n'approuve pas la nouvelle constitution, ce pays restera dans l'Union Européenne... qui, du coup, sera éventuellement vide.

Non ?

Car dans la situation actuelle, où l’Islande et même la GB veulent rejoindre la zone €uro, je vois mal les français voter pour sortir de la protection qu’apporte l’Europe.


Le problème d’Instit, c’est que tout ce qu’il propose est tout à fait possible sans sortir de l’Europe, seulement en ne pas ratifiant Lisbonne… alors que tout ce qu’il avance n’est qu’excuse pour soutenir ce qu’il veut vraiement, sans tenir compte de toute autre conséquence, qu’est SORTIR DE l’EUROPE.

Qu’est-ce qu’il voudrait bien, finalement?

Si le problème est le verrouillement… c’est aux ouiistes de proposer quelque chose que tous veuillent bien voter (les citoyens, j’entends). Si non, la seule chose qu’on prétends c’est proposer quelquechose que les citoyens ne voudront pas voter, mais l’approuver quand même entre gouvernements en ayant la possibilité (aujourd’hui absente) de l’imposer à ceux qui n’en voudront pas.

C’est à dire, accepter un mauvais traité, et mettre le reste devant le fait accompli. Qu’elle est belle, la démocratie de quelques-uns.

Un peu plus et je suspecterais Instit d’être Jean Quatremer :wink: (mais J4M en nationnaliste?).

" Car dans la situation actuelle, où l’Islande et même la GB veulent rejoindre la zone €uro, je vois mal les français voter pour sortir de la protection qu’apporte l’Europe. "

La protection ?

La protection contre quoi ?

La protection contre l’appauvrissement généralisé du peuple français ?

La protection contre le basculement de milliers de Français dans la pauvreté ?

La protection contre les délocalisations qui s’accélèrent ?

La protection contre la désindustrialisation de la France ?

Car dans la situation actuelle, où l'Islande et même la GB veulent rejoindre la zone €uro, je vois mal les français voter pour sortir de la protection qu'apporte l'Europe.
La protection ? La protection contre quoi ?
Contre le gouvernement français. Et la cabale capitaliste internationale (merci Angela Merkel !)

En 1992, les OUIstes nous ont expliqué que sacrifier le franc, ce serait mieux pour les Français. En 1992, les OUIstes nous ont expliqué qu’adopter une monnaie unique, l’euro, ce serait davantage de prospérité pour les Français. Adopter une monnaie unique, l’euro, ce serait davantage de progrès social.

Seize ans plus tard, nous pouvons faire le bilan.

Seize ans plus tard, nous pouvons comparer ce que devait apporter l’euro, et la réalité.

Dans la réalité, l’euro n’a rien protégé du tout. Dans la réalité, le peuple français s’est appauvri. Dans la réalité, les classes populaires et les classes moyennes se sont appauvries. Dans la réalité, les délocalisations se sont multipliées. Dans la réalité, la désindustrialisation de la France s’est accélérée. Dans la réalité, le bilan de l’euro est catastrophique.